"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I've come too far to go back now - Sharona 2979874845 I've come too far to go back now - Sharona 1973890357
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I've come too far to go back now - Sharona

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() message posté Mer 9 Aoû 2017 - 18:31 par Invité
Deux semaines. Aujourd'hui, cela faisait presque deux semaines que je n'avais pas parlé ni vu Sharona. Et pourtant, pas un seul jour ne passait sans qu'elle n'occupe mes pensées. Je m'allongeais sur mon lit, le matelas couinant sous mon poids, et je soupirais profondément en regardant le plafond. Après ce qu'il s'était passé chez elle, avec sa sœur et ses colocataires, j'étais un peu perdu. J'avais l'impression que de toute façon, je ne pourrais pas entrer dans sa vie, que je ne serais pas accepté. J'étais en trop. Et elle méritait clairement mieux qu'un type comme moi qui essayait tant bien que mal de passer du temps avec elle. Je n'étais pas riche, je n'étais pas particulièrement intelligent, je n'avais pas vraiment de talents particuliers, pas de belles maisons, pas d'ambitions... Finalement, j'avais l'impression d'être à des années lumières d'elle et de sa vie. Alors je me disais qu'après quelques jours sans la voir et sans lui parler, je me réveillerais et je réaliserais enfin que quoi que ce soit que j'éprouvais pour Sha, ce n'était que passager. La vérité était tellement différente cependant. Chaque jour sans elle me donnait encore plus envie de la voir. Et j'espérais au fond que j'aurais de ses nouvelles, un appel, un message ou bien une visite. Rien. Alors que j'aurai voulu tellement plus. 
 
J'avais pris ces quelques semaines pour faire le point, pour lui laisser de l'espace et pour faire le tri dans mes sentiments. Et maintenant, j'en étais certain. J'étais en train de développer des sentiments pour elle, à une vitesse vertigineuse et effrayante et je n'avais plus la force de lutter contre eux. Le fait que je ne sois pas sorti une seule fois ces deux dernières semaines, que je n'ai pensé qu'à elle alors que j'avais l'habitude de coucher avec une fille différente à toutes les soirées où j'allais, en était la preuve la plus tangible. Je me redressais rapidement, attrapant mon portable alors que je jetais un coup d'œil à l'heure. Il était prêt de dix heures du soir et peut-être qu'il était trop tard pour la déranger, peut-être que j'aurai dû attendre demain matin, mais j'avais besoin de lui dire ce que je ressentais. Qu'elle l'accepte ou qu'elle le rejette, qu'importe. J'avais besoin de lui avouer. Je sentis un sentiment de déception m'envahir quand je tombais sur sa messagerie et pris une grande inspiration pour lui laisser un message.
 
-"Sha c'est... hum Nate."
 
Ma voix était mal assurée et je ne savais même pas encore exactement ce que j'allai lui dire. L'inspiration du moment.
 
-"Je suis désolé de pas t'avoir appelé avant... Je voulais pas t'embêter, et puis après ce qu'il s'était passé chez toi la dernière nuit, je me disais que t'aurais pas trop envie de me revoir."
 
En tout cas, j'étais presque certain que sa sœur n'avait pas envie de me revoir. Et elle préférait très certainement faire plaisir à sa sœur qu'à moi.
 
-"Et je sais que je suis pas... un modèle ou un type à la vie parfaite mais... pour être honnête Sha, tu me plais. Tu me plais et j'arrête pas de penser à toi et d'avoir envie de te voir, d'en apprendre plus sur toi, te parler... Je sais que c'est sûrement pas réciproque mais il fallait que je te le dise."
 
Cela faisait tellement de bien d'enfin l'avouer à voix haute. De lui avouer à elle. Tout semblait soudainement tellement plus clair dans mon esprit. 
 
-"Mais si t'as envie, et si c'est pas trop tard, on pourrait sortir boire un verre ou manger un truc. Ou juste cuisiner un truc chez moi. Bref... Rappelle-moi, si tu as envie."
 
J'étais content de l'avoir fait et de lui avoir dit. Maintenant j'attendais, plein de frayeur mais plein d'espoir.

@Sharona K. García-Brown
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Mer 9 Aoû 2017 - 20:08 par Sharona K. García-Brown
Dimanche 6 août 2017

Quand on s'est quittés juste derrière le portail d'Albion Close, j'ai su que c'était mort. Après la scène de ma soeur, et l'intervention remarquée de mes autres colocs, c'était juste impossible qu'il veuille me revoir un jour. Je crois que j'espérais quand même quelque chose, malgré tout, tout en sachant que ça n'arriverait pas. Alors chaque jour passé sans nouvelle était une torture de plus. Marlon et Betty au diner voient bien ma tête, et si je me jette dans le boulot, que ce soit au Tinseltown, avec Violet ou Aeris, rien n'y fait : y a pas une journée sans que je pense à lui.

Après le coup d'éclat de Kassie, je me suis promis de jamais lui en parler, en me répétant qu'elle ne pourrait pas comprendre mais... Mais plus ça va et plus je me demande si je vais pas finir par me confier à elle quand même. Parce qu'après tout... à qui d'autre, je pourrais évoquer ce que je ressens et ce que ça implique ? Et même si c'est trop tard pour ce qui concerne Nathan, le problème se posera à nouveau, le jour où je serais intéressée par quelqu'un d'autre...

Oui sauf que voilà, j'ai pas envie d'être intéressée par quelqu'un d'autre. Et à chaque fois que je tente de me convaincre que ça pouvait pas finir autrement, je déprime davantage. Et j'envisage très sérieusement de discuter avec Frank, aussi. Non pas pour parler de mes... problèmes psychologiques, parce que je me vois pas évoquer ça avec lui, mais pour avoir son avis masculin, aussi. Au pire, si ça l'ennuie, il pourra toujours me répondre un truc du genre qu'il est pas le plus indiqué pour me répondre, et qu'il vaut mieux que je m'adresse à quelqu'un d'autre.

J'en suis là quand je sors du diner. Il est vingt-deux heures, je fais plus tellement la fermeture depuis le braquage, et je viens de dire au revoir à Marlon et Betty, en m'efforçant de les rassurer parce que je vois bien qu'ils s'inquiètent, mais je crois bien que ça n'a pas vraiment fonctionné. Et je reste comme une con quand j'écoute le message sur mon téléphone.

-"Sha c'est... hum Nate. Je suis désolé de pas t'avoir appelé avant... Je voulais pas t'embêter, et puis après ce qu'il s'était passé chez toi la dernière nuit, je me disais que t'aurais pas trop envie de me revoir. Et je sais que je suis pas... un modèle ou un type à la vie parfaite mais... pour être honnête Sha, tu me plais. Tu me plais et j'arrête pas de penser à toi et d'avoir envie de te voir, d'en apprendre plus sur toi, te parler... Je sais que c'est sûrement pas réciproque mais il fallait que je te le dise. Mais si t'as envie, et si c'est pas trop tard, on pourrait sortir boire un verre ou manger un truc. Ou juste cuisiner un truc chez moi. Bref... Rappelle-moi, si tu as envie."

J'ai réécouté le message quatre fois, là, plantée dans l'entrée du diner. Je suis en train de rêver, hein ? Je me suis endormie en caisse, et je vais me réveiller. Sauf que non, je dors pas, je dérange un type qui me fait signe de me pousser pour atteindre la porte, et je sais plus quoi faire. Ou plus exactement, je sais pas ce qui me prend, de presser la touche qui rappelle son téléphone. Et putain je sais pas ce que je vais lui dire ! Je suis tellement en panique, en fait, que dès qu'il décroche, tout ce qui sort de ma bouche c'est : "T'habites où ?"

Je suis complètement déboussolée, je sais pas pourquoi je fais ça. Enfin si, je sais, je veux le revoir, je veux pas qu'il croie ce qu'il a l'air de penser de moi, de lui, de... Je sais juste pas ce que je vais faire ou dire quand je serai là-bas mais je veux pas que ça en reste là.

-"Je suis là dans une demie heure, trois quarts d'heure."

Et je l'ai fait. Je me suis fait violence pour prendre le métro jusqu'à son quartier, quand même pas fâchée de quitter la Northern Line, même si - heureusement - on était loin de l'heure de pointe et des rames bondées. J'ai marché trop vite, je crois, du métro à chez lui, j'ai pas trouvé d'idée lumineuse quant à ce que j'allais dire en arrivant. Et quand je me suis retrouvée devant sa porte, je suis restée prostrée, la main levée, prête à sonner mais incapable de le faire pendant plusieurs minutes. Bordel Sha, t'es là maintenant, bouge-toi. J'ai fini par faire sonner son téléphone, juste pour dire "Je suis là."

J'en mène pas plus large quand il ouvre la porte, mais j'esquisse un sourire, pas du tout révélateur de ce qui se bouscule dans ma tête à cet instant. C'est le chaos le plus total, ça va dans tous les sens, et mon coeur bat la chamade.

-"Hey..."

Silence. Très éloquent, je sais, mais j'ai toujours pas réussi à faire taire les douze mille pensées qui se bousculent dans mon esprit et les douze mille scénarios catastrophes aussi d'ailleurs...

-"Je suis... contente que tu m'aies rappelée."

Même si le fait que j'aie toujours pas bougé d'un poil le démontre peut-être pas très bien...
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() message posté Jeu 10 Aoû 2017 - 15:41 par Invité
À mesure que les minutes passaient, toute forme d'espoir s'envolait. Je ne savais pas trop à quoi je m'attendais après ce qu'il s'était passé de toute façon. Je me levais doucement, ouvris la fenêtre et allumais une cigarette. L'air frais soufflait de façon agréable sur mon torse nu, et j'étais presque relaxé. Aussi, je sursautais lorsque mon portable sonna et décrochais avant même que la deuxième sonnerie n’aie le temps de retentir. Je n'eus pas la chance de dire quoi que ce soit avant que Sha ne prenne la parole.
 
-"T'habites où ?"
 
Sa voix. Je souris quand je l'entendis, mon cœur s'accélérant dans ma poitrine. Je m'empressais de lui donner mon adresse, jetant un coup d'œil autour de moi. J'avais un peu plus d'une demi-heure pour tout ranger avant qu'elle n'arrive. Je m'empressais de laver la vaisselle sale puis de la ranger, de balayer, de bien faire mon lit, de ranger les vêtements qui traînaient un peu partout. Certes, mon studio était ridicule et dérisoire à côté de la magnifique maison qu'elle habitait, mais je ne pouvais rien faire pour cela à l’heure actuelle. Alors autant faire en sorte que ma petite habituation soit aussi propre et agréable que possible. Je reçu son message m'informant qu'elle était là et je me demandais vaguement pourquoi elle n'avait pas sonné ou frappé à la porte. Mais si cette jeune femme ne passait pas son temps à me surprendre, cela se saurait maintenant. Et c'est quand j'ouvris la dite porte d’entrée, révélant Sha sur le palier, que je me rendis compte que j'avais oublié de faire quelque chose. Mettre un teeshirt. Je plantais mes yeux dans les siens, incroyablement heureux d'avoir la chance de la revoir. Putain. Elle était belle. Non pas que je n’avais pas réaliser cela avant, mais j’avais comme une forme de révélation maintenant que j’avais, à elle comme à moi-même, qu’elle me plaisait.
 
-"Hey..."
-"Hum... Hey."
 
Nous avions définitivement la meilleure conversation de l'année actuellement. Très éloquent et intelligent. Je me décalais pour la laisser entrer, refermant la porte derrière elle. Il n’y avait pas grand-chose dans le studio, à part mon grand lit, le coin cuisine et la salle de bain. La vieille guitare de mon père traînait dans un coin, plus en guise de décoration qu’autre chose, de toute façon je ne savais pas m’en servir. Mais il me l’avait donné et elle possédait un côté sentimental maintenant. Et en réalité c’était la seule décoration que je possédais. Il y avait bien un cadre contenant une photo de mon frère et moi sur ma table de chevet, prise quand nous étions petits et avant qu’il ne prenne conscience qu’il me détestait. Je n’aimais pas particulièrement cette photo, parce qu’elle était douloureuse à chaque fois que je posais les yeux dessus, mais c’était mon frère et même s’il m’avait oublié, je refusais d’en faire autant.   
 
-"Désolé c'est pas très grand ici..."
 
Je la regardais, ne savant pas trop quoi dire, ou faire. J'étais juste content qu'elle soit là, devant moi. Chez moi.
 
-" Je suis... contente que tu m'aies rappelée."
 
J'hochais la tête, ayant soudainement très envie de la serrer dans mes bras. Mais je me retins, ce n'était certainement pas la meilleure chose à faire, ni les meilleures circonstances après ma petite déclaration dans mon message. Et je ne voulais pas la rendre mal à l'aise. 
 
-"J'aurai du t'appeler avant. Mais je suis content que tu sois là. Fais comme chez toi."
 
Je lui souris et attrapais une veste, l'enfilant rapidement. Je savais que nous devions certainement parlé, il y avait beaucoup trop de non-dits entre nous. Et pour être honnête, nous avions besoin de cette conversation si nous voulions réellement aller quelque part. Mais cela pouvait bien attendre quelques minutes, et pour le moment je voulais juste profiter de sa compagnie. Sans se prendre la tête. Parce que je savais qu'il y avait une très grande possibilité qu'elle me dise qu'elle voulait qu'on arrête de se voir, et je voulais vivre se dernier moment pleinement. 
 
-"Tu as faim ?"
 
Je me dirigeais vers le coin cuisine, attrapant deux assiettes. Je n’avais pas grand-chose à lui offrir, mais nous pouvions toujours nous cuisiner un petit quelque chose ou commander quelque chose.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Jeu 10 Aoû 2017 - 16:22 par Sharona K. García-Brown
J'ai pas bougé d'un quart de poil, et quand la porte s'ouvre, mon regard se perd un instant dans ses grands yeux clairs qui ne semblent de toute façon pas vouloir se détourner des miens non plus avant de descendre vers... ok j'ai déjà vu son torse, la première fois au bar mais je mentirais si je disais que ça ne me fait rien du tout d'être accueillie comme ça. C'est pas parce que je suis incapable de le toucher ou de me laisser toucher que ça me fait rien, bien au contraire...
 
-"Hey..."
-"Hum... Hey."

Il s'est effacé pour me laisser entrer, ce qui fait que je me suis enfin décidée à bouger, et pour me donner une contenance plus qu'autre chose, je fais le tour de l'endroit des yeux. Ce qui ne prend pas vraiment beaucoup de temps en soi, mais ça n'a pas d'importance, je m'attarde sur cette guitare dans un coin, et le cadre photo représentant deux enfants, deux garçons dont je devine aux traits de l'un d'eux qu'il s'agit de lui. Je suis pourtant pas très physionomiste à la base mais... je sais pas, ça me semble évident, là, pas seulement parce que c'est la seule photo présente ici, juste... c'est lui, c'est sûr.

-"Désolé c'est pas très grand ici..."
-"Tu sais, ça j'en ai strictement rien à faire... Puis c'est mieux rangé que ma chambre..."

Je hausse les épaules, guère plus à l'aise, en réalité, mais ça n'a rien à voir avec l'endroit, ou avec le fait qu'il soit à moitié nu (quoi que). C'est juste... moi.
 
-"J'aurai dû t'appeler avant. Mais je suis content que tu sois là. Fais comme chez toi."

Il est toujours aussi prévenant, et adorable, et je le suis du regard sans trop m'en rendre compte quand il passe une veste pour cacher son torse et ses tatouages. Moment de bug. Je suis en train de regarder quoi là ? Aussitôt l'instant de réalisation passé, je me détourne et m'assois à un bout du lit, puisque je suis censée faire comme chez moi et qu'il  n'y a pas vraiment tellement de choix.
 
-"Tu as faim ?"
-"Oh euh..."
 
Il est déjà en train d'attraper des couverts, et je suis pas très sereine en rajoutant :

-"A vrai dire, non, pas vraiment... Mais j'ai rarement très faim quand je sors tard du diner..."

Ce qui est la plus stricte vérité. En même temps, servir de la bouffe pas toujours très saine à je ne sais combien de clients pendant toute la soirée, il y a de quoi avoir l'estomac noué ensuite...

-"Mais te gêne pas pour moi, hein..."

Je suis presque sûre qu'il va quand même pas manger si je refuse, là, juste pour pas manger devant moi.

-"Enfin... Fais comme t'aurais fait si j'étais pas là, je te suis..."

Histoire de pas paraître impolie non plus et... et à vrai dire, je sais pas trop, je sais pas ce que je fous là, je sais pas ce que je dois dire ou faire, je sais pas... je sais pas ce que c'est tout ça. Je devrais essayer de me souvenir comment c'était quand il y avait Nik, mais... c'était tellement plus formel... et puis au fond, je ne veux pas comparer, je veux pas non plus que ça se termine de la même manière, d'ailleurs. Mais s'il y a bien une chose que je me dois de faire, c'est au moins de le mettre en garde, parce que ce qu'il attend, ce qu'il espère... Je suis pas capable de lui donner.

-"Nate..."

Je crois que les rôles seraient inversés, je serais déjà en train de paniquer. Mais je sais pas comment dire ça sans lui faire peur, et à vrai dire, je suis moi-même terrorisée. Parce que je lui plais, d'accord, mais il sait pas à quel point il a tiré le mauvais numéro dans l'histoire, et je peux pas m'empêcher de penser que quand ça sera le cas, il changera d'avis. Et si j'ai pas vraiment envie que ça arrive, ça sert à rien que je me voile la face et qu'on se lance dans un truc qui finira comme d'habitude par moi qui fuie, ou lui qui se lasse.

-"Je suis pas un modèle ou une nana à la vie parfaite non plus."

Je reprends volontairement ses mots, espérant que, peut-être, ça atténuerait la déception : s'il comprend d'emblée que je ressens la même chose, il acceptera peut-être un peu moins mal tout ce qui va avec le "package Sharona" ? C'est beau de rêver, mais je me fais violence pour continuer à parler, parce qu'il a le droit de savoir. Et que quitte à ce qu'il refuse, je crois que je préfère que ça s'arrête maintenant, plutôt que de souffrir dans je sais pas combien de mois après m'être réellement attachée...

-"Et... tu me plais aussi... Beaucoup, même. Je serais pas là sinon. Et ça m'agace que tu croies que t'es pas assez bien pour moi et que ça peut pas être réciproque, genre j'en ai quelque chose à foutre que tu vives dans un studio et bosses dur pour joindre les deux bouts."

Je secoue la tête, moui bon, ça sort sans doute pas comme il faudrait que ça sorte, mais comme je m'apprête à révéler des choses un peu trop sensibles, je sais bien que j'ai tendance à devenir agressive, et j'ai beau essayer de limiter la casse, c'est un moyen de protection comme un autre, que je manipule depuis tellement longtemps que c'est difficile de faire autrement aujourd'hui.

-"Mais..."

Ce que je détesterais ce mais, et c'est marrant comme je pense que lui aussi à cet instant.

-"Mais y a beaucoup de choses que tu sais pas sur moi, beaucoup de choses qui font que... je peux pas te donner ce que t'attends."

Il me faut un moment pour trouver comment avouer le reste, et quelle part de toute l'histoire je vais réussir à lui révéler, si bien que je dois clairement donner l'impression de me contredire, là : je peux pas lui donner ce qu'il attend, mais il me plaît. C'est la vérité, au fond, mais j'ose même pas croiser son regard pour savoir comment il réagit, même si j'imagine parfaitement bien qu'il doit être paumé. Et déçu. Et...
Bordel qu'est-ce que je fous là...?
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() message posté Ven 11 Aoû 2017 - 16:51 par Invité
J'hochais la tête lorsqu'elle me dit qu'elle n'avait pas très faim après s'être assise sur mon lit. Je rangeais donc les assiettes, ignorant sa demande de faire comme si elle n'était pas là. Je n'allais pas manger devant elle alors que clairement, nous devions parler. Et l'éclat dans ses yeux et les traits de son visage me le prouvaient. Elle est restée silencieuse un long moment, mais j'avais l'impression de voir son cerveau fonctionner à toute vitesse, ses yeux perdus dans le vide. Pour être honnête, cela me faisait un peu peur. J'avais peur de ce qu'elle allait me dire.
 
-"Nate..."
 
Mon prénom, prononcé de cette façon par cette personne particulière, ne m'indiquait rien qui vaille. C'était souvent comme cela que les mauvaises nouvelles commençaient, j’avais l’habitude de les entendre. En soupirant je m'assis doucement à côté d'elle sur le lit. Je n'avais pas forcément envie d'entendre ce qu'elle avait à me dire parce que j'avais peur. Mais nous n'avions plus tellement le choix maintenant.
 
-"Je suis pas un modèle ou une nana à la vie parfaite non plus."
 
Attends... Qu'est-ce que tout cela veut dire ? Elle avait repris les mots de mon message... Les mots que j'avais utilisés avant de lui avouer qu'elle me plaisait. Est-ce qu'elle était en train de dire que je lui plaisais aussi ? Alors pourquoi avait-elle cet air triste et quelque peu dépité ? J'étais un peu perdu, j'avais du mal à comprendre ce qu'il était en train de se passer. Je ne dis rien, parce qu'elle n'avait manifestement pas fini de parler.
 
-"Et... tu me plais aussi... Beaucoup, même. Je serais pas là sinon. Et ça m'agace que tu croies que t'es pas assez bien pour moi et que ça peut pas être réciproque, genre j'en ai quelque chose à foutre que tu vives dans un studio et bosses dur pour joindre les deux bouts."
 
Et effectivement, elle semblait plutôt agacée, son ton s'élevant un peu. Je savais qu'elle n'était pas du tout le genre de fille à me juger, et en réalité, je n'avais pas peur de sa réaction. J'avais juste peur de... exactement ce qu'elle avait dit. De ne pas être assez bien pour elle. Mais ce que je retenais surtout, c'était la première partie de sa phrase. "Tu me plais aussi". Alors pourquoi ? Pourquoi cela semblait-il si compliqué ?
 
-"Mais y a beaucoup de choses que tu sais pas sur moi, beaucoup de choses qui font que... je peux pas te donner ce que t'attends."
 
Je restais un moment à l'observer en silence, essayer de mettre de l'ordre dans mes pensées et de comprendre ses paroles. 
 
-"Sha..."
 
Je souris légèrement et furtivement en l'appelant à son tour, de la même façon qu'elle m'avait interpelée quelques secondes avant avec ce même ton incertain avant de me dire tout cela.
 
-"Tu dis que tu ne peux pas me donner ce que j'attends mais, moi-même je ne sais pas ce que j'attends. Comment tu pourrais me le donner ? Et non, je ne sais pas grand-chose de toi, mais il me semble pas que tu connaisses grand-chose de moi non plus."
 
Je me tournais sur le lit pour lui faire face, mes yeux plantés dans les siens une fois de plus. Il y avait une certaine distance entre nous, car même si je ne connaissais presque rien d'elle, j'avais l'impression que le contact humain n'était pas quelque chose avec lequel elle était à l'aise. Elle m'avait bien pris la main cette nuit chez elle, mais c'était elle qui avait pris l'initiative, pas moi. Je repris la parole.
 
-"Alors avant de se prendre la tête, avant de s'effrayer mutuellement et de se laisser submerger par des sentiments que clairement aucun de nous ne maîtrise, apprenons à nous connaître. J'ai pas envie que tu partes perdante avant même que quelque chose n'ai eu le temps de commencer juste parce que tu penses ne pas pouvoir me donner ce que j'attends. J'attends rien de toi Sha, j'aime juste être avec toi."
 
Je lui offris un petit sourire timide et remontais mes pieds sur le lit, lui faisait face assis en tailleur. J'étais moi-même étonné de me battre à ce point pour ne pas qu'elle parte comme cela. J'avais tellement envie de nous donner une chance, qu'elle nous donne une chance. Et j'avais tout mon temps pour elle, tant pis si cela prenait des semaines ou des mois.
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() message posté Ven 11 Aoû 2017 - 20:30 par Sharona K. García-Brown
Evidemment, il a rangé les assiettes, et évidemment, il est pas serein quand je prononce son surnom. J'en attendais pas vraiment moins, et sincèrement, je paierais cher pour pas avoir à dire ce que j'ai à dire. Pour pas voir cet éclat dans ses yeux. Il est venu s'asseoir près de moi, mais pas trop près non plus, et même si je n'en dis rien encore, je lui en suis reconnaissante. Au moins ça me laisse le temps d'annoncer la couleur à mon rythme, sans... fuir, déjà, le contact, de façon plus ou moins violente. Je prends le temps de mettre les choses au clair au moins sur le seul truc positif que je peux annoncer, parce que oui, il me plaît, clairement, et je supporte assez mal de l'entendre se dénigrer en permanence face à moi, comme si j'étais si bien que ça ! Mais une fois ce point établi, il y a... tout le reste. Tout ce qui fait que je sais pas si un jour, je pourrais vraiment être avec lui. Et si je commence à lancer le sujet, j'en suis encore à chercher mes mots quand il prend la parole.

-"Sha..."

Je tourne la tête vers lui, un peu coupée dans mon élan, mais peut-être un peu plus soulagée que je le devrais de croiser son regard et de pas y lire quelque chose de négatif.

-"Tu dis que tu ne peux pas me donner ce que j'attends mais, moi-même je ne sais pas ce que j'attends. Comment tu pourrais me le donner ? Et non, je ne sais pas grand-chose de toi, mais il me semble pas que tu connaisses grand-chose de moi non plus."

Non, c'est sûr... J'hésite à répondre tout de suite, mais les mots ne me viennent réellement pas si facilement, et il a largement le temps d'enchaîner avant que je ne parvienne à répondre parce que... parce que certes, il ne sait pas ce qu'il attend réellement, je veux bien le croire, et on ne sait pas grand chose l'un de l'autre, mais... Mais ce que je suis capable d'offrir, pour l'heure, c'est vraiment très peu, et c'est surtout... distant. Et je sais d'expérience que c'est pas quelque chose que tout le monde accepte facilement.
 
-"Alors avant de se prendre la tête, avant de s'effrayer mutuellement et de se laisser submerger par des sentiments que clairement aucun de nous ne maîtrise, apprenons à nous connaître. J'ai pas envie que tu partes perdante avant même que quelque chose n'ait eu le temps de commencer juste parce que tu penses ne pas pouvoir me donner ce que j'attends. J'attends rien de toi Sha, j'aime juste être avec toi."
-"Et j'aime être avec toi aussi..."
 
Je réponds tout aussi timidement à son sourire, mais si ses propos me touchent, ils ne suffisent malheureusement pas à faire taire la petite voix qui me souffle que, certes, aujourd'hui, on en est là, mais... dans trois semaines, six mois, un an ? Quand est-ce qu'il en aura marre s'il évolue, espère plus et que moi j'arrive pas à aller plus loin que ça ?

-"Mais... aujourd'hui t'es dans cet état d'esprit, là, et ça me fait super plaisir, vraiment, mais... ça va t'aller combien de temps ? Il se passera quoi dans dix mois, quand t'auras peut-être envie d'aller plus loin et de m'embrasser, si je prends la fuite sur le coup ?"

Ca sent le vécu, et pour cause... Mais j'ai pas vraiment envie de rentrer plus dans les détails de ma non-relation avec Nikolaï... C'est l'idée générale qui importe, et qui mérite sans doute quelques éclaircissements, d'ailleurs, et là encore, je cherche mes mots à chaque phrase.

-"Parce que c'est de ça qu'il s'agit. Aujourd'hui, je pense que je suis même pas capable de te reprendre la main. Et je sais pas combien de temps il peut me falloir pour pas flipper juste parce que la tienne se poserait sur mon épaule... Je prends pas les transports en commun quand il y a du monde dedans parce que si quelqu'un me touche, même par inadvertance, il y a toutes les chances pour que je cogne. Il y a que quelques privilégiés que j'apprécie pour lesquels je vais juste... me barrer en courant. Littéralement. Je crois que les personnes que j'arrive à prendre dans mes bras de moi-même, presque naturellement, se comptent sur les doigts de la main... C'est pas faute de le vouloir parfois pourtant mais... "

Au final, de ces privilégiés, il y a ma soeur et Rhiannon. Nate et Tyler, je pense, aussi, même si l'occasion ne se présente pas vraiment pour le premier et que ça n'a pas toujours été le cas, et que je ne vois quasiment plus le second. Même mes collègues du diner y ont pas droit, ni Frank quoi que j'aie réussi à poser la main sur la sienne - exploit. Et sinon il y avait Phil mais... Je secoue la tête, refusant de laisser mes pensées vagabonder jusque-là.

-"Je suis pas prête à expliquer ce qui fait que j'en suis là aujourd'hui par contre... Juste que... voilà... Jusque-là, c'est pas que ça posait pas de problème, juste que quand j'étais attiré par quelqu'un... bah soit c'était une fille qui n'était pas ouvertement gay et je fermais ma gueule, soit... soit il en a eu marre d'attendre... Et je sais pas comment je vivrais de m'attacher à nouveau pour que ça finisse comme ça..."

Enfin si, je sais : pas bien. Il y a pas assez de gens autour de moi, de gens qui sont restés dans ma vie pour que je supporte bien un nouvel abandon.

-"Mais à vrai dire... Je vivrais sans doute pas bien de plus te voir du tout dès à présent non plus..."

Je devrais pas mettre du conditionnel, j'ai pas vraiment bien vécu les quinze jours qui viennent de passer en vrai...
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() message posté Sam 12 Aoû 2017 - 21:06 par Invité
C'était compliqué. Et je n'en attendais pas moins de cette situation. Il y avait bien une raison pour laquelle je fuyais toutes sortes de sentiments, parce que c'était toujours beaucoup trop compliqué. Mais là, avec Sha, je n'avais pas réussi à fuir quoi que ce soit. Au contraire, j'avais foncé dedans tête baissé avant même de comprendre ce qu'il m'arrivait. Et pourtant, j'avais envie de me battre pour elle, et je ne comprenais même pas pourquoi. De toute façon, j'étais loin d'être un expert dans ce domaine.
 
-"Et j'aime être avec toi aussi..."
 
Et ce n'était jamais aussi simple que cela, aussi je sentais un "mais" venir bien avant qu'elle ne poursuive son explication.
 
-"Mais... aujourd'hui t'es dans cet état d'esprit, là, et ça me fait super plaisir, vraiment, mais... ça va t'aller combien de temps ? Il se passera quoi dans dix mois, quand t'auras peut-être envie d'aller plus loin et de m'embrasser, si je prends la fuite sur le coup ?"
 
Je baissais doucement les yeux sur mes mains posées sur la couette de mon lit. J'écoutais attentivement ce qu'elle avait à me dire, et se serait mentir que de ne pas avouer que j'étais un peu déçu. Et peut-être aussi un peu inquiet, parce qu'au final, moi non plus je ne savais pas dans quoi je m'engageais. Et que moi non plus, je ne savais pas trop où nous allions tous les deux. Alors j'écoutais en silence. Je l'écoutais m'expliquer qu'elle avait du mal, plus que du mal même, avec le contact physique, et qu'il nous serait sûrement impossible ne serait-ce que de se tenir la main. Et je relevais la tête rapidement lorsqu'elle m'annonça qu'elle ne voulait pas s'attacher à quelqu'un de peur que ça finisse mal. Donc, elle ne voulait pas s'attacher à moi ?
 
-"Mais à vrai dire... Je vivrais sans doute pas bien de plus te voir du tout dès à présent non plus..."
 
Donc en fait, si, elle voulait s'attacher à moi ? J'avais un peu de mal à suivre toutes ses pensées. Elle ne voulait rien tenter avec moi de peur que je sois déçue que nous ne puissions même pas nous toucher et que je la laisse tomber, par ennui. Mais d'un autre côté, elle ne voulait pas ne pas me revoir. Comment étais-je censé faire ce choix pour elle ? 
 
-"Je sais pas ce que je suis censé te dire. Je comprends que tu ne veuilles pas qu'on tente quoi que ce soit de peur que je me lasse et que je te laisse. Alors on tente rien."
 
Je haussais les épaules, lui offrant un sourire un peu déçu. Jamais je n'avais ressenti ce que je ressentais pour Sha aujourd'hui. Et j'aurais tellement aimé qu'elle nous laisse une chance.
 
-"Ça nous empêche pas de passer du temps ensemble non ? En tant qu'amis... Et si un jour, je sais pas, si un jour tu es assez confortable avec moi, ou que tu as finalement envie qu'on tente un truc, je serais là. Et je t'attendrais. Jusqu'à ce que tu ne veuilles plus."
 
Je ne savais pas trop quoi lui offrir de plus. L'attendre en espérant qu'un jour, elle soit assez à l'aise pour que nous puissions nous rapprocher. Et oui je l'attendrais, aussi longtemps qu'il faudrait parce que je tenais trop à elle. Et que je n'avais pas envie qu'elle s'efface comme cela de ma vie, sans laisser plus de traces. 
 
-"J'ai pas envie que tu te sentes mal à l'aise avec moi, ou que tu penses que j'en ai marre d'attendre. Parce que se sera pas la cas."
 
Je jetais un coup d'œil à ses mains proches des miennes avant de relever les yeux sur son visage. Je ne prétendais pas que ce serait facile. D'autant que j'étais une personne qui aimait le contact et que c'était tout ce que j'avais connu avec les femmes. La sensation de leurs corps contre le mieux, leurs cheveux soyeux sous mes doigts, leurs lèvres pulpeuses contre les miennes. Mais si être en compagnie de Sha signifiait aucune de ses choses-là, alors j'étais prêt à les abandonner. Parce que finalement, juste sa présence, sa voix et nos conversations me suffisaient. Du moins pour le moment.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Sam 12 Aoû 2017 - 23:00 par Sharona K. García-Brown
Fuir. Ou enfouir mes sentiments, au choix. C'est ce que je fais toujours, à chaque fois... D'habitude. Mais là, j'en ai pas vraiment envie. Je sais que ça peut arriver à tout moment, qu'à n'importe quelle occasion, un truc peut me faire flipper et prendre mes jambes à mon cou, sur l'instant. Mais j'ai pas envie que ça en reste là. J'ai pas envie que ça fasse comme avec Nik, et j'ai pas envie de rien dire comme avec tous les autres. Alors voilà, il sait qu'il me plaît aussi, mais... Mais. Ce mais détestable et ô combien important est là, et il a le droit de savoir. Même si je sais pas si ça va être très clair, parce que je suis pas capable de tout raconter, et qu'il doit manquer des morceaux du récit, sans doute. Et parce que je sais pas trop comment gérer ça, moi non plus.

Tout ce que je sais, c'est que le voir baisser la tête, là, visiblement déçu, ça me fait mal. Que l'idée de plus le voir du tout, parce que ça serait sans doute le plus simple, au fond, ça me fait tout aussi mal. Alors c'est pleine d'appréhension que j'attends sa réaction, et à vrai dire, je sais franchement pas comment je réagirais si la situation était inversée.
 
-"Je sais pas ce que je suis censé te dire. Je comprends que tu ne veuilles pas qu'on tente quoi que ce soit de peur que je me lasse et que je te laisse. Alors on tente rien."
 
C'est à mon tour d'être déçue, et mes mains se crispent sur le bord du lit, de part et d'autre de mes genoux, tandis que je lève la tête pour regarder le plafond. Sans doute, oui, voilà. On tente rien, et je rentre chez moi, et au moins il sait pourquoi, et... Et non, bordel, j'ai pas envie de partir. Je sais pas comment on peut s'en sortir, là, je vois pas de bonne solution, mais clairement, en rester là, c'est l'option que je rejette en premier. Mais quoi, alors ? Et bah j'en sais rien, et j'ai pas encore trouvé quoi répondre pour ne pas en rester à ce "on tente rien" quand il reprend la parole.

-"Ça nous empêche pas de passer du temps ensemble non ? En tant qu'amis... Et si un jour, je sais pas, si un jour tu es assez confortable avec moi, ou que tu as finalement envie qu'on tente un truc, je serais là. Et je t'attendrais. Jusqu'à ce que tu ne veuilles plus."
-"Jusqu'à..."
 
Jusqu'à ce que moi je ne veuille plus ? J'aurais bien rétorqué "jusqu'à ce que tu ne veuilles plus attendre, plutôt", mais il a l'air tellement sûr de lui quant au fait d'être capable de patienter... et à vrai dire, j'ai envie d'y croire. Il y a bien une part de moi qui tire des signaux d'alarme parce que Nik aussi était censément capable d'attendre, et en fait non, mais je crois que j'ai vraiment pas envie de l'écouter.

-"J'ai pas envie que tu te sentes mal à l'aise avec moi, ou que tu penses que j'en ai marre d'attendre. Parce que ce sera pas la cas."
-"J'espère..."

J'ai reposé mon regard sur lui pour le voir relever les yeux vers moi, presque timidement. J'espère, vraiment. Je me rends compte que si jusque-là, jusqu'à lui, j'étais plutôt dans l'optique de refuser de tenter quoi que soit avec qui que ce soit pour éviter que ça me blesse plus encore que je le suis déjà globalement, là... je suis manifestement passée de je sais pas quoi faire à "s'il te plaît, attends-moi". Sans me l'avouer, pourtant, depuis Nik, j'étais clairement ancrée dans l'idée que ça ne servirait jamais à rien d'essayer quoi que ce soit, mais... Mais là plus tellement. Je sais pas s'il se rend compte d'à quel point c'est énorme.
 
-"J'espère que je te ferai pas attendre pour rien... Et non, ça nous empêche pas de passer du temps ensemble... au moins en tant qu'amis..."

Vraiment, j'espère que c'est pas pour rien. Mais je serai jamais sûre de rien, je crois, et je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas flipper. Mais en tout cas, pour ce soir...
 
-"Tu... hum..."

Non, je trouve toujours pas très bien mes mots, mais on dira rien, hein ?
 
-"On avait commencé un jeu avant qu'un gros con vienne me saouler et te dénigrer... Ca te dit qu'on reprenne là où on s'était arrêtés ?..."

Je tente un sourire. Non je mâche toujours pas mes mots dans ces cas-là, concernant les mecs relou et imbus d'eux-mêmes, mais je suis pas sûre que ça soit très surprenant... On dirait peut-être que j'essaie de faire oublier toute cette conversation, mais c'est pas le cas. Juste que... Je veux pas que cette soirée ne se résume qu'à ça, qu'à l'évocation de trucs que je dis jamais d'habitude, et j'ai l'impression que si je pars maintenant, ça s'arrêtera effectivement là. J'ai pas envie qu'on reste sur cette note pour le moins négative, et puis...
J'ai pas envie de partir, tout simplement.
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() message posté Mar 15 Aoû 2017 - 13:12 par Invité
Nos yeux se rencontrèrent encore une fois après mon petit discours et j'aurais pu me perdre dans ses iris chocolats pendant des jours sans m'en rendre compte. Comment tout cela était-il arrivé ? Comment j'avais pu devenir aussi... accro à elle et à sa beauté en si peu de temps ? Il fallait vraiment que j'arrive à prendre le contrôle de mes sentiments si nous n'allions rester qu'amis. C'était plus facile à dire qu'à faire cependant et l'idée que pour la première fois de ma vie j'étais en train de tomber amoureux me fit frissonner. J'avais fui l'amour depuis toujours et le jour où je commence à tomber amoureux, les choses ne pourraient pas être plus compliquées. Finalement, cela confirmait bien ce que je pensais. L'amour apporte plus de chagrin que de joie. Et pourtant, malgré les difficultés et la déception, j'étais heureux en compagnie de Sha. Dire que j'étais confus et perdu était un peu faible. 
 
-"J'espère que je te ferai pas attendre pour rien... Et non, ça nous empêche pas de passer du temps ensemble... au moins en tant qu'amis..."
 
Je lui souris en la regardant. Dans tous les cas, je savais que je n'attendais pas pour rien car même une seule minute passée en sa compagnie était tout ce que je souhaitais. Même si ce n'était qu'en tant qu'amis, c'était déjà plus que je ne pouvais imaginer. Et une chose était sûre, elle était entrée dans ma vie par accident mais j'étais loin d'être prêt à la laisser repartir. 
 
-"Tu... hum... On avait commencé un jeu avant qu'un gros con vienne me saouler et te dénigrer... Ca te dit qu'on reprenne là où on s'était arrêtés ?..."
 
J'hochais la tête rapidement, peut-être un peu trop. Mais j'étais juste heureux que nous ne restions pas sur cet échange et puis une part de moi pensait que finalement, elle voulait peut-être réellement passer plus de temps avec moi. Après tout, elle aurait pu rentrer chez elle directement après avoir délivré ce qu'elle avait à me dire mais elle avait décidé de relancer la conversation, un sujet de conversation plus léger qui plus est. Après avoir lancé une playlist que j'avais mise au point sur mon ordinateur pour mettre un peu de musique en fond sonore, je m'installais confortablement sur le lit, faisait signe à Sha d'en faire de même. Je m'allongeais au-dessus des draps, la tête sur un oreiller et mes mains derrière ma tête. 
 
-"Je suis presque sûr que c'était à moi de poser une question."
 
Je n'en savais rien pour être honnête, mais j'avais envie d'en savoir plus sur elle. Pas le genre de choses qui la mettrait mal à l'aise, du moins j'allais essayer, mais juste apprendre quelques-unes de ses préférences. Oui, elle m'intéressait à ce point que savoir rien que sa fleur préférée me semblait soudain une information d'une importance capitale.
 
-"Hum... Ta chanson où tes chansons préférées ?"
 
Je lui lançais un coup d'œil pour l'observer répondre. En réalité, sa réponse m'intéressait tout particulièrement. La musique était l'une des parties les plus importantes de ma vie et de beaucoup de façons que je ne réalisais même pas complètement, elle m'avait sauvée. Et puis c'était une question sans risque, et j'avais un peu peur de la mettre dans l'embarras en posant les mauvaises questions.
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() message posté Mar 15 Aoû 2017 - 16:16 par Sharona K. García-Brown
Le sujet douloureux semblait derrière nous. Pas oublié pour autant - pour ma part ça ne risquait pas, et je doutais fort que ce soit son cas également - mais mis de côté, de sorte que la conversation pouvait, peut-être, reprendre un cours plus léger. En tout cas je l'espérais, mais mon ton de voix un peu hésitant quand je propose qu'on reprenne le jeu qu'il avait lancé au bar manifeste très certainement le peu de certitude que j'ai à ce sujet.

Pourtant sa réaction ne met pas une seconde à arriver, et comme il hoche vigoureusement la tête, plus souriant que jusque-là, un sourire fleurit à nouveau sur mes lèvres. Je l'ai observé mettre de la musique en silence, puis s'installer plus confortablement sur son lit, le visage tourné vers le plafond après qu'il m'a invitée à me mettre à l'aise à mon tour. Et si le fait qu'on soit installés sur son lit a quelque chose d'un peu déstabilisant pour moi, je ne dis rien à ce sujet, prends juste mon téléphone pour envoyer un message à ma soeur qui va commencer à se demander où je suis passée, qui lui précise que je rentrerai tard, sans davantage m'étendre sur l'endroit précis où je me trouve, avant de le fourrer à nouveau dans mon petit sac au dos où il risque fort d'être oublié jusqu'à ce que je parte.

-"Je suis presque sûr que c'était à moi de poser une question."

Je réfléchis une seconde, me demande si c'était bel et bien le cas, mais me souviens essentiellement de ma question sur le sport avant que tout ça ne devienne un peu flou, les souvenirs précis suivants étant bien moins agréables, puisqu'ils consistent en la prise de tête avec Kassie, et l'intervention des autres membres de la coloc' d'Albion Close...

-"Hum... Ta chanson ou tes chansons préférées ?"
-"Houla... Faire un choix va être difficile..."

Je suis pas méga à l'aise dans mon uniforme de boulot, mais ça aurait été pire si j'avais pas réussi à négocier le port du pantalon plutôt que de la jupe courte dont sont affublées toutes mes collègues. Ma queue de cheval lissée me gonfle, en revanche, et quitte à me mettre un peu plus à l'aise, je détache mes cheveux et les ébouriffe machinalement avant de m'allonger à côté de lui, tournée vers le plafond aussi, parce que je ne suis pas sûre d'être tout à fait sereine à le regarder. Même si pour l'instant, ça va, c'est pas une question trop délicate.

-"Déjà ça dépend pourquoi j'écoute de la musique. Je vais pas mettre la même chose pour danser, pour courir, pour me détendre ou pour me défouler. Ou en bruit de fond."

Genre comme tu viens d'en mettre quoi.

-"Il y a de la musique dans mes oreilles presque tout le temps. Sauf au diner ou en cours parce que j'ai pas le choix, mais... Quand je vais courir, quand je bosse sur les trucs à rendre pour la fac, quand je me rends n'importe où... Ca peut aller de musique classique à du rock bien lourd... même un peu de metal ou de punk, en passant par des trucs bien commerciaux que tout le monde écoute à la radio et un peu de jazz..."

Je suis pas une grande connaisseuse sur plein de registres, le jazz par exemple, c'est des restes de ce qui passait à la maison, des morceaux qui m'ont plu quand j'étais petite et que malgré tout le passif que je peux avoir, j'aime toujours écouter. Et a contrario, il y a des morceaux que j'adorais, mais que je peux plus vraiment écouter sans pleurer. Le lac des cygnes, par exemple, vu que je le danserai jamais. Mais ça, c'est pas vraiment un détail que je suis prête à révéler pour l'instant.

-"J'ai des phases aussi, si on peut dire. En ce moment, ce qui tourne pas mal en boucle c'est Raise your glass de Pink, et un peu avant y a eu We are broken de Paramore... "

Je suis pas sûre de vouloir expliciter pourquoi ces titres-là me parlent précisément, d'ailleurs. Et histoire de tourner un peu la chose en dérision, je rajoute :

-"Puis le dis surtout pas à Nate, mais je suis un peu en mode groupie quand LuSt joue... En même temps, je les connaissais tous les trois avant qu'ils commencent à jouer ensemble, alors je suis pas très impartiale..."

Sa playlist a changé de titre et j'ai souri. C'est pas un groupe si connu que ça qui passe, mais ça fait partie de mes propres playlists, aussi.

-"Ca aussi, c'est un super morceau..."

Que je prends un petit moment en silence pour écouter, d'ailleurs. Avant de poursuivre ce petit jeu, donc, et de me tourner vers lui. Sauf que je sais pas trop bien sur quoi partir et que je reste un peu campée sur la musique pour le coup.

-"Mmmh... Ton instrument préféré ? Je vois que t'as une guitare, t'en joues aussi ?..."

Pas moi, c'est pas l'idée qui se cache derrière ce "aussi", mais l'autre Nate, oui, et ça me fait sourire d'imaginer qu'ils aient également ça en commun...

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