"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Samenzie - are you kidding me ? 2979874845 Samenzie - are you kidding me ? 1973890357
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Samenzie - are you kidding me ?

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() message posté Mer 15 Juil 2015 - 15:10 par Invité
Enfermé dans mon atelier depuis plusieurs heures, c’est avec un œil avisé que je regardais le tableau que je venais de terminer. J’y avais passé des heures entières dessus, et l’avait commencé il y a plus d’une semaine, mais il ne m’apportait toujours pas satisfaction. Quelque chose clochait, les couleurs n’étaient pas comme je les avais imaginés et au final, je le trouvais plus que fade. J’avais toujours ce problème avec mes œuvres : je n’en voyais que les imperfections, là où les autres voyaient les qualités. Je n’étais sans doute pas un très bon critique envers moi-même puisque j’étais et resterai un éternel insatisfait. Je ne cherchais même pas à atteindre la perfection, je savais qu’elle m’était inaccessible dans ce domaine qu’est l’art ; mais je voulais au moins présenter des œuvres à mon image. Sauf que celle-ci finirait sans doute à la poubelle. Cette ville de New-York que j’avais peinte me semblait juste, et fidèle à ce qu’elle était réellement dans les grandes lignes, mais le côté déstructuré que je voulais lui apporter ne ressortait pas assez. Je ne donnais jamais dans le réalisme. J’avais un univers plus sombre, plus chaotique et là, mes émotions ne passaient pas au travers du tableau. Un soupire quitta mes lèvres, et finalement, je pris la toile et la posa au sol, à l’envers. Je n’avais pas envie de la voir plus longtemps. Londres était pourtant une ville très inspirante, et elle me donnait envie de peindre… Sauf que je ne trouvais plus cette manière que j’avais de le faire auparavant. Cela s’expliquait sans doute par le fait que j’étais aujourd’hui plus heureux que jamais alors qu’à l’époque… c’était une autre histoire. Il me faudrait sans doute revoir mon univers et y incorporé quelque chose en plus… Trouver un équilibre entre le côté obscure que j’aimais tant et que la lumière qui était entré dans ma vie depuis plus de deux ans maintenant. J’allais y réfléchir très sérieusement.

Et en parlant de lumière, je savais que celle qui avait illuminée ma vie venait de rentrer. La pièce qui me servait d’atelier n’était pas très loin de la porte d’entrée, ce qui me permettait d’entendre si on frappait. Un peu plus loin et je n’entendrais rien puisque franchement, lorsque je peins, le reste n’a plus la moindre importance. Je sortis de la pièce et rejoint rapidement la cuisine pour me laver les mains. J’avais de la peinture un peu partout, et surtout sur mon t-shirt qui était passé de blanc à… tâché de différentes couleurs. Ça me donnait sans doute un air plus joyeux. Les couleurs avaient toujours eu ce pouvoir. En jetant un regard à l’heure du micro-ondes, je remarquai bien rapidement qu’il allait être bientôt vingt heures. Je ne m’étais pas rendu compte du temps qui s’était écoulé.

Je rejoignis finalement Mackenzie dans le salon et vint me mettre dans son dos. J’encerclai sa taille de mon bras avant de déposer mes lèvres contre sa joue. « Ça a été ta journée ? » Demandai-je, réellement intéressé. Je savais que certains posaient des questions alors qu’ils se fichaient bien des réponses, mais dans mon cas, je voulais vraiment des réponses. Les débuts n’ayant pas été faciles pour Mack, je voulais être certain que tout allait bien pour elle et qu’elle s’adaptait mieux au fil des jours. La vie Londonienne n’était pas si facile que cela après toutes ces années à New York. Mais j’étais certain que d’ici une petite année, tout irait pour le mieux. On aura même l’air de vrais Européens, sans doute. Non là-dessus, je n’espérai pas trop. J’étais américain et je ne pourrais jamais faire comme si je ne l’étais pas ; bien que mon côté patriotique ne soit pas franchement élevé. « Tu ne m’en veux pas si on commande la bouffe ce soir ? » Un sourire étira lentement mes lèvres parce que clairement, je n’avais pas le courage de me mettre en cuisine. Et comme pour l’amadouer encore un peu plus, je déposai un nouveau baiser au bord de ses lèvres, cette fois.
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() message posté Mer 29 Juil 2015 - 8:07 par Invité
    Londres a la réputation d’avoir un temps de chien, le genre où il pleut tout le temps ou alors que la pluie peut se manifester à n’importe quel moment… Heureusement pour moi, cette journée avait dérogé à la règle. Il avait fait beau, très beau et très chaud surtout, ce qui tombait plutôt à pique puisque j’avais prévu de passer cette journée avec Romeo et son p’tit Noam alors que Sam s’afférait dans son atelier Je dois dire que je n’aimais pas trop être dans ses pattes lors de ses phases créatives, je ne voulais pas déranger le génie qui l’animait. Et puis… j’avais tellement de temps à rattraper avec le British que ce n’était pas plus mal – et accessoirement pour peaufiner mon bronzage. J’avais aussi dans l’idée d’arriver enfin à faire parler Noam, enfin non, ce n’était pas le faire parler le problème, la petite tête blonde savait très bien faire ça, mais c’était plutôt le faire parler à moi. Peut-être que j’effrayais les gamins pour qu’il finisse à chaque fois muet comme une carpe devant moi… va savoir. Cependant il y avait eu un chouia de progrès aujourd’hui, alors j’étais plutôt ravie. Je m’étais vraiment prise d’affection pour le petit Noam, pour sa bouille toute cute… et même si je me sentais pas encore prête à cent pour cent, cela refaisait trotter dans ma tête l’idée d’être maman. Mais bon… depuis la dernière fois que j’avais fait croire à Sam que j’étais en cloque j’avais très bien compris que pour lui ce n’était pas pour tout de suite… j’évitais de penser que ça n’arriverait jamais – oui Sam avait dû mal avec les gosses et les aimait peut-être pas forcément… mais laissez-moi être dans le déni, merci. Cependant cette journée avait pris un tournant plus qu’intéressant… et j’avais plus que hâte d’en parler à mon tatoué.

    Cela expliquait sans aucun doute l’énorme banane qui me servit de sourire lorsque je rentrais au loft. J’avais réfléchi à ça pendant tout le trajet depuis la piscine où nous avions passé la journée, réfléchi à comment j’allais annoncer ça à Sam, c’était tellement… WOW, qu’il fallait que je trouve les bons mots. Mais en vérité… je ne les avais pas. Je m’étais faite une raison : ça viendrait sur le moment. Avant même que je puisse dire ou faire quoi que ce soit, je sentis le bras de mon tatoué me prendre par la taille, mon sourire s’élargit d’autant plus. « Carrément. Noam a même daigné me dire quelques mots aujourd’hui ! On progresse ! » Je ris un instant. « Et pour toi ? Tu as été productif ? Tu me laisseras voir ton œuvre du jour ? » J’étais sincèrement la première admiratrice de Sam, et pas seulement parce que c’était mon mec, mais parce que l’artiste était réellement bourré de talent. J’étais heureuse de voir qu’il n’avait pas laissé son inspiration à New-York et qu’il ne souffrait pas autant du changement que moi-même si ça allait un peu mieux avec le temps.

    « Du tout, à vrai dire c’est pas plus mal, j’ai la flemme de faire quoi que ce soit… Noam m’a épuisé à lui courir après partout »
    Non mais sérieusement ce gamin était une vraie pile électrique autant sur la terre que dans l’eau, rien ne l’arrêtait ! Même pas sa tatie Mackie qui lui court après en criant son prénom. A la suite de son baiser, je me retourne vers lui et passe mes bras autour de son cou. « Et je te laisse le choix, mais choisit bien car on a quelque chose à fêter » Je secoue légèrement ma tête de haut en bas avec un petit sourire en coin. Sa tête m’arrache un éclat de rire, le pauvre ne comprend rien. « T’inquiète pas, je ne te refais pas le coup du ‘surprise ! je suis enceinte’ » J’y met l’intonation histoire que ça paraisse plus ridicule que ça ne l’est déjà, je m’en voulais toujours un peu pour cette vieille blague douteuse que j’avais fait à Sam. « Mais quelqu’un va l’être… Devine qui veut à nouveau être papa ? » Rendant sa liberté à Sam, je tape frénétiquement pendant quelques secondes dans mes mains tellement j’étais heureuse de la nouvelle… et d’en faire partie d’une certaine façon… mais ça, il fallait que j’y aille avec des pincettes.
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() message posté Jeu 30 Juil 2015 - 22:44 par Invité
J’étais plus qu’heureux de voir Mackenzie se sentir mieux au fil des semaines. Elle ne semblait plus aussi triste à l’idée d’être loin de New York et je trouvais cela rassurant parce qu’au fond de moi, je savais bien que sa place était ici et que cette promotion était la chance de sa vie. Elle aurait eu des regrets toute sa vie si elle n’avait pas sauté sur l’occasion et j’étais sûr que d’ici quelques mois, elle se comporterait comme une vraie Londonienne ! Et puis, elle avait des attaches ici, comme Romeo. Et pour moi, son bonheur passait avant le reste donc je ne pouvais qu’être heureux de la voir s’épanouir au fil des jours. Comme ce soir, elle était rayonnante, encore plus ce matin et je devinais rapidement que sa journée avait du lui faire du bien. Elle m’annonçait même que le petit Noam lui avait dit quelques mots et ouais, franchement, cela sonnait comme une grande victoire. « Faut qu’on fasse péter le champagne ! » D’accord, j’exagérais un peu, mais vraiment, c’était un miracle ! Je ne comprenais pas pourquoi il flippait autant avec Mackie alors qu’elle se montrait adorable. Ce gamin devait être maso de m’avoir préféré à elle lors de la visite de ses parents. Sérieux, je m’y étais pris comme un manche.

Lorsqu’elle me parla de mon œuvre, j’eus une petite grimace. Non pas que cela me dérangerait de lui montrer mes peintures, je le faisais toujours avec joie, mais je ne supportais pas de laisser les gens voir mes œuvres nulles. Dès qu’une peinture ne me plaisait pas, j’en faisais tout un mystère et que je la faisais disparaître rapidement. Les artistes sont des êtres spéciaux, tout le monde le sait et malheureusement, je n’échappais pas à la règle. Heureusement, je n’avais pas cette sensibilité exacerbée que beaucoup semblait avoir. « Non, elle est monstrueuse, je refuse que tu pose les yeux sur cette toile. » Je pourrais en faire une affaire d’état, sérieusement. J’étais sûr que Mackenzie la trouverait très bien, comme beaucoup, et qu’elle ne comprendrait pas pourquoi je la déteste ; mais bon, j’avais toujours été un mec compliqué, je n’allais pas changer du jour au lendemain.

Mais heureusement, ma jolie blonde accepta l’idée de passer commande pour notre repas du soir. J’en étais soulagé parce que je n’avais pas la moindre envie de me mettre à faire la cuisine ou bouffer un plat de légumes. Ouais, je ne m’y étais toujours pas fait et ma ligne s’en portait bien malgré tout. « J’ai comme l’impression que ce monstre adoooore t’embêter ! » Déclarais-je dans un petit rire. Il avait vraiment un truc contre Mackenzie… À moins qu’il l’adorait et le montrait ainsi ! Ouais bon, je n’y connaissais rien en psychologie des enfants… J’avais déjà du mal avec les adultes, il ne fallait pas trop m’en demander. Enfin, elle se tourna vers moi et glissa ses mains dans mon cou ; les miennes glissèrent sur ses hanches alors qu’elle m’annonçait qu’on avait quelque chose à fêter. Je la regardais sans comprendre parce que je ne voyais rien et franchement, je commençais à être… inquiet, ouais.

Un rire m’échappa malgré tout lorsqu’elle me rassura en me disant qu’elle n’allait pas me refaire le coup d’une fausse grossesse – THANKS GOD -. Une blague de ce genre m’avait suffit. Bordel, j’ai bien cru que je n’allais jamais m’en remettre. Ce n’était pas franchement le fait qu’elle soit enceinte qui m’avait le plus choqué à l’époque, mais c’était plutôt d’être devant le fait accompli et… bref, n’en parlons plus. Mes problèmes et moi-même avons tout le temps de nous embrouiller sur les points positifs et négatifs à avoir des enfants. « Euh… Je suppose que c’est Romeo ou Elias ? » En même temps, je ne connaissais que ces deux là qui connaissaient aussi Mackenzie donc la réflexion n’était pas très difficile. Je la voyais taper dans ses mains et franchement, je ne comprenais pas sa si grande joie. « Mais je ne vois pas ce qui te rend autant heureuse là-dedans ? » Non sérieux, je voulais bien admettre qu’on puisse se réjouir pour les autres, mais pas à ce point.
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() message posté Mar 11 Aoû 2015 - 5:21 par Invité
    Un jour j’ai entendu un vieux sage dire que les femmes avaient un pouvoir en plus que les hommes car elles donnaient la vie, j’ai toujours trouvé cela extrêmement juste. Qu’il y avait-il de plus beau que de donner la vie ? De créer un petit humain ? C’était surement pour ça que j’étais excitée comme une puce en rentrant à la maison suite à ma journée avec Romeo et Noam. Non, ce n’était pas surement… c’était sur. Sam ne s’avait vraiment pas à quoi s’attendre ! Et le voilà qui était devant moi… et je ne savais toujours pas comment tourner les choses. Le trajet du retour n’avait pas suffit, il fallait que je trouve les bons mots pour éviter qu’il flippe sa race à nouveau… C’est pourquoi je lui annonçais directement que, non, je ne lui refaisais pas le coup du « hey, je suis en cloque ! » une fois avait largement suffit. Une fois qui aurait pu me coûter mon Sam, alors non… je n’étais vraiment pas prête à lui refaire le coup sauf s’il s’avérait que j’étais VRAIMENT enceinte. Mais bon… les chances étaient réduites à néant pour le moment vu que je prenais la pilule, et j’étais limite certaine que Sam vérifiait tous les jours si je la prenais bien ou pas.

    « Tu n’as pas idée ! Mais il est tellement adoraaaaaable ! »
    dis-je en m’extasiant sur le petit Noam bien qu’il n’était pas dans la pièce. J’évitais soigneusement d’ajouter que je voulais le même, même si je me doutais que mon tatoué pouvait clairement lire cela dans mes yeux. Mais non, je ne retournerais pas sur cette pente savonneuse ce soir, j’avais encore mieux à lui annoncer. Oh oui, beaucouuuuuup mieux. C’était le moment idéal pour lui poser la devinette du jour : qui voulait à nouveau être papa ? Et bam, en plein dans le mil ! « BINGO ! » Je tapais à nouveau dans mes mains pour saluer sa bonne réponse, mais Sam ne semblait pas autant emballé que moi par la nouvelle. Mmh, bon, ça commençait mal. Réfléchis bien à ce que tu vas dire Mack, choisis bien tes mots, vas-y doucement. « Tu devrais t’asseoir » répondis-je simplement face à son incompréhension en tirant l’une des chaises de la cuisine pour l’y inviter à prendre place – j’en profitais ensuite pour m’asseoir face à lui. Je m’éclaircis la gorge puis débuta ce qui allait sans doute être un long monologue. « Mmh, laisse-moi reformuler ça… Romeo veut un enfant, son enfant. Tu vois ce que je veux dire ? Certes il a adopté Noam mais… il reste le fils d’Elias, pas le sien si l’on prend en compte les liens du sang. Du coup il m’a un peu parlé des options qu’il envisageait puisqu’aux dernières nouvelles ni lui ni Elias peuvent enfanter ! » Je ris légèrement, mais genre plutôt un petit rire nerveux car j’appréhendais la suite, genre vraiment. « Et celle qui semble la plus probable, et à laquelle il pense plus sérieusement, serait d’avoir recourt à une mère porteuse. » Je marquais une pause et regardais Sam dans les yeux en espérant qu’il comprenne où je veux en venir… mais je n’aimais pas tellement ce blanc, il me rendait encore plus nerveuse, alors je repartis sur ma lancée. « Ne t’inquiète pas, je vais pas porter son gosse hein. Mais qui dit mère porteuse dit… porteuse, du coup Romeo a bien évidement les petits soldats mais quant à leurs petites copines… C’est plus compliqué. » Je m’arrêtais à nouveau parce que j’étais vraiment à court de mots. Je ne savais pas comment présenter les choses, j’espérais juste que…

    « Sam, » dis-je le plus sérieusement du monde « est-ce que tu vois où je veux en venir ? » J’esquissais une petite grimace face à son incompréhension toujours présente. « Bon » Je me raclais la gorge une nouvelle fois « la grande nouvelle c’est que j’ai décidé de l’aider. Pas seulement de l’aider psychologiquement ou durant le processus mais genre vraiment l’aider… alors… je vais lui donner mes ovules ! » Même si j’appréhendais énormément la réaction de Sam, je ne pouvais pas m’empêcher à avoir la banane tellement j’étais contente de pouvoir faire ce cadeau à mon poto de toujours.
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() message posté Mar 11 Aoû 2015 - 15:42 par Invité
Je devrais m’asseoir ? Pourquoi est-ce que je sens mal la suite de notre conversation ? Pourquoi est-ce que je suis en train de me dire que je ne vais pas aimer le reste ? Putain, ça sent toujours mauvais lorsque quelqu’un vous demande de vous asseoir ! C’est comme si on allait m’annoncer que j’allais mourir dans les prochaines semaines ou quelque chose dans le genre. Je ne savais pas tellement ce qu’elle voulait, ni ce qu’elle allait me dire, mais je savais au fond de moi que ça allait être une catastrophe. Ce sont des choses que je ressens facilement. Mais je fis un effort et je me retrouvais assis sur une chaise dans la cuisine, la jolie blonde en face de moi. J’attends le moment de l’impact, comme si c’était la fin du monde et qu’une météorite géante allait détruire l’Europe.

De nouveau, elle faisait référence à Romeo qui voulait son propre enfant. Jusque là, je pouvais parfaitement comprendre. Noam n’étant pas son fils, il n’avait pas le même lien qu’avec Elias. Mais je ne voyais toujours pas en quoi cela rendait Mack heureuse ou en quoi je devais m’asseoir pour entendre une telle chose. Romeo et Elias avaient bien le droit de faire ce qu’ils voulaient, ce n’était pas mes affaires. Mais elle continua, et évoqua les mères porteuses. Bien. C’était logique. Ils allaient faire appel à une mère porteuse, et ? Elle me rassura sur le fait qu’elle n’allait pas porter leur enfant – encore heureux – et continua sur sa lancée en me parlant des petits soldats et leurs petites copines. Oh vache, je crois que nous sommes en train de me perdre.

J’étais silencieux depuis le début parce que je ne savais pas franchement quoi dire. Je ne voyais toujours pas en quoi tout cela nous concernait et je ne voulais pas dire de la merde. Mais Mackenzie commençait à être inquiétante et je n’aimais pas cela. Vraiment pas. Donc non, je ne vois pas où elle veut en venir. J’haussai les épaules en la regardant, et l’incita à poursuivre son petit monologue afin qu’elle aille au bout de son idée et… je n’aurai pas du, finalement. Le pire, c’est qu’elle me balançait la nouvelle avec un grand sourire… Sourire qui n’apparaissait nullement sur mes lèvres.

« C’est une blague ? » Demandai-je finalement en me redressant, calant mon dos contre le dossier de la chaise. « Parce que celle-ci non plus n’est pas drôle. » Ajoutai-je en me pinçant l’arrête du nez, comme à chaque fois que je suis agacé. Putain, mais plus je la regarde, plus je réalise qu’elle ne plaisantait pas. Non, elle voulait vraiment… faire ça ? Mais c’était impensable. Elle ne pouvait quand même pas faire don de ses ovules pour que Romeo puisse avoir un gamin ! Ça n’avait aucun sens. « Okey, tu ne plaisantes pas. » Je me levai d’un coup et partit dans le salon pour faire les cent pas – ce qui était beaucoup plus pratique que le faire dans la cuisine où j’avais l’impression d’étouffer.

Je n’arrivais pas à comprendre sa décision, d’autant qu’elle décidait de tout, toute seule, comme si mon avis ne comptait pas dans l’histoire. D’accord, elle était libre, je ne l’empêchai pas de faire ce qu’elle voulait, mais pas ça. « Tu comptes vraiment faire ça ? Tu es sérieuse ? » Demandai-je en me tournant vers elle, les bras croisés contre mon torse. Putain, il ne fallait pas que je perde mon calme. Ça ne servirait à rien. « Romeo est d’accord avec ton idée ? Parce que clairement moi, je ne suis pas pour du tout. » Voilà, il fallait que je le dise. Je n’avais pas la moindre envie qu’elle file ses ovules à son meilleur pote pour qu’il ait un gamin. « C’est complètement insensé. » Dis-je en me passant une main sur le visage alors qu’un rire nerveux m’échappa. J’espère au moins qu’elle ne s’attendait pas à ce que je saute de joie…
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() message posté Lun 17 Aoû 2015 - 0:21 par Invité
    C’était peut-être le plus long monologue de ma vie… le plus étrange aussi… comme si j’allais apprendre la vie à Sam, alors tu vois le papa il met la petite graine dans maman et blablabla. Bien évidemment je n’allais pas non plus lui apprendre le principe des mères porteuses et comment ça marche, mais… je pensais sincèrement qu’il accueillerait au mieux la nouvelle si je lui expliquais tout depuis le début, ce qui fait que par a + b j’avais proposé ça à Romeo. Bon, je dois avouer que lorsqu’il avait commencé à me parler de ça, j’avais proposé mon aide sur le coup, genre ce n’était pas quelque chose qui avait mûri dans mon esprit, j’avais fait cela spontanément. Et je ne pense pas que le fait que cela soit spontané soit une mauvaise chose, au contraire, ça prouvait que sans même me concerter avec moi-même j’étais prête à faire un acte de ce genre – inutile de préciser que c’était le cas car c’était mon poto Romeo, les choses seraient surement grandement différentes avec un parfait inconnu. Bref. Je ne remettais en rien mon choix en question, quelque chose me disait que c’était le bon. Enfin ce quelque chose… ce n’était pas Sam visiblement.

    Si c’était une blague ? Toujours avec ce même sourire je tournais ma tête de gauche à droite pour lui indiquer que non, ce n’en n’était pas une, mais bizarrement je n’osais pas le dire à voix haute, je ne voulais pas le couper même si ça réaction, à première vue, n’était pas vraiment celle de que j’espérais en rentrant au loft. Je l’observais sans perdre sa réaction d’une miette… je pouvais voir ces petits gestes significatifs… avant même qu’il n’ajoute quoi que ce soit je savais que cela allait tourner au vinaigre. Lorsqu’il se leva pour partir faire les cent pas au salon, je me mordis la lèvre inférieure et entrelaçais mes doigts nerveusement. Mon sourire n’était plus. J’appréhendais ce qui allait arriver, on était bien loin de la mauvaise blague du future marmot.

    Le voir tourner en rond commençait à me rendre folle. « Sam… » dis-je d’une petite voix suppliante. « Tu comptes vraiment faire ça ? Tu es sérieuse ? » Je le regardais dans les yeux et tout ce que je pouvais y lire était une colère grandissante. Merde. « Oui… essaye juste de compr… » Bon c’était sans espoir, il enchainait « Romeo est d’accord avec ton idée ? Parce que clairement moi, je ne suis pas pour du tout. » Je réalisais que ça c’était une bonne question, parce que bon… oui je lui en avais parlé mais il avait aussi dit qu’il fallait qu’il se concerte avec Elias… peut-être aurais-je dû attendre que cela se produise avant d’en toucher un mot à Sam. Ou devais-je moi aussi me concerter avec lui à propos de ça ? Ça aussi c’était une bonne question. « Disons qu’il la considère, il doit en parler avec Elias… » Dire ces propres mots à voix haute me faisait réaliser que j’aurai dû faire la même avec Sam, même si c’était une cause perdue avec monsieur je n’aime pas les gamins, déjà qu’il n’en voulait pas avec moi, il n’allait surement pas me donner ma bénédiction pour que j’aide mon meilleur ami à en avoir un. Cette pensée m’emporta… malheureusement. Je me levais de ma chaise et m’appuyais sur la table avec mes deux mains, légèrement penchée en avant. « Évidement que tu n’es pas pour, tu ne supportes pas tout ce qui touche aux gosses ! » Voilà que j’élevais la voix. Ça sentait le roussi chez les McKelhann-Howard ce soir.

    « Tu veux savoir ce qui est insensée ? Que ta peur des gamins te rende égoïste au point de m’en priver, même quand je veux simplement aider mon meilleur ami ! J’ai juste dit que je voulais lui faire un don d’accord ? J’ai jamais dit que je serai sa mère ou je ne sais quoi. Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir l’aider à être heureux et avoir ce qu’il veut ? » Je repris ma respiration. « C’est insensée ça hein ? Je t’aime Sam, vraiment, et je fais de mon mieux pour me faire à l’idée qu’on aura jamais de p’tites têtes blondes qui courent à travers le salon, mais tu peux pas empêcher les autres d’avoir ça, tu ne peux pas m’empêcher d’aider à ça. J’ai déjà fait un assez gros sacrifice comme ça ! » Parce que oui, au fond, je lui en voulais un peu de pas vouloir de gamin.
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() message posté Lun 17 Aoû 2015 - 17:02 par Invité
Romeo allait discuter de cela avec Elias, mais personne ne me demandait mon avis. J’avais un peu l’impression d’être une pièce rajoutée dont on se fichait royalement. La femme qui partage ma vie depuis presque trois ans voulait faire un don d’ovules, et je devais juste fermer ma gueule sous prétexte qu’elle ne voulait que rendre service à son pote ? Ça n’avait aucun sens. Je ne comprenais pas vraiment d’où lui était venue cette idée – et ouais, j’avais toujours du mal à comprendre les gens avec leurs délires de faire des enfants à tout prix, mais c’était sans doute lié à mon passé. Sauf qu’évidemment, on ne considérait pas les choses de la même manière, et au vu de la réaction de Mackenzie, je compris que c’était un point très sensible. Elle s’énervait soudainement et définitivement, cette soirée n’allait pas être bonne. « Ne dis pas n’importe quoi. » Répondis-je en me passant une main dans les cheveux. J’avais moins de mal avec les enfants qu’avant. La preuve, j’avais parfaitement toléré le petit Noam, et même que je le trouvais mignon après la surprise passée et mes angoisses disparues. Cela n’avait aucun lien avec mon incapacité à savoir si je voulais être père ou non.

Mais elle reprit la parole, et forcément, ses paroles me firent un peu mal. Elle trouvait ma réaction égoïste, et me parlait de sacrifice. Le truc dans l’histoire, c’est que depuis sa blague, nous n’avions pas reparlé d’enfant ni de rien du tout. Certes ouais, ça n’entrait pas dans mes priorités, et avec le déménagement, ce n’était pas vraiment le moment idéal, mais on ne parlait jamais de cela ! Et là, elle débarquait et me mettait au pied du mur sous prétexte que Romeo voulait un enfant bien à lui. Je fis quelques pas en arrière en soufflant un grand coup. Je voulais rester calme, mais je n’y arrivais pas. Je ne pouvais pas croire qu’on en était arrivé au point de s’engueuler pour une histoire de gamins.

« Tu veux savoir ce qu’il y a de mal là-dedans, Mack ? C’est tout simplement le fait que tu seras la mère biologique de cet enfant. Ce n’est pas comme si tu allais le faire pour un inconnu que tu ne verrais plus ensuite. Si tu le fais, tu verras cet enfant et tu sauras qu’il est une partie de toi. Et ça, c’est putain de malsain. » Dis-je en tentant de rester calme. Si elle voulait autant que cela un enfant, ça jouerait forcément par la suite. Franchement, comment elle pourrait supporter ça ? Et puis merde, je ne voulais pas qu’elle le fasse. J’étais peut-être qu’un putain d’égoïste, mais c’était comme ça. « Et si tu souffrais autant de la situation, pourquoi tu n’es pas venu m’le dire, merde ? Pourquoi t’es pas venu me dire que tu voulais qu’on rediscute au sujet des enfants ? Je n’ai jamais été catégorique. » Pas avec elle, du moins. Certes, j’avais toujours dis que je ne voulais pas d’enfant parce que ça ne m’intéressait pas et en plus, je n’avais pas trouvé la femme idéale. Mais on parle de Mackenzie. « Mais non. À la place, tu garde le silence, tu accumule un peu de rancœur et tu me la balance en pleine gueule dès que l’occasion se présente. » Ouais, je ne le vivais pas très bien.

Je n’étais pas vraiment réputé pour mon calme légendaire, et là, je devais bien admettre que je perdais patience. Dans mon ancienne vie, dès que j’étais ainsi, j’allais à la rencontre des problèmes et je me défoulais de la sorte, mais là, je ne pouvais pas me le permettre. « Le pire c’est que tu décide de le faire toute seule, comme si mon avis n’avait pas la moindre importance. Essaie juste de te mettre à ma place deux secondes. Ou imagine toi que j’te balance que ma meilleure amie souhaite que je lui fasse un don de spermes pour qu’elle ait un gamin : j’suis pas sûr que tu sauterais de joie. » D’autant que je n’ai pas souvenir qu’elle ait appréciée Sarah, bien que cette dernière ait quittée New York rapidement à l’époque pour retourner à Los Angeles. « Mais puisque mon avis ne compte pas plus que ça : fait ce que tu veux. C’est ce que tu voulais entendre ? » Ça me tapait sérieusement sur les nerfs toute cette histoire.
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() message posté Lun 7 Sep 2015 - 2:19 par Invité
    Têtue et déterminée étaient deux adjectifs qui me qualifiaient plutôt bien, et encore d’autant mieux aujourd’hui. Vous savez dans ce genre de situation où vous décidez quelque chose et que rien ne peut vous faire changer d’avis ? Bah voilà. Je crois que la réaction de Sam n’allait pas me faire douter de ma décision, au contraire, limite cela la renforçait. Au fond de moi je savais qu’il dirait non, juste non, un non catégorique mais sur le chemin du retour de la piscine j’avais eu ce maigre espoir qu’il considère ne serait-ce qu’une seconde la question, mais non, bien évidement que non. Le simple fait d’évoquer les gamins le faisait détaler à cent kilomètres par heure. Mais apparemment, de son point de vue, c’était vraiment n’importe quoi… ou comment lever les yeux au ciel puissance dix. « J’ai besoin de te rappeler ta réaction la dernière fois ? » aka la dernière fois où je t’ai fait croire que j’étais enceinte. C’était genre… la fin de son monde. Sans exagérer.

    Je me sentais presque obligée de me justifier, ou du moins de vider mon sac pour surement la première fois depuis longtemps. Je savais que mon tatoué était allergique aux gosses et bien que j’avais eu un mal de chien, et que je l’avais toujours, j’avais commencé à me faire à l’idée que j’en aurai probablement jamais… sauf s’il finissait par me remplacer par une Londonienne ou whatever, mais non, ne pensons pas au pire – oui parce que la vie sans Sam était pire qu’une vie sans petite tête blonde. Et même si vous vous faites à ce genre d’idée… ça n’empêche en rien le mal que cela peut causer. Et ça m’en causait. Je le gardais juste sous silence parce que je jugeais que c’était mieux ainsi. Et pour moi c’était ça le plus gros mal… et non pas que je serai la mère biologique du gamin. « Eh beh tu vois je préfère la deuxième option, être tata Mack ça me va parfaitement. Et je saurai qu’il est dans un bon foyer où il sera bien entouré, aimé et chéri, le genre de chose que j’ignorerai complétement avec un inconnu… et ça, ça compte pour moi… ! Surtout si je dois n’en n’avoir qu’un ! » Moi insister un peu trop là-dessus ? NOOOON. Je crois que le problème allait sincèrement au-delà de ma proposition à Romeo, ça nous touchait nous en tant que couple-qui-n-aura-jamais-de-gosses.

    Pourquoi je n’avais jamais remis le sujet des gosses sur la table ? Il se fichait de moi ? C’était tellement évident ! « Parce que je veux pas te perdre pardi ! Parce que je ne veux pas te voir claquer la porte, parce que je ne veux pas me réveiller seule le matin, parce que… » gosh voilà que j’allais me mettre à chialer. Ravale tes larmes Mack, ne flanche pas, campe sur tes positions. Just do it. « Tu n’as jamais été catégorique ? Vraiment ? Ne me la fait pas à l’envers Sam, un gosse c’est bien la dernière chose que tu veux, viens pas me dire que tu reconsidères tes positions parce que Noam t’as pas bouffé tout cru l’autre soir ou je ne sais quoi. Tu veux pas de gosses, je l’ai compris, point final. En parler aurait plus de mal qu’autre chose. » Je faisais de mon mieux pour ne pas craquer devant lui, je pris une grande inspiration et passai rapidement un revers de main sur mes yeux de plus en plus humides. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que je m’excuse ? Parce que je ne vais pas m’excuser pour des maux qui découlent de ton unique décision. Tu vois, toi aussi tu fais des choix par toi-même ! » Parce que oui, finalement, c’était plus ou moins la même chose. Je ne l’avais pas consulté pour mon choix, tout comme il en avait fait de même. Voilà, c’était tout aussi simple que ça.

    Je tirais une chaise de la table du salon pour m’y asseoir mais ne tenant pas en place je me relevais aussitôt. J’étais bien trop nerveuse pour rester en place, surtout quand il s’agissait d’écouter Sam soumettre la simple hypothèse que lui aussi pouvait faire un don à sa meilleure amie. L’idée m’arracha un éclat de rire nerveux. « C’est ça la différence entre nous Sam, c’est que toi ça ne te traverserait même pas l’esprit de le faire. Alors non, je n’imagine même pas être à ta place, c’est comme si moi je te disais d’être à la mienne et que tu voulais un gosse mais que moi non… Tu ne pourrais tout simplement pas parce que ton idée est déjà toute faite. » Mais bon si je devais prendre du recul – mais vraiment si je le devais, ce qui dans la situation présente n’était pas le cas – oui, peut-être que je ne sauterai pas de joie mais j’en parlerai surement avant de balancer un non catégorique. Et puis merde, non, je n’avais pas envie de switcher les rôles, pas maintenant. Non, non, non. Faire ce que je veux ? « Oui. Parfait. Merci de ton soutien ça me va droit au cœur. » répondis-je froidement avant de partir en direction du couloir, ou plus précisément de notre chambre où j’attrapais quelques affaires que je balançais quelques minutes plus tard sur le lit de la chambre d’amis. Je serai bien allée chez une amie pleurer sur mes malheurs mais vu l’heure Sharonna était probablement au boulot… et je ne connaissais personne d’autre. Enfin si, Romeo et Elias mais je ne voulais pas débarquer chez eux et de leur balancer ce qu’il venait de se passer dans le doute de les faire rejeter mon offre. « Je te laisse la chambre… on sait jamais j’peux te faire un gosse dans le dos » dis-je assez fort pour qu’il m’entende du salon. La seconde d’après je m’écroulais secouée de sanglots.
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() message posté Lun 7 Sep 2015 - 17:31 par Invité
Cette fichue blague allait donc me poursuivre jusqu’à la fin de mes jours ? Je n’y pouvais clairement rien si ma réaction n’avait pas été la bonne ; mais franchement, elle ne devrait pas me remettre cela dans la gueule alors que cette blague était putain de mauvaise. Ouais, à cette époque, encore plus que maintenant, je ne me voyais pas avec un gamin dans les pattes. Et sa manière de me dire cela n’avait pas aidé à ce que je le vive bien. Sauf qu’à présent, ça jouait dans cette stupide dispute. Je ne pensais pas qu’un jour viendrait où je me disputerai avec une femme à cause des gamins que je ne voulais pas. Pourtant, je ne regrettais pas ma vie de célibataire, bien au contraire : je ne voyais plus ma vie sans Mackenzie, mais ce soir là, je crois que je donnerai à peu près tout pour être seul. « Mille excuses d’avoir été pris au dépourvu. C’est vrai que ta blague était particulièrement amusante. » Déclarai-je plus ironique que jamais. Il ne fallait pas que je me lance là-dedans, mais c’était plus fort que moi. Je n’arrivais pas à faire autrement.

Sauf que la situation ne s’arrangerait pas, et de toute manière, elle ne prenait pas la bonne direction. J’écoutais tout simplement Mackenzie me dire toutes ces choses, et ouais, autant dire que j’en prenais plein la gueule. Je ne comprenais même pas comment elle pouvait vraiment envisager de faire une telle chose… Mais elle semblait complètement à fond dans cette idée, et mon avis semblait lui passer au dessus de la tête. Elle me faisait bien comprendre qu’elle regrettait ce choix de ne pas avoir d’enfant, et qu’elle le subissait. Le problème c’est qu’on n’en n’avait jamais reparlé, et ouais, de moi-même, jamais je ne mettrais le sujet sur la table.

« Tu ne veux pas me perdre ? » Un rire m’échappa alors que je passai une main sur mon visage. C’était un rire nerveux, un rire qui puait l’ironie, un rire que l’ancien Samuel sortait bien trop souvent. Et je ne voulais vraiment pas qu’il refasse surface, mais bordel, j’étais à bout. « Parce que tu crois qu’on va pas se perdre si on se reproche sans cesse toutes ces merdes ? » Demandai-je en retrouvant mon sérieux. « Tu t’es jamais dis que je pourrais changer d’avis justement parce que je t’aime et que j’ai envie que tu sois heureuse ? Ça ne t’a juste pas effleuré l’esprit ? Okey, je n’ai jamais été le mec le plus à l’aise avec les enfants, mais pour toi Mack, pour toi j’aurai pu reconsidérer la chose. » Ajoutai-je, les mâchoires serrées. La colère prenait trop de place, il fallait que je bouge, que je sorte, que je fasse quelque chose, mais à la place, je restai là, comme si mes pieds étaient collés au sol du salon. « Mais si tu préfères croire toute ta vie que je ne suis qu’un putain d’égoïste, fais le. » Je n’allais pas me battre. Pas ce soir.

Sauf que tout cela n’aidait en rien, et après quelques mots, je vis Mackenzie prendre la direction de la chambre. Je ne comptais pas la rejoindre, pas maintenant. Et puis, à vrai dire, je ne savais plus trop ce que je voulais présentement. Tout semblait trop confus dans mon esprit, et rester sous le même toit qu’elle après une dispute, je n’y arriverais pas. Il fallait que je me calme, et j’avais besoin d’être seul pour ça. Et je crois que ce fut sa dernière phrase qui fut celle de trop. Une partie de moi voulait la rejoindre, la consoler, lui dire que tout irait bien ; mais l’autre était dominée par la colère et comme à chaque fois, c’est cette dernière qui remporta la bataille (gagnée d’avance, il fallait l’admettre). J’envoyai valser une chaise d’un coup de pied, avant de prendre mes clés et ma veste que j’enfilai rapidement. Trois secondes plus tard, je claquai la porte derrière moi pour disparaître dans les rues de notre quartier.

Et c’est fou comme New York me manquait en cet instant. Parce que là-bas, j’aurai su d’instinct où me rendre, j’avais mes habitudes, et c’était plus facile. Mais ça m’aurait aussi amené à reprendre mes vieilles habitudes ; alors être ici n’était pas plus mal. J’avais juste besoin de marcher, faire le vide, réfléchir à toute cette histoire. Je tâtai mes poches et prit mon paquet de clope duquel je sortis une cigarette et l’allumai rapidement. Je me rendis compte en même temps que je n’avais pas pris mon portable. Mais à quoi bon ? Je n’étais pas franchement sûr que Mack ait envie de me joindre. Et... Je n’étais pas certain d’avoir envie d’être joignable.
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() message posté Lun 19 Oct 2015 - 20:39 par Invité
    Mâchoires serrées, les poings de même, je ne savais même plus quoi lui dire. Ça me tuait de l’entendre dire que oui on finirait bien par se perdre si l’on continuait dans cette voie… et malgré ce que je pouvais lui reprocher en cet instant, je ne voulais pas le moins du monde que cela se produise. Non, je ne me voyais pas là, ou même ailleurs, sans Sam, c’était aussi simple que ça – même si parfois il pouvait me rendre littéralement folle comme ce soir. Et ne parlons pas du fait, ou du moins de l’hypothèse, qu’il aurait pu reconsidérer sérieusement l’affaire du gosse parce qu’il voulait me rendre heureuse. Merci Sam, vraiment, mais je veux pas que tu deviennes père contre ton grès juste pour moi. Si l’on doit avoir un gosse, je veux qu’on le veuille à deux, pas juste moi. Mais je n’avais même plus le courage ni la force de lui renvoyer ça dans la face sans craquer et fondre en larmes pour de bon. Non, il ne me verrait pas pleurer ce soir. Non, non, non.

    Alors ma solution fut toute trouvée… peut-être la solution de facilité plutôt que d’affronter les choses… mais puisque nous restions tous deux campés sur nos positions je crois que la communication n’était même plus envisageable. Ma solution fut tout simplement de fuir à l’autre bout du loft en emportant quelques affaires dans la chambre d’amis, d’ailleurs je ne manquais pas une remarque cinglante à ce propos… peut-être la remarque de trop car j’entendis une porte claquée puis un silence religieux. Putain. J’utilisais un des t-shirts que j’avais embarqué pour m’essuyer les yeux – je devais ressembler à un panda mais c’était clairement la dernière de mes préoccupations présentement – avant de me relever, d’ouvrir la porte de la chambre et de passer ma tête dans l’ouverture de cette dernière. RAS. Pas de Sam en vue. Sur la pointe des pieds je me rendis dans le salon pour constater ce que je redoutais : Pas de Sam tout court. Enfin juste son téléphone laissé là en plan sur la table. Sa veste ? Partie. Je m’écroulais à nouveau en sanglot sur l’une des chaises du salon et pris ma tête entre mes mains. Il était parti. Pour combien de temps ? Je n’en n’avais aucune idée. Peut-être pour toujours. Peut-être que je trouverai un déménageur pro devant la porte demain matin qui viendrait prendre ses affaires. Qu’est-ce que j’en savais… c’était bien la première fois en deux ans et des brouettes qu’on s’engueulait… et bordel ce que ça faisait mal. Un mal de chien. Non, un mal indescriptible. C’était comme si j’avais un trou béant dans ma poitrine.

    Quelques heures plus tard… Je n’avais toujours pas trouvé le sommeil, et même je n’avais pas sommeil malgré la nuit noire tombée sur la capitale et l’heure probablement tardive. Je ne voulais pas dormir seule. Je ne voulais pas le louper s’il rentrait à la maison sous prétexte que j’étais dans les bras de ce connard de Morphée. Alors je faisais les cent pas en réfléchissant à tout ça. Etais-je allée trop loin ? Devrais-je m’excuser ? Devrais-je appeler Romeo pour lui en parler et lui demander ce qu’il en pense ainsi ce que je devais faire par rapport à ça ? Devrais-je partir à la recherche de Sam ? Je remettais tout en question. Tout sauf une chose : notre relation. Tout ce que je voulais actuellement était de ne pas perdre le McKelhann. Et cette simple pensée redéclancha un énième flot de larmes.

    (…) Au petit matin je n’avais toujours pas d’heures de sommeil à mon actif mais un stress grandissant et oppressant. Le loft me semblait plus aussi agréable qu’avant, j’avais la sensation d’étouffer. Le point positif était que j’étais venue à bout des larmes – peut-être tout simplement parce que j’avais tellement pleuré durant la nuit que j’étais à présent au bord de la déshydratation. Je repris vie à la seconde où j’entendis le bruit d’une clé dans la serrure, et à part moi la seule personne à avoir la clé était… « Sam ? » Je m’étais déjà précipitée dans l’entrée pour y découvrir ce qu’on pourrait qualifier du retour des vacances dans les Antilles, où le rhum coule à flot, de Madame Vodka et Monsieur Jack Daniels. « Oh mon dieu… » dis-je à demi-mot avec l’horrible sensation que tout ça n’était que de ma faute. Je ne savais pas si je devais l’approcher, lui sauter au cou ou juste rester éloigner… l’alcool, notre engueulade et tout ça… je ne savais pas où il en était, alors je restais là plantée comme une idiote en plein milieu de l’entrée. Je l’observais pendant un long moment avant d’enfin lui demander timidement « Est-ce que ça va ? » Oui, vu la situation je m’étais mon égo de côté, habituellement j’aurai attendu que la personne me supplie de la pardonner.
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