(✰) message posté Dim 16 Aoû 2015 - 16:23 par Invité
❝ cut my life into pieces this is my last resort, suffocation, no breathing don't give a fuck if i cut my arm bleeding. ❞ ✉« T'en a pas marre de partir faire le tour du monde chaque mois ? » « Non, ça va et puis c'est mon métier. » « Tu pourrais partir moins loin quand même genre au parc, il y a pleins de chiens qui y ont caché des os. Une fois je suis tombé sur l'un d'eux et j'ai cru que ... » Je lui lance un regard et un soupir qui veulent tout dire. « Bref, bon courage. » « Tu vois c'est pas si difficile de faire court. T'es habitué à faire court pourtant. » « Alors ça s'est petit, très petit comme ta ... » Je n'écoute pas la fin de sa phrase, de toute manière, je pense avoir compris ce qu'il voulait dire. Des amis, j'en avais peu, très peu. Après tout, il faut toujours se méfier. Il y a des espions à chaque coin de rue. Sauf, que ce type bizarrement, je l'aimais bien. Il est marrant donc je le laissais s'occuper de ma maison quand je partais. J'ai confiance en lui. Puis au final, il est un peu trop idiot pour me voler. Enfin, j'avais tout de même fermé ma salle au trésor à double tour et emporter les clés avec moi. Je ne suis pas idiot, on sait jamais. Direction l'Italie. J'avais reçu des informations comme quoi un célèbre collier pourrait bien y être caché. Le voyage me semble interminable et je suis bien trop pressé d'arriver à destination. Pas de temps à perdre. Il faut que je trouve cette antiquité avant que quelqu'un d'autre ne mette la main dessus. Je n'étais pas venu pour repartir bredouille. Une fois l'avion posé, je me précipite à l'extérieur pour prendre un taxi en direction du site de fouille. Le site est tellement immense que j'ai l'impression que ça va me prendre plus d'une journée. Du moins, c'est ce qui aurait dû arriver, si je n'avais pas une chance de cocu. Au bout d'une petite heure, je tombe dessus, littéralement. Je n'avais pas vu le trou en face de moi et j'étais tombé dans des ruines sous le site. Heureusement, je n'ai rien de casser et en plus, le collier se trouve sous mon nez. Un très beau collier avec pierre précieuse et un peu d'or. Parfait, sur le marché noir ça vaudra des millions. « Alistair ?! T'as rien de casser ?! » « Non ça va. » « Ne bouge pas, on te remonte ! » Effectivement, ça aurait été dommage de me laisser au fond du trou. « Alors t'as trouvé quelque chose d'intéressant ? » « Non-rien, juste de la poussière. » La déception se lit sur son visage, mais moi, je suis bien content. Je prétexte un petit mal à la jambe pour pouvoir m'échapper. Je prends de nouveau un taxi pour me rendre au cœur de la ville. Histoire de prendre un petit café. C'est que ça fatigue de prendre l'avion pour ensuite tomber dans un trou. Je trouve rapidement un café qui m'a l'air sympathique. Je m'installe en terrasse et là, le choc. Le genre de choc qu'on a quand on se prend une barre en pleine figure. Le genre qui vous met ko. Victoria. Elle était juste en face de moi. Je l'avais connu il y a dès années et je savais, au fond de moi, que j'étais sans doute le père biologique de l'enfant qu'elle avait eu. Bon, faut dire, le calcul a été vite fait quand je l'ai vu quelques mois plus tard enceinte. Je m'étais toujours promis de lui faire face et de lui demander de confirmer mes pensées, mais je n'en avais jamais eu le courage. C'était maintenant ou jamais. Je me lève pour me planter sous son nez. Elle ne pourra pas faire comme-ci elle ne m'avait pas vu comme ça. « Je peux te parler ? » Demandais-je en me tournant rapidement vers son amie pour lui faire comprendre que ça serait mieux en privé. Elle comprend rapidement et s'excuse pour se rendre je ne sais où. Je m'installe en face d'elle. En face de Victoria. Elle était toujours aussi belle. Déjà, quand je l'avais vu la première fois, elle m'avait semblé descendre du ciel. « Tu te souviens de moi ? Il y a ... » Je fais le calcul rapidement dans ma tête. « ... Huit ans, environ. » Je décale un peu ma chaise pour me rapprocher. Au passage, je jette un coup d’œil atour de moi. J'ai l'impression d'être observé. Ils sont peut-être là. « Ce que je veux dire, c'est ... » Comment faire pour ne pas paraitre dingue ? « Un an plus tard ... Je veux dire après la nuit qu'on a passée ... » Bon autant y aller au culot. On a qu'une vie. « T'as eu un enfant, pas vrai ? » Voilà, c'était dit. Une fois de plus, je regarde autour de moi. Je n'étais pas rassuré avec le collier dans ma poche. Néanmoins, je tourne la tête vers Victoria pour attendre sa réponse ou savoir si elle va juste m'en coller une. Dans les deux cas, j'attends.
Revenir à Londres avait été bizarre. En soi, la ville n’avait pas changée, toujours la même quoiqu’un peu plus moderne. Mais les gens avaient changé. Logique, en même temps. Elle avait quitté la ville à dix sept ans, mais maintenant tout le monde était plus mature. C’était bizarre. Non pas qu’elle n’aimait pas le changement, mais elle aurait aimé retrouver les choses comme elles étaient. A peine deux jours en ville, qu’elle était déjà repartie. Pour l’Italie. La première personne qu’elle avait vu à Londres était sa mère – qui a pleuré pendant presque une heure, c’était chiant – puis son frère, qui lui a proposé de vivre chez lui le temps qu’elle trouve quelque chose de plus stable. Elle avait accepté mais entre eux, c’était un peu bizarre. Il y avait tellement de choses à se dire, de chose à rattraper. Mais ça attendrait une semaine ou deux. Jake était partie pour une croisière dans les îles grecques (cadeau de leur mère et grande sœur) et Vicky ne se sentait pas de rester chez lui, toute seule. Elle trouvait ça bizarre, inconfortable. Si ça avait été n’importe qui d’autre, ça ne l’aurait pas dérangé. Après tout, elle les a accumulé les appartements de gens qu’elles connaissaient à peine pendant son tour d’Europe. Mais lui c’était différent. Peut-être parce qu’il était son frère, elle ne saurait dire. Alors elle avait pris un billet pour l’Italie, rejoignant une amie à elle qui lui avait assuré qu’elle pouvait venir quand elle voulait, que la porte lui serait toujours grande ouverte. C’était un coup de poker, honnêtement, parce que Rosa lui avait dit ça il y a au moins trois ans. Heureusement pour elle, Rosa l’avait accueilli à bras ouverts. Elle profiterait de l’Italie pendant quelques jours voire une semaine puis elle retournerait à Londres. Après tout, elle méritait bien des vacances elle aussi.
Les deux avaient décidé de profiter du soleil pour prendre un verre dans un des cafés de la ville, en terrasse. Elles parlaient de tout et de rien jusqu’à ce qu’un homme coupe la discussion. « Je peux te parler ? » Il s’adressait clairement à elle. Victoria était confuse. Pourquoi ? Le jeune homme se tourna vers Rosa pour lui faire comprendre qu’il ne voulait parler qu’à Victoria et son amie se leva rapidement, lui envoyant un clin d’œil au passage. Victoria lança un regard de tueuse russe à son amie, la suppliant de rester mais cette dernière n’en fit qu’à sa tête. Le jeune homme s’installa sur la chaise qu’occupait son amie précédemment. Ses yeux…ces yeux, elle avait l’impression de les connaître. « Tu te souviens de moi ? Il y a ... Huit ans, environ. » Sa mémoire était comparable à celle d’un poisson rouge. Clairement, ils se connaissaient. Comment ils s’étaient connus, Victoria ne se souvenait pas. Huit ans, c’était long. Elle en avait rencontré des gens en huit ans. Quoiqu’il y a huit ans elle avait…seize ans…et à seize ans elle…non. Ce n’était pas possible. Il se rapproche d’elle, jetant un coup d’œil autour de lui et Vicky ne peut s’empêcher de balayer les alentours du regard également. « Non je…désolée mais je vous remets pas ? » Inconsciemment, Vicky recule légèrement sa chaise. La proximité avec cet homme la met mal à l’aise. « Ce que je veux dire, c'est ... Un an plus tard ... Je veux dire après la nuit qu'on a passée ... » Ahhhh. D’accord. Ils ont passé la nuit ensemble. Est-ce qu’il lui en voudrait de pas se souvenir de lui ? En même temps, c’était il y a huit ans, y a prescription. Attends, quoi ? Un an plus tard ? Ses yeux s’écarquillèrent et sa gorge se serra. Elle était quasi sûre de savoir ce qu’il allait dire, ce qu’il allait demander. C’est pour ça que ses yeux lui paraissaient familiers. Parce qu’elle ne les avait pas oublié. Le reste de lui, oui, mais pas ses yeux. « T'as eu un enfant, pas vrai ? » Elle le dévisagea. Elle ne savait pas si elle voulait lui répondre positivement et tout avouer ou si elle voulait nier. Nier serait plus simple. Mais comment savait-il ? Personne n’était au courant à part deux ou trois personnes. Victoria avait toujours fait en sorte que personne ne le sache. Il regarde encore autour de lui. Pourquoi regardait-il autant autour de lui ? Est-ce que c’était une blague ? Vicky fronça les sourcils. « Je vois pas en quoi ça vous regarde. » Dit-elle le plus sèchement possible. De toute façon, ce n’est pas parce que ses yeux étaient familiers que c’était forcément lui. Elle en avait passé des nuits avec des mecs à ses seize ans, il n’était pas le seul. Elle secoua la tête et attrapa son sac. Elle ne resterait pas une minute de plus avec lui.
❝ cut my life into pieces this is my last resort, suffocation, no breathing don't give a fuck if i cut my arm bleeding. ❞ ✉ J'avais fermé la porte avant de partir ? Cette question m'avait occupé l'esprit durant tout le voyage. Je ne voudrais pas qu'on trouve mes trésors, c'est à moi. J'avais même fait installer une porte en granite et j'ai fait enlever toutes les fenêtres en mettant des briques à la place de ces dernières. On m'a dit que j'étais dingue, mais ils ne savent pas. Non, ils ne savent pas qu'eux, ils m'observent et qu'ils vont venir me voler un de ces jours. Ce jour-là, je serais prêt à les recevoir. Même si je m'étais préparé à Londres, ils pouvaient malgré tout me tomber dessus n'importe où. Il fallait que je surveille mes arrières sans arrêt. Puis à force de surveiller et d'observer, mes yeux s'étaient posés sur une personne que j'avais connue. Une personne à qui j'aurais dû parler huit ans plus tôt. Comme quoi la vie est bien faite. J'allais pouvoir lui parler maintenant. J'espère juste qu'ils ne vont pas venir au même moment. Ni une, ni deux, je décide d'aller lui parler. Je préfère saisir ma chance que de la laisser passer, une seconde fois. Le seul problème et comme à chaque fois, il faut que je me montre trop direct. Aucun tact, ma mère me disait. Pourtant, j'avais fait des efforts. À peine, l'amie de Victoria partie, je m'installe à ses côtés. Je n'hésite pas à lui parler franchement, comme je le faisais si souvent. « Non je…désolée mais je vous remets pas ? » J'étais sceptique. Elle pouvait tout à fait dire la vérité ou mentir pour se couvrir et sans aucun doute pour se débarrasser de moi. Je voyais bien que je n'étais pas le bienvenu, mais je voulais savoir la vérité. Alors, je lui dis encore plus clairement les choses. Aucune chance qu'elle ne comprenne pas. Je n'aurais pas pu être plus clair dans mes propos. « Je vois pas en quoi ça vous regarde. » Elle voit très bien de quoi je parle. Sauf, que je regrette de ne pas avoir été plus subtile. Je crois bien avoir perdu une chance de mettre les choses au clair sans la faire fuir. Premier essai raté. Elle commence à attraper son sac pour s'enfuir. Inacceptable. Elle ne peut pas fuir, pas maintenant. « Tu sais très bien de quoi je parle. » Je n'avais visiblement pas le temps de me montrer moins franc. Surtout que je savais qu'ils allaient me tomber dessus d'une minute à l'autre. Lui attrapant le bras, je l'attire vers moi en l'empêchant de partir. « On doit parler. » Dis-je sur un ton net et précis. Sur de moi, je n'allais pas faire marche arrière. « Pourquoi tu n'as ... Rien dit ? » Elle aurait pu venir, me voir et revendiquer que j'étais le père de l'enfant. Elle aurait pu essayer de plumer ma famille et au final, elle aurait perdu. Ma mère m'aurait hurlé dessus. Peut-être m'aurait-elle enfermé dans ma chambre jusqu'à ma majorité. Sauf que ça ne s'était pas passé comme ça. J'étais étonné, elle était donc différente. Elle l'avait déjà été huit ans plus tôt. Je finis néanmoins par lui lâcher le bras. J'ai peut-être toujours eu ce que je voulais, mais j'étais assez grand et mature pour comprendre que je ne pouvais pas tout obtenir. Un soupir s'échappe de mes lèvres et je tourne la tête pour regarder une nouvelle fois autour de moi. C'est à ce moment-là que je les aperçois. Ils se dirigent vers moi et ils m'ont vu avec elle. Victoria était en danger, par ma faute. Il fallait que je la sorte de ce pétrin, quitte à ce qu'elle ne m'adresse plus jamais la parole. Je préfère la savoir vivante à me maudire, que morte six pieds sous terre. Lui attrapant le bras une nouvelle fois, je l'embarque avec moi à travers la foule jusqu'à ce que l'on puisse prendre un taxi de l'autre côté de la rue. « Monte. » Dis-je simplement en gardant mon calme. J'avais l'habitude de ce genre de situation. Ils se rapprochent, je peux le sentir. Je presse Victoria pour qu'elle monte dans le taxi, limite, je la force. C'est qu'elle est un peu têtue. Une fois dans le taxi, je donne l'adresse de l'endroit où j'étais censé revendre le collier. Une fois que je m'en serais débarrassé, on ne sera plus en danger. En attendant, il allait falloir, faire vite et prier le bon dieu. « Alistair Rawkes, on s'est connus il y a huit ans pendant une fête. On a couché ensemble et tu es tombé enceinte. » Je fais un résumé rapide, histoire de remettre les choses en ordre. Un coup de feu, ce fait alors entendre derrière nous. « ... Et sinon je suis archéologue. » Oui, c'était important de le préciser, même si je préfère faire l'impasse sur quelques détails comme le fait que je marchande avec des truands. « Ne t'en fais pas pour ... ça. On va pas mourir ... » Je tourne la tête pour ajouter tout bas. « Enfin, j'espère. »
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(✰) message posté Mer 26 Aoû 2015 - 22:52 par Invité
LAST RESORT
ALISTAIR & VICTORIA
Une main sur son bras l’empêcha de se lever. Jetant un regard menaçant au jeune homme, Vicky redéposa son sac sur ses genoux et attendit qu’il parle. Il l’avait bien arrêté pour une raison. « Tu sais très bien de quoi je parle. » Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres. Bien sûr qu’elle savait. Elle ne pouvait pas l’oublier. Donner naissance n’est pas quelque chose qui s’oublie aussi facilement qu’un prénom ou qu’un anniversaire. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Déménager, faire le tour d’Europe, n’avait rien fait pour atténuer la peine qu’elle ressent quand elle repense à ce jour. Malheureusement. Elle ne regrette pas de l’avoir abandonné à une vie meilleure, non, mais elle regrette d’être tombée enceinte aussi jeune. Et le jeune homme en face d’elle en était responsable. Et apparemment, il voulait des réponses. « Pourquoi tu n'as...rien dit ? » Pourquoi, en effet. Elle aurait pu aller pleurer chez lui, remettre toute la faute sur lui, réclamer de l’argent et plus. Mais elle ne se souvenait pas de son nom (elle se souvenait à peine de la soirée en elle-même), ignorait où il habitait, ignorait quasi tout de lui. Donc ça aurait été difficile. Puis de toute façon, elle n’en avait pas envie. Avorter ou garder l’enfant n’avait jamais été dans ses plans. « Je l’ai pas gardé, voilà pourquoi. » Autant être honnête. Mentir ne servirait à rien. Il regarda à nouveau autour de lui, comme si il attendait ou cherchait quelqu’un. C’était légèrement stressant. « Puis pourquoi tu regardes tout le temps autour de toi ? » Lâcha-t-elle en regardant derrière lui. Il avait visiblement vu quelque chose ou quelqu’un puisqu’il lui attrapa à nouveau le bras et qu’il l’embarqua avec lui. Victoria n’avait que le choix de le suivre, l’emprise qu’il avait sur son bras était assez forte. Elle essaya de se débattre pendant quelques secondes, mais ça ne servait à rien. Elle se faufila dans la foule du mieux qu’elle pouvait sans trébucher. Il y avait tellement de monde que c’était difficile de ne pas bousculer quelqu’un ou de se prendre les pieds dans ceux de quelqu’un d’autre. Ils arrivèrent finalement de l’autre côté de la rue où le jeune homme arrêta un taxi. Elle peut sentir le jeune homme la pousser pour qu’elle monte dans le véhicule, mais Victoria refuse. « Monte. » Dit-il, le plus calmement possible. Comment pouvait-il être calme ? Et puis pourquoi elle le suivait, pourquoi elle ne partait pas là, maintenant, tout de suite ? Si ça se trouve, il était en train de la kidnapper. Quoiqu’en y repensant, cette fuite avait sûrement un rapport avec le fait qu’il regardait tout le temps autour de lui. « Non, je veux savoir ce qu’il se passe ! Et je veux savoir maintenant. » Lâcha-t-elle en haussant le ton. Néanmoins, il s’avérait être aussi têtu qu’elle puisqu’il la pousse encore une fois pour qu’elle monte dans la voiture. Victoria soupire et monte, limite en boudant. Recevoir et suivre les ordres n’avait jamais été son fort. Mais il y avait quelque chose dans l’urgence de ses gestes qui l’encouragea à monter. Il donna rapidement une adresse au chauffeur et le taxi démarra. « Alistair Rawkes, on s'est connus il y a huit ans pendant une fête. On a couché ensemble et tu es tombée enceinte. » Ah, Alistair. C’était son prénom. Un prénom qu’elle aurait du retenir vu son originalité. Malheureusement pour elle, seuls ses yeux étaient restés encrés dans sa mémoire. Ils étaient d’un bleu si bleu. Victoria se souvient avoir été captivée par son regard, se souvient s’être perdue dans ses yeux. Hochant la tête, elle s’apprêtait à lui répondre, à se présenter, quand un coup de feu se fit entendre derrière eux. La jeune femme poussa un cri, se baissant par reflex. Non pas qu’elle a l’habitude de se faire tirer dessus, au contraire. Mais il semblait naturel pour elle de se baisser. Elle continua de crier, impossible de s’arrêter. Son cœur battait la chamade mais pour de mauvaises raisons. La jeune femme lança un regard au chauffeur de taxi qui semblait aussi affolé qu’elle puis regarda Alistair qui semblait, encore une fois, détendu et pas du tout stressé. Il précisa qu’il était archéologue mais Victoria s’en fichait. Tout ce qu’elle voulait, c’était sortir de cette voiture. « Ne t'en fais pas pour…ça. On va pas mourir…enfin, j'espère.» A cette remarque, Vicky se redressa, furieuse. « Tu espères ? TU ESPERES ? » Hurla-t-elle, retrouvant ses esprits. « T’es complètement malade ! Je veux descendre ! » Posant une main sur la poignée de la porte, Vicky débattit avec elle-même si ce serait une bonne idée d’ouvrir la porte maintenant et de sauter. Probablement que non. Elle prit une grande inspiration et demanda finalement, « Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi on nous tire dessus ? »
❝ cut my life into pieces this is my last resort, suffocation, no breathing don't give a fuck if i cut my arm bleeding. ❞ ✉ J'étais étonné que Victoria n'ait pas essayé de retrouver ma trace. De me faire porter le chapeau. De me dépouiller. Comme beaucoup l'aurait fait. Néanmoins, j'avais toujours eu le sentiment qu'elle était différente. Pas le genre de personne à venir en douce chercher un de mes poils pour faire un test de paternité. On m'avait déjà fait le coup une fois, heureusement, je n'étais pas le père. J'ai jamais eu comme vocation, de repeupler le monde. Sauf que, bizarrement, j'aurais bien aimé en savoir plus sur cet enfant que je n'avais jamais vu. Comme le dicton le dit si bien, on veut toujours ce qu'on a pas. Mon cas n'était pas une exception. Je trouve néanmoins le temps de lui demander pourquoi elle n'avait rien dit. Pure curiosité, même si la réponse ne va sans doute pas forcément me plaire. Qu'elle réponse aurait pu me plaire après tout ? « Je l’ai pas gardé, voilà pourquoi. » Tout s'explique. Une réponse à laquelle j'aurais pu m'attendre. M'enfin. L'entendre me le dire, c'était vraiment agaçant. J'aurais largement eu les moyens de l'aider et d'aider cet enfant. Je ne vivais pas sous un pont. Je soupire, ne sachant pas si je dois être énervé ou compatissant. Je ne savais même pas qu'on pouvait ressentir ces deux sentiments à la fois. « Puis pourquoi tu regardes tout le temps autour de toi ? » Une question à laquelle je ne donnais aucune réponse. Ils se rapprochaient dangereusement de nous et nous devions partir le plus vite possible. Oui, nous. Je n'allais pas laisser Victoria toute seule. Pour plusieurs raisons. D'une, ils risquaient de la prendre en otage pour me faire du chantage et de deux pas question qu'ils lui fassent du mal à cause de moi. Je m'attendais bien à ce qu'elle ne coopère pas facilement, mais tout de même. Il faut que je la pousse un peu pour qu'elle monte dans ce fichu taxi. « Non, je veux savoir ce qu’il se passe ! Et je veux savoir maintenant. » On n'avait vraiment pas le temps de jouer aux devinettes et mon esprit était plutôt occupé par la question suivante : comment on va s'en sortir ? Tout seul, ça aurait été plus simple, mais on était deux. Puis, je doute que Victoria soit une grande habituée des courses poursuite. Simple supposition. Je lui fais néanmoins un petit topo sur qui je suis. Ma théorie selon laquelle, elle n'était pas habitué à fuir le danger se révéla fondée, quand elle se mit à crier alors qu'on nous tire dessus. Je ne savais vraiment pas comment réagir, personnellement, je restais calme. De toute façon, si je ne l'étais pas, elle aurait sans doute fait une crise cardiaque et ça aurait été dommage. On vient tout juste de se retrouver. J'essaye de la rassurer du mieux que je peux, mais il faut croire que je m'y prends très mal. « Tu espères ? TU ESPERES ? » Elle a pas besoin d'élever la voix. Je faisais du mieux que je pouvais après tout. « T’es complètement malade ! Je veux descendre ! » Dit-elle en posant la main sur la poignée de la porte. Elle ne va quand même pas sauter, j'espère. « Tu sais, du moment que tu n'es pas touché à la tête, ils peuvent te recoudre. » J'avais déjà pris une balle dans la jambe et je n'en étais pas mort. Enfin, je doute que ça soit suffisant pour la convaincre. Je lui attrape le bras, une seconde fois, pour la ramener vers moi et l'empêché de faire une bêtise. Je ne voulais pas qu'elle abîme un si joli visage. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi on nous tire dessus ? » Bien, je pense que je lui devais bien une ou deux explications sur la situation. « J'ai ... Ils veulent quelque chose qui m'appartient ... Que j'ai trouvé ... Et ils ont l'air de vraiment le vouloir. » Je cherche mes mots avant de finalement sortir le collier serti de pierre précieuse, de ma poche. « Ils veulent ça. » Je lui montre rapidement le collier avant de le remettre dans ma poche. Pour le peu que je la connais, je suis certain qu'elle pourrait me le prendre des mains pour le jeter par la fenêtre. D'autre coup de feu se font entendre. Cependant, ils paraissent plus lointains. Il faut dire que le chauffeur avait tellement peur qu'il roulât le plus vite possible. Il faudra que je pense à lui donner un pourboire. Le taxi arrive à destination en très peu de temps. Sortant de la voiture, j'ouvre la portière de Victoria pour l'aider à sortir. Avant de partir, je laisse un pourboire plus que généreux au chauffeur qui ne prend même pas la peine de compter si le compte y est. Victoria et moi faisons face à un grand bâtiment, le seul encore debout au milieu des ruines d'une ville visiblement laissé à l'abandon. Rien de nouveau pour moi, mais pour Victoria, c'est une autre histoire. « Je suis désolé de t'embarquer dans cette histoire et ... Je comprendrais si tu as envie de me tuer après ça. » Dis-je en me retournant vers elle. Je lui fais signe de me suivre alors que j'ouvre la porte d'entrée. Le bâtiment, semble vide, mais c'est loin d'être le cas. « Je vais juste laisser le collier à des ... Personnes ... Et ensuite, on pourra partir. » J'attrape la main de Victoria pour la rassurer. Je lui lance même un petit sourire pour la rassurer, mais je crois qu'elle a surtout envie de m'en coller une. Remarque, à sa place, j'aurais envie de m'en coller une. « Alistair ! Mon bon Alistair ! Que m’amènes-tu aujourd'hui ? Oh et tu es en charmante compagnie à ce que je vois, qui est cette jeune fille ? » Luther, mon revendeur. Je n'avais même pas eu le temps de monter un plan avec Victoria sur ce qu'elle devait dire ou ne pas dire. Cependant, ses questions me prennent un peu au dépourvus. « Un collier et cette personne, c'est ... C'est ma ... » Je cherchais quoi dire, mais au final, je fais signe à Victoria de dire ce qu'elle a envie de dire. J'ai jamais été très doué pour inventer des mensonges en quelques secondes.
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(✰) message posté Dim 13 Sep 2015 - 18:42 par Invité
LAST RESORT
ALISTAIR & VICTORIA
Elle était dans un film. C’était la seule explication. Ou une caméra cachée. C’était la seule solution logique à ce qu’il se passait. Les impacts de balle étaient plus que vrais, mais après tout, ils le sont aussi dans les films, non ? « Tu sais, du moment que tu n'es pas touché à la tête, ils peuvent te recoudre. » Victoria lui lança un regard foudroyant.« J’ai franchement pas envie de tenter. » Comme si elle avait envie de se faire trouer la peau par une balle. La main toujours sur la poignée, elle jeta un rapide coup d’œil à la route, encore moins sûre que c’était une bonne idée de sauter. Alistair lui attrapa le bras pour la ramener vers lui. C’est qu’il était tactile, le jeune homme. Toujours dans le flou, Vicky lui demanda une nouvelle fois ce qu’il se passait. Elle était à deux doigts de demander où étaient les caméras, de demander si il y en avait dans la voiture. Mais vu la tête du chauffeur, la jeune femme était quasi sûre que tout ça était bien réel et qu’elle ne rêvait pas. « J'ai ... Ils veulent quelque chose qui m'appartient ... Que j'ai trouvé ... Et ils ont l'air de vraiment le vouloir. » Dit-il en sortant ledit objet de sa poche. C’était un magnifique collier, serti de pierres précieuses. Vicky devait avouer que c’était un beau collier, pas trop imposant, assez simple. Un collier qu’elle aurait pu porter ou acheter. « Ils veulent ça. » Sa main se leva, inconsciemment, comme pour attraper le collier, pour le toucher. Mais Alistair le rangea rapidement et sa main tomba sur la banquette en cuire inconfortable du taxi, avec un petit tum ! . Si ces personnes voulaient absolument ce collier, au point même de leur tirer dessus et de les chasser en plein milieu de la journée, c’est qu’il était assez important. Victoria se demanda quel genre d’archéologue était Alistair. Dommage qu’elle n’ait pas pu mettre sa main sur le collier, cependant. Elle l’aurait bien jeté par la fenêtre pour échapper à leurs ravisseurs. Quelques coups de feu la firent sursauter et la jeune femme fit une prière silencieuse pour que tout ça s’arrête. Elle aimait l’aventure, découvrir de nouvelles choses, prendre quelques risques. Mais ça ? Se faire tirer dessus ? Elle n’aimait pas du tout, du tout. Elle attrapa le bras d’Alistair par reflex. Et aussi parce qu’elle avait besoin d’être rassurée. Il était tellement calme. Comme si il avait l’habitude de ce genre de situation. Elle regarda par la fenêtre et constata que les voitures qui les poursuivaient depuis tout à l’heure disparaissaient à vu d’œil. Tant mieux. Peut-être que son cœur arrêterait de battre la chamade, maintenant. Elle est bien trop jeune pour mourir d’une crise cardiaque.
Quelques minutes plus tard – une éternité plus tard pour Victoria – le taxi s’arrêta devant un immeuble. Ils étaient arrivés à destination, apparemment. La jeune femme n’avait aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient. Tout était en ruine, sauf l’immeuble devant lequel ils se trouvaient. Les alentours étaient quelque peu déserts, ce qui ne rassurait absolument pas la jeune femme. Elle contempla rester dans le taxi et demander au chauffeur de la conduire à l’aéroport pour rentrer à Londres. Alistair avait visiblement d’autres plans pour elle puisqu’il lui tendit sa main pour qu’elle sorte de la voiture. Elle fit la moue mais attrapa tout de même sa main et sortit du véhicule. « Je suis désolé de t'embarquer dans cette histoire et ... Je comprendrais si tu as envie de me tuer après ça. » A ça, la jeune femme pouffa de rire. « C’est plus qu’un euphémisme là. Et on va où, là ? » Demanda-t-elle alors qu’ils entrèrent dans le bâtiment. Un frisson lui parcourra le corps. Cet endroit donnait la chair de poule et Victoria n’aimait absolument pas ça. L’endroit semblait aussi vide que les rues qui l’entouraient. « Je vais juste laisser le collier à des ... Personnes ... Et ensuite, on pourra partir. » Vicky arqua un sourcil alors qu’il esquissa un sourire en attrapant sa main. Elle ne prit pas la peine de lui rendre son sourire mais ne retira pas sa main de la sienne pour autant. C’est à peine si elle l’avait remarqué, de toute façon. Elle était bien trop perdue dans ses pensées. Elle pensait à tout ce qu’elle n’avait pas fait dans sa vie, à tout ce qu’elle aimerait faire, qu’il fallait qu’elle aille rendre visite à son frère, qu’elle quitte cette ville au plus vite, qu’elle n’avait pas vraiment besoin de vacances de toute manière, qu’Alistair était complètement fou, qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire pour se faire embarquer dans une situation pareil ? Et tout un tas d’autres choses qui lui traversaient l’esprit. Un homme avec une voix assez grave et enjouée la fit sortir de sa stupeur. « Alistair ! Mon bon Alistair ! Que m’amènes-tu aujourd'hui ? Oh et tu es en charmante compagnie à ce que je vois, qui est cette jeune fille ? » Victoria le dévisagea. Le regard qu’il posait sur elle ne lui plaisait pas. Elle se rapprocha légèrement d’Alistair. Elle se réprimanda intérieurement. Comme si il pouvait la protéger. « Un collier et cette personne, c'est ... C'est ma ... » Ses yeux s’écarquillèrent et ses sourcils s’haussèrent. Il lui fit signe de dire ce qu’elle avait envie de dire. Mais qu’est-ce qu’elle avait envie de dire ? Dire qu’elle était sa sœur n’était pas crédible du tout. Ils n’avaient absolument rien en commun. Prenant rapidement une décision, elle tendit la main à l’homme. « Copine. Sa copine. Charlie. » Elle lui sourit (en essayant d’être le plus crédible possible) puis tourna la tête vers Alistair et lui lança un regard, le défiant de la contredire.
❝ cut my life into pieces this is my last resort, suffocation, no breathing don't give a fuck if i cut my arm bleeding. ❞ ✉ Je n'aurais jamais pensé que la journée soit aussi mouvementée. Je vivais toujours des aventures plus surprenantes les unes que les autres, mais j'étais généralement seul. Victoria était avec moi cette fois-ci. Ce n'était pas pour me déplaire, mais j'avais l'impression qu'elle était beaucoup moins contente que moi. Elle ne l'était pas du tout en fait. Je peux la comprendre, moi non plus je n'aimerais pas qu'on m'embarque dans une course-poursuite avec des armes à feu. J'essaye de détendre l'atmosphère, mais il faut croire que c'est plus compliqué que prévu. « J’ai franchement pas envie de tenter. » Je ne lui avais pas dit de se prendre une balle. Juste que si elle s'en prend une, elle ne mourra pas forcément. Je décide quand même de lui expliquer le pourquoi du comment. Le collier, le fameux collier, je lui montre. Si ça avait été quelqu'un d'autres, je ne pense pas que je lui aurais montré, mais Victoria c'était différent. J'avais cette sensation qui me disait que je pouvais relâcher ma garde face à elle. Une sorte de pressentiment ou un truc dans le genre. Sauf que je ne suis pas assez fou pour la laisser toucher le collier. Elle me l'aurait sans doute pris des mains et balancé par la fenêtre. J'aurais été extrêmement énervé si ça arrivé. De plus, vu que j'avais déjà pris rendez-vous avec mon revendeur. Alors, je range le collier dans ma poche rapidement avant qu'elle n'ait pu mettre la main dessus. Tournant la tête vers la fenêtre du taxi, je sens Victoria s’accrochait à mon bras. Je me retourne rapidement la fixant du regard, mais finalement, je relâche ma garde et je la laisse faire. La sensation de Victoria contre moi me rendait apaisé. Pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas l'impression d'être seule. Parce qu'elle était avec moi. En seulement quelques minutes, nous étions arrivés devant le bâtiment où je devais revendre le collier et autant le dire, je n'allais pas laisser Victoria m'attendre dehors ou même la laisser partir seule. Pas pour le moment. Je m'excuse d'avance auprès d'elle pour ce que je lui fais subir. « C’est plus qu’un euphémisme là. Et on va où, là ? » Je soupire avant de lui répondre. Je savais que la réponse n'allait pas lui plaire et je n'avais jamais été aussi proche de la vérité. Victoria arqua un sourcil en me faisant comprendre que la situation ne lui plaisait pas. Ça, je pense l'avoir compris. J'essaye de sourire en attrapant sa main, même si elle m'envoie balader, au moins j'aurais essayé. Sauf qu'elle ne semble pas refuser la main que je lui tends. C'était un début. En entrant dans le bâtiment, on est accueilli par Luther. Je ne sais pas si c'est son véritable prénom, mais c'est ainsi que tout le monde l'appelle. Face aux questions de ce dernier, je ne sais quoi répondre. Du coup, je me tourne vers Victoria. Elle aura sans doute une idée sur la question. « Copine. Sa copine. Charlie. » Ah bon ? Mince alors, déjà ? Puis j'aperçois le regard de Victoria et je comprends que c'est son plan. Se faire passer pour ma copine. C'est une très bonne idée. J'aurais dû y penser avant. Puis j'étais flatté Victoria était splendide. L'avoir comme copine même pour quelques minutes, c'est un privilège. Je regarde Victoria, lui lançant un sourire en coin. « Oui Charlie ... Ma copine. » Dis-je en tournant mon attention vers Luther. « Il était temps que tu en trouves une ! » Aie. Entendre ce genre de réflexion, c'est jamais bon pour l'égo. D'accords, je n'avais pas eu beaucoup de relations dans ma vie, mais quand même. Luther commence alors à marcher vers son bureau en nous indiquant de le suivre. La main de Victoria toujours dans la mienne, je me tourne vers cette dernière, en frottant sa main dans la mienne, comme pour la rassurer. Du moins, essayer. Alors que Luther est un peu plus loin, je me penche vers Victoria. « Après toi, Charlie. » Murmurais-je avant de l'embrasser sur la joue. Histoire de la taquiner et de sans doute signer mon arrêt de mort. Je passe mon bras autour de son cou avant de rejoindre Luther dans son bureau. La salle était décorée avec un mobilier dans les tons marron, tout était marron. Je crois que c'était sa couleur préférée. Cependant, le truc le plus voyant, c'était l'immense tapis en peau d'ours qu'il avait fait installer. Mon dieu, que c'est moche. « Asseyez-vous. » Dit-il en nous montrant le canapé. Je m'assois suivit de Victoria. Luther s'assoit lui sur le canapé en face du nôtre. « Alors, montre moi ce petit bijou. » Ajouta Luther en allumant un cigare. J'attrape le collier se trouvant dans ma poche avant de le déposer sur la table basse. Luther l'examine pendant une bonne minute avant de reporter son attention sur nous. Un grand sourire s'affiche sur son visage. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » Il se leva attrapa une valise qu'il ouvrit devant moi et Victoria. Des billets remplissaient la valise. Il devait y avoir environ cent mille dollars voir plus. J'attrape la valise et la referme rapidement. Pas besoin de s'éterniser. « Merci, mais on va y aller maintenant. » Dis-je en me relevant. « Avant que tu ne partes, j'aimerais t'inviter toi et ta sublime compagne à la petite soirée que j'organise ce soir. Exposition de bijoux d'une valeur inestimable et ce collier sera le clou du spectacle. » Encore une décision à prendre. Je déteste prendre des décisions. Alors, je me tourne vers Victoria la laissant une nouvelle fois répondre à ma place. « Tu ... Tu veux y aller ? » Dis-je à Victoria en ne la quittant pas des yeux.
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(✰) message posté Ven 25 Sep 2015 - 3:07 par Invité
LAST RESORT
ALISTAIR & VICTORIA
L’idée qu’elle était soit dans un film, soit filmée pour une caméra cachée ne voulait pas la quitter. Le bâtiment dans lequel ils se trouvaient, était aussi vide que les alentours. Il ne semblait rien avoir avant des kilomètres, pas même une épicerie. Dire qu’elle était légèrement effrayée serait un euphémisme. Elle pourrait être en chemin pour se faire tuer et elle n’en aurait aucune idée. Un homme assez imposant avait fait son apparition, et d’après ce qu’elle avait compris, il se prénommait Luther. Il ne lui inspirer pas confiance, mais que pouvait-elle bien dire ? Elle s’était laissée entraîner malgré elle dans cette histoire. Son idée de vacances pour se reposer en Italie ne ressemblait absolument pas à ça. Elle avait pensé faire la touriste, manger beaucoup de pâtes et de pizzas, flirter avec quelques italiens puis retourner à Londres. Mais non, comme d’habitude, rien ne passait comme prévu. Pourtant, elle n’était là que pour quelques jours. Bien entendu, elle n’avait jamais émis l’hypothèse qu’elle tomberait sur le mec avec qui elle a couché il y a huit ans et qui l’avait mise enceinte. Ça ne lui avait absolument jamais traversé l’esprit. Comme quoi, le hasard fait mal les choses. Si il faisait bien les choses, elle serait en train de déambuler dans les rues de la ville avec son amie et non pas avec ce garçon dont elle ne connaît que le nom et la profession plus que douteuse. Archéologue, certes, mais pas l’archéologue le plus honnête du monde. D’après le manque de surprise sur le visage de ce Luther, des hommes peu scrupuleux comme Alistair ne devaient pas être si rares. Alors il lui avait parut naturel de se présenter sous une fausse identité quand Alistair n’avait pas pu inventer un simple mensonge. Charlie. Elle ne savait pas d’où lui était sortie ce prénom et pourquoi elle avait décidé que copine serait plus crédible que cousine, mais il était trop tard pour faire marche arrière maintenant. Le sourire en coin que lui donne Alistair n’est pas très rassurant, mais au moins, il ne la contredit pas. Luther n’avait pas l’air d’être le genre d’homme à qui il fallait mentir. « Oui Charlie ... Ma copine. » Victoria lui envoyait un sourire innocent, un sourire mielleux avant de reporter son attention sur l’homme qu’ils étaient venus voir. Le plus tôt Alistair, le plus tôt elle peut quitter cet endroit et oublier cet épisode de sa vie. Elle était prête à jurer sur tout ce qu’elle avait pour qu’Alistair ne lui dise pas qu’il la suivrait en permanence pour être sûr qu’elle ne répéterait rien. Et même si elle le répétait, personne ne la croirait. Les courses poursuites armées n’arrivaient que dans les films, en général. « Il était temps que tu en trouves une ! » Vicky plaça une main devant sa bouche pour se retenir de rigoler. « Vous savez, c’est un grand romantique dans l’âme. » Lâcha-t-elle. Après tout, elle avait le droit de s’amuser, elle aussi. Ce n’était pas grand chose, mais c’était déjà ça. Luther commença à marcher en direction de ce que Vicky assuma, son bureau. La main d’Alistair vint caresser la sienne, comme pour la rassurer. Le geste machinal est légèrement rassurant, si elle devait être honnête. Il se penche vers elle histoire de lui murmurer un, « après toi, Charlie. », puis plante un baiser sur sa joue. Comme pour la taquiner. Sa tête s’est tournée tellement vite en sa direction, qu’elle était sûre d’avoir au moins déplacé une vertèbre. « Crois pas que ça change quoique ce soit entre nous ! » Chuchota-t-elle. Il l’ignora néanmoins et passa un bras autour de son cou. Elle passa un bras autour de sa taille, histoire de continuer la mascarade. Enfin, c’est ce qu’elle se disait pour se convaincre. Vicky ne put retenir sa grimace en rentrant dans le bureau. Tout était…marron. Avec une énorme beau d’ours en plein milieu. C’était d’un goût douteux et Victoria se dit que ça collait parfaitement avec le style de son propriétaire. C’était hideux. Ils s’assoient sur le canapé à la demande de l’homme et les deux commencent leur business. Victoria n’y prête pas vraiment attention. Elle examine les lieux avec intérêt, critiquant silencieusement tout ce qui ne va pas. Rien n’allait, donc ce n’était pas difficile de passer le temps. Luther se leva finalement, attirant de nouveau l’attention de Victoria sur les deux hommes. Il attrapa une valise qu’il ouvrit pour Alistair. Vicky ne put retenir sa surprise et ses yeux s’écarquillèrent. Tout cet argent, elle n’en revenait pas. Elle n’avait jamais vu autant d’argent d’un coup. Alistair ferma rapidement la valise puis se releva. « Merci, mais on va y aller maintenant. » Vicky se releva brusquement, plus que d’accord avec son acolyte. Le soulagement qu’elle ressentait intérieurement était le meilleur sentiment qu’elle avait ressenti aujourd’hui. Néanmoins, ce fut de courte durée. « Avant que tu ne partes, j'aimerais t'inviter toi et ta sublime compagne à la petite soirée que j'organise ce soir. Exposition de bijoux d'une valeur inestimable et ce collier sera le clou du spectacle. » Elle se tourna vers Alistair, attendant impatiemment qu’il décline, qu’il trouve une excuse, n’importe quoi. Mais rien. Il la regarda, un air d’innocence sur son visage qui énervait la jeune femme. « Tu ... Tu veux y aller ? » Il ne la quitta pas des yeux et Vicky se retrouva perdue. Elle ne savait pas quoi dire. Un regard rapide à Luther lui confirma ce qu’elle pensait. Ce n’était pas vraiment une demande mais plus un ordre. Elle afficha un faux sourire avant de regarder Alistair. « C’est tentant, chéri…mais j'ai pas vraiment prévu de tenue pour ce genre de soirée. » Elle espérait que ce serait suffisant pour les sortir de cette situation.
(✰) message posté Sam 3 Oct 2015 - 16:51 par Invité
VICTORIA & ALISTAIR
❝ cut my life into pieces this is my last resort, suffocation, no breathing don't give a fuck if i cut my arm bleeding. ❞
Luther ça avait toujours été un sacré numéro. Aussi loin que je me souvienne, il avait toujours été sympathique avec moi. Sans doute parce que je lui ramener pleins de trouvailles. Plus qu'il ne pouvait espérer. Il avait de grands espoirs en moi. Je ne dis pas qu'il est comme un père, loin de là, mais c'est un bon employeur. Si on peut appeler ça comme ça. Du coup, le fait qu'il m'envoie des piques, ça ne me gêne pas plus que ça. Du moins, pas trop. Je savais que ce n'était pas méchant venant de lui. Il a toujours été comme ça, il aime bien taquiner. « Vous savez, c’est un grand romantique dans l’âme. » Je ne suis par contre, pas certain que ça soit sincère venant de Victoria. Elle doit se foutre de ma gueule. Enfin, je ne vais pas en faire toute une histoire. Après tout, avec ce que je lui faisais subir, elle avait bien le droit. Même s'il ne fallait pas qu'elle en abuse. En fait, je rentre même dans son jeu et je la taquine à mon tour. Je dois bien avouer que ça faisait une éternité que je n'avais pas eu une complicité comme celle-là avec quelqu'un, bien que celle-ci risque d'être éphémère. D'ailleurs est-ce que je voulais vraiment que ça continue ? J'aurais voulu pouvoir affirmer que oui, mais j'ai bine conscience qu'avec mon boulot les choses allaient être compliquées. Cependant, ça n'empêche pas d'essayer. Je n'étais pas connu pour mon altruisme et j'avais bien le droit d'être égoïste en essayant de la garder à mes côtés. Jusqu'à ce qu'elle m'en colle une. Ce qui me semble de plus en plus inévitable. « Crois pas que ça change quoique ce soit entre nous ! » Sourire en coin, j'ignore ses paroles avant de me diriger avec elle vers le bureau de Luther. Je dois dire que ça faisait du bien d'avoir un peu de compagnies dans ce monde de rapace. Puis comme ça, Victoria pourra attester du mauvais goût de Luther. Personne voulait me croire qu'en je disais que son bureau était entièrement marron. Une fois la transaction de faite, je me relève rapidement prêt à prendre la poudre d'escampette. J'avais bien trop peur de faire une bourde et de créer encore plus de problèmes à Victoria. Déjà qu'elle avait failli se prendre une balle par ma faute. Sauf que les choses ne se passent, encore une fois, pas comme prévues. Luther nous invite à sa soirée d'exposition. Bon sang. La dernière fois qu'il m'avait invité et que j'avais refusé, il m'avait trainé de force jusqu'à cette fichue soirée. Et quand je dis de force, c'est pas une métaphore. Il n'a pas l'habitude de se voir refuser quelque chose. Depuis j'ai toujours dit oui. Histoire de pas me retrouver une nouvelle fois ligotée comme un gigot. Je me tourne vers Victoria. Elle aura peut-être une solution. « C’est tentant, chéri…mais j'ai pas vraiment prévu de tenue pour ce genre de soirée. » Ou pas. Il était évident que ça n'allait pas convaincre Luther. « ... Aucun problème. On livrera des robes à l'hôtel. Il ne vous restera qu'à choisir. » Quand je vous dis qu'on peut rien lui refuser. « On va faire comme ça alors. » Dis-je en baissant déjà les armes. J'attrape la main de Victoria avant qu'elle ne puisse protester. On ne proteste pas contre Luther, c'est une mauvaise idée. C'est main dans la main que nous sortons enfin du bâtiment. J'appelle un taxi pendant que Victoria cherche sans doute une façon de me tuer. Cinq minutes à attendre. Parfait, juste le temps nécessaire pour m'en prendre une. « Tu sais ... Je suis certain que n'importe qu'elle robe t'ira à merveille et tu pourras même la garder. » Argument de choc. « Puis ne t'en fais pas, je serais là. » Pas certain que ça soit suffisant pour la convaincre. Néanmoins, c'était suffisant pour faire passer les cinq minutes. Le taxi était déjà là et j'invite Victoria à entrer dedans avant de m'y faufiler à mon tour. « C'est qu'une soirée rien de bien inquiétant, il n'arrivera rien. » La plupart du temps, il se passe rien. Sauf la fois où il y avait eu une fusillade à l'étage. Heureusement, je n'y étais pas. Je tourne la tête vers la vitre du taxi. On peut déjà apercevoir l'hôtel où je réside. Un grand hôtel tout beau, tout propre et très luxueux. Parce que je le vaux bien. On devrait y être d'ici cinq minutes. Encore cinq minutes. « Victoria ... » Commençais-je à dire pour attirer son attention vers moi. « Je te fais la promesse de rester à tes côtés, il ne t'arrivera rien. » J'avais pas précisé combien de temps je resterais à ses côtés, mais j'aimerais bien que ça soit pour plus de temps que simplement, la soirée. Le taxi arrive devant l'hôtel. J'invite Victoria à descendre en lui tendant la main. Il était évident qu'elle n'allait pas repartir toute seule de son côté. C'était beaucoup trop dangereux. Puis j'aime bien l'avoir à côté de moi.
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(✰) message posté Lun 12 Oct 2015 - 14:18 par Invité
LAST RESORT
ALISTAIR & VICTORIA
Evidemment. Elle aurait du s’en douter. Aurait du se douter que Luther proposerait une solution à son problème de tenue. Il semblerait que cet homme est une solution pour tout, ce qui commençait légèrement à lui taper sur le système. La jeune femme se retint de lâcher un énorme soupire énervé. Elle se contenta de lui sourire, prête à protester et trouver une énième excuse. Comme par exemple, qu’ils avaient déjà des plans qu’ils ne pouvaient pas décaler ou un truc dans le genre. Mais avant qu’elle ait le temps de protester, Alistair lui attrapa la main. « On va faire comme ça alors. » Il la traîna en dehors du bâtiment après cette déclaration, et Victoria se demanda une nouvelle fois comment elle s’était retrouvée embarquer dans cette histoire. Il y a deux heures, elle était assise tranquillement à la terrasse d’un café, en train de siroter et manger des spécialités italiennes. Et maintenant ? Elle se retrouve en plein milieu d’une histoire qui ne la concerne absolument pas, dans un trafic dont elle ne voulait pas faire part et une soirée où elle n’avait absolument pas prévu d’aller. Tout ça à cause de lui, à cause d’Alistair. Il venait à peine d’entrer à nouveau dans sa vie, qu’il l’avait encore déjà chamboulé. C’était sûrement une spécialité de sa part. Les bras croisés au niveau de sa poitrine, Victoria attend pour le taxi que le jeune homme a appelé. Ce dernier ne pouvait pas arriver plus vite. Plus les secondes défilaient, plus Victoria sentait la colère montait en elle. Elle n’avait rien demandé, elle voulait juste passer quelques jours tranquilles en Italie. Comme quoi, on n’avait pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Alistair brisa finalement le silence. Vicky était reconnaissante pour ça parce que l’ambiance commençait à devenir pesante. « Tu sais ... Je suis certain que n'importe qu'elle robe t'ira à merveille et tu pourras même la garder. » Un de ses sourcils se arqua et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. La jeune femme se fichait pas mal de la robe ; elle en avait des tas chez elle. Bien trop, même. Peut-être fallait-elle qu’elle fasse un peu de ménage en rentrant. Et vu les goûts un peu douteux de Luther, elle redoutait les robes qu’elle trouverait en arrivant à l’hôtel. Elle apprécia néanmoins le compliment. « Serait-ce un compliment que vous me faîtes là M. Rawkes ? » Dit-elle, en donnant un petit coup d’épaule au jeune homme. Même si elle lui en voulait toujours, elle ne pouvait s’empêcher de le taquiner. « Puis ne t'en fais pas, je serais là. » Victoria hocha la tête. Certes. « Ça veut pas dire qu’il se passera rien. Regarde, on a manqué de se prendre une balle dans la tête il y a même pas une heure ! » Lâcha-t-elle en décroisant les bras. « Par ta faute, je te rappelle. » Alistair semblait rimer avec danger, de toute évidence. Il y a quelques années, Vicky aurait adoré. Aurait adoré vivre une aventure comme celle-ci. Mais elle avait grandi, mûri et de se dire qu’elle était susceptible de mourir à n’importe quel moment pendant cette soirée ne l’enchantait pas du tout. Le taxi arriva finalement et la jeune femme s’empressa de monter dans le véhicule, suivie d’Alistair. « C'est qu'une soirée rien de bien inquiétant, il n'arrivera rien. » A cette remarque, Vicky fit la moue. « On est vraiment obligés d’y aller ? » On aurait dit une gamine, la façon dont elle posa cette question mais peu importe. Elle ne voulait simplement pas passer la soirée avec un homme qui avait un certain goût en matière de décoration et à qui, visiblement, on ne pouvait rien refuser. Le paysage italien défila devant ses yeux jusqu’à se rapprocher de l’hôtel qu’Alistair avait donné au chauffeur. Un grand truc hyper luxueux, qui collait bien avec le jeune homme. Vicky se doutait bien qu’elle ne pourrait pas retourner chez son amie ce soir, alors l’alternative de passer la nuit dans cet hôtel la branchait bien. D’ailleurs, il faudrait qu’elle la prévienne, son amie, pour ne pas que cette dernière s’inquiète. Elle plongea la tête dans son sac pour en sortir son téléphone, quand Alistair prononça son prénom. Son attention était de suite reporté sur le jeune homme. « Je te fais la promesse de rester à tes côtés, il ne t'arrivera rien. » Il semblait sincère, ça c’était certain. Victoria se perdit dans son regard et murmura finalement un petit « d’accord. T'as pas intérêt à rompre cette promesse. » Elle était obligée de lui faire confiance, de toute façon. Il était sa seule attache dans tout ce pétrin. Le temps de taper rapidement un texto à son amie pour lui dire qu’elle allait bien, ils arrivèrent devant l’hôtel. Clairement un cinq étoiles. « Tu me dois au moins six massages avec tout ce stress. » Commença-t-elle en s’avançant vers les portes de l’hôtel. « Et un repas. Je meurs de faim. » Le portier ouvrit la porte pour elle et Vicky le remercia d’un geste de la tête et un sourire. Elle n’était pas vraiment habituée à tout ça. Pendant plus de cinq ans, elle a vécu chez des gens ou avec des gens et jamais dans des endroits aussi raffinés que cet hôtel. Alistair, lui, ne semblait même pas perturbé par tout ça, il devait avoir l’habitude. « Puis tu dormiras sur le canapé. » Finit-elle avec un petit sourire innocent, tout en se retournant vers lui pour l’attendre.