"Fermeture" de London Calling
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() message posté Lun 18 Mai 2015 - 13:39 par Invité
« hate to see your heart break »


Je balance le dernier sac poubelle dans l'immense benne qui repose derrière la boutique avant de me dépoussiérer les mains et les vêtements. Je jette un coup d’œil à ma montre et geins en levant les yeux au ciel parce que je suis supposée rejoindre Romeo dans une demie heure et le temps que je me rende jusqu'à Soho, il aura le temps de mourir au moins douze fois en m'attendant sur notre lieu de rendez-vous.

Je me dépêche de regagner l'animalerie et me débarrasse de mon tablier après avoir bataillé avec le nœud pendant trop longtemps, parce que c'est toujours sous pression qu'on perd le plus de temps avec les choses qui devraient prendre trois secondes. Trouver les clés de son appartement, défaire les nœuds de ses écouteurs, mettre la main sur son portable perdu dans les confins de son lit... j'en passe. Je me lave les mains, enfile ma veste en jeans, attrape mon sac pendu à mon casier et quitte l'arrière boutique pour rejoindre Luke dans le magasin, qui joue au Solitaire sur l'ordi du bureau en attendant l'arrivée d'un client.

"A demain, tête de noeud," je lance en pinçant son bras sur mon passage avant de foncer vers la porte pour ne pas perdre une minute de plus.

Je réajuste mon sac sur mes épaules et marche à pas de géants jusqu'à la bouche de métro la plus proche, slalomant entre les gens trop lents qui me barrent la route. Dans ce genre de situation, je rêve d'un monde où la téléportation existe. Ou d'un monde où je suis capable de voler ou me déplacer à toute allure. Comme Superman.

Mais je ne suis pas Superman et je ne peux pas éviter les gens qui s'agglutinent aux portes du métro. Après avoir passé ma carte, j'attends bien sagement derrière la ligne jaune pour être certaine de rentrer dans la rame en première. Je fourre mes écouteurs dans mes oreilles, m'ambiance sur la première chanson qui vient en shuffle et regarde l'heure en me disant que ce sera probablement la première fois où je serai autant en avance dans mon retard.

Les gens dans le métro sont fascinants. Je les observe tous. Parce que depuis ce post sur tumblr, je suis de ces personnes qui espèrent un jour croiser une star parmi tout ce beau monde. C'est dans ce genre de contexte, quand t'es dans une foule de gens entassés les uns sur les autres pour se rendre d'un point A à un point B, que tu peux réellement étudier les comportements humains et je trouve ça hilarant. Mais mon activité favorite reste de faire les pires grimaces possibles et imaginables aux enfants qui sortent leur parents et qui froncent les sourcils en notifiant l'existence d'individus bizarres ou qui sentent mauvais. Parce que les londoniens se lavent pas beaucoup, surtout ceux qui prennent les transports en commun, apparemment.

Lorsque je regagne la surface après avoir joué des coudes pour sortir le plus rapidement possible, je ne suis plus trop loin de l'endroit où je suis supposée être depuis environ treize minutes. Romeo ne m'a pas envoyé de message, donc il est définitivement encore tôt. Il sait que quoi que je fasse, je suis en retard. C'est un défaut qu'il a appris à tolérer avec moi. Quand il m'envoie un texto pour savoir où j'en suis, c'est qu'il commence à s'impatienter. Donc je suis encore sauve.

Je me stoppe au niveau d'un passage piéton et regarde les gens qui traversent la route en diagonale alors que le petit bonhomme est toujours rouge et baisse les yeux vers le petit garçon qui tient la main de sa maman juste à côté de moi en me félicitant de lui montrer le bon exemple, pas comme cette bande d'inconscients. Lorsque le petit bonhomme passe finalement au vert, je suis plus qu'à cinq minutes du café, ce qui fait un peu moins de vingt minutes de retard. Je tourne à l'angle de la rue, rentre dans un bureau de tabac pas trop bondé pour m'acheter le dernier Cosmo, tant que j'y pense, tant que j'ai de la monnaie et tant que je suis pas trop en retard, avant de tracer directement jusqu'à la terrasse.

Et quand je vois Romeo de là où je me trouve, mon téléphone vibre soudainement dans ma poche. Je le dégaine comme un cowboy dégainerait son pistolet et souris à la vue du message d'affiché, provenant de l'homme qui me tourne le dos et qui maintenant, s'impatiente.

Je pince ses côtes en arrivant, de manière à le surprendre, avant de me laisser tomber lourdement sur une chaise. "Je suis làààà!" Je m'exclame fièrement comme si c'était l'exploit du siècle. "Et avec seulement vingt-huit minutes de retard," je me vante avant de me tourner vers Noam pour le couvrir de bisous, parce que je suis vachement, vachement niaise.
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() message posté Lun 18 Mai 2015 - 16:48 par Invité
Everything will be alright if we just keep dancing like we're twenty-two ✻✻✻ « Attention, je vais te mangeeeeeer ! » Noam rigole et essaie tant bien que mal de se débarrasser de mes mains qui lui chatouillent le menton. Sans le vouloir, il m’éclabousse et me force à prendre mes distances. J’ai beau être un grand fan des bains à bulles, je préfère de loin les prendre sans mes fringues. « Encore ! » Je lève les yeux au ciel et sourit. Ce gosse va finir par me tuer à la tâche. Heureusement pour lui, j’ai de l’énergie à revendre. Energie que j’aurais préféré dépenser avec ton père mais bon, ce n’est pas comme si j’avais le choix...  Ah la dure loi du travaille. Fini les après-midi à se câliner sur le sofa, les journée passées à profiter de chaque sieste, de chaque moment de jeu pour s’envoyer en l’air. Ca me manque tellement tout ça…  « Ok, mais c’est la dernière fois ! » Il sourit et hoche la tête, parfaitement conscient que je recommencerai autant de fois que nécessaire. Un vrai papa poule. « OK… » Je me rapproche une nouvelle fois de la baignoire, plonge mes mains dans le bain et les tournes autour de lui. Je finis par poser mes mains sur ses genoux tout en prenant bien soin de les transformer en deux petites araignées prêtes à tout pour le manger. Synchronisée, mes mains remontent le long de son petit bidou pour finalement s’attaquer à son petit cou qu’elles chatouillent jusqu’à lui arracher un rire. « Je vais te mangeeeer ! » il s’esclaffe, se débat et fini par me tremper. Je soupire mais ne recule pas pour autant. C’est les risques du métier après tout. Cinq minutes et je ne sais combien de « Je vais te mangeeer » plus tard, je le redresse et prend soin de l’emmitoufler dans une des serviettes de bain les plus épaisse qu’on ait. Aucune envie qu’il retombe malade, pas après ce qu’on a vécu la dernière fois. Véritable aimant à microbes, Noam semble tomber malade tous les quinze jours… maladies qu’il finit toujours par me refiler. Encore une fois : les risques du métier. « On y est… » Dis-je finalement avant de l’attraper et de le sortir du bain. A genoux devant lui, je le sèche le plus rapidement possible, m’attardant plus particulièrement sur ses petites boucles blondes qui commencent à se faire longues.  « Tu veux choisir tes habits ? » Il sourit et hoche la tête avant de partir en courant. Non sans mal – rester à genoux près d’une vingtaine de minutes, c’est plus de mon âge, du moins pas sans Elias devant moi, je me redresse et fais craquer mon pauvre genou endolori. « et me sors pas le costume de Woody… » Dis-je finalement avant de l’apercevoir, grand sourire aux lèvres et costume de Woody dans les mains. A croire que c’est le seul truc qu’il accepte de porter ces derniers temps ! Je vais finir par arrêter de l’appeler Nono et l’appeler Woody, ça sera plus facile… J’attrape le costume et le remet à sa place. Derrière moi, Noam fait la moue, se débrouille pour passer devant moi et se donnant ainsi l'impression de régner sur sa petite armoire de futur dandy. Il sort son costume de Spiderman gracieusement offert par tata Sephora et je soupire. « Non pas ça non plus… on se déguise pas aujourd’hui, on va voir tata Sephora. » Noam ne semble pas se préoccuper de ce que je dis et attrape le costume de Spiderman. « Je veux mette… » Ouais mais non. Hors de question que je me trimballe avec la réplique miniature de Spiderman dans la rue. A la maison, je dis pas, mais pas dans la rue. Pas sans Elias. Con comme je suis, je serais capable de casser la figure au premier abruti qui se moquerait de lui. Et puis c’est sans parler du fait que je déteste spiderman !  Ca aurait été n’importe quel autre héro je dis pas, mais pas Spiderman ! Il n’y a rien de plus Marvelien que Spiderman ! « Tu veux pas mettre ça ? Il est cool se t-shirt… moi je le mettrais si j’étais toi ! » Dis-je finalement en lui secouant un de ses t-shirts préférés sous le nez. Un t-shirt bleu à l’effigie de Superman, rien que ça ! Parce que oui, j’ai beau être contre Marvel, je n’ai rien contre DC Comics. Qu’on se le dise, j’ai choisi mon camp. Face à moi, Noam continue de bouder, bien décidé à porter un des ses costumes. « Si tu le prends pas je le prends pour … » « NOOON » Trop facile. Je souris et lui fait signe d’approcher. « Aller viens là petite diva. » il s’exécute et se laisse bien vite habiller. Il est tellement mignon avec son petit t-shirt et ses petites baskets. Un vrai petit geek. Ne reste plus qu’à m’habiller et on est parés. Je jette un coup d’œil à ma montre. Toujours en avance, parfait. Et puis ce n’est pas comme si Sephora était du genre ponctuel. La connaissant, j’ai bien cinq à dix minutes de marge. Laissant Noam jouer avec ses tout nouveaux jouets, je vais dans la chambre et sort un t-shirt et un jean. Je les enfile et souris en voyant le S rouge qui trône au milieu de mon t-shirt blanc. Tel père, tel fils. « Ok, t’es prêt à y aller Noam ? » Je crie tout en enfilant mes baskets. Il crie que oui et j’hausse les épaules en le voyant débarquer armé de son Woody et de son pile-poil.

Cinquante minutes plus tard, on arrive à Soho. Je ne sais pas trop ce qui nous a valu cette chance, mais le trafic était plutôt  sympas avec nous. Sans parler du fait que Noam ne s’est pas endormi une seule fois, chose que je préférerais qu’il ne fasse pas avant le retour de son père. Traitez moi d’égoïste s’il le faut mais j’ai besoin de mes heures, seul à seul avec mon chéri. Il travaille dure et c’est de mon devoir de le féliciter pour tout ce travaille accompli. Sans parler du fait qu’il est le seul à subvenir à nos besoins en ce moment. Honte à moi, je suis un homme entretenu. Quoi que je ne suis pas sûr qu’on puisse parler de ça étant donné qu’on est sur le point de réunir tous nos comptes. Adieu l’héritage de moi père, bonjour le crédit immobilier. « Papa, Woody ! » Je sors le jouet de mon sac et fait en sorte qu’il rejoigne pile-poil sur la petite table de sa chaise haute. Je remercie d’ailleurs le ciel que ces chaises existent… Je n’aurais jamais pu passer le déjeuner à m’occuper de Noam… surtout que monsieur est du genre aussi hyperactif que moi. Chose qui est tout à fait naturel à son âge, chose qui est légèrement plus médical au mien.  Une fois Noam parfaitement installé dans sa chaise, je m’assois dans la mienne et me laisse fondre, prenant bien soin de tendre les jambes le plus loin possible tout en fermant les yeux. S’asseoir correctement ? Pourquoi faire. Avec le soleil qu’il y a, je n’ai qu’une envie : me prélasser. J’aurais facilement fait tomber mon t-shirt si cela ne m’aurait pas exposé au risque de prendre une amende pour racolage. « Bonjour, je vous sers quelque chose ? » J’ouvre les yeux et me redresse. Faudrait pas que je passe pour un glandeur. Surtout quand on pense au mannequin qui me sert de serveuse. Avec un sourire, je l’avoue, légèrement dragueur, je commande un coca pour moi et de l’eau pour Noam. Noam qui a son verre à lui soi dit en passant. Elle hoche la tête, me félicite pour mon bon travail avec Noam. C’est gentil, mais ce n’est pas moi qui l’ai fait et repart. Sans vraiment le vouloir – quoi que – je regarde ses fesses s’éloigner et réalise que ce que je fais, bah c’est mal. « Bon, qu’est-ce qu’elle fout Tata ? » Je regarde ma montre. Vingt-cinq minutes de retard, rien que ça ! Faut vraiment que je pense à lui offrir une montre  à celle-là, ou alors lui apprendre à être ponctuelle. Une fois ça va, mais tout le temps c’est lourd. Heureusement pour elle, je tiens bien trop à elle pour me séparer d’elle. Je sors donc bon téléphone et lui envoie un texto. Rien de bien méchant, rien de bien incendiaire… pas pour l’instant. Pas le temps de ranger le téléphone qu’on me pince les côtes. Sans le vouloir, je sursaute, surpris d’être touché aussi familièrement. Une vraie petite pucelle… « Je suis làààà! » dit-elle finalement en s’asseyant tout fièrement en face de moi. J’hésite entre l’embrasser et l’insulter… « Et avec seulement vingt-huit minutes de retard. » « Bonjour tata Phora ! » Je lève les yeux face à la faiblesse de Noam qui fera tout pour avoir droit à ses bisous. Faible petit homme… il va tellement souffrir quand il sera plus grand.  « ouais bah c’est trop tard. Noam et moi on a déjà mangé… et on s’en va. » J’essaie d’être le plus sérieux et le plus naturel possible. Jouer avec ses nerfs, j’adore ça. Malheureusement pour moi, Sephora n’est en rien comparable à Mackenzie qui se sera déjà platement excusée. Cette Mackenzie alors, elle est beaucoup trop gentil, beaucoup trop crédule, tout le contraire de Sephora qui préfère m’envoyer chier. Et elle a pas forcement tord. Je sais que je peux être lourd parfois. « Votre coca et le verre d’eau. » Je tourne les yeux vers la serveuse qui dépose nos boissons sur la table et me mord les lèvres. Bon bah c’est raté pour cette fois. Je tourne la tête vers Sephora et lève les yeux au ciel, vexé que ma petite vengeance tombe à l’eau. « Vous voulez boire quelque chose ? » Dit finalement la serveuse en affichant un de ses plus beaux sourires à Sephora. De mon coté, je profite de la proximité pour laisser mes yeux glisser sur les hanches de la madame. Ce n’est pas ma faute, l’été arrive, il fait chaud et mon mec travaille ! Croyez bien que je préférerais m’éterniser sur ses fesses à lui. Elles sont beaucoup plus jolies… en fait, tout est beaucoup plus beau chez Elias… Non je ne suis pas accro à mon mec !
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() message posté Mer 20 Mai 2015 - 0:19 par Invité
« hate to see your heart break »


"Tu m'as manqué, mon petit amour, encore plus que ton papa," je niaise en lui faisant le bisou des esquimaux. "Ouais bah c’est trop tard. Noam et moi on a déjà mangé… et on s’en va." Je détache mon attention de la personne la plus adorable de la planète pour me concentrer sur la personne la plus grincheuse de la planète et rencontre la moue sévère de mon meilleur ami. J'arque un sourcil sous la surprise, y croyant presque pendant une demi seconde avant de pouffer de rire, reconnaissant cette lueur particulière au fond de ses iris brunes. "Oh allez, Davenport, c'est le retard le plus riquiqui de toute l'histoire de mes retards," je lance en battant des cils et avant de seulement songer à m'excuser (alors qu'il en a vu d'autres des retards) (et des plus longs) la serveuse m'interrompt pour déposer un Coca et un verre d'eau sur la table.

Je souris de satisfaction face à la tronche de Romeo et me retiens de me moquer ouvertement de lui. Il y aura très certainement d'autres occasions. Au lieu de ça, je couvre ma main droite de la vue de Noam pour lui faire un doigt d'honneur à cause de la mini-frayeur. "Vous voulez boire quelque chose ?" Je fais mine de réfléchir, lance un bref regard à Romeo et plisse les yeux face à la manière qu'il a de déshabiller du regard la très jolie jeune fille qui a l'amabilité de nous servir avant de poser mes coudes sur la table, adopter une expression plus détendue, appuyant mon menton dans la paume de mes mains. "Un sirop de Kiwi, avec une serviette, s'il vous plait. A cette allure, Romeo ici présent risque d'inonder la terrasse avec sa bave," je déblatère en lui souriant gentiment. Elle baisse furtivement les yeux vers mon meilleur ami avant de se mettre à rire nerveusement, hocher la tête et s'éclipser.

C'était mon occasion. Et elle était belle. Dieu, qu'elle était belle.

Romeo me lance un regard noir auquel je réponds par un clin d’œil. "T'es un gros menteur quand tu dis que t'as déjà mangé, gros malin. T'as une de ces dalles, en fait," je me moque, extrêmement fière de moi, tout en défaisant le bout de l'emballage autour de l'une des deux pailles pour souffler le papier tout droit sur Noam de manière à lui arracher ces petits éclats de rire adorable. Je plonge ensuite cette dernière dans son verre d'eau avant de le placer sur sa chaise haute.

"Tout va bien avec Elias?" je questionne finalement avec préoccupation, croisant mes bras sur ma poitrine pour m'enfoncer dans mon siège. Je veux dire: cet homme, là, assis juste en face de moi et en train de me fusiller du regard en attendant de retrouver sa répartie qui s'est fait la malle, est en couple. En couple avec un homme et accessoirement très amoureux de cet homme. Accessoirement. Alors à moins que quelque chose ne se trame entre les deux, c'est très étonnant qu'il dévore des yeux une fille beaucoup trop jeune pour lui sans aucune raison. On va pas se mentir, Elias a été sculpté à la main par les Dieux. Ce type est parfait, on va pas se mentir. Physiquement parlant, hein. C'est pour ça qui s'est passé ce qui s'est passé entre nous, pour ça que j'ai accepté de... bon, on est pas de se remémorer toute l'histoire, c'est pas utile, juste, ce que je veux dire, c'est que Romeo ne devrait même pas calculer cette meuf quand il a quelqu'un comme Elias pendu au bras. Il y a donc quelque chose de louche. Et mon petit doigt me dit que c'est une histoire de sexe. Parce que dans son regard, cette fille, c'est comme une cuisse de poulet pour un gars qui a pas mangé depuis une semaine. De la dalle. Pure et simple.

Oui, effectivement, je lis beaucoup dans les yeux des gens. Chacun ses petits talents.  
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() message posté Sam 23 Mai 2015 - 15:25 par Invité
Everything will be alright if we just keep dancing like we're twenty-two ✻✻✻ « Tu m’as manqué, mon petit amour, encore plus que ton papa. » Contre Sephora, Noam sourit et ne perd pas deux minutes avant de lui montrer sa nouvelle acquisition qu’est pile-poil, le fidèle destrier de ce bon vieux Woody. Pile-poil qui, je l’avoue me plait particulièrement. Fan de Toy Story, il ne passe pas une journée sans que je m’incruste auprès de Noam pour jouer avec lui, réalisant, la plupart du temps, de vieux remake bon marché de ce bon vieux Pixar.  Gamin dans l’âme, je pourrais y passer mes journées… Malheureusement pour moi, je n’ai pas forcément le temps pour. Outre jouer avec Noam, mon emploi du temps est plutôt conséquent depuis qu’Elias a repris le boulot. Une manière comme une autre d’oublier à quel point il me manque et à quel point mon entre-jambe me démange. Et c’est pas faute de le satisfaire moi-même… mais c’est comme offrir une vieille terrine à un amateur de caviar… ça ne vaut rien émotionnellement et sexuellement parlant. Heureusement pour moi, le manque marche dans les deux sens et les retrouvailles sont toujours de vraies réussites. Choses qui auraient déjà été dites à Sephora si madame était arrivé à l’heure. Décidé à le lui faire regrette son retard, je prends mon air le plus boudeur – et croyez bien que j’en ai des tonnes – et lui lance un petit mensonge dont j’ai le secret. «  Oh allez, Davenport, c’est le retard le plus riquiqui de toute l’histoire de mes retards. » Le problème n’est pas vraiment le temps qu’il lui a fallu mais plutôt le cumul de ses retards qu’on peut facilement compter à la pelle ! Et croyez bien que madame a toujours une excuse ; que ça soit le métro, les gens ou même son réveil…  C’est à croire qu’elle le fait exprès. Je veux bien que les filles aiment se faire désirer mais c’est plus du désir là… c’est de la haine. Malheureusement, mon petit jeu ne dure pas très longtemps étant donné que la serveuse choisie ce moment pour me ramener nos boissons, à moi et Noam.  Serveuse toujours aussi jolie soit dit en passant. Face à moi, Sephora me sourit, fière de me voir échouer dans ma veine tentative de la faire culpabiliser. La laissant commander, je laisse mes yeux glisser sur la serveuse et ce, jusqu’à ce que Sephora mentionne mon prénom, prénom qui me force à tourner les yeux vers elle. « Ici  présent risque d’inonder la terrasse avec sa bave. » Je me pince les lèvres, gêné à l’idée d’avoir été pris en flagrant délit. A coté de moi, la serveuse baisse les yeux et m’arrache un sourire. Ce n’est pas la première fois que je passe pour le pire des dragueurs et ça ne sera surement pas la dernière. J’aurais juste préféré ne pas me faire prendre.  Surtout que mon comportement est purement platonique…  Je suis bien trop fidèle à Elias pour passer le cap du matage pur et dur. Regarder, ok, draguer ou flirter, hors de question. « T’es un gros menteur quand tu dis que t’as déjà mangé, gros malin. T’as une de ses dalles, en fait. » Je me retiens de rire tout en laissant un bon gros sourire flirter sur mon visage. Moi, avoir la dalle ? Jamais ! Ce n’est tellement pas mon genre. Moi qui suis si pur et chaste.  Je souris un peu plus à ma connerie et me redresse avant de lancer le plus sarcastiquement possible : « Moi ? Jamais ! » Bientôt vingt-cinq ans qu’on se connaît. Bientôt vingt-cinq ans qu’on se supporte… elle devrait savoir que moi vivant, j’aurais toujours la dalle. D’après le pédopsychiatre – que j’étais obligé de voir suite à la mort de mon père – mon hypersexualité découle de mon hyperactivité. Hypersexualité qui me colle à la peau depuis la puberté…  Une tare qui est devenue une normalité pour moi. J’aime le sexe, je ne m’en cache pas… Surtout quand vient le moment de le pratiquer avec Elias. Que Sephora partage ou non mon point de vue – et elle n’a pas intérêt, Elias est de loin le meilleur coup que j’ai jamais eu. Il est bien au-dessus de toutes ces filles avec qui j’ai pu coucher, bien au-dessus de Casey et des autres gars. A moins que mes sentiments pour lui faussent mon jugement… Non… aussi forts soient mes sentiments pour Elias, je doute qu’ils soient capables de me déclencher ce que mini-Elias déclenche chez moi.  « Tout va bien avec Elias ? » Surpris par sa question, je laisse mes yeux passer de Noam, qui continue de rire aux petites attentions de Sephora, vers Sephora elle-même. Pourquoi est-ce que ça n’irait pas ? Est-ce qu’il a dit quelque chose ? Elle a l’air inquiet ? A moins que ça soit à cause de la serveuse ? Est-ce qu’elle me pense réellement capable de tromper Elias ?  C’est limite vexant. Les sourcils légèrement froncés, je croise les bras sur moi poitrine et me laisse tomber contre le dossier de ma chaise. « Oui, ça va… Pourquoi ? Il t’a dit quelque chose ? » Je sais qu’Elias et Sephora s’aiment bien. Qu’ils n’hésitent pas à parler dans leur coin sans pour autant me mettre au courant. Une chose qui ne me gêne pas le moins du monde mais qui a tendance à me mettre mal à l’aise. J’ai beau rire de leur petite aventure qui n’en est pas vraiment une, j’avoue ne pas être complétement à l’aise avec tout ça.  Heureusement pour eux, mais surtout pour moi, j’ai confiance en eux et ne me suis jamais posé la moindre question.  « Je veux dire, on se voit moins maintenant qu’il travaille mais sinon tout va bien… » Maintenant que je me suis fait à son absence… tout va bien… Enfin, si on oublie le côté je suis en rut à longueur de journée... Ils me manquent tellement, lui et son foutu corps de demi-dieu grec !  Nous coupant dans notre conversation, la serveuse revient, donne son verre à Sephora et nous donne les menus. Pas vraiment intéressé par la bouffe, je garde les yeux rivés sur Sephora. Elle ne partira pas tant qu’elle ne m’aura pas dit ce qui cloche.
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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 16:51 par Invité
« hate to see your heart break »


Je ramasse le papier de la paille avec lequel j'ai attaqué Noam, avant qu'il ne s'envole, pour en faire une petite boule et le glisser dans le cendrier qui repose sur notre table. Je lève les yeux vers Romeo, lui souriant, toujours de manière narquoise. Lui-même peine à rester sérieux et après une poignée de secondes, il lance: "Moi ? Jamais !" Je pouffe de rire avant de couvrir ma bouche de ma main et secoue la tête avant de lever les yeux au ciel. Tu parles. Ça doit faire quoi... cinq minutes qu'il a pas copulé avec Elias et c'est suffisant pour créer un manque!

Je m'assure que Noam boit correctement, sans risque d'accident, parce que je suis pas très loin et si il renverse son verre, c'est mes fringues qui en feront les frais. Et puisque ma robe est blanche, je crois que si de l'eau venait à rentrer en contact avec cette dernière, tout le monde serait donc en mesure de deviner la couleur de mes sous-vêtements et aussi sexy que ça puisse être, personne ne veut ça, surtout pas moi. Je le regarde tremper ses petits doigts dans l'eau, la paille toujours coincée dans la bouche et je souris, attendrie, songeant au kidnapping, avant d'être distraite par Romeo qui me répond finalement. "Oui, ça va… Pourquoi ? Il t’a dit quelque chose ?"

Maintenant que je le regarde, nous sommes tous les deux installés dans nos sièges de la même manière et je trouve ça amusant, parce que c'est très relatif à notre amitié, le fait qu'on se tienne pareil, qu'on ait les même expressions, tics de langage et tendance à produire les même gestes au même moment. Je réfléchis à comment formuler ma réponse quand il se met à parler de nouveau: "Je veux dire, on se voit moins maintenant qu’il travaille mais sinon tout va bien…" Je hoche la tête et ouvre la bouche pour répondre quand la serveuse débarque de nulle part pour déposer mon verre face à moi et nous présenter des menus. Je m'empare du mien en la remerciant, sans l'ouvrir, et le cale contre la table pour reposer mon menton dessus. Je crois que mon but dans ma vie de fatiguée et de retrouver le meilleur repose bras/coude/menton possible.

"Non, non, il m'a rien dit. Tant mieux si ça va, je m'assurais juste," je réponds finalement, en lâchant le menu qui retombe à plat sur mes genoux, pour diluer le sirop au fond de mon verre à l'aide de ma paille et des glaçons. "C'est la manière dont tu regardais la serveuse qui m'a un peu déboussolé. Mais j'ai tendance à oublier que t'es tellement amoureux d'Elias que t'es capable de regarder quelqu'un et l'imaginer lui à la place," je déclare en souriant avant de glisser ma paille entre mes lèvres pour boire une longue gorgée de mon sirop.

Puis j'ouvre finalement le menu sur mes genoux pour voir ce que cet endroit à de bon à nous offrir. J'ai envie de savoir ce que Romeo va prendre. Son choix est très important. Il va déterminer le mien. Je suis une pique assiette. Genre, une espèce de mouette humaine. C'est un jeu dangereux, de vouloir piquer la nourriture de Romeo, mais il y a mille et une façon de le distraire pour le voler et le but du jeu, c'est de prendre le plus de trucs dans son assiette avant qu'il ne s'en aperçoive et qu'il me regarde d'un air d'autoroute. Mais comme je l'ai dit, ça dépend vraiment de ce qu'il prend. Parce que si j'aime pas, la question se pose même pas. Chacun son assiette et les hippopotames seront bien gardés.

Après faut voir ce qu'il prend pour Noam. J'ai pas de pitié avec la nourriture.  
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 9:15 par Invité
Everything will be alright if we just keep dancing like we're twenty-two ✻✻✻ Je regarde Sephora et ne peut pas m’empêcher de repenser au bon vieux temps. Je la revoie, courir un peu partout à travers la vieille maison familiale Davenport… Dommage pour elle, elle n’a jamais réellement été douée pour la course et passait le plus clair de son temps par terre à bouffer du caillou. Et c’est petite malédiction ne s’est jamais vraiment arrêté à la simple course à pied. La pauvre détient le record du monde du plus beau vol plané à vélo. On devait avoir dans les six ans… Je la revoie d’ici descendre la colline qui se trouve derrière chez ma grand-mère, sandwich à la main, cheveux au vent. Cinq seconde plus tard, elle n’est plus là, cachée par les ronces qui bordent le chemin de colline… Seul chose visible : son sandwich qu’elle tient fièrement hors des ronces. Comme si la seule chose qu’elle avait pensé à sauver était son foutu sandwich. Mon cousin, Zachary et moi étions tellement morts de rire qu’on n’a pas hésité à la laisser là quelques minutes… Et le pire dans tout ça, c’est que Sephora ne s’est jamais plainte. Pas du genre à pleurer, elle passait son temps à rire d’elle même et de ses gaffes. Une bénédiction quand on pense aux nombres de gaffe qu’elle a pu faire. Autre anecdote encore ; c’était un dimanche midi. La mère de Sephora l’avait envoyé chez moi pour venir chercher des glaçons que ma mère lui a donnés dans un grand saladier. Je revoie d’ici ma mère lui dire de faire attention, de ne pas courir et de ne pas tomber… Sephora a acquiescé pour finalement revenir, cinq minutes plus tard, les genoux écorchés et un grand sourire aux lèvres. Sale petite mioche ! Heureusement pour elle, et pour nous tous, les temps ont changé. On a beau continué à la comparer à un boulet de démolition, elle n’en reste pas moins calme. Seul petit problème : elle a toujours beaucoup de mal à se retenir de parler ce qui fait d’elle la reine des malentendus. La preuve en est cette petite histoire avec Elias. « Non, non, il m'a rien dit. Tant mieux si ça va, je m'assurais juste »  Les mains sur le menu que vient de nous donner la serveuse, je lève les yeux au ciel, légèrement blasé. On ne pose pas ce genre de questions comme ça nom de dieu !  « C'est la manière dont tu regardais la serveuse qui m'a un peu déboussolé. Mais j'ai tendance à oublier que t'es tellement amoureux d'Elias que t'es capable de regarder quelqu'un et l'imaginer lui à la place. » Sans vraiment le vouloir, je tourne les yeux vers la serveuse quand Sephora fait référence à elle. Imaginer Elias à la place ? Je doute en être possible. La comparer à lui, oui, ça je peux faire. C’est d’ailleurs ce que je fais avec la plupart des gens que je croise ou que je matte. Je les compare à lui, rassuré de le savoir beaucoup mieux qu’ils ne peuvent l’être. La serveuse a beau être jolie, elle n’est rien comparé à mon american boy.  Elle n’a pas son sourire, son odeur et encore moins ses yeux. Yeux que je pourrais embrasser à longueur de journée… mais ça, Sephora le sait déjà. Parler des yeux d’Elias et le meilleur moyen de me transformer en bisounours capable de décrire le visage de son chéri dans les moindre détail. Qui aurait cru que moi, Romeo Davenport, puisse devenir cette larve de niaiserie que je suis aujourd’hui… surement pas moi… M’enfin, je ne m’en plains pas. Je suis heureux et c’est tout ce qui compte. Du moins je crois. « Elias est beaucoup mieux… » Dis-je, les yeux tourné vers la serveuse qui passe de table en table. Avec un sourire tout fier, je me retourne vers Sephora et attrape finalement le menu que j’ouvre sur mes genoux. « Genre, beaucoup mieux. »  Je sais qu’elle aime que je sois niais… elle aime tellement ça que ça pourrait lui foutre de l’urticaire. Je me demande comment elle fait pour me supporter. Me voir passer du mec que j’étais au papa gâteau que je suis aujourd’hui… Je me demande comment j’aurais réagi si c’était elle qui avait rencontré l’homme de sa vie. J’imagine que je serais devenu jaloux. Enfin bref, intéressons-nous au menu. C’est que je commence à avoir la dalle moi. Sous mes yeux, les plats défilent. Il y a de tout ici, de la simple salade verte au bon gros cheeseburger frittes. Cheeseburger frittes qui, je l’avoue, me fait de l’œil. Malheureusement pour lui et moi, je suis au régime – merci Austin de m’avoir traité de gros… « Tu prends quoi ? »< Dis-je finalement sans prendre la peine de lever les yeux vers Sephora. Une question pour laquelle je n’attends aucune réponse sachant qu’elle fera son choix en fonction du mien. Pique assiette bonjour.  Avec un sourire, je pose la carte et me redresse sur mon siège. « Je pense que je vais prendre une salade César. »  Elle sera surement moins grasse que celle qu’on peut trouver dans n’importe quel fast-food et surtout moins grasse qu’un foutu cheeseburger. Les yeux rivés sur Sephora qui, au même titre qu’Elias, ne comprend pas trop le but du régime (surtout pour moi qui ne suis pas si gros au final…), je souris. « Pas trop déçue ? » Moi, méchant et sadique ? Jamais ! Je ne vois pas où vous avez vu ça… « Oh et compte pas sur Noam, j’ai apporté ce qu’il faut pour lui. A moins que tu veuille t’attaquer à sa purée de carotte ? »  Je souris, et attrape le sac que j’ai laissé tomber à côté de ma chaise quelques dizaines de minutes plus tôt. Je connais Sephora et je connais la relation qu’elle entretient avec la bouffe. Madame serait prête à tout pour bouffer jusqu’à plus faim. Je l’envie ; être capable de bouffer comme dix et ce, sans prendre le moindre gramme. Ce n’est pas à moi que ça arrivera, malheureusement. « Papa, carottes ? » Je souris à Noam. Bouffeur de carottes invétéré. C’est surement ce qui explique sa gentillesse… le pauvre va finir par se transformer en petit lapin. Il a déjà les yeux pour ça… les yeux de son foutu père.  
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() message posté Lun 8 Juin 2015 - 23:14 par Invité
« hate to see your heart break »


Je fais des bulles dans mon sirop avant d'aspirer le liquide entre mes lèvres tout en continuant d'observer Romeo qui pose son attention sur la serveuse de nouveau. Et après un moment, il souffle: "Elias est beaucoup mieux… " avant qu'un sourire stupide ne déforme son visage de nounours. Romeo est tellement niais et mielleux et ça se voit tellement sur son visage qu'il pourrait totalement jouer dans une pub BN. Il a exactement le même sourire béat. Le même! Imagine le type qui produit la publicité, avec la caméra qui filme en gros plan la tronche de Davenport ici présent, lui sortant juste le prénom de son amoureux pour lui décrocher un sourire bête et boom, on envoie le jingle "mini-BN distributeur de sourires!" et c'est dans la boîte. Sephora Gillian White, jeune scénariste en herbe. Avec le béret sur la tête, l'allumette dans la bouche, les lunettes rondes à la Lennon et la petite moustache qui passe bien. "Genre, beaucoup mieux." Allez, encore une remarque du genre et je sors mon violon de mon sac.

OK, je suis de mauvaise foi. Je suis contente que mon meilleur ami soit casé, amoureux, heureux, mielleux, épanoui-eux, et tout ces autres mots qui ont pour suffixe -eux. Mais parfois, j'ai l'impression que c'est vraiment grave d'être amoureux. Je me demande comment ça fait. Je pense pas qu'il exagère. J'veux dire, Romeo s'attache énormément, mais de là à devenir niais à ce point... J'vois bien toutes les personnes qui m'entourent et qui sont dingues d'amour. Elles ont toutes plus ou moins le même comportement, donc je suppose que c'est un effet secondaire universel de l'amour, la niaiserie. Mais en tant que grosse sceptique et cœur de pierre (aucun commentaire, merci beaucoup) la niaiserie, ça me donne envie de casser des assiettes et griffer les murs pour faire des bruits qui grincent. C'est impensable pour moi de devenir niaise envers autre chose que les animaux ou les bébés. Alors je me demande comment ça va se passer quand ce sera mon tour. Si jamais je termine pas vieille fille avec soixante dix-huit chats, est-ce que je vais aussi y passer ou démontrer mon amour avec des gifles et des "t'es moche"?

En fait, l'amour, ça me dépasse vachement. J'ai beaucoup d'amour pour les Kinder Country, pourtant je m'extasie pas quand je vois une boîte. Manger un Kinder Country peut être comparable à un orgasme dans une situation de famine, mais mes réactions restent modérées. Honnêtement, ça m’effraie un peu, l'idée de devenir comme Romeo un jour. Pas parce que j'trouve ça idiot ou parce que je trouve que le romantisme c'est pour les pucelles effarouchées (en fait, si, il y a un peu de ça), mais parce que je me demande ce qu'il y a après. Je me vois trouver l'amour, mais pas trouver l'amour de ma vie, comme Romeo a trouvé Elias.

Qu'est-ce qui se passe quand cet état disparaît? Qu'est-ce qu'on devient quand on est quitté par la niaiserie? C'est flippant. C'est monstrueusement flippant comme idée.

OK, bref. Le menu. Je lâche ma paille, que j'étais en train de mordiller nerveusement et qui ne ressemble plus du tout à une paille pour me concentrer sur la liste des plats. Après avoir élaboré mon petit plan, j'attends que Romeo pose la question fatidique. "Tu prends quoi ?" Tada. Je lève les yeux vers lui alors que ses yeux roulent toujours sur le menu et quand je vois qu'il est arrêté au niveau des cheeseburgers/frites, c'est une petite victoire à l'intérieur de moi, une espèce de feu d'artifice. Il referme le menu, se redresse avant d'annoncer fièrement: "Je pense que je vais prendre une salade César." Non, c'est pas comme ça qu'on dit cheeseburger, copain. Je fronce les sourcils. Il y a quoi dans une salade César? Depuis quand Romeo mange-t-il de la salade, même? Non, non, la vraie question est: depuis quand ce mot est-il rentré dans son vocabulaire? Ah oui, non, attends, je me rappelle. C'est quand on essayait d'observer sa voisine par dessus sa clôture, mes pieds sur ses épaules, et qu'il m'a conseillé d'arrêter McDo pour me mettre à la salade. Un petit coup de Converses dans la joue, une chute et un fou rire et plus jamais ce mot n'a dépassé la barrière de ses lèvres. "Pas trop déçue ? Oh et compte pas sur Noam, j’ai apporté ce qu’il faut pour lui. A moins que tu veuille t’attaquer à sa purée de carotte ?"

Je plisse les yeux avant de faire ma meilleure imitation de Grumpy Cat. "OK, OK, OK. Mais quand t'auras fait une crise d'hypoglycémie ce soir en pleine partie de jambes en l'air parce que t'auras choisi la salade à la place du combo burger/french fries, on s'appelle et puis j'te ferais des quenelles, Michelle," je lance avant de claquer des doigts en Z pour dire Zbam, dans ta gueule. Puis je me tourne vers Noam qui baigne presque dans son verre d'eau. "En plus de t'habiller en DC Comics, Papa te fait manger des carottes écrabouillées?!" Je m'exclame, faussement outrée. "Il a visiblement plus aucun respect pour la généreuse génération qui payera sa retraite, pas vrai? Mais heureusement que Tata Phora est là pour partager sa méga assiette de frites avec toi. Par contre faut pas le dire à Pile-Poil parce que sinon il risque de le répéter à Monsieur et Madame Patate et après on va se retrouver dans la panade," je déblatère avant de poser mon index sur mes lèvres. Quand j'parle avec des enfants, c'est un peu comme si j'étais sous LSD.

C'est ça le vrai amour.
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() message posté Mer 17 Juin 2015 - 9:44 par Invité
Everything will be alright if we just keep dancing like we're twenty-two ✻✻✻ Les yeux rivés sur Sephora, je me retiens de rire. Elle et moi, on se connaît depuis notre plus jeune âge. En fait, mes souvenirs d’elle remontent à mes premiers souvenirs. Je me revois jouer dans les escaliers de chez elle, à arracher les bras d’un énorme nounours que sa mère lui avait offert… Je me revois aussi me prendre une raclée juste après… Merci maman Sephora pour ça. Je crois que ce souvenir est de loin le plus marquant de toute ma vie. C’était la première fois qu’une autre maman que la mienne osait me mettre une fessée… un moment mémorable… et tout ça parce que Sephora et moi nous amusions à se faire des doigts d’honneur ! Le fait est qu’on ne savait même pas ce que cela signifiait ! J’avoue qu’on était des sales gosses mais quand même ! M’enfin, cela nous a donné une bonne leçon puisqu’on a très vite appris à faire tout ça en secret… Discrets, on faisait de notre mieux pour ne jamais se faire choper. Ce qui marchaient la plupart du temps d’ailleurs, personne ne nous soupçonnait jamais sous prétexte qu’on était des enfants « discrets » et « silencieux ». Dites ça aux VHS qu’on jetait par la fenêtre pour récupérer le film et en faire un cerf-volant, ou aux jouets qu’on volait chez les amis de nos parents ! J’espère que Noam ne sera jamais comme ça… Un vicieux, un traitre… « OK, OK, OK. Mais quand t'auras fait une crise d'hypoglycémie ce soir en pleine partie de jambes en l'air parce que t'auras choisi la salade à la place du combo burger/french fries, on s'appelle et puis j'te ferais des quenelles, Michelle. »  J’éclate de rire avant de me redresser correctement sur ma chaise. Les parties de jambes en l’air ne sont pas un problème. Malheureusement pour moi, Elias a ses limites et n’est pas du genre à céder facilement quand je m’amuse à l’attaquer… A croire qu’il arrive à se satisfaire de trois petits coups de reins par jour… Personnellement, je pourrais faire ça toute la journée. Suffit que je le regarde et hop, tout le monde au garde-à-vous ! Mais je suis reconnaissant. Outre son incapacité à être aussi pervers et obsédé que moi, Elias a de l’énergie à revendre et ne me laisse jamais bien longtemps tout seul. Un peu comme si son corps c’était réglé sur le mien et qu’il arrivait à faire la différence entre mes véritables envies et  mes lubies. Suffit que je m’ennuie pour penser à ça… Et vu que je bosse pas… j’ai pas mal de temps à revendre… « Je t’appelle pour prendre la relève ? » Je souris un peu plus. Parler de leur petite aventure m’amuse. Pas sûr que je l’aurais pris autant à la rigolade si leur petite coucherie n’avait pas été un total fiasco. « Pas sûr que t’arrives à le satisfaire… » Notez bien que tout ça, c’est une blague ! Jamais je ne l’autoriserais à poser ne serait-ce qu’un doigt sur sa personne, pas sexuellement parlant du moins ! Elias est à moi. Que ça soit au dessus ou au dessous de la ceinture, tout m’appartient ! Face à moi, Sephora s’attaque à Noam qui sourit, ne comprenant pas vraiment ce que sa « tata » essaie de lui dire. « En plus de t'habiller en DC Comics, Papa te fait manger des carottes écrabouillées?! Il a visiblement plus aucun respect pour la généreuse génération qui payera sa retraite, pas vrai? Mais heureusement que Tata Phora est là pour partager sa méga assiette de frites avec toi. Par contre faut pas le dire à Pile-Poil parce que sinon il risque de le répéter à Monsieur et Madame Patate et après on va se retrouver dans la panade »  Avec un sourire, je baisse les yeux vers mon téléphone que j’ai pris soin de sortir d’une de mes poches. Elias me manque et j’avoue que je ne serais pas contre lui envoyer quelques SMS… Ce qui est surement la pire idée que je puisse avoir si on passe au nombre de semaine qu’on a passé collé l’un à l’autre… Décidé à résister à mon obsession pour mon fiancé, je relève la tête. « Patate il est pas là. » Dit finalement Noam avec un air tout triste. Avec un sourire, je lui frotte la tête. « Peut être à Noel Bonhomme. Pour le père Noël… » Les yeux de Noam s’illuminent à l’évocation Père Noël… à croire qu’il le préfère à ses autres pères… et c’est pas comme s’il en manquait ! A côté de moi, la serveuse revient pour prendre notre commande. Avec un sourire à Séphora, je commande un cheeseburger-frittes. J’ai beau être au régime, je ne peux décemment pas passer  à côté de l’occasion. Et puis je m’en voudrais de priver Sephora de ses frites. Je n’aurais qu’à rien bouffer ce soir… ou alors réclamer ma séance de sport à Elias. Ce que je ferai, quoi qu’il arrive.  Une fois la commande de Sephora passée, je tourne les yeux vers elle et force un sourire. « Comment va ta mère ? Je l’ai vu chez ma mère la dernière fois… elle m’a demandé si j’avais pas grossi… » Je pose une main sur mon ventre comme pour prouver que ce n’est pas forcément le cas. J’ai beau perdre ma masse musculaire je ne suis pas Buddha pour autant ! Sans vraiment le vouloir, je repense à la dernière fois que j’ai vu sa mère. Elle était réunie avec ses amies et ma mère… c’est le jour où j’ai annoncé à ma mère que j’allais me marier avec Elias, le jour où elle m’a mis à la porte jugeant Elias bien trop hétéro pour moi… Et j’ai beau ne pas parler à ma mère, je suis presque sûr que la sienne  à sauter sur l’occasion pour tout raconter à Séphora (voire au voisinage tout entier).  
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() message posté Ven 24 Juil 2015 - 18:14 par Invité
« hate to see your heart break »


"Je t’appelle pour prendre la relève ?" J'ouvre la bouche en un parfait o sous la surprise, perdant absolument tous mes moyens sous le coup.

J'ai l'habitude de la jouer dur. C'est comme ça que j'ai toujours agi. Pas trop le choix pour s'intégrer dans un milieu masculin, je crois. J'essaye d'être assez versatile, c'est pourquoi mon côté garçon manqué ressort plus quand je suis avec mes amis garçons qu'en présence de mes amis filles. Logique. Si tu veux qu'on t'entende dans un groupe de garçons et qu'on ne te traite pas comme une poupée de porcelaine, tu dois prendre des initiatives, apprendre à grimper aux arbres et te rouler dans la boue, laissant de côté les poupées et te foutre de faire des trous dans ta robe ou salir tes chaussures.

Il y a peu de choses qui me déstabilisent et qui me font perdre mes moyens. Et malheureusement pour moi, Romeo est la seule personne qui connait mes faiblesses. Toutes mes faiblesses. Et parler de ce qui s'est passé entre son fiancé et moi en est une. Parce que c'est embarrassant. Parce que j'ai pas l'habitude de me prendre des stops de cette envergure. Parce qu'on peut pas le défaire et la présence de cet incident plane toujours au dessus de nos têtes quand on se voit tous les trois. Je sais que quelque part, c'est l'une de ses faiblesses aussi, cette histoire, mais il est beaucoup moins démonstratif que moi.

Je veux dire quelque chose, mais il continue: "Pas sûr que t’arrives à le satisfaire…" Je fronce les sourcils et mords dans ma lèvre pour ne pas jurer devant Noam et insulter mon meilleur ami sans filtre. C'est bien connu que les insultes sortent, en général, quand on sait pas quoi dire d'autre, quand on manque de répondant et j'ai pas envie de donner cette satisfaction à Romeo. Je plisse les yeux avant de faire la moue. "C'est gentil de proposer, mais j'ai poney ce soir." Je jette un coup d'oeil à mes ongles avant de lever les yeux vers mon meilleur ami d'un air nonchalant. "Et entre toi et moi, je préfère grimper à califourchon sur une licorne miniature, plutôt que de grimper à califourchon sur un âne." Bon, c'était faible et Elias est très loin de ressembler à un âne, mais c'est tout ce qu'on récolte quand on touche à mes faiblesses, voilà, merci.

Noam répond à mes idioties et il est tellement adorable que j'en ai presque les doigts de pieds qui se courbent dans le fond de mes chaussures. Puis c'est au tour de Romeo de parler et ma réaction et la même que Noam lorsqu'il évoque le Père Noël. Je suis la première abrutie à me trimbaler n'importe où, à n'importe quelle heure, des pulls immondes sur les épaules, à admirer les lumières et autres décorations... jusqu'à me prendre des poteaux ou des arrêts de bus, qui me forcent à regarder où je marche au lieu de rêvasser.

La serveuse revient à notre hauteur pour nous interroger sur notre commande avant que je puise m'extasier à haute voix sur les fêtes de fin d'année. Et quand mon amour de meilleur ami commande des frites avec sa viande, c'est un peu décembre avant l'heure. Je commande du poisson et des scones en dessert pour me faire pardonner d'avance de piquer ses frites et offrir une petite douceur à mon pauvre petit bout de chou qui n'a le droit qu'à de la bouillie de carottes, le pauvre.

"Comment va ta mère ? Je l’ai vu chez ma mère la dernière fois… elle m’a demandé si j’avais pas grossi…" demande-t-il directement après le départ de la serveuse. Je tourne la tête pour le regarder et explose de rire avant de couvrir ma bouche de ma main pour me contrôler, ne voulant pas le vexer. "Oh, elle doit se douter que Elias t'a mise enceinte," je minaude en pinçant sa joue. Romeo a toujours été bien, à mes yeux. "Ça fait un moment qu'on s'est pas vu, j'ai un emploi du temps de ministre tu sais. Avec le travail, mon petit ami imaginaire, ma liste interminable d'amis qui ne m'appellent jamais et la première saison de How To Get Away With Murder que je re-regarde en ce moment..." j'énumère avant de lever les yeux au ciel et pousser un soupir. "Je l'ai eu au téléphone il y a un petit moment sinon... ma mère, je veux dire," je déclare en haussant les épaules. "Elle va bien. Tout va bien. Mais toi?" je questionne, devenant sérieuse tout d'un coup. Parce que les choses sont pas faciles en ce moment, et comme je l'ai dit, Romeo est pas très démonstratif. Donc il faut deviner les choses parfois, lui tirer les vers du nez. J'ai de la chance que ma mère soit une grosse pipelette, surtout quand mon meilleur ami se dispute avec sa meilleure amie tout droit dans ses oreilles. Enfin, de la chance... ça dépend des circonstances. Evidemment.

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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 12:21 par Invité
Everything will be alright if we just keep dancing like we're twenty-two ✻✻✻ Sephora, Elias, même combat. C’est à croire que je suis le seul à ne pas voir leur petite mésaventure comme étant l’une des pires décisions de leurs vies. J’imagine non sans mal mon bébé, tout pétrifié à l’idée de ne pas pouvoir offrir ce qu’il avait à offrir et ma meilleure amie, frustrée d’être tombée sur ce qu’on appelle dans le jargon, un cannelloni bien trop cuit. Ok, celle-là, c’est moi qui l’invente mais vous avez saisi l’image quoi. « Et entre toi et moi, je préfère grimper à califourchon sur une licorne miniature, plutôt que de grimper à califourchon sur un âne. » Je serre les dents et me retiens de la fusiller du regard conscient de l’avoir pleinement mérité. On ne déconne pas avec la fierté de Sephora et je le sais. J’aimerais néanmoins préciser une chose : Elias n’a rien d’un âne. Bien au contraire. Pour moi, il se rapproche plus de l’étalon... Après, ce n’est pas ma faute si mes doigts, ma langue et mon corps tout entier sont les seules choses capables de l’électriser. J’agis sur lui comme le ferait une petite pilule bleue et je n’en suis pas peu fier. M’enfin, on va éviter de parler de ça devant Noam. Il est encore un peu jeune pour entendre ce genre de choses. Après, ce n’est pas pour autant qu’Elias et moi nous retenons de retourner la maison une fois Noam dans sa chambre. Après tout, ce que Noam ne voit pas ne peut pas lui faire de mal. Enfin bref, la serveuse revient, on commande et je suis surpris de la voir opter pour le poisson. Car si je comprends bien, j’ai encore le rôle du gros lard… Super. Et le pire dans tout ça, c’est que je n’aurais probablement pas la possibilité de toucher à mes frites. Cette garce se jettera dessus comme la famine sur le monde. Ca m’évitera au moins les kilos superflus. Une fois notre commande notée, la serveuse repart en cuisine et je profite du moment pour prendre des nouvelles de sa mère. Un moyen détourné de demander des nouvelles de ma propre mère à qui je n’adresse plus un mot. Ma fierté et la sienne nous empêchent de faire le premier pas et j’avoue être terrifié à l’idée de ne pas l’avoir à mes côtés. « Oh, elle doit se douter que Elias t'a mise enceinte » Je ris doucement et baisse les yeux, me retenant de sortir une énormité que je regretterais presque aussitôt. Le fait est qu’Elias ne se prive pas pour me remplir de son amour… un amour qui, malheureusement pour nous, ne suffira pas à me faire pondre un gosse. « Ça fait un moment qu'on s'est pas vu, j'ai un emploi du temps de ministre tu sais. Avec le travail, mon petit ami imaginaire, ma liste interminable d'amis qui ne m'appellent jamais et la première saison de How To Get Away With Murder que je re-regarde en ce moment... » Je relève les yeux et souris un peu plus. A croire qu’on partage toujours la même passion pour la procrastination. Personnellement, je passe mes journées mes pieds nus sur la table du salon et les mains fourrés dans mon short. Mais bon, comme on dit, chacun son truc. « Je l'ai eu au téléphone il y a un petit moment sinon... ma mère, je veux dire, Elle va bien. Tout va bien. Mais toi? » Son côté sérieux me force à laisser tomber le sourire et je regrette presque d’avoir abordé le sujet. Sephora n’est pas conne après tout et a forcément compris le but de la manœuvre. Malheureusement pour elle, je n’ai pas forcément envie de m’étendre sur le sujet. Surtout pas en public et surtout pas devant Noam. Pleurer devant lui n’est surement pas le meilleur moyen de lui montrer à quel point papa est le meilleur, à quel point il est le plus fort et surtout le plus intelligent. Doucement, je me laisse tomber contre le dossier et baisse doucement les yeux avant de les relever. « Je vais bien t’inquiète pas. » Je force un sourire. « J’évite d’y penser en fait. Je me concentre sur Elias, Noam et j’essaie… enfin bref. » Non, j’y arriverais pas. Je ne suis pas du genre à me plaindre, pas du genre à aimer être pris en pitié. Je préfère encore sourire et attendre que ça passe. Le fait est que je n’ai jamais été aussi mal de ma vie familialement parlant. Car si on fait abstraction d’Elias et Noam (qui sont de loin mes plus belles fiertés), rien de va. J’ai pas de boulot, pas d’avenir professionnel, pas de famille mis à part ma grand mère et ma cousine. Ma mère me considère comme le pire des cons et préfère encore disparaître de ma vie plutôt que de se risquer à être dans la même pièce d’Elias. Elle m’a forcé à choisir… M’a forcé à la rayer de ma vie. Pourtant, je ne regrette pas forcément mon choix. Elias passe en premier, Elias passera toujours en premier. Je dépends de lui, ma vie toute entière dépend de lui. « Papa carrott’ » Je tourne la tête vers Noam et sourit un peu plus en le voyant me tendre les bras, ses petits doigts en mouvement. « Attends encore un peu bonhomme. On ne va pas tarder à manger et Tata te donnera du poisson. » Je regarde Sephora et affiche un large sourire. J’essaie de m’échapper. M’échapper de cette conversation qui me forcerait à broyer du noir mais une conversation que je vais bien finir pas devoir aborder. Sephora ne lâchera pas l’affaire. Elle ne l’a pas lâché il y a plus de deux ans, elle ne la lâchera pas aujourd’hui. 
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