Let her breathe, chill out and go with the flow [PV April]

Après notre réconciliation, les choses se passèrent des plus naturellement entre April et moi. Elle était venue s’installer chez moi le temps de sa grossesse, je ne voulais pas l’obliger à ce que nous emménagions directement ensemble dans une maison ou un plus grand appartement, c’était une solution provisoire afin que je puisse veiller sur elle. Et puis il faut avouer qu’ici elle avait tout ce dont elle avait besoin. J’avais du mal parfois à perdre mes vieilles habitudes, laisser trainer mes caleçons un peu partout, boire des bières à toute heure de la journée ou même roter était banni de mon quotidien de célibataire endurci. Il fallait que je commence à agir comme un homme, comme un futur père et ce n’était pas si difficile que ça, surtout qu’April rendait les choses tellement simples. Elle n’était pas prise de tête pour un sou et c’est ça aussi que j’aimais chez elle, nous pouvions sortir au restaurant, manger à la maison ou même faire l’amour et tout ça sans se poser de questions, au final être en couple ce n’était pas si difficile et horrible qu’on pouvait le penser. Bien sur nous apprenions encore à nous connaître, c’était parfois drôle de voir que nous découvrions les goûts ou les petites habitudes de l’autre au fur et à mesure des jours alors que notre bébé grandissait doucement dans son ventre. Je posais machinalement ma main sur son ventre tous les matins au réveil, pour sentir les coups de pieds que le bébé pouvait donner ce qui me donnait le sourire avant même d’avoir ouvert les yeux.Coucou toi. Dis-je en m’approchant pour lui donner un baiser avant d’embrasser son bidon qui s’arrondissait de jour en jour. J’espère que tu es en forme, aujourd’hui c’est le grand jour. J’étais tout excité à l’idée de retourner en Californie et d’ailleurs cette fois ce serait différent, non je n’y allais pas juste pour boire, voir mes potes et surfer… j’allais présenter ma copine, et mon futur enfant ce qui était un pas énorme pour moi. Je pris une profonde inspiration avant de rouler sur le côté pour m’extirper des draps. Je me dirigeais directement vers la salle de bain histoire de prendre une bonne douche. Plus j’y pensais et moins je regrettais ma décision de garder cet enfant et de me mettre officiellement en couple avec April, je n’aurais pas pu rêver mieux à vrai dire, elle me chouchoutait autant que moi je lui faisais attention et ça faisait du bien parfois de ne pas dépendre que de soi-même. Sans même que je ne m’en aperçoive la jeune femme m’avait rejoint sous la douche, et passa ses mains autour de mon torse, posant sa tête sur le haut de mon dos. Je souris avant de me retournais et de l’embrasser. Tu sais si tu voulais une excuse pour me voir tout nu, tu aurais pu simplement le demander, je ne suis pas très pudique, surtout avec toi. Dis-je en riant à moitié. Après une bonne demi-heure passée à roucouler sous l’eau, nous avions enfin pris notre courage à deux mains pour en sortir, nous habiller et prendre la direction de l’aéroport. Une fois les bagages chargés dans le taxi, j’ouvrais la porte à April afin qu’elle puisse s’y engouffrer à son tour. Tu sais tu n’as pas besoin d’être stressée, tous mes potes vont t’adorer je le sais. Ils ont tous un truc pour les blondes, un peu comme moi. Dis-je avec un clin d’œil en lui prenant la main. Une fois sur place après 1 bonne heure de trajet, nous avancions directement dans la fille réservée aux premières classes avant d’arriver dans la salle d’embarquement. Oui je voulais bien faire des concessions, mais je n’allais pas non plus voyager en classe éco, il ne fallait pas pousser. Je m’installais sur les sièges des plus confortables, et une fois dans les airs décidait de piquer un petit roupillon. Je ne me réveillais qu’au moment des différents repas pour ne pas louper le foie gras et le champagne qu’on nous servait. Je voyais April grimaçait car elle ne pouvait bien sur pas boire d’alcool, ni manger tout ce qu’elle voulait sous peine d’avoir des nausées. Je lui fis un petit sourire compatissant avant de savourer mon toast devant elle en riant. Oui j’aimais bien la taquiner, c’était tellement mignon de la voir ronchonner que je ne m’en lassais pas.

La Californie… Sacramento… tout ça m’avait tellement manqué et pourtant j’étais revenu il y a seulement quelques semaines. Je sentais le soleil contre mon visage, ce qui était une toute autre histoire en comparaison de ce qu’on pouvait voir à Londres en ce moment. Il nous restait encore le fameux périple à faire jusqu’à l’hôtel que j’avais reservé et ensuite nous pourrions enfin commencer nos vacances comme il se doit. Main dans la main nous sortions du taxi que nous avions pris à l’aéroport, complètement crevé parles 12h de voyage et le décalage horaire. Il nous fallait au moins une bonne sieste pour nous remettre d’aplomb après tout ça, et je ne voulais surtout pas qu’April soit trop crevée. Une fois entré, je pris nos clés, et montait dans l’ascenseur à la suite de la jeune fille. J’étais déjà descendu ici un million de fois depuis le temps… dès que j’ai eu 18 ans c’est ici que je venais pour passer des soirées entre potes, ou ramener des filles. Oui chez mes parents c’était tout à fait grandiose comme environnement, mais je me voyais mal me lever le matin complètement défoncé avec une fille à mon bras dont je ne connaissais même pas le nom… un temps d’ailleurs désormais révolu. Le gérant était venu me saluer, et avait regardé avec surprise le ventre d’April n’en croyant pas ses yeux, mais s’abstenant de tout commentaire. Je lui avais donné une tape sur l’épaule en lui demandant de ne surtout pas informer mon père que j’étais de passage bien évidemment. Il acquiesça et nous laissa monter dans notre chambre. Un plateau de pâtisseries et de viennoiseries nous attendait car nous étions arrivé a 10h du matin avec le décalage horaire. Je riais avalant d’une traite un pain au chocolat et mettant une fraise avec du chocolat fondant dans la bouche d’April. Je pense que je pourrais m’y faire assez facilement à cette vie, pas toi ? Oui je sais j’ai encore vu les choses en grand, mais je veux seulement qu’on passe des vacances parfaites toi et moi, promis je ne fais plus de folies maintenant. Enfin sauf si on trouve des trucs pour le bébé… d’ailleurs je me demandais toujours s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon… April devait sans doute être au courant, normalement il fallait attendre le 3ème mois. Elle m’avait torturé avec ce secret depuis quelque temps maintenant et j’espérais qu’elle allait enfin lâcher le morceau. Je lui fis un petit sourire avant de me diriger vers le balcon qui donnait sur la plage pour humer un peu l’air salé qui pénétrait dans mes narines. Regarde cette vue, c’est magnifique… enfin pas autant que toi dis-je en attrapant April par la taille pour venir l’embrasser. Tu veux prendre une douche ? Faire une sieste ? Dis-moi ce qui te tente je suis ouvert à toute possibilité. je la regardais avec un petit sourire en coin, moi j’avais une très bonne idée de ce dont j’avais envie, mais bon ce n’était pas gravé dans la roche, tout ce que je voulais c’est qu’elle garde un bon souvenir de cette ville qui était pire qu’importante pour moi.

« On peut aller dormir et après faire ce que tu veux ? » Je fis une petite moue, un peu déçu de ne pas pouvoir tout de suite inaugurer cette chambre, mais ce n’était que partie remise. Le petit regard coquin qu’elle me lançait en disait long sur le fait qu’elle voulait me faire languir encore un peu plus alors qu’elle aussi elle crevait envie de m’arracher mes vêtements. Mais bon j’étais bon joueur, je n’allais pas insister plus que ça. Si ça se trouve d’ailleurs c’était seulement mon esprit pervers qui était en marche, et elle était vraiment fatiguée ce qui pouvait se comprendre vu sa condition de femme enceinte tout de même. Très bien mettons-nous au lit dans ce cas dis-je en avalant un grand verre de jus d’orange pressé avant de m’étaler de tout mon long dans le lit king size qui était à notre disposition. Je laissais April venir se blottir contre moi et fermais les yeux. Bien sur son parfum si envoutant et son cou à ma disposition ne me facilitaient pas la tâche. Je ne tardais pas à déposer mes lèvres doucement dessus, mes baisers se faisaient à la fois tendres et pressant, comme si j’attendais quelque chose de sa part. A vrai dire, même mon entrejambe qui frottait contre le bas de son dos me trahissait, mais qu’importe. Elle fit mine de me réprimander et je pris un air boudeur. Pour la peine la prochaine fois tu te l’embrasseras toute seule ton cou d’abord… non mais c’est vrai moi je demande qu’à te faire plaisir et toi tu me remballes sous prétexte qu’on vient de voyager, tu n’as pas de cœur. Dis-je en lui mettant une légère fessée avant de me mettre à pouffer de rire. Oui c’est comme ça que je te puni maintenant, attention la prochaine fois ça pourrait être pire dis-je dans un chuchotement à son oreille tandis que je me resserrais un peu plus, passant mes bras autour d’elle pour finalement m’endormir à mon tour.

Une fois réveillé, je regarde April avec un petit sourire. Maintenant elle était prête à sortir… enfin pas sans me taquiner encore un peu et me rendre fou. J’avais beaucoup de mal à lui résister, en même temps elle avait ce petit truc qui me faisait craquer à chaque fois, si je pouvais passer ma journée au lit avec elle je le ferais bien sûr, mais bon nous étions seulement là pour le weekend et je voulais absolument lui faire comprendre pourquoi j’adorais cet endroit, et lui transmettre ma passion. Tu sais on ne devrait pas traîner au lit comme ça, il fait grand soleil dehors… dis-je comme pour me convaincre qu’il fallait qu’on se lève. Par contre c’est vrai qu’on ne devrait pas sortir dans cet état, une petite douche s’impose ajoutais-je avec un clin d’œil avant de venir l’embrasser. Je me levais enfin, prenant une grande bouffée d’air sur le balcon avant de commencer à me déshabiller jusqu’à me retrouver en caleçon et de me diriger vers la salle de bain. Je commençais à allumer l’eau chaude, puis l’eau froide jusqu’à arriver à la bonne température avant de me mettre enfin nu pour profiter de ce regain d’énergie que me procurait l’écoulement de l’eau sur mon corps fatigué par le voyage. Oubliant presque que je n’étais pas seul, je fis un léger sourire entendant enfin April me rejoindre timidement. Je croyais que tu voulais te reposer… dis-je avec un sourire en coin sur le visage avant de l’attirer vers moi pour l’embrasser. C’était un peu un remake de ce que nous avions fait quelques heures plus tôt alors que nous étions encore à Londres. On devrait seulement se louer une douche en fait ça nous suffirait amplement plutôt que cette suite gigantesque. Je riais à cette pensée avant qu’encore une fois nous fassions l’amour. Ma respiration était de plus en plus rapide, je n’étais plus tout jeune pour ce genre d’acrobatie apparemment. Je me posais dos à la paroi en verre, fermant les yeux un instant et levant la tête vers le pommeau de douche. Puis je pris une éponge avant de la passer doucement sur l’épaule d’April, descendant sur son dos, déposant un léger baiser au niveau de son cou. Puis, je passais mes mains autour d’elle pour les faire atterrir sur son ventre qui s’arrondissait de jour en jour, restant comme ça pendant quelques secondes. Je sais qu’on a pris la bonne décision, maintenant plus que jamais…dis-je en murmurant presque au creux de son oreille. Je finis par attraper un peignoir qui se trouvait dehors avant de m’éloigner de la douche, puis l’enfilait avant d’en tendre un autre à April. On devrait commencer à bouger un peu, il y a tellement de choses que j’ai envie de te montrer, tu ne seras pas déçue j’en suis certains ! Je la laissais tranquille un moment, ouvrant le sac que j’avais emporté pour attraper un t-shirt et un short, ainsi que mes tongs. Ici je pouvais m’habiller comme je l’avais toujours fait, avec le moins de vêtements possible. C’était tellement libérateur et plaisant de ne pas avoir à enfiler un pull puis un manteau… merci Londres ! Je pris mon téléphone afin de prévenir mes amis que nous étions arrivé et que nous les verrions le soir au bar où nous avions l’habitude de nous retrouver. Un sourire se dessina sur mes lèvres à l’idée qu’ils rencontrent April, j’avais hâte.

Cette journée s’annonçait des plus merveilleuses. Une fois dehors je retrouvais bien vite mes habitudes, j’avais pris un café au stand ambulant près de la plage, salué le gérant de la boutique de surf où je passais la plupart de mes journées lorsque j’étais ado, et emmené April dans la rue commerçante où j’avais l’habitude de venir draguer les petites touristes européennes avec mes potes. Bien évidemment cette dernière partie de ma jeunesse avait été éludée de mon récit à la jeune femme. Je la laissais faire ses petites emplettes en riant. Je ne comprenais pas qu’elle pouvait avoir besoin d’autant de choses à l’effigie de la Californie, surtout que nous étions là seulement pour quelques jours. C’est vrai que je n’avais même pas pensé à ramener un petit quelque chose de Londres pour mes potes, enfin si j’avais ramené April et mon futur gosse, mais ça c’était une surprise qu’ils n’allaient peut être pas être tous ravi de constater. Eh bien on dirait que tu as fait chauffer la carte bleue bien comme il faut, je suis sûr que tes amis vont être ravis de te voir arriver avec tous ces sacs. Dis-je en me moquant à moitié d’elle. Je lui en pris la moitié puis lui pris la main avant de l’emmener cette fois vers la plage, un lieu pire qu’important pour moi. Je n’avais pas beaucoup de passions dans la vie, mais le surf était pour moi la chose la plus importante à une époque. Je ne vivais que pour ça, je passais mes matinées assis sur ma planche à attendre les meilleures vagues juste parce que le contact avec la mer était devenu vital avec moi. Tu sais j’ai encore du mal parfois à ne pas avoir le mal du pays… j’ai été élevé au soleil, pratiquement toujours à moitié nu tant il fait chaud, et maintenant je suis obligé de me coltiner des manteaux à longueur d’année… dis-je en riant. Je suis sur que ça ne te dérangerait pas si j’avais toujours aussi peu de vêtements sur le dos. Ajoutais-je en lui adressant un petit clin d’œil complice avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres. Je finis enfin par l’emmener faire un peu le tour des endroits les plus touristiques de la ville, bien trop nostalgique pour rester proche de la plage. La vieille ville était magnifique, on y trouvait de petites maisons pittoresques, des petits restaurants typiques et des gens tout aussi accueillants. Après nous être posé en terrasse pour prendre un repas bien mérité, je lui montrais les lieux de tournage des vieux westerns qui se trouvaient non loin de là. J’attrapais un chapeau de cow-boy qu’on avait laissé pour paraître authentique et le plantait sur ma tête en riant. Tu imagines, si j’avais été le beau mec qui vient sauver sa demoiselle en détresse, tu en aurais eu de la chance, tu crois pas dis-je en me vantant toujours un peu plus. J’arrêtais les bêtises, interrompu par la sonnerie de mon téléphone. Je n’avais pas réalisé qu’il était déjà 18h et que mes potes devaient commencer à s’impatienter, moi qui leur avais dit qu’il fallait absolument qu’ils soient à l’heure… Je bafouillais vite fait que nous étions encore en ville et que nous devions d’abord rentrer à l’hôtel avant de les rejoindre. Bon je crois qu’il est temps qu’on aille se changer, de toute façon il commence à faire un peu froid, je ne voudrais pas que tu sois malade pendant nos vacances. Dis-je en passant mes bras autour de sa taille avant de venir l’embrasser. Je m’occupais de nous trouver un taxi qui nous ramènerait à notre point de départ. Une fois remonté dans la suite, je pris rapidement un polo ainsi qu’un jean, laissait April se changer avant de ressortir. Ils nous attendaient dans ce fameux bar où nous avions passé la plupart de notre temps depuis notre rencontre. J’avais tellement hâte qu’April les rencontre, j’étais excité comme un gosse un matin de noël. Lorsque je les aperçus enfin à une table je leur sautais presque dessus pour les prendre dans mes bras. Les mecs je suis tellement content de vous voir si vous saviez comme vous m’avez manqué. Je passais ensuite derrière la table pour faire la bise aux filles qui se trouvaient là certaines étant mes potes, d’autres les copines de mes potes. Ils avaient eu la chance de pouvoir se caser et rester fidèle… chose que moi-même j’essayais encore d’apprendre maintenant que j’étais enfin en couple. April, je te présente Matt, James, Carla et Joyce. Les gars voici April dis-je en la laissant se présenter. Ils semblaient ravis de me voir aussi heureux de vivre. Alors voila la fameuse fille qui a réussi à nous changer notre dragueur préféré. Comment on va faire pour se marrer en le voyant se faire prendre des vents maintenant ? ajouta James en me regardant. Je lui filais un coup d’épaule en signe de protestation. Arrête James, tu t’es surement pris plus de vents que lui avant de me rencontrer, des fois je me demande si j’ai pas choisi le mauvais con dans l’histoire. Je plaisante voyons, relax dit Carla en voyant sa tête de chiot pris en faute et déposant un bisou rapide sur ses lèvres. Merci les gars, merci de donner la meilleure impression de moi devant ma copine. Ne crois pas un seul mot de ce qu’ils racontent, ils vont te convaincre de me fuir aussi vite que possible avec leurs conneries. Je l’invitais à s’asseoir du côté des filles lui indiquant que j’allais nous chercher un verre. Bien sur sans alcool pour mademoiselle. Moi et les garçons nous dirigions donc vers le bar tandis que les filles restaient sur le banc. Alors dis-nous comment ça se passe avec Austin ? On est toutes curieuse de savoir ce que tu as bien pu lui faire pour qu’il se case, on ne l’a jamais vu comme ça. Sifflait Joyce qui ne manquait pas une occasion de faire sa fouine. Carla ne tarda pas à l’encourager. Arrête avec tes questions Jo’, on est tellement heureuse pour lui, tu fais quoi dans la vie dis-nous ? Vous pensez venir vous installer ici une fois le bébé arrivé ? Tu peux compter sur nous si jamais tu as besoin. dit-elle sincèrement.

Tandis que je m’avançais vers le bar, les mecs se mirent à rire en voyant les filles se ruer directement sur la pauvre April qui devait être prise de court. Je commandais une tournée générale de bière ainsi qu’un cocktail sans alcool pour April. Mec je n’arrive pas à croire que tu vas être père, quand tu m’as annoncé ça, j’ai du relire 5 fois ton texto pour y croire. James me regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes. Je riais avant de lui mettre une gentille baffe. Voila tu sais que tu ne rêve pas maintenant. J’avoue que j’ai eu du mal à y croire aussi mais au final je crois que c’est la meilleure chose qui me soit arrivé, April est une fille géniale, drôle intelligente et en plus d’être une bombe, c’est une affaire au lit, que demander de plus dis-je avec un clin d’œil. non sérieusement si j’ai voulu l’amener ici c’est surtout pour que vous me disiez ce que vous en pensez. Je sais que c’est à mille lieux du mec que vous avez toujours connu mais je ne pouvais pas rester un petit con toute ma vie. J’attrapais ma bière avant d’en boire une gorgée. Matt en profita pour passer derrière moi et me claquer les fesses. Tu seras toujours un petit con pour nous Jenkins, c’est pas parce que tu vas avoir un gosse qu’il faut te la péter. Moi j’avoue que ça va me manquer de plus te voir en mode chasseur, depuis que je suis avec Joyce je vis à travers toi mec. Dit-il en se marrant avant que nous ne retournions à la table. Bon les filles vous ne lui avaient pas trop fait peur ? dis-je en déposant un baiser sur la joue d’April avant de déposer son verre devant elle.

April ne cessait de jouer avec mes nerfs, mais j’étais sur un petit nuage lorsque j’étais avec elle. J’oubliais un peu mes soucis, le boulot, mes parents… elle était tellement éloignée de tout ce que j’avais pu connaître… elle s’en fichait de mon argent, de ma famille ou des cadeaux que je pouvais lui offrir. C’était ça qui faisait que ça marchait entre nous pour le moment. Elle savait canaliser mes envies folles de dépenser mon argent à tort et à travers, et moi j’étais là pour la rassurer et l’écouter lorsqu’elle en avait besoin. Qui aurait cru que nous en serions là il y a encore quelques mois ? Sûrement pas moi. Mes amies semblaient en grande discussion avec April ce qui me faisait un peu peur je devais l’avouer. « Hum... Ça se passe très bien, c'est le début, on est encore en train d'apprendre à se connaitre. Donc j'imagine que c'est normal. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de spéciale... Donc c'est plus à lui qu'il faut que tu poses cette question. » Joyce semblait plutôt satisfaite de la réponse de la jeune fille mais restait tout de même curieuse. Elle se fit bien vite interrompre par Carla. Elle lui donna une tape sur le bras indignée de se faire fermer le clapet de la sorte, elle n’avait pas l’habitude qu’on lui tienne tête de cette manière. Elle reprit donc une fois qu’April eut terminé. Vous êtes mignon tous les deux, enfin pas aussi mignons que moi et Matt mais mignons quand même dit-elle en riant. Je voulais juste m’assurer que vous ne vous étiez pas mis ensemble simplement à cause de… enfin tu vois. Dit-elle en lorgnant sur le ventre rond d’April avant de la laisser reprendre. Carla lui lança un regard noir, signe, qu’elles en avaient déjà parlé avant et avaient décidé de taire le sujet. Mais Joyce étant une vraie pipelette on ne pouvait que s’attendre à cet écart de sa part. Carla reprit donc le relais lorsqu’April parla de leur avenir. « Je suis étudiante en arts, j'ai réussi mes examens et j'attends la fin de l'été pour savoir ce que je fais exactement. Si je prends une année pour le bébé ou si je continue de suite. Nous installer ici ? Non. Euh... C'est gentil, mais je ne compte pas partir de Londres, j'ai toute ma vie là-haut. » Les filles se regardèrent un peu déçue mais tout de même compréhensive. C’est vrai qu’on va regretter de ne plus voir la bouille d’Austin aussi souvent, mais s’il est heureux à Londres, alors on viendra vous voir sans faute. Je sais que nous sommes loin d’en arriver à la case bébé, mais on a déjà commencé à acheter des petits vêtements tout chou pour le bébé. Neutres évidemment puisqu’on ne sait pas si c’est un garçon ou une fille… glissa Carla pour arracher les verres du nez d’April avec un grand sourire tout en se mordillant la lèvre. Elle n’eut pas le temps de continuer puisque nous étions déjà de retour à la table. Toujours en train de magouiller, vous êtes bien des filles disait Matt complètement exaspéré avant de venir embrasser Joyce. Ce qui provoqua une espèce de réaction en chaîne puisque James vînt faire la même chose à Carla. Je tournais les yeux vers April un petit sourire en coin puis haussait les épaules avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. Comme ça on ne pourra pas dire que je suis moins galant que mes niais de potes. dis-je en riant avant de donner un coup d’épaule à James qui se trouvait à ma gauche. Je jetais un œil à April qui semblait complètement ailleurs, même mal à l’aise. Je me demandais ce qu’elles avaient bien pu lui dire pour qu’elle soit dans cet état. Je posais ma main sur la sienne sous la table discrètement. La serrant doucement pour lui donner du courage et la rassurer. Je savais que parfois mes potes pouvaient être un peu brutes de décoffrage, mais ils étaient les personnes les plus sympas et simples que je connaisse. Austin tu sais, si tu continues comme ça tu vas finir exactement comme nous, toi qui te fichais de notre poire parce qu’on osait s’embrasser et se prendre la main… Je levais les yeux au ciel avant de lancer à Joyce un regard noir et de faire mon air boudeur. La ferme tu veux bien et bois donc ton verre. Tu es juste jalouse parce que ton mec est pas aussi beau que ma copine dis-je en lui tirant la langue avant de me souvenir que je n’étais plus un gosse de 5 ans et qu’April allait pouvoir me rappeler cet épisode toute ma vie pour se foutre de moi. Je tournais doucement la tête vers elle avant d’éclater de rire. Désolé ce sont ces idiots qui me font faire n’importe quoi ! dis-je en espérant qu’ils ne renchérissent pas. Arrête de jouer les charmeurs Jenkins, on sait tous que tu es un putain de gosse qui n’a pas hésité à montrer ses fesses à la vitrine d’un commissariat avant de te faire coffrer pour un week end pendant notre spring break en terminale. se moquait James tandis qu’April commençait à trouver décidément mes potes intéressants, puisqu’ils racontaient mes pires hontes à foison. Bon les gars cette fois c’est bon, je vous paye à tous une autre tournée si vous arrêtez de me faire passer pour un con, contents ? Ils acquiescèrent tous et je secouais la tête désespéré face à eux avant de me lever et de m’éloigner, laissant une fois de plus April en proie à leurs griffes. Bon alors je compte sur toi pour prendre bien soin de notre Austin, tu sais il fait le dur comme ça mais en vérité c’est une petite fillette fragile qui se cache en lui. Dis Matt avec un sourire en coin faussement désolé. Ce qui lui valut une petite gifle de la part de Joyce. Il dit n’importe quoi… mais oui on se doute bien qu’il est entre de bonnes mains, tu as l’air d’être une fille super, de toute façon Austin est un mec super il le mérite. trancha-t-elle en finissant son verre. Il était évident qu’il s’agissait d’une espèce de menace déguisée précisant que si elle s’avisait de briser mon petit cœur, ils viendraient tous la tuer dans son sommeil. Je revins avec un plateau et les verres de chacun avant de les déposer sur la table faisant un petit clin d’œil à April, cette fois c’était moi qui jouait les serveurs et non plus l’inverse, petite private joke que nous étions les seuls à pouvoir comprendre. Je me rassis à ses côtés et la soirée continua ainsi pendant encore deux bonnes heures avant que finalement tout le monde décide de rentrer. Je fis un énorme câlin à chacun de mes potes sachant que je n’allais certainement pas les revoir avant un moment. C’est dingue comme ils pouvaient me manquer à Londres, je ne passais pas une journée sans leur parler sur Whatsapp, Facebook ou Skype mais ce n’était pas suffisant. Enfin je devais bien me faire à l’idée que chacun avance et prend des chemins différents. C’est la mine triste que je les regardais s’éloigner, avant de prendre la main d’April pour nous diriger vers l’arrêt de taxi le plus proche. Silencieux pendant 5 bonnes minutes, je posais mes fesses sur le banc qui se trouvait la prenant ma tête dans mes mains à cause de la tristesse, la fatigue et aussi un peu de l’alcool que j’avais ingurgité avant de reporter mon attention sur April. Alors dis-moi tu as passé une bonne soirée ? Ils t’ont tous adoré tu sais, en même temps je n’avais aucun doute la dessus… dis-je en lui caressant doucement la joue avant de la laisser poser sa tête sur mon épaule tandis que nous attendions ce fameux taxi pour rentrer à l’hôtel.

« Oui, tes amis sont marrants. Je ne m'attendais pas à ça mais j'ai passé une super soirée. » Je suis content qu’elle ait passé une bonne soirée. Je dois avouer que moi aussi je ne m’étais pas autant amusé depuis longtemps. A Londres c’est vrai que j’ai quelques amis mais en vérité rien ne peut se rapprocher de ce que je ressens lorsque je vois la tronche de James, Matt ou même Carla et Joyce d’ailleurs. Je m’étais assis en attendant le taxi et tout ce à quoi je pensais c’est à quel point cet endroit allait me manquer. Non pas que j’avais prévu de m’y réinstaller définitivement à un moment, mais c’est vrai que se trouver ici me rappelait bien trop de souvenirs. Rien que le bar où nous étions ce soir avait été la scène de tellement de parties de rigolade que je ne pouvais même plus me rappeler de quand ça avait commencé. Je laissais April venir passer ses bras sous le mien et poser sa tête sur mon épaule. Sa présence me rassurait vraiment, elle était un peu mon rayon de soleil à Londres lorsque celui-ci venait à me manquer. Je déposais un baiser sur le haut de son front qui m’était accessible et attendit qu’elle me pose la question qui lui brûlait surement les lèvres. « Dit moi... Tes copines m'ont parlés de venir s'installer ici... Hum... C'est toi qui leur en as parler ? » Je relevais la tête pour pouvoir la regarder dans les yeux. Je ne pouvais pas lui mentir après tout je n’avais rien fait de mal cette fois-ci. Tu sais, elles adorent jacasser pour ne rien dire, je leur ai seulement dit que la Californie me manquait voila tout… et puis c’est vrai que peut être plus tard j’aimerais revenir passer ma retraite ici sait-on jamais. Quand je serai tout vieux et tout gâteux et que tu devras me donner à manger à la cuillère.Dis-je en riant tout en lui donnant un léger coup de coude pour la taquiner. C’est dingue, j’étais en train de me projeter dans le futur comme si April et moi allions passer vraiment le reste de notre vie ensemble. C’est vrai que je n’y avait pas vraiment réfléchi, mais en réalité seul le bébé nous liait. Nous avions de l’affection l’un pour l’autre, mais est-ce que ça finirait par être plus que ça ? Personnellement je ne savais pas vraiment faire la différence entre les sentiments amoureux et une simple affection, car c’était bel et bien la première fois que je me retrouvais dans la situation du mec complètement dingue d’une fille. Tu n’as pas à t’en faire dis-je en prenant sa main dans la mienne à nouveau. Pour l’instant tout ce que je veux c’est être avec toi, enfin avec vous. Ajoutais-je en posant instinctivement une main sur son ventre qui commençait à s’arrondir légèrement. Je pris son visage entre mes mains pour venir l’embrasser tendrement, tandis que le taxi annonçait enfin son arrivée. Je lui ouvris la porte pour la laisser passer devant moi, puis nous prîmes la direction de l’hôtel. Il était déjà plus de minuit à ma montre, nous avions passé la journée à marcher, April devait être certainement complètement crevée. D’ailleurs un sourire vint orner mon visage lorsque je vis ses yeux se fermer, et sa tête tomber sur mon épaule. Je me sentais bien. Un sentiment de plénitude m’envahit et je n’avais vraiment plus besoin de personne en dehors d’elle pour me sentir chez moi à Londres. Une fois revenu à l’hôtel, je la réveillais doucement pour lui indiquer que nous étions arrivés. Je glissais rapidement un billet au chauffeur de taxi, précisant qu’il pouvait garder la monnaie. Faisant le tour du taxi, j’ouvrais la porte à April, et lui pris la main pour l’aider à sortir, gentleman oblige. Une fois à la réception, je demandais qu’on nous monte de quoi grignoter, après toute cette boisson j’avais une faim de loup en vérité. La chambre me semblait tellement grande et silencieuse, comme si nous venions à nouveau d’arriver. Tout avait bien sûr été nettoyé en notre absence pour effacer toute trace de notre premier passage. A peine rentré, je me dépêchais bien vite de me débarrasser de mes vêtements pour finir en caleçon sous le regard amusé d’April. Ca va je ne vais pas te sauter dessus, mais c’est vrai que s’il faut se dessaper, que je porte un costume ou mon short de plage je suis toujours aussi rapide dis-je en riant avec un petit clin d’œil à son intention. Au même moment, le plateau repas arriva enfin, j’avais commandé des tas de truc sans vraiment en avoir envie, j’avais envie de jouer au riche ce soir, simplement parce que je crevais la dalle. Un pourboire plus tard, je découvrais ce qui se trouvait sous les cloches en argent et pris un énorme morceau de tarte aux fraises que j’avalais en deux bouchées en laissant partout autour de ma bouche. Oui je sais je suis un porc, mais c’est comme ça que tu m’aimes non ? C’est vrai que ça change du Austin en costard, je vais perdre en sex-appeal dis-je en faisant la moue. Détail d’ailleurs important, c’était la seule fois où je pouvais dire que Roméo et moi étions jumeaux car sur cette expression, nous étions trait pour trait les mêmes. Tu as envie de quoi ? dis-je en désignant le plateau puis me montrant moi-même ensuite en riant. Oui on peut toujours tenter sa chance non ?