"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2979874845 Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1973890357
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Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe

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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:08 par Invité

Firas Haithem Sarjdine

London calling to the faraway towns
NOM : Sarjdine. Un nom avec lequel il a appris à cohabiter. Le tenant d’un père qui le hante, il l’assume, il le fait sien malgré le reniement qu’il a essuyé.
PRÉNOM(S) :  Firas Haithem. La rareté dans la prononciation. Incongrus dans une Angleterre où ils sont rares, peu communs dans un Liban il y a longtemps abandonné.
ÂGE : 28 ans. Le temps passe, le chiffre rond approche et lui n’en a que faire. Il croit toujours en une fin heureuse qui lui a pourtant déjà été arrachée.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Le 26 mars 1987, il a infligé le supplice à sa génitrice.  Dans la célèbre ville de Beyrouth, il a poussé son premier cri.
NATIONALITÉ : Elle est double, compliquée. Si d’un côté la naissance lui procure la libanaise, son installation il y a des années au Royaume-Uni lui a octroyé les papiers nécessaires pour qu’on puisse dire qu’il est un anglais. Il n’a peut-être pas l’accent qu’il faut, mais les habitudes acquises au fil des jours ne laissent pas de doute sur la durée pendant laquelle il a vécu à Londres.
STATUT CIVIL : Dans le marron de ses yeux, il a trouvé la beauté, celle qu’il recherchait inlassablement. Il a frôlé l’adoration, puis est tombé sous le charme incontestable. C’était rapide, beaucoup trop rapide. Comme c’était supposé l’être. Convaincu d’avoir trouvé le vrai amour, l’unique, il s’est battu. Il a remporté la bataille, et a trouvé le bonheur tant convoité. En couple avec l’élu de son cœur. Mais ça ne pouvait pas durer. Cela serait contraire à tout ce qui lui est arrivé jusqu’ici. L’accident l’a poignardé en plein cœur. Et tout s’est écroulé autour de lui. Tous ses repères effondrés, il est devenu une épave. Et jamais il ne lui a pardonné. Même quand il est revenu, le corps affecté, la malédiction marquée à jamais sur sa peau douce. Dans une rancœur infâme, il regarde cet homme qui n’est plus le sien, qui est hors d’atteinte et qu’il ne peut plus toucher. Qu’il ne veut plus toucher.  
MÉTIER  :  Le rêve s’est volatilisé. Venu dans un pays qui lui permettait l’excellence, il s’est donné corps et âme pour ses études. Littéralement, car il a du multiplier les jobs les plus sordides pour se les payer lorsque son père lui a coupé les vivres. Ayant enfin atteint l’étape la plus importante, celle du doctorat, il était prédisposé à réussir sa vie et à devenir l’un de ces enseignants-chercheurs. S’il n’y avait pas eu les ravages qui se sont déchaînés sur son monde, peut-être. En attendant, maintenant, il n’est qu’un ingénieur parmi tant d’autres. Les articles qu’il soumet parfois à des magazines démontrant sa brillance, mais personne ne peut voir l’étoile voilée par la lumière solaire de ceux qui sont arrivés au bout de leurs peines.
TRAITS DE CARACTÈRE : Un sourire franc et sincère qui vient orner son visage. On dirait qu’il est indélébile, éternellement présent et annonciateur de la bonté ainsi que de l’optimisme de son propriétaire. Firas est un de ces hommes qui ne se laissent pas abattre, même lors des situations les plus extrêmes. Plein d’espoir et de joie de vivre, il subit les crasses que la vie met sur son chemin avec un courage qui l’étonne parfois lui-même. Plein de circonstances ont cherché à lui faire courber l’échine, pourtant il a tenu bon. Il n’a jamais songé à se délester de ce qui fait de lui cet être confiant et enthousiaste. Grand sensible, il est de ceux que les émotions guident, sans que la logique ne trouve parfois sa place. Sachant pertinemment que sa façon d’agir est stupide, il plonge la tête la première dans les envies de son âme en oubliant ce qui est bien pour lui. Pour lui, ce qu’il ressent prime sur tout le reste. Il est la proie de ses émois, de ses sentiments excessifs. C’est un altruiste qui n’hésite jamais à rendre service, qui ne sait tout bonnement pas dire non. Même lorsque ça le rend inconfortable, il ne tient jamais trop longtemps, le mur de ses réticences finit inéluctablement par s’écrouler. Protecteur, il ne supporte pas qu’un malheur arrive à ceux qu’il aime. C’est un instinct qui domine tout le reste, et sa colère est noire envers les imprudents qui osent causer du mal à ses êtres chers. Depuis qu’il a quitté son pays natal, il a appris l’indépendance. Malgré la présence d’une mère poule qui a cherché à l’étouffer dans son nid, il s’est libéré et est devenu très débrouillard, ne comptant jamais sur les autres pour arriver à ses fins. Son côté enjoué, sociable et spontané lui valent la côte dans tous les milieux qu’il fréquente. Il a cet espèce de charisme qui ne s’acquiert pas, qui est presque inné. Sa compagnie est appréciée, sa présence est désirée. C’est un curieux qui veut absolument être au courant de tout, qui ne supporte pas les zones d’ombre. Ce qui l’a bien naturellement prédisposé à se diriger vers les sciences, qui assouvissent ce souhait de tout savoir. Maladroit, autant dans ses gestes que dans ses paroles, c’est quelqu’un de très franc qui, sans vouloir consciemment blesser, dit ce qu’il pense. Il ne supporte néanmoins pas le conflit, on pourrait presque le qualifier de lâche puisqu’il essaie toujours de s’en sortir sans la moindre égratignure. La naïveté est ce genre de défaut qu’il sait posséder, mais qu’il n’arrive pas à corriger. Une erreur sans cesse commise et une leçon jamais apprise. Il ne cherche à voir que le bon chez les gens, sans savoir quand il est manipulé ou utilisé. Pourtant pourvu d’une grande sociabilité, il préfère parfois la solitude, la considérant comme une amie qui lui permet des réflexions très poussées indispensables à son bien-être. Il est très loin d’être matérialiste, privilégiant l’amour à toute autre chose.
GROUPE : The tube.



My style, my life, my name


(+) Grand lecteur qui ne se lasse jamais de ses chers amis les livres. Les mots défilent à toute vitesse devant ses yeux. Avide de connaissances précieuses, d’auteurs aux plumes somptueuses.
(+) Croit en le grand amour. Une libido qu’il a longtemps refoulée, des désirs qui lui étaient interdits. Il s’adonne rarement aux plaisirs de la chair sans que des sentiments ne soient en jeu. Il n’apprécie que lorsque ce n’est pas un vulgaire mariage des corps, mais bel et bien un mariage de l’âme. C’est quelqu’un qui croit en le vrai amour. Celui qui détruit, qui reconstruit. Selon lui, rien ne vient se dresser sur le passage du torrent d’un sentiment aussi pur, et lorsqu’il est amoureux, il ne l’est jamais à moitié. Et dans un sens, il n’a expérimenté la chose que deux fois pendant les presque trente années qu’il a vécues.
(+) Le chocolat est son péché mignon. Il fond dans sa bouche, le sucré lui titille la langue et lui éveille le sens gustatif. Il se rappelle encore des bonbons que lui donnait sa grand-mère lorsqu’il lui rendait visite, inégalés et regrettés.
(+) Le sport qu’il déteste plus que tout. Il s’adonne à la natation, le seul qu’il supporte. Pour rester en forme, pour ne pas redevenir le gringalet qu’il était à l’adolescence. Mais aussi par amour de l’eau.
(+) Il déteste la télévision par-dessus tout. S’il est intéressé par une série ou par une émission, il préfère encore utiliser son ordinateur. Cependant, s’il a du temps libre, il préfère le passer en tête à tête avec un roman.
(+) Il est tout à fait contre la violence. Il ne supporte pas de voir deux individus se battre, et la guerre est un poids sur son cœur qui le bouscule et qui le traumatise. Il ne peut pas regarder un reportage sur l’utilisation des armes ou sur des guérillas brutales sans avoir les larmes aux yeux.
(+) Il a été plusieurs fois été reconnu comme étant un génie par plusieurs personnes différentes. Ses professeurs ont toujours été impressionnés par lui, et ceux qui ne le montraient pas l’agressaient et cherchaient à le rabaisser. Heureusement, il a eu droit au soutien de ceux qui ont plus que tenté de l’encourager. Autodidacte, son intelligence est incontestable, son esprit est très vif.
(+) Il était déterminé à cacher son homosexualité pour le restant de sa vie. Il en avait honte, il prenait cela pour une anomalie immonde, un vice mis sur son chemin qu’il se devait de combattre. C’est quand il est tombé sous le charme de son ancien meilleur ami que tout a changé.  
(+) Lorsqu’il est nerveux, il a de nombreux tics qui ressurgissent. Un passage de sa main dans ses cheveux, un doigt qui va gratter l’arête de son nez, un index qui frotte l’espace entre ce même nez et sa bouche, une lèvre inférieure qui va se loger entre ses dents, un collier en cuir qu’il porte toujours et qu’il triture.
(+) Il déteste le froid. Sa peau est toujours glaciale, comme plongée dans un hiver sempiternel. Toujours grelottant, il est pourtant venu à Londres. Durant la saison aux plus basses températures, il se couvre beaucoup et remercie Dieu de l’existence du chauffage.
(+) Il a abandonné sa religion qui était l’Islam à cause de son paternel et de la façon avec laquelle il l’a rejeté, invoquant les préceptes de cette religion qui pour lui n’a aucun sens. D’ailleurs, il ne comprend pas toutes celles qui condamnent l’amour qu’il éprouve. Il garde toujours foi en l’existence d’une entité supérieure, qu’il se surprend à prier intérieurement parfois, à sa propre façon.
(+) Il arbore une cicatrice au niveau du ventre, résultat d’un coup de poignard d’un agresseur contre qui il a essayé de jouer les héros en le raisonnant par ses mots. Au final, il n’a pas seulement perdu son argent et son téléphone de l’époque, mais il a également failli perdre la vie.
(+) Il a toujours nourri le secret espoir de devenir végétarien sans pour autant s’y résoudre. Il n’a toujours pas oublié les carences alimentaires dont il souffrait plus jeune, et il ne veut plus jamais prendre cette voie à nouveau, quitte à devoir se forcer de manger de la viande dont il n’apprécie pas le goût.
(+) C’est un grand adorateur des lapins. Il trouve ces animaux tellement mignons qu’il a les prunelles qui brillent dès qu’il en aperçoit un. Il a à toutes les occasions résisté à la tentation d’en prendre un car il est conscient des ravages que causerait la perte d’une créature à laquelle il s’attache.
(+) Il ne tient pas du tout l’alcool. Deux verres sont suffisants pour le rendre tout particulièrement sensible à la plaisanterie de mauvais goût. Des éclats de rire s’en ensuivent, et il commence à faire le bouffon. Il lui suffit de dépasser le troisième pour expérimenter la nausée et la gueule de bois atroce le lendemain.
(+) Il a peur du noir. Il ne supporte pas de se trouver dans l’obscurité totale. Pour ça, il a une lampe de chevet qui reste allumée toute la nuit. L’une de ses autres phobies est les cafards. Ce n’est pas du dégoût, mais vraiment une frayeur qu’il n’arrive pas à combattre.
(+) Il a la santé fragile, ce qui a d’autant accentué le côté surprotecteur de sa mère. Il tombe facilement malade, et quand cela lui arrive, il change du tout au tout. Devenant une sorte de larve insupportable, devant vivre avec une sorte de répugnance pour sa propre personne, s’isolant de tout et de tous.
(+) Il est loin d’être le cliché du mec gay par excellence. Le moule dans lequel les gens veulent placer toutes les personnes qui ont une préférence sexuelle pour les mâles lorsqu’ils en sont eux aussi. Il n’a aucun sens de l’esthétique, il déteste faire la fête, il est fidèle en toutes circonstances. Et il déteste Lady Gaga et Madonna.
(+) S’il y a bien une chose qui l’insupporte et qui le fait grincer des dents, sans pour autant lui faire péter un câble, ce sont les gens qui font du bruit en mangeant. Il ne peut juste pas s’empêcher de lancer une remarque acerbe pour laquelle il s’excuse par la suite.
(+) Il aurait beaucoup aimé apprendre à jouer du piano ou de la guitare, mais il n’a jamais eu de temps pour ce faire. Il voue un culte à toute personne capable de l’émouvoir avec ces deux instruments. Lorsque l’insomnie l’attend au tournant, il comble le silence par des instrumentaux qui lui éveillent les sens et qui le plongent dans un sommeil sans rêves.
PSEUDO : pipelette. PRÉNOM : Mohamed, mais on m’appelle Mo. ÂGE : 20 ans. PERSONNAGE : Scénario de Julius.  AVATAR : Aj Abualrub. CRÉDITS : Aeroplane & Tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : J’y étais auparavant, et j’attendais un scénario pareil pour revenir. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Non.



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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:10 par Invité
At the beginning

Dehors, Beyrouth. 1996.
La main tient fermement la sienne. Ce n’est pas désagréable. C’est même très réconfortant. La présence de la chaleur de sa mère contre sa paume. Sa proximité rassurante qui le maintient comme dans une sorte de cocon protecteur de tout mal extérieur. Habitué à être accroché aux jupes de maman, ou plutôt à ses jilbabs, cela ne lui paraît même pas incongru. Il a déjà vu des garçons le toiser avec un air bizarre. Comme si ce qu’il fait n’est pas naturel. On ne reste pas ainsi attaché à sa génitrice, jusqu’à un âge aussi avancé. C’est presque malsain. Un complexe d’Œdipe qui enchante les adultes, mais intrigue ceux qui se sont déjà libérés. Firas les déteste tous. Il aime sa maman. Il a le droit, non? Et puis elle l’aime aussi. La question ne se pose pas. Jamais elle ne laissera le mal l’atteindre. Ce qu’il n’admet pas, par contre, le petit enfant toujours lié par le cordon ombilical, c’est que parfois, lui aussi rêve de devenir oiseau. De battre ses propres ailes. De s’échapper de la cage dorée qui lui a été octroyée. De jouer avec ceux de son âge dans des rues douteuses. Son regard étudie son entourage, et il les voit. Il les jalouse. Il veut aller se joindre à eux. "Maman…" Un murmure plein de doutes. Une voix qui ose braver les interdits au gré de ses envies. "Tu crois que je peux… aller jouer, là-bas?" Elle peut même rester le surveiller. Ils ne lui feront rien. Ils ne sont pas dangereux comme elle s’évertue à lui dire. Si elle le voit s’amuser avec eux, elle changera d’avis non? "Tu sais bien qu’il ne faut pas jouer avec ce genre de voyous, Firas. On peut aller chez Tatie Latifa pour que tu joues avec son Ahmed…" Ahmed. L’ennuyeux, le terrible Ahmed qui joue avec des poupées. Des figurines qu’il bouge dans tous les sens, avec des bruits qu’il fait avec sa bouche dérangeante. "Mais… Maman…" Il supplie, il se maudit de ne pas être en mesure de la convaincre. "J’ai dit non, Firas. Si tu restes sage, je t’achète une glace." C’est son dernier mot. Il n’y a pas de négociations. C’est une décision qu’il se doit de respecter. S’il rouspète trop, elle va devenir triste, Maman. Elle va pleurer en se plaignant de sa désobéissance. Il déteste faire ça, alors il ne le fait plus.

Lycée Agdal, Beyrouth, 2003.
Un tintamarre insupportable vient bousculer ses tympans. Il déteste ce surveillant qui tient tout le temps à ce qu’il quitte la classe pour la récréation. Il insiste, en rigolant, qu’un garçon comme Firas se doit d’aller sympathiser avec le reste de ses camarades, au lieu de rester cloîtré à lire un livre pendant la pause. Avec un soupir, l’adolescent finit toujours par se résigner, son bouquin néanmoins toujours en main. Tout ce qui change, c’est que le vacarme est beaucoup plus accessible, beaucoup plus dérangeant, l’empêchant généralement de se concentrer sur les lignes qui s’offrent à lui. "Hey, Sarjdine." Pas encore lui. Pas cet énergumène qui vient à chaque fois le perturber, comme si les singes tout autour n’étaient pas suffisant. Il prend la peine de lever les yeux de son roman, par politesse car il ne peut pas faire autrement à cause de son éducation. "Tu lis quoi, cette fois?" Nawfal. Créature embêtante, qui n’hésite pas à venir l’interrompre à chaque fois pour des questions débiles auxquelles il peut répondre lui-même avec seulement un peu de jugeote. "La même chose qu’hier, Hilali." Cette manie qu’ils ont tous les deux de s’appeler par leurs noms de famille, comme pour instaurer une sorte de cérémonie qui n’existe à vrai dire pas du tout. Du moins, du côté du plus joyeux des deux qui ne se laisse jamais abattre par les réponses glaciales de son interlocuteur. "Normalement, tu lis plus vite que ça, Sarjdine. Tu es à la traîne." Il est doté de ce sourire énervant, qui irrite Firas au plus haut point sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Il n’a jamais été très souriant, lui. Il préfère être sérieux et posé, pour montrer quel enfant sage il est et que sa mère soit fière de lui. "C’est parce qu’à force de me couper, je ne peux pas avancer." Là c’est clair, précis, net. Ça devrait le faire déserter et le dissuader de revenir poser ses questions stupides. "Ok, ok, je comprends, désolé de t’embêter. Euh… Hum… En fait, je viens te demander si tu voudrais bien venir à mon anniversaire, ce samedi. J’ai l’invitation avec ton nom et tout." Il le regarde avec des yeux ronds, se demandant s’il a vraiment bien entendu. Lui, invité à une fête d’anniversaire? Mais comment? Pourquoi? N’a-t-il donc pas conscience qu’il est le pire trouble-fête que la terre ait jamais porté? Fronçant des sourcils, il le fixe avec une incompréhension grandissante, se demandant si ce n’est pas là un poisson d’avril en avance. "Oh et t’inquiète pas pour les mecs qui t’embêtent. Ils t’approcheront pas. Tu es mon invité d’honneur, après tout." Ses yeux s’écarquillent encore plus, éberlué par tant de paroles incohérentes selon son point de vue. "Enfin, invité tout court quoi, c’est ce que je voulais dire. Euh… Voilà quoi, ils se moqueront pas de toi. Mais ne leur donne pas une raison non plus en venant avec un livre. Ils sont sympa, tes livres, mais euh… ça le fait pas trop, à une fête." Il se gratte la tête, et le Sarjdine se demande pourquoi il est nerveux ainsi. Avant de réaliser que lui-même a une prédominance du rouge sur ses joues. "Je… Oui j’essaierai de venir." Il ne sait pas si c’est l’étonnement ou l’excitation qui sera de la partie avec sa génitrice, mais en tous cas, il sait que de son côté, ce sont les deux.

En bas d’un immeuble, Beyrouth, 2005.
Les lèvres fondent sur sa peau, caressent son cou d’une chaleur insoutenable. Une multitude de frissons vient délicieusement envahir son corps. Ses sens s’éveillent sous les bouts de ses doigts qui courent sur son ventre, sous le tissu. Il n’est qu’euphorie, pulsions enfin assouvies. Tout ce temps à se tourner autour, et ils franchissent enfin le pas. Dans la discrétion qui s’impose, ils s’admirent, ils se découvrent. Quelle surprise ce fût pour l’un comme pour l’autre, lorsque les sentiments étaient mutuels. Firas se protégeait, Nawfal souffrait l’ignorance, mais dans une danse maladroite, ils ont fini par se retrouver. Das un amour pur et innocent, leurs yeux se sont rencontrés. Et ils ont su. Le déni les a anéantis. «Non, je ne suis pas gay.» Des mots que Firas prononçait à voix haute dans sa chambre, lorsqu’il n’y avait personne d’autre à la maison. Son corps qui réclame une proximité qu’il reçoit enfin. Et les plaisirs de la chair, le premier baiser, les premiers touchers. "Firas… J’ai envie de toi." Il l’appelle désormais par son prénom. Il est délicieux dans sa bouche, cette même bouche qui le conquiert, qui le soumet par le biais de son goût, de cette saveur qui le rend ivre. Les mots lui paraissent tellement incongrus. Il sait qu’il ne doit pas. Il sait que c’est impulsif, irréfléchi. Il a entendu parler des hommes qui couchent avec des hommes, comment ils sont vus, comment ils sont traités. Les maladies qu’ils chopent, le rejet qu’ils connaissent, le dégoût qu’ils font ressentir à leurs spectateurs écœurés. "Nawfal…" Un murmure rauque qui échappe à son contrôle tandis qu’il le torture de façon presque experte. Il y a cette marque qu’il appose sur son trapèze, lorsqu’il resserre ses lèvres sur la peau impuissante. Une sensation de plaisir infini le remue de fond en comble, il en veut plus, toujours plus. Mais les doigts s’empressent, touchent le bouton. Et il se refroidit instantanément, il se dégage, il s’éloigne. Ses mains couvrent son visage, il reprend sa respiration qui est désormais erratique et ose enfin affronter ses yeux incompréhensifs. "Je ne peux pas." Ce refus de comprendre qui grandit au creux de ses iris dorés et qu’il voudrait tellement effacer avec des explications convaincantes sans savoir par quoi commencer. "Pas maintenant. Pas comme ça." Il prend sa main dans la sienne. C’est doux, c’est agréable. C’est mieux que Maman, que toutes les filles avec lesquelles il est sorti mais avec lesquelles il n’a jamais rien fait parce que ça paraissait comme un terrible mensonge. Parce qu’il n’a jamais ressenti cet amour indéfectible. "Plus tard. Pas ici. Quand je serai prêt. Tu m’attendras, Nawfal?" Et enfin, le sourire qui revient peindre ses traits délicats, la main qui va se loger dans ses cheveux dans ce tic nerveux. Beau. Tellement beau. Parfait. "Je t’attendrai toujours, Firas. Je t’aime." Il lui rend ses mots qui lui ont procuré une jubilation extrême. Il les avait aperçus dans le brun de ses prunelles, mais les entendre, c’est encore mieux.

Maison des Sarjdine, Beyrouth, 2009.
Les corps subissent le choc et s’entrechoquent. Dans les coups de rein, ils se réunissent et se martyrisent. Des lèvres qui se connaissent et qui se manquent. Une réunion qu’ils attendaient avec grande hâte. Nawfal lui manque terriblement. Même là, dans son lit, lorsque leurs deux anatomies s’épousent, il lui manque. Tout le temps. Il ne pense qu’à lui. Des années d’amours secrets et rares. Ils sont toujours ensemble. En pensée, par téléphone, quand enfin Firas revient chez lui. Il se lève, il le quitte. Il abandonne la chaleur de ses draps qui ont connu bien des ébats."Tu deviens de plus en plus doué. Dois-je comprendre que tu fais ça avec d’autres personnes?" Sa nudité complète est parfaite. Contemplant les merveilles, il s’humecte les lèvres avec une lueur de concupiscence insatiable dans les yeux. Il en veut toujours plus, Firas. Quand il aime, il veut l’infini. "Je ne vois pas en quoi ça te regarde, je suis sûr que tu ne te prives pas quand tu es à Londres." La jalousie l’étrangle. Non, il se trompe, Nawfal. Jamais il n’est allé voir ailleurs. Jamais il n’est allé dans d’autres bras que les siens. Mais l’admettre est difficile. Il ne veut pas le faire sentir coupable. C’est sa faute s’il est en Angleterre. Alors que son amant est resté ici, tout seul. Il ne peut pas lui demander de ne pas aller voir ailleurs, il ne peut pas le faire sentir coupable en lui révélant qu’à ses yeux, il n’y a que lui, que son corps ne réclame que le sien. Firas n’arrête pas de le fixer tandis qu’il porte le verre d’eau à ses babines, puis ce dernier lui accorde son sourire spécial que ce premier a fini par calquer au fil des années. "Relax, tu n’as pas à être jaloux, ça ne veut jamais rien dire. C’est la même chose de ton côté, non?" Il lui fait écho. Lui aussi, il sourit tandis que son chéri revient s’allonger à ses côtés. Sa chaleur l’accompagne, et le fracasse contre un mur de convoitise. Sa beauté nue, offerte, à portée de ses mains avides de son contact. "Et puis, c’est à toi que je pense. Tout le temps. Tu es tout le temps dans mon esprit, même quand je dors, et tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on va faire s’est déjà produit dans mes rêves les plus torrides." Il a tellement faim de lui lorsqu’il parle comme ça. Pourtant, il se retient. Il a ce besoin incessant d’aborder un sujet qui lui tient à cœur, qu’il n’arrête pas de remettre sur le tapis malgré les refuses perpétuels qu’il essuie. "Viens avec moi, à Londres. On aura suffisamment de quoi vivre tous les deux. Oublie ta fierté, et fais moi passer avant." C’est bien de cela qu’il s’agit, non? Un ego qui lui murmure qu’il ne peut pas être entretenu par son homme, qu’il ne peut pas juste aller là-bas pour qu’il prenne soin de lui. "Chaque fois, c’est la même chose. Il faut toujours que tu essaies de me convaincre. Essaie de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de ça, mais aussi de toute une vie que je dois laisser derrière." La tension monte, l’atmosphère s’alourdit. Il pousse un soupir révélateur de ses démons qu’il combat, de ses résistances qui s’écroulent. "Je suis vraiment désolé. Je t’aime, mais je ne peux pas." Firas hoche la tête, résigné. Il voudrait tellement avoir d’autres arguments, mais il n’a rien d’autre à offrir comme argument que son adoration pour lui. Il n’est pas égoïste au point d’insister, de le prendre par les sentiments qu’il sait subsister. "Ce n’est pas grave, j’aurai essayé. Je t’aime aussi." Il y a ce regard qu’ils se jettent pour déterminer que tout va bien, et que la dissension s’est calmée. Un sourire qu’ils échangent, et une main qui se pose sur la cuisse du Sarjdine. "Pour me faire pardonner de dire à mon mec non encore une fois, j’ai une petite idée." Il reconnaît le ton qui se dirige vers les graves, signe qu’ils vont reprendre l’activité qu’ils ont interrompue il y a quelques instants. Avec un frisson, comme à chaque fois qu’il le touche, il répond, moqueur. "Ah oui ? Et tu avais quoi en tête?" Ses pattes se dirigent vers sa joue qu’il se met à caresser tendrement. Épris transi, il ne baise pas, il fait l’amour. "Essaie de deviner…" Puis le monde s’écroule. Le début de la fin. Il ne sait pas encore qu’il se tient déjà sur les ruines d’une vie qui n’aura plus lieu d’être. Son prénom crié par son père, rentré trop tôt pour une raison ou une autre. La paralysie qui s’abat sur lui lorsqu’il ouvre la porte sur son fils et un autre homme, tous les deux dépourvus du moindre vêtement et s’adonnant au péché impardonnable.

Club de strip-tease, Londres, 2011.
Il se déhanche, danse. Il séduit, détruit, réduit les patiences. Les acclamations de la foule lui crèvent les tympans mais il s’y est habitué. Il sait bouger sur le rythme de la musique de mauvais goût, qu’il ne supporte pourtant pas. Il supporte ces coups d’œil qui le révulsent au plus haut point. Son âme va bien, c’est son corps qu’il exhibe. Un corps qui n’a plus aucune importance, qu’il n’a voulu offrir qu’à une seule personne qu’il a à présent oubliée. Il a tout laissé là-bas. Son cœur, son affection, son amour-propre. Privé de l’argent de son paternel, il ne vit que grâce à ces travaux qu’il sait indignes de lui mais qu’il se doit d’avoir pour payer le loyer et le manger. Au moins, les frais de sa scolarité sont à la charge du gouvernement libanais, qui lui avait offert une bourse de mérite dès qu’il s’est démarqué par son incroyable note au baccalauréat. Mais ce n’est pas suffisant pour survivre dans cette ville où le train de vie est cher. Il ne néglige pas son éducation pour autant, se démenant comme pas d’autre pour concilier entre ses jobs et ses cours. Il sait à présent que c’est son objectif principal, dont il ne doit pas détourner les yeux. Nawfal n’était qu’une erreur. Une erreur qui avait paru comme une évidence à l’époque. Il ne l’oubliera jamais entièrement, mais la trahison l’a dissuadé de se battre. Il a disparu. Le lendemain de la dispute avec son père qu’il a fuie, il s’est tout bonnement volatilisé, pour le laisser tout seul dans un monde qu’il ne connaît pas. Un monde sans ses parents pour le soutenir, sans une mère pour l’aimer et qu’il a regardé pleurer pour la dernière fois. Et c’est là qu’il a du faire un choix. Dépenser les dernières économies qu’il a pour rester à Beyrouth et le chercher, ou s’en servir pour payer le billet de retour au melting pot anglais. Et à en juger par les lieux où il amuse les spectateurs qui rêvent de l’avoir dans leurs lits, c’est envers le deuxième choix qu’il s’est dirigé. Certains essaient de le toucher, mais il les rejette toujours de la manière la plus bienveillante. Et puis, il l’aperçoit. Encore. Ce garçon qui le trouble avec ses iris intenses. C’est devenu une habitude de le voir chaque semaine. Un être imprévisible, dont il peut sentir le malaise. Il éprouve une sorte de fascination pour lui, il a cette volonté irrépressible d’en savoir plus, de comprendre la raison de ce magnétisme mutuel. Plusieurs fois, il s’est surpris à souhaiter qu’il vienne, en se promettant d’aller lui parler s’il le fait. Et ce soir était l’une de ces occasions. Son vœu enfin exaucé, il ne se dégonfle pas et s’approche donc de lui. Il a encore ce sourire qui orne sa bouche, puis il se penche sur l’homme qui a l’air extrêmement surpris de le voir l’aborder. "Tu veux une danse rien que pour toi, beau gosse?" Il use du jargon des lieux, inconsciemment. La superficialité fait rouler sa langue, et il essaie de se rattraper tant bien que mal. "Ou alors, tu veux qu’on parle? Ça se voit que tu n’es pas très à l’aise, et je ne parle pas que de ne pas l’être dans ton pantalon." Il lui adresse un clin d’œil, tandis qu’il glousse lorsque ses jumeaux se dirigent vers le renflement du vêtement. "Ne t’inquiète pas, je fais souvent cet effet-là aux gens. Il n’y a pas de quoi être gêné. Attend moi à la sortie, je finis dans deux heures." Il le quitte en se trémoussant, sans même attendre une réponse. Il sait qu’il l’attendra. Mais ce dont il n’avait pas conscience, c’est ce qu’il deviendra pour lui. Le deuxième garçon avec qui il ne fera pas que baiser, mais avec lequel il conquerra les étoiles, avec lequel il essaiera de saisir la notion de l’amour qui est si essentielle pour lui.

Hôpital, Londres, 2012.
L’inquiétude laisse un goût âcre dans la bouche. Les mains passent par-dessus le visage, et ramènent l’eau froide sur les traits tirés par la fatigue. Il est resté toute la nuit, assis avec les parents de Julius qui l’ont beaucoup remercié pour sa présence. Ils ne se doutent pas du lien qui les unit. Ils ne comprennent pas qu’il n’a pas le choix. Et enfin, lorsque quelqu’un a daigée leur adresser la parole sur l’état de son amour, c’est pour leur dire que sa condition est stable. Cela ne veut tellement rien dire. Il est hors de danger, c’est déjà ça. Mais quand ira-t-il bien ? Puis la détresse était venue l’enlacer, lui chuchotant des horreurs au creux de l’oreille. Seulement la famille pouvait le voir pour l’instant. Le père lui avait donné une claque sur le dos et lui avait demandé s’il pouvait passer le lendemain matin. Sans savoir qu’il passera la nuit ici, qu’il n’ira nulle part. Ou peut-être devra-t-il quand même jouer avec les apparences et passer cinq minutes par l’appartement pour changer de vêtements et donner l’impression qu’il n’est pas un zombie avide de voir son ami. Devant son reflet dans le miroir, il sursaute. Qui est cette loque, au désarroi apparent, aux yeux de dément ? Il essaie de reconstruire son sourire sans y arriver. Comme un jouet brisé, qui ne peut plus fonctionner correctement. Il ne veut pas le perdre. Il ne peut pas le perdre. Il court vers l’appartement, il court pour ne pas réfléchir car cela lui coûte beaucoup. Il se distrait comme il peut, évite la douche car c’est là un endroit où ses pensées le taraudant au maximum. Puis il revient, il s’installe sur un banc et ressasse des souvenirs heureux. Il regrette tellement leur dispute. C’est ce qui l’a emmené loin de lui. C’est ce qui l’a éloigné pour qu’il se mette en danger de cette façon. Une vision d’horreur l’assujettit, plantée dans son cerveau. L’amour de sa vie, consumé par les vives flammes. Sa détresse qu’il n’a pas pu chasser. Sa douleur qu’il n’a pas pu calmer. Il ne remarque pas les larmes qui échappent à son contrôle, qui coulent le long de ses joues. "Monsieur?" Ses poings refermés sur eux-mêmes vont cueillir les gouttes traitresses et les essuie d’un mouvement vif. Et c’est une grimace plus qu’une expression avenante qu’il offre à l’infirmière. "Vous pouvez le voir. Il ne s’est pas encore réveillé, mais les parents ont insisté pour que je vous fasse rentrer si je vous vois." Auraient-ils eu la même gentillesse s’ils savaient qui il est pour lui ? Si c’étaient ses parents, jamais au monde.

Hôpital, Londres, 2013.
"Hey, Julius… Tu te fais désirer comme d’habitude." Le silence qui lui répond. Les machines qui le narguent. Son enthousiasme pourtant intact, et sa bonne humeur inattaquable. Ses lèvres vont trouver son front, et s’y déposent doucement. "Londres est petit. Figure-toi qu’aujourd’hui, j’ai rencontré le professeur qui voulait m’aider pour ma thèse. Il a avoué sa déception quant à mon abandon." Il s’interrompt un instant, marquant une pause comme pour rassembler ses forces et révéler le reste. "J’ai du lui expliquer que je n’avais plus les moyens. Il a proposé de m’aider, comme quoi il a des amis influents et tout. Devant son insistance, j’ai du finir par lui dire que je ne pouvais plus continuer. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi désenchanté. Comme un enfant privé de bonbons." Il se passe une main nerveuse dans ses cheveux, laissant échapper un petit rire. "Il a rétorqué que c’était dommage, que je suis brilliant et que cela aurait été une opportunité que l’on travaille ensemble. Son ton était vraiment sincère, ça m’a fait plaisir." La conversation se dirige vers un point mort, celui de la mélancolie. Non. Julius doit être entouré de pensées positives. "Mais je ne regrette rien, hein. Je commence à travailler bientôt, comme ça je pourrai garder l’appartement. Et quand tu te réveilleras, tu ne seras pas perdu. Je serai toujours là." Sa main prend la sienne, et la lèvre pour l’atteindre de sa bouche privée de son âme sœur pendant beaucoup trop longtemps. "Je t’attends. Ne me fais pas trop attendre. Je t’attendrai toujours, mais ce n’est pas une raison." Ses joues s’étirent à nouveau dans un rictus moqueur, puis il finit par remarquer la présence d’une ombre. Celle de la mère qui tient un bouquet de fleurs, et qui le regarde avec un mélange de compassion et de compréhension. Il se lève précipitamment, les pommettes cramoisies, la gêne presque palpable. "J-je… Je suis vraiment désolé. Je ne vous avais pas vu e-et…" "Tout va bien, Firas, ne t’inquiète pas."La confusion le torture. Elle le regarde gentiment, sans la moindre insulte ou protestation. "J-je ne comprends pas…" "Je le savais dès le premier jour." Elle s’approche de son fils, caresse doucement ses cheveux avec un amour qui lui serre le myocarde. "Une mère sait toujours." Qu’en-est-il de la sienne?

Rues, Londres, aujourd’hui. Il lui manque. Il est là, mais il n’est plus là. Et vice versa. Tous les deux absents. Tous les deux changés. Des fantômes de ce qu’ils étaient. Des spectres encastrés au mur du passé, leur progression entravée par des chaînes qui les retiennent. Il ne sait plus quoi faire, à quel Dieu se remettre, quel Saint prier. Et son impuissance engendre l’indifférence, la souffrance, l’invraisemblance. Il l’aime toujours. Mais il le déteste. Sa haine qu’il garde tout au fond de lui. Son corps qui ne veut plus du sien. Son amour trahi, désabusé. Toutes ses promesses, rompues. Il a conscience du fait qu’il leur fait mal, à tous les deux. Ils sont responsables de leurs propres malheurs, et ne savent plus comment se sortir de la mélopée incessante. De ce cycle vicieux et infernal. Il blesse sans le vouloir, il le rejette avec presque une inconscience. Les raisons, il les garde tout au fond, bien au chaud. Il n’ose pas les crier, il n’ose pas les vomir. Il ne les sait pas lui-même, tellement elles sont bien dissimulées. Nuages insistants, qui voilent la terrible réalité. Et puis, leurs maux qui ne veulent pas s’apaiser, par manque de mots. Leurs discussions routinières, la répugnance quotidienne. Le manque éternel et cruel.

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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:14 par Invité
en tout cas, le début de ta fiche est beau. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1922099377 et puis ce choix d'avatar. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2555317567
bienvenue parmi nous. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2941632856
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Alycia Hemsworth
Alycia Hemsworth
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» Schizophrénie : jamie & gabrielle
() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:15 par Alycia Hemsworth
Logiquement c'est dix jours, une fois que t'as fiche est posté, donc il ne devrait pas y avoir de problème Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2107231163. Mais à confirmer (je vais voir ça avec les filles Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 208687334).
Bienvenue Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1922099377, bon courage pour ta fiche Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 208687334.

En attendant d'être validé tu peux venir papoter sur la cb ou faire un tour dans les jeux & le flood pour faire plus ample connaissance avec nous Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2336905461.
Et si tu as besoin, n'hésite surtout pas Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1973890357.
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:17 par Invité
Bienvenue ! Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 3309736386
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:17 par Invité
Le copain de mon frérot Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2823179453 Hâte d'en savoir plus, le début de ta fiche est trop cool Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1922099377 (il nous faudra un lien peut-être Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1499450316 Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2637431331 )
Bienvenue, sinon Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1973890357
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:19 par Invité
bienvenue parmi nous Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1922099377 Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1973890357
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:23 par Invité
@Teddy, que dire d'Anna? Cette fille est tellement sublime. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1922099377 Merci pour le compliment. I love you
@Dylan, je suis allé vérifier le règlement à nouveau, tu as tout à fait raison. Arrow C'est moi qui suis un angoissé de la vie, j'ai sûrement du faire un cauchemar où ça disait dix jours après l'inscription et c'est resté ancré. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 3903491763 (ça ne m'étonnerait même pas si c'est vraiment le cas) Merci beaucoup en tous cas. I love you
@Solveig, oh mais c'est toi la vilaine qui m'a privé de nuits de folie avec Julius? Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2778241890 Bien sûr qu'il nous faut un lien, c'est évident. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2637431331 Merci énormément. Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 2107231163
@Tyler & Danny, merci beaucoup à vous deux. I love you
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:25 par Invité
Bienvenue parmi nous & bonne chance pour ta fiche Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1973890357
Faut pas s'angoisser comme ça Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 1499450316 Firas ∞ Comme une longue caresse qui lentement se dérobe 3903491763
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:29 par Invité
Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche. I love you
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