"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis 2979874845 Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis 1973890357
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() message posté Sam 5 Déc 2015 - 5:35 par Invité

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Cecil & Janis



Techniquement, il ne faisait pas si froid que ça. Du moins, pas assez pour qu’on puisse voir de la vapeur en parlant. Cecil, par contre, était très frileux – étonnant considérant sa transpiration peu adéquate pour un humain normal. Il portait une veste même en été, par exemple.  Là, il était quand même enroulé dans un énorme foulard-couverture. Même s’il avait envie de rentrer et de faire l’ermite dans ses draps, il marchait depuis deux ou trois heures. Juste comme ça, divaguant, cherchant quelque chose à faire. Vous comprendrez que rester assit pendant sept heures à peu près était pour lui un véritable supplice ; faire la toupie sur sa chaise pendant que personne ne regardait n’était pas un exercice suffisant.  Drôlement, il avait besoin de passer une soirée calme, aujourd’hui. Seul, dans l’idéal. La journée au boulot n’avait pas été super facile. Il avait fait une erreur qui avait nuit à plusieurs dossiers et il avait paniqué. Du coup, il avait un peu mal à la tête, plus d’Advil et plus du tout de motivation et pas assez de bonne foi pour aller à la pharmacie. Il marchait le regard baissé, portant plus attention au mouvement de ses jambes qu’aux gens qui manquaient lui foncer dessus. Il ne s’excusait même pas, trop dans sa bulle. Fear the walking Cecil. Pourtant, quelque chose accrocha le coin de son regard. Comme un éclair rose-saumon et très lumineux. Probablement une boutique de vêtements pour jeunes femmes. Il passa tout droit, mais l’odeur de sucre et de café qui avait accompagné l’éclair était suffisante pour le retenir. Salomon releva la tête, curieux, et recula, jetant un œil à la vitrine du micro-palais rose-saumon.  L’intérieur était mignon. Toutes sortes de petites babioles, certaines en porcelaines et d’autres un peu plus étranges, telles un rançon-laveur taxidermisé, de grosses lumières en globe et quelques lampes de chevet. Des étagères débordant de vieux livres et probablement de revues de mode des années 1970 ( enfin, Cecil ne savait pas s’il y avait des revues de mode et il en savait encore moins les années de publication, mais c’était ainsi dans son univers mental ) et de produits qui pouvaient s’acheter. Les murs roses-saumon étaient recouverts de toiles et de photographies un peu bizarres. Les tables et les chaises étaient en bois pâle. C’était très hétéroclite tout ça et ça l’intéressait. Il y avait des gens qui s’y étaient installés pour travailler. Il y avait un garçon et une fille assis à une même table, les deux avec un MacBook ; Cecil trouvait que le MacBook combiné à un coffee shop un peu étrange faisait très hipster des années 2011 et 2012. Sans hésiter plus longtemps, il entra. Une cloche accrochée en haut de la porte se fit entendre.

Il regarda autour, exécutant maintenant une exploration en terrain. L’odeur sucrée était probablement celle d’un encens. Finalement, il se dit qu’il s’agissait forcément d’un endroit idéal pour dessiner ou écrire. Il avait justement son cahier dans son sac. Salomon n’avait rien de Picasso ou de Victor Hugo, mais il avait une espèce de cahier à dessin dans lequel il faisait un peu n’importe quoi : écriture de pensées flottantes, dessins de nez ou scrapbook d’images de chats dans des boîtes. Il restait pas mal de places libres, alors il prit son temps et se rendit au comptoir. Plein d’appétit, il regarda avec intérêt les pâtisseries et viennoiseries. Est-ce qu’il avait envie de quelque chose ? Un croissant, oui… Non, un muffin aux bleuets, plutôt ! Et à boire ? Il aurait bien pris un café, mais il ne dormirait pas ce soir s’il succombait à son envie… Du coup, il opta pour un thé à la lavande avec beaucoup de lait et de sucre. Il paya et la gentille dame lui tendit une assiette avec le muffin et lui dit qu’elle viendrait lui porter son thé lorsqu’il aurait terminé d’infuser.  Cecil se retourna, l’air un peu candide avec son assiette dans les mains et se mit à penser. Quelle place serait la meilleure ? Celle près de la fenêtre ? Oh, oui ! Il s’y dirigea, mais arrêta son intention en plein milieu. Il avait remarqué une tête qui ne l’avait pas frappée avant. Qui malgré son originalité avait su se mélanger au bric-à-brac de la place. Enfin, c’était très coloré tout ça et ça chatouillait sa curiosité. Il n’avait pas vraiment envie de parler à autrui, tout à l’heure, mais il allait faire un effort. Les cafés étaient des lieux pour socialiser, non ? Il pensait. Du moins, il n’allait pas faire l’associable comme ces deux gens à MacBook qui, bien qu’ils soient l’un à côté de l’autre, ne se parlaient pas du tout et s’ils le faisaient, c’était probablement par Skype ou Facebook. Un sourire se dessina sur son visage. Avec une motivation nouvelle, il se dirigea vers la table qu’occupait Janis. Sans lui demander son avis, Cecil déposa son assiette sur la table et  tira la chaise en en face d’elle et s’y assit. « Je ne vous dérange pas, j’espère ? »  Il retira sa sacoche à bandoulière et la déposa à côté de lui. Au pire, s’il dérangeait la jeune femme, il partirait. « Vous avez de jolis cheveux. »
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() message posté Sam 5 Déc 2015 - 15:35 par Invité
Janis s'était réfugiée à l'intérieur afin de se livrer à une activité qui lui plaisait mais à laquelle elle accordait finalement peu de temps : lire. La lecture avait été un de ses passe-temps favoris dans son enfance, elle adorait échapper à son quotidien et entrer dans des mondes virtuels, parallèles, peuplés de tant de choses qu'elle n'aurait jamais l'occasion de connaître et entrer dans la peau de tant de personnages vivant une vie qu'elle ne vivrait jamais dans la réalité. Mais depuis son entrée dans la vie active et adulte elle avait laissé tomber ses livres pour s'adonner à d'autres choses, comme la musique ou la recherche d'emplois. Néanmoins maintenant qu'elle avait son poste au cinéma, il lui arrivait souvent d'avoir des moments creux et plutôt que se tourner les pouces, quoi de mieux que se replonger dans un bon livre ? Dernièrement elle en avait déniché un à bas prix qui s'était révélé passionnant et une fois lancée, elle parvenait difficilement à le fermer. Depuis elle essayait le plus possible de trouver assez de temps pour pouvoir se poser et lire convenablement.

Elle avait cette fois jeté son dévolu sur une table se situant au centre du café. Pas une place idéale mais les tables contre les murs étaient toutes prises à son arrivée. Elle commanda simplement un chocolat chaud et s'installa le plus confortablement possible. Janis avait bien remarqué les deux jeunes avec leurs ordinateurs, ils étaient silencieux et semblaient absorbés par leurs écrans respectifs. Cette vision la fit sourire. Avec son livre elle paraissait évoluer dans une époque complètement différente de la leur, et pourtant ils ne semblaient pas avoir un âge si éloigné au sien. Elle ne leur accorda son attention que brièvement, les jeunes aujourd'hui étant si peu intéressants.  
Le bruit ambiant ne la dérangeait guère, elle finit même par ne plus y prêter la moindre attention et entra rapidement dans l'univers fantastique de son roman. Plus tard, sans qu'elle ne su exactement quand, un jeune homme s'assit devant elle. Le bruit de la chaise la ramena immédiatement au moment présent. « Je ne vous dérange pas, j’espère ? »  Au contraire, ravie de cette conversation inopinée, Janis, qui s'était par bonheur arrêtée en fin de page reprit son marque page et ferma son livre qu'elle plaça un temps sur ses genoux au cas où la présence de l'inconnue ne durerait pas. « Non du tout, je vous en prie. » Elle lui sourit. « Vous avez de jolis cheveux. » Son sourire s'élargit un peu plus. « Oh merci ! C'est fait-maison. » précisa Janis, comme pour se justifier si jamais certaines teintes n'allaient pas trop ensemble. Elle espérait seulement qu'il ne lui demande pas plus de précisions sur les nuances de couleurs, questions auxquelles elle ne saurait évidemment pas répondre. Elle improviserait si besoin, comme il lui arrivait parfois de faire. Elle lui tendit vivement la main tout en prenant garde à ne pas renverser son chocolat au passage. « Janis Kipling. » Elle ignorait d'où lui venait cette habitude de serrer les mains des gens et songea que c'était peut être un geste qui pouvait paraître étrange. « Vous passez une bonne journée ? On peut se tutoyer, si vous le voulez bien. » fit-elle, histoire d'engager la conversation. Il semblait être à peine plus âgé et plutôt gentil.
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() message posté Sam 5 Déc 2015 - 18:08 par Invité

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Cecil & Janis



Elle ne semblait pas trouver sa présence dérangeante, c’était sympa. Dans les faits, nombreuses étaient les fois où il avait été sauvagement rembarré. En fait, c’était un peu normal. Les gens, de nos jours, ne souhaitaient plus être dérangés et leur bulle d’espace personnel était beaucoup plus énorme. Enthousiaste, il serra tout aussi vivement qu’elle l’avait tendue la main de la jeune femme. Il la secoua légèrement.  « Cecil Salomon. Heureux de faire vot… ta connaissance ! »  Cecil avait encore sur le visage cet air ébahit, résultat du fait de savoir qu’elle avait teint ses cheveux elle-même. Généralement, pour les couleurs, les gens allaient chez le coiffeur, non ? Il n’en savait pas grand-chose, il avait toujours été brun légèrement roux et vu qu’il n’avait pas encore un cheveu blanc, il n’avait jamais fait l’expérience de la coloration. Et puis, en salon ça coutait très cher. Bon, la qualité devait être toute autre, mais pour quelque chose qui n’était pas permanent… Bref, il admirait beaucoup Janis d’être capable de sortir avec un tas de couleurs comme ça sur la tête. Son obsession à lui l’en empêcherait forcément.  «  C’aurait pu aller mieux… »  Il soupira légèrement tout en lâchant la main de sa nouvelle connaissance, lui aussi faisant très attention à ne pas renverser le chocolat de la miss. Si certains craignaient d’être obligés de le rembourser en cas d’incident, il craignait plus pour la survie du livre même s’il n’était pas sur la table. Il en avait échappé un dans une flaque d’eau, une fois, et c’avait été la fin des haricots. Il se laissa tomber contre le dossier de la chaise et croisa les bras.  « Avec le boulot et tout ça… J’ai pas encore eu le temps d’acheter les cadeaux pour les fêtes…  Je pensais acheter une figurine pas édition limité, mais super en demande pour une amie, mais je m’y suis pris trop tard. J’aurais dû précommander. Là elle est out of stock pour j’sais pas trop combien de temps. »  Il afficha une petite moue, un peu déçu. Bien que Noël n’était pas dans ses traditions familiales, il offrait quand même des cadeaux. Par gentillesse et, surtout, parce qu’il aimait envelopper les présents. Ça, c’était génial.

Les gens normaux trouvaient étranges les gens qui étaient capables d’étaler leur vie et leurs problèmes aux oreilles de purs inconnus. Cecil n’en avait aucun problème. Les gens qu’il ne connaissait pas et qui par le fait même ne le connaissaient pas étaient une meilleure paire d’oreille. Ils étaient moins partiaux et moins influencés par la connaissance de l’individu. C’était bien. Aussi, les gens avaient toujours de belles histoires à raconter. La jeune serveuse du café s’approcha et déposa une petite assiette en porcelaine blanche dans laquelle reposait une petite tasse en porcelaine toute autant blanche décorée de fleurs violettes. Cecil la remercia vivement et retourna son attention sur Janis.  « Si j’peux te demander comment la tienne, de journée,  a été ? »  Salomon empoigna la petite cuillère qui trônait à côté de sa tasse et mélangea un peu son thé. Il détestait boire et tomber sur un tas de sucre pas bien dissous. Il la laissa reposer dans sa tasse. Il fouina dans sa poche pour prendre son téléphone. Le plus sérieusement du monde, il prit une photo de sa tasse. Ça, ça allait directement sur Instagram. C’était très peu viril, mais qui s’en souciait ? Le plus ironique, tout ça, c’était qu’il jugeait presque les deux jeunes avec leur ordinateur. Mais il rangea vite son portable, jugeant la présence de ce dernier très impolie.  «  Tu lisais quoi, au juste ? »   En s’installant, il n’avait pas eu le temps de voir le titre et, drôlement, ça l’intéressait. Un livre pouvait en dire beaucoup sur un lecteur, mais pas seulement ça : il pourrait faire une découverte géniale.
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() message posté Sam 5 Déc 2015 - 20:22 par Invité
Cecil Salomon alors. « Enchantée ! » Ce prénom avait toujours eu pour Janis une consonance féminine, d'ailleurs elle n'aurait jamais su qu'il existait aussi pour les hommes si elle n'avait pas entendu parlé du tristement célèbre Cecil le lion. Elle se garda cependant bien de faire partager son ignorance à sa nouvelle connaissance, qui en plus semblait ne pas passer une si bonne journée. « C’aurait pu aller mieux… »  Elle perdit son sourire et resta silencieuse, attendant la suite. La plupart des gens s'enquérant de la bonne forme ou du bon déroulement de la journée des autres le font généralement par politesse et n'écoutent que d'une oreille la réponse, souvent peu détaillée. Pas Janis. Elle s'intéressait sincèrement à la vie des autres, même s'ils étaient de parfaits inconnus et elle apprécia le fait que Cecil développa de lui même sa réponse. Il lui parla d'un cadeau qu'il ne pouvait commander et Janis afficha une mine désolée. « Je suis désolée pour toi. C'est toujours la folie cette période d'avant fêtes ... Tu n'as pas d'autres idées ? Qu'est-ce qu'elle aime ton amie ? » Quitte à ne pas pouvoir l'aider à propos de la figurine, autant le faire pour lui trouver une nouvelle idée. Cela lui rappela qu'elle n'avait pas elle-même commencé ses "achats" de Noël, si on peut vraiment en parler ainsi. Elle trouverait sur le moment, les cadeaux n'étaient en aucun cas une source d'angoisse pour elle.

La serveuse les interrompit momentanément, puis Cecil reprit. « Si j’peux te demander comment la tienne, de journée,  a été ? » Voyons, qu'avait-elle fait aujourd'hui ? Janis n'aimait pas vraiment parler d'elle, ne se considérant pas assez intéressante. Mais Cecil avait bien voulu parler de lui, alors autant faire la même chose. « Ordinaire, honnêtement. Je bosse à l'accueil d'un cinéma donc c'est plutôt tranquille de ce coté là et je profitais d'avoir pu finir plus tôt aujourd'hui pour passer un peu de temps ici avant de rentrer. Que fais-tu d'ailleurs dans la vie ? » Puis il sortit son téléphone, Janis pensa qu'il avait un texto à envoyer et elle réalisa qu'il était en train de photographier sa tasse, ce qui la fit sourire. Elle ne dit rien sur le moment mais trouva la chose aussi comique qu'inattendue. Il lui demanda à propos de son livre, ce qui la fit sortir de sa rêverie et elle lui tendit. « C'est du fantastique, il faut aimer le genre mais il est assez prenant. Je l'ai acheté à un libraire qui vendait quelques vieux livres dans la rue, c'est plutôt pas mal comme système ! » Janis hésita quelques secondes puis se lança. C'était quand même bien la première fois qu'elle tombait sur quelqu'un qui photographiait des tasses dans les cafés. « Alors ce n'est pas un mythe, prendre en photo des tasses pour les partager sur internet se fait vraiment ? » Il n'y avait aucune pointe de moquerie ni de jugement dans sa voix, ce phénomène la dépassait simplement. Elle avait toujours crû que prendre l'exemple de la personne qui poste son assiette sur  les réseaux sociaux était une exagération des médias, mais visiblement pas tant que ça. Une fois elle avait eu l'idée d'ouvrir un compte instagram, sans finalement oser franchir le pas, de crainte que sa vie ordinaire ne plaise pas. Une crainte totalement infondée et ridicule, à y réfléchir.
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() message posté Dim 6 Déc 2015 - 5:39 par Invité

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Cecil & Janis



Oh ! Comme ça, elle travaillait dans un cinéma ? Drôlement, elle avait la tête pour. Il trouvait qu’elle se fonderait bien dans un décor vivant, aux odeurs de pop-corn et aux bruits d’arcades en arrière. Il trouvait ennuyant les gens fades qu’il croisait parfois en allant acheter ses billets (rarement, depuis qu’on pouvait le faire sans humain à un terminal spécial) et ces étudiants qui ne savaient pas savourer le plaisir de travailler lorsqu’ils lui tendaient son pop-corn. Après, il ne fréquentait plus les cinémas très souvent. Les prix étaient plutôt exorbitants. Oh ! Il allait offrir des places de cinéma à son amie. Il savait qu’elle voulait voir Star Wars et l’épisode spécial de Sherlock qui allait être présenté sur grand écran. Il sourit candidement avant de se rendre compte qu’il était totalement parti dans la lune. Il secoua la tête, amusé par la remarque de Janis. « Eh non, c’est pas qu’un mythe ! » qu’il lança en ricanant. C’était surtout une habitude très stupide, en fait. Lui-même ne comprenait pas cette obsession que lui et tant d’autres personnes avaient qu’était d’afficher les moindres détails de sa vie à la vue de tous. C’était comme si l’ère des nouvelles technologies et des réseaux sociaux avait apporté avec elle le besoin de s’afficher au monde et par le fait même de s’en démarquer. C’était une intéressante ligne de pensée aux allures philosophiques, mais Cecil s’en détacha vite se rendant compte qu’il avait apporté très peu d’attention aux précédents dires de la jeune femme.

 « Oh, j’avais oublié, moi j’suis secrétaire !  » Avec appétit, il commença à enlever la vie à son muffin. Évidemment, il commença par le capuchon même s’il aurait souhaité garder le meilleur pour la fin. S’il avait bien un aliment avec lequel on ne pouvait pas appliquer cette doctrine sans avoir l’air un peu idiot c’était le muffin. « Mais j’suis pas sérieux et gris comme les autres. Non! »   qu’il balança, avec toute la classe du monde, la bouche pleine de la moitié du capuchon de son énorme muffin. Avec difficulté qu’il tenta de masquer pour ne pas avoir l’air stupide, faute d’avoir assez mastiqué, il avala. Cecil pensa que Janis devait peut-être se demander sur quel phénomène elle était tombée. Au pire, ce n’était pas comme si ça l’affectait tant que ça. « Genre, je lis pas vraiment de romans fantastiques, je préfère voir ça en films. Mais je lis beaucoup de comics. Ça se ressemble un peu, non ? Dans le sens où c’est pas mal inspiré par la mythologie grecque et que la mythologie est assez fantastique ! » Salomon se retint tant bien que mal de ne pas s’égarer sur la genèse des comics. Il en aurait eu pour des heures, sinon des années. Il jugea adéquat de peut-être se concentrer un peu sur Janis. Après tout, s’il était allé la voir c’était pour savoir quel fantastique individu ce cachait sous cette chevelure.   « Elle est où, cette librairie dont tu parlais? J’aime bien les livres de seconde main. Je trouve qu’ils renferment tous une histoire supplémentaire. Je sais pas si ça t’arrives, des fois, de penser à l’ancien propriétaire ? » Cecil prit une gorgée de son thé, non sans se brûler légèrement. Il apprit de son erreur et souffla sur son breuvage  à quelques reprises avant d’en reprendre une seconde. «  Une fois, j’en ai trouvé un qui devait être assez vieux, je  dirais datant de 1950 ou 1960 peut-être plus 1955, et y’avait une espèce de note d’amour à l’intérieur.  C’était mignon ! Mais un peu triste vu qu’on sait pas il est arrivé quoi après. » Cecil déposa sa tasse dans la petite assiette et la poussa un peu sur le côté. Il sortit de son sac son Moleskine dans lequel il inscrivait des notes volantes, dessinait des dessins de nez et faisait des collages de photos de chats dans des boîtes. Il l’ouvrit et se rendit compte qu’il avait oublié son crayon ; il retourna fouiner dans son sac. Il en sorti un crayon et inscrivit sur la page vierge «  Janis » ( pour ne pas oublier son nom. Il avait une mauvaise mémoire pour  ce genre de trucs ) et marqua plus bas, peut-être en diagonal sur la page, « ne pas oublier de relire The Catcher in the Rye ».
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() message posté Dim 6 Déc 2015 - 20:07 par Invité
Cecil semblait être un sacré personnage. Cette façon qu'il avait de s'évader dans ses pensées puis tout d'un coup revenir à la réalité et de répondre à une question posée quelques minutes plus tôt. Janis avait la sensation qu'elle ne s'ennuierait pas avec lui et devenait de plus en plus curieuse et désireuse de mieux le connaître. Elle sourit lorsqu'il lui annonça sa profession, qu'elle n'aurait d'ailleurs jamais deviné. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses et Janis trouvait cela fascinant de voir comment l'image renvoyée par quelqu'un pouvait être complètement différente de la réalité. Ce n'était pas toujours le cas, bien au contraire, on pouvait lire chez beaucoup comme dans un livre ouvert, et Janis préférait les personnes renfermant une part plus ou moins importante de mystère. « C'est justement ce que je me disais, je ne te vois pas vraiment secrétaire, je les ai toujours imaginé hyper carrés, hyper sérieux et tu parais plus cool ! Tu travailles dans quel secteur ? ». En le voyant manger son muffin elle se rappela que son verre était toujours plein et prit une gorgée, heureuse de constater que sa boisson n'avait pas encore complètement refroidi. « Genre, je lis pas vraiment de romans fantastiques, je préfère voir ça en films. Mais je lis beaucoup de comics. Ça se ressemble un peu, non ? Dans le sens où c’est pas mal inspiré par la mythologie grecque et que la mythologie est assez fantastique ! » Elle hocha la tête. « Je n'ai jamais vraiment lu de comics mais euh, je suppose ! » En réalité elle n'y connaissait absolument rien en comics. « Oh c'était juste dans une rue vers Bloomsbury, je suppose que la véritable librairie devait se trouver pas loin. » Elle fréquentait rarement cette partie de la ville, la vie étudiante ne l'ayant jamais réellement attirée. Ou plutôt, elle avait toujours su qu'elle n'aurait ni les moyens, ni même la possibilité d'effectuer des études supérieures. Elle était de toute manière fermement convaincue que la plupart des cours apprenait aux étudiants beaucoup de futilités qui ne leur serviraient jamais plus tard. A quoi bon perdre son temps alors ? Ceci dit si elle avait pu, peut être Janis aurait envisagé des études dans la musique, et encore, elle n'était même pas sûre que cela lui aurait réellement plu. Ou bien l'art, mais elle aurait perdu toute sa crédibilité dès sa première analyse d’œuvre qui supposait bien évidemment une bonne connaissance des couleurs.

« Je sais pas si ça t’arrives, des fois, de penser à l’ancien propriétaire ? » Elle réfléchit brièvement. Non, celui ne lui été jamais arrivé et pourtant elle trouvait cette idée intéressante. Son regard se reporta sur son livre et elle le feuilleta rapidement, comme si elle recherchait un trésor perdu. « Non, je n'ai jamais trouvé de signes ou de marques qui me fassent penser à quelqu'un. A part ce genre de chose en tout cas. » Elle lui montra une page où un paragraphe avait été souligné. « Mais il n'y a rien à en déduire. C'est fou quand même, de se dire qu'une lettre ait pu traverser tant d'années comme ça et être redécouverte peut être cinquante ans après. Je suis sûre que les bibliothèques doivent renfermer des trésors cachés. » C'est si facile de glisser une note entre des pages pour ensuite l'oublier et la laisser ainsi pendant des années et des années. Elle le vit sortir une sorte d'agenda et inscrire quelque chose dessus mais sans parvenir à voir ce dont il s'agissait. « T'es écrivain aussi ? Tu te fais des notes pour ensuite écrire un roman ? » Elle termina son verre avant qu'il ne soit trop froid. « Ou artiste ? Ne fais pas mon portrait, je ne suis pas sûre d'être un bon modèle ! » ria-t-elle, ne sachant plus à quoi s'attendre.
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() message posté Lun 7 Déc 2015 - 3:20 par Invité

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Cecil & Janis



« J’bosse dans une école secondaire. Le plus chiant, c’est les parents. Ils pensent toujours avoir raison. Tant pis, on s’en moque un peu après. » Comme n’importe quel individu travaillant dans le service à la clientèle, en fait. C’était impossible de ne pas rire gentiment de quelqu’un un peu – beaucoup – stupide. Cecil fût un peu surpris, à vrai dire, quand elle mentionna ne pas lire de comics. Il trouvait que Janis avait la tête de quelqu’un qui en lisait. Enfin, c’était se fier aux apparences et ce n’était pas particulièrement une bonne chose. C’était aussi une bonne chose qu’il ne se soit pas étalé sur le sujet, elle l’aurait probablement trouvé lourd ou, pire, ennuyant. Cecil écoutait attentivement Janis lorsqu’elle parlait, prenant de temps en temps une pincée de son muffin. Il  savait avoir parfois ce regard de type dans la lune quand il écoutait quelqu’un parler d’un truc intéressant. Il espérait ne pas avoir l’air de ne pas l’écouter. «Ils sont rares les gens qui écrivent dans leurs livres, en fait. Je pense que seulement les gens amoureux à la folie des bouquins réussissent à y laisser une note ou à annoter le texte… Y’a des gens qui écrivent leur adresse et leur nom dans l’espoir qu’on leur ramène s’ils le perdent. Mais je pense que lorsqu’on perd un livre, quelqu’un d’autre peut en profiter ! » Oui, sauf que c’était enrageant de perdre un livre qu’on n’avait pas terminé, ni même commencé. Une fois de temps en temps, Cecil laissait un livre qu’il avait apprécié traîner sur un banc pour que quelqu’un d’autre le ramasse. C’était comme ça qu’il avait trouvé son bouquin favori, du coup il se sentait un peu obligé de perpétuer l’action. Il n’avait jamais vu la librairie qu’elle avait mentionnée tout à l’heure… Enfin, peut-être que oui. Il ne savait pas, à vrai dire il était très fidèle à ses libraires – assez pour obtenir assez souvent d’eux des recommandations personnalisées – , mais il trouva un espace à l’intérieur de l’énorme vide sur sa page pour y inscrire l’endroit approximatif qu’elle avait cité ; il irait voir durant les vacances.

Elle lui demanda s’il était écrivain. Il manqua éclater de rire. Lui, écrivain ? C’était comme si le lapin de Pâques s’était reconverti en pimp.  Salomon leva la tête, les sourcils haussés «  Non, non. Pas du tout. J’ai pas la patience pour ça, ni l’imagination, j’pense… C’est le chaos là-dedans. » Il se pointa le crâne. « J’pourrais écrire des poèmes, des fragments, peut-être, mais jamais un récit. J’arriverai pas à tenir le rythme. » Cecil croisa ses jambes sous la table et retira son foulard. Il ne l’avait pas fait en entrant, mais il commençait à avoir un peu chaud et à ne plus être à l’aise. Il le déposa sur ses genoux et  ferma son cahier, laissant son crayon entre les pages comme un marque-page, il y retournerait probablement à un moment donné. « J’suis pas un artiste, non plus. Bon, je fais du théâtre, mais j'sais pas dessiner par exemple. Si j’essayais de faire ton portrait, ça ressemblerait peut-être à un Picasso raté et maladroit. Et même là… » Justement, il reprit son cahier et le rouvrir. À la page à côté, il entreprit de croquer Janis. Mais comme il n’avait aucune notions de perspective ou de quoi que ce soit d’autre, ça s’annonçait déjà très mal. La tête baissée sur son cahier, il pinça les lèvres comme pour faire mine qu’il était très, très, concentré, mais dans les faits il dégageait la même aura qu’un gamin surpris à parler au moment où l’enseignant passait pour vérifier l’avancée d’un travail. «  Je fais juste n’importe quoi dans ce cahier-là… Peut-être pour que les gens se souviennent de moi s’il m’arrivait quelque chose à moi et non à mon cahier. Un peu comme ces messages d’amour dans les livres, mais plus un message d’amour, de joie, de haine et de curiosité. Ou comme les bouteilles lancées à la mer qui finissent par revenir des années plus tard. » Il haussa les épaules. De sa main libre, il prit sa tasse pour boire un peu, mais il en renversa quelques gouttes sur son cahier. Il fit comme si de rien n’était, parce que rien n’était vraiment : les taches faisaient parties intégrantes du cahier de bord. « Le monde va tellement vite et il nous oublie très vite, aussi. »

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() message posté Lun 7 Déc 2015 - 10:50 par Invité
Janis supposa alors que les enfants de son école devaient bien l’apprécier, du moins s'ils avaient l'occasion de passer dans son bureau pour le voir. Il avait une façon d'être qui paraissait encore enfantine et pourtant il devait approcher de la trentaine. Elle n'aurait jamais pu travailler dans une école. Même si bien sûr, le bureau d'un secrétaire devait être éloigné des salles de classe, il devait certainement entendre leur hurlements incessants pendant les récréations, c'est-à-dire plus de quatre ou cinq fois par jour. Elle aimait bien les enfants mais pas trop non plus, à distance. « Ça doit dépendre des annotations. Mais à la limite je préférerai recopier une citation ailleurs plutôt que la souligner. Un livre trop annoté perd de son charme, je trouve. » Janis n'était pas vraiment sentimentale avec les objets mais l'idée d'écrire sur un livre la dérangeait. En revanche elle n'avait aucun problème avec ses partitions de musiques qui étaient toujours couvertes de crayon à papier, si bien qu'elle peinait parfois à voir les notes.

« J’pourrais écrire des poèmes, des fragments, peut-être, mais jamais un récit. J’arriverai pas à tenir le rythme. » Elle se reconnaissait un peu là dedans. « Tu peux écrire de l'abstrait, il y aura toujours des gens assez savants pour y chercher des significations qui n'existent pas. C'est comme quand on faisait des commentaires de textes en cours où des trucs comme ça, tu relèves des millions de détails que l'auteur lui même n'avait jamais remarqué et tu penses que quand même, c'est fantastique qu'il ait pensé à tout ça alors que pas du tout. » Encore une absurdité du monde de l'éducation. Mais il travaillait dans une école, peut être aimait-il le milieu scolaire. Elle se demanda comment il avait eu l'idée d'être secrétaire dans une école, ce n'était pas très commun. Peut être avait-il simplement pris la première offre qui lui était passée sous le nez, comme elle d'ailleurs.
Cecil sembla commencer un dessin et elle se pencha sur la table pour espérer y voir mieux. A voir son expression du visage, il semblait mettre bien du cœur à l'ouvrage. « Peut être. Peut être que ton cahier sera découvert dans cent ans et que tu deviendras une icône, une légende du passé et qu'ils feront plein d'hypothèses pour imaginer qui tu étais vraiment. Écris ton nom dessus, on sait jamais ! »
Janis fut prise d'une légère faim et, gourmande qu'elle était, alla se chercher une part de brownie. Lorsqu'elle revint à la table, elle se rendit compte qu'elle aurait quand même pu lui proposer de lui en prendre un à lui aussi et répara son erreur. « Tu en veux un ? »
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() message posté Mar 8 Déc 2015 - 4:45 par Invité

Coffee Enthusiast
Cecil & Janis



Cecil écouta Janis et laissa mariner dans son cerveau tout ce qu’elle disait. Avait-il envie d’être analysé dans une école ? Peut-être à l’université, mais jamais au secondaire. Les jeunes qu’il entendait quitter, après les cours, se plaignaient souvent des lectures obligatoires –son école avait désormais Le Seigneur des Anneaux et Harry Potter en lectures obligatoires et s’en plaindre était pour lui une disgrâce – et avaient peu de respect pour les auteurs en tous genres. Il laissa tomber son crayon sur la table. « En effet. C’est bien, parce que dès que tu donnes quelque chose au public, que ce soit un texte ou une peinture, ça t’appartient plus. La personne qui lit ou qui regarde ton œuvre est libre d’en tirer ce qu’elle croit et on ne peut même pas la corriger sinon l’art perdrait son but. C’est encore plus vrai avec ce qui est abstrait. Je dis pas que ça s’applique pas à la paralittérature genre les romans policiers, mais un peu moins. »  Cecil hocha la tête, l’air sérieux et récupéra son crayon quand elle lui fit remarquer que ça serait une bonne idée d’inscrire son nom sur son cahier. « Ouais, t’as raison. » D’un air déterminé, il appliqua le conseil de la jeune femme et inscrivit en grosses lettres, sur le dos de la couverture «© CECIL ISAAC SALOMON, 2015 . LONDRES. » et rajouta même un « tous droits réservés » et un wannabe ISBM pour faire plus « sérieux ». Il sourit devant son œuvre et à l’image qu’il avait d’archéologues en 2300 tombant sur son cahier remplis d’images de chats dans des boîtes et le proclamant historique. Il n’y avait aucune innovation dans son cahier, mais l’art n’avait pas toujours à voir avec l’innovation. Il regarda la jeune femme quitter la table pour aller s’acheter à manger. Il était curieux de voir ce qu’elle allait se commander. D’ailleurs, il en profita pour siroter un peu de son thé.

Quand elle revint, l’odeur du brownie lui chatouilla les narines. Elle lui demanda si elle voulait qu’elle lui en achète un. Un dilemme éclata dans son cerveau. « Oh, non, j’suis au régime. Merci quand même. » Il sourit. Dans le fond de son cœur, un « ouiiii » faisait écho. Sa mère lui avait dit que s’il continuait avec les gâteaux, il regretterait à quarante ans. Comme il aurait quarante ans dans douze ans, aussi bien commencer maintenant. Quoique deux jours avant Hanukkah c’était peu judicieux. Peinard, il se contenta de terminer le restant de son muffin. Il tassa l’assiette un peu plus loin pour réduire les chances d’accident. Cecil fixait le brownie avec une espèce de passion dans les yeux. Mais non, il n’en demanderait pas. Ça ne paraissait pas, mais au fond de lui se passait une guerre étrange ; celle de la gourmandise et celle de la raison. On ne savait pas encore quel parti allait gagner, mais on s’en doutait tous un peu.  «  Je cuisine beaucoup, chez moi. Surtout des repas et des hors-d’œuvre. J’suis pas doué pour les desserts. Pas à cause des recettes, mais surtout à cause de l’esthétique… J’sais pas si tu remarques, mais les pâtisseries sont toujours très jolies, très décorées ou très chics. J’ai essayé de faire un chat en pâte d’amande, mais c’était dégueu. »  Si ses chats l’avaient vu, ils se seraient retournés dans leur litière.  Désormais, Salomon fit tout ce qui était en son pouvoir mental pour éviter tout eyecontact avec le brownie. «  Mais j’aime bien faire des beignets à la confiture. C’est moi qui fais ceux pour Hanukkah, à la maison, cette année ! » Cecil fit légèrement claquer sa cuillère contre les rebords de sa tasse.

AVENGEDINCHAINS
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Anonymous
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() message posté Mar 8 Déc 2015 - 18:05 par Invité
Elle le regarda inscrire son nom sur son cahier sans mot, amusée de voir à quel point il semblait y tenir. Comme un enfant qui écrirait son nom sur tous ses objets fétiches dans la seule crainte qu'on ne les lui prenne.

Janis revint donc avec son brownie particulièrement appétissant qui la faisait saliver d'avance. Cela faisait si longtemps qu'elle n'en avait pas mangé et déjà l'odeur lui emplissait les narines. « Au régime ? S'il y a bien une personne ici qui n'a pas besoin de régime, c'est bien toi ! ». Elle aurait été absolument incapable de refuser, sa gourmandise étant bien plus puissante que sa raison. De toute façon elle prenait rarement les transports en commun et marchait beaucoup, donc elle pouvait se permettre de manger tout ce qu'elle souhaitait. Dans la mesure du possible du moins.
Elle ne se fit d'ailleurs pas prier et s'empressa d'en prendre une petite bouchée et le savoureux goût du chocolat la fit sourire. Vraiment, il ratait quelque chose. Elle capta finalement son regard et, comme elle avait bon cœur et qu'elle se sentait un peu coupable d'être la seule à manger, elle lui coupa une part. Comment résister à un brownie ? « Tiens, ce n'est pas ça qui va te faire prendre trois kilos. Tu peux toujours rentrer chez toi à pied. Ou en courant, si tu es du genre sportif. » Et motivé. A cette heure là, il fallait le vouloir. Mais Janis avait toujours été une bien piètre coureuse, aucune heure de la journée n'était de toute façon propice à la course, selon elle.

« Chez nous, ça a toujours été ma sœur aînée, Lou, qui s'occupait de la cuisine. Elle m'a donné quelques conseils mais je t'avoue que je suis vraiment très loin d'être une experte. C'est bien que tu saches cuisiner, ça te sera toujours utile. Et tu fais plaisir à tout le monde en plus ! » Lou avait toujours été une deuxième mère pour Janis, surtout après les premiers signes de la maladie de leur mère. Elle s'était toujours dévouée pour toute la tribu Kipling et Janis avait hâte de la retrouver pour Noël. Cela faisait bien longtemps d'ailleurs qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous ensemble et elle se nota mentalement d'appeler sa sœur sous peu. « Tu passes les fêtes en famille aussi ? » Pour une raison étrange, certaines personnes détestaient Noël à cause de la famille, justement. Janis avait eu une amie comme ça à l'époque, et elle avait toujours eu bien du mal à contenir ses émotions à l'approche des fêtes. Elle trouvait cela bien dommage, la famille était tellement importante à ses yeux qu'elle se demandait comment ce cas de figure pouvait être possible. Cette période de fin décembre devrait justement être le moment des réconciliations, une période où tout le monde mettrait ses problèmes de coté pour passer un bon moment avec les siens. C'était son coté rêveur et optimiste qui parlait, mais elle s'était toujours promis que, quoiqu'il arrive, si jamais elle entrait en conflit avec l'un ou l'une de ses frères et sœurs, ce qui était hautement improbable, il serait toujours de son devoir de faire des efforts pour Noël parce que c'était quand même l'un des plus beaux moments de l'année.
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