"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis - Page 2 2979874845 Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis - Page 2 1973890357
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() message posté Mer 9 Déc 2015 - 5:12 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil ne pouvait pas dire que Janis avait tord. Elle avait même tout-à-fait raison. Cecil n’avait pas un kilo en trop, par contre il aurait voulu surenchérir en disant que régime n’avait rien à voir avec perdre du poids, mais bien plus avec le fait de surveiller ce qu’on mangeait – du moins, dans son cas. Il n’ajouta rien. Il était certain que s’il pouvait développer des caries seulement en regardant une pâtisserie, en ce moment il en aurait développées à peu près dix si ce n’était pas plus. Cette façon provocante qu’avait le brownie de se tenir dans l’assiette… Quand il  vit Janis commencer à lui en couper un morceau, il s’en alla  tendre le bras et dire un truc comme «  non, non, c’est pas nécessaire. Je suis un grand garçon, maintenant », mais il abandonna et accepta humblement de tomber dans les bras du Diable. Il n’y avait rien de mal à céder. Tout le monde le faisait. En un état de grâce similaire à un bon croyant récupérant son hostie, il laissa Janis déposer le morceau de brownie dans son assiette qu’il avait pris la peine de tendre, à deux mains, à bout de bras. « Merci. Je pense que ce soir est un bon soir pour courir » Il hocha lentement la tête et déposa son assiette devant lui, sur son cahier.  

Il écouta Janis et, à vrai dire, il était un peu jaloux. Il n’avait pas de frère, ni de sœur et ses chats étaient bien trop indépendant et c’était sans parler du poisson rouge… Cecil était le plus vieux des « enfants » de sa famille. Son père était le plus vieux des Salomon et avait été le premier à avoir un enfant, du coup il était le plus vieux et tous ses  cousins et cousines, du côté paternel, avaient entre dix ans et vingt-et-un ans. À peu près pareil du côté de sa mère, sauf que la plus vieille avait dix-neuf ans. À vrai dire, Cecil se sentait parfois « out of touch » durant les rencontres familiales. Surtout qu’il ne communiquait pas particulièrement bien avec les vrais adultes, non plus. Il gonfla un peu les joues, comme le font les gamins envieux, l’espace de quelques secondes. «  Ça doit être génial d’avoir une grande sœur. J’suis enfant unique et le temps était long, souvent. » Cecil mordit à pleines dents dans son morceau de brownie. Elle lui posa une question et, comme à chaque fois, il se demandait si elle sous-entendait ''Noël'' par '' les fêtes ''... Tant pis. « On fête pas Noël. Je passe Hanukkah avec ma famille, par contre. Ça commence dimanche. On fait quelques soupers durant la semaine. » Il réfléchit, un peu. Il ne savait pas s’il devait s’étaler un peu plus sur le sujet. Les gens avaient tendance à être ennuyés, amusés ou dégoûtés par ce qui était différent et bien que Cecil ne soit pas croyant, il s’agissait de croyances et d’événements parmi lesquels il avait grandit et qui, donc, lui tenaient à cœur par leur valeur émotionnelle. Janis avait l’air ouverte d’esprit et peut-être qu’elle était curieuse. Il se risqua. « On joue à un jeu, aussi. Dreidel, que ça s’appelle. C’est une toupie à quatre faces et chacune d’elle indique si on doit prendre la cagnotte au complet, la moitié, rien du tout ou mettre un bonbon de plus dans la cagnotte. On commence tous avec le même nombre de bonbons, à chaque fois que c’est notre tour, on en met un au milieu et le gagnant est celui qui remporte tous les bonbons! » Cecil avait un grand sourire au visage. Il avait cet air d’enfant impatient. « On reçoit un peu de cadeaux, aussi, mais c’est vraiment pas aussi commercial que Noël. Du chocolat, pour les gamins. De l’huile, de la nourriture ou même des chandelles, parfois, pour les autres. Dans l’ensemble on s’amuse beaucoup ! D’habitude, je participe pas au shabbat, sauf durant la semaine d’Hanukkah. Je termine de travailler un bon moment avant le couché du soleil, mais j’ai pris congé vendredi prochain pour aider mes parents avec les repas pour le lendemain, vu qu'on doit pas faire de tâches ménagères pendant le shabbat. » Cecil termina son thé et hésita à se lever pour aller en acheter un autre, mais il se senti trop paresseux pour le moment. « Sinon, pour ce qui est de Noël et tout ça, je pense qu’on finira probablement par m’inviter quelque part. Dans le pire des cas, y’a toujours des films bien à la télé durant cette période-là ! Si je peux te le demander, tu fais quoi, toi, durant les fêtes ? »


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() message posté Mer 9 Déc 2015 - 19:22 par Invité
Janis aurait bien été incapable d'imaginer la vie d'un enfant unique. Elle avait toujours vécu dans une éternelle effervescence, dans l’énergie inépuisable d'une maison où les mouvements, les cris et les rires ne s'arrêtaient jamais. Ils n'avaient jamais réellement connu des moments de calme et ce encore moins quand ils étaient petits où ils avaient dû mener une vie probablement infernale pour les parents. C'était d'ailleurs bien connu : on ne s'ennuyait jamais chez les Kiplings. Janis n’éprouvait que de la tendresse face à ces souvenirs d'enfance. Malgré leur père qui les avait quitté sans mot, malgré le fait qu'il n'avaient pas eu la possibilité d'avoir tous les jouets à la mode, malgré tout les soucis qu'ils avaient rencontré, ils avaient été quand même sacrément heureux. « J'ai cinq frères et sœurs en fait. Je peux pas imaginer ce que ce doit être que de vivre tout seul, avec seulement ses parents. » Un autre mode de vie, tout simplement, auquel elle aurait probablement pu s'habituer à la longue. Depuis qu'ils s'étaient tous plus ou moins séparés, Janis découvrait la vie en solitaire et cette liberté nouvelle lui plaisait bien.

Elle l'écouta avec attention lorsqu'il lui parla de ce qu'il avait l'habitude de faire durant cette période de l'année. Elle ne connaissait strictement rien à ce sujet et ne l'interrompit à aucun moment, heureuse de découvrir quelque chose de nouveau. Elle n'osait de toute façon pas prendre la parole, de peur d'être complètement à coté de la plaque ou de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Elle se tut donc, jusqu'à la fin, imaginant toute une famille réunie et heureuse autour du jeu qu'il avait mentionné. « Ça a l'air génial, présenté comme ça ! Je te souhaite de passer un excellent Hanukkah alors, et de préparer de bons beignets pour tout le monde. » Il retourna la question et elle dû faire un effort pour contenir son excitation. En vain. « Chez nous Noël c'est LE moment de l'année, LA grande tradition qu'on ne manquerait pour rien au monde. On fait toujours la même chose en fait, rien d'extravagant du tout. On se réunit simplement avec mes frères et sœurs et on passe un bon moment ensemble, tout en mettant un point d'honneur à laisser tous nos problèmes de coté. Personne n'aurait le cœur de ruiner Noël de toute façon. On s'offre bien sûr des cadeaux aussi, des cadeaux vraiment simples mais rien que le fait d'offrir et recevoir quelque chose nous rend tous heureux comme tout. » Elle se souvint de la fois où Leo était revenu avec une bouteille d'alcool qu'il avait préparé lui-même, de manière illégale bien sûr, et du regard que Lou lui avait jeté. Mais personne n'avait rien dit, d'une part parce que c'était Leo et tout le monde était de toute façon bien trop content pour se soucier de ce genre de chose. Elle se demandait bien avec quoi son frère reviendrait cette fois-ci. Quant à elle, il fallait également qu'elle se hâte pour trouver une idée. « Et pour le réveillon du Nouvel An ? » demanda-t-elle. Ils auraient fait le tour du sujet, au moins. Pour Janis la question était déjà réglée, elle avait appris quelques jours plus tôt qu'elle devrait bosser cette soirée là, ce qui ne l'enchantait pas particulièrement. Elle savait que beaucoup de gens prévoyaient d'aller au cinéma pour le réveillon et une chose était sûre, elle ne s'ennuierait pas. On lui avait proposé d'assurer le réveillon de Noël à la place mais cette nuit là était bien trop précieuse. Janis préférait mille fois débuter 2016 dans une grande salle et devant tout un tas d'inconnus que laisser les autres Kipling s'amuser sans elle pour Noël. Elle était néanmoins contente d'avoir eu ce poste qui n'était pas contraignant et lui permettait de gagner assez pour pouvoir s'assumer un minimum toute seule.
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() message posté Jeu 10 Déc 2015 - 1:27 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil la remercia d’un petit hochement de tête et d’un grand sourire. «  J’ai confiance en mes beignets ! » À son tour, puisqu’il lui devait bien ça, il l’écouta. Elle était mignonne  avec son enthousiasme. Il voyait bien qu’elle aurait voulu garder cette excitation en dedans d’elle, mais lui, honnêtement il préférait quand la joie n’était pas conservée ; les gens étaient beaucoup plus lumineux quand ils étaient  heureux. Cecil rit doucement. Il enviait ces gens qui étaient capables de mettre leurs problèmes de côté. Chez lui, c’était terrible. Que ce soit aux anniversaires ou à Pessa’h, tout le monde  finissait par s’engueuler. Son père se prenait la tête avec le paire de Jaime, l’accusant d’être un gosse plutôt qu’un père, sa mère se disputait avec sa propre mère et, lui, bien il argumentait avec tout le monde. Une fête chez les Salomons, c’était un champ de bataille après le soleil. Il aimait aller aux réveillons auxquels on l’invitait, apprécier le calme que savaient vivre d’autres familles. « Personnellement, j’adore faire des cadeaux. Les emballer, surtout. En recevoir, aussi, mais ça me dérange pas si on m’en offre pas. J’suis pas difficile à satisfaire, non plus. On me donnerait du chocolat du Pound Store que je serais quand même heureux comme un gamin. Genre ça fini dans mon estomac et ça le rend content ». Pour un  type qui venait de parler de régime…

Quand la dame du café passa pour le débarrasser de sa tasse à thé, Cecil lui demanda s’il serait possible d’avoir un latte au caramel salé. Il s’était promis de ne pas prendre de café, mais tant pis pour le sommeil.  La dame lui fit signe que oui et qu’il pourrait passer à la caisse quand il aurait le temps pour le payer. Il retourna son attention sur Janis. À vrai dire, il avait presque oublié le jour de l’an. « Je sais pas encore ce que j’vais faire pour le jour de l’an, cette année… » Le damoiseau fronça les sourcils et sorti son portable. Il tira une espèce de grimace en réalisant qu’il n’avait presque plus de données pour survivre  les onze prochains jours. Il devrait sérieusement songer à prendre un forfait avec internet illimité… « J’ai tendance à trouver le nouvel an à Londres un peu ennuyant depuis que je suis allé le vivre à New York. C’était géant ! » Il leva un instant la tête vers Janis, les yeux pétillants, avant de les river à nouveau sur son écran. Il cherchait une liste des activités du nouvel an à Londres. « Y’a une fête vintage sur le bord de l’eau, j’irai peut-être… J’en ai un peu marre d’aller dans les clubs pour la veille du jour de l’an. » Salomon haussa les épaules, par dépit, et rangea son téléphone. Il avait besoin de changement, le type. Toujours faire la même chose avait pour lui quelque chose de peu enthousiasmant. Même s’il était très jeune dans son cœur, il restait quand même un adulte et les clubs n’étaient désormais plus pour lui la même chose que lorsqu’il avait vingt-et-un ans, par exemple. «  Sinon, y’a les feux d’artifices. C’est toujours bien ! Surtout qu’on dirait qu’à chaque année ils essaient de faire toujours mieux que la précédente. » Cecil se redressa et se pencha sur la table, vers Janis comme pour lui faire part d’un secret. «  En vrai, bientôt, va y avoir des hologrammes dans les feux d’artifices, mais ils veulent pas qu’on le sache. Puis si on le sait, on va avoir affaire à Scotland Yard ! » Non, ça ne faisait pas de sens, mais il s’amusait et c’était très bien comme ça. Il se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, tout éclatant d’un rire jovial. «  T’as un truc de prévu pour le New Year’s Eve ? » Il remercia la serveuse d’un clin d’œil quand elle déposa son café devant lui.

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() message posté Jeu 10 Déc 2015 - 9:29 par Invité
Elle ria. « Tu vois que tu manges du chocolat finalement ! » Elle en était sûre, cette histoire de régime ne tenait pas debout. Et de toute manière, il était impossible de tenir un régime pendant les fêtes de fin d'année, quelles qu'elles soient. Il lui parla du Nouvel An de Londres, qu'il trouvait ennuyant après avoir connu celui de New York. Janis ne pouvait rien dire de ce coté là, elle n'avait tout simplement jamais eu l'occasion de sortir des frontières de l'Angleterre et ses virées hors de Londres se faisaient extrêmement rares. Il mentionna les activités à faire qu'il trouvait sur son portable et Janis s'étonna de sa recherche. N'avait-il pas des amis avec qui le passer ? Elle le revit avec son cahier et se demanda si, finalement, il n'était pas quelqu'un de très solitaire. Elle en doutait un peu, sachant qu'il l'avait abordée de lui même et s'était installé devant elle sans même lui avoir posé la question. Elle laissa tout de même la question en suspens, pressentant que ce n'était pas une chose à demander et elle ne voulait surtout pas prendre le risque de le blesser.

«  En vrai, bientôt, va y avoir des hologrammes dans les feux d’artifices, mais ils veulent pas qu’on le sache. Puis si on le sait, on va avoir affaire à Scotland Yard ! » Sa confidence la fit rire à nouveau. « Oh, tu es une sorte d'agent secret alors ? T'es au courant de tout ce qu'il va se passer à Londres pour les fêtes ? » chuchota-t-elle en se penchant elle aussi sur la table, comme si leur conversation devait rester ultra secrète. Puis elle se redressa aussi et reprit une voix normale. « Oui, je travaille. Si tu ne trouves rien à faire, passe au cinéma, on se tiendra compagnie ! Même si j'avoue que passer le réveillon là-bas n'est pas très excitant. Et il risque d'y avoir du monde. Ce n'est pas un problème en soi, ça m'arrange même, mais pour commencer l'année mieux vaut être avec des gens que tu connais et apprécie. » Elle espérait qu'il trouve quelque chose de mieux. Il était attachant avec son attitude enfantine. Janis se demanda même quel âge il devait avoir exactement. Elle n'était pas douée pour mettre des chiffres sur les gens et se trompait à chaque fois, si bien qu'elle était toujours étonné lorsqu'elle connaissait la réponse. Elle repensa à une chose qu'il avait dit un peu plus tôt. « Tu as de la chance d'être allé à New York ! Tu voyages beaucoup ? J'adorerais sortir de notre pays et aller découvrir le monde. Les voyages doivent nous rendre tellement plus riche, dans le sens où on découvre un autre mode de vie, une autre culture et j'imagine que cela nous fait réfléchir sur notre propre vie à nous et nous fait voir le quotidien différemment. » Il lui arrivait souvent de tomber sur un documentaire à la télévision et le regarder jusqu'à la fin en rêvant à toutes ces choses qu'elle ne connaissait pas et toutes ces personnes qui menaient un train de vie tellement différent au sien ! Janis n'avait pas l'habitude de se plaindre du manque d'argent des Kiplings mais elle regrettait de n'avoir jamais eu l'opportunité de monter dans un avion et s'envoler vers une contrée lointaine. Elle avait la vie devant elle, certes, mais doutait vraiment d'avoir un jour assez d'argent pour se permettre de partir à l'autre bout du monde. Elle se contenterait de la télévision et des films, comme elle l'avait fait jusqu'à présent. Ce n'était pas si terrible.
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() message posté Jeu 10 Déc 2015 - 15:52 par Invité

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Cecil & Janis



« Pas totalement, juste pour les feux d’artifices. Agent secret des feux d’artifices, c’est tout. » C’était probablement le titre le plus nul qu’on pouvait porter. C’était comme si au jour de la formation, le capitaine s’était arrêté devant une recrue un peu pathétique, avait pris cinquante secondes avant d’éprouver de la pitié et de dire « il me reste un poste d’agent secret des feux d’artifices si ça vous plaît ». On ne pouvait pas faire un James Bond avec ça. Même pas un Spy Kids. Cecil considéra à quel point sa vie était pathétique avant de réaliser qu’il n’était pas réellement agent secret. C’était bien pour cette facilité à se fondre dans une peau nouvelle qu’il faisait du théâtre dans ses temps libres. Quoi qu’il en était, il se sentait très content qu’elle ne l’ait pas pris pour un débile profond. Lentement mais sûrement, il s’arrêta de rire et se passa un doigt sous les yeux. Il avait toujours les yeux qui coulaient un peu lorsqu’il riait. Souvent on lui demandait s’il riait ou bien s’il s’étouffait.

Il afficha un petit air triste en apprenant qu’elle devait travailler au jour de l’an. C’était dommage, ce genre d’obligations. Il semblait oublier qu’elles venaient de pair avec la vie adulte. «  C’est pas génial,  quand même. Je passerai te faire signe, pourquoi pas. Tu me noteras l’adresse ! » En effet, il n’y avait pas qu’un cinéma à Londres et se rendre à celui de Janis sans lui avoir demandé l’adresse alors qu’il ne connaissait pas réellement la jeune femme, ça faisait un peu louche. Il allait sûrement avoir autre chose de prévu au jour de l’an, mais il pouvait tout de même lui accorder quelques minutes de son temps.  Bref, il reprit son cahier et il en déchira une demi-page. Salomon était tellement concentré à déchirer bien droit la page – il était maniaque du travail bien fait à ce point là – qu’il fut pris au dépourvu quand Janis lui parla voyage. Il avait oublié avoir mentionné New York…  Il lui tendit le papier et son crayon.  «  Tous les étés. J’adore partir ailleurs, ça comble mon besoin de changement… Ça permet de passer du temps avec moi-même ou avec des amis. Pour l’instant, je fais que les grandes villes. Sauf quelques exceptions. Ma mère a des origines tchèques et quelques amis là-bas, du coup j’y ai visité la campagne. » Cecil reprit son téléphone – à ce rythme, il vaudrait mieux pour lui de ne plus le ranger – et y chercha quelque chose. Une fois trouvé, il tendit son téléphone vers Janis. C’était une photo de New York au jour de l’an. «  Je suis d’accord avec ce que tu dis, mais  avec New York, par exemple, c’est pas totalement vrai. C’est un peu comme Londres, mais avec plus de lumières et de taxis. Ce qui est vraiment différent, je pense, c’est l’aspect commercial. New York est une publicité à elle-même. Et les écarts entre les classes sociales sont terriblement visibles. Par exemple, tu marches sur la cinquième avenue, là où toutes les grandes boutiques de luxe  sont, et tu peux pas t’empêcher de remarquer toutes les petites rues parallèles  qui sont sombres et délabrées, surtout celles quand on se rapproche de leur SoHo… » Salomon avait les sourcils froncés, un peu inquiet. Il se souvenait de ce moment-là où il avait l’impression d’avoir le poids du monde sur les épaules au point de s’en vouloir de flamber ses économies alors que d’autres peinaient probablement à nourrir leur famille. «  Sinon, j’aimerais bien tenter un voyage avec seulement un sac à dos ! Paraît que ça fait grandir et que c’est pas trop cher. Là, ça permettrait vraiment de découvrir des modes de vie totalement différents ! » Cette fois, Cecil ne reproduirait pas la même erreur qu’avec son thé. Il souffla quelques fois sur son café histoire de le rendre légèrement moins chaud. Il savait que son souffle n’avait pas de propriétés refroidissantes extraordinaires, du coup il prit son essuie-mains dont il ne s’était pas servi et l’enroula autour de la tasse pour ne pas se brûler en la tenant. La crème fouettée qui avait rapidement fondue dans son café devait s’être chargée bien mieux que son souffle de la température du breuvage. Il bu un peu et redéposa délicatement la tasse.


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() message posté Jeu 10 Déc 2015 - 18:00 par Invité
Elle nota le nom et l'adresse de son lieu de travail sur la page qu'il lui tendit, et inscrivit également son propre nom entre parenthèses si jamais il venait à oublier d'où venait la note. C'était gentil à lui de vouloir passer la voir. Elle l'avait proposé sans attendre une réponse affirmative. Elle avait entre temps terminé son brownie et savait qu'il n'était pas raisonnable d'acheter autre chose mais cela lui faisait bizarre de rester attablée sans rien consommer. Cette gêne se dissipa bien vite lorsqu'il lui parla de ses voyage, et elle le regarda avec admiration. « Tous les étés carrément ! Tu as dû en voir des villes ! ». Elle sentit une pointe d'envie au fond d'elle mais s'empressa de la refouler du mieux qu'elle pu. Cela ne lui ressemblait pas d'être envieuse de quelqu'un, elle était heureuse pour lui et il fallait que ce soit tout.
Janis se promit de commencer à faire des économies. Qui sait, si elle gardait son travail encore un moment peut être pourrait-elle s'offrir un petit vol quelque part. Elle ne demandait rien d'énorme, simplement de quoi la dépayser un peu. Quoiqu'elle se sentirait sûrement mal à l'aise de partir toute seule et laisser sa famille derrière. Elle soupira intérieurement. Voyager n'était décidément et désespérément pas d'actualité. « Oui je me doute, d'autant qu'ils parlent quand même anglais là-bas, même s'ils ont un accent différent. Je crois que si j'en avais la possibilité, je partirais seulement dans des pays non anglophone. On doit se sentir tellement démuni quand on n'a pas la possibilité de parler que tout ce qui nous semble acquis ici à Londres serait complètement chamboulé ailleurs, et j'aimerais bien voir comment je pourrais m'en sortir face à une telle situation. » En fait ce que Janis cherchait était une remise en question. Elle voulait voir le monde d'un œil nouveau, changer la perception qu'elle avait de ce qui l'entourait, changer son propre comportement face à certaines choses de la vie. Elle avait une soif de l'inconnu qu'elle n'avait jamais pu assouvir, elle qui avait toujours vécu dans la même ville, au même endroit et entourée des mêmes gens. Mais elle savait que ce à quoi elle aspirait était irréalisable. Pas avant plusieurs années du moins. De toute façon, même si elle avait la possibilité de partir, parviendrait-elle à profiter du voyage sans avoir la frustration de ne pas pouvoir exactement voir la réalité ? Avec sa fichue achromatopsie elle devait rater tant de belles choses...

Janis se reprit. Elle commençait à toucher un point sensible et se dépêcha de stopper le flux de ses pensées afin de revenir dans le moment présent. « Fais-moi rêver, quelle était la destination qui t'a le plus marqué ? » Janis avait besoin de penser à autre chose, de s'évader même virtuellement. Elle n'avait pas à se plaindre et pour s'en convaincre elle afficha un sourire. Sourire était son arme la plus efficace lorsqu'elle sentait des mauvaises ondes affluer. Une façon de se dire à elle même "non, je suis heureuse en ce moment et je le resterai". C'était peut être idiot de toujours vouloir être de bonne humeur mais elle faisait tout de même de son mieux pour l'être en toute circonstance. Elle ne voulait pas devenir un de ces adultes blasés de la vie, incapables de s’enthousiasmer pour le moindre élément et perdus dans une spirale de choses sérieuses qui les empêchait de prendre du recul et reconnaître que quand même, ils avaient une belle vie. Elle était d'ailleurs persuadée que la joie avait une forte influence sur la santé.
Mais encore elle divaguait et se concentra de nouveau sur Cecil.
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() message posté Ven 11 Déc 2015 - 5:12 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil récupéra le papier et le rangea quelque part où il ne risquerait pas de le perdre : son portefeuilles sembla une bonne cachette. « J’avoue qu’il y a quelque chose de particulier à pas connaître la langue d’un pays qu’on visite. Je pense que c’est parce que ça stimule une certaine peur et que la peur elle-même stimule l’humain. Dans les grandes villes, c’est pas trop grave considérant que la plupart des gens ont des notions d’anglais, mais quand tu vas, par exemple,  dans les petites villes d’Asie du Sud-Est ou de l’Amérique du Sud, ça peut être dangereux. Y’a une série qui passe à la télé à propos de ça  ! » Cecil hocha sévèrement la tête. Elle devait être prudente, la petite – pas tant plus jeune que lui,  probablement – si elle voulait voyager tout en évitant de se retrouver dans une prison miteuse quelque part à l’autre bout du monde.

Il se passa une main dans les cheveux et soupira d’une espèce de joie sereine quand elle lui demanda de la faire rêver à coups de récits de voyage. Honnêtement, il ne saurait choisir qu’une seule destination. «  Tu me demandes d’en nommer qu’une ? Ouah… » Tant d’elles l’avaient marqué, que ce soit par le paysage ou les gens qu’il y avait rencontrés ou les goûts qu’il avait goûtés… «  Si j’écoutais mon côté superficiel, je dirais Las Vegas. » Il secoua la tête. On n’allait pas là-bas pour découvrir la culture, mais plutôt pour s’amuser ( et exploser sa carte de crédit quand on n’était qu’un pauvre secrétaire et pleurer le mois d’après quand les paies devaient éponger les dettes –les joies de vivre chez ses parents et de n’avoir rien d’important à payer ). Il réfléchit un instant, en silence. «  Varsovie, je dirais. Historiquement, elle l’a pas eu facile et l’architecture des vieilles rues en témoigne. J’pense qu’à la fin de la Seconde Guerre il restait un truc comme dix ou vingt pourcent de la ville encore sur pied et tout a été reconstruit à l’époque communiste, mais en gardant la même esthétique. Ça a beau imiter le passé, le vibe est pas du tout le même qu’une ville qui a gardé ses monuments intacts à travers les âges. Au début, j’étais pas trop convaincu. J’ai tendance à préférer les villes colorées et Varsovie l’est pas énormément, les teintes sont plus ternes, je pense. Par contre, y’a des endroits géniaux. Y’a un édifice, par exemple, qui était un hôpital pour enfants et qui maintenant est séparé en une section boîte de nuit et une section bureaux. Y’a encore les peintures de persos de dessins animés et de bd  sur les murs. C’est un peu étrange. » Cecil ouvrit son compte Facebook et s’arrêta sur l’album qu’il avait dédié à Varsovie. Il déposa son téléphone en face de la jeune femme au cas où ça lui tenterait d’y jeter un œil. «  Sinon, niveau artistique c’est pas mal coloré.  Les installations artistiques manquent pas et le street art est omniprésent ! Okay, c’est typique du paysage urbain, mais c’est toujours intéressant vu que les artistes sont pas les mêmes qu’ici. J’y suis allé durant un festival de mime, c’était bizaaaare ! » En parlant, il bougeait beaucoup des mains. Soudainement, il se mit à imiter un pantomime, tout en se retenant pour ne pas rire. « J’te parle même pas de leur alcool ! » Se retrouver wasted en plein milieu de Varsovie sans savoir parler le polonais fut une expérience de vie, cependant.



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() message posté Ven 11 Déc 2015 - 13:53 par Invité
C'était vrai, Janis n'avait pas pensé que certaines destinations pouvaient se révéler dangereuses, notamment pour une jeune femme. Elle ne voyait que les bons cotés des voyages, elle s'imaginait rencontrer des gens souriants et débordants de générosité avec des enfants aux yeux pétillants qui respiraient la joie de vivre, comme dans les documentaires qu'elle voyait à la télévision, mais il y avait une part de naïveté en elle qui l'empêchait de prendre du recul et de reconnaître que tout n'est pas rose dans le monde. C'était peut être l'un de ses plus gros défauts, celui de ne voir que le bon coté des choses et d'oublier que derrière le rêve se cache souvent la misère. Sa vie de citadine dans une grande capitale comme Londres ne l'aidait pas dans ce sens là.

Las Vegas, la ville de la démesure. Janis hocha la tête. Oui, elle imaginait bien que cette ville américaine devait marquer tous les étrangers qui s'y rendaient. Elle se voyait jouer toute la nuit dans de grands casinos, habillée d'une robe de luxe sombre, couverte de bijoux et s'installer à une table de poker en dévoilant tous ses talents de comédienne avec une assurance folle et fixer chaque participant d'un regard perçant et envoûtant. Comme dans les films. Autrement dit une vision bien différente de la réalité où elle dépenserait tout son argent en moins de deux minutes et où personne ne la prendrait au sérieux avec sa chevelure multicolore et la gentillesse qui se lisait dans ses yeux. Sans compter le fait qu'avec la faible lumière des casinos et ses piètres compétences en matière de jeu, elle pouvait être sûre de confondre noir et "rouge" et de ne même pas se rendre compte que les symboles de ses cartes étaient différents.

Cecil poursuivit en parlant de Varsovie et Janis écoutait, impressionnée par ses connaissances. « Tu n'as jamais considéré devenir guide touristique ? » Elle était, pour une fois, sérieuse dans ses propos. Lui qui avait tant voyagé, il devait connaître assez de choses sur les villes qu'il avait visité pour les raconter aux autres, et cela semblait lui plaire. Mais son ton sérieux ne dura pas et elle le taquina. « Je suis étonnée, qu'as-tu fait des photos de tes tasses de café ? » Elle parcourut ses photos, prenant le temps de regarder chacune d'elle avec précision. L'architecture paraissait assez différente de celle de Londres, notamment au niveau des tonalités des bâtiments, elle supposa que chaque maison devait avoir une couleur ou une nuance de couleur différente. Les maisons étaient d'ailleurs pour la plupart assez hautes et semblaient toutes collées les unes aux autres. Le voisinage devait être important avec une telle proximité ! Elle s'imagina vivre dans une d'elles avec ses frères et sœurs dans celles à coté. La rue Kipling, qu'ils l'auraient appelé. « C'est vrai que la ville a l'air vraiment jolie et colorée, la Pologne doit être un beau pays aussi, sûrement chargé d'histoire. » Elle marqua un légère hésitation sur le mot coloré et espéra qu'elle était passé inaperçue, aussi s'empressa-t-elle de rebondir sur la dernière phrase du jeune homme. « Ah oui, il est plus fort qu'ici ? En même temps je suppose qu'il doit faire assez froid là-bas, ceci explique peut être cela. » Janis ne raffolait pas des boissons alcoolisées. Elle en prenait bien sûr de temps en temps mais restait raisonnable, elle n'aimait pas perdre le contrôle de ses actes et pensées.
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() message posté Sam 12 Déc 2015 - 6:07 par Invité

Coffee Enthusiast
Cecil & Janis



« Jamais, non…  Je pense pas être assez intéressant pour ça.» Il rit de plein cœur. Normalement, il était assez tourné vers son petit nombril, mais il savait très bien qu’il ne pourrait pas tenir en haleine un groupe de touristes trop longtemps. Bien qu’il aimait les voyages et apprendre sur les différentes cultures, il se voyait très bien dans un bureau.  Il y avait des gens qui aimaient gérer la paperasse et Cecil était de ceux-là. Son rire s’intensifia quand elle parla des tasses de café. « J’en ai pas vraiment sur Facebook ! Plutôt sur Instagram. J’aurais plus d’amis sur Facebook si j’postais toutes mes photos de tasses et de nourriture !» Et même sans ça, nombreux devaient être les gens à le bloquer tout en ronchonnant un «  arrête de t’plaindre, ta vie est fuckin’ pas chiante ». Cecil attendit avec patience lorsqu’elle regarda les photos. À vrai dire, il était heureux que ça puisse l’intéresser. Il ne savait pas si c’était un fruit de son léger narcissisme, mais il pensait pouvoir apporter de nouvelles choses aux gens qu’il rencontrait.  Quand elle mentionna «  colorée », ce qui était en totale opposition avec son «  je ne trouve pas Varsovie très colorée », il ne sourcilla même pas. En effet,  elle avait très bien le droit d’avoir son propre point de vue – d’autant plus qu’il n’était pas au courant de sa déficience visuelle – et ce qui n’était pas coloré pour lui pouvait très bien l’être pour quelqu’un d’autre. Il haussa les épaules sans rien dire.

« J’ai pas été à Varsovie en hiver, mais je suppose qu’il doit faire plus froid, oui. Mais ici, c’est beaucoup plus humide. Si c’était juste parce que ça rend l’air plus froid, ça serait pas si grave. Mais ça fait hyper friser mes cheveux !  » Par réflexe, il se passa une main dans ses cheveux. Cette chevelure était vraiment l’enfer. Il passait plusieurs moments par semaine à la passer au fer plat. Plus souvent qu’autrement, ils revenaient rapidement à la normale. Une fois, il avait fait l’erreur de les laisser pousser plus que d’habitude. Il le regrettait encore aujourd’hui. «  En fait, c’est pas vraiment qu’il est plus fort qu’ici, je crois… C’est surtout qu’ici, à moins d’aller dans des brasseries artisanales ou des endroits spécialisé, on nous sert de l’hyper industriel. Là-bas, ils sont plutôt fiers de leurs alcools. De leur vodka surtout, comme la plupart des pays slaves. Même qu’ils ont un musée de la vodka !  Ils la mélangent souvent à du tabasco, aussi.  » Cecil tira une drôle de grimace, un peu douloureuse. En vrai, il avait la gorge plutôt sensible et il over-réagissait à des trucs aussi futiles que la cannelle, alors un mélange de vodka et de tabasco lui était mentalement mortel. Il prit une grande gorgée de son café pour atténuer sa sensation psychologique. « En vrai, j’ai préféré leur hydromel. C’est plutôt sucré, mais pas trop. J’aime pas trop dépenser en alcool, mais quand je visite d’autres pays, pourquoi pas ! Les alcools importés sont chers. » Si on avait été dans une sitcom, les enregistrements de rires auraient fusés de tous bords et tous côtés. Si plus est on avait été dans un dessin animé, Cecil aurait été transpercé par de tonnes de flèches marquées d’un « MENTEUR ! ». Ne pas aimer dépenser dans l’alcool ? À certains moments, une bonne partie de sa paie y passait. Il chassa cette petite honte temporaire de sa tête. Avant d’oublier de le faire, il nota sur un autre morceau de page  qu’il tendit ensuite à Janis son pseudo Instagram pour qu’elle puisse continuer de voir ses photos de tasses si elle le souhaitait.

AVENGEDINCHAINS
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Anonymous
Invité
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() message posté Sam 12 Déc 2015 - 15:06 par Invité
« Jamais, non…  Je pense pas être assez intéressant pour ça.» Pourquoi pas ? Janis le trouvait intéressant, il avait une manière de s'exprimer qui lui plaisait, ses paroles étaient spontannées ce qui était bien plus préférable aux guides qui connaissent leurs textes par coeur et les récitait sans émotion. Elle n'avait pas une grande expérience en matière de guides, elle en avait simplement croisé à Londres, notamment au niveau des sites les plus touristiques. Elle s'amusait souvent à se faufiler parmi la foule et écouter ce qu'il s'y racontait. Parfois apprenait-elle de nouvelle chose, parfois se contentait-elle seulement de regarder les réactions des touristes ébahis. Regarder les autres était finalement l'une de ses activités favorites, chaque individu était si différent dans sa façon d'être, de parler ou de bouger. On pouvait en apprendre tellement sur une personne rien qu'en la regardant. Une fois en zappant sur la BBC elle était tombée sur Sherlock et le personnage principal l'avait fascinée, il ne lui fallait qu'un seul coup d'oeil pour avoir tout un tas d'indice sur une personne qu'il n'avait rencontré que depuis cinq minutes. Bien sûr cela n'était que de la fiction mais Janis aurait aimé avoir un talent d'observation comme celui-ci.

Sa remarque sur l'humidité la fit rire, ce n'était pas commun pour un homme de se plaindre des cheveux bouclés. Elle les regarda en souriant. « Si tu veux une couleur un jour, tu sais chez qui sonner ! » C'était à ses risques et périls, Janis n'était pas très fiable en matière de couleur mais si elle se plaisait à colorer les siens et ceux de River, pourquoi pas ceux de Cecil aussi ? Elle devenait un peu la coiffeuse de la famille par moment et manquait rarement d'idées pour réaliser des coupes plus folles les unes que les autres. « Un musée de la vodka, pas mal ! C'est un peu comme à Amsterdam, je crois qu'il y a un musée Heineken aussi. Tu me diras ils font vraiment des musées pour tout et n'importe quoi maintenant. » Dernièrement elle avait même entendu parlé d'un musée de la prostitution à Amsterdam toujours. Janis fréquentait peu les musées, pas seulement par rapport au prix d'entrée mais surtout parce que, à part pour une exposition de photos en noir et blanc, il n'y avait aucun intérêt pour elle d'aller voir des tableaux où la couleur jouait forcément un rôle important. C'était dommage car elle appréciait vraiment l'art. Lorsqu'elle était plus petite, vraiment petite, elle avait visité un musée avec l'école et s'était presque mise à pleurer lorsque la dame qui leur présentait les œuvres avait expliqué toutes les significations des couleurs dans l'art. Bien sûr elle pouvait voir tout le reste, admirer la finesse du trait, les contrastes du clair-obscur ou encore la perspective, mais il manquait quand même quelque chose. « Tu as raison de dépenser sur place, c'est quand même mieux de goûter aux produits locaux que les acheter dans un supermarché à des milliers de kilomètres de là ! Et puis ça te fait un souvenir. Tu en ramènes des souvenirs d'ailleurs ? » Il y avait tant de stands et de magasins de souvenirs à Londres, Janis supposa qu'il en était de même dans toutes les autres grandes villes. Il lui tendit un bout de papier avec son pseudo instagram dessus, qu'elle s'empressa de glisser entre les pages de son livre avant de l'oublier.
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