"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis - Page 3 2979874845 Coffee Enthusiast ▬ ft. Janis - Page 3 1973890357


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() message posté Dim 13 Déc 2015 - 8:20 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil s'imagina avec les cheveux d'une drôle de couleur... Rose, peut-être. Ou violet lavande, pourquoi pas. L'image ne lui déplaisait pas, à vrai dire. Il pouffa de rire, mais reprit vite le contrôle de lui-même. Le jeune homme attrapa une de ses mèches bouclées et l'entortilla autour de son doigt, presque sans le réaliser. «J'sais pas si ça plairait à mon patron, par contre...» Il sembla songeur. Il ne lui avait jamais demandé et il n'avait même jamais reçu d'indications à ce sujet. Il avait des collègues avec des tatouages visibles et quelques élèves n'avaient pas de problèmes à se promener dans les couloirs avec une chevelure colorée, donc ça ne devrait pas déranger... Il lui demanderait tout de même, juste au cas. «J'irai voir à la quincaillerie si j'peux pas trouver des échantillons de couleurs.» Il ne pensa même pas qu'il s'agissait d'une manière peu usuelle de choisir une couleur de cheveux. Il tenta de ne pas s'envoler trop loin dans son petit monde intérieur ; il hocha la tête de la même façon que le ferait un paranoïaque à qui on parlerait de théories du complots pour approuver que oui, il y avait vraiment des musées pour n'importe quoi. Il se rappelait avoir lu quelque part qu'il y avait un musée de verges quelque part en Islande. «J'aimerais bien aller visiter le musée d'objets hantés aux États-Unis, un jour... Sinon, y'en a un ici qui est spécialisé en objets occultes et bizarres. J'devrais y aller bientôt, pour voir.»

Elle parla de souvenirs et Cecil bondit drôlement sur sa chaise, comme quelqu'un qui se rappelait soudainement de quelque chose. Évidemment, qu'il en ramenait, mais pas trop quand même : son espace n'était pas ilimité. Il se pencha pour fouiller dans la poche avant de sa sacoche. Il en sortit son trousseau de clés. Salomon le tendit à la jeune femme, en mettant l'emphase sur celui qui brillait le plus. C'était un poisson mignon. Ça devait être une fille puisqu'il avait de longs cils et une bouche en cœur. Bref, il était en argent, un peu lourd et très brillant. Toutes les petites pierres qui servaient d'écailles étaient de couleurs pastelles. Il ne passait pas inaperçu au milieu de toutes ces autres babioles et ce peu de clés ( à croire qu'il s'agissait plus d'un porte-porte-clés ). Il se passa une main gênée sur la nuque. Ce n'était pas très masculin comme accessoire. «Ça vient de Vienne. Je l'ai pas acheté dans une boutique de souvenirs, plutôt dans une petite boutique qui vendait des bijoux et autres machins fabriqués en argent. J'avoue que j'aime pas vraiment les trucs qui ont le nom de la ville ou du pays écrit en gros, comme les sacs où y'a écrit "Londres" sur toute la superficie et qu'on voit partout...» Il plia son bras sur la table et se pencha dessus lorsqu'il entreprit de montrer un autre porte-clés à la jeune femme. Celui-là avait la forme d'un M&M vert déguisé en Statue de la Liberté. Il semblait un peu usé. Probablement parce qu'il était assez vieux et, surtout, très cheap. On le sentait en touchant le plastique. C'était typique d'un produit dérivé fabriqué en masse. Sur le coup, il eut peur qu'elle le trouve immature, donc il avait hésité. Il assumait pleinement sa personnalité, mais il avait tout de même peur du jugement, parfois. Il avait beau être Cecil Salomon, il était humain avant tout.« Lui, il vient de New-York. Y'a une énorme boutique dédié aux M&Ms ! Des tubes pleins de M&Ms de toutes sortes de saveurs et toutes sortes de couleurs à tous les étages ! Ils ont beaucoup de produits dérivés, aussi. Genre des vêtements et des colliers pour chien. J'te jure, si mes chats étaient plus chills, j'les déguiserais en M&M ! » Il avait dans ses yeux la même lueur qu'il avait peut-être déjà eu durant la soirée, celle enfantine et passionnée. Mais cette fois, elle s'éteignit très vite. En vrai, il avait un peu honte. C'était ce qu'il arrivait quand on avait des parents nous rappelant à quel point c'était important d'être mature et viril. « C'est pas très mature comme souvenirs, tu me diras... »Il rougit, son sourire était un peu gêné. Il gratta le vieux verni de la table, se mordillant la lèvre inférieure.

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() message posté Dim 13 Déc 2015 - 11:13 par Invité
Janis trouvait cela dommage que le choix ou non d'une couleur de cheveux puisse déprendre d'un employeur qui ne connaissait même pas la personne personnellement. Peut être était-ce justement à cause des siens qu'elle avait eu tant de mal à trouver un job. Cela ne devait pas être permis, pour elle tout le monde devait avoir la liberté de faire ce qu'ils voulaient avec leur corps et leur apparence sans tenir compte de l'avis d'une personne presque inconnue. « A la quincaillerie ? Tu crois vraiment trouver des colorations pour cheveux, là bas ? » Elle avait toujours acheté les siennes dans le commerce basique et doutait grandement qu'il puisse s'en procurer dans ce type de magasin. Mais après tout elle ne se rendait pas dans une quincaillerie tous les quatre matins. « Ne prends pas n'importe quoi quand même, ce serait dommage que tu te retrouves chauve. » Elle s'imagina Cecil sans cheveux et dû se retenir de rire. Non, cela ne collerait pas avec le personnage. « Il y a même un musée sur les objets hantés ? Le jour où tu vas tu m'embarques, ok ? » Janis avait un goût particulier pour tout ce qui était mystérieux et inexpliqué et évidemment les histoires d'esprits la fascinaient. En fait, Janis avait le don de s'enthousiasmer pour absolument tout.

Cecil s'anima d'une émotion particulière lorsqu'elle aborda la question des souvenirs. Elle avait décidément tapé juste. Il sortit un porte-clés auquel était accroché diverses sortes d'objets et lui montra un drôle de poisson. « Oh, il, ou elle d'ailleurs, est mignon dis donc ! C'est marrant de ramener un poisson en souvenir. C'est original au moins, loin du cliché du petit stylo ou du magnet qu'on colle sur le frigo. » A condition d'avoir un frigo où on pouvait y coller des choses, sinon ce type d'objet finissait oublié au fond d'une boîte. Cecil lui montra ensuite un autre porte-clé venant cette fois des États-Unis et lui présenta une boutique comme s'il s'agit de l'une des sept merveilles du monde. Elle voulu bien le croire. Il mentionna soudain ses chats et les yeux de Janis se mirent à briller. Elle voulut exprimer tout son amour pour les animaux mais le jeune homme la devança. « C'est pas très mature comme souvenirs, tu me diras... » Il avait l'air honteux. « Oh au fond tu sais, je ne suis pas plus mature, ne sois pas gêné. Je suis sûre d'être totalement le genre de personne qui ramènerait tout et n'importe quoi de voyage, pire que toi même, et il n'y a pas de honte à ça ! J'adore les babioles en plus, j'ai un paquet de gros bracelets avec plein de petits objets accrochés dessus et j'aime bien raconter que tous ont une signification particulière. Ce n'est pas le cas mais parce qu'il n'y a aucune histoire derrière chacun d'eux, tandis que toi oui. Tu ne devrais pas avoir honte de les montrer ! »

Elle retrouva ensuite le fil de ses pensées et en profita pour rebondir sur ce qu'elle voulait ajouter quelques secondes plus tôt. « Tu as des chats ? J'ai toujours voulu avoir des chats quand j'étais petite et même si maintenant je préfère les chiens, je ne dirais pas non à avoir une petite boule de poil qui vienne ronronner gentiment de temps en temps ! ». Son lieu de vie, et sa vie par extension, étaient bien trop désordonnées pour accueillir un animal, elle le savait très bien mais ne pouvait s'empêcher d'en rêver. Janis savait qu'un animal la rendrait complètement niaise si elle ne l'était pas déjà, mais elle l'assumait pleinement.
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() message posté Dim 13 Déc 2015 - 22:11 par Invité

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Cecil & Janis



Le jeune homme plissa les yeux. Il devait s’être très mal exprimé. Quoiqu’il devait probablement avoir la tête d’un type qui se colorait les cheveux avec des peintures pour murs ? Quoi qu’il en était, il n’oserait même pas de peur de finir chauve ou mort. Il secoua la tête. « Je parlais des cartons. Tu sais, ceux qu’on prend pour voir ce qui irait mieux sur les murs du salon ?  » Il sembla songeur, mais ça ne dura pas longtemps, l’image de lui sans cheveux lui venant en tête. Il ferait des cauchemars pour le trois prochaines nuits ou mois, sûrement. Le musée des objets hantés et étranges lui chassa cette horreur du cerveau. Il hocha la tête, évidemment qu’il lui fera signe quand il irait ! Les musées, c’était toujours bien à deux : échanger des mots sur ce qu’on voyait était mieux que de tout garder pour soi.  

Cecil posa son coude sur la table et appuya son menton dans la paume de sa main. Il  observa la jeune femme jeter un œil à  ce qu’il lui avait montré. Il partagea son opinion sur le fait que les souvenirs habituels étaient très clichés, mais il ne dit rien. Trop occupé à être angoissé par l’idée qu’elle le juge. Pourtant, son côté rationnel lui disait que si elle avait bien voulu le juger, elle ne serait probablement pas en train de l’écouter parler ni sembler s’intéresser à ses mots. Surpris lorsqu’elle se mit à le « rassurer », Cecil se redressa, récupérant sa posture moins courbée, plus naturelle. Il reposa de nouveau ses coudes sur la table et posa son menton sur ses deux mains jointes.  Un sourire subtile, mais rassuré se dessina. Salomon s’amusa à l’écouter parler. Janis semblait être une personne colorée,  ça lui plaisait. « Je doute que tu puisses être pire que moi ! J’ai une collection de peluches en forme de chat et pas mal de figurines, aussi. J’ai hérité ça de mes parents, je pense, leur maison est pleine d’antiquités et de babioles étranges ! » Il avait de grands yeux ronds ; il dégagea ses bras pour faire de grands mouvements amples pour souligner le « plein ». Il se calma rapidement. «  Tu me montreras tes bracelets, un jour ? Même si tu dis qu’ils ont pas d’histoire, ça m’intéresse ! » Il était honnête. Il  insista même sur le « ça m’intéresse » pour qu’elle le prenne au sérieux. Toutes ces petites choses le divertissaient. Il aimait bien les collections de gommes à effacer de fantaisie, par exemple. En un murmure presque inaudible, il lança un « merci ». Ça l’avait vraiment réconforté de l’entendre dire qu’il ne devait pas avoir honte.

Cecil ne s’attendait pas à ce qu’elle ramène les chats à la surface. Il leva vivement la tête, son regard s’étant encore une fois posé sur son doigt qui grattait à nouveau le verni de la table. Son regard pétillait.  Salomon avait l’air d’être sur le point d’exploser comme une fusée de feux d’artifices «  Trois ! » Il ne tarda pas à s’emporter. Il parlait trop vite. «  Mon plus vieux a douze ans. Il est un peu bedonnant, mais adorable pareil. Il joue plus beaucoup, mais il ronronne encore très fort. Il s’appelle Hadès, comme le Dieu des enfers ! Sa sœur s’appelle Perséphone, elle a neuf ans. » Cecil avait le même air trop passionné qu’on voyait sur les personnages de série qui parlaient de leurs enfants jusqu’à en sortir leur portefeuilles et à en laisser se dérouler une flopée de photos de leurs marmots. « Ma plus jeune est toute blanche. Elle a deux ans, elle s’appelle Artémis comme… le chat dans Sailor Moon, là… » Il y avait un peu de malaise dans sa voix, mais il se souvint que Janis lui avait dit de ne pas avoir honte, alors il se força de paraître très normal. «Mais sinon, ouais, c’est génial quand ils viennent ronronner à côté pendant que tu t’endors ! Un peu moins quand ils te donnent des coups de pattes pour avoir de l’attention, par contre.» Cecil s’étira pour récupérer ses clés avant de les oublier. Il aurait l’air doué s’il y avait personne à la maison et, qu’en plus, il n’avait pas ses clés.

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() message posté Lun 14 Déc 2015 - 12:05 par Invité
Ah, pour les cartons ! Janis fut rassurée, même si elle trouva l'idée plutôt comique. « Effectivement c'est une meilleure idée, mais je crains que tu ne puisses pas trouver toutes les variantes proposées en couleurs de cheveux. Mais tu peux toujours avoir une idée. » De nouveau elle parlait de quelque chose qu'elle ne connaissait pas et espérait avoir été juste dans ses propos. Pour quelqu'un qui semblait autant s'y connaître en matière de colorations, elle n'aurait pas voulu se décrédibiliser si vite !

Comme il avait adopté une posture plus courbée et qu'il gardait le silence, Janis eut soudainement peur qu'il s'ennuie et se hâta de regarder ses portes-clés. Elle avait déjà mis bien assez de temps à observer ses photos, il ne fallait pas non plus qu'elle fasse la même chose avec tout ce qu'il lui montrait. Après avoir fait rapidement le tour elle lui rendit ses souvenirs et sourit lorsqu'il lui parla de ses parents. « Ah oui ? Nous c'est le contraire, mon père avait horreur qu'on ramène des choses trouvées dans la rue, il disait que la maison était trop petite pour être encombrée par tant de trucs si inutiles. » Manque de chance, la curiosité de Janis l'avait amenée à fouiner un peu partout et elle s'était mise à élaborer plein de stratagèmes pour cacher ses trouvailles. Evidemment le problème avait vite été réglé lorsque le père disparut sans mot en pleine nuit. « Bien sûr avec plaisir ! Je n'en ai pas mis aujourd'hui parce qu'ils ont tendance à faire pas mal de bruit ce qui agace les gens, mais la prochaine fois je les prendrai ! » Elle sourit, toute contente que ses histoires puissent intéresser quelqu'un. Janis perçu son remerciement inaudible et fut encore plus ravie de l'avoir aidé à surmonter ses craintes. Cette journée s'améliorait décidément de minutes en minutes !

A voir son attitude soudainement enjouée, Janis comprit qu'elle l'avait lancé sur un sujet qui l'animait particulièrement, même plus que celui des souvenirs. Le nom des chats l'étonna sur le moment puis elle se souvint qu'il avait mentionné son intérêt pour la mythologie grecque. « Il y a une signification particulière derrière Hadès et Perséphone, pourquoi tu as choisi ces prénoms précisément ? C'est pas le mythe qui explique les saisons d'ailleurs, quand Hadès enlève la fille et qu'ils trouvent un compromis : elle vit aux Enfers pendant six mois et sur terre les six autres ? En tout cas c'est super comme noms de chats, même si on ne s'imagine pas trop un Hadès adorable et ronronnant. » Elle avait envie de lui poser plein de questions sur ses félins tant cela l'intéressait. Il lui sembla retourner en enfance, notamment au moment où elle s'était réellement mise en tête qu'elle aurait un chat pour Noël, une idée qui l'avait rapidement quittée et qui s'était transformée en une autre, et une autre ... Heureusement que ses parents n'avaient pas eu les moyens ni même l'envie de réaliser son souhait, elle était consciente désormais que jamais elle n'aurait pu offrir une vie rêvé à un animal tant sa situation était vite devenue instable. « Tu m'étonnes, même la journée quand tu es tout seul chez toi, il y a quand même une présence. Tu prévois d'en avoir plus ? »
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() message posté Mar 15 Déc 2015 - 2:35 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil tira une petite moue déçue même si ça ne le concernait pas du tout. Il trouvait dommage les gens qui ne souhaitaient pas récupérer ce qui était franchement récupérable. Salomon avait beau être fan du neuf, il savait repérer une bonne chose lorsqu’il en voyait une. « C’est décevant , un peu. Y’a des gens qui jettent des trucs encore super utiles et en bon état. J’vois pas pourquoi ils vont pas les porter à des organismes, au pire… Y’a des gens qui ont juste rien dans la vie et ça leur ferait tellement plaisir de recevoir ces choses. » Cecil n’avait pas l’air de quelqu’un aimant partager ses biens et son argent, mais il avait tout de même été élevé dans des traditions de partage et de bonté. Il se montra enthousiaste comme un gosse quand elle lui confirma qu’elle lui montrerait ses bracelets. De plus, vu qu’elle sembla heureuse, Cecil estima que s’il était un Sims, il aurait gagné pas mal de points pour peut-être devenir son ami. Il tapa ses mains ensembles comme quelqu’un applaudissant de joie. Il avait hâte de les voir. Janis allait probablement encore devoir l’endurer à un autre moment donné, rêveur  devant de « simples » bracelets. « Je compati. J’avais tout un tas de babioles sur mon sac, avant. Mais ils faisaient beaucoup de bruit, donc je les ai enlevées. » Il afficha encore une fois un air exagérément déçu, haussant les épaules. Il y avait tout de même pire que ça dans la vie.

« En fait, Perséphone reste en Enfer durant l’hiver, c’est-à-dire quatre mois. » Okay, c’était très futile. Mais c’était le genre de détails qui embêtaient Cecil. Il avait besoin que tout soit correct lorsqu’il avait la possibilité de le corriger ( à noter qu’il était souvent dans l’erreur, aussi ) . Sinon, ça le titillait relativement longtemps et il commençait à avoir des tics, comme tapota la table à un rythme énervant. Ce qui faisait également de lui un grammar nazi et une personne parfois embêtante. Cecil bu la dernière gorgée de son café avant qu’il ne devienne complètement froid et imbuvable. «  Le père d’Hadès, le chat pas la divinité, s’appelait Cronos et sa mère, Rhéa. J’ai fait le lien, du coup.  Tous les autres de la portée ont été nommés selon ses frères et sœurs. Hestia et Zeus, par exemple. Ils ont été adoptés y’a super longtemps. »  Le secrétaire avait au visage un petit air nostalgique. Il se souvenait des petites bêtes qui mordillaient sa manche de pull et qui essayaient de l’escalader. Bordel, il avait envie de pleurer. «  Pour Perséphone, j’ai fait le lien. Un peu douteux soit-il, en fait. » Condamnant ainsi ses chats à une destinée incestueuse malgré eux. Entre temps, la porte du commerce s’était ouverte et Cecil recommença à avoir un peu froid. Il réenfila son énorme foulard autour de son cou et de ses épaules. D’ailleurs, il avait oublié de passer le rouleau anti-poils de chat, dessus. «  Pas pour l’instant. C’est beaucoup de boulot, un chat. » Cecil prit soin de pousser sa tasse un peu plus loin et il croisa ses bras sur la table et ses jambes sous celle-ci. Cette discussion allait devenir une affaire sérieuse – autant puisse l’être une conversation sur les chats – d’autant plus qu’elle semblait l’écouter pour de vrai.  « Premièrement, faut nettoyer souvent la litière. Et ça, c’est l’odeur la plus désagréable du monde. Et encore, faut choisir la bonne marque. Parce qu’un chat peut avoir des allergies. Ça leur cause une espèce d’acné de chat. » Du bout de l’index, Cecil tapota la table. «  Et le pire, c’est de les nettoyer. Surtout quand ils ont les poils longs comme Perséphone.  Ils se battent souvent, sauf si on réussi à bien les dresser. Souvent, on leur donne un bonbon pour chat après le bain ou on joue avec eux pendant, du coup ils associent le moment à une activité plaisante. Ça a marché pour Artémis. Aussi, faut les amener régulièrement chez le vétérinaire. Ça coûte la peau des fesses. » Cecil soupira. « Mais c’est pour leur santé, ça me dérange pas de payer. »  Salomon leva le regard vers Janis. Il parlait beaucoup de lui et il se rendit compte qu’il ne savait même pas si elle avait un animal. Il savait qu’elle n’avait pas de chat, elle l’avait dit, mais elle n’avait pas dit si elle avait ou non un furet, par exemple. «  T’as un animal de compagnie, toi ? C’est pas grave s’il est en peluche. » Il rigola.


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() message posté Mar 15 Déc 2015 - 19:17 par Invité
Janis hocha la tête. « Je suis tout à fait d'accord avec toi, surtout quand on voit ce qui est jeté dans la rue ! Les gens ne se rendent vraiment pas compte de tout ce qu'on peut faire avec un minimum de créativité. Tout est toujours utile ! Après je fais aussi partie de ces personnes qui stockent tout et qui détestent jeter parce que "on sait jamais". Ce n'est peut être pas forcément mieux. » Elle n'osait imaginer à quoi ressemblerait sa maison lorsqu'elle aurait quatre-vingt ans. Ceci dit, qui sait, peut être aurait-elle des petits enfants aimant fouiner partout et chercher un trésor quelque part dans le grenier. Ils seraient alors ravis. Rien que l'idée de voir des enfants rire en déballant ses vielles affaires lui réchauffa le coeur. Oui, elle était certaine de devenir la grand-mère ou la grande-tante mystérieuse qui cache forcément quelque chose dans sa grande maison en désordre. « Je compati. J’avais tout un tas de babioles sur mon sac, avant. Mais ils faisaient beaucoup de bruit, donc je les ai enlevées. » Elle fut désolée pour lui. Peut être aurait-il pu en laisser quelques unes ? C'était dommage de tout enlever d'un coup, mais après tout, c'était son choix.

« Oh pardon je pensais que c'était moitié-moitié, un genre de garde alternée équitable quoi. » Elle voulut rire mais se retint au dernier moment. La mythologie semblait lui tenir tant à coeur qu'elle ne souhaitait pas le vexer en s'amusant des mythes. « Mais c'est effectivement plus logique, quand on y pense. » Elle se demanda où elle avait entendu parlé de cette histoire, Janis s'était étonnée toute seule de s'en être souvenue, même si ses souvenirs s'étaient avérés à moitié faux. Elle s'apprêta ensuite à lui demander ce qu'il avait fait des frères et soeurs chats mais il lui répondit immédiatement. Janis perçut sa tristesse et garda le silence. Devoir séparer les chatons d'une seule et même portée devait être quelque chose de vraiment difficile, bien qu'elle soit nécessaire. Sans les connaître ni même les avoir vu, elle espéra que les chatons avaient trouvé une bonne famille.

La porte s'ouvrit soudainement et le froid ne tarda pas à s'engouffrer dans le café. Le courant d'air fut bref et pourtant il lui glaça momentanément le sang. En jetant un coup d'oeil par la fenêtre en face d'elle elle se rendit compte à quel point le temps avait passé. La nuit commençait déjà à tomber, le soleil n'allait plus tarder à disparaître complètement et avec lui la chaleur toute relative de la journée qui était sur le point de se terminer. Janis avait de toute façon toute la soirée devant elle, elle préférait largement passer des heures dans un café en bonne compagnie que rentrer dans son petit appartement froid et vide. D'autant plus que Cecil s'était installé comme si il était parti pour parler des chats pendant des heures, ce qui ne gêna en aucun cas Janis, au contraire. Elle continuait de l'écoutait avec attention et la vision de Cecil penché dans la baignoire en train de jouer avec ses chatons la fit sourire. Les animaux avaient besoin d'autant d'attention que des enfants et elle comprenait parfaitement qu'il puisse dépenser autant pour leur bien-être. « Ils sont de quelle race ? Ou peut-être qu'ils sont issus d'un croisement d'ailleurs. J'aime bien les chats à poils longs comme les norvégiens par exemple, ils ont une allure majestueuse je trouve. » Il lui retourna la question et elle ria lorsqu'il mentionna les peluches. Dans ce cas oui, elle en avait un bon paquet ! « Non jamais, j'avais supplié mes parents pour en avoir un quand j'étais petite mais ils ont bien sûr refusé, et tant mieux finalement. Une maison remplie de six enfants qui ne tiennent pas en place, ce n'est pas vraiment l'idéal pour accueillir un chat par exemple et ça demande des responsabilités qu'on n'était pas capable d'assumer à l'époque. Maintenant que je suis toute seule oui, je t'avoue que j'aimerais toujours mais ce n'est pas vraiment réalisable. Un jour sûrement ! » Pour d'autres raisons toutefois, seulement Janis ne souhaitait pas aborder la question de l'argent, elle cherchait au contraire à l'éviter à tout prix. « Par contre pour les peluches, ça oui ! J'avais un ours, qui a mystérieusement disparu depuis, un chien, un cheval noir, même Bambi ! Ils avaient tous une histoire et étaient d'inlassables partenaires de jeu. »
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() message posté Mer 16 Déc 2015 - 6:36 par Invité

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Cecil & Janis



Cecil réfléchit. Il fronça les sourcils. Il  ne s’était jamais posé la question, considérant que la race d’un chat n’affectait pas ses qualités de chat. Ça ne voulait, cependant,  pas dire qu’il n’aimait pas les chats de races. Même qu’un jour il souhaitait avoir un persan : ils étaient drôles avec leur tête qui leur donnait l’air de s’être sauvagement cogné contre un mur. «  Je crois qu’ils sont mixtes. On a trouvé les parents sur nos escaliers, un matin. Ils devaient être errants… » Il semblait être encore en train d’y penser. À vrai dire, peut-être qu’il s’agissait même de quelqu’un les ayant laissés devant chez eux… Cecil se tenait le menton entre les doigts de sa main droite, comme s’il flattait la barbe qu’il n’avait pas.  «  C’est génial, les poils longs. Ils sont tellement agréables à flatter, c’est comme les tapis de chez Ikéa ! Mais c’est tellement compliqué à brosser. » Son visage se tâcha d’un air grave. «  Il paraît qu’ils peuvent mourir à cause de je sais pas quel parasite si leurs poils se mêlent trop. » Chaque fois que l’on parlait d’un malheur de chats, un chaton mourrait quelque part.

Comme elle ria lorsqu’il lui demanda si elle avait de vrais animaux ou, bien, des animaux en peluche, Cecil se dit qu’il avait touché une bonne corde. Ça l’intéressa ; il avait hâte d’entendre ce qu’elle allait lui raconter.  Les yeux grands de curiosité, il l’écouta. Évidemment, il ne pu s’empêcher d’y mettre son grain de sel –  il n’avait pas arrêté d’être Cecil Salomon en l’espace de quelques minutes, par exemple. «  Mes parents disaient non, moi aussi. Surtout parce que j’étais très jeune et pas responsable. Ils ont craqués quand y’a eu les chats sur l’escalier ! » Il passa très vite, mentalement, d’une idée à l’autre : le secrétaire ne pu s’empêcher de rêver à la famille qu’avait Janis. Six enfants, ça devait être tellement coloré, tellement moins terne que chez lui. Un jour, quand il aurait des gamins, il en aurait beaucoup, aussi. Il se rendit compte que cette dernière pensée sonnait très gamin dans sa tête et que c’était signe qu’il ne devrait probablement pas être papa avant les cinquante prochains siècles. Subtilement, il secoua la tête. «  Prends ton temps ! L’animal va être beaucoup plus à l’aise quand tu vas être prête à l’accueillir. » Il avait lu quelque part que les animaux de compagnie, surtout les chiens, vivaient souvent des émotions semblables à celles de leur maître.

Salomon s’amusait à imaginer les peluches qu’elle nommait. Bambi ? C’était vraiment mignon ; il avait adoré ce film. En plus, Bambi sur la glace, c’était tellement lui quand il faisait du patin en hiver, mais en plus mignon. «  Peut-être que ton ours est parti vivre de grandes aventures à travers le monde ! » Cecil élança ses bras dans les airs pour ponctuer sa joyeuse conclusion. Il s’imaginait la peluche être devenue une espèce de Paddington. Il craqua intérieurement, englouti sous cette marrée de cuteness. «  T’es tellement chanceuse ! Mes parents me laissaient pas avoir de peluches quand j’étais enfant. J’avais de grosses allergies à la poussière, du coup les peluches ça aidait pas. J’avais plein de jouets en bois, mais je trouvais ça moins amusant. » Cecil fit un  geste de la main qui signifiait probablement «  assez parlé de moi ! » .« Tu te souviens de l’histoire de tes peluches préférées ? » qu’il demanda curieusement. Le secrétaire ouvrit son cahier qu’il avait abandonné un moment et récupéra son crayon. Il voulait dessiner les peluches dont elle allait lui parler si elle acceptait de le faire, autant mal dessinait-il.


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() message posté Mer 16 Déc 2015 - 20:59 par Invité
Ce n'était pas plus mal après tout, des chats croisés. Ils avaient un certain charme, et peut être étaient-ils issus du chef des chats errants. Depuis qu'elle avait lu La Guerre des clans quand elle était petite, Janis voyait les chats d'un œil différent, comme si chaque félin qu'elle croisait dans la rue appartenait à un clan et était en patrouille de reconnaissance ou quelque chose comme ça. « Ah oui tant que ça ? » Elle s'étonnait du fait qu'un chat puisse mourir d'un trop grand nombre de parasites logés dans ces poils, mais il s'agissait d'une conversation un peu trop triste pour l'occasion et elle préféra passer à autre chose.

« C'est sûr qu'ils ont été devant le fait accompli, tes parents. Et encore tu as eu de la chance, je ne suis même pas certaine que les miens nous auraient permis de les garder. Ma mère peut être. » Il était désormais difficile pour elle de se souvenir de comment était Silvia avant sa maladie. Tout avait changé depuis. Maintenant elle confondait Janis avec Gloria ou Lou, quand ce n'était pas avec une ancienne amie perdue de vue depuis longtemps ou un membre de la famille éloignée. «  Prends ton temps ! L’animal va être beaucoup plus à l’aise quand tu vas être prête à l’accueillir. » « Oui c'est ce que je me disais, j'ai encore tout le temps devant moi. » Rien ne pressait. Janis aimait prendre son temps, être sûre des choses, de ce qu'elle allait faire, même si elle prenait encore trop de décisions sur un coup de tête.

Janis sourit à l'idée que son ancien ours puisse être devenu un grand aventurier, mais la réalité devait être tout autre. Peut être existait-il des aventuriers au royaume des poubelles. C'était une vision beaucoup moins belle tout de même. Elle n'avait jamais eu la confirmation mais se doutait bien qu'il avait dû finir dans un sac quelque part, après tout ce n'était pas comme s'ils avaient été à cours de peluches. « Oh je suis vraiment désolée pour toi ! Tes allergies se sont arrangées aujourd'hui ? » Elle avait eu la chance de n'avoir jamais souffert de ce genre de chose, déjà qu'elle ne voyait pas les couleurs alors si en plus une allergie s'était rajoutée à l'addition ... Il la questionna à propos des histoires de ses peluches et elle dû faire un effort pour s'en souvenir. « Alors attends. Le cheval, il avait un nom un peu bête je crois, sûrement du genre "Chocolat" ou "Tonnerre", c'était le père de Bambi. Oui je n'étais pas très regardante sur les espèces animales. C'était un père hyper strict et sévère, il réprimandait toujours notre pauvre Bambi d'aller jouer avec ses amis quand un jour l'ours, le fameux ours, s'est interposé entre les deux et a pris Bambi sous son aile. De là Bambi est tombé amoureux d'une petite chienne que j'avais gagné dans une fête foraine, mais cette chienne, Perdy, aimait déjà quelqu'un d'autre, un grand chamois qui s'appelait Ouragan ! Et Ouragan c'était l'animal le plus craint de tous, personne n'osait s'approcher de lui ! Du coup Bambi, comme il était petit et trop gentil, a laissé Perdy vivre sa vie et est retourné tout seul chez lui comme un grand. » Janis essayait d'y mettre l'intonation pour mieux faire passer son histoire légèrement tirée par les cheveux. Elle avait eu une imagination débordante à l'époque et racontait à Cecil les aventures de Bambi comme elle l'avait souvent fait à ses amies du primaire. Qui n'y comprenaient rien, d'ailleurs. « A ce moment là l'ours avait déjà disparu et le père, Sauvage qu'il s’appelait en fait, était furieux contre Bambi de l'avoir abandonné. Mais heureusement Perdy, qui se sentait coupable d'avoir laissé tomber Bambi, venait alors lui rendre visite tous les jours pour lui remonter le moral. Après ça le père est mort dans un accident, il était tombé du lit je crois, et l'histoire s'est finie là. Je sais, c'est triste. » En réalité la mort de Sauvage correspondait avec la disparation du propre père de Janis. Après avoir appris la nouvelle elle avait perdu toute envie de jouer avec ses faux animaux. « Enfin, ce n'est pas très intéressant comme histoire. » Peut être n'aurait-elle pas dû tant développer.
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() message posté Jeu 17 Déc 2015 - 7:28 par Invité

Coffee Enthusiast
Cecil & Janis



« Tant que ça, oui. Ces bêtes-là sont plus fragiles qu’elles en  donnent l’impression. » Il haussa les épaules, par dépit. C’était pour ça qu’il avait du mal à comprendre les gens qui adoptaient des chats – ou pire : qui les achetaient en animalerie – simplement pour avoir un accessoire mignon. « Pourtant, mes parents sont pas du genre à plier facilement. Je pense qu’ils ont peut-être compris qu’avoir un chat me calmerait, ou un truc du genre. J’étais pas mal difficile, ado. » Et pourtant, il avait bien changé depuis. Pas forcément pour le mieux, cependant.


Cecil secoua la tête, l’air subtilement dépité « J’ai encore mes allergies. Sauf que maintenant, j’ai découvert le merveilleux monde des Zyrtec !» Cecil ouvrit ses bras comme s’il était Saint-Pierre aux portes du Paradis. Ah, le joyeux monde des Zyrtec surtout lorsqu’on dépassait « accidentellement » la dose maximale en croyant que prendre plus  de ce qui était  recommandé augmenterait l’effet, mais qu’on se retrouvait plutôt  à entendre des sons qu’on devrait pas entendre tout en étant incapable de se lever et de garder les yeux ouverts. N’imitez pas ça à la maison, les enfants. D’ailleurs, en parlant d’allergies – parce qu’on voyait toujours la queue du loup quand on en parlait –, il éternua – d ans le pli de son bras, puisqu’il était un bon garçon. Il devait probablement avoir attrapé un rhume. Il s’excusa d’un signe de la main. Attendant, quelques secondes avant qu’elle ne commence à raconter l’histoire de ses animaux en peluche, Cecil se mit à griffonner dans son cahier. Rien de spécial, probablement des lettres en ballon parce qu’il adorait les lettres en ballon. Quand elle expliqua que son cheval était le père de Bambi, le cerveau de Salomon prit quelques demi-secondes avant de filtrer l’information puisqu’elle était assez bizarre. Une fois qu’elle fût bien traitée, Cecil éclata d’un rire joyeux. Il s’imaginait le film refait avec un cheval en tant que père et, par le fait même, la mère qui ne mourrait pas parce que juste à y penser ses yeux devenaient pleins d’eau. Mais il réalisa bien vite ce qu’elle venait de rajouter. « Oh… Euh… » En un geste de main mimant une fermeture éclaire que l’on ferme, au niveau de la bouche, il fit signe qu’il allait se taire. Finalement, c’était un peu triste que le père soit sévère…  Il commença à dessiner le cheval, avec un air d’équidé méchant.

Au fil des mots, Cecil dessinait. Bambi, l’ours, la chienne et même Ouragan ! Enfin, c’étaient des croquis rapides puisque Janis ne mettait pas dix millions d’années à parler, mais il en referait une meilleure version chez lui – qui, vu ses talents, aurait encore l’air d’un croquis rapide. Soudain, quelque chose tomba sur son cahier. Ce n’était pas du café, vu qu’il n’avait pas sa tasse dans les mains, ni même de l’eau parce qu’il ne pleuvait visiblement pas à l’intérieur. Il se rendit compte que ses joues aussi étaient mouillées. Bordel. Il se passa une main sur le visage. Ça lui prit tout ce temps pour réaliser qu’il était en train de pleurer des chaudes larmes comme le ferait Madeleine.  Toutes cette vague d’émotions lui monta à la gorge et il crachait des boules de coton – enfin, des morceaux de mots à proprement parlé, pas de vraies boules de coton, il ne s’était pas encore transformé en peluche –, incapable de souffler une phrase complète. Il prit quelques secondes pour être seul avec lui-même dans sa tête. Le jeune homme regarda Janis, l’air de la remercier de lui avoir raconté tout ça.  C’était à se demander à quel point un humain pouvait avoir du mal à gérer ses émotions et ses batailles intérieures pour en arriver à pleurer une histoire de peluches. Salomon soupira. Il s’essuya les yeux du revers de sa main et il prit une grande respiration. «  Non, non c’était très, très, intéressant ! » Cecil se moucha dans un des essuie-mains. Il reprit une nouvelle inspiration et se pinça l’arrête du nez, près du coin des yeux, pour s’empêcher de pleurer à nouveau. «  Tu penses que Bambi était triste d’avoir perdu son père ? Il était sévère, oui, mais c’était tout de même son père… Tout le monde a besoin d’un papa.» Cecil tira une moue attristée : pourquoi Bambi devait toujours perdre ses parents ? C’était injuste. « Je sais pas si j’avais autant d’imagination que ça quand j’étais gamin… Sauf  le théâtre, j’aimais pas grand-chose qui était pas  un sport ou un jeu de ballon. » Dans les faits, Cecil avait appris à exprimer sa créativité seulement à la moitié de son adolescence. Avant ça, il n’était pas très amusant, en fait…
AVENGEDINCHAINS
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() message posté Jeu 17 Déc 2015 - 14:07 par Invité
Comme Janis racontait son histoire en essayant de se rappeler du déroulé exact des événements, elle ne faisait plus attention à Cecil. Elle s'était perdue dans les souvenirs de son enfance et les images des petits animaux qu'elle faisait jouer durant des après-midi entières défilaient devant ses yeux, si bien qu'elle ne revint à la réalité qu'à la toute fin et fut incroyablement surprise de découvrir des sillons de larmes sur les joues de Cecil. Le voir ainsi était si inattendu qu'elle en resta bouche-bée. Était-ce vraiment à cause de son récit ? Elle ne pouvait y croire. Contrariée elle fronça les sourcils. « Tu vas bien ? Attends. » Elle sortit un paquet de mouchoir de son sac et lui tendit, au cas où la serviette qu'il avait utilisé n'était pas suffisante. « J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? Tu sais c'était juste les histoires d'une gamine de dix ans. J'espère que ça ne t'a pas rappelé des mauvais souvenirs ou quelque chose comme ça. Si c'est le cas je suis vraiment désolée. » Elle était toute peinée de le voir ainsi, et encore un peu surprise. Vraiment elle n'aurait jamais pensé que son l'histoire revisitée de Bambi ait pu provoquer pareille réaction d'autant que, quinze ans plus tard, elle lui paraissait assez ridicule. Peut être lui jouait-il un tour.

Elle réfléchit à l'histoire du père. « Oui je pense. Il avait beau être agacé par lui parce qu'il ne le laissait pas jouer, je pense qu'il l'aimait vraiment. Comme tout le monde, au fond. Tout le monde aime ses parents. » Ses paroles faisaient écho à sa propre histoire. Même si Janis en voulait énormément à son père de les avoir quitté, elle l'aimait encore toujours. C'était malgré tout son père, sa famille et ils avaient vécu de bons moments ensemble durant un certain temps. Elle s'était souvent demandée comment elle réagirait si elle apprenait qu'il était de retour à Londres. Irait-elle le voir ou le considérerait-elle comme un étranger, si bien qu'elle refuserait de l'approcher ? Après tout, c'était bien ce qu'il était devenu, un étranger.
Voir Cecil de cette manière et penser à son père lui donna elle aussi les larmes aux yeux durant quelques secondes mais elle se dépêcha de les refouler. Allons, elle devait se reprendre. Elle montrait rarement ses émotions et ce soir là ne dérogerait pas à la règle. « Tu es sûr que tout va bien hein ? Si tu as besoin de parler, vraiment, n'hésite pas, j'ai tout mon temps ! » Janis avait toujours le temps pour ses amis. Même si elle ne connaissait Cecil que depuis quelques heures, elle le considérait déjà comme l'un des siens. « ... Sauf  le théâtre, j’aimais pas grand-chose qui était pas  un sport ou un jeu de ballon. » Elle fut contente de changer de sujet, soulagée même. Elle n'aimait pas voir les gens tristes. « Oh tu as fait du théâtre ? T'en fais toujours ? » Elle eut soudain une idée, fit un geste de la main indiquant à Cecil d'attendre avant de lui répondre, se leva et revint une ou deux minutes plus tard avec deux grands cookies qui semblaient particulièrement appétissants. Elle lui en donna un en souriant, elle espérant que cela lui remonte le moral. Il ne pouvait pas refuser un cookie, peu importe son prétendu régime. Janis décida de son coté de prendre son temps pour savourer le sien, le tout en attendant la réponse de Cecil.
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