"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  (flashback) holding tight in the darkness / tomas 2979874845  (flashback) holding tight in the darkness / tomas 1973890357
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Jake O. Cavendish
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() message posté Dim 27 Déc 2015 - 8:03 par Jake O. Cavendish
Light thinks it travels faster than anything but it is wrong. No matter how fast light travels, it finds the darkness has always got there first, and is waiting for it ✻✻✻ Il ne réalise pas. Ça fait déjà près de vingt-quatre heures et il ne réalise toujours pas. Il ne peut tout simplement pas y croire. Ça ne peut être qu’une blague, n’est-ce pas ? Chase va bien, le contraire est inconcevable. La simple pensée lui torture l’esprit. Et comme c’est tout ce à quoi il peut penser depuis qu’il a appris la nouvelle, autant dire que son état d’esprit n’est pas exceptionnel. Plutôt l’inverse. Il n’a pas dormi. Il n’a presque pas mangé. Il a bien essayé de se forcer, en vain. Dormir, il n’a même pas essayé. A aucun moment, il ne s’est couché dans son lit pour essayer de trouver le sommeil. Il savait qu’il en serait incapable. Que toutes ses pensées se tourneraient toujours vers Chase.
Vers Chase et ce qui peut bien lui arriver. Où elle est. Ce qu’ils lui font. Ce qu’elle subit. A nouveau, il secoue la tête pour effacer ses pensées. Ça ne fonctionne jamais bien longtemps. Il avait été courir ce matin, espérant se vider l’esprit. Pour la première fois, ça n’avait absolument pas fonctionné et il s’était arrêté rapidement. A quoi bon ? En rentrant, il avait appelé la chaîne pour signaler qu’il serait absent aujourd’hui. Les jours de congé, il en a toujours trop à prendre. A vrai dire, il n’en a pas pris plus de deux depuis son retour d’Afghanistan.
Sans s’en rendre compte, il s’est noyé dans le travail. Pour éviter de penser à son départ précipité. Pour éviter de penser à la réaction de Chase. Et au peu de conversations qu’ils avaient depuis. Elle lui manquait, c’était indéniable. Pour autant, il ne parvenait pas à regretter sa décision. Parce qu’il était mille fois plus heureux à Londres. Rien comparable. Il le savait déjà mais ces quelques mois le lui avaient confirmé. Non, il ne parvenait pas à regretter sa décision de partir d’Afghanistan. Il regrettait la façon dont il l’avait fait. Le secret qu’il avait gardé trop longtemps. Mais il ne pouvait pas revenir en arrière. Chase lui en voulait et il ne pouvait rien y faire. Il ne parvenait pas à regretter, jusqu’à hier soir. Quand il avait appris qu’elle avait été enlevée.
Quand il avait appris qu’il n’aurait jamais dû la laisser seule là-bas. Sans doute aurait-il dû insister quand il lui avait demandé de rentrer avec lui. Sans doute aurait-il pu faire un effort et rester à ses côtés. Il n’aurait jamais dû la laisser, vulnérable, dans un pays en guerre. Et maintenant, elle faisait partie de cette liste d’otages anglais. Ils avaient toujours su que c’était un risque. Jake en avait peur. Chase n’en avait jamais parlé. Comme si elle ne craignait rien, pas même la mort. Sans doute était-ce parce qu’elle s’y plaisait. Parce qu’elle savait que son père avait perdu la vie ici. Il n’en savait rien et n’en avait jamais parlé avec elle.
Et maintenant, il s’en voulait, terriblement. Et le pire, c’est qu’il ne peut rien faire. Il avait appelé Olivia dès la première heure, l’avait réveillé même s’il avait résisté à l’appeler en pleine nuit. Il lui avait tout expliqué, tout en parlant bien trop vite, possédé par la panique. Il lui avait dit qu’il allait prendre un billet d’avion pour l’Afghanistan. Pour pouvoir faire quelque chose. Pour pouvoir la sauver. Ou essayer. Ou mourir en essayant. Sans dire à voix haute la dernière partie. Elle avait réussi à le calmer. A lui dire que ça ne changerait rien, qu’il fallait attendre d’en savoir plus. Il l’avait sentie dépassée par la situation. Perdue aussi. Elle avait réussi à le calmer mais ça n’avait pas duré longtemps. Dès qu’il avait raccroché, toutes ses inquiétudes avaient jaillies à nouveau.
Toutes ses inquiétudes ne le quittaient pas. Il devait rejoindre Olivia après sa journée de travail alors finalement, après presque une journée entière dans le noir, il sortit de chez lui. Après presque une journée à remuer ciel et terre, par téléphone, sur internet, pour la chercher. Pour en savoir plus. Il avait appelé à peu près tous les contacts qu’il avait là-bas, sans réussir à en savoir plus. Tout ce qu’il faisait, c’était inquiéter des personnes qui n’étaient même pas au courant. Mais il ne voulait pas rester inactif. Il ne le pouvait pas. En se tenant occupé tout le temps, des pensées terribles lui effleuraient déjà l’esprit. Il n’ose imaginer ce que ça serait s’il se laissait le temps de réfléchir à tout ça. Il sortit finalement de chez lui, espérant que l’air frais l’aide. Lui apporte la solution miracle qui n’existe sans doute pas. Et sans qu’il réfléchisse vraiment, ses pas le mènent vers le centre de Londres, où il sait que se trouve l’ambassade de l’Afghanistan. De ce maudit pays qui lui a ravi Chase. Qui lui a pris ce qu’il avait de plus cher. Il ne sait pas ce qu’il espère. Ils ne pourront rien faire non plus. Mais il veut tout essayer. Tout essayer jusqu’à ne plus pouvoir. Et même là, recommencer encore et encore. Tant qu’elle ne serait pas libre, il ne se reposerait pas.
Lorsqu’il arrive finalement devant l’ambassade, il reconnait Tomas. Celui qui lui a appris la mauvaise nouvelle. Celui qui était aussi bouleversé que lui. Lui, il peut sans doute le comprendre. Savoir ce qu’il traverse, ce qu’il ressent. Alors qu’il s’approche, il comprend rapidement que les portes sont verrouillées, sans en comprendre immédiatement la raison. Il voit Tomas frapper désespérément contre la porte, espérant qu’on lui ouvre. Il presse alors le pas pour en faire de même. Leurs regards se croisent un instant avant qu’il ne commence à crier devant la porte. Ils doivent venir leur ouvrir. Ils n’ont pas le choix. Pas dans un tel moment. Il colle son nez contre la porter vitrée, sans voir aucun mouvement à l’intérieur. Alors au bout de quelques minutes, il s’arrête et se laisse glisser contre la porte, jusqu’au sol. Cette sensation d’impuissance le terrasse. Il déteste ça. Il déteste cette situation. Il se déteste parce qu’il en est responsable. « Comment ça a pu arriver ? » Il relève le regard vers Tomas, sans pour autant attendre de réponse de sa part. Il n’y a pas de réponse. Pas qui puisse l’aider à accepter tout ça. Il ne veut pas accepter. Il veut que ça ne soit d’un cauchemar. Un terrible cauchemar. Mais un cauchemar duquel on peut se réveiller.

✻✻✻
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() message posté Dim 27 Déc 2015 - 10:27 par Invité
- “ all around me are familiar face, worn out place, worn out faces, hide my head, I want to drown my sorrrow, no tomorrow, I find to tell you, I find it hard to take when people run in circles, it's a very very mad world. ”  -
« Nous vous rappelons que récemment le nom d'une otage anglaise retenue en captivité a été révélée et il s'agit de Chase Sullivan... (...) Nous soutenons sa famille (...)  » Comment fait-on pour ôter cette douleur ? Tomas se répète inlassablement cette question. Cette douleur qui s'empare de sa poitrine et qui se propage à travers tout son corps. Ce mal qui ne s'estompe pas. Il a l'impression d'être coincé dans un cauchemar où il ne se réveillera pas. Son coeur bat doucement, ratant plusieurs battements telle une partition de musique mal écrite, incomplète, une chanson qui sonne faux dans son esprit. Alors c'est ça souffrir sans pouvoir faire quoi que ce soit ? Être impuissant face à une situation qui nous échappe. Il aurait sincèrement préféré que ce soit qu'un mauvais rêve, se réveiller en sueur et se faire seulement une belle frayeur. Rester angoissé par ce qui pourrait se passer plutôt que par ce qui est en train de se dérouler. Depuis quelques minutes, il a réalisé qu'il ne la reverrait peut-être jamais même si cette éventualité lui semble impossible. Il est assis par terre au fond de la pièce, la télé allumée et ses bras encercles ses genoux. Il tremble, des frissons parcourent son échine. Il a une impression de déjà vu. Tomas a déjà vécu ça, sauf qu'on ne l'avait pas ménagé au préalable, ce fût soudain et brutal. Des hommes sont apparus un matin, ils ont sonné à leur porte d'entrée et annoncé la pire des nouvelles qu'on pouvait annoncer à l'épouse d'un militaire : le décès du père de ses enfants. Il se souvient de cette journée si lumineuse qui avait commencé et qui s'était terminée terriblement sombre. Avec Wells et Delsin, ils ont essayé de réconforter Chase du mieux qu'ils pouvaient, en se montrant fort. Le sportif n'avait qu'une dizaine d'années et maintenant qu'il en a dix-neuf de plus, il a l'impression d'être plus faible qu'auparavant. Privé de sa petite soeur, Tomas demeure Inconsolable. Il imagine le pire tout en espérant le meilleur. Ressentant une symphonie de sentiments et de pensées contradictoires. Avant aujourd'hui, Tomas il n'avait jamais ressassé ce souvenir, afin d'éviter de ressentir cette même douleur. Il arrive encore à sentir sa présence, ce lien indéfectible et invisible qui les unis. Wells était à l'écart contrairement à Tomas, Delsin et Chase qui ont toujours été fusionnels, ils formaient un trio infernal que tous les voisins redoutaient. Leurs cris résonnaient dans le quartier comme une terrible mélodie. Et voilà, qu'il se met à penser à eux au passé. Comme si. Comme s'il était déjà trop tard. Tomas refuse de croire qu'il est déjà trop tard. Il veut cultiver cet espoir qui sommeille au fond de lui, ce pourquoi il tient encore debout. Il observe la bande rouge en bas de l'écran sur la chaîne des informations en continue où les noms défilent et défileront certainement toute la nuit. Chase Sullivan. Elle a disparu, mais elle est encore vivante. Ce qui le rend dingue c'est l'idée même qu'on puisse toucher un seul de ses cheveux blonds. Tomas a toujours été très protecteur envers sa petite soeur et il ne supporte pas l'idée même qu'on la retienne en captivité, la privant de sa liberté. Soudainement, il ressent le besoin d'extérioriser la colère qui bouillonne en lui. Tomas il se lève, s'approche de la table et balaye d'un seul geste tout ce qui s'y trouve, en ne prenant pas le soin d'épargner les affaires de Remy. Il est furieux de n'avoir aucun pouvoir d'où il se trouve, en étant si loin d'elle. La respiration de l'américain se saccade, il met ses mains sur son visage comme pour le retenir, pour se retenir d'une chute certaine. Il doit agir, faire n'importe quoi, mais au moins se sentir utile. Rester ici, dans cet appartement, à écouter les informations en boucle, ça ne l'arrange pas et le consume plus qu'autre chose. Comme le feu consume une feuille de papier, comme une flamme est capable de décimer une forêt entière. Tomas a passé sa journée perché au téléphone. Tentant de rassurer sa mère qui est dévastée, d'échanger avec Delsin pour comprendre comment ça a pu arriver et essayer en vain d'avoir des nouvelles de Wells. Il sait comment il fonctionne et les mots n'ont jamais été son fort. Ensuite, il a essayé d'avoir des contacts en Afghanistan, il a voulu savoir tous les détails de son enlèvement tout en pensant que ça le réconforterait, qu'il serait un peu plus proche d'elle quitte à prendre le risque qu'on lui dise qu'elle ait souffert. Ce qui a finalement été compliqué, c'est d'avoir des fragments d'informations qui ne collent pas entre eux tel un puzzle avec de nombreuses pièces manquantes. « L’ambassade... » souffle t-il. L'ambassade de l’Afghanistan. Cette pensée traverse son esprit, comme une étoile filante traverse le ciel. Une idée tellement lumineuse qu'il a l'impression de briller dans cette pièce assombrit par la nuit. Tomas ne prend pas le soin d'attraper sa veste, il sort de l'appartement en suivant son propre instinct. Il retrouve de l'espoir, celui qu'il perd et retrouve, n'arrivant pas à se fixer sur une seule et même émotion. Le sportif grimpe dans sa vieille Chevrolet et ne perd pas de temps. Il roule vite, aussi vite qu'il peut en pensant que ça peut changer quelque chose. En arrivant au niveau de l'ambassade, il se gare de travers en ne prenant même pas la peine de verrouiller le véhicule et court en direction des immenses portes qui la protège. Ces portes qui sont fermées. Cet espoir qui part, revient et s'envole finalement. « Il faut ouvrir cette porte, ouvrez-moi, c'est important ! Quelqu'un m'entend ?! Oooohoooh ! » Tomas se met à donner des coups contre la porte, il frappe de toutes ses forces. Cette colère qui revient et possède son corps. Il se heurte sans cesse à des impasses et ça l'épuise de reculer tout en pensant avancer. Alors qu'il tente désespérément de se faire entendre en oubliant complètement tout ce qui l'entoure, Tomas est rejoint par quelqu'un qu'il connait très bien. Jake Cavendish. Ce dernier frappe à l'unisson avec lui. Aussi qu'il peut, il faut qu'on leur ouvre. Leurs regards se croisent et il se met à crier, tous les moyens sont bons pour se faire entendre. La présence de Jake a un quelque chose de réconfortant, il est bien un des seuls à pouvoir le comprendre. Tomas a mal aux mains à force de taper et pourtant il continue tandis qu'au bout de plusieurs minutes, Jake finit par rendre les armes. « Comment ça a pu arriver ? » Il n'en sait rien. Tomas aimerait avoir la réponse à sa question, il aimerait sincèrement pouvoir lui répondre quelque chose qui tienne la route, en élucidant ce mystère qui plane maintenant depuis vingt-quatre heures. Il donne un dernier coup et donne un coup de pied dans la poubelle qui se trouve à côté d'eux. « Je suis sur qu'il y a un moyen... J'en suis certain... Il faut juste trouver comment... Je. » Ses prunelles grises croisent celles de Jake et il se tait. Tomas pose ses mains sur son visage. Encore une fois. Il s'accroupit, tombant sur ses genoux. Pourquoi est-ce qu'on ne leur ouvre pas cette putain de porte ? Il reste ainsi pendant plusieurs seconde et ôte finalement les mains de son visage pour les poser contre ses genoux. Elles sont dans un sale état, comme lui, comme Jake. Comme eux. Il n'arrive pas à s'enlever la question que lui a posé Jake dans son esprit. « Comment tu as pu la laisser ? Explique-moi Jake. Comment as-tu pu abandonner ma sœur ? » demande t-il suspicieusement. Le ton de Tomas se veut presque accusateur. Il n'avait jamais compris pourquoi Jake était rentré à Londres tandis que Chase était restée las-bas, en Afghanistan. ]« Il y a quelque chose que je devrais savoir ? » Sans doute que s'il était resté auprès d'elle tout aurait été différent. Il aurait peut-être su la protéger, ils seraient rentrés ensemble plutôt que séparément. Le plus difficile dans cette situation est de stopper son imagination, de vivre avec des "peut-être".  
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() message posté Dim 27 Déc 2015 - 10:36 par Jake O. Cavendish
Light thinks it travels faster than anything but it is wrong. No matter how fast light travels, it finds the darkness has always got there first, and is waiting for it ✻✻✻ C’est comme s’il était dans un cauchemar. Un terrible cauchemar. Un cauchemar dont il ne peut pas sortir. Et cette impression qu’il n’y a pas de fin à son malheur, ça rend les choses encore pires. Il n’arrive pas à croire que ça ait pu se produire. Ça ne devait pas se passer comme ça. Elle aurait dû continuer à vivre son rêve, jusqu’à en avoir fait le tour. Puis rentrer auprès des siens, tout simplement. C’était ainsi que Jake se rassurait quand il voyait la dégradation de leur relation. De leur amitié qui n’en était plus tellement une. Il pensait que tout s’arrangerait une fois qu’elle aurait pris la décision de rentrer à son tour. Il n’aurait pas pu la forcer à quitter son rêve, même s’il avait vraiment essayé. Et s’il avait réussi, elle n’aurait pas été heureuse. Il fallait que ça soit son choix. Sa décision.
Il espérait que tout finirait par s’arranger une fois qu’ils seraient à nouveau dans le même monde. Il y avait bien longtemps qu’ils étaient séparés par trop de choses. Mais elle n’avait même pas eu le temps de vivre son rêve pleinement. On le lui avait enlevé. On l’avait enlevée, elle. Et, impuissant, Jake a l’impression de tourner en rond. Comme un lion dans une cage. Un lion qui ne peut pas atteindre le reste du monde. Qui ne peut que regarder, impuissant, le monde continuer de tourner. Les malheurs continuer d’arriver. Et qui ne peut rien faire pour sauver qui que ce soit. Retourner en Afghanistan ne changerait rien au problème. Même s’il aurait l’impression de pouvoir faire quelque chose, ça ne serait pas le cas. Il ne ferait que se mettre en danger, lui aussi. Non pas que ça l’aurait dérangé. Jake donnerait tout pour échanger sa place contre celle de Chase. Mais ça n’est pas son choix. Ça n’est pas comme ça que les choses se sont passées.
Il était parti. C’était lui qui avait fait ce choix. Il avait assumé sa décision, parce qu’il savait que c’était la bonne. Pour lui. Pas pour Chase et lui. Il le savait en prenant la décision de rentrer chez lui. Il savait que ça crèverait la bulle dans laquelle ils étaient là-bas. Il n’aurait pas dû le faire. Il n’aurait pas dû la laisser là-bas. Mais comment aurait-il pu savoir ? Le pays avait beau être en guerre, il ne leur était jamais rien arrivé. Il avait cru qu’ils étaient intouchables, naïvement. Ils avaient juste eu de la chance. Et finalement, Chase n’en avait plus eu.
Appuyé contre la porte de l’ambassade, Jake soupire. Cette situation, c’est la pire des choses qui auraient pu arriver. La savoir en danger et ne rien pouvoir y faire, il n’y a rien de pire. Tout ce qu’il a toujours voulu, c’est qu’elle aille bien. Qu’elle soit heureuse. Quitte à sacrifier son propre bonheur pendant quelques temps. Et voilà que, quand il a finalement décidé de mettre son bonheur en première ligne, il arrive quelque chose de terrible. Il n’aurait jamais dû partir. Jamais. « Je suis sur qu'il y a un moyen... J'en suis certain... Il faut juste trouver comment... Je. » Il retrouve la même détresse chez Tomas. Ce même sentiment d’impuissance. Ils voudraient tous deux agir mais en sont incapables. Aucun d’eux n’est un soldat entraîné à la libération d’otages. Aucun d’eux n’a assez d’influence pour faire bouger les choses. Aucun d’eux n’est assez pour la sauver. Jake se prend la tête entre les mains, essayant de faire taire les voix dans sa tête. Celles qui imaginent ce qui arrive à Chase à ce moment précis. Celles qui imaginent la peur qui doit l’agiter. En vain.
Toutes ces questions agitent son esprit. Le torturent encore plus. « Comment tu as pu la laisser ? Explique-moi Jake. Comment as-tu pu abandonner ma sœur ? » D’autres questions auxquelles il n’a pas les réponses. Il voudrait revenir en arrière pour changer ce qu’il a fait. Ou pour l’emmener avec lui.  Oui, la ramener à Londres. Là où elle aurait été en sécurité. Même si elle lui en aurait voulu, ç’aurait toujours été mieux que de la savoir au fond d’une cellule, emprisonnée. Tout aurait été préférable à cette situation. « Il y a quelque chose que je devrais savoir ? » Jake tourne la tête vers Tomas. Il pourrait lui dire. Lui raconter qu’il y a bien longtemps qu’il y a autre chose que de l’amitié entre Chase et lui. Que ces quelques mois passés là-bas les ont rapprochés avant de les séparer. Mais qu’est-ce que ça changerait ? Il ne pense pas que Chase apprécierait qu’il parle de tout ça à son frère. « J’en sais rien Tomas, j’en sais rien… Je n’aurais jamais dû… » Jamais dû la laisser seule dans ce monde infâme. Il aurait dû toujours la protéger. Parce qu’elle en avait besoin. Parce que c’était le rôle de Jake. Le rôle qu’il aurait dû tenir jusqu’au bout. Il l’avait laissée au moment où elle aurait eu le plus besoin de lui. « Je regrette tellement… J’ai été con, tellement con. » Il sait que ses paroles ne vont rien changer pour Tomas. Il a raison de lui en vouloir. C’est entièrement et uniquement sa faute. Chase lui faisait confiance et il était parti. Il l’avait laissée. Abandonnée.
Rien de ce qu’il pourra faire ne changera cela. Rien. Mais il voudrait tout faire pour l’aider, malgré tout. Même si elle lui en veut toute sa vie. Même s’ils ne se reparlent plus jamais. Il veut juste qu’elle aille bien. C’est tout ce qu’il demande. Alors finalement, il se relève, observe à nouveau à travers les portes vitrées. Il n’y a personne ici. Rien que Tomas et lui. Rien que deux âmes désespérées qui ne trouveront rien ici. « Il doit y avoir quelque chose qu’on peut faire. » Il ne peut pas en être autrement. Ils ne peuvent pas rester là, sans rien faire, pendant qu’elle est prisonnière. Jake ne pourrait pas le supporter. « Je vais trouver un vol pour aller là-bas, pour retourner la chercher. Tu viens avec moi ? » Il a beau savoir que c’est une mauvaise idée – non, une terrible idée – c’est la seule qu’il ait. Et il ne peut qu’agir. Il ne peut pas rester ainsi. Il ne peut pas continuer de se torturer l’esprit. De se sentir coupable. Non, il faut qu’il répare son erreur. Il faut qu’il la sorte de là. Qu’il vienne la sauver. C’est la seule solution.

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