« Je prend une douche et on se retrouve à la sortie? » « Ca marche Jasper, à toute à l'heure! » répondit Elliana à son collègue du centre de fitness. Elle lui sourit et pris la direction des vestiaires réservé au personnel féminin. Il était vide en raison de l'heure tardive et il ne restait plus que les affaires de la jeune coach. Jasper et elle était resté pour s'entrainer et avait fini par se battre comme des enfants chacun testant la resistance physique de l'autre. Ils n'avaient pas vu le temps passé et la blonde était maintenant assez fatiguée. Elle avait hâte de retrouver son lit moelleux, en pyjama confortablement installée devant un film à l'eau de rose. Ses jambes étaient lourdes et l'eau froide sur son corps lui fit un bien fou. Elle se dépêcha néanmoins pour ne pas faire attendre son ami et se prendre des reproches comme quoi les femmes prenait deux heures à se préparer. La jeune femme se rhabilla avec ses habits de ville, se maquilla avec légèreté et sécha les cheveux grossièrement avec le petit sèche-cheveux des vestiaires. Elle passa sa main dans ses cheveux humide pour leur donner un semblant de coiffure et sortit du vestiaire. Les couloirs étaient déserts et seulement la lumière des bureaux des propriétaires étaient encore allumés. Elliana traversa les couloirs du centre, sortit son Iphone de la poche de son manteau et jeta un oeil discret à ses messages. Rien de très important en somme. Seulement ses coachings de demain qui demandaient des informations sur les prochains cours et son meilleur ami Robin qui lui rajoutait un fait divers de son boulot à l'hôpital. Rien de la personne dont elle attendait un message. Pas d'Alistair à l'horizon. Elliana soupira, ça n'était pas étonnant vu la manière dont s'était déroulé leur dernière rencontre. Ils n'étaient plus ensemble... enfin ils n'avaient jamais été vraiment ensemble mais leur "relation" singulière était bel et bien terminé, au grand désespoir de la coach blonde. Elle retrouva Jasper dehors entrain de terminer sa cigarette. Il faisait déjà nuit dehors, merci à l'heure d'hiver qui avait envahit Londres amenant avec elle la fraicheur de l'automne. « Ah si tu as fait vite pour une fois! » dit son ami en riant. Elliana leva les yeux au ciel et ne répondit pas, fatiguée par son attitude maschiste. Les deux profs prirent le chemin habituel pour rentrer chez eux, discutant de leur cours, leurs élèves et des petites choses de la vie. Ellie appréciait Jasper, il était simple et affectueux et c'était une bonne alternative au métro, elle rentrait avec lui presque tout les jours depuis quelques semaines et ça lui faisait un bien fou d'échapper aux odeurs insolite du métro londonien. Au bout de plusieurs centaines de mètres, ils se séparent et Elliana dit au revoir à son collègue et ami. « Je vais par là. A demain Jas', rentre bien. On s'appelle! » La blonde lui sourit, fis un geste d'au revoir de la main et prit la rue qui s'offrait à elle.
C'était surement la première fois qu'elle prenait ce chemin, laissant parler son côté exploratrice et profitant pour prendre de grandes inspirations. L'air frais lui faisait du bien et lui vidait la tête juste ce qu'il fallait. De multiples pensées vinrent en tête de la jeune homme, tout d'abord il fallait qu'elle réponde à tous ses messages d'anniversaire. En effet Elliana venait d'avoir vingt-six ans il y a quelque jours et avait promis à ses amis de faire une fête mémorable. Ce qu'elle ferait surement ce week-end. La blonde sentait des pas derrière elle et décida de jetait un coup d'oeil rapide en tournant à l'ange de la rue, deux jeunes hommes étaient derrière et Ellie ralentit les laissa passer dans cette rue plus qu'étroite. Les deux hommes à l'allure débraillé ne la dépassèrent pas et se rapprochait sensiblement d'elle. Ellie déglutit et tenta de rester calme, il était un peu tard et elle était surement parano. L'un des deux hommes la devança et se retourna vers elle lui bloquant ainsi le passage. Il n'avait pas l'air commode et Ellie décida de faire demi-tour mais son acolyte lui bloqua le passage dans l'autre sens. Elliana n'était peut-être pas parano au final. « Hum, je peux vous aidez messieurs? » demanda-t-elle en les regardant successivement. Elliana serra son sac de sport contre elle, prête à user de ses compétences de self-défense si le besoin s'en ressentait. L'un des deux hommes fit glisser une barre de bois de sa manche et Ellie commença a suer de peur.. « Oui tu peux. Tu pourras dire au Deputy Rotten quel gout à la vengeance... » sa voix était sombre et mauvaise. Sa barre en bois vient taper Elliana en plein ventre, la prenant par surprise et coupant le souffle de la jeune femme. Ellie lâcha son sac et se raccrocha au mur derrière elle, tentant de faire face. Elle se sentait défaillir, affaiblit pas ce coup bas. Qui était cet homme et qu'est ce qu'elle avait à faire dans cette histoire? Deputy Rotten? comment dans Thedore Rottenford? Lysander..? Mais pourquoi? Elle n'avait rien fait et n'avait plus aucun contact depuis déjà une semaine. « Pourquoi...? Je n'ai rien à voir avec lui... laissez moi.. » murmura la blonde tenant son ventre avec sa seconde main. Elliana tenta de cerner les traits des deux hommes mais ils restaient deux sombres inconnus à ses yeux. Prise d'un élan de courage, Elliana tentat de se débattre en donnant des coups de poings dans la poitrine de l'homme en face d'elle qui para son coup rapidement. Le second homme la prit par les bras tentant de la retenir malgré les débattements d'Elliana. Le premier homme continua de lui donner des coups de battes sur les bras et les côtes et Ellie se retrouva vite à genoux, priant intérieurement pour quelqu'un. N'importe qui, viennelui porter secours.
Je l’épiais du coin de la rue comme un obsédé. L’air frais glissait à travers la fenêtre ouverte afin de se déposer sur mes avant-bras nus. Il faisait incroyablement sombre en cette fin de journée, et pourtant je me sentais serein, tranquillement installé dans ma routine. Depuis quelques semaines déjà, j’accompagnais chaque geste quotidien de la jeune blonde, comme si me trouver à quelques mètres de son lieu de travail pouvait combler le vide que je ressentais. J’avais rompu avec Ellie en pensant crédulement que je pouvais vivre sans elle – après tout, ce n’était qu’une femme de plus ou de moins dans mon lit, mais son visage étincelant et ses sourires au coin hantaient mes souvenirs. Ses yeux terriblement bleus s’écarquillaient dans l’obscurité, embués par un liquide cristallin, et je réalisais avec effarement que je n’étais plus le même. Je faiblissais à vue d’œil, entrainé par ce qui semblait être un sentiment profond et étrange. Je me refusais de l’aimer outre mesure. Les émotions n’étaient pas une nécessité. Le concept tout entier me semblait surfait et complètement dérisoire. Je me mordis la lèvre inférieure avant de soupirer.
La radio laissait échapper des mélodies monotones et addictives que je m’empressais de changer. J’en avais assez des amours perdus et des poésies arythmiques ! Le silence religieux s’emparait de la voiture et je succombais de nouveau à mes démons. Mes dernières transactions frauduleuses n’avaient pas tout à fait été couronnées du succès exempté. Mon quotidien avec Kaspar et mes tracas au bureau, avaient fait de moi un homme distrait et évasif. Le gout de la chair avait perdu tout son charme et je me consumais lentement dans des angoisses nouvelles. Mon seul répit prenait la forme de ce geste pathétique et ridicule ; escorter Ellie jusqu’à son appartement à Shoredich avant de cheminer vers China Town.
Elle était incroyablement en retard aujourd'hui. J’attendais déjà depuis 30 minutes sans qu’elle ne daigne pointer le bout de son nez. Je crispai la mâchoire avant de claquer la portière de mon audi R8 coupée noire des jais. Je fis quelques pas dans l’allée principale avant de me résigner à me rapprocher du club de fitness. Les lumières étaient éteintes ; aucun signe de vie. Je déglutis en me faufilant dans les ruelles sinueuses et désertes. Au loin j’apercevais trois silhouettes se fondre dans le vide. Je courus à perte d’haleine en reconnaissant Ellie, à genoux, se débattant contre une force invisible.
« Elliana ! » Criai-je en m’immisçant dans la bagarre. Je sortis tout à coup mon arme, avant de réaliser que je n’avais plus le droit de mener ce genre de combat. Mon statut ne me le permettait plus. Mon penchant pour la politique me l’interdisait. Je devais rester loin des scandales et bien me tenir, mais la rage grondait dans mon système avec une forcé détonante. Mon cœur pompait le sang à une vitesse vertigineuse avant de s’écraser contre ma poitrine douloureuse. Je fis volteface, donnant un coup de poing au premier agresseur. Je le tins violement par la gorge, menaçant d’annihiler ses cordes vocales. Je voulais le tuer. Je me voyais le tuer !Je pointai la détente sur sa tête. « Qui êtes-vous ? » Grinçai-je d’un air démentiel.
_ Pas la peine de s’énerver Rotten. Ricana, son camarade. J’ai la fille. Je le regardai au coin. Il se tenait en face d’Ellie, une barre de fer dans la main. Je lâchai prise, paralysé par la peur de la perdre. Pourquoi ne criait-elle pas ? Pourquoi ne parlait-elle pas ?
« Je vous aurez ! » Tranchai-je avant d’avoir une illumination. A en juger par leur accent irlandais grossier, et leur mine délabré, ces deux-là étaient des partisans du clan O’Connor. Je fronçai les sourcils, ils n’avaient sans doute pas apprécié notre dernière entrevue. J’avais refusé de prendre part à leurs deals foireux, alors ils se vengeaient sur moi – mais comment avaient-il pu remonter jusqu'à Elliana ? « Qu’est-ce que vous voulez ? »
_ Le chef veut te voir.
Je clignai des yeux. Le visage ensanglanté de la jeune blonde se brouillait devant moi. J’étais tout à coup désespéré. J’aurais probablement géré a situation différemment si elle n’était pas présente en ces lieux, mais je ne supportais pas l’idée qu’elle puisse m'exécrer pour ce que j’étais : un monstre sanguinaire.
« D’accord. Partez, maintenant … » Ma voix se brisa en mille morceaux. Mon âme s’éveillait lentement de sa malédiction afin de gouter à un supplice différent ; celui de l’illusion déçue. Je me penchai afin de rattraper Ellie. « Je suis désolé … » Marmonnai-je en encadrant son visage. Elle ne bougeait pas. Mes lèvres tremblèrent avant de rencontrer les siennes avec espièglerie. J’attendais un signe de vie – une lueur d’espoir quelque part dans le noir.
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(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 12:42 par Invité
La vision d'Elliana était trouble et floue. Comme si elle avait ingurgitait une grande quantité d'alcool. Ô comme elle aurait aimé que cela soit le cas, comme elle aurait aimé d'avoir juste une gueule de bois au réveil. Mais ce n'était pas le cas... pas le moins du monde. Sa petite ballade nocturne s'était transformé en cauchemar.. sauf qu'à l'instar d'un cauchemar, elle ne pouvait pas se réveiller quand elle le voulait. Elliana était bel et bien éveillé, dans une ruelle sombre, un soir de Londres avec des inconnus qui la frappait à maintes reprises à diverses endroits. La blonde aurait aimé retourné en arrière, ne jamais prendre cette ruelle, rentrer chez elle le plus vite possible et ne jamais vivre ce terrible moment ... mais dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut. Ellie était solidement tenu par cet homme aux allures de voyou bon marché, il lui broyait le bras pendant que l'autre faisait virevoltait sa batte de basse-ball, qui résonnait dans l'air. Ellie tenta encore une fois de se débattre, de se reveler, mais en vain. Il la tenait bien trop fermement pour ça. Lui et son acolyte continuait de déblatérer des mauvaises paroles à l'égard de la jeune femme mais ses oreilles bourdonnaient tellement qu'elle ne les comprit pas .Et au fond d'elle elle ne voulait pas les comprendre.Leur accent était irlandais, c'est tout ce qu'elle réussit à comprendre. Ils étaient comme celui de Theodore, un peu plus prononcé cela dit mais Theo vivait depuis plus longtemps que les terres anglaises. Elliana voulait rentrer chez elle. Elle voulait terminer cette soirée d'enfer... La blonde n'avait jamais était une grande croyante mais elle priait pour que tout ça s'arrête.
Elliana entendit d'autre pas s'agitaient et venir vers eux et elle eut des sueurs froides pensant que c'était un autre malfrat qui venait les rejoindre et pourquoi pas finir le travail de ses confrères. « Elliana ! » Une voix cria son nom dans le lointain et Elliana releva la tête brusquement, un peu vaseuse et vit Theodore fendre l'air vers elle. « Aide moi.. » dit-elle, cherchant à capter son regard. Un appel au secours qu'elle n'aurait jamais penser dire un jour. Jamais elle n'aurait pensé qu'entendre sa vie lui ferait autant de bien. Et d'un autre côté, il était la raison de tout ses soucis. Son Theodore, l'homme dont elle était tombée amoureuse à ses dépens, l'homme qui lui faisait tourner la tête, l'homme qui la faisait fondre comme neige au soleil. Et en y repensant Elliana était tombée amoureuse de lui sans le connaitre, elle ne connaissait pas son passé, juste quelques brides. Quant à son métier.. elle se rendait compte qu'il n'était pet-être pas blanc comme neige. Aujourd'hui elle en faisait les frais. Ses attitudes ,sa voix, la dureté de son corps, la violence de ses gestes montraient à Elliana à tout nouveau point de vue du jeune homme. Ellie le voyait du coin de l'oeil tenir tête à ces hommes, la blonde tenta de parler mais un gout métallique vint envahir sa bouche et il lui était impossible de prononcer un seul mot. Son visage devait être ensanglanté et noire, du à son maquillage qui avait fait des ravages. Comme le reste. « Theodore ... » réussit elle à murmurer de la voix la plus basse possible. Elle se sentait faible, à bout de forces, comme éteinte. La douleur était la douleur la plus forte qu'elle n'ait jamais connu et la jeune femme se rendait compte que son corps de sportive ne l'aidait en rien à resister à la douleur. C'était plus fort que tout ce qu'elle avait connu dans sa vie.
Ses yeux lui faisaient mal mais la jeune femme suivait l'échange des trois hommes, essayant de comprendre pourquoi elle avait été victime de cette violence gratuite. Theodore était en feu, il frappa la premier homme d'un coup de poing saillant, qui me choqua et me fit voir une nouvelle facette de sa personnalité, elle le connaissait si peu et elle le regrettait amèrement aujourd'hui. La fille? La fille c'était elle... Elliana était incapable de bouger, faire un seul mouvement, elle tenta de parler mais aucun son ne sortit de sa bouche, comme paralysée. Tout son corps ne répondait plus et toute sa tête se mettait à bourdonnait de plus en plus. Le chef? Mais quel chef? Beaucoup trop de questions qui restaient sans réponses aux yeux de la jeune femme. Ellie entendit la voix lointaine de Theodore les sommait de partir et avec soulagement ils l'écoutèrent...Les larmes coulaient toujours silencieusement sur les joues de la jeunes femmes, se mêlant aux restes de son maquillage et aux traces de sangs. Rouvrant les yeux avec difficulté, Ellie sentit les bras de Theodore entourait son corps frêle. « Je suis désolée.. » marmonna le jeune homme avant de poser ses lèvres sur celles d'Elliana. La jeune femme sursauta à ce contact inattendu et regarda Theodore, les larmes perlant toujours ses yeux. Elle était toujours incapable de bouger correctement mais trouva la force de posait sa main sur sa joue... « J'aurai préféré te revoir dans d'autres circonstances... » dit Ellie d'une voix tremblante. Elle était blessée et tentait quand même de faire du sarcasmes. Elle se racla la gorge et toussa ayant du mal à déglutir. « Qu'est ce que tu as fait? Qui sont ces hommes? Pourquoi.... pourquoi moi ? » rajouta elle, sa voix se brisant. Elle ne contrôlait plus rien et sentait le sang s'échappait de ses plaies. Ses mains s'accrochèrent au torse du jeune homme, cherchant à garder une prise, quelque chose à quoi se raccrocher.
Mes bras fendaient l’air dans un geste arythmique avant de s’écraser contre le visage de l’agresseur qui se tenait en face de moi. Le monde n’avait tout à coup plus aucun sens ; alors je me raccrochais à l’espoir vain de la sauver à tout prix. Les images de nos rencontres nocturnes se brouillaient devant mon regard trouble. Je visualisais nos baisers langoureux sur le porche de ma maison, et ses visites coquines au siège du département de police. Je l’avais mise en danger un million de fois sans m’en rendre compte, pourtant je m’étais toujours appliqué à analyser toutes les situations. Ce qui n’était censé être qu’une légère passade prenait des proportions effrayantes. Je fulminais, assailli par le doute et l’incertitude. Mon cœur s’écrasait contre ma poitrine avant de voler en éclats … La pègre était incontrôlable. Je n’avais fait que me bercer d’illusions tout ce temps ! Je mordais la poussière après avoir reçu un coup de pied mal placé. Le clan O’Connor était réputé pour sa violence, mais je pensais faire partie d’une famille. Je croyais en l’intégrité et la morale… Je me retournais brusquement vers le visage ensanglanté d’Elliana. Les couleurs violacées commençaient à teinter ses joues gonflées. Je baissai les yeux d’un air accablé, elle m’avait supplié de l’aider mais je n’avais fait que me défiler. Tout ce temps ! Ma langue claqua contre mon palais, aspergeant mes muqueuses de poisons et d’amertumes. Je serrais sa prise contre ma poitrine en retenant un gémissement de douleur.
Elle papillonna des yeux à plusieurs reprises avant de pouvoir me faire face. Je bataillais pour garder une certaine contenance, mais mon esprit partait à la dérive et je me retrouvais démuni de toute dignité. Je me mordis la lèvre inférieure en maudissant mon destin trompeur. Je n’aurais jamais dû me laisser embarquer dans une pareille situation. Je n’aurais jamais dû me permettre de m’attacher à une créature aussi faible, et délicate.
_ J'aurai préféré te revoir dans d'autres circonstances... Souffla-t-elle avec difficulté. Elle ne perdait donc jamais une occasion d’ironiser. J’esquissai d’un simple geste de la tête, incapable de la gratifier d’un sourire ou de prononcer une bonne parole. Qu'est ce que tu as fait? Qui sont ces hommes? Pourquoi.... pourquoi moi ? Demanda-t-elle tout à coup, en se cramponnant à mes vêtements. Je restais silencieux face à ses questions ; je n’avais plus aucune force pour me justifier. Le vent froid se leva, m’intimant le courage ; mais je peinais à faire face à la réalité. Je me refusais de croire qu’elle puisse me haïr pour ce que j’étais ; un simple gars corrompu qui avait infiltré la police de Londres.
« Je … C’est parce que tu es ma plus grande faiblesse. » Confessai-je en lâchant délicatement sa prise. Je ne pouvais plus la réconforter, ou la tenir avec passion. Mon âme se consumait dans son propre désarroi. Je pris une grande inspiration avant de lui adresser un dernier regard ému. « Je devais être puni, parce que je n’ai pas respecté les ordres. Je … Mon père est l’avocat du grand chef de la pègre irlandaise. Je suis … » Je marquai un temps d'arrêt. « … Je suis comme eux … » Je me redressai légèrement, avant de la prendre à bout de bras. « J’avais dit que tu devais t’en aller… Je suis désolé. » Marmonnai-je en m’avançant vers ma voiture. Le sang coulant le long de mon menton avant de goutter sur mon torse suintant mais je ne ressentais aucune douleur physique. Mes maux étaient différents. « Je t’emmène à l’hôpital, et je disparaîtrais pour toujours. Ils ne reviendront plus jamais. Je te le promet. » J’obéirais à présent pour toi.
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(✰) message posté Mar 30 Déc 2014 - 15:59 par Invité
En repensant à toute sa relation avec Theodore, Elliana se dit qu'elle aurait pu faire les choses autrement, qu'elle aurait pu mettre de côté sa fierté, qu'elle aurait pu essayer plus fort, qu'elle aurait pu essayer de le changer.. ou du moins de le comprendre. Ou bien peut-être qu'elle serait rester loin de lui. Rester loin de Theodore aurait éviter à la jeune femme de pleurer des litres de larmes, des nuits à se morfondre et s'inquiéter pour rien... Mais aujourd'hui, il était trop tard, elle était embourbée dans cette situation et elle ne pouvait rien aire pour s'en échapper. Ellie était tombée amoureuse de Theo à ses dépens, et même si ça fait mal. Plus mal que tout, à la fois au sens figuré comme au sens propre, comme aujourd'hui. Les blessures du corps ne sont rien comparés aux blessures du coeur, Elliana s'en rendait compte aujourd'hui. Le regard toujours braqué sur Theodore, sentait son coeur se brisée en même temps que ses os. Se cramponnant à ses vêtements comme elle se cramponnait à sa vie, Elliana cherchait dans le regard de Theodore, un peu réconfort, un peu de soutien. N'importe quoi qui puisse guider la blonde. Elle cherchait une simple étincelle, une micro-expression démontrait que son agression n'avait pas été vaine, qu'au fond de lui, ses sentiments étaient réciproques mais tout ce qu'Ellie vit dans les yeux de Theo était l'indifférence. La dureté si caractéristique de son envie de se protéger, de protéger les autres de ce qu'il était réellement.
« Je … C’est parce que tu es ma plus grande faiblesse. » dit-il, plongeant son regard dans le sien, il hésitait comme si ces mots étaient douloureux à prononcer. Elliana soupira avec douleur, sentant ses muscles se contracter et craquer sous le poids de ses blessures. « Je n'ai pas demandé à être ta faiblesse... j'aurai pu être ta plus grand force. » répondis Elliana, les yeux brillants d'espoir. Elle ne savait pas si c'était ses blessures, sa tête qui tournait ou bien son coeur qui lui faisait dur des choses pareilles. Il était Theodore la lâcha doucement, sans un mot, ni une parole. C'était définitivement perdu, si dit la jeune blonde en une soirée le monde de la jeune femme s'était écroulée. Ellie avait voulu laisser du temps au temps et attender que Theodore soit prêt, pour elle, pour eux, pour leur futur mais lui ne semblait jamais prêt à laisser partir ses démons. Elliana avait toujours garder un soupçon d'espoir, mais aujourd'hui, dans sa plus grande vulnérabilité elle renonçait. Il lui raconta le pourquoi du comment, ne cessant de d'affilier avec ces hommes malhonnêtes. Il se blâmait pour des actes dont il n'était pas responsable. Ce n'était pas lui qui avez donné les coups mais il se sentait coupable pour ça. Et une part d'Elliana le blâmait aussi, peu importe ce que son coeur lui disait, sa tête - où du moins ce qu'il en restait pour ce soir - disait le contraire. Cependant, Ellie refusait de le laisser croire de sa famille avait fait de lui de qu'il était. c'était simplement un malheureux concours de circonstances. « … Je suis comme eux … J’avais dit que tu devais t’en aller… Je suis désolé. »il l'aida à se relever, la tenant pour qu'elle réussissait à avancer correctement. Ellie ne pouvait pas faire un pas seule, si elle tomberait inévitablement sur le sol, augmentait ses blessures et amenuisant ses chances de prompt rétablissement. Ellie s'accrocha toute de même à son bras et se laissa guider vers la voiture de Theo, un peu plus loin dans la rue. « Tu penses être comme eux.. mais tu te trompes, tu n'es pas obligé d'être un de leur sous-fifre.. tu peux être libre. » répliqua la jeune femme d'un murmure. Elle pouvait parler plus fort, voulant économiser son énergie au maximun. Elle serait bientôt à l'hôpital avec des personnes qui pourraient s'occuper d'elle. Plus vite elle y serait, plus vite elle pourra mettre cette histoire de côté. Elliana savait que sauver Theo demanderait de la patience et à mesure que les mots sortaient de sa bouche, elle se demandait si ça en valait vraiment la peine. Après tout.. En proie au doute et à la peur Ellie ne savait plus où donnait de la tête. Elle-même ne croyait pas à ses paroles, Theodore était un homme borné et plus elle voudrait se rapprocher de lui et plus il allait la mettre à l'écart. « J'aurai pu partir c'est vrai.. t'écouter et partir, mais ma vie est ici et je n'ai pas envie d'être lâche.. » dit la jeune femme avec le peu de conviction qui lui rester.
Theodore lui ouvra la portière et l'aida à monter dans la voiture, essayant de ne pas la blesser davantage. Ellie fit une grimace de douleur et monta dans la voiture non sans mal. Elle tenta de se caler et souffla en s'enfonçant dans le siège passager. Ses mains vinrent tenir ses côtes cherchant à stopper la douleur interne et les saignements de ses blessures. La saleté, le sang séché et les gonflements de son visage la rendait plus vulnérable encore et Elliana chercha à éviter son reflet dans les rétroviseurs de la voiture. Elle ne devait pas être belle à voir... « Je t’emmène à l’hôpital, et je disparaîtrais pour toujours. Ils ne reviendront plus jamais. Je te le promet. » Ellie déglutit et regarda Theodore s'installait dans la voiture. Elliana hocha lea tête en signe de reconnaissance, elle sortit son téléphone portable de sa poche non sans gémir de douleur et le tendit à policier. « Merci.. Appelle mon ami Robin.. il est médecin, il saura être discret. » Elle espérait qu'il prenne le téléphone et surtout elle espérait que Robin soit toujours à l'hôpital, elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre que lui s'occupe d'elle. Il était son meilleur ami et son frère, elle voulait retrouver un visage familier, un visage qui n'avait rien de malfaisant.
« Comment as-tu su que j'étais là? Tu me suivais..? »
Mon regard s’étendait tout autour de la ruelle, nous étions seuls face au froid incommensurable. Le vent fouettait violemment mon visage tandis que je fixais le sol, tête baissée. J’étais dépité par la situation. Je connaissais mes tords, mais je n’avais jamais envisagé que le clan aille aussi loin dans ses interventions. J’avais voué ma vie au culte de la famille, et aux fraudes fiscales, pour à la fin être rejeté par mon propre sang. J’avais l’impression de mordre la poussière à chaque pas. Mon souffle se couper brusquement, me plongeant dans un état de détresse respiratoire immense. Je bombai le torse avant de me rétracter. Ellie s’accrochait désespérément à ma poitrine, mais j’étais incapable de la retenir, ou de prononcer les mots justes et amoureux qu’elle espérait. C’était la fin pour moi, mon château de glace s’effondrait. L’esprit du mal s’ancrait sur ma face déconfite._ Je n'ai pas demandé à être ta faiblesse... j'aurai pu être ta plus grand force. Souffla-t-elle avec douceur. Je secouais frénétiquement la tête d’un air sombre. Ce n’était vrai. Elle ne pouvait pas me sauver, ni me soutenir dans ma descente inévitable en enfers. Je bataillais contre la pression de ma disgrâce. Je me redressai afin de supporter le poids de ses blessures. Ellie traina des pieds, jusqu’à la voiture. Tu penses être comme eux.. mais tu te trompes, tu n'es pas obligé d'être un de leur sous-fifre.. tu peux être libre. Marmonna-t-elle. Je ne me retournais pas, incapable de lui faire face. Elle se trompait. J’étais exactement comme eux. La liberté était un luxe que je ne pouvais plus me permettre. Son corps dépérissait, traversé par des spasmes de douleurs et des tremblements involontaires. Je la déposai avec délicatesse du côté passager. Son sang tâchait mes coussins propres. Un frisson parcouru mon cou, mais je m’évertuais à chasser les signes de mon horreur. Ce n’était pas très approprié de ma part, mais je ne pouvais pas lutter contre mon aversion pour la saleté. Ma peau grouillait sous l’effet de mes angoisses. Je tentais de contrôler mon expression d’effarement en faisant le tour de l’auto. En vain. Je pris une grande inspiration avant de prendre le volant, la respiration coupée. Je croyais devenir fou ; ma tristesse se mélangeait à mes déceptions.
Ellie saisit son téléphone afin de composer le numéro de celui qu’elle présentait comme étant son meilleur ami; Robin. Je déglutis, sans commenter. Ma gorge était serrée, malmenée par mes ressentiments gémissants. J’allumai le contact d’un geste las, avant qu’elle ne me tire de ma torpeur. « Comment as-tu su que j'étais là? Tu me suivais..? » J’appuyai tout à coup sur l’accélérateur.
« Non. Je te suis pas. » Mentis-je en me concentrant sur la rue qui s’étendait devant moi. « Je le savais tout simplement … » J’allumai la radio, lui intimant le silence avant de prendre la direction de l’hopital. « Tu ne peux pas me sauver, Ellie. N’essaie plus… » Murmurai-je.
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