Être ou ne pas être ...? || Flore

Rio de Janeiro, le 14 février 1990. Y a-t-il un meilleur jour pour naître dans une famille heureuse et unie, que le jour de la Saint-Valentin ? Qui plus est dans un beau pays, où certes la vie n’est pas toujours facile pour tout le monde mais où la convivialité et le soleil sont toujours de la partie. Flore Rosalie Orthiz est donc née dans la capitale du Brésil dans une famille où son père brésilien de pure souche et sa mère, britannique, avait décidé de fonder une famille. Rafaël Orthiz avait vu le jour dans les favelas de Rio et sa vie n’avait pas toujours été très facile à vivre. Pourtant d’un tempérament battant il avait réussi à s’en sortir et devenir un médecin réputé dans la belle ville. Sa femme, Hortense, était née dans la belle ville de Londres, au Royaume-Unis. Elle ne s’était jamais sentie à sa place dans sa famille bourgeoise où tous les faits et gestes sont contrôlés par le patriarche de la famille. Après des études de médecin, Hortense s’était lancé dans les aides humanitaires. Et lorsqu’elle eut franchi les frontières du Brésil, elle n’en repartit jamais.

Tous deux médecins, Rafaël et Hortense se rencontrèrent par un pur hasard après avoir aidé la même personne. Le coup de foudre fut immédiat et s’en suivis mariage et enfant. Flore vit le jour quelques années seulement après le mariage de ses parents. Pourtant même s’ils étaient heureux, la famille Orthiz ne voulut pas d’autres enfants après la venue de la jolie blonde. La vie au Brésil n’est pas des plus faciles, Rafaël s’en souvenait et même s’il avait réussi à sortir de la pauvreté, il ne voulait pas prendre le risque de rendre plus de gens malheureux si, par malchance, il venait à tout perdre. Pour lui, une petite fille à rendre heureuse est déjà bien suffisant. C’est pourquoi, la petite blonde fut pourrie gâtée et n’eut jamais à se plaindre de toute sa jeunesse.

Scolarisée dans une école privée, Flore passa son temps avec les enfants de la « haute bourgeoisie », ce qui fit d’elle une petite fille capricieuse. Elle avait toujours ce qu’elle souhaitait et ne devait pas demander deux fois pour obtenir ce qui lui ferait tant plaisir. Avec sa bouille d’ange, comme lui refuser quoi que ce soit ? De plus, Flore faisait très attention à ce qu’on pouvait penser d’elle et dans sa jeunesse, elle était assez petite. Du coup, comme elle mangeait beaucoup, elle était devenue assez ronde. Les moqueries des filles de son âge ont forgé le caractère de la fillette et pour compenser son mal être, dès qu’elle claquait des doigts, papa et maman offrait tout et n’importe quoi. Pourtant, sa famille paternelle vivait toujours dans les quartiers les plus défavorisés. Jamais personne n’avait voulu déménager et Flore devait souvent aller leur rendre visite. Le malheur de toutes ces personnes n’avait jamais sensibilisé la demoiselle pour se satisfaire du minimum. En même temps, lorsqu’on est jeune, on ne s’en rend pas bien compte.

Mais toutes les belles choses ont une fin… Un jour qu’il rendait visite à sa mère dans les favelas, Monsieur Orthiz se retrouva au mauvais endroit, au mauvais moment et fut la victime d’un tir perdu dans un combat de gang. Le tir fut fatal et il mourut sur le coup. Flore n’était âgée que de 12 ans et après ce drame elle perdu tous ses repères. Elle entrait dans un âge où elle commença à grandir et la perte de son père lui fit perdre tout appétit. Elle fondait comme neige au soleil, qu’elle inquiéta tout le monde. Sa mère, voulant lui changer les idées, décida de quitter Rio pour rendre visite à sa famille à Londres pour passer quelques semaines. Le changement d’air fut bénéfique à la famille et Flore retrouva peu à peu le sourire. Même si son père lui manque toujours à l’heure actuelle. La jeune femme ne voulait plus rentrer au Brésil, ce pays qui lui rappelait tellement de mauvais souvenir. Les deux femmes s’installèrent alors à Londres, rendant toujours visite à la famille brésilienne pour les vacances scolaires.

Une fois à Londres, Flore fut de nouveau inscrite dans une école privée, ce qui la stressait un peu. Les mauvais souvenirs de Rio lui remontaient en mémoire. Mais la jeune femme n’était plus du tout la même. En peu de temps, Flore avait atteint un mètre quatre-vingt. Comme elle faisait attention à tout ce qu’elle mangeait, elle avait fini par trouver un corps de rêve et les jeunes femmes, au lieu de se moquer d’elle, l’enviait… Pourtant Flore refusait de profiter de son nouvel avantage. Elle avait quelques difficultés à oublier son corps d’avant et à ne voir que celui qu’elle possédait désormais. C’est pourquoi la jeune femme restait à sa place tout en étant simple et naturelle. Même si dans son attitude, Flore reste humble, dans son caractère c’est une toute autre histoire. Elle est certes blonde, mais la jeune femme n’en est pas moins stupide, elle est très intelligente et très déterminée. Quand elle se lance dans quelque chose, elle arrive toujours à ses fins. De plus, elle est très franche et rancunière, ce qui lui vaut de grand moment de solitude. Mais n’en déplaise, cela lui évite de raconter sa triste histoire à longueur de temps. Pourtant lorsqu’on la connait bien, Flore est une fille vraiment géniale, elle croque la vie à pleine dent, en même temps, la sienne lui a appris qu’elle peut être courte. De plus elle aime s’amuser et profiter un maximum de ses temps libres. Elle reste la copine idéale, faut juste éviter de l’embêter…

Depuis toute petite, Flore aime beaucoup le cinéma. Très souvent, accompagné de son père, elle regardait des films catastrophes sur les tornades, volcans ou autres catastrophes naturelles. Elle se disait souvent que si elle avait l’occasion de pouvoir arrêter tous ces problèmes, elle le ferait. C’est pourquoi lorsqu’elle fut en âge de commencer ses études, elle entra à l’université pour étudier la géologie. Elle se spécialisa dans les volcans et l’océanographie. Aujourd’hui, diplômée, Flore voyage beaucoup, car en Angleterre, on ne peut pas dire qu’on peut compter beaucoup de volcans…