"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (maja & delilah) I'm trying to help. 2979874845 (maja & delilah) I'm trying to help. 1973890357
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Destiny Tynged
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() message posté Dim 19 Avr 2015 - 15:30 par Destiny Tynged
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Maja Alvarez & Delilah A. Weiss


Vous (Maja) êtes dans le bus bondé avec votre enfant dans les bras. Il fait chaud, il y a du bruit et vous en avez pour un petit moment, forcément votre enfant se met à pleurer avec un volume sonore assez fort. Vous essayez de le calmer sans succès, mais ce que vous ne voyez pas, c'est qu'une inconnue essaie de vous aider en faisant des grimaces à votre enfant pour le calmer. Vous finissez par vous en apercevoir, mais est-ce que vous remerciez cette personne ou au contraire, lui demandait de se mêler de ses affaires, tout en l'engueulant ?

Il n'y a pas d'ordre défini dans ce RP. Ce RP est issu du système "Le RP est aveugle"


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() message posté Dim 19 Avr 2015 - 20:59 par Invité
« Delilah! Vu qu'il n'y a personne et qu'il n'y a plus rien à faire, si tu veux, tu peux quitter plus tôt aujourd'hui... » me lança mon patron au travers d'une rangée. Je lui fis un immense sourire. « Pour vrai? Eh bien merci... » lui dis-je, reconnaissante. Il n'y avait personne dans la boutique aujourd'hui vu le temps de chien qu'il y avait dehors. Depuis déjà plus d'une heure, je baillais aux corneilles dans les rangées de livre, autant le faire chez moi. Et ce n'était pas deux heures de moins sur ma paye qui allait changer quelque chose dans ma vie. Je pris donc mon manteau et mon parapluie, saluai mon patron et parti sans demander mon reste. Je ne prenais jamais l'autobus pour mes déplacements. Tous ces gens collés l'un contre l'autre, ça m'énervait et ça me donnait chaud. Et quand j'avais chaud, tout avait tendance à m'agacer davantage. Mais aujourd'hui, il pleuvait des cordes sur Londres. Je n'avais donc aucune envie de me faire mouiller pour retourner chez moi. Je sortis donc vers 15 heures de la librairie pour me diriger à l'arrêt le plus proche. Ewan n'était pas là aujourd'hui à m'attendre en finissant. Il devait avoir des copies à corriger par dessus la tête! Alors je ne pouvais pas compter sur sa compagnie, mais ce n'était pas grave. Une fois arrivée chez moi, j'allais me prendre un bon bain chaud histoire de me sentir mieux. Et j'allais filer sous la couette avec un bon livre. Cachée sous mon parapluie, je patientai comme quelques autres personnes. L'autobus pointa finalement le bout de son nez avec quelques minutes de retard. J'entrai  et allai m’asseoir dans le fond. Il y avait beaucoup de personnes, mais moins que d'habitude. Ces circonstances faisaient bien mon affaire. Je pus donc fermé les yeux et je tentai de garder mon calme. Après quelques instants, une jeune femme et son bébé entrèrent et allèrent s’asseoir un peu plus loin. Je ne m'en rendis pas compte tout de suite, puisque j'avais les yeux fermés. Mais le bébé commença bientôt à pleurer. Ça avait le don de me faire grincer des dents. J'ouvris un œil, puis l'autre et je le fixai. Mais peut importe ce que la mère faisait, il n'arrêtait pas de pleurer. Au début, je ne fis rien mise à part le fixer dans les yeux, mais visiblement, ma technique était totalement inutile. Maladroitement, j'essayai une autre tactique... Mais moi et les bébés, ça faisait deux. Mes grimaces étaient une tentative désespérée de le calmer, mais ça semblait lui faire plus peur qu'autre chose.


J'ignorais si un jour, j'allais être mère. Je n'avais pas ça dans le sang. Je n'étais pas comme toutes ces femmes qui voyaient un bébé et avaient les jambes toutes molles. Je les regardais et je ne voyais aucun intérêt... Ça sonnait un peu méchant dit comme cela, mais je ne les voyais que comme des petits êtres qui ne servaient qu'à baver, pleurer, crier et sentir mauvais, rien de moins. Heureusement qu'on ne pouvait pas lire dans mes pensées sinon j'allais sonner pour une sang cœur... Bref, ce n'était pas donné à tout le monde l'instinct maternel.
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() message posté Lun 20 Avr 2015 - 21:34 par Invité


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Delilah A. Weiss & Maja Alvarez


Rendez-vous chez le pédiatre… Je déteste ça, et Lucia aussi. A chaque fois, j’ai peur qu’il me dise que ma fille ne se développe pas comme il faut, qu’elle a un retard de développement, un handicap mental. Pourtant, des handicapés, j’en côtoie tous les jours sans que cela ne fasse de différence, pour moi. Mais, comme j’en discutais un jour avec mon patron, c’est toujours différent quand c’est son enfant. Sans doute. Sans doute, aussi, est-ce le fait d’élever ma fille avec mon frère. Est-ce une situation normale ? Bien sûr que non. Pourtant, nous faisons tout, l’un comme l’autre, pour que ce soit facile pour elle, normal. Mais l’autre jour, pourtant, elle a failli appeler Rafael « Papa » au lieu de « Tonton Rika », comme elle fait d’habitude. Ca m’a gênée, dérangée. Et cette sensation, je la ressens toujours aujourd’hui. Je ne l’ai pas évoqué avec mon frère, mais je pense qu’il doit ressentir la même chose que moi, au fond. Peut-être, finalement, faudrait-il que je me décide à faire entrer un homme dans la vie de mon enfant, en tant que père, peut-être faudrait-il que j’accepte la demande de Léon de voir Lucia de temps en temps ? Cette simple idée me fait grincer des dents. Mon ancien compagnon m’a abandonnée quand j’ai appris pour ma grossesse. C’est la seule fois, à ma connaissance, que mon frère a frappé quelqu’un.

Je nous prépare donc, ma fille et moi, à nous rendre chez son docteur, priant pour qu’il ne nous annonce rien de grave. Pour couronner le tout, quand nous sortons, je me rends compte qu’il pleut. Je serais sortie seule, me connaissant, j’aurais mis une cape de pluie et j’aurais pris mon vélo. Mais je suis avec ma fille, et il est hors de question que je prenne le moindre risque de lui faire attraper un rhume. Je suis une mère poule, et je l’assume totalement.  Je prends mon parapluie et cale ma fille sur ma hanche pour me diriger vers l’arrêt de bus le plus proche. Avec le temps qu’il fait, je sais parfaitement que les transports risquent d’être bondés. C’est effectivement le cas et le trajet jusque chez le pédiatre est une horreur. Foutue météo anglaise je songe en descendant du bus. Sauf que je n’ai pas le choix : le bus est direct, mais en métro, il y a plusieurs changements.

J’entre dans la salle d’attente, tout aussi bondée que le bus, malgré les rendez-vous, et comprends que je vais en avoir pour un moment. Le pédiatre a encore du retard. Il n’est, pourtant, que 10h du matin. Je pousse un profond soupir en m’asseyant et laisse ma fille aller jouer avec les autres petits patients qui attendent leur tour. Au fur et à mesure du temps qui passe, je commence à discuter avec les autres parents. Régulièrement, l’un d’entre nous va voir la secrétaire pour savoir où en est le pédiatre et je songe, pour la énième fois en deux ans que je devrais changer de pédiatre. En prendre un plus près de l’appartement, un plus ponctuel…

Lorsqu’enfin nous sortons, il est 13h passées, et je décide de faire manger ma fille avant de rentrer, de crainte qu’elle soit infernale dans le bus – qui ne l’a jamais autant bercée qu’un vélo. Nous montons, finalement, dans un bus vers 15h, tout aussi plein que celui du matin. Mais, au moins, suis-je suis le retour. C’est une bonne chose. J’ai l’impression que ma tête va exploser du fait du bruit des conversations autour de moi, et les pleurs soudains de ma fille augmentent encore cette impression.

« Chhhh… Chhhhh… Là… On rentre, ma chérie, on rentre… » je tente pour la calmer.

Mais je sais qu’elle est fatiguée, et le fait de ne pas pouvoir nous asseoir n’aide pas à la calmer. N’y a-t-il donc personne, dans ce bus, qui sache qu’on laisse la priorité aux femmes enceintes, aux personnes âgées, et aux personnes avec un jeune enfant pour les sièges ? De plus en plus agacée, je tente de la calmer et de la bercer mais sans succès. Et, malheureusement, ma fille a tendance à être une véritable éponge à toutes mes émotions, et elle commence à pleurer plus fort et à pousser des petits cris.

Je finis par tourner sur moi-même pour m’excuser auprès des personnes qui se trouvent à proximité de nous, et j’aperçois une jeune femme faire des grimaces dans ma direction. Je hausse les sourcils.

« Tout va bien, Mademoiselle ? » je lui demande.
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() message posté Jeu 23 Avr 2015 - 20:10 par Invité
La fillette pleurait de plus en plus fort dans les bras de sa mère et plus ça augmentait plus je sentais le mal de crâne arriver. Heureusement que je n'avais pas de gamins. Certaines personnes n'étaient pas fait pour en avoir dont moi visiblement. Je n'avais pas le tour avec eux il fallait croire. Parce que tout ce que servait à faire mes grimaces, c'était de la faire crier davantage. On disait que ça changeait lorsqu'il s'agissait des nôtres, mais je ne me voyais même pas enceinte. Pas pour les dommages futurs à mon corps, mais juste parce que ça ne m'intéressait pas. Si un jour, j'avais un enfant, il serait adopté. Ouais, mais bon, je doutais que ça arriverait. Les enfants, ce n'était pas pour moi. Heureusement qu'Ewan n'était pas là.... Il serait découragé. Il n'était pas au courant d'ailleurs de mon opinion par rapport aux gamins. Je ne connaissais pas sa position sur les enfants pour le moment, mais nous en étions pas rendus là de toute manière, alors je pouvais souffler un peu. Reportant mon attention sur la scène, je vis les yeux de la mère se poser sur moi. « Oh merde.... » marmonnais-je lorsque je la vis se diriger vers moi. L'inconnue avait haussé les sourcils ce qui n'était jamais bon signe. Et moi, je ne pouvais pas me déplacer. J'étais dans un autobus, donc un endroit clos et aucun arrêt en vue pour le moment. La galère. « Tout va bien, Mademoiselle ? » me demanda-t-elle alors. Au départ, je fis mine de ne pas comprendre, mais c'était stupide d'agir ainsi, puisqu'elle m'avait clairement vu. Autant être franche dans ces temps-là. « Oui, tout va bien.... de mon côté.... Votre fille, c'est possible de la faire arrêter de pleurer? Je crois qu'elle dérange les gens dans l'autobus... » dis-je d'un ton ton qui se voulait calme. Je paraissais probablement d'une insensibilité déroutante en disant cela. Mais bon, ça commençait franchement à me déranger tous ces cris. Si ce n'était pas moi qui le disait ce serait quelqu'un d'autre, alors autant le faire de manière calme et diplomate. Du moins, c'était ma vision des choses.

Je soupirai. Une place proche s'était libérée. Un consommateur des transports en commun avait atteint sa destination. Elle pourrait donc s'y asseoir avec sa fille si tel était son désir. Peut-être que ça la calmerait enfin? « Je suis désolée.... J'ai cru agir dans votre intérêt en faisant bêtement ces grimaces à votre fille... Il faut croire que je n'ai aucun tour avec les enfants.... » continuais-je à dire en haussant les épaules. Il s'agissait là de vagues excuses, mais bon, à la base, je n'avais aucune véritable raison de m'excuser. J'avais seulement voulu bien faire, même si ma technique pour y arriver n'avait pas été la meilleure.
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() message posté Mar 28 Avr 2015 - 21:32 par Invité
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Delilah A. Weiss & Maja Alvarez


La jeune femme me regarde et j’ai l’impression de voir passer une expression coupable fugace dans son regard, comme si elle s’attend à ce que je l’engueule à cause des grimaces qu’elle faisait à ma fille. Mais, au lieu de l’engueuler, je m’enquiers de son état car, même si je ne la connais pas le moins du monde, je ne voudrais pas qu’elle soit entrain de faire un infarctus. J’ai, en effet, lu quelque part que les crises cardiaques pouvaient se manifester par d’étranges grimaces dont les auteurs n’avaient pas conscience. Mais, à voir la tête qu’elle fait suite à ma question, je me sens rassurée sur ce point, bien que sa réponse soit difficile à interpréter autrement que comme un reproche. J’essaye de bercer ma fille dont les pleurs dérangent cette jeune femme et je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils avant de répondre :

« Navrée. Elle préfère le vélo, et moi aussi, d’ailleurs. »

Mon ton sonne plus sec que je ne l’aurais voulu, mais je ne contrôle pas les pleurs de Lucia. Elle n’a pas un bouton on/off sur lequel appuyer lorsqu’elle fait trop de bruit. J’ajoute, sur le même ton un peu sec :

« En même temps, la plus aimable des courtoisies envers une personne âgée, une femme enceinte ou une personne avec un enfant en bas âge est de céder son siège à cette personne pour le confort de tous. »

J’ai parlé d’une voix forte qui n’est pas uniquement destinée à la jeune femme avec laquelle je suis entrain de discuter et mon regard se tourne vers les personnes alentours qui baissent le nez sur leurs genoux. Pourtant, il faut attendre l’approche d’un arrêt pour qu’un homme daigne se lever, mais uniquement parce qu’il descend et la personne qui avait semble-t-il l’intention de prendre sa place à l’origine se tourne vers moi et me fait signe de m’asseoir avec un sourire gêné. Je m’assois, effectivement, surtout après mon petit discours et regarde à nouveau la jeune femme de l’autre côté de l’allée centrale qui me demande de bien vouloir l’excuser. Ma colère retombe et je lui adresse un sourire chaleureux.

« Ce n’est pas de votre faute », je réponds avant d’enchainer : « nous avions un rendez-vous chez le pédiatre et ma fille a horreur de ça. Ajoutez à cela la fatigue, la pluie, le monde… Vous voyez, même moi je n’arrivais pas à la calmer. »

Je baisse les yeux vers la fillette sur mes genoux qui a porté son pouce à sa bouche et posé la tête contre mon sein. Ses yeux commencent à papillonner. Les joies de la position assise et des bercements provoqués par le bus. Le calme commence à revenir dans l’habitacle du véhicule et je relève les yeux vers la jeune femme.

« Je suis navrée d’avoir haussé le ton. »
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() message posté Ven 1 Mai 2015 - 3:10 par Invité
Parfois, lorsque je me sentais agacée ou autre, mes propos pouvaient être désobligeant. Je ne réfléchissais pas avant de parler ce qui pouvait amener des conflits avec les autres qui ne me connaissaient pas. Mais bon, c'était la vie. J'étais comme ça, une fille avec un caractère bien trempé à elle. Autant je pouvais être trop gentille, autant je pouvais être tout le contraire, comme en ce moment. Un vrai petit démon! « Navrée. Elle préfère le vélo, et moi aussi, d’ailleurs. » me dit l'inconnue. Je la regardai quelques instants sans réellement comprendre. Un bébé sur un vélo, à Londres? La jeune femme était motivée! Mais c'était bien vrai. La bicyclette devait avoir quelque chose de relaxant dans un sens, même si je ne comprenais pas trop non plus. Dans tous les cas, s'excuser ne servait pas à grand chose. Le mal était fait. J'avais désormais mal au crâne. Adieu la soirée relaxation malheureusement! Je n'en fis cependant pas la remarque cette fois-ci, retenant le tout, même si j'avais noté que la jeune femme avait parlé d'un ton sec. Elle poursuivit d'ailleurs dans sa lancée, ce qui lui valu un haussement de sourcil de ma part. « En même temps, la plus aimable des courtoisies envers une personne âgée, une femme enceinte ou une personne avec un enfant en bas âge est de céder son siège à cette personne pour le confort de tous. » mentionna la jeune femme. « Je pense que de ce côté-là, il n'y a plus de problème.... La place est libre juste là.... » lui dis-je d'un ton sec également en lui désignant la place libre. Non, mais qu'elle calme sa fille! Je n'en pouvais plus. J'avais même de la difficulté à l'entendre parler ou plutôt.... se plaindre. Et ce n'était pas de ma faute à moi si les autres n'avaient pas laissé leur place. J'étais presque dans le fond de l'autobus. Non mais!

L'inconnue alla finalement s’asseoir. Je choisis de m'excuser, contre toute attente, au sujet de mes grimaces. La colère qui se lisait dans les yeux de la jeune femme sembla s'estomper et ça eut pour effet de me calmer. Allez savoir pourquoi! « Ce n’est pas de votre faute. Nous avions un rendez-vous chez le pédiatre et ma fille a horreur de ça. Ajoutez à cela la fatigue, la pluie, le monde… Vous voyez, même moi je n’arrivais pas à la calmer. » m'expliqua-t-elle. « Je comprends tout maintenant. Moi aussi je n'aime pas quand c'est trop bondé de monde les autobus. Mais bon, avec toute cette pluie, c'était infaisable autrement de retourner à la maison.... » lui dis-je avec un petit sourire timide. Sa fille était désormais plus calme et je me sentais mieux, moins opressée. « Je suis navrée d’avoir haussé le ton. » me dit-elle. Je lui fis un petit sourire sincère. « Moi de même... Je peux m'avérer très chiante parfois... Mais c'est que j'ai souvent des maux de tête et ils sont insupportables.... Je sais, c'est égoïste, mais bon.... » lui dis-je en haussant les épaules. « Au fait, je m'appelle Delilah... Et toi? » lui demandais-je, tendant ma main vers elle pour me présenter. J'étais passée du tout au tout en l'espace de quelques minutes. Mais je me sentais beaucoup mieux ainsi. Être en colère, c'était épuisant. Et je préférais éviter le plus possible.
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() message posté Ven 1 Mai 2015 - 23:18 par Invité
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Delilah A. Weiss & Maja Alvarez


Effectivement, comme la jeune femme l’a si bien fait remarquer, il n’y a plus de problème de ce côté-là, mais uniquement parce que j’en ai fait la remarque, j’ai l’impression. En tout cas, je me suis empressée de m’asseoir, ce qui a immédiatement calmé ma fille. D’un seul coup, j’ai l’impression que la chape de plomb qui régnait dans le bus a disparu, allégeant d’autant l’atmosphère déjà lourde des odeurs corporelles de certains. C’est vraiment une infection, les transports en commun je songe en grimaçant, tout en conversant avec la demoiselle qui faisait des grimaces à ma fille un peu plus tôt. Comme bien souvent, lorsque je suis lancée, je ne m’arrête plus et je lui explique pourquoi Lucia est aussi tendue. Elle semble comprendre la réaction de ma fille. Il est vrai, en même temps, que les plus jeunes ont plus de difficultés à se faire comprendre, et souvent qu’ils n’ont pas encore compris qu’il fallait faire des compromis dans la vie. L’espace d’un instant, je me demande si je suis une mère qui cède aux caprices de son enfant, si je suis entrain d’en faire une gamine pourrie-gâtée, mais je chasse vite cette pensée de ma tête : veiller au confort de ma fille fait de moi une bonne mère. D’autant que je suis une mère célibataire, ce qui n’aide en rien. Certes, mon frère est très présent dans la vie de sa nièce, assumant le rôle de père par procuration, mais tout de même.

Nous nous excusons alors mutuellement de nous êtres énervées et la jeune femme m’explique qu’elle souffre de maux de tête chroniques. Je grimace à cette nouvelle, ce genre de problème étant effectivement très handicapant et n’aidant pas à créer des liens sociaux avec d’autres personnes. En faisant attention à ne pas déranger ma fille qui semble sur le point de s’endormir, je fouille dans mon sac pour prendre un comprimé de paracétamol que je tends à Delilah, puisque c’est son nom au moment où elle tend la main vers moi en se présentant.

« Tiens, c’est du paracétamol. Normalement, il n’y a pas de risques d’allergie, avec… »

Et je suis bien placée pour le savoir, ayant déjà assisté à de nombreuses crises d’allergies induites par la prise d’aspirine.

« Je m’appelle Maja » je lui réponds finalement en serrant sa main.

Tout comme elle, je suis passée au tutoiement, n’aimant pas plus que cela rester au vouvoiement lorsque j’apprends à connaître quelqu’un. Surtout que je n’ai pas l’impression que nous ayons une si grande différence d’âge que cela. Peut-être 2 ou 3 ans, tout au plus, mais je ne saurais dire dans quel sens.

« Et ma fille s’appelle Lucia », j’ajoute même si je doute que cela l’intéresse réellement.

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() message posté Dim 3 Mai 2015 - 3:00 par Invité
L'inconnue me sembla compatissante à mes propres problèmes. Oui, les maux de tête n'étaient pas plaisants le moins du monde. Ils survenaient dans des moments où je me sentais irritée principalement. Et ça arrivait souvent ces temps-ci, à la librairie comme dans la vie de tous les jours. L'histoire avec mon meilleur ami m'agaçait. Cela faisait des semaines qu'on ne se parlait plus. Je me demandais même si un jour on s'adresserait de nouveau la parole... Je commençais à en douter quelque peu. Puis, à mon travail, il y avait ces clients bizarres et en particulier le dernier en lice, l'homme qui avait jeté des livres sur le sol sans véritable raison la semaine dernière. Je l'avais même menacé d'appeler la police tellement son attitude ne faisait pas de sens. Il fallait croire que mon monde avait changé du tout au tout. Seul Ewan me gardait la tête hors de l'eau. Avec lui, je me sentais bien plus détendue. Malheureusement, on ne se voyait pas trop souvent ces temps-ci, puisqu'il avait des tonnes de copies à corriger suite aux examens ainsi que les multiples travaux de ses étudiants. Fallait croire que je n'avais pas de chance.

La jeune femme fouilla alors dans son sac. Je m'étais perdue dans mes pensées à ce moment-là, mais elle me tendit un comprimé. « Merci.... » lui dis-je, sincère. C'était très gentil de sa part. Je pris la bouteille d'eau dans mon sac et l'avalai en priant pour que les effets passent rapidement. Elle se présenta ensuite. « Enchanté! » lui dis-je avec un petit sourire. « Et ma fille s’appelle Lucia » ajouta la jeune femme. « C'est joli comme prénom... » lui dis-je. Je le pensais sincèrement. Maintenant que la fillette semblait sur le point de s'endormir, je la trouvais désormais plus mignonne. Dommage que les enfants ne restaient pas calmes indéfiniment.... Je soupirai. « J'aimerais beaucoup avoir de la patience avec les enfants... Je trouve ça dommage de ne pas en avoir... » lui dis-je avec un faible sourire. J'admirais les gens comme Maja. Elle semblait si jeune pour avoir un enfant. Et elle semblait bien s'en occuper. Je ne saurais même pas en garder un pour une journée. Et non, je n'avais jamais été gardienne d'enfant dans le passé, loin de là.


« Je ne sais pas pourquoi je te dis ça.... M'enfin, tu as bien vu... J'ai tenté de lui faire des grimaces pour la faire rire et ça n'a pas fonctionné... Je suis trop peu douée... Je ne pense même pas avoir d'enfant plus tard dans la vie.... »
ajoutais-je. En effet, je ne savais pas pourquoi je lui disais ça, vu qu'on se connaissait à peine. Je venais de la rencontrer et notre conversation venait de changer de ton pour devenir pacifiste. Je devais l'emmerder en fait. Cela ne faisait aucun doute là-dessus. « Bref, je vais me mêler de mes affaires... » ajoutais-je en soupirant. Ce n'était pas dit méchamment, loin de là. C'était juste que des fois, je parlais pour ne rien dire de pertinent.
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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 0:29 par Invité
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Delilah A. Weiss & Maja Alvarez


Maintenant que je suis assise et que Lucia s’est calmée, discuter avec la jeune femme devient plus facile, les tensions s’étant grandement calmées. Delilah s’est, d’ailleurs, empressée de prendre le comprimé et de l’avaler avec de l’eau. J’espère, pour elle, que sa migraine va passer rapidement. Pour ma part, quand j’en ai une, je suis d’une humeur de chien, après, insupportable. Mais apparemment, le cachet et le calme de Lucia semblent lui faire du bien et nous commençons à apprendre à nous connaitre. Lorsqu’elle m’explique qu’elle n’a pas de patience avec les enfants, je ne peux m’empêcher de sourire. Pas pour me moquer, mais bel et bien parce que l’on ne nait pas patient.

« Tu sais, la patience s’apprend… Avec l’âge, et en fonction des situations auxquelles on se retrouve confronté dans la vie. »

Si elle savait que je suis hyperactive, que je n’ai pas toujours été aussi patiente, que je l’ai appris avec l’âge et avec mon métier, surtout. Que la naissance de Lucia a achevé de me rendre patiente, peut-être serait-elle rassurée sur le sujet. Mais pour une fois, je garde le silence, ce qui ne me ressemble pas tellement moi qui suis pourtant une grande bavarde. Mais quand elle reprend, insistant sur le fait qu’elle n’est pas douée et qu’elle n’aura pas d’enfant plus tard, je me sens obligée d’intervenir :

« Ca change quand ce sont les nôtres. Je n’ai pas toujours été aussi patiente, tu sais… Et quand j’étais ado, je ne supportais carrément pas ma petite sœur. Il faut dire qu’on a une quinzaine d’années d’écarts… Quand elle se mettait à pleurer, j’avais presque envie de l’étouffer avec un oreiller. »

J’exagère un peu pour la rassurer, mais je ne suis pas si loin de la vérité que cela. Il m’a fallu du temps pour accepter l’arrivée d’Angie dans nos vies. Beaucoup de temps… Même encore aujourd’hui, j’ai du mal et, d’ailleurs, je ne lui confie jamais Lucia, bien que je sache qu’elle ne lui ferait jamais de mal.

« Et tu ne me déranges pas, tu sais, j’aime bien parler, faire de nouvelles rencontres, tout ça… »

Pour le coup, la jeune femme me parait de plus en plus sympathique et, si je n’avais ma fille avec moi, je lui proposerais volontiers d’aller boire un verre quelque part pour faire connaissance. Après tout, bien que j’ai quelques amies, je suis plus souvent entourée d’hommes que de femmes de mon âge. Il faudrait, peut-être, que je pense à faire changer la donne, à l’occasion.

« N’y vois pas de proposition malhonnête de ma part, mais si tu veux, tu peux venir boire un thé, ou un café, ou autre chose à la maison ? Lucia va sans doute dormir une partie de l’après-midi et mon frère doit être à la galerie… Un peu de compagnie féminine serait très appréciable… »

Je lui souris pour appuyer mon propos avant d’ajouter :

« Si ce n’est pas possible, ce n’est pas grave, hein, ne t’en fais pas. »

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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 16:56 par Invité
La patience... Ce n'était pas une vertu dont j'étais la fière propriétaire, loin de là. Ce n'était pas juste avec les enfants, avec les adultes aussi. Les gens m'énervaient souvent et ce, pour pas grand chose. Ils avaient ces manies ou cette façon de dire les choses qui égratignaient mes oreilles. Mais je m'améliorais avec le temps. Comme le disait Maja, la patience s'apprenait avec l'âge et en fonction des diverses situations qui se présentaient à nous. Elle avait sûrement raison, même si ça m'agaçait de l'entendre dire de si sages paroles. Le sujet en vain encore à moi et de mon absence de désir d'avoir des enfants plus tard dans la vie. Maja intervint alors, me disant des paroles que j'avais entendu maintes et maintes fois dans ma vie. « Tout le monde me dit ça, mais j'en doute.... Je ne suis pas fan des bébés. Tu sais, la majorité des femmes voient des bébés et leur fait des gazouillis, moi je m'en vais tout simplement. Ça ne m'intéresse pas du tout, tu vois? » lui dis-je en soupirant. C'était vrai, il fallait croire que je n'avais pas le gêne. Des fois, avec les enfants un peu plus vieux, ça allait mieux. Mais l'étape des couches et du bébé qui bave, ça ne le faisait pas pour moi. Peut-être adopter plus tard? Mais ça voudrait dire accepter des problèmes que l'enfant possédait déjà. Je ne savais pas non plus si j'étais capable de faire ça, de prendre autant de responsabilités!


« Et tu ne me déranges pas, tu sais, j’aime bien parler, faire de nouvelles rencontres, tout ça… »  me dit Maja.  Je lui fis un petit sourire en guise de réponse. Les enfants, c'était toujours un sujet sensible pour moi. Heureusement, la discussion changea quelque peu. Je fus au départ surprise de sa proposition. Mais au final, pourquoi pas? Je ne pensais pas faire ça aujourd'hui, mais plus tard, dans la soirée, je pourrais toujours le prendre ce bon bain chaud et relaxer tranquillement! « Oui, pourquoi pas? » lui dis-je, finalement avec un sourire. J'avais très peu d'amie au féminin donc me faire quelques connaissances ne me feraient pas de tort. Et Maja m'avait l'air fort sympathique au final. « Non, allons-y! Ça me tente! » lui dis-je avec un sourire, lorsqu'elle me dit que si je ne voulais pas, ce n'était pas grave. « Tu habites dans quel coin? » lui demandais-je. Je regardai rapidement par la fenêtre. La pluie avait commencé à diminuer ce qui faisait bien mon affaire. « Et ça tombe bien, je rêve d'un thé! Veut veut pas, il fait tout de même froid dehors et me réchauffer ne me ferait pas de tort! » ajoutais-je avec un petit sourire en coin. Je doutais qu'elle soit une folle furieuse, au pire, je savais un peu comment me défendre contre une fille quand même! « Si tu me promets de ne pas être une tueuse en série! » concluais-je en riant de bon cœur.
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