(✰) message posté Lun 4 Mai 2015 - 23:11 par Invité
I am trying to help Delilah A. Weiss & Maja Alvarez
Entre nous, moi non plus avant de tomber enceinte, je ne me voyais pas devenir maman. Ma première réaction quand il m’a rejetée à la nouvelle, ça a été de sortir et de me taper un mec. Je me demande, d’ailleurs, comment ce type réagirait si je le croisais aujourd’hui. Cette idée me donne, presque, envie d’éclater de rire, mais je risque de déranger Lucia. Pourtant, je n’ai strictement aucun doute sur l’identité de son père, puisqu’au moment où j’ai fait mon test de grossesse et ma prise de sang, j’étais parfaitement fidèle. Je me contente d’acquiescer lorsqu’elle me dit partir quand elle voit des femmes gagatiser devant des bébés, qu’ils soient les leurs ou ceux d’autres personnes, même si, par devers moi, je me demande s’il m’est arrivé de gagatiser devant ma fille. Il faudra que je demande à mon frère, tiens… je songe alors que nous changeons de sujet.
Je l’invite alors à venir boire un verre à la maison. Concrètement, je ne sas pas ce qu’il me prend. J’ai, clairement, parlé avant de réfléchir, avant de me dire que cela ne se faisait pas. Mais c’est fait. Je m’empresse, d’ailleurs, de la rassurer en lui disant que je comprendrais très bien si elle refusait l’invitation. Le fait est que… Si on m’avait proposé la même chose, j’y aurais sans doute réfléchi à deux ou trois fois avant d’accepter. Mais je dois bien avouer que je suis contente lorsqu’elle accepte et, sans ma fille, je sauterais de joie comme une gamine à l’idée de me faire une nouvelle copine. Je sais pertinemment ce que dira Rika quand il rentrera à la maison. Que je suis folle, que je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. Mais Delilah m’inspire confiance et, en général, j’ai un bon instinct – sauf en ce qui concerne les hommes auxquels je m’attache.
« J’habite dans Soho, à Chinatown » , je lui réponds alors que nous nous rapprochons de l’arrêt. « D’ailleurs, nous arrivons bientôt. »
Je souris lorsqu’elle me dit rêver d’un thé. Le fait est que le thé est un de mes pêchés mignons et une des choses que je préfère en Angleterre. En tout cas, ce n’est pas la météo anglaise, ça, c’est sûr… On a du mal à se croire sur l’approche de la fin du mois d’avril… Et, lorsqu’elle me demande de lui promettre que je ne suis pas une tueuse en série, je ne peux m’empêcher de rire au moment où le bus ralentit :
« Non, je n’ai encore tué personne. Je suis du genre à sauver les animaux esseulés… J’ai un peu une âme de Saint Bernard… »
Lorsque le bus repart, j’appuie sur le signal pour demander le prochain arrêt.
« C’est le prochain arrêt… »
Enfin, nous arrivons. Je me lève, ma fille dans mes bras et attends Delilah pour descendre avant de la guider dans les rues jusqu’à la porte de l’immeuble.
« Avec mon frère, nous habitons à deux pas du Prince Edward Theatre. »
Dès que nous entrons, nous sommes accueillies par une petite boule de poils, une vraie peluche qui réclame mes bras et dont les miaulements réveillent Lucia qui s’était assoupie dans mes bras.
« Peluche ! » dit-elle en tendant les bras vers le chat.
Je pose ma fille par terre et celle-ci s’empresse de prendre le félin dans ses bras qui se met automatiquement en mode ronron automatique.
« Fais comme chez toi, je couche Lucia, je mets la théière en marche et je reviens. »
Spoiler:
j'ai fait avancer un peu^^
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(✰) message posté Jeu 7 Mai 2015 - 16:16 par Invité
Lorsque Maja m'invita chez elle, au départ, j'eus un air incrédule. Moi qui avais pensé prendre le reste de la journée relaxe, voilà que je m'étais fâchée tour à tour avec la pluie, cette inconnue, puis je m'étais réconcilié dans la même minute avec cette même personne.... Fallait croire que les plans, c'était fait pour être changé! Mais je n'en étais pas fâchée. Au final, Maja me semblait fort sympathique, même si l'invitation était un peu prématurée. Mais pourquoi pas après tout? Je manquais cruellement d'amie avec un « e » à la fin. J'avais beaucoup de mec dans ma vie. Je choisissais cela pour avoir moins de drama, mais au final, il y en avait presque autant sinon plus. Je n'avais qu'à penser à l'histoire avec mon meilleur ami. Ouf, il ne fallait pas. Je reportai donc mon attention sur la jeune femme, lui faisant un sourire. Je lui demandai alors où elle résidait. Elle me dit Soho, Chinatown et elle précisa qu'on arrivait bientôt. « Charmant quartier! » lui dis-je avec un sourire. À vrai dire, je n'y avais jamais posé les pieds encore. Il fallait dire que ça ne faisait pas encore un an que j'étais à Londres. Mon accent me trahissait encore. Delilah, la petite australienne qui avait abandonné son pays pour voir d'autres contrées.... « À vrai dire, je dis ça, mais j'en sais rien. Je n'y suis jamais allée encore.... Je ne viens pas d'ici... » lui dis-je avec un sourire et un haussement d'épaule. Bah j'allais le découvrir aujourd'hui on dirait bien.
À la blague, je lui fis promettre de ne pas être une tueuse en série. Parce que ça se pouvait après tout? Certaines personnes étaient vraiment tordues. Il fallait juste penser à la série Criminal Minds. Je ne serais pas surprise. Maja se contenta alors de rire, me disant qu'elle n'avait encore jamais tué personne. « Je suis du genre à sauver les animaux esseulés… J’ai un peu une âme de Saint Bernard… » ajouta-t-elle. « Tu me rassures alors! » lui dis-je en rigolant avec elle. La jolie brunette me dit alors que c'était le prochain arrêt notre destination. « Merveilleux! » lui dis-je, me préparant alors à sortir. Elle me guida ensuite dans les rues jusqu'à son chez-soi. « Avec mon frère, nous habitons à deux pas du Prince Edward Theatre. » m'annonça-t-elle. « Cool! J'irai un de ces quatre, c'est certain! » lui dis-je. J'aimais bien le théâtre. Lorsque je pénétrai avec elle dans son appartement, un chat vint nous voir. Il était vraiment trop mignon! Pour ça, j'adorais les animaux. « Il est vraiment beau! » lui dis-je, les yeux grands ouverts d'excitation. Maja me dit alors qu'elle allait coucher sa fille, puis qu'elle allait mettre la théière en marche. « Parfait! » lui dis-je, regardant les alentours. C'était joli chez elle. Maja m'avait dit de faire comme chez moi, mais bien sur, comme tout invité, on hésitait à le faire. Je me dirigeai alors vers le salon et m'assied sur le divan, regardant tout autour de moi en attendant que Maja ne revienne, ce qu'elle fit quelques instants plus tard. « J'aime bien ton chez toi! » lui dis-je. Le chat vint alors me voir à ce moment-là à côté de moi et je commençai à le caresser. J'étais définitivement plus à l'aise avec lui qu'avec le petit être humain qui dormait dans l'autre pièce.
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(✰) message posté Jeu 7 Mai 2015 - 23:06 par Invité
I am trying to help Delilah A. Weiss & Maja Alvarez
Après avoir indiqué à Delilah de faire comme chez elle, j’emmène Lucia et la minette tricolore dans la chambre de la petite et je borde ma fille avant de déposer un baiser sur son front. Je tire ensuite le rideau pour tamiser la lumière et je ressors de la pièce en laissant la porte entrouverte pour le chat. On ne sait jamais. Je fais un détour par la cuisine qui m’offre une jolie vue sur la biquette dans le carré de verdure et mets à chauffer de l’eau pour le thé. Le thé… Cette institution anglaise est une des choses que je préfère ici. C’est, en tout cas, bien meilleur que les trois quarts des plats qui sont préparés à base de viande bouillie. Ca, je ne peux pas. Je préfère largement une bonne paëlla maison. En même temps… Il n’y a pas photo. Tandis que la bouilloire chauffe, je prépare sur un plateau un échantillonnage de toutes les saveurs de thé qui se trouvent dans les placards, ainsi que deux tasses, soutasses, cuillères, pot de lait – sait-on jamais – du sucre, du miel, et les petits gâteaux qui vont si bien avec. Enfin, une fois l’eau chaude, je la verse dans la théière et revient dans le salon avec le plateau. Le tout n’a pas pris plus de cinq minutes. Et je pose le plateau sur la table basse au moment où Delilah me dit apprécier l’appartement et au moment où la peluche de ma fille saute à côté d’elle. Une grande première, vu qu’elle ne quitte jamais Lucia d’ordinaire.
« Merci, j’ai meublé comme j’ai pu lorsque j’ai pris l’appartement. Et lorsque mon frère est venu habiter avec moi, on a rajouté des trucs. Ce que tu vois aux murs, ce sont ses œuvres. » je réponds, la fierté transpirant dans ma voix lorsque je parle de Rika.
« Mais tu sais, nous ne sommes pas plus anglais que toi, lui et moi… Nous sommes arrivés en Angleterre avec notre famille il y a une quinzaine d’années… Une lubie de nos parents. On vient de Barcelone… »
Ce que tu as peut-être déjà remarqué à mon accent, ceci dit… je songe avec un sourire avant d’ajouter :
« J’ai beau être là depuis plus de la moitié de ma vie, je ne m’habitue toujours pas à ce temps pourri… »
Un petit bruit sur le carreau de la porte fenêtre attire alors mon attention, mais je sais parfaitement ce que c’est : Biquette qui veut ses friandises. Je pousse un soupir et me lève, m’excusant à nouveau auprès de la jeune fille avant de disparaître dans la cuisine pour aller prendre une poigné de bonbons pour la chèvre naine et j’ouvre la porte fenêtre pour lui donner son dû avant de refermer avant qu’elle n’ait le temps de rentrer et de tout salir..
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(✰) message posté Jeu 7 Mai 2015 - 23:48 par Invité
Maja était revenue avec un plateau dans le salon quelques minutes seulement après que je me sois assise. « Oulah! Il y avait du choix » me dis-je lorsque je vis tout ce qu'il contenait. Je lui fis un immense sourire en signe de reconnaissance. « Wow! Je suis impressionnée! Tu t'es donnée! » lui dis-je, enthousiasme. Il y avait pleins de sorte de thé ainsi que des petits gâteaux. Justement j'avais un petit creux, ça tombait bien. Je fis une ultime caresse au chat, puis le prit pour le déposer sur le sol. Il était mignon et tout, mais je ne voulais pas de poil dans mon thé. Quoi que avec un chat, on pouvait s'y attendre quand même. C'était quelque peu volatile ces trucs-là. Bref, à lui, je ne lui en voudrais pas, c'était certain. De la bave de bébé, ça s'était une autre histoire. Mais Lucia n'était plus là, mais bien dans la pièce d'à côté. Heureusement, sa mère ne pouvait pas lire dans mes pensées. Elle n'en serait pas très heureuse. J'en profitai pour lui faire un compliment sur sa décoration et elle s'empressa de me remercier. Je me retournai vers les tableaux dont elle parlait. C'était très joli. Elle était fière de lui, ça se voyait dans son regard. Et elle faisait bien, c'était splendide. « Je suis impressionnée! » lui dis-je avec un sourire. « Il expose ailleurs que dans votre salon? » lui demandais-je. Parce que si oui, je pourrais bien lui en acheter une si ce n'était pas trop hors budget bien sur. Je ne pensais pas que Robin ne soit pas d'accord. Au pire, je mettrais la peinture dans ma chambre.
Maja m'annonça alors venir de Barcelone. Je me tournai vers elle pour l'observer. C'était une destination intéressante, cela ne faisait pas de doute. « Un coup de tête de tes parents? » lui demandais-je. « Je suis partie aussi sur un coup de tête de l'Australie pour venir ici.... J'ai toujours rêvé de voir le monde et Londres m'intéressait grandement. Alors je suis là depuis presque un an maintenant. J'apprends à découvrir de nouvelles choses. Londres est très différent de Melbourne, ça c'est sur... Déjà que les saisons sont inversées.... Je pense que c'est ce qui me perturbe le plus ici.... » lui dis-je avec un petit sourire amusé. « Ouais, le temps pourri, c'est un problème! On va finir par s'y habituer un jour! » renchéris-je. Quoi que peut-être serais-je partie bien avant? Je ne savais pas encore. J'avais des choses qui me retenaient ici ou devrais-je dire des personnes... Je pensais en premier à Ewan, puis ensuite à Robin... Et puis, il y avait mon meilleur ami, celui qui m'avait suivi depuis l'Australie. J'étais bien. C'était mon chez moi désormais. Un petit bruit me fit sursauter et me déconcentra. Ce qui semblait être une chèvre venait de faire le dit bruit. « Tu as une chèvre? Tu as le droit? » lui demandais-je automatiquement. Je n'avais encore jamais vu de chèvre domestiquée comme ça auparavant. Cela me rendait perplexe.
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(✰) message posté Lun 18 Mai 2015 - 8:45 par Invité
I am trying to help Delilah A. Weiss & Maja Alvarez
« J’aime le thé. C’est mon pêché mignon, et une des choses que je préfère ici, en Angleterre. Je suis capable de boire 3 litres de thé dans une journée. Mais je prends très peu de café. » je réponds à ma camarade. Pour le reste, je me contente de sourire à son enthousiasme sur ma préparation avant d’ajouter : « Tu sais, avec Lucia, je reçois peu de monde ici, au final. »
Déjà, je ne veux pas faire entrer d’inconnus dans la vie de ma fille. Nate est une première exception à cette règle, et Delilah en est une autre. Mais à la différence de Nate, Delilah est une femme et, dans ma tête, ce n’est pas la même chose. Je suis une femme aussi, et je suis attirée par les hommes et non par les femmes. Ma fille ne risque donc pas de me surprendre dans une situation gênante avec Delilah ou toute autre femme. Je chasse toutes ces idées de ma tête pour me concentrer sur le moment présent te sur Delilah qui observe les toiles de mon frère et je ne peux retenir un sourire empli de fierté.
« Il expose dans une galerie toute proche » je réponds avant de me lever pour aller prendre un prospectus de la galerie avec l’adresse dessus. « Il a beaucoup de talent… Pour ma part, je dessine comme un pied. J’espère que ma fille sera plus douée que moi… »
Nous changeons ensuite de sujet, pour parler de nos origines, et des coups de tête. J’apprends alors que Delilah vient de l’Australie, un pays que j’aimerais bien visiter à l’occasion de vacances. Néanmoins je ne me fais pas d’illusions : à moins d’épouser un homme riche ou de gagner miraculeusement à la loterie sans y jouer, ce n’est pas demain la veille que je pourrai aller vois des kangourous. Je ne peux m’empêcher de pousser un petit soupir rêveur.
« Ca doit être magnifiquement sauvage, là-bas… » je dis en comprenant parfaitement que ce soit encore plus dur pour elle que pour moi de s’habituer à ce changement.
Après tout, je suis venue avec mes parents, mes deux frères, mes deux sœurs – dont une dont je me serais bien passée – d’Espagne. Elle, elle est venue seule de l’autre bout de la planète. Est-ce qu’on s’y habituera un jour ? Je n’ai pas envie de la déprimer alors que pour ma part, je n’y suis toujours pas habituée. Pas comme Angie qui ne se souvient pas de l’Espagne… La biquette détourne alors notre attention des voyages et je souris à Delilah lorsqu’elle s’étonne et me demande si j’ai droit quand je reviens de la nourrir.
« Je ne sais pas si j’y ai droit, mais je l’ai pris…. J’ai dû abandonner celle que nous avions en Espagne, alors quand j’ai pris cet appartement, j’ai craqué… »
Et encore… La partie médiation animale de mon travail m’aide à ne pas craquer davantage, mais aussi mon frère. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais en plus de Peluche et de Biquette au moins un ou deux autres chats et au moins un chien…
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(✰) message posté Lun 1 Juin 2015 - 1:02 par Invité
Je comprenais les goûts de Maja concernant le thé. J'étais également capable d'en boire des litres sans faiblir et ce, par jour. Peut-être était-ce pour ça que parfois j'étais infatigable? Probablement. J'avais de la difficulté à dormir et tout. Je réfléchissais trop aussi. Ça n'aidait pas particulièrement. « Je te comprends. Tu as de la difficulté à dormir ou pas? À moins que ton système ne se soit habitué? Moi, ça dépend des jours. » lui dis-je avec un sourire en coin. En tout cas, il fallait que je m'arrête à un moment parce que sinon, c'était plus qu'évident que je ne pouvais plus fermer l’œil de la nuit. Que j'étais faible quand même! Mais mon système allait s'y habituer un jour, non? Le plus tôt serait le mieux en tout cas. Parce que ça faisait déjà presque un an que je me trouvais à Londres. « Tu sais, avec Lucia, je reçois peu de monde ici, au final. » m'avoua-t-elle. Je fus surprise. Ça me donnait l'impression qu'une fois qu'on avait un enfant, notre vie s'arrêtait. Ou du moins, elle était en pause jusqu'à ce que nos enfants partent de la maison. Ça me donnait encore moins envie de succomber à la tentation et d'en avoir. En tout cas, ça ne m'en inspirait pas l'envie. « Ah d'accord.... » lui dis-je en haussant les épaules. Le sujet en revint à son frère. Elle me révéla qu'il exposait dans une galerie toute proche. Maja se leva d'ailleurs pour aller chercher un prospectus et me le donner. Je le pris entre mes mains et le feuilletai distraitement. J'eus un petit rire à la remarque de la brunette. « Je ne suis pas tout à fait douée non plus. Mais je dessine et je fais beaucoup de peinture.... Mais c'est plus un passe-temps qu'autre chose. » lui dis-je. Je fouillai un peu dans mon sac et en sortit le carnet que je trimballais tous les jours avec moi. Il s'agissait là de croquis de paysage ou de visage, rien de bien spécial. Mais ça me détendait beaucoup. Je le lui montrai, pas pour me vanter ni rien, mais entendre des commentaires constructifs des autres, c'était toujours une bonne chose, du moins, c'était mon avis.
« Ça doit être magnifiquement sauvage, là-bas… » me dit-elle d'un ton rêveur lorsque j'en vins à parler de l'Australie. Je lui fis un petit sourire. « C'est sur qu'il y a beaucoup de kangourous... » lui dis-je, pensive. Une invasion même! Et ils étaient violents. Pas question de les approcher pour se dire. Ohhhhh Je vais le caresser! Non, tu ne faisais pas ça sous peine de perdre un membre. En tout cas, j'aimais tout de même l'Australie, mais je voulais voir autre chose que mon pays natal. Voilà pourquoi je me trouvais là. En parlant d'animaux, Maja se leva pour aller nourrir une biquette. Pourquoi pas? Je lui demandais si elle avait le droit d'en avoir une. La réponse fut non. Le contraire m'aurait étonné, mais ça me fit sourire. « Tu aimes beaucoup les animaux à ce que je vois. Tu fais quoi dans la vie? » lui demandais-je. Je venais de réaliser que je ne savais pas et c'était une partie importante dans la vie des autres.
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(✰) message posté Mer 10 Juin 2015 - 21:37 par Invité
[à coder]
Est-ce que j’ai des difficultés à m’endormir ? Non. En général, passé 20h le soir, je ne bois plus que des tisanes. De ce fait, je dors comme un bébé. Et il faut dire que mon rythme de vie fait que je suis souvent fatiguée le soir. S’occuper d’enfants ou d’adultes handicapés ou en situation de rupture sociale, ça use mentalement, et physiquement aussi. Je secoue donc la tête en signe de dénégation avant de répondre :
« Non, du tout. Mais tu devrais peut-être essayer les tisanes. C’est ce que je bois le soir. »
Je ne pense pas, toutefois, que contrairement à ce qu’elle suggère, ce soit dû à une habitude de mon organisme. Ce n’est pas une drogue, non plus, c’est juste de l’eau chaude avec des herbes. Certes, je ressens un gros manque lorsque je n’ai pas ma dose de thé, mais ce n’est pas mauvais pour la santé, bien au contraire.
Répondant à une de ses questions, je lui avoue que je ne reçois pas beaucoup de monde ici. A la tête qu’elle fait, je me rends bien compte qu’elle pense qu’avoir un enfant nuit à la vie sociale, mais ce n’est absolument pas le cas, et je m’empresse de la détromper.
« Ce n’est pas ce que tu crois. C’est simplement que je veux du calme, de l’équilibre pour ma fille. Je vois du monde, beaucoup, en dehors. Mais pas ici. C’est son sanctuaire, son havre de paix. Je suis maman célibataire… Ma fille ne rencontrera aucun des hommes que je peux fréquenter. Je ne veux pas que quoique ce soit la perturbe. »
Je ne pense pas que cela fasse de moi une mère surprotectrice, ou une mauvaise maman. Mon frère, lui, est plus libre de ses mouvements, parce que je ne veux pas qu’il se sente enfermé dans le rôle de père de substitution, et je m’empresse de parler de lui et de son art dont je suis, effectivement, la première de ses fan. Lucy arrivera toujours en deuxième, de ce côté-là… Je regarde les croquis que Delilah me montre avant de secouer la tête.
« Je ne suis pas une experte. Pas du tout. Et encore moins une bonne juge… Comme le pilote, si le Petit Prince me demandait de lui dessiner un mouton, je lui dessinerais une boîte en lui disant que le mouton est dedans. »
Je ne peux m’empêcher de sourire à cette comparaison et ajoute : « Si tu veux, tu peux m’en laisser un ou deux et je les montrerai à mon frère. Il sera un bien meilleur juge que moi. »
Le sujet passe ensuite sur l’Australie d’où elle vient et je ne peux m’empêcher de rire à sa réponse sur les kangourous. Ils en sont un peu l’emblème, en même temps, avec les koalas. Mais lorsqu’on parle de l’Australie, on pense avant tout au désert, le Bush et aux kangourous. Les koalas ne viennent que bien après.
« Les animaux sont essentiels, dans ma vie. Ils aident beaucoup dans mon boulot, d’ailleurs… Je suis éducatrice spécialisée et je fais beaucoup de médiation animale. Et toi ? »
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