(✰) message posté Mar 9 Juin 2015 - 1:35 par Invité
Il y a beaucoup d’avantages à être propriétaire de deux commerces, mais il y a aussi des désavantages. D’un côté, j’avais un droit de veto sur mes employés, je pouvais m’assurer du bon fonctionnement de l’endroit, décorer comme je le voulais, gérer mes horaires et mon temps comme je le voulais. De l’autre côté, je devais fréquemment gérer les démissions, les conflits entre employés, les problèmes avec les commandes, les clients pas contents et les empêchements de dernière minute. Malgré tout, je devais avouer que j’adorais mon métier et que je ne l’aurais échangé pour rien au monde. Ce que je faisais me passionnait, c’était vraiment ma vocation. Mes ces temps-ci je n’avais pas la tâche facile. On aurait dit que tout le monde s’était donné le mot pour me faire la vie dure. Avant hier, deux de mes employés du bar m’avaient donné leur démission, car ils retournaient aux études, alors ils ne pourraient plus travailler de nuit. J’étais donc à cours d’employé. Nous avions passé la soirée d’hier avec deux employés en moins, mais ça avait été l’enfer total. Les clients attendaient continuellement après leur boisson et les autres employés étaient frustrés de devoir rentrer travailler alors qu’ils devaient avoir congé. Bref, je leur avais donné un petit coup de main pour que la soirée se déroule bien et que leur charge de travail soit moins grosse. J’étais un patron assez cool, alors quand j’avais vu la détresse de mes employés, je n’avais pas hésité à leur donner un coup de main. Je m’étais découvert un talent de barmaid, mais celui de gérante le surpassait de loin. Bref, si je ne voulais pas perdre encore plus d’employés, je devais trouver une solution et vite. J’avais donc posté une offre d’emploi dans la section « petites annonces » du journal de la ville. J’avais eu déjà plusieurs candidatures en si peu de temps, et ça m’encourageait. Pour un jeune adulte ayant besoin d’argent, c’était assez plaisant comme job. Tu pouvais draguer ou te faire draguer tout en servant de l’alcool et en buvant en même temps gratuitement et pour couronner le tout, tu avais un bon salaire. Une offre assez alléchante merci. J’avais regardé les candidatures attentivement et à première vue, aucune n’était ressortie du lot. J’avais décidé de rencontrer tout le monde, car je ne voulais pas me fier seulement à leur bagage, je voulais me faire ma propre idée en personne. Aujourd’hui, je consacrais ma journée à rencontrer les candidats. Je leur avais tous donné un rendez-vous dans un petit café près du Ministry of sound, mais tous à des heures différentes. Il était maintenant 13h et j’attendais la troisième candidate de la journée. J’avais lu à son dossier qu’elle avait eu plusieurs boulots, donc elle aurait probablement de l’expérience dans pas mal tout. Resterait à voir si elle me faisait une bonne première impression. J’avais commandé un grand café au lait et m’étais assise à une table pour deux personnes depuis ce matin. Malgré mon énorme envie d’aller profiter de la belle température et de me dégourdir, j’avais une tâche plus prioritaire et je devais trouver des employés le plus tôt possible si je voulais que mon commerce continu à rouler de façon optimale. J’avais revêtit un tailleur question d’avoir l’air professionnelle pour que les candidats me reconnaissent. Avec mon côté prévoyant et question de me protéger, j’avais fait une recherche plus approfondie sur chacun d’eux, alors je savais de quoi ils avaient l’air. Je vis une jeune fille aux cheveux bruns courts arriver dans le café, alors je lui fis un signe pour qu’elle vienne me rejoindre. Avant qu’elle ne prenne place, je me levai pour l’accueillir en bonne et due forme. « Bonjour, je suis Maïla Bradshaw. Vous venez pour le poste de barmaid ? » Je lui fis un sourire en lui tendant la main. Elle était belle, souriante et semblait très sympathique. J’espérais qu’elle correspondrait à tous les critères, car elle avait le profil recherché.
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Mar 9 Juin 2015 - 13:50 par Margot Bernstein-Woolf
if 'plan A' didn't work, the alphabet has 25 more letters, stay cool. ✻✻✻ Louie n'était pas quelqu'un du matin, ni du midi, ni de l'après-midi. Le réveil était sûrement pour elle le moment le plus agréable et le plus embêtant pour elle. D'un côté, il y avait le fait qu'elle pouvait facilement profiter de son lit en se réveillant, n'ayant aucune obligation quant à un quelconque travail, une quelconque famille. Elle et Bo étaient fainéants et elle pouvait sans soucis traîner autant qu'elle le voulait. Mais c'était embêtant parce qu'elle devait malheureusement sortir de son lit. Et son lit… Si elle avait pu l'épouser elle l'aurait fait. Personne, non, personne ne détestait son lit en même temps, mais pas Louie. Elle avait beau avoir des problèmes affectifs, elle n'avait eu aucun mal à s'attacher à son lit, elle voulait rester à tout jamais unie à lui. Ce matin là, elle avait décidé de sortir de son lit. Elle n'avait pas eu le choix : elle avait fini par avoir une sorte d'obligation. Louie, vingt quatre ans, avait décidé de se chercher encore un peu plus. De trouver le métier qui lui correspondait tellement. Elle s'était déjà dis que ne pas travailler était peut-être ce qui lui convenait réellement, mais elle avait un petit complexe d'infériorité par rapport à tous les autres enfants de son père, qui avaient a. tous un métier et b. étaient des ingénieurs, des médecins, des avocats ou autre. Louie avait quant à elle l'impression d'avoir le QI d'une huître et deux mains gauches comparée à eux. Elle ne les voyait certes pas souvent, mais cela n'empêchait en rien son complexe d'infériorité. Même si une serveuse ou une barmaid n'était sûrement pas aussi valorisant que sauver des vies, ça avait peut-être le mérite d'en apaiser certaines. Louie n'était clairement pas en recherche d'argent : elle avait astucieusement déjà placé l'argent de ses parents et elle savait qu'un jour où l'autre, ses parents viendraient à disparaître, léguant par ailleurs une somme assez coquette à leur progéniture. Mais ce n'était pas ça qui l'intéressait. Non, non. Il fallait bien qu'elle trouve une occupation à ses journées. Lire trois livres à la fois et faire des allers-retours à la librairie ne pourraient jamais occuper toute une vie, et surtout pas celle d'une jeune femme atteinte de trouble de l'attention et d'hyperactivité. Sa mère se demandait d'ailleurs comment elle faisait pour être aussi fainéante vu ce dernier point… Alors, Louie, sans se reposer sur sa mère qui d'habitude lui trouvait des stages dans différents corps de métiers, avait fini par prendre un journal, entourer des petites annonces et déposer des CV. 13h. Voilà l'heure à laquelle Louie se remettrait en quête d'un job. Vêtue d'un jean boyfriend, d'un tee-shirt blanc et de ses vans favorites, Louie se pointa -avec quelques minutes de retard dans le café. Elle était naturelle au possible comme toujours. Avec le beau temps, et le beau jour, elle laissait finalement son visage respirer, sans une couche abominable de fond de teint, histoire de prendre quelques couleurs. Ses cheveux courts étaient coiffés sans l'être vraiment. C'était du Louie tout craché : ordonnée et désordonnée à la fois, que ça soit dans sa vie ou dans son style. Elle ne serait jamais du genre à mettre un tailleur, des escarpins et à se maquiller/coiffer en conséquence. Sauf si un jour elle devrait se présenter en disant « Louie Hardy-Botwin, premier minsitre. » Louie reconnut la personne avec qui elle allait passer l'entretien grâce au signe de main de celle-ci. Elle esquiva toutes les chaises du café pour se retrouver face à elle. Elle prit la main tendue de son interlocutrice et la serra. « Bonjour, je suis Maïla Bradshaw. Vous venez pour le poste de barmaid ? » dit-elle. Souriante, polie, Louie ne put s'empêcher de penser que Maïla allait tomber de haut en la découvrant. Louie prit place avant de répondre. « Louie Hardy-Botwin, enchantée. Effectivement, je suis là pour le poste de barmaid. » Ce n'est que lorsque son nom traversa ses lèvres, qu'elle se rendit compte, qu'encore une fois, on lui poserait, à coup sûr, des questions sur son père. Pitié, non. « Je suis prête à passer l'entretien, vous avez des questions je suppose ? » Louie faisait clairement preuve d'un sérieux qui ne lui allait pas. Mais des entretiens, elle en avait passé des milliers -pour elle, plutôt des millions- et paraître à son naturel, dès la première rencontre… sa mère lui avait conseillé d'éviter. Même s'il était certain que Maïla finirait par la découvrir, rien que pendant l'entretien...
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if 'plan A' didn't work, the alphabet has 25 more letters, stay cool. ✻✻✻ Louie n'était pas quelqu'un du matin, ni du midi, ni de l'après-midi. Le réveil était sûrement pour elle le moment le plus agréable et le plus embêtant pour elle. D'un côté, il y avait le fait qu'elle pouvait facilement profiter de son lit en se réveillant, n'ayant aucune obligation quant à un quelconque travail, une quelconque famille. Elle et Bo étaient fainéants et elle pouvait sans soucis traîner autant qu'elle le voulait. Mais c'était embêtant parce qu'elle devait malheureusement sortir de son lit. Et son lit… Si elle avait pu l'épouser elle l'aurait fait. Personne, non, personne ne détestait son lit en même temps, mais pas Louie. Elle avait beau avoir des problèmes affectifs, elle n'avait eu aucun mal à s'attacher à son lit, elle voulait rester à tout jamais unie à lui.