(✰) message posté Mer 10 Juin 2015 - 16:10 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ Louie a clairement du mal à supporter, maintenant qu'elle l'a mis en évidence, l'air suffisant et fier de lui de Cavendish. Elle qui ne connaissait pas son prénom avait encore moins envie de le connaître maintenant. Comment pouvait-il se permettre de juger les gens sur des traits de caractères ou une partie de leur histoire ? Bon, certes, elle l'avait fait juste avant en disant que c'était obligatoire que Perry mentait. Mais lui, ô lui, ce grand défenseur de l'objectivité et sûrement de la présomption d'innocence n'avait pas le droit de juger Perry comme ça. N'y avait-il pas assez de campagne contre les stéréotypes ? « Je ne fais que supposer, contrairement à vous. Je n’ai aucune preuve, elle pourrait très bien dire la vérité. Je préférerais même que ça soit la vérité. Le harcèlement sexuel est un sujet trop grave pour qu’on puisse inventer des histoires là-dessus. » Pour une fois, elle est d'accord avec lui. Le harcèlement est un sujet bien trop grave et les personnes jouant avec ne font que dénigrer les vraies victimes. A réfléchir à tout ça, la lutte contre les stéréotypes, le harcèlement et autre, Louie vint à se demander si finalement elle ne devrait pas se transformer en une sorte de lutteuse contre les inégalités créées par la société. Ca pourrait être cool, mais elle n'aurait peut-être pas la foi de se lever tous les jours pour les plus faibles : elle ne faisait pas partie des personnes les plus fortes émotionnellement non plus. Mais merde, pour une fois qu'elle est d'accord avec lui… Ca lui cloue le bec. A croire que Lou ne digère pas le fait de partager une cause avec lui, ou plutôt un avis. Lorsque son responsable lui a ordonné de s'attaquer aux intellos à lunettes potentiellement inadaptés socialement, Louie n'a pas pu s'empêcher de s'énerver sur Cavendish. Oui, après tout, qui était-il pour dire ça ? Physiquement, il était clairement le stéréotype du mannequin pour sous-vêtement qui serait affiché partout dans les galeries. C'était un compliment qu'elle lui faisait, enfin, d'une certaine façon. Parce que ce genre de garçon n'était pas connu pour avoir le QI d'Einstein -mais ça, c'était un stéréotype encore une fois. En même temps, Cavendish n'avait pas l'air d'être un intello inadapté. Il était grand, brun, musclé : c'était clairement quelqu'un qui prenait soin de lui. Métrosexuel donc ; pas la peine de soulever que ceci était un jugement, Louie avait le droit d'en faire parce qu'elle n'aimait pas ce type, voilà tout. En fait, son responsable avait plutôt le profil du mec qui avait voulu prouver qui était plus qu'un physique. C'est pas mal après tout, d'essayer de prouver aux autres qu'on en a dans le ventre, mais comme Louie détestait Cavendish, elle trouvait ça tout à coup pitoyable. « Vous allez arrêter oui ? Vous m’avez demandé de réduire la liste, je le fais, démerdez-vous avec ça ! Et tant que ça ne sera pas écrit sur leur front qu’ils travaillent dans l’informatique, je vois pas comment faire autrement qu’y aller au hasard. » Elle sourit. Cyniquement, parce que c'est sûrement une des choses qu'elle sait le mieux faire quand elle est énervée. Non, elle n'arrêtera jamais de râler. Elle n'est clairement pas de nature à se plaindre -enfin si en fait, parce que ça va de paire avec sa fainéantise mais personne ne la fait jamais vraiment chier alors elle ne peut pas réellement savoir- elle est juste naturellement rebelle et prête à se lever contre les injustices. A y réfléchir, elle aurait clairement sa place dans une association de lutte contre quelque chose si elle était plus motivée que ce qu'elle n'était dans la vie. « Je m'inquiète un peu de la façon dont vous choisissez vos sujets pour les interviews. Parce que c'est pitoyable quand même. Vous fonctionnez toujours comme ça ? » Damn elle n'a pas le souvenir d'avoir été aussi déchainée contre quelqu'un tout en y prenant autant de plaisir. « Le hasard, c'est ce qui a fait que vous êtes diplômé aussi, c'est ça ? » Ouh, ça fait mal ! Louie ne se pensait clairement pas aussi sauvage. Une lionne sortie de cage. Louie imposa alors son droit au micro, tout en lâchant généreusement -parce que oui, malgré tout, elle est un peu humaine- bien que la générosité soit cachée sous une tonne de méchanceté, une information quant au mari de Perry. Elle était encore assez stupide pour laisser filtrer des informations, apparemment. Puis elle se dirigea vers l'avant de l'entreprise, prête à interpeller les gens qui passaient autour d'elle, portaient des lunettes et semblaient gênés de vivre. Louie aussi était inadaptée socialement, mais clairement gênée. Elle ne s'encombrait d'aucune convention sociale. Elle était comme elle était, pas comme la société disait à tout le monde d'être. Qu'est-ce que ça pouvait l'embêter, non ! L'emmerder, d'être à la pêche aux informations comme ça. Surtout qu'elle se prenait des « non » dans la figure à tirlarigo. Et ça, Cavendish devait bien se douter qu'elle reviendrait bredouille. Il y avait du y avoir une sorte de réunion d'informations, interdisant aux employés de parler à la presse afin d'éviter un autre scandale. La seule personne qui devait être autorisée à en créer un devait être Julia Perry apparemment. Louie revient alors, blasée, les sourcils froncés et les bras croisés. Elle ne répond que d'un « non » de la tête lorsque Cavendish lui demande si elle a trouvé quelque chose. Bien sûr que non qu'elle n'a rien trouvé. Et lui non plus n'aurait rien trouvé s'il avait fait le job à sa place, il s'était juste débarrassé du travail encombrant. En même temps, elle était stagiaire, elle s'attendait à quoi ? Présenter la météo ? « L’ex-mari travaille à deux stations de métro d’ici, si on part maintenant, on devrait arriver vers l’heure du déjeuner et espérer l’intercepter à ce moment-là. Greg va nous rejoindre directement là-bas, on y va. » Elle soupire. Se déplacer, elle déteste ça. Pas le métro hun, le fait de bouger et d'être obligée de faire quelque chose. Ah ! Fainéantise, quand tu nous tiens ! Lou se sent vexée de remarquer que Cavendish ne la remercie même pas pour le tuyau fournit. Qu'est-ce qu'elle pouvait attendre de lui aussi ? Ils ne faisaient que se bouffer depuis ce matin… Et elle ne faisait que le suivre en grognant. Quoi que, elle n'avait pas grogné pour le métro, pas qu'elle déteste ça, mais elle était carrément plus du genre à ne pas bouger en fait. Tout devenait trop sportif pour elle. Trop de mouvement pour la flemmarde pro. Arrivés devant la bouche de métro, Cavendish lui tend un ticket. Au moins il est lucide et se doute que ce n'est pas le genre de moyen de transport qu'elle utilise souvent. Alors qu'ils attendent le prochain métro sur le quai et que Louie soupire de fatigue presque, Cavendish l'observe et sourit niaisement. « Alors comme ça, vous trouvez que je pourrais être mannequin ? » Ca la réveille d'un seul coup. Et merde, c'est vrai qu'elle lui a fait une sorte de compliment. Enfin oui et non, il est très sélectif tout de même : il oublié qu'elle la clairement traîté de stéréotype ambulant. Elle se met à rire nerveusement. Mais attention ! Elle ne rougit pas. Oui, c'est vrai qu'il est mignon et que le voir en caleçon serait une sorte de friandise pour ses yeux. Elle s'imaginait bien qu'il devait avoir des tablettes de chocolat sous son tee-shirt et qu'il avait vraiment du potentiel pour être dans une vitrine ; mais elle préférait soudain l'imaginer gros et gras pour ne pas être tentée. « N'importe qui peut être mannequin, même moi avec mes grosses joues. » Elle sent soudain la tension s'apaiser. Est-ce qu'il remarque seulement que quand elle a dit ça, elle a aussi sous-entendu qu'il était peut-être intelligent ? Elle se met soudain à rougir, elle qui garde généralement son calme face à de telles situations. Elle trouvait son patron mignon à faire des pubs en caleçon. Et merde. « V...Vou...Vous voyez, même le type là-bas pourrait-être mannequin alors pas de quoi faire tout un plat de ce que je vous ai dis. Oubliez ça d'ailleurs, ça ressemble à un compliment et vous n'en méritez pas de ma part. » Elle se redresse, histoire de rester un peu fière. La rame de métro arrive, la délivrant d'un débat possible sur le mec qu'elle venait de pointer du doigt. Et merde et merde et merde, se répétait-elle en boucle dans la tête.
(✰) message posté Mer 10 Juin 2015 - 19:06 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Elle lui reproche de juger trop facilement alors qu’elle l’a fait aussi. C’est elle qui a déclaré la première que Julia Perry mentait sûrement. En effet, ce qu’ils savent pour le moment porte à le penser. Mais elle peut très bien dire la vérité, Jake n’exclue pas cette possibilité. Dire la vérité et n’être crue de personne parce que les circonstances ne jouent pas en sa faveur. Dire la vérité et être cataloguée en tant que menteuse à cause d’autres avant elle. Et si elle ment, ça empirera les choses pour les futures plaintes. Situation compliquée. Tout serait tellement plus simple si personne ne mentait à ce sujet. Si personne ne voulait profiter d’un scandale pour gagner de l’argent. Sauf qu’il n’est pas rare que certaines personnes mentent. C’est même plus que fréquent. Il n’est pas difficile de voir que Louie n’apprécie pas Jake. Pas du tout même. Et il lui rend bien la pareille. Depuis qu’il est sorti de sa réunion tout à l’heure, ils ne font que s’engueuler et ça ne semble pas prêt de s’arrêter. « Je m'inquiète un peu de la façon dont vous choisissez vos sujets pour les interviews. Parce que c'est pitoyable quand même. Vous fonctionnez toujours comme ça ? Le hasard, c'est ce qui a fait que vous êtes diplômé aussi, c'est ça ? » Facile de dire ça quand on n’a aucun diplôme. Elle n’a sûrement jamais connu les nuits blanches à réviser juste avant un examen. Il ne sait pas si elle a déjà entrepris des études. Il sait juste qu’il n’y a aucun diplôme complété sur son cv. Remettre en question son diplôme, c’est bas. Mais ça ne l’étonne pas vraiment. « Désolé de vous l’apprendre mais la plupart du temps, c’est par hasard qu’on tombe sur un sujet intéressant. Ça ne marche pas toujours mais il faut essayer et essayer encore. On ne trouve pas toujours ce qu’on veut du premier coup. » Il le sait, il passe encore aujourd’hui des heures à chercher LA personne à interviewer pour faire un reportage pertinent. Et si une des personnes à l’extérieur connaissait Perry et accepte de parler d’elle, ça pourrait être intéressant. Quoique la personne dise sur elle, ça pourra les aider à mieux la connaître. Malheureusement, quand Louie revient vers lui, elle n’a trouvé personne à qui parler. Sans doute que la direction a déjà donné des directives à ses employés. Ne surtout pas parler de Julia Perry et encore moins avec des journalistes. C’est souvent le cas dans ce genre de scandale. Peut-être même que les employés n’avaient plus le droit de parler à des journalistes dès le début des rumeurs de harcèlement sexuel. En effet, il n’y a eu que très peu d’interviews, dès le départ. Jake était parvenu à en obtenir une mais qui ne lui avait pas appris beaucoup. Difficile de trouver une source intéressante. Aujourd’hui, ils parient sur l’ex de Julia Perry. S’il est encore en colère contre elle, il y a des chances qu’il accepte de parler. Ou bien s’il veut la défendre également. Ça pourrait aller dans les deux sens. Dans les deux cas, il reste la meilleure piste, en dehors de Julia. Alors Louie et Jake descendent pour aller prendre le métro. Elle ne se plaint pas et Jake lui en est reconnaissant. Une fois sur le quai, il ne peut résister à relever une phrase qu’elle a dit tout à l’heure, sous-entendant qu’il avait un physique de mannequin. Elle étouffe un petit rire, comme si elle était gênée. Ça, il ne s’y attendait pas. Vu sa répartie piquante, il aurait plutôt pensé qu’elle aurait nié directement. Même si c’est ce qu’elle a dit, clairement. Bon techniquement, elle a aussi dit qu’il n’avait pas l’air intelligent mais il ne retient pas cette partie. « N'importe qui peut être mannequin, même moi avec mes grosses joues. » Pas vraiment efficace comme rattrapage. Elle a bien dit ça pour une raison et il en est conscient. Elle ne lui aurait pas fait un semblant de compliment alors qu’elle le déteste. Déjà que c’est étonnant qu’elle l’ait fait. Ça lui a sans doute échappé. Mais ça doit bien vouloir dire qu’elle le trouve assez beau. Et Jake compte bien en jouer. Il a la main et en profite. « V...Vou...Vous voyez, même le type là-bas pourrait-être mannequin alors pas de quoi faire tout un plat de ce que je vous ai dis. Oubliez ça d'ailleurs, ça ressemble à un compliment et vous n'en méritez pas de ma part. » Dit-elle, gênée, alors que ses joues commencent à rougir. Il a réussi à appuyer pile au bon endroit. Il regarde le type qu’elle désigne, pas vraiment convaincu. Un mannequin n’est-il pas censé faire vendre ? Inspirer l’admiration et l’envie ? Pas sûr que cet homme donnerait envie d’acheter un jean ou un parfum s’il en était l’égérie. Alors que visiblement, Louie pense que Jake, lui, le pourrait. Le métro arrive à ce moment et ils montent tous les deux à l’intérieur. Ils se retrouvent debout, autour d’une barre verticale. « Un compliment, c’est pas si grave non plus. Promis, je ne le dirais à personne. » De toute façon, à qui est-ce qu’il pourrait bien raconter ça ? Ma stagiaire me trouve beau gosse, super. Il n’est pas du genre à aller se vanter de ce type de choses avec ses copains au bar. Non, loin de là. « Oh et d’ailleurs, vous n’avez pas de grosses joues. » Il ne sait pas trop d’où elle sort ça ? En tout cas, ça ne le choque pas quand il la regarde. Sans doute un complexe qu’elle a depuis longtemps. Il n’aurait pas vraiment pensé qu’elle soit le genre à en avoir mais après tout, que sait-il d’elle ? Pas grand-chose. « Vous pourriez sans doute être mannequin aussi, vous avez de qui tenir de toute façon. » La mère de Louie, ancienne mannequin, est encore assez célèbre. Enfin Jake ne lui a jamais rien trouvé de spécial. Il vient de lui faire un compliment à son tour mais il est vrai qu’elle est jolie. Elle n’a pas forcément un style conventionnel qu’on voit généralement dans les magazines mais c’est tout à son honneur. Même si ça, il ne le lui dira pas. Alors qu’il range son téléphone dans son poche, puisqu’il ne peut pas aller sur internet dans le métro, il est surpris par une secousse. Immédiatement, il a le réflexe d’attraper la barre pour s’y raccrocher. Ce qui n’est pas le cas de Louie puisqu’elle perd l’équilibre et bascule sur Jake. De sa main libre, il la retient et l’aide à se redresser lorsque le métro s’arrête. Les protestations des voyageurs se font vite entendre alors que Jake soupire. Une voix automatique annonce qu’il y a quelques problèmes sur la ligne et que le métro devrait repartir au plus vite. « Il ne manquait plus que ça. » En espérant que ça va repartir vite et qu’ils pourront toujours voir l’ex-mari. Il veut rester optimiste mais il prend assez souvent le métro pour savoir que les arrêts comme celui-ci peuvent parfois durer longtemps.
(✰) message posté Mer 10 Juin 2015 - 21:13 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ Louie n'a jamais été du genre à complexer comme toutes les adolescentes, Jezabel Botwin ne l'aurait de toute façon jamais laissée faire. L'avantage -ou l'inconvénient- d'avoir une maman mannequin. Mais Louie a toujours eu des petits problèmes avec elle même et son physique plus particulièrement. Elle s'aime, il ne faut pas se perdre là-dessus. Lou est un modèle unique et elle le revendique haut et fort, elle n'a clairement pas un style lambda et c'est sûrement toutes ces petites choses qui la rendent extraordinaires -bien qu'elle ne s'en rende pas forcément toujours compte. Mais même avec une mère mannequin, les mystères de la génétique ont préféré la modeler selon son père : nez potelés, joues potelées… Tout ce qu'il y avait de potelé sur le visage de son père, elle l'avait prit. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé avoir le visage fin et angélique de sa mère. Râté. Tant pis, elle ne pouvait pas faire avec autre chose et elle s'y était habituée, à ses joues potelées -à force de voir les gens jouer avec. Elle avait paniqué, elle l'avoue, à ramener ses joues potelées sur le tapis de conversation. En même temps, Cavendish avait abstraction de son pseudo compliment pendant une quinzaine de minutes, pourquoi fallait-il qu'il le ressorte maintenant ? Pas qu'il ait trouvé le talon d'Achille de Louie, non, loin de là. D'ailleurs elle ne savait pas réellement d'où sortait ce genre de sentiment de gêne qui la traversait. Elle était sans gêne ! Elle ne connaissait pas ce sentiment. Quand elle était chez des gens, elle se levait et se servait dans le frigo. Elle coupait la parole, répondait et était capable de traîner toute un journée à poil dans son appartement -le fait que son colocataire était gay n'était pas une raison. Et là… Et là, Lou était gênée par son patron, par sa propre remarque. Elle n'avait même pas l'impression d'être familière avec la sensation de ses joues qui brûlent. Elle les touche : non, elle ne se rappelle pas avoir vécu ça récemment. Est-ce que ça voulait dire que… Non ?! « Un compliment, c’est pas si grave non plus. Promis, je ne le dirais à personne. » Si Louie pensait qu'en entrant dans le métro, Cavendish finirait pas changer de sujet, ce n'est absolument pas le cas. Monsieur continue, en rajoute une couche. Lou vient de faire une rencontre avec la gêne, pas la peine de continuer sur ce sujet. D'ailleurs, il a un petit sourire presque narquois sur les lèvres, comme s'il se considérait finalement vainqueur de la bataille qu'ils avaient mener depuis que Cavendish était sorti de réunion. Une bataille mais pas à la guerre, se mit-elle à penser. Elle tenta de reprendre un air sérieux et presque glaciale, reprenant presque comme toute à l'heure son faux rôle de fille à papa qui ne lui allait pas. La seule chose qui allait réellement à Louie c'était son grain de folie habituel qu'on pouvait deviner grâce à ses yeux qui pétillent et son sourire enfantin. Il devait vraiment l'énerver pour la voir comme ça. « Vous vous auto-congratulez à longueur de journée j'en suis sûre. Vous n'avez clairement pas besoin de mes semblants de compliments. D'ailleurs j'ai sous-entendu que vous étiez idiot aussi, mais ça, vous ne l'avez pas relever. Peut-être une preuve que... »Vous êtes totalement idiot Elle laisse néanmoins ce dernier commentaire en suspens, trouvant ça plus subtile et blessant. Parce que c'était clairement ce qu'elle allait chercher à faire maintenant, le blesser. Elle ne pourrait pas supporter une seule minute de plus qu'il joue avec ce qu'elle avait dit. Oui, elle avait sûrement mal utiliser les mots et avait fait un compliment, c'était de sa faute, mais il n'avait pas à utiliser tout ça contre elle ! En même temps elle n'allait pas dire qu'il ressemblait à un gobelin. Fallait-il préciser qu'il n'en avait absolument pas l'air ? « Oh et d’ailleurs, vous n’avez pas de grosses joues. Vous pourriez sans doute être mannequin aussi, vous avez de qui tenir de toute façon. » Elle qui fixait les publicités du métro, silencieusement depuis quelques secondes, se retourna, les yeux grands ouverts et un sourire sur les lèvres. Il était sado ou quoi ? Il était en train de lui tendre le bâton pour se faire taper. Enfin… Il venait clairement de lui faire un compliment, mais elle en profiterait pour le faire chier et le gêner encore plus. Si elle ne savait pas ce qu'était la gêne, elle savait en tout cas gêner les autres. Et elle prendrait un malin plaisir à gêner Cavendish. « Attendez… Vous venez de me faire un compliment alors que depuis ce matin vous ne faîtes que m'en envoyer plein dans la tronche ? » Elle rit, cyniquement, toujours et encore. « Vous m'avez fait un compliment. Pourquoi m'avez vous fais un compliment Cavendish ? » Elle rit encore. Quand elle se rend compte que le nom de son responsable a traversé ses lèvres, elle réalise qu'elle ne la jamais interpellé par son nom et qu'elle ne connaît toujours pas son prénom. Deviendrait-elle curieuse à son sujet ? « Donc vous jugez que je pourrai être mannequin ? Vous voulez uniquement me dégager du domaine du journalisme ou vous le pensez vraiment ? » Elle rit encore. Alors, il la trouvait jolie ou charmante et surtout, ne trouvait pas qu'elle avait les joues d'un chipmunk. Si elle s'était attendue à ça en se levant ce matin… Le métro s'arrête brusquement, ne laissant même pas le temps à Louie de s'accrocher à un de ses barres pleins de microbes. Elle tangue sur un pied, puis sur l'autre, balançant en un quart de seconde en avant et en arrière et…. Sur Cavendish. Pendant un court, très court instant, Louie est contre lui. For God sake. Elle n'aurait jamais penser ça possible un jour. Elle ne l'avait tout simplement jamais envisager ni même imaginer. Quand il prend sa main pour l'aider à retrouver son équilibre, elle se sent gêner, encore un peu plus, comme si n'importe quel contact physique était interdit. Elle s'était interdit de s'attacher à qui que ça soit dans le domaine professionnel, et le fait qu'elle appréciait lui en mettre plein la tête n'était déjà pas bon signe. Rajoutez à ça qu'elle le trouvait apparemment mignon et digne d'être un mannequin et obtenez une catastrophe. Elle se râcle la gorge, passe les mains sur sa jupe et se recoiffe en quelques secondes. Elle voulait tout simplement oublier ce qu'il s'était passé. Malgré le message de la compagnie de transport, Louie sait qu'ils resteront là pendant un petit bout de temps. « Il ne manquait plus que ça. » Elle rit. Encore. Elle se fout clairement de lui. Il allait rater en beauté sa belle enquête sur son affaire. Ah… Les journalistes. Si seulement ils avaient pris la voiture comme elle l'avait souhaité. « Vous n'avez a. pas de réseau donc pas de téléphone b. pas de collègue du genre Greg et c. que moi pour vous tenir compagnie. Ne me tournez pas le dos je suis votre seule option pour ne pas vous ennuyez à mourir. Alors, dîtes moi, est-ce que vous êtes le stéréotype du mec qui veut prouver qu'il est plus qu'un joli minoi ? » Et merde, encore un compliment. Tant pis, elle engageait la discussion. De toute façon, c'était ça où elle s’ennuierait aussi. Et elle n'était pas du genre à pouvoir rester sans rien faire. Elle faisait d'ailleurs toujours plusieurs trucs à la fois. « Voyez le bon côté des choses, si c'est un suicide, vous serez le premier sur les lieux. » Inadaptée. To-ta-le-ment inadaptée. Totalement Louie.
(✰) message posté Jeu 11 Juin 2015 - 12:00 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Finalement, il se surprend à apprécier la taquiner. Il parvient à la mettre mal à l’aise, pendant quelques secondes et ça le fait sourire. Comme quoi, quand l’ambiance est plus légère, il peut apprécier quelques minutes passées avec elle. Bon apprécier est un bien grand mot et il ne doute pas qu’ils retourneront bientôt dans la même dynamique qu’ils ont depuis ce matin. Mais reste qu’il préfère ça plutôt que s’énerver contre elle. « Vous vous auto-congratulez à longueur de journée j'en suis sûre. Vous n'avez clairement pas besoin de mes semblants de compliments. D'ailleurs j'ai sous-entendu que vous étiez idiot aussi, mais ça, vous ne l'avez pas relever. Peut-être une preuve que... » Elle ne tarde à redevenir agressive. Sans doute sa meilleure façon de se défendre. Est-ce qu’elle l’a déjà entendu dire qu’il était beau ? Non. Ça sort de nulle part, parce qu’elle, elle le trouve beau. Et qu’elle aurait préféré garder cette information pour elle. Il le sait et ça l’amuse. « Votre phrase sous-entendait que j’avais l’air idiot. Pas que je l’étais, nuance. C’est pour ça que je n’ai pas relevé. Et comme vous l’avez dit, si j’ai un diplôme de journalisme, c’est parce que je ne suis pas idiot. » Et juste comme ça, d’un ton calme, il démonte son argumentation. De toute façon, il sait ce qu’elle pense maintenant qu’elle a dit ça. Que ça soit par inadvertance ou non. Lui, ce n’est pas du tout par inadvertance qu’il lui fait un semblant de compliment. Il en a sûrement marre d’être froid avec elle, il ne sait pas trop. Et en général, les femmes aiment être rassurées lorsqu’elles ont un complexe physique. Surtout que selon lui, elle n’a aucune raison d’en avoir. Elle le regarde, surprise. L’atmosphère entre eux a beaucoup changé, même si l’animosité reste présente. « Attendez… Vous venez de me faire un compliment alors que depuis ce matin vous ne faîtes que m'en envoyer plein dans la tronche ? » Il se contente d’hausser les épaules. Ce n’est qu’un compliment, pas l’événement du siècle non plus. Surtout que ce n’est pas lui qui a commencé avec ça. « Vous m'avez fait un compliment. Pourquoi m'avez vous fais un compliment Cavendish ? » Elle cherche une raison alors que Jake ne le connait même pas. Elle pourrait juste apprécier et ne pas se poser plus de questions, ça serait plus simple. S’ils pouvaient ne pas s’attarder là-dessus, ça serait mieux. C’est vrai qu’elle est jolie. Il l’avait remarqué rapidement mais ses airs agaçants avaient rebuté Jake. Elle l’agace toujours, ne vous méprenez pas. Mais elle reste jolie. Pas forcément le genre de fille qu’on verrait dans les pages des magazines mais ce n’est pas forcément plus mal. « Donc vous jugez que je pourrai être mannequin ? Vous voulez uniquement me dégager du domaine du journalisme ou vous le pensez vraiment ? » Elle ferait une mannequin très agaçante, énerverait sans doute les photographes à se plaindre sans cesser, c’est presque certain. Mais au moins, ça ne serait plus lui qu’elle agacerait. Il avoue que ça lui ferait un bien fou. Même si elle manquerait un peu au paysage. Malgré tout, il s’est habitué à sa présence. « C’est certain que vous ne manquerez pas au journalisme mais le journalisme ne vous manquera pas non plus. » Elle n’aime pas ça, ils le savent tous les deux. « Vous pourriez toujours essayer le mannequinat, on sait jamais. » Apparemment, elle explore toutes les possibilités alors pourquoi ne pas passer par celle-ci ? Surtout qu’avec la réputation de sa mère, elle pourrait rapidement se faire une place. Lorsque le métro s’arrête d’un coup sec, Louie bascule sur Jake. Heureusement, il la rattrape et l’aide à retrouver l’équilibre. Bien qu’un peu gêné par ce contact, il fait de son mieux pour le cacher. Elle semble gênée aussi et il croit même remarquer un léger rougissement de ses joues. Assez étrange comme situation. Il la regarde se recoiffer rapidement et soupire lorsque la voix automatique annonce qu’ils vont devoir attendre. Si le métro est sans conteste le moyen le plus facile de se déplace dans Londres, des problèmes comme celui-ci sont rapidement gênants. Surtout quand on veut se rendre rapidement quelque part. Mais Jake aurait bien du mal à s’habituer à un autre moyen de transport. La voiture, hors de question. Marcher, ça ne mène pas assez loin. Sous terre, il n’y a pas d’embouteillages ni de fatigue. Juste quelques incidents de temps en temps. Apparemment, la situation semble amuser Louie puisqu’elle rigole. Jake lève les yeux au ciel, se doutant qu’elle se moque de lui. « Vous n'avez a. pas de réseau donc pas de téléphone b. pas de collègue du genre Greg et c. que moi pour vous tenir compagnie. Ne me tournez pas le dos je suis votre seule option pour ne pas vous ennuyez à mourir. Alors, dîtes moi, est-ce que vous êtes le stéréotype du mec qui veut prouver qu'il est plus qu'un joli minoi ? » Elle a l’air d’adorer ça. Il pensait naïvement qu’elle avait réussi à s’intéresser à l’enquête qu’ils mènent depuis ce matin. Qu’elle voulait vraiment interviewer le mari et surtout tenir le micro. « Merci de me dire tout ça, je n’avais pas remarqué, heureusement que vous êtes là. » Ton sarcastique. « Pour votre information, je n’ai jamais rien eu à prouver. Apparemment, à vos yeux, je ne suis que quelqu’un de beau, mais ça ne veut pas dire que je le suis ou que tout le monde pense comme vous. » Il n’a jamais eu l’impression de devoir prouver quoique ce soit. Il a tout simplement suivi sa passion, sans se soucier de ce que pouvez penser les autres. « Voyez le bon côté des choses, si c'est un suicide, vous serez le premier sur les lieux. » Il tourne la tête vers elle, surpris. Il ne sait pas si c’est une blague ou non. Si ça l’est, elle n’est pas de bon goût. Un suicide, ça n’est jamais drôle, dans aucun cas. Et, c’est triste à dire, mais malheureusement, ça n’intéresserait pas le public. Désormais, c’est trop fréquent pour que ça puisse encore choquer. C’est dommage, bien sûr. Mais Jake n’y peut rien. « Vous auriez pu garder cette réflexion pour vous. Venez, on va s’assoir. » Il avance entre les sièges. Ils ne devaient pas rester longtemps dans le métro, raison pour laquelle il était resté debout. Maintenant, ils ne savent pas pour combien de temps ils seront bloqués ici alors autant s’installer plus confortablement. Si pendant quelques minutes, il a réussi à l’apprécier un peu, c’est déjà terminé, semble-t-il. Du coup, il décide de rester silencieux. S’il parle encore, il risque de s’énerver. Et elle s’énervera encore plus et ainsi de suite. Bref, il préfère se taire pour espérer être tranquille. Pas sûr que ça fonctionne.
(✰) message posté Ven 12 Juin 2015 - 23:12 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ « Votre phrase sous-entendait que j’avais l’air idiot. Pas que je l’étais, nuance. C’est pour ça que je n’ai pas relevé. Et comme vous l’avez dit, si j’ai un diplôme de journalisme, c’est parce que je ne suis pas idiot. » Louie rigole. Donc en fait, il fait clairement attention à tout ce qu'elle dit. Il ne sélectionne pas que les informations qui pourraient l'intéresser et fait attention à tout. Il avait le sens du détail apparemment. Ou alors, il s'intéressait à elle et à ce qu'elle disait. Non, non… Remarque idiote, ils ne faisaient que se cracher dessus depuis ce matin alors il n'était sûrement pas en train de fantasmer sur elle à l'heure où il se parlait. Et puis… Ils étaient quand même bien différent. Cavendish semblait sérieux, sûr de lui et avec un avenir tout tracé depuis la naissance tandis qu'elle était sûrement tout sauf ça. Ils étaient des opposés, rien de plus rien de moins. Le genre de personnes trop différentes pour pouvoir s'entendre. Les opposés s'attirent OU PAS. Il ne fallait les suivre que pendant quelques minutes que leurs différences ne faisaient que les faire sortir les pires saloperies du monde. Ils ne se complétaient absolument pas, et même si Louie avait laissé échappé qu'il avait vraiment le physique pour être mannequin à son goût, ça ne voulait pas pour autant dire qu'elle était attirée par lui. Autrement que physiquement, ça s'entend. Même si elle avait sûrement énormément de mal à se l'avouer. « Oh… Les diplômes ça ne veut plus vraiment dire grand-chose de nos jours vous savez... » Elle lui sourit. Pas de réelle méchanceté ici, juste un peu d'amusement. Amusement pour détourner la gêne bien évidemment. Mais Lou sentait néanmoins que ses joues ne brûlaient plus autant que quelques minutes auparavant. Soulagement, au moins, elle n'avait plus l'air d'une tomate. Louie ne se remet toujours pas des compliments qu'a pu lui faire son patron. Incroyable mais vrai. Ce n'était sûrement pas une éloge sur toutes ses qualités physiques ou un sonnet de Shakespeare pour illustrer sa beauté, mais c'était déjà pas mal si on considérait la manière dont ils se parlaient l'un à l'autre depuis le début de la journée. Plus que pas mal même. « C’est certain que vous ne manquerez pas au journalisme mais le journalisme ne vous manquera pas non plus. Vous pourriez toujours essayer le mannequinat, on sait jamais. » Elle sourit. Non, elle et le journalisme ? Depuis le temps qu'elle a réalisé que c'était trop contrôlé pour elle… Et le mannequinat ? Reprendre le flambeau de sa mère ? Non. Elle n'était pas faite pour le mannequinat, trop peu féminine par moment pour ça. Elle luttait pour sa féminité ! Mais ses cheveux courts, ses mots quelques peu rudes parfois et le fait qu'elle avait souvent la démarche d'un bonhomme n'aidaient pas. Absolument pas. Louie ne fait que « non » de la tête en souriant. Voilà deux domaines professionnels qu'elle avait déjà virer de ses possibles voies depuis un bail déjà. Elle ne se voit pas là dedans. Elle ne se voit nul part de façon plus général. En même temps, quand on attend qu'un miracle vous tombe dessus… Passé la surprise de l'accident et du rattrapage inattendu par son patron -ayant d'ailleurs occasionné, par ailleurs, une petite gêne à nouveau suite au contact avec son corps- Louie se reprit ; il fallait maintenant qu'ils s'occupent. Enfin, surtout elle. Lou ne pouvait pas rester sans rien faire debout dans un métro. C'était clairement moins confortable que son lit. Peut-être qu'après tout, elle aurait du rester dans ses draps en soie comme Cavendish le lui avait suggérer quand ils étaient encore aux bureaux. Mais… Il aurait raté une information en or pour son enquête. Chose qu'elle n'a même pas fait exprès de trouver qui plus est. Alors qu'elle lui fait un petit résumé de la situation pour le pousser à en dire plus pour lui, il ne fait que répondre, toujours et encore un peu tendu sûrement. « Merci de me dire tout ça, je n’avais pas remarqué, heureusement que vous êtes là. Pour votre information, je n’ai jamais rien eu à prouver. Apparemment, à vos yeux, je ne suis que quelqu’un de beau, mais ça ne veut pas dire que je le suis ou que tout le monde pense comme vous. » Elle ne peut s'empêcher de penser que si, finalement elle est bel et bien une femme puisqu'il ne voit pas du même œil son petit résumé de situation. Après tout, elle a le droit d'en apprendre un peu plus sur lui, histoire de savoir si, en dehors du bureau, elle le détesterait vraiment. Mais pourquoi se posait-elle cette question là ? C'était juste de la curiosité, rien de plus. De toute façon, ça n'arriverait pas. Ou du moins, elle ne laisserait jamais ça arriver. Louie soupire alors. « Ouh la la, maintenant vous allez jouer la carte du mec mal dans sa peau qui ne plait pas à tout le monde ? Bon, ok, vous n'avez clairement pas à être mal dans votre peau. Sérieusement, c'est peut-être cru à dire mais la moitié des femmes dans ce wagon ont mouillé leurs petites culottes quand vous êtes entré. » Elle exclue, ça allait de soit. On parlait de féminité ? Voilà un exemple de jusqu'où la dite-féminité de Louie pouvait aller. En fait, elle était clairement une beauf. « Je m'ennuie alors je veux en savoir un peu plus sur vous. Histoire de pouvoir vous embêter un peu plus après. » Elle sourit, joueuse. Elle le nargue presque. « Votre prénom ça serait déjà pas mal, Cavendish » Elle n'a jamais pris de pincettes avec lui, elle n'allait pas commencer maintenant. Si elle voulait le taquiner, elle le ferait… Sa remarque sur un possible suicide est apparemment mal passé auprès de son responsable de stage semble agacé et à bout de nerf. Il ne marmonne que quelques mots, lui faisant comprendre que cette remarque était déplacée. En même temps, elle n'avait peut-être pas de lunettes et tapait avec deux doigts sur un clavier d'ordinateur, mais elle était une inadaptée sociale. Elle soupire et elle le suit quand il insiste pour s'asseoir. Il reste silencieux, comme à bout. « Hé mais vous coincé comme ça ? Détendez vous, c'était de l'humour. Très noir, oui, mais de l'humour quand même. Je fais peut-être pas mon travail correctement, mais au moins je vous distrais un peu. Non ? » Et je suis un régale pour les yeux aussi apparemment Mais elle s'empêcha d'ajouter cette remarque. Avait-il du second degré au moins ? Ou avait-il finit par devenir un robot qui contrôle les médias tout en étant lui même contrôlé ?
(✰) message posté Sam 13 Juin 2015 - 19:08 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Pendant un instant, ils semblent presque s’entendre. Un bref instant où les taquineries ne sont pas méchantes et où ils discutent presque comme deux êtres humains normaux. Qui ne se détestent pas. Une accalmie, courte mais appréciable. Ça parait presque étrange. Ils ne sont pas habitués à ça et n’ont presque jamais eu de mot gentil l’un pour l’autre depuis qu’ils se connaissent. « Oh… Les diplômes ça ne veut plus vraiment dire grand-chose de nos jours vous savez... » Elle sourit. Un sourire sincère, amusé. Voilà qu’ils plaisantent même. Jake a toujours su qu’il ferait des études pour atteindre son objectif de devenir journaliste. Ça ne l’a jamais dérangé. Même s’il n’aimait pas certains cours, il était relativement bon au collège puis au lycée. Et l’université avait suivi cette lancée. Il avait toujours trouvé ça logique d’apprendre à pratiquer son métier avant de réellement le faire tous les jours. D’autres préfèrent passer par des voies plus alternatives et il les comprend également. Les études, ça n’est pas la solution pour tout le monde. Apparemment, ça ne l’était pas pour Louie puisqu’elle n’avait aucun diplôme. Après l’arrête du train, il s’énerve à nouveau. A cause de la remarque de Louie mais aussi parce qu’il risque de manquer une opportunité pour son reportage. Et forcément, ça retombe sur elle. Parce qu’il n’y a qu’elle à proximité et parce que c’est elle qui l’énerve depuis ce matin – si on oublie les cinq dernières minutes. A nouveau, elle le traite presque d’idiot. Beau mais idiot. Jake n’a jamais eu l’impression que certaines personnes pouvaient penser ça de lui. Qu’il n’y avait rien derrière ses traits attirants. Qu’il n’était qu’une coquille belle mais vide. Mais Louie semble insister là-dessus. Comme si elle le pensait réellement idiot. Alors tout naturellement, ça agace Jake, de plus en plus. « Ouh la la, maintenant vous allez jouer la carte du mec mal dans sa peau qui ne plait pas à tout le monde ? Bon, ok, vous n'avez clairement pas à être mal dans votre peau. Sérieusement, c'est peut-être cru à dire mais la moitié des femmes dans ce wagon ont mouillé leurs petites culottes quand vous êtes entré. » Il ne peut empêcher un sourire à la fin de sa phrase. Elle est franche, presque trop. Surtout qu’à nouveau, elle le complimente. A sa façon mais elle le complimente. Il a dû mal s’exprimer, pourquoi pense-t-elle qu’il soit mal dans sa peau ? Il n’est pas non plus du genre à se complimenter sans cesse mais il ne se trouve pas moche. Et apparemment, Louie le trouve assez beau puisqu’elle pense qu’il fait de l’effet à toutes les femmes. Il trouve finalement un avantage à sa franchise. Il sait qu’elle ne ment pas et pense vraiment ce qu’elle dit. Même si elle le dit d’une façon assez surprenante. « Je m'ennuie alors je veux en savoir un peu plus sur vous. Histoire de pouvoir vous embêter un peu plus après. » Donc elle s’attend à ce qu’ils profitent de cet arrêt inopportun pour discuter ? Jake n’en a pas vraiment envie, même s’il doute avoir le choix. Ils sont coincés là, sans rien d’autre à faire après tout. Et il sait qu’elle peut insister jusqu’à ce qu’il craque. « Ça donne envie, dit comme ça. » Soupire-t-il, avec un léger sourire malgré tout. La vérité, c’est qu’il apprécie ce petit changement entre eux. Il ne sait pas combien de temps ça peut durer mais il aime bien. Il la découvre autrement. Comme une personne qu’il pourrait vraiment apprécier. Même s’ils se lancent toujours des piques. Difficile à perdre comme habitude. « Votre prénom ça serait déjà pas mal, Cavendish » Elle ne connait pas son prénom ? En effet, il n’a jamais dû le lui dire mais elle aurait pu le voir sur un papier ou autre chose. Mais dans les bureaux, elle ne fait rien donc ça réduit les chances. Il n’a pas le temps de répondre qu’elle fait une blague, tout sauf drôle, à propos d’un possible suicide. Ce qui a le don d’agacer Jake encore un peu plus. Ils vont s’assoir un peu plus loin, pour attendre le retour du train. Il voudrait bien qu’ils le fassent dans le silence mais sans trop y croire. Dans le wagon, il voit certaines personnes s’énerver. D’autres continuer de parler avec leurs amis, comme si de rien n’était. S’il n’avait nulle part où aller, il serait plutôt dans la deuxième catégorie. Il ne se formaliserait pas de cet arrêt et trouverait de quoi s’occuper. Là, il n’a qu’une envie : que le métro redémarre et qu’ils puissent repartir et arriver à temps. Ce qui ne risque pas d’arriver. « Hé mais vous coincé comme ça ? Détendez vous, c'était de l'humour. Très noir, oui, mais de l'humour quand même. Je fais peut-être pas mon travail correctement, mais au moins je vous distrais un peu. Non ? » C’est vrai, au moins, elle l’occupe. Et quand ils ne se crient pas dessus, il arrive même à l’apprécier un peu. Et même s’il ne l’avoue pas, elle pourrait lui plaire. Il a toujours trouvé les femmes avec du caractère plus intéressantes. Sauf qu’il ne faut pas non plus qu’il n’y ait que des disputes et des insultes. Pour la première fois, cette partie semble changer un peu et ça le calme un peu. « Jake. Je m’appelle Jake. Je ne savais pas que vous ne connaissiez pas mon prénom. » Il aurait pu le remarquer, elle ne l’a jamais appelé par son prénom. Mais ç’aurait pu être parce qu’il était tout de même son supérieur. Quoique, le respect ne semble pas être une de ses principales qualités pour le moment. « Bon qu’est-ce que vous voulez savoir alors ? » Il ne sait même pas pourquoi il dit ça. Sans doute parce qu’il n’a pas envie de s’ennuyer et parce qu’il sait qu’elle n’abandonnera pas. Il pourrait très bien rester silencieux jusqu’au redémarrage du métro mais ça risquerait de l’énerver. Alors autant rentrer dans son jeu. Finalement, elle n'a pas le temps de poser une seule question qu'une nouvelle secousse s'empare du métro et qu'il repart. Jake ne sait pas s'il doit s'estimer heureux. Au moins, ils gardent une chance d'obtenir une interview de l'ex-mari.