"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici work to live, don't live to work + jake 2979874845 work to live, don't live to work + jake 1973890357
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Margot Bernstein-Woolf
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 21:32 par Margot Bernstein-Woolf
WORK TO LIVE, DON'T LIVE TO WORK
LOUIE & JAKE

work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ Louie n'avait pas été dans un bureau depuis longtemps. Et à vrai dire, ça l'ennuyait à mourir. Après tout, son père était un musicien et sa mère était une mannequin : aucun de ses parents n'avaient foutu un seul petit doigt de pied dans un bureau de leurs vies, c'étaient des âmes libres. Hardy-Botwin ignorait si ce genre de chose -le dit malaise du bureau- pouvait être transmise de façon génétique, mais bon, en tout cas elle avait de qui tenir. Louie détestait les bureaux. Mais dans sa quête perpétuelle d'un but professionnel, elle était obligée de passer par là. Elle essayait néanmoins de relativiser : pour ce stage -oui, il ne fallait pas directement espérer un contrat après tout- elle pouvait sortir du dit bureau pour suivre à la trace le fameux journaliste de la BBC qui avait écopé d'elle. Est-ce qu'elle devait le plaindre de se retrouver avec le boulet qu'elle était ? Oui, clairement. Après tout, elle était loin d'être facile. Facile à vivre, oui, du moment qu'on creusait un peu et qu'on apprenait à la connaître. Ses collègues, les personnes qui l'entouraient pendant qu'elle essayait de travailler, ne la connaissaient pas, ou du moins ne voyaient d'elle qu'une de ses multiples facettes. En même temps, elle n'avait clairement pas envie de s'ouvrir à des gens qu'elle allait laisser derrière elle dans peu de temps. Parce que oui, elle savait déjà qu'elle ne resterait pas ici. Le journalisme ? Beurk, c'était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Trop de conventions, trop de façons de faire et dire les choses. Pas pour elle. Pas pour l'esprit libre qu'elle était. Alors comme d'habitude, quand elle ne trouvait pas une raison spéciale, quelque chose qui l'intéressait réellement, elle s'étalait. Elle faisait semblant de travailler. Tout semble alors plus intéressant pour elle que ce qu'elle faisait dès lors. En même temps, quand on était atteinte de troubles de l'attention et d'hyperactivité, il ne fallait pas s'étonner. C'était même une sorte de progrès de la voir dans un bureau, bien qu'elle n'ait pas la tête -ou le style- de l'emploi ; ses cheveux courts fraîchement recolorés en châtain, sa jupe longue bordeaux, ses multiples bracelets multicolores. Non non non : Louie avait clairement plus la tête à bosser dans un de ces magasins bios pour bobos -bien qu'elle les détestait- que dans un bureau. Journaliste ? Assistante ? Elle tapait encore avec ces deux indexs sur le clavier d'un ordinateur et elle étouffait dans un costume. Beurk, journaliste ? No way.
Alors ouais, en attendant que son stage se finisse, elle faisait semblant. Elle ouvrait une page internet vierge au cas où quelqu'un d'important passerait derrière elle et elle attendait que quelqu'un -son responsable de stage- se décide à l'emmener vagabonder dans Londres à la recherche d'informations -qu'elles soient trépidantes ou non. Stagiaire, ou le bas de l'échelle alimentaire. Comme elle avait hâte de retourner à fond dans sa quête de l'idée du siècle concernant sa vie professionnelle. Un stage décroché par maman, ça n'était pas grand-chose. Ca n'était même pas intéressant, après tout.
Donc comme d'habitude, elle faisait semblant, assise derrière le coin de bureau qu'on lui avait offert le temps de son stage. Comme d'habitude, elle faisait autre chose. Bien que cette fois-ci on lui ai demandé de faire des recherches sur… Sur quoi déjà ? Elle avait oublié tellement elle avait préféré se concentrer sur son portable, le bouquin qu'elle avait acheté en venant et le dernier album de Kendrick Lamar qu'elle écoutait en boucle.
Jusqu'à ce qu'une main se pose sur son épaule. Pas délicatement non. C'était lourd et pressant.
Louie retira alors ses écouteurs des oreilles et fit pivoter sa chaise. Merde. Son responsable de stage. Son journaliste. Qui la voyait, encore une fois, procrastiner.
Malgré la situation, elle ne put retenir une timide salutation de la main, totalement inadaptée à la situation, comme elle même pouvait l'être par rapport à la société.

✻✻✻
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Jake O. Cavendish
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 16:01 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Jake a la chance d’avoir toujours su ce qu’il voulait faire dans la vie. Déjà gamin, il adorait lire et écouter les informations. Il écrivait lui aussi des articles. Sur ce qui se passait à son école, dans son quartier. Sur ce que Chase et lui faisaient. C’était une habitude qu’il avait gardé encore à l’adolescence. Ce n’était pas des écrits intimes, pour se décharger de confessions. Non, c’était juste une façon à lui d’écrire et d’expliquer à ses parents et aux autres membres de sa famille ce qu’il se passait. Il est d’ailleurs presque sûr que sa mère a conservé les cahiers dans lesquels il écrivait. Il avait été déçu que le journal du lycée où il était n’existe plus quand il y est entré. Il avait bien essayé de le relancer mais sans succès. Alors il avait continué ses propres écrits. Il pouvait y passer des heures et il savait déjà qu’il en ferait son métier plus tard. En cours de route, il s’était trouvé dévié vers le journalisme de télévision mais ç’avait paru une évidence. Il avait adoré ce qu’il avait fait pendant son stage à la fin de ses études et était impatient de découvrir les perspectives qui s’offraient à lui. Et il n’avait presque jamais été déçu. Près de sept années plus tard, il se plait toujours autant dans son travail et ne l’échangerait pour rien au monde.
Un seul bémol au tableau. Depuis qu’il avait dépanné en récupérant une stagiaire il y a de ça un mois, son supérieur avait cru qu’il accepterait de nouveau. Le mettre devant le fait accompli avait été la meilleure façon de l’empêcher de refuser. Alors il avait à nouveau une stagiaire sous ses ordres. Ça pourrait ne pas le déranger si celle-ci n’avait pas l’air de n’en avoir rien à faire. Son patron avait insisté sur le fait qu’elle se cherchait encore et que Jake devait faire en sorte de lui donner envie de devenir journaliste. La fille d’un ami proche, très influent, bien sûr. Sauf qu’il ne fallait pas être savant pour voir que cette Louie n’avait rien à faire ici. Il ne savait pas quel était le métier fait pour elle mais ça n’était certainement pas journaliste.
Il sort d’une réunion du personnel qui s’est éternisée, son téléphone à la main. Il attend une alerte qui viendrait le sauver. Il a toujours du mal à trouver du travail à lui donner, l’emmener sur le terrain est beaucoup plus facile. Mais il faut une raison pour ça. Il espère que quelque chose sortira dans la journée. Que sa chance va tourner. Il rejoint son bureau alors qu’il range son téléphone dans sa poche. Il relève la tête pour découvrir Louie, dos à lui, devant un ordinateur qui semble sur le point de se mettre en veille. Sa page est blanche, aucun texte alors qu’il lui avait donné quelque chose à rédiger. Il lève les yeux au ciel avant de déposer sa main sur l’épaule de la jeune fille, déjà épuisé. Elle se retourne et le salue, comme si de rien n’était. « Vous ne deviez pas faire quelque chose ? » Il ne devrait pas être étonné. Elle ne fait que rarement ce qu’il lui demande. « Au moins, vous n’étiez pas en train de jouer à Candy Crush, c’est un bon début. Sauf si vous venez de fermer la page. » Blague à part, Jake a déjà vraiment surpris certains de ses collègues jouer à ce jeu en plein milieu de journée. Il faut croire que leur métier ne les passionne pas. Il n’a d’ailleurs jamais compris l’intérêt de ce jeu. Il avait essayé sur les conseils d’un ami mais s’était lassé avant le cinquième niveau et n’avait jamais rouvert la page. « Pourquoi est-ce que vous continuez de venir en fait ? Vous seriez mieux chez vous, sous votre couette hors de prix en je-ne-sais quel tissu. » Elle n’a sûrement jamais travaillé pour payer son loyer ou sa nourriture comme la plupart des gens. Et là, elle prend sans doute la place de quelqu’un qui est vraiment intéressé par le journalisme.
Alors qu’il s’apprête à lui rappeler ce qu’elle devait faire, son téléphone sonne pour lui signaler une alerte. Un nouveau témoin dans une affaire de harcèlement dans une grande entreprise. Il avait travaillé sur l’affaire au départ avant qu’un collègue la récupère pendant ses quelques jours d’arrêt maladie suite à la fusillade. Et il se trouve que son collègue est maintenant en vacances. Parfait. « Vous allez me chercher tout ce que vous pourrez trouver sur cette femme, Julia Perry. » Dit-il en lui donnant son téléphone pour qu’elle s’informe. Peut-être que ça saura l’intéresser, on ne sait jamais. « Il faut que dans une demi-heure maximum, on ait tout ce qu’il faut pour aller sur le terrain. » Il a cru remarquer qu’elle aussi, elle se plaisait plus en extérieur, à chercher des informations et des interviews. Sortir leur fera du bien à tous les deux.

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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 21:57 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ Si seulement une bonne fée était passée par dessus son berceau et l'aurait destiné à une carrière bien précise : elle ne serait pas là, à s'emmerder avec les mouches. Et puis elle n'avait pas creusé dans toutes les ressources possibles, elle était peut-être prédestinée depuis longtemps à une voie à laquelle elle ne s'attendait tout simplement pas. Peut-être que Louie avait un don pour sauver des vies ? Quoi que, à y réfléchir, devenir médecin nécessitait des études et les études et Louie n'était clairement pas compatibles. C'était comme le journalisme à son goût : beurk. Elle avait déjà essayé d'être serveuse -et continuait toujours d'essayer, histoire de bosser un peu, des fois- mais n'avait jamais percé. En même temps, qui perçait en tant que serveuse ? Personne. Et puis son père, bien qu'il soit l'esprit libre parmi les esprits libres, aurait du mal à accepter de savoir sa fille serveuse dans un pauvre bar ou dans une chaîne de restaurant, tout en sachant que la plupart de ses autres enfants n'étaient pas descendu si bas.
Peut-être qu'après tout, ça aurait du être la danse sa voie. Ca avait été sa passion après tout. Un truc pour lequel elle vivait, elle se déchaînait, elle se défoulait. Mais si elle avait continué comme ça, elle aurait peut-être fini comme son père : comme un fantôme aux yeux de tout ceux qui l'entouraient. Une sorte de Louie qui ne vivait que pour la danse, même plus pour elle-même. Est-ce qu'elle aurait aimé être comme ça ? Certainement pas.  Et puis elle s'imaginait bien en bête de compétition, même si elle était clairement passée à un poil de cul de le devenir. Alors ouais, des fois, danser lui manquait clairement, mais d'autre, elle caressait sa cicatrise au genou en lui disant qu'elle lui avait sauvé la vie. Ironique.
Combien de temps se chercherait-elle encore ? Un an, deux, cinq, dix ? Dix, ça devenait tendu. Elle avait déjà du mal à s'imaginer passer l'année, alors s'imaginer dans dix ans, toujours sans carrière. Et puis qui a dit qu'elle avait besoin d'une carrière ? Il suffisait qu'elle place intelligemment son argent et d'ici quelques années, elle n'aurait plus besoin de chercher « sa voie ». Maman Botwin ne serait certainement pas contente, mais au moins, sa fille aurait trouvé un moyen de s'en sortir. Pas avec son argent, mais son héritage : c'était déjà pas mal.
« Vous ne deviez pas faire quelque chose ? » Louie sourit alors. Elle est dans l'impossibilité d'éprouver de la gêne. Elle ne l'a jamais fait. Elle ne le fera jamais. De toute façon, tout le monde ici a remarqué qu'elle n'avait pas envie d'être là. Alors oui, elle avait quelque chose à faire, mais elle avait oublié quoi. Vas-y, réponds dans ce cas là. « Mmh mmh » Elle pince ses lèvres et acquiesce. Louie ne pourrait de toute façon pas faire ce qu'elle avait à faire sans se souvenir de sa tâche. Et puis la seule chose qu'elle avait retenu c'était les paroles de la chanson qu'elle venait d'écouter.
Son responsable de stage lui fait elle une remarque sur Candy Crush. Pfff, s'il savait, quand elle joue, elle joue sur son téléphone. Et puis de toute façon, elle doit attendre la mise à jour pour avoir de nouveaux niveaux. En fait, il venait de l'interrompre dans une session twitter/livre/musique. Voilà tout.
« Pourquoi est-ce que vous continuez de venir en fait ? Vous seriez mieux chez vous, sous votre couette hors de prix en je-ne-sais quel tissu. » Elle sourit. Encore. Parce qu'en fait, elle ne savait pas réellement pourquoi elle continue de venir.   Pour faire plaisir à maman qui lui avait décroché le stage ? Non. Au fond elle espérait peut-être avoir une révélation. Journaliste indépendante, journaliste d'investigation, ça, oui ça ! Ça pouvait être cool. Mais encore une fois, Louie cherchait la voie sans études. En tout cas, elle ne continuait sûrement pas de venir pour les gens qui l'entouraient, elle n'avait ni envie de les connaître, ni envie de les garder en mémoire. Des gens de passage, comme son responsable de stage, Cavendish, avec ses airs de monsieur je-sais-tout-je-suis-mieux-que-tout-le-monde à la noix. « On sait jamais » commence-t-elle avec un grand sourire aux lèvres. « Peut-être que le jour où vous serez en arrêt maladie j'aurai LA révélation avec un autre responsable de stage. » Elle ne tient pas à être méchante, juste qu'il lui foute clairement la paix. « Et puis en tant que journaliste possédant la science infuse, vous devriez savoir que les couettes ne sont pas en tissue. Ce sont les housses de couette. Et j'ai des draps. En soie. Et c'est très agréable. Vous devriez tester. » Information inutile. Mais comme à son habitude, elle se sentait obligé d'en faire des tonnes.
Louie se croît alors libérer de son bourreau quand le téléphone de celui-ci se mit à sonner. Pitié qu'il la laisse glander, c'était ce qu'elle savait faire de mieux. Même si, à vrai dire, elle aimait bien sortir et faire la pêche aux infos sur le terrain, ça c'était cool. Mais pas de boulot dans un bureau, pitié, pitié, pitié ! Et finalement, il se retourne vers elle. Louie sent que sa sentence va tomber. Elle va devoir toucher à la machine démoniaque qui était posée sur son bureau.  « Vous allez me chercher tout ce que vous pourrez trouver sur cette femme, Julia Perry. » Elle fait les yeux ronds. Merde, du vrai travail. A faire en moins d'une demi heure. Elle note alors sur du papier les quelques informations inscrites sur le smartphone de Cavendish. Et elle se met au travail. Enfin, elle ouvre une page Google quoi. Et elle se prépare, ses deux indexs en l'air à taper. J...U...L...I...A…..P...E...R...R...Y. La première chose sur laquelle elle tombe, est une page wikipédia sur une professeure décédée en 79. Elle imprime quand même, on sait jamais, elle n'est jamais trop sûre de ce que Monsieur veut. Elle prend par la suite un par un les sites traitant d'harcèlement dans l'entreprise donnée. De simples copies d'articles de presse trouvé sur internet. Copier… Coller… CTRL+P. Le tour est joué. Tout ce qu'elle veut, c'est prendre l'air, et pourquoi pas, tenir un micro.
« Prête ! » Une rapidité assez surprenante, mais elle avait quand même une dizaine de feuille en main, qu'elle essayerait de stabiloter dans la voiture, enfin, si elle avait la foi.

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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 10:40 par Jake O. Cavendish
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Alors il peut comprendre que Louie ait du mal à trouver ce qu’elle souhaite faire, qu’elle s’interroge sur son futur et essaye un peu tout en espérant avoir le coup de foudre. Sauf qu’il n’a pas l’impression qu’elle essaye vraiment. Elle ne fait pas d’efforts pour s’intéresser à ce qu’ils font ici et ce, depuis qu’elle arrivée il y a quelques jours. Si elle fait ça pour tous les métiers où elle s’essaye, rien d’étonnant au fait qu’aucun ne l’ai intéressée. Mais avec l’argent qu’elle doit avoir par ses parents, elle n’a pas réellement de raison de se motiver. Si elle était née dans une famille moins riche, elle serait obligée de travailler, peu importe dans quelle branche. Là, elle semble accumuler les stages et les essais sans rien n’en avoir à faire.
Lorsqu’il lui reproche de ne pas avoir fait ce qu’il lui avait demandé, elle n’a même pas l’air de se sentir coupable. Comme si elle n’était pas là pour travailler en fait. Si elle est là pour se tourner les pouces devant un écran d’ordinateur, elle pourrait le faire depuis chez elle. Ça enlèverait une épine du pied de Jake de ne plus avoir à la traîner partout avec lui. « On sait jamais » dit-elle avec un sourire qui semble sarcastique. « Peut-être que le jour où vous serez en arrêt maladie j'aurai LA révélation avec un autre responsable de stage. » Bien sûr, accuser Jake, c’est tellement plus simple. Comme si c’était sa faute si elle n’était pas intéressée par le journalisme. Elle ne l’a jamais été et ne le sera sans doute jamais, peu importe la personne avec qui elle travaille. Jake estime que le journalisme, ce n’est pas un choix mais une vocation. Et visiblement, Louie Hardy-Botwin est loin de l’avoir. « Et puis en tant que journaliste possédant la science infuse, vous devriez savoir que les couettes ne sont pas en tissue. Ce sont les housses de couette. Et j'ai des draps. En soie. Et c'est très agréable. Vous devriez tester. » Le linge de lit, soit un des sujets les plus inintéressants qui soient. C’est lui qui a commencé mais il ne demandait pas tant de précision. Elle veut sans cesse avoir raison, comme elle savait absolument tout et ça commence à vraiment énerver Jake. « Je me fiche royalement de votre lit, vous pourriez avoir une parure en peau de tigre du Bengale, ça ne m’intéresserait pas. » Bon si, peut-être parce qu’il la jugerait d’avoir encouragé le meurtre de ces animaux en danger mais là n’est pas le point. « Et si vous voulez changer de responsable, vous n’avez qu’à demander à mon patron. Je suis sûr que vos parents sauront faire jouer de leurs relations pour vous obtenir tout ce que vous voudrez. » Parce que c’est bien comme ça qu’elle a obtenu ce stage, non ? D’habitude, les stagiaires qui passent par les bureaux de la BBC sont tous des étudiants ou diplômes de journalisme.
Recevant une alerte sur une nouvelle information, il lui donne comme tâche de trouver ce qu’elle peut sur une femme. De son côté, il se penche vers son ordinateur récemment sorti de veille pour regarder quelques sources qu’il connait et chercher lui aussi des informations sur cette femme. Si elle témoigne contre l’entreprise, les choses évolueront certainement. Elle a été virée il y a six mois. Reste à vérifier si elle ment pour se venger ou si son renvoi était la conséquence de toute cette histoire. « Prête ! » Il se retourne vers Louie qui lui tend un tas de feuilles tout juste imprimées. Elle semble fière d’elle, peut-être que pour une fois, elle a fait du bon boulot. La motivation d’aller sur le terrain sans doute.
« On y va alors. » Il prend les feuilles qu’elle lui tend et récupère sa veste avant de sortir du bureau. Dans l’ascenseur, il jette un coup d’œil à la première feuille. Morte de la rubéole en 1922. Les premiers mots qui attirent son regard. Il secoue la tête, énervé. Le travail de recherche, pas quelque chose pour quoi elle est douée non plus. Les autres papiers parlent de l’affaire de harcèlement. Au moins, elles sont dans le sujet. Il chiffonne la première feuille et la lui donne. « Pas la bonne Julia Perry, vous auriez pu le voir toute seule je pense. » Il n’a pas dans l’habitude d’être ainsi désagréable mais elle l’agace fortement.
Une fois dans le hall, il la voit se diriger vers l’escalier qui mène au parking sous-terrain et la retient par le bras. « Le siège est à deux pas d’ici, on ira plus vite à pied et on ne perdra pas vingt minutes à se garer. » Il est rare que Jake utilise la voiture de l’entreprise, à moins de devoir sortir de Londres. Il a passé le permis simplement pour l’avoir mais il ne conduit que très rarement. En pleine ville, il ne voit pas vraiment l’intérêt et préfère se déplacer en métro. « Pendant qu’on marche, vous n’avez qu’à me dire ce que vous pensez de cette affaire. Scandale ou mensonge éhonté ? » Qui sait ? Peut-être que son opinion lui sera utile. Il lui redonne les feuilles si elle veut se renseigner un peu plus sur toute l’histoire. Lui, il sait déjà tout ce qui peut être écrit dans ces articles.

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() message posté Jeu 4 Juin 2015 - 22:28 par Margot Bernstein-Woolf
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Les recherches de Lou terminées -assez bâclées il faut avouer- elle se tenait prête à partir sur le terrain. Prendre l'air n'était clairement pas de refus. Dans ses nouveaux critères de recherche d'emploi, elle devrait sûrement essayer de chercher un truc en plein air. Sur l'instant, aucun métier correspondant à ce caractère de sélection ne lui venait à l'esprit. Louie sautille presque à l'idée de sortir de ces bureaux morbides et étouffants à son goût. Comme ses géniteurs, elle devait avoir un goût pour la liberté. Lorsque Cavendish prend les feuilles qu'elle lui tend et commence à se diriger vers la sortie, Lou se sent un petit peu fière : même si elle a clairement envie de le faire chier maintenant que lui l'a vexé, elle lui a prouvé qu'elle est capable de faire un petit truc quand même : elle n'a pas deux mains gauches et un petit pois à la place du cerveau. Dans l’ascenseur, Louie observe d'un œil les expressions de Cavendish consultant ses feuilles. Impressionné ? Elle l'espère. « Pas la bonne Julia Perry, vous auriez pu le voir toute seule je pense. »  Elle soupire. « Nia nia nia, vous cherchez vraiment la petite bête, si je l'avais pas mis dans le tas, vous m'auriez reproché de pas avoir fait une recherche complète »  Attitude totalement puérile, mais elle l'assumait. Elle n'était de toute façon pas du genre à être adaptée socialement : elle agissait comme elle le voulait. Et puis merde, elle aurait très bien pu ne pas le faire son travail.
Louie Hardy-Botwin soupire quand elle entend qu'ils se rendront à pied au siège de l'entreprise : elle est fainéante jusqu'au bout du bout. L'habituée du taxi devra pour une fois utiliser ce que la nature lui a donné. « Pendant qu’on marche, vous n’avez qu’à me dire ce que vous pensez de cette affaire. Scandale ou mensonge éhonté ? »  Louie fait les gros yeux. Il lui demande son avis maintenant ? Ou alors, c'était une sorte de test, un examen, un checking de sa part pour vérifier qu'elle avait bien un cerveau. Pour qui il la prenait encore ? Bien sûr qu'elle avait un avis. Elle avait un avis sur tout. Absolument tout. Elle n'a même pas envie de consulter les feuilles qui lui tend. Elle les a lu en diagonales. « Mensonge. Perry vient de divorcer. Clairement un besoin d'argent. Vous aviez remarquer ce détail ? Si la boite a déjà été poursuivi pour harcèlement, ça peut-être un bon coupable. Et puis s'attaquer à un gros poisson de la boîte… Non mais sérieusement on dirait que Perry veut créer une affaire Monica Lewinsky 2.0. Bon, pour elle c'était vrai, mais bon. Elle put le mensonge cette femme. Je vous laisse le droit d'être en désaccord avec moi hun, mais faudrait être aveugle pour pas le comprendre. »  Les portes de l'ascenseur s'ouvrent au moment où elle finit sa phrase, lui laissant une sortie digne d'une série. Le moment loose suit, puisqu'elle doit attendre son responsable pour le suivre. Elle est un petit peu perdue à pied. « Après, les autres affaires, elles sont peut-être vraies, donc digne d'un scandale. Mais Perry veut juste un chèque. »
Marcher la fatigue. Elle n'aime pas ça. En plus, il commence à faire lourd. Si ça se trouve, elle allait se prendre une averse sur la tête. « Si on interviewe des gens, je pourrais tenir le micro ? Enfin… Si y en a un ? »  De la part de la fille qui veut faire chier son boss, c'est un peu osé quand même. Mais avec un sourire, ça peut toujours passer.
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() message posté Ven 5 Juin 2015 - 14:50 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Ce n’est pas dans les habitudes de Jake de juger quelqu’un par rapport au niveau social d’où il vient. En règle générale, il est ouvert d’esprit et peut comprendre à peu près tous les points de vue. Toutes les décisions que prennent les gens et leurs actions. Ça ne signifie pas qu’il approuve forcément, juste qu’il évite de juger. Aujourd’hui, Louie fait exception à la règle. Il n’est pas de bonne humeur et il y est pour quelque chose, même si elle n’est pas la seule raison. Mais comme elle ne fait nullement son travail, ça ne retombe que sur elle. Il lui a déjà fait quelques remarques au cours des derniers jours, sans que ça change quelque chose. Alors bien sûr, il commence à la voir comme une gamine qui a toujours eu tout ce qu’elle voulait et qui n’essaye même pas de faire semblant d’être intéressée. Mais dans ce cas, il ne comprend pas la raison qui la pousse à rester. Espère-t-elle encore avoir le déclic qui la fera devenir journaliste ? Ou bien vient-elle juste parce qu’elle s’ennuie chez elle ? Jake n’en a aucune idée et en vérité, il rêverait qu’elle demande à changer de maître de stage. Ça lui simplifierait vraiment la vie. Elle lui répond par une remarque sarcastique et il se contente de lever les yeux au ciel. Sa mère a beau avoir des relations bien placées, il doute qu’une ancienne mannequin puisse le faire renvoyer ou affecter sa carrière. Et Louie doit en être consciente.
Ils finissent par quitter le bureau, pour aller à la recherche d’un scoop. Sortir leur fera le plus grand bien à tous les deux. Et étonnamment, Louie est plus efficace sur le terrain. Ou plutôt moins inutile, diront-nous. « Nia nia nia, vous cherchez vraiment la petite bête, si je l'avais pas mis dans le tas, vous m'auriez reproché de pas avoir fait une recherche complète » Répond-t-elle de façon puérile lorsqu’il lui reproche de ne pas avoir trouvé la bonne Julia Perry. Si elle avait trouvé la bonne et qu’il lui reprochait quand même quelque chose, là, elle aurait pu se plaindre. Elle cherche juste à avoir raison alors qu’elle sait parfaitement qu’elle a tort et ça n’aide pas Jake à l’apprécier. « Sachant que celle-ci est morte il y a presque un siècle, vous auriez pu faire un effort. » Il aurait préféré qu’elle avoue ne rien avoir trouvé sur elle plutôt que glisser un papier inutile en espérant qu’il ne s’en apercevra pas. Heureusement qu’il a fait des recherches de son côté.
Ils finissent par sortir de l’ascenseur et Jake lui demande alors son avis sur l’affaire. Peut-être que son opinion sera pertinente. Jake ne sait pas encore comment il doit voir cette affaire. Y croire ou non. Ça ne serait pas la première fois qu’un homme influent profite de son pouvoir pour obtenir des faveurs sexuelles. Mais ça ne serait pas non plus la première fois qu’une femme profite d’un scandale pour se venger d’un renvoi qu’elle n’a pas accepté. Jake trouve les deux possibilités tout aussi scandaleuses. Louie finit par prendre la parole et lui explique ce qu’elle en pense. Elle évoque un divorce, ce qui étonne Jake. Il n’a pas eu le temps de tout éplucher sur cette femme, il a sans doute manqué cette information. « Après, les autres affaires, elles sont peut-être vraies, donc digne d'un scandale. Mais Perry veut juste un chèque. » Conclue-t-elle alors. Au moins, elle sait appuyer son avis avec des arguments solides et s’y tenir. Si elle utilisait ses capacités, elle pourrait se trouver une vocation. « Pourquoi est-ce que vous n’avez pas imprimé la bonne feuille si vous aviez trouvé tout ça ? » A part pour l’embêter, il ne voit pas pourquoi elle a fait ça. Surtout qu’elle a trouvé une information dont Jake ne disposait pas. « Vous savez de qui elle a divorcé ? Ça peut avoir son importance. » Si son ex-mari travaillait pour l’entreprise ou était aussi un homme important, ça peut être un argument. Mieux vaut avoir toutes les informations avant de faire un reportage sur le sujet. Surtout qu’à moins d’avoir des preuves tangibles, il ne pourra pas dénigrer totalement cette femme. Elle peut tout de même dire la vérité. « Vous ne devriez pas avoir une opinion aussi arrêtée, ce n’est pas le travail d’un journaliste. On s’occupe de relayer toutes les informations et c’est au public de se faire leur propre opinion. Sauf si, bien sûr, on est absolument sûr de ce qu’on dit. Ce qui n’est pas votre cas. » C’est une sorte de leçon, même s’il a toujours détesté les professeurs qui enseignent ainsi. Rabaisser quelqu’un, ça n’est pas la meilleure façon de le motiver. Mais elle l’énerve toujours alors il ne prend pas le temps d’être gentil.
Ils tournent au coin d’une rue, pressant toujours le pas. « Si on interviewe des gens, je pourrais tenir le micro ? Enfin… Si y en a un ? » Il se retourne vers elle, surpris de sa demande. Alors c’est ça qui l’intéresse ? Jake peut le comprendre, il attendait avec impatience d’interviewer quelqu’un quand il avait commencé. « On verra. Greg, le caméraman, doit nous rejoindre là-bas avec tout le matériel, y compris un micro, rassurez-vous. » A vrai dire, il ne sait pas encore s’ils vont faire des interviews ou filmer. Essayer de parler à quelqu’un qui aurait connu Julia Perry sans doute. Elle doit faire une conférence de presse dans l’après-midi et ils iront également. L’avantage, c’est qu’ils ont eu l’information rapidement et qu’ils sont presque sur place, moins de dix minutes plus tard. Il ne devrait pas encore y avoir beaucoup de journalistes déjà sur place. « Si vous trouvez quelqu’un qui veut bien nous parler de Perry, vous pourrez tenir le micro. Et peut-être même poser une question. » Parce que c’est quand même lui le reporter sur cette affaire. Elle n’a jamais été entraînée à faire des interviews. Il veut bien lui donner sa chance mais il ne voudrait surtout pas faire une erreur sur cette affaire qui peut s'avérer très importante.

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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 12:11 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻ Louie n'est clairement pas faite pour travailler dans un bureau. Elle y étouffe, elle se plaît sur le terrain, c'est tout. Comment se faisait-il qu'elle aimait une part du métier de journaliste et pas l'autre ? Enfin non, après tout elle n'aimait rien du métier de journaliste. Elle n'aimait pas la phase à rester dans un bureau à essayer de rendre tout ce qui se passe dans le monde acceptable pour la population. Non, les horreurs de la guerre n'étaient pas retranscrites correctement, on ne parlait pas de toutes les fusillades dans les quartiers. Non, il fallait pondre un résumé sur un sommet politique qui n'intéressait personne ou bien parler du retour en force des lunettes de soleil façon sixties. Elle détestait cette phase. Louie aimait peut-être aller sur le terrain pour récolter des informations, mais ces informations, elle devrait les modeler de façon à rendre le tout objectif. Elle était beaucoup de chose, mais elle n'était pas objective ; elle était ouverte à beaucoup de chose mais ça ne l'empêchait pas pour autant d'avoir un avis -quelque peu arrêté- sur pas mal de chose. Louie ne pourrait jamais être journaliste. Et sa mère qui la connaissait devait bien s'en douter. Étonnant alors de sa part qu'elle lui dégote un stage à la BBC. Ca avait quelque chose de prestigieux bien évidemment, mais ça ne lui ressemblait pas. Mais le problème, c'est que pour l'instant, personne n'avait trouvé -même pas elle- quelque chose qui l'intéressait. Alors elle subissait son stage, son responsable et tout le reste. Elle aurait pu choisir de ne pas se pointer, mais ce n'était pas réellement son genre.
Après avoir fait ses recherches sur la fameuse Julia Perry -pas celle morte de la rubéole- et avoir exposé son point de vue à Cavendish, Louie se sentait un peu plus légitime. Comme si finalement, elle n'était pas si bête que ça et qu'elle pouvait tout de même réfléchir un peu. Avec un peu de chances, dans les bons jours, quelque chose d'intelligent finirait par sortir de sa bouche. Après tout, elle était familière avec toutes les histoires d'arnaques à l'harcèlement ou agression sexuelle, son père en avait fait les frais. Toujours innocenté, mais pas mal de plaintes non fondées de personnes qui voulaient profiter de lui.  « Pourquoi est-ce que vous n’avez pas imprimé la bonne feuille si vous aviez trouvé tout ça ? Vous savez de qui elle a divorcé ? Ça peut avoir son importance. »   Cavendish utilise un ton qui déplait à Louie. Comme si c'était à elle de faire tout le boulot. Elle n'était que stagiaire, et apparemment, une stagiaire nulle. C'était lui le journaliste. LUI. Louie soupire alors,  hausse les sourcils et commence à faire non de la tête. Impossible. En fait, il n'est apparemment pas meilleure qu'elle. Pourquoi se croire supérieure quand on ne l'est pas, n'est-ce pas Cavendish. « A votre attitude, je me suis dis que vous étiez monsieur-je-sais-tout, qui, qui plus est, avait déjà remué l'affaire dans tous les sens et était au courant de tout. Je me suis trompée sur la personne. Faites voir votre carte de journaliste… Je suis sûre que c'est une fausse. »  Elle rit. Un tout petit rire. Comme pour symboliser une sorte de victoire.
Louie se met, un court instant, à observer Cavendish. Damn Elle commence à apprécier ce jeu du chat et de la souris. Elle ne le réalise que maintenant. Elle réalise à cet instant précis qu'elle cherchera toujours la pire des vacheries à lui balancer, et qu'elle aime ça. Ce n'est plus de l'autodéfense, c'est juste parce qu'elle aime faire ça, avec lui. Ses yeux pétillent un peu au fur et à mesure où elle réalise ça. Merde, se dit-elle. Elle va bientôt perdre tout ça. Elle va bientôt partir, et ne plus avoir son petit jeu. Peut-être que ça ne serait pas plus mal si elle changeait de responsable, avant de réellement s'attacher à tout ça.
Elle s'éclaircit la gorge. « Julia Perry était mariée à un employé de bureau lambda. Il a obtenu la garde des enfants. Elle n'a même pas eu un pesos. J'ai lu ça… En fait c'est en allant sur son facebook et en lisant entre les lignes de ses statuts datant d'il y a quelques mois. » Pas très sérieux comme recherche, mais après tout, elle avait encore trouvé un argument pour appuyer son accusation foireuse. Louie n'était clairement pas du genre à être collée aux réseaux sociaux et à poster tout le temps, mais elle aimait bien espionner les gens. C'était plutôt à ça que lui servait son facebook désormais. A voir laquelle de ses anciennes camarades de classe avaient fini, ce mois-ci par tomber enceinte/se marier/emménager/se faire larguer/changer de travail/partir en vacances.   « Vous ne devriez pas avoir une opinion aussi arrêtée, ce n’est pas le travail d’un journaliste. »  Cavendish commence à lui faire la morale sur la tirade qu'elle vient de faire. Pour une fois qu'elle prend la peine de faire quelque chose de bien, voila qu'il la critique encore. « Je ne serai jamais journaliste de toute façon »   lâche-t-elle dans un soupir. Elle aurait pu lui claquer une nouvelle vacherie dans la gueule, mais après avoir réaliser qu'elle aimait ça et que ça pourrait lui manquer, elle se retient un peu plus.
Ils finissent par arriver prêt du siège de la boite et Cavendish confirme qu'il y aura un micro, posant néanmoins une condition : elle devrait trouver quelqu'un à interviewer, par ses propres moyens. Bah bien sûr, elle n'avait pas de carte de presse elle ! Comment pourrait-elle s'approcher des gens. Et puis quoi ? Elle allait voir toutes les personnes qui allaient passer devant le siège et leur demander s'ils connaissaient bien Julia Perry ? Ca faisait clairement penser aux chaînes d'informations en continue qui diffusaient tout et n'importe quoi et se répétaient. « On pourrait appeler l'ex mari de Perry. Ou trouver sa boite. Je pense que c'est certainement la personne qui pourrait nous en dire le plus. Mais je pense que cette idée est à rejeter et je vais devoir arrêter chaque personne qui passe à proximité de moi et leur demander s'ils connaissent Julia Perry. »   Elle soupire. Le métier de journaliste craint. C'était mendier de l'information, ce qu'ils allaient faire. « On pourrait au moins collectionner les avis des passants. Ca serait objectif ça tiens ahah...  Non mais comment vous voulez que je fasse pour savoir qui dans tout ce tas de personnes connaît Julia Perry. J'ai autant prendre un annuaire et appeler tout Londres pour poser la question. »   Elle pourrait presque se mettre à bouder. « Autant forcer les portes et aller voir Perry »   Non, là, elle ne déconne pas, elle est -presque-sérieuse. Autant mettre un peu d'action dans son stage ennuyeux. Et pour une fois, elle demande l'approbation de son responsable avec un regard. Comme s'il allait dire oui à quelque chose d'aussi fou.
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 18:03 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Il y a déjà un moment que Jake en a marre de l’air suffisant et des remarques cassantes de Louie. Elle n’a rien à faire là et en plus, elle se permet d’être désagréable. En vérité, Jake n’est pas non plus agréable avec elle, plutôt l’inverse. Il ne sait pas trop pourquoi elle fait ressortir ce côté de lui. Il met ça sur le compte de l’énervement. Parce qu’il est vrai qu’elle l’agace de plus en plus. Il a bien essayé de lui apprendre au début, de lui donner envie d’exercer le métier de journaliste. Mais il a vite jeté l’éponge en voyant qu’elle ne faisait rien de ce qu’il lui disait de faire. A quoi bon perdre son temps si elle ne veut pas apprendre ? Heureusement, elle semble un peu plus enthousiaste sur le terrain. Le seul endroit où elle parvient à se rendre utile. Et encore, Jake ne l’a constaté qu’une seule fois pour le moment, peut-être était-elle seulement dans un bon jour. Il va le découvrir aujourd’hui.
Elle finit par sortir une information pertinente, dont Jake n’avait pas connaissance. Elle peut être utile finalement. C’est vrai qu’un divorce récent est un élément non négligeable et dont peu de personnes sont au courant. Louie a peut-être raison. Peut-être que Julia Perry porte plainte pour l’argent. Qu’elle profite du scandale et de son renvoi récent pour se remplir les poches. Prouver si un harcèlement est avéré ou non est compliqué. Il n’y a généralement que peu de preuves et ce sont des sujets sensibles. C’est la raison pour laquelle il ne donnera pas son avis à la télévision nationale. On ne lui demande pas de faire son propre jugement, ce n’est pas son travail. Et ça lui convient parfaitement. Il ne relève même pas la remarque de Louie, agacé. Elle ne doit pas avoir toutes les informations non plus. Elle en a une, Jake en a d’autres. Tout trouver sur une personne peut être difficile, il faut savoir où chercher. « Julia Perry était mariée à un employé de bureau lambda. Il a obtenu la garde des enfants. Elle n'a même pas eu un pesos. J'ai lu ça… En fait c'est en allant sur son facebook et en lisant entre les lignes de ses statuts datant d'il y a quelques mois. » Pas une source à laquelle Jake pense généralement. En même temps, il n’y va jamais et trouve ce réseau social assez inutile. Mais il est vrai que certaines personnes aiment s’épancher devant un public et c’est visiblement le cas de Perry. Pas très malin de parler de tout ça quand on s’apprête à intenter une action contre son ancien patron. « Bien vu. C’est donc une femme désespérée, elle peut avoir tenté le tout pour le tout si elle est au bord du gouffre. » Pour mentir devant la justice, il faut être vraiment descendu bas. Mais Jake a souvent remarqué que la nature humaine peut pousser à faire des choses stupides et immorales.
Jake lui explique ensuite qu’on peut faire des suppositions mais pas en parler directement à la télé. Ils ne sont ni policiers ni juges, ils mènent leur enquête mais ne font pas de conclusion officielle, même s’ils peuvent la penser. « Je ne serai jamais journaliste de toute façon » Qu’elle dit d’un ton sec. Un peu déçu, sans doute s’attendait-il à une nouvelle répartie. Il s’y est habitué en fait. « En effet, c’est très peu probable. » C’est toujours ça de pris de supprimer des métiers potentiels de la liste. Sauf quand la liste se réduit de plus en plus et qu’on ne trouve pas sa vocation. Pour l’instant, à part avoir eu l’idée de chercher sur Facebook et la facilité qu’elle a d’exprimer son opinion, il ne sait pas à quoi elle est douée. Et tout ça ne forme pas exactement un métier.
Alors qu’ils approchent du siège de l’entreprise, Jake donne une mission à Louie. Pas la plus facile, il en est conscient mais il faut bien commencer quelque part. Et ça lui laissera du temps pour trouver d’autres informations et sources potentielles. Et avoir l’interview d’un ancien collègue de Julia Perry pourrait s’avérer très utile. Savoir pourquoi elle a été virée également. « On pourrait appeler l'ex mari de Perry. Ou trouver sa boite. Je pense que c'est certainement la personne qui pourrait nous en dire le plus. Mais je pense que cette idée est à rejeter et je vais devoir arrêter chaque personne qui passe à proximité de moi et leur demander s'ils connaissent Julia Perry. » Et la voilà qui refuse à nouveau une mission parce qu’elle ne lui convient pas. Trouver l’ex-mari faisait bien entendu partie des priorités de Jake. En fouillant un peu, il doit être capable de trouver son nom et ses coordonnées. S’il le contacte avant tout le monde, il a une chance qu’il veuille bien lui parler. Dès que l’information se sera répandue, il n’aura plus aucune chance. « On pourrait au moins collectionner les avis des passants. Ca serait objectif ça tiens ahah...  Non mais comment vous voulez que je fasse pour savoir qui dans tout ce tas de personnes connaît Julia Perry. J'ai autant prendre un annuaire et appeler tout Londres pour poser la question. » De plus en plus désagréable. Jake lève les yeux au ciel. Il a bien envie de la renvoyer dans les bureaux simplement pour ne plus l’entendre. Et pour lui apprendre à répondre ainsi. « Autant forcer les portes et aller voir Perry » Elle a solution à tout en plus. Cette manie qu’elle a de vouloir sans cesse avoir raison et de donner les ordres l’énerve.
Nouveau point pour son futur travail : elle doit commander. Sans expérience ni diplôme, c’est mal parti. « Perry doit faire une conférence de presse dans quelques heures, parler à une seule chaîne ne l’intéressera pas. Elle veut faire autant de bruit que possible et donc racontera son histoire à tout le monde en même temps. » Il a déjà vu ça plusieurs fois, il le sait bien. « Mais vous pouvez toujours essayer de la contacter, maintenant que vous êtes amies sur Facebook. » Ton sarcastique à souhait. Si elle ne l’énervait pas autant, il lui expliquerait les choses plus gentiment mais là, il n’essaye même plus. Et puis remettre en question son talent de journaliste tout à l’heure, il n’a pas apprécié. « Et je ne crois pas vous avoir demandé votre avis, je vous ai donné une mission, point. Tout l’immeuble appartient à l’entreprise, toute personne qui y rentre ou en sort doit y travailler donc il faut tenter sa chance. Perry travaillait dans le secteur informatique, vous n’aurez qu’à chercher les employés qui ont l’air d’intellos peu adaptés, tout ça. » Même si elle trouve quelqu’un, il n’est plus sûr de lui laisser le micro. Elle n’a pas vraiment choisi la meilleure technique pour l’obtenir. « Sauf si vous savez déjà où joindre l’ex-mari, vous allez faire ça jusqu’à ce que je trouve. » Il lui désigne du regard les portes de l’immeuble devant lequel ils sont arrivés. Il a bien besoin de souffler mais quelque chose lui dit que Louie n’en a pas fini de l’embêter. Il a cru remarquer que ce n’était pas son genre de laisser tomber.

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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 20:52 par Margot Bernstein-Woolf
work for a cause, not for applause. live life to express, not to impress. don't strive to make yur presence noticed just make your absence felt. ✻✻✻   « Bien vu. C’est donc une femme désespérée, elle peut avoir tenté le tout pour le tout si elle est au bord du gouffre.»  Louie se retourne, choquée. Enfin, presque choquée. Ca serait être de mauvaise foi de dire qu'elle était choquée de ce jugement, parce qu'elle aussi l'avait fait. Mais damn c'était risible d'entendre le journaliste qui parlait d'objectivité et de laisser le public se faire son propre avis avoir justement une opinion aussi arrêté. Apparemment, il était bel et bien du genre à mettre les gens dans une case : Louie dans la boîte fille de, Perry dans la boite jeune divorcée prête à tout, absolument tout. Lou leva les yeux aux ciels. Comment avait-elle pu aimer ce petit jeu débile avec son responsable ? Elle le détestait, ou du moins, elle commençait à le détester. Peut-être que c'était ça qui rendait le jeu intéressant, mais merde, ses airs supérieurs et hautains l'exaspérait. Louie n'était sûrement rien, mais en tout cas, il n'était pas grand-chose non plus. Vraiment pas grand-chose de plus qu'elle.  « A ce que je vois je ne suis pas la seule que vous rangez directement dans une case. Vous n'êtes pas sensé être objectif ? »  Elle lance un grand sourire cynique à son responsable. Dieu qu'elle peut le détester. Elle est sûrement tout aussi détestable à ce moment présent, mais il a réveillé en elle quelque chose qui préfère généralement somnoler : Louie est rancunière. Rajoutez à ça un peu d'impulsivité et de manque -volontaire- de manière, réservez au frais, et vous obtenez le joli spectacle qui se joue depuis une bonne heure maintenant. Oui, bon, elle aussi avait jugé Perry, mais elle n'était pas -et ne prétendrait jamais être- LA journaliste de la BBC qui ne parlait que de se faire son propre jugement. Oui, elle tenait uniquement à avoir le dernier mot dans l'histoire, certes, au point de se contredire, mais sa fierté en dépendait.
 « En effet, c’est très peu probable. »  glisse-t-il après l'avoir entendu parler de sa non-carrière. En même temps, en la rabachant comme ça à propos de l'objectivité et tout ça, il pouvait être sûr qu'il ne l'intéresserait jamais. En même temps, la question qui se posait désormais dans l'esprit de Louie était : avait-il déjà intéressé quelqu'un dans sa vie ? Avait-il inspiré quelqu'un ? Dans le genre, un stagiaire, un futur journaliste ? Oui, dans le cadre de son travail, seul son charisme et le texte codifié ressortirait à l'écran. Son physique était sûrement la seule chose intéressante peut-être. Encore une fois, Louie soupire  « Je n'ai même pas une seule seconde voulu l'être, je le rappelle. »  Pas qu'il croit que c'était lui qui brisait ses rêves : pour l'instant il ne faisait que confirmer qu'être journaliste n'en avait jamais été un.
Louie ne comprend pas le métier de journaliste, c'est tout, c'est ainsi. Elle trouve que ce n'est que l'accentuation de la perversion de l'homme. Oui, ils sont tous là, à essayer de tout connaître, tout savoir, dépasser les limites du tolérable. C'est moche. D'ailleurs pourquoi Perry veut absolument créer un scandale ? Ca aussi c'est une preuve de perversion. Dans quel monde vit-on ?
 « Perry doit faire une conférence de presse dans quelques heures, parler à une seule chaîne ne l’intéressera pas. Elle veut faire autant de bruit que possible et donc racontera son histoire à tout le monde en même temps. Mais vous pouvez toujours essayer de la contacter, maintenant que vous êtes amies sur Facebook. »  Son ton sarcastique à souhait énerve la londonienne. Elle a envie de se mettre à le frapper. Elle passera peut-être pour la petite fille capricieuse, mais ce soir, quand elle appellera sa mère, elle essayera de lui faire comprendre que lui trouver ce stage mérite une place sur le podium de ses plus mauvaises idées.  « Et je ne crois pas vous avoir demandé votre avis, je vous ai donné une mission, point. Tout l’immeuble appartient à l’entreprise, toute personne qui y rentre ou en sort doit y travailler donc il faut tenter sa chance. Perry travaillait dans le secteur informatique, vous n’aurez qu’à chercher les employés qui ont l’air d’intellos peu adaptés, tout ça. Sauf si vous savez déjà où joindre l’ex-mari, vous allez faire ça jusqu’à ce que je trouve. »  Et voilà qu'il continue avec les stéréotypes. Elle respire tout l'air qu'elle peut, et devient assez rouge. Non, mais là, il a dépassé une limite. Louie est ouverte à tout. Vraiment tout, même si elle a toujours un avis arrêté sur tout. Mais elle ne range pas les gens dans des boîtes -et c'est sûrement pour ça qu'elle se dit pansexuelle. Elle ne peut pas être rangée dans une boite. Elle est marginale, bancale, pas normale. Personne ne peut la caser dans les boites pré-créées par la société. Elle ne correspond ni a la bimbo blonde nunuche, ni a la brune super intelligente ou n'importe quel autre stéréotype. Elle a clairement une tête à vivre dans un magasin bio et à être une hipster : mais ce sont des gens qu'elle déteste. Si elle ne veut et ne peut être rangée, personne ne le sera. Et même si Cavendish ne le fait sûrement pas exprès, ça l'énerve. « Peut-être qu'il faut arrêter les stéréotypes là, non ? Travailler dans l'informatique ne veut pas dire avoir des airs d'intellos peu adaptés. Vous avez l'air d'un mannequin qui pose en caleçon et qui ne pense qu'à son prochain chèque et apparemment, vous avez un diplôme de journaliste, je me trompe ? »  Ses joues sont rouges, ses points sont serrés. Qu'est-ce qu'elle aimerait lui en coller une, là, tout de suite…
Louie a fait des suggestions qui n'ont pas plus, ok. Elle était au bas de la chaîne alimentaire du bureau, ok. Mais elle ne méritait pas pour autant de se faire traîter comme tel. Clairement, le jeu de chat et de la souris était fini, maintenant c'était un peu plus la guerre qu'autre chose. Trouvez quelque chose de sexy ou de distrayant là dedans : c'est juste chacun pour sa peau, à celui qui en ressortira avec sa fierté intacte.  « Comme vous le souhaitez, je vais me taper le sale boulot et interpeller des intellos à lunettes devant la boite. Comme vous voulez toute la gloire, essayez de trouver un Shane Perry qui travaille dans une certaine compagnie d'assurance. »  Elle aurait pu donner l'information poliment, évitant par ailleurs un nouveau conflit. Mais Lou commençait clairement à ne plus pouvoir le blairer. Tant mieux,  elle ne s'attacherait pas à lui.
« Et que vous le vouliez ou non, je tiendrai ce fichu micro quand Greg se pointera. Je le mérite, même si je ne suis pas digne d'être une journaliste patatipatata, JE vous ai déniché une information que vous n'avez pas été fichu de déterrer en je-ne-sais-combien de temps de recherches. Nah. »  En tirant la langue à son responsable, elle monte les marches la guidant vers l'entrée de l'entreprise. Avec son plus beau sourire, elle interpelle le premier venu correspondant aux critères demandés par son patron. Lunettes etc.  « Excusez moi monsieur, est-ce que vous connaissez Julia Perry ? »  Nah.
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() message posté Mer 10 Juin 2015 - 11:27 par Jake O. Cavendish
Win, lose or draw, the game is in progress, whether we want it to be, or not. So, go ahead, argue with the refs, change the rules… cheat a little, take a break… and tend to your wounds. But play. Play. Play hard. Play fast. Play loose and free. Play as if there’s no tomorrow. ✻✻✻ Jake ne contrôle plus vraiment ce qu’il dit, tant il est énervé. Il dit des choses qu’il ne pense même pas et qu’il ne dirait pas habituellement. « A ce que je vois je ne suis pas la seule que vous rangez directement dans une case. Vous n'êtes pas sensé être objectif ? » Apparemment, elle a vraiment mal pris qu’il dise qu’elle avait eu ce stage grâce à ses parents, ce qui est vrai. Il n’a rien dit d’autre, même si bien sûr, ça sous-entendait autre chose. « Je ne fais que supposer, contrairement à vous. Je n’ai aucune preuve, elle pourrait très bien dire la vérité. Je préférerais même que ça soit la vérité. Le harcèlement sexuel est un sujet trop grave pour qu’on puisse inventer des histoires là-dessus. » Si elle ment et que la preuve en est apportée, ça pourrait très bien discréditer d’autres femmes qui portent plainte, sans mentir. Ce problème est déjà assez compliqué à être pris en compte et pris au sérieux sans rajouter de faux témoignages. Surtout que tout porte à croire qu’il y a vraiment eu des problèmes dans cette entreprise même si aucun nom n’a encore été cité. Alors oui, il espère que Julia Perry ne ment pas mais pour le moment, tout pointe vers un mensonge, entre le divorce et le licenciement. Et c’est ce que va penser tout le monde, à moins qu’elle ait des preuves. Mais ça, pour le moment, seule elle le sait.
Il n’a eu que deux stagiaires pour le moment et autant dire que la chance n’a pas été de son côté. Sans doute qu’il pourrait aimer ça s’il avait des stagiaires vraiment intéressées. Jusque-là, il s’est concentré sur sa propre carrière mais peut-être qu’il pourrait apprendre, comme on lui a appris à ses débuts. Sauf qu’entre Heaven qui attendait pour aller dans le secteur artistique de la chaîne et Louie qui n’a que faire du journalisme, il n’est pas vraiment bien tombé. Il n’aime pas forcément le travail d’équipe mais une ou deux personnes ne le dérangeraient pas. Sauf s’il s’agit de Louie Hardy-Botwin, bien sûr. « Je n'ai même pas une seule seconde voulu l'être, je le rappelle. » Il l’a remarqué dès le premier jour. Il sait bien que ce n’est pas sa faute. Il a essayé de la former au début. Et il a vite abandonné en constatant que ça ne servait à rien.
Ils finissent par arriver devant l’entreprise concernée par le scandale et bien sûr, Louie en profite pour contester la mission qu’il lui a donné, sous prétexte que ça ne lui plait pas. Si elle n’est pas prête à faire quelque chose de déplaisant de temps en temps, il se demande bien comment elle peut espérer trouver un métier qui lui plait. Il y a des bons et des mauvais côtés dans chaque métier. On endure les moins bons et on continue. C’est comme ça que tout le monde fait. Certains détestent même tous les aspects de leur travail. « Peut-être qu'il faut arrêter les stéréotypes là, non ? Travailler dans l'informatique ne veut pas dire avoir des airs d'intellos peu adaptés. Vous avez l'air d'un mannequin qui pose en caleçon et qui ne pense qu'à son prochain chèque et apparemment, vous avez un diplôme de journaliste, je me trompe ? » Le pire, c’est que ce sont des stéréotypes auxquels Jake ne croit pas vraiment. Certains le sont peut-être mais pas tous. Elle l’énerve tout simplement alors il dit tout ce qui lui passe par la tête pour qu’elle arrête de l’énerver. « Vous allez arrêter oui ? Vous m’avez demandé de réduire la liste, je le fais, démerdez-vous avec ça ! Et tant que ça ne sera pas écrit sur leur front qu’ils travaillent dans l’informatique, je vois pas comment faire autrement qu’y aller au hasard. » Il ne relève même pas sa dernière phrase, trop énervé. « Comme vous le souhaitez, je vais me taper le sale boulot et interpeller des intellos à lunettes devant la boite. Comme vous voulez toute la gloire, essayez de trouver un Shane Perry qui travaille dans une certaine compagnie d'assurance. » Et voilà, elle prouve ce qu’il pensait. Elle ne voulait juste pas faire une mission qui ne lui plaisait pas. Rien d’étonnant à ça. Il ne relève même pas, se contente de lever les yeux au ciel.
Ce n’est pas vraiment une bonne relation de travail qui s’est installé entre eux et ils passent plus de temps à s’engueuler qu’à chercher de réelles informations mais la vérité, c’est qu’avec elle, il ne risque pas de s’ennuyer. Et il a toujours trouvé les personnes qui ont du répondant plus intéressantes. Même s’il ne le lui avouera pas parce que son répondant commence à l’agacer fortement. « Et que vous le vouliez ou non, je tiendrai ce fichu micro quand Greg se pointera. Je le mérite, même si je ne suis pas digne d'être une journaliste patatipatata, JE vous ai déniché une information que vous n'avez pas été fichu de déterrer en je-ne-sais-combien de temps de recherches. Nah. » Alors qu’il s’apprête à répliquer, elle tourne les talons et va interroger un passant. Il soupire avant de regarder son téléphone pour commencer les recherches. Il a eu l’information sur Julia Perry deux secondes avant elle, ils ont juste cherché à différents endroits. Et au final, ça a été bénéfique parce qu’ils ont tous les deux trouvé des informations qui se complètent. Mais ils sont trop fiers pour l’admettre.
Il fait ses recherches sur Shane Perry, tout en jetant un œil à Louie de temps en temps. Elle interroge plusieurs personnes mais aucune ne reste longtemps à côté d’elle. Au moins, elle essaye, il peut lui accorder ça. Même s’il aurait préféré qu’elle le fasse sans être désagréable. Il finit par trouver une adresse de domicile mais surtout l’endroit où l’ex-mari travaille. Pas de numéro de téléphone, il est sûrement sur liste rouge ou quelque chose comme ça. Jake note les deux adresses avant de regarder l’heure. Lorsqu’il relève la tête, il remarque que d’autres journalistes sont arrivés sur place. Et qu’aucun ne semble obtenir d’information.
Il se dirige vers Louie qui finit de parler à un homme. « Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ? » Même s’il se doute qu’elle n’a rien de plus, il ne le dit pas directement. Pour une fois, il n’est pas méchant avec elle. Peut-être parce qu’il a remarqué qu’elle s’énervait encore plus quand lui s’énervait. Cercle vicieux dont il veut bien essayer de se sortir. « L’ex-mari travaille à deux stations de métro d’ici, si on part maintenant, on devrait arriver vers l’heure du déjeuner et espérer l’intercepter à ce moment-là. » Ils ne pourront pas non plus frapper à la porte de l’entreprise pour demander à lui parler. S’ils sont les premiers, ils auront une chance qu’il accepte de leur parler, il le sait très bien. « Greg va nous rejoindre directement là-bas, on y va. » Et il commence à avancer vers la bouche de métro la plus proche. Sans doute qu’il y a dix minutes, il lui aurait fait une remarque sur le fait qu’elle ne doit pas avoir peur de se salir dans le métro mais il essaye de se retenir maintenant. Il lui tend un ticket avant de passer sa carte dans la machine et, alors qu’ils sont sur le quai à attendre le prochain métro, il la regarde finalement. « Alors comme ça, vous trouvez que je pourrais être mannequin ? » Un sourire nait sur ses lèvres. Elle l’a dit, c’est qu’elle doit le penser. Et il a bien le droit de le lui faire remarquer en la taquinant.

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