(✰) message posté Mar 28 Juil 2015 - 15:06 par Invité
THE BALANCE OF FEAR AND LOVE
CALEB HYLAND & SKYE HYLAND
I’ve heard words fly on electric currents, a look in the eye like an unborn torrent. does it take a trophy to turn a page and pass through life as a jilted sage ? ✻✻✻ « J’ai pas tellement changé depuis que je suis petit, et dis toi que s’il a la même tête que moi, il aura aussi celle de son grand-père… Pour le reste, je m’en fiche qu’il ait mes yeux, tant qu’il aura tous les bons côtés de sa maman. Les bons hein. Seulement les bons. » Par réflexe, je lance mon bras violemment pour le frapper et aie à peine le temps de me freiner avant de le heurter. De nature violente - pour jouer bien sûr - j'ai tendance à oublier qu'il souffre le martre lorsqu'il me taquine et que mon instinct de boxeuse reprend le dessus. « Je n'ai que des bons côtés, c'est pas difficile. C'est d'ailleurs pour ça que tu m'as épousé. » Je prends un air de princesse avant de rire, consciente que je peux être quelqu'un d'invivable quand je m'y mets. Je collectionne bien plus vite les défauts que les qualités et le pauvre n'a même pas eut le temps de tous les découvrir un par un avant de se lier à moi pour la vie. Too late. « Oliver. Pas mal.» Je fronce les sourcils, septique, ce qui ne m'empêche pas de continuer mon monologue sur les bons points de ce prénom que j'adore depuis toujours. « Oliver Twist, sérieusement, la moitié de sa vie il sera tranquille parce que les gamins ignoreront jusqu’à son existence. Pour Oliver Queen, c’est plutôt classe, il aura de la chance s’il a autant de ressources physiques et morales que lui » Pas faux. Malheureusement, ce qui a fait notre éducation ne fera pas celle de nos enfants. Enfin, malheureusement... C'est bien que les choses évoluent, c'est juste dommage de voir notre enfance disparaître totalement, je me sens beaucoup plus vieille d'un coup. « Donc… Oliver. Je pense qu’on a encore le temps de se décider pour le ou les autres prénoms » Je confirme d'un signe de tête, bien que je ne suis pas persuadée qu'on garde Oliver jusqu'à la naissance. On a encore quelques semaines pour revenir sur notre décision... J'ai l'impression qu'il aime bien, mais ça en plus, hors c'est de notre fils dont on parle... Autant qu'on soit tous les deux attachés à son prénom. « Au fait, je te l’ai jamais dis mais… j’apprécie le fait que tu m’aie pas frappé quand je t’ai demandé en mariage. Même si la soirée était pas une réussite, on a échappé au pire dans un sens. Si tu m’avais jeté, on aurait eu des histoires à raconter à nos petits-enfants, mais séparément ». La soirée avait même été désastreuse. Quoi qu'à y réfléchir, seulement l'espace des dix minutes ou nous nous étions arracher la tête, car l'avant et surtout l'après avaient été parfaits. « Te frapper et renoncer à une longue et belle vie avec toi ? Une vie complète a pouvoir te frapper et jouer avec tes nerfs ? Je ne suis pas aussi bête. » Je souris, moqueuse. En réalité, si nous ne nous étions pas mariés et que cette soirée avait marqué la fin de notre ' couple ', bébé n'existerait pas. J'avais envisagé un instant à l'avortement malgré notre mariage et notre bonheur qui semblait parfait, c'est sans aucun doute la solution sur laquelle j'aurais sauté si j'avais été célibataire. Par facilité, parce que nous étions jeunes et que je n'aurais pas cherché à nous gâcher mutuellement la vie en nous encombrant d'un enfant. Pour moi, un bébé méritait une famille unie, pas deux personnes séparées qui pataugent à contre-courant pour l'élever. A ce jour, je ne regrette aucune de mes décisions, tant en ce qui concerne le bébé que notre mariage. Peut-être qu'on ne s'est pas facilité la vie pour une première année en tant que jeunes mariés (et en tant que couple tout court) mais au final, on approche du terme comme des survivants. Ses épreuves qui auraient facilement pu nous séparer nous ont soudés, au point que ma mère intègre Caleb dans sa vision du futur, elle qui était persuadée que notre couple était voué à l'échec il n'y a pas trois mois.