"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici you and I, we have phoenix hearts (ginny) 2979874845 you and I, we have phoenix hearts (ginny) 1973890357
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you and I, we have phoenix hearts (ginny)

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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 21:56 par Invité


i’ve got a wagon out back hitched with all our dreams 
and it’s gonna pull us along like oxen, i mean
 we’re gonna chase the stars until they get tired of running ✻✻✻ « Je pense que nous avons tout réglé. Ce fut un plaisir de discuter avec vous, Mr Lancaster. » Je lançai un sourire à l’homme, dans son costume tiré à quatre épingles qui se tenait devant moi, posant ma main dans la sienne pour la serrer. « Le plaisir fut le mien, Mr Barkley. » Il m’offra un sourire en retour, et se tourna pour sortir de la pièce, laissant la porte ouverte derrière lui pour que je l’emprunte à mon tour. J’en profitai pour regarder autour de moi, encore un peu ébahi à l’idée de se retrouver dans le QG du MI6. Quand je pensai que tout cela avait pour origine que notre ennui, entre Ginny et moi. Et notre idée particulièrement brillante de hacker le gouvernement, la police et bien sur le MI6. A vrai dire j’avais été très fier de savoir que ma petite sœur savait hacker ; c’était quelque chose que j’avais appris au fur et à mesure de mes voyages, et que j’avais toujours aimé faire, même si ce n’était pas l’activité qu’on pouvait discuter pendant un diner. Alors nous avions hacké, et nous avions été repéré. Un agent – qui malheureusement n’avait pas eu le charisme de James Bond- avait débarqué à l’appartement, et nous n’avions pas réellement de choix. En tout cas pour moi c’était sur. Eugenia allait passer des concours pour entrer dans la police, et pour cela elle ne pouvait pas se permettre d’avoir une tache dans son casier. Alors le c’est moi qui hackait était sortit très rapidement de ma bouche, avec un sourire facile et une pose nonchalante. Et tout avait été alors très vite. Il se pouvait que l’agent sache tout, que le hackage ne venait pas uniquement de moi, mais également de Ginny. Cela était possible, certes, mais il n’avait rien fait, rien dit. Je n’avais pas vraiment pu en placer une, et il ne m’avait pas posé de question. Il savait tout de moi, et ce n’était pas une surprise pour un agent du MI6. Il m’avait tendu un papier, et je ne l’avais regardé qu’une fois l’homme parti. Un rendez vous pour un recrutement. Un putain de recrutement.
Barkley me raccompagna vers la sortie, et je continuai ma discussion avec le directeur du service de linguistique dans lequel j’allais me retrouver d’ici peu. Je remerciai mes années de mannequina pour m’avoir permis de porter un costume et de me sentir bien, parce que je me serai réellement senti comme un idiot pendant le rendez vous. Apparemment, j’avais un profil atypique mais qui les intéressait tout particulièrement. Je n’aurais jamais cru que parcourir le monde me donnerait ce que le MI6 recherchait, cette spontanéité dans les langages ou encore cette facilité de se mêler aux populations. Que je fus capable de hacker correctement un ordinateur n’était que la cerise sur le gâteau. Certes, j’avais songé être agent secret, mais j’avais cinq ans, et j’étais un fan inconditionnel de James Bond qui voulait les voitures et les gadgets. Après avoir arrêté mes études de physiques, je n’avais jamais cru pouvoir un jour être recruter au sein d’un tel programme. Bien sur, il me manquait des connaissances, et j’allais devoir jongler mon nouveau travail avec un entraînement intensif pour compenser mes années... d’errance. Et puis, je n’allais que très peu aller sur le terrain. Mais j’allais pouvoir utiliser mon seul talent, les langues, et pour cela j’étais heureux. On m’avait choisit, pour une fois.
J’aimerai en parler avec ma mère, lui annoncer la grande nouvelle et le dire à mon père regarde ton fils, il va rentrer au service du gouvernement.  Mais malheureusement ce n’était pas possible. Il fallait que cela soit aussi discret que possible, et j’allais donc devoir leur mentir sur ce que je faisais. C’était aussi un autre atout d’après Barkley. Je n’avais jamais eu le besoin de discuter de mes occupations –à tel point que j’avais oublié mon salaire. Seules Ginny et Scarlet pouvaient savoir la vérité.  La logique voulait qu’une seule personne soit au courant, mais je ne pouvais pas mentir aux deux jumelles. Alors elles étaient toutes les deux au courant, et j’arriverai peut-être un jour à tout dire à ma mère. Mais elle risquait de s’inquiéter alors qu’en réalité, j’allais plus être derrière un micro à déchiffrer des langues plutôt qu’à séduire Eva Green en jouant au casino.
Arrivé au niveau de l’entrée, je déposai mon badge et me tournai ensuite vers Barkley qui avait encore quelques papiers en main, qu’il me tendit et que je mis dans la poche interne de mon costume. J’étais assez soulagé de voir que j’allais travailler avec un homme tel que lui, n’ayant jamais vraiment supporté trop l’autorité. Sourire de ma part et une tape amicale sur mon épaule de la sienne, et je franchis les portes, sortant ainsi de l’enceinte du SIS Building. Je passai une main dans mes cheveux, chassant tout ordre qu’il y avait pu y avoir précédemment dans la masse capillaire, desserrant d’une main la cravate que je portais. Un mouvement attira mon regard avec une brune en fauteuil, et je me dirigeai vers elle, un sourire léger sur les lèvres. « Hey, t’as pas attendue trop longtemps ? » Eugenia devait me rejoindre après la fin de mon entretien, mais je n’avais pas vraiment pu lui donner une heure bien précise, malheureusement. « Ca te fait quoi de savoir que ton frère est le digne héritier de Sean Connery hein ? Enfin même si techniquement parlant, Dalton venait du pays de Galle et Moore de Londres. Mais objectivement parlant on est d’accord, en disant que Connery est le meilleur ! » Et je n’osai même pas parler de Craig, que je n’aimais pas du tout.   « Par contre, je pense pas avoir tous les super gadgets c’est vraiment déprimant… » Mais cependant, je ne pouvais m'empêcher de me dire… Qui aurait cru un jour que Bartholomew Theodore Lancaster irait travailler pour le MI6.
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() message posté Sam 6 Juin 2015 - 22:31 par Invité

Bartholomew & eugenia — to rise, first you must burn. ✻ ✻ ✻ Nous avions réellement merdé sur ce coup-là. Merdé pour de vrai. Merdé comme jamais. Et, pourtant, aux yeux de la loi, j’avais déjà effleuré les limites à plusieurs reprises par le passé ; cependant, sur mon existence toute entière, après être entrée par effraction dans le commissariat de police de Cardiff, avoir trafiqué les ondes de radios des forces de l’ordre et avoir remis le couvert à Londres, j’étais persuadée que cela était la première fois que j’avais effrontément ignoré les articles de lois pour n’en faire qu’à ma tête. N’en faire qu’à ma tête sans même songer aux conséquences de nos actes.
Et il avait fallu que nous nous fassions prendre la main dans le sac pour le constater. Pour me rendre compte qu’effectivement cela n’avait pas été la plus brillante idée que nous avions bien pu avoir.
A vrai dire, maintenant que nous avions frôlé le pire, la bêtise de nos actes me sautait aux yeux. Cependant, il était beaucoup trop tard pour que nous puissions faire machine arrière, faire comme s’il ne s’était rien passé et vaquer à nos occupations habituelles. Nous nous étions comportés comme deux imbéciles heureux. Deux imbéciles heureux incapables de se rendre compte de l’ampleur de leurs actes, de l’ampleur de leurs gestes, de l’ampleur de leur connerie innée. Cela ne nous avait même pas effleuré l’esprit que cela puisse se retourner contre nous ; nous prendre pour des hackers professionnels et fouiner du côté des choses qui ne nous concernaient pas nous avait paru être un passe-temps comme un autre.
Finalement, je finissais par me rendre compte que la bêtise était quelque chose de génétique. Que la bêtise faisait partie de nous. De nous et du nom Lancaster. Je poussai un profond soupir en observant les portes du bâtiment où se trouvait notre frère. Quelque part, aussi, nous étions tous nés sous une bonne étoile. Malgré les épreuves, malgré tout ce qui avait bien pu nous arriver, nous avions toujours trouvé un moyen de nous en sortir ; on m’avait répété une centaine de fois que j’avais failli y rester, lors de mon accident de voiture avec Scarlet. On m’avait répété une centaine de fois que j’avais failli devenir tétraplégique, que c’était une chance, finalement, d’avoir encore l’usage de mes bras.
Et, en cet instant, nous avions encore eu de la chance. Nous aurions pu avoir de réels ennuis. Nous aurions être punis, punis par la loi, par cette loi que nous avions effrontément ignoré. Et, finalement, non. Finalement, nos crimes avaient presque été excusés.
Je finis par voir mon frère passer les portes du bâtiment du MI6 - du moins, c’était les déductions que j’en avais faite, car la devanture ne laissait rien présager de tout cela - et je lui adressai un sourire. « Hey, t’as pas attendue trop longtemps ? » me demanda-t-il et je secouai la tête à la négative. A vrai dire, cela faisait une heure que j’étais là à compter les passants ; cependant, j’avais été trop préoccupée par notre bêtise pour réellement voir le temps passer.  Pour réellement me rendre compte que j’étais là, à fixer les vitres en verre. « Ca te fait quoi de savoir que ton frère est le digne héritier de Sean Connery hein ? Enfin même si techniquement parlant, Dalton venait du pays de Galle et Moore de Londres. Mais objectivement parlant on est d’accord, en disant que Connery est le meilleur ! » déclara-t-il avec un certain entrain, et je me mis à rire doucement. « Par contre, je pense pas avoir tous les super gadgets c’est vraiment déprimant… » Je levai les yeux au ciel. Après tout, il avait été repéré à cause de nos talents en informatique et non pas pour son habilité sur le terrain, à se battre et à tirer. Je lui lançai un regard en coin avant d’hausser les épaules. « En même temps, je pense qu’il faut que tu fasses tes preuves avant d’avoir une super voiture, » répondis-je en haussant les épaules. Je posai les yeux sur un passant qui semblait être légèrement intrigué par notre conversation, et je détournai le regard. Ce n’était sans doute pas une bonne idée d’en parler ouvertement ; après tout, n’était-ce pas le principe ? De garder tout cela secret ? De ne rien dire ? « Mais on ferait mieux de ne pas en parler ici, » ajoutai-je en haussant les épaules. « Simple mesure de précaution. On y va ? » Je posai mes mains sur mes roues avant d’avancer doucement parmi la foule. J’attendis que mon frère me suive avant de poursuivre mon chemin, presque soucieuse.
Je me rappelai comment il s’était dénoncé sans même que l’on se concerte. Je me rappelai de la manière dont les mots étaient sortis de sa bouche, la manière dont il avait semblé ne pas hésiter un seul instant pour me couvrir. Je ne savais pas si cela était suffisant ; après tout, les agents spéciaux n’étaient pas dupes, et ils devaient sans doute se rendre compte quand certaines choses ne coïncidaient pas réellement à la réalité. Mais, le plus important était son geste. Ce réflexe qu’il avait eu de me protéger même si cela mettait sa propre existence en péril. Au final, les choses s’étaient déroulées en sa faveur ; mais cela était tout ce que j’avais bien pu lui souhaiter. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de te remercier, d’ailleurs, » repris-je finalement après un silence. « Du coup… Merci. Pour m’avoir couverte. Tu n’étais pas obligée de le faire, ça me touche beaucoup. » Je ne disais pas souvent ce que j’avais sur le coeur ; j’avais peur d’avoir l’air idiote, de me ridiculiser. Mais, en cet instant, j’avais l’impression que c’était nécessaire.
Et puis, c’était Bartholomew. La seule personne qui ne m’avait jamais jugé. La seule personne qui m’avait toujours considéré comme une jeune femme normale. Normale et comme les autres.
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() message posté Mar 16 Juin 2015 - 21:36 par Invité
Un travail. J’avais trouvé un travail, et pas n’importe lequel. Il paraissait loin, ce temps où je cuisinais dans des restaurants, pour essayer de boucler les fins de mois, ces années où je virevoltais entre les pays, un sac sur le dos, un sourire au lèvre et trois dollars se battant en duel dans ma poche. Loin, également, ces années de mannequinat, métier que j’avais apprécié car il me permettait de rencontrer des gens de tous les horizons, mais qui m’avait lassé rapidement. Moins rapidement que les autres, sûrement parce que je pouvais le concilier avec mon amour des langues. Chose qui m’avait réellement manqué dans la restauration. J'étais optimiste, mais je me connaissais; mes talents étant la cuisine, les langues et pas mal d'ingéniosité pour me sortir de situations rocambolesques, j'avais accepté que le monde du travail allait m'être souvent fermé. Il était tellement plus facile de trouver du travail pour mon premier talent que j'en avais délaissé le second, tout comme lors de mon entrée à l'université. De l'astrophysique, domaine incroyable, mais mis sur ucas sur un coup de tête. J'adorais voyager après tout; et l'astrophysique aurait pu m'offrir des possibilités de voyages impressionnantes, plus loin que le Japon ou l'Australie. Peut-être était-ce la que j'avais recherché en entrant à l'université; quelque chose de magique, d'unique, d'exceptionnel, en dehors de mon train-train quotidien; quelque chose qui me donnerait quelque chose en plus.
Et là, bien que je n'étais qu'un employé parmi tant d'autres, on me donnait la possibilité de faire tout cela. Et si mon coeur en battait encore à cent mille à l'heure, je ressentais pour la première fois de ma vie du stress, ce mouvement incessant dans mon ventre, et de la transpiration sur mes paumes. J'étais excité à l'idée de commencer ma formation, de ces journées dédiés à apprendre mon métier, et j'avais hâte de pouvoir apprendre de nouvelles langues, encore et encore. Mais du stress montait dans le creux de mon ventre, remontant de plus en plus jusqu'à former une boule dans ma gorge. Je ne pouvais expliquer ce sentiment particulièrement désagréable, et surtout nouveau. Je n'avais jamais de nature stressée, et je ne voulais pas commencer. C'était peut-être que j'étais trop idiot pour apercevoir toutes les données, et donc je ne pouvais pas stresser, mais cela me permettait également d'agir rapidement. Et Dieu savait à quel point c'était chiant cette boule dans le ventre. Si c'était ça en pire pour mes soeurs, je comprenais pourquoi elles étaient aussi chiantes chaque mois.
« En même temps, je pense qu’il faut que tu fasses tes preuves avant d’avoir une super voiture, » Je passai une main dans mes cheveux, amusé. Un sourire étira mes lèvres alors que je songeai aux différentes amendes récoltées dans le monde, ma conduite jugée trop sportive pour les autorités. Même si je n'avais jamais eu d'accident, j'avais écopé de trop d'amendes, et ce même en Italie, pour garder une voiture en Angleterre. L'appartement de mes demis-soeurs était superbement bien situé alors je n'avais jamais eu le soucis de prendre la voiture; de plus avec l'argent gagné il y a quelques années dans le Sud de l'Europe, je pouvais tout à fait prendre le taxi. Mais j'aimais conduire, j'adorais la vitesse, et j'espérai au fond de moi pouvoir conduire si jamais j'étais envoyée en mission. Et si je pouvais avoir une belle voiture italienne avec un bouton rouge qui me permettait de faire pousser des ailes sur les côtés de la voiture, alors je serais au paradis.
« Mais on ferait mieux de ne pas en parler ici, » Je m'arrêtai un moment, me mordant par la suite ma lèvre inférieure. Ah oui, les gens autour. Je les avais presque oubliés. Je passai de nouveau ma main dans mes cheveux, mais cette fois-ci ce fut mon embarras que traduisit ce geste instinctif. « Simple mesure de précaution. On y va ? » J'acquiesçai de la tête bien que Ginny ne puisse me voir, car elle était devant moi. Je la rattrapai, soufflant doucement quelques mots pour que seule elle ne m'entende. [color=steelblue]« Heureusement qu'il y a une formation. Un café? » ajoutai-je en me redressant légèrement, un énième sourire sur les lèvres. Heureusement que j'avais le droit d'en parler avec Ginny, car je ne me serais jamais imaginé pouvoir vivre en lui cachant une chose pareille, tout simplement parce que si j'avais eu cette magnifique importunité, c'était grâce à elle. Certes, pour la protéger, j'avais été prêt à aller en prison, mais la loyauté n'était-elle pas prisée dans le milieu? Je n'étais pas particulièrement patriote, tout simplement parce que je n'avais pas assez vécu dans ce pays pour l'être, y ayant habité seulement pendant sept ans, et passant vingt-et-un ans à l'extérieur. Mais j'étais loyal à ceux qui m'étaient chers, et cela comprenait mes soeurs, mes parents et le reste de ma famille éparpillée dans le reste du Pays de Galle et l'Irlande. Je me mordis doucement ma langue, mettant dans un coin de ma tête de ne pas dire cela à mon recruteur; il devait s'en douter, et je ne pensais pas qu'on devait être à cent pour cent patriote pour entrer dans les services secrets de sa Majesté, mais il ne fallait pas non plus qu'il se garde de m'envoyer à l'étranger.
Je passai une main sur le dos de son fauteuil pour le tourner vers la droite, me dirigeant vers un endroit que je connaissais pour servir des cafés froids particulièrement onctueux, et la chaleur en cette journée à Londres étant étouffante, cela me ferait du bien. Quelle idée de porter un costume, malgré la légèreté du tissu.
La voix d'Eugenia attira mon attention, et je lâchai la foule des yeux, ces derniers retrouvant le visage de la galloise avec facilité. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de te remercier, d’ailleurs, »Un sourire plus doux étira mes lèvres tandis que je baissai la tête, laissant mes cheveux couvrir mes yeux. « Du coup… Merci. Pour m’avoir couverte. Tu n’étais pas obligée de le faire, ça me touche beaucoup. » Les mots de Ginny me touchèrent particulièrement, parce que je ne m'y attendais pas. La vérité était que cela me paraissait normal, parce que j'étais l'ainé, qu'elle était ma petite soeur, et qu'elle avait beaucoup plus à apporter au monde que moi. Si jamais j'avais été en prison, cela n'aurait pas été très grave; horrible certes, mais je me doutai que le temps passé dans une prison ne serait pas long. Ginny en prison aurait beaucoup plus de conséquences que le contraire, et je ne voulais pas gâcher les espoirs de ma soeur. Pas parce que sa vie était déjà difficile, non, cela ne m'était même pas venu en tête. Mais tout simplement parce que si j'étais irresponsable de nature, je me devais de prendre mes responsabilités devant ma soeur.J'enlevai mes cheveux de mes yeux. « Tu n'as pas à me remercier, Eugenia. C'était normal.»
Je me mordis la lèvre, ne sachant pas trop quoi dire d'autre. Je ne voulais pas m'épancher en phrases sans queue ni tête, complètement émotionnelles, et de toute façon je n'y arriverais même pas. Parler de choses sérieuses comme des sentiments m'était impossible. « Mais si tu veux vraiment me remercier, j'imagine que tu peux me payer le café… »Et je commanderais un supplément chantilly, comme cela elle payera plus cher.
La rue se dégagea devant nous, et je tournai une nouvelle fois pour arriver à quelques mètres du café. «Et si jamais tu avais été emprisonné, tu imagines la vie à l'appart? Sans toi pour m'aider, Scarlet me tuerait,»ajoutai-je avec un soupire dramatique, faisant tomber ma tête en arrière. « Et elle aurait enlevé nos belles traces de fesses du canapé. »
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() message posté Dim 21 Juin 2015 - 12:19 par Invité

Bartholomew & eugenia — to rise, first you must burn. ✻ ✻ ✻ Il était différent, désormais. Différent à sa manière. Différent sans même qu’il ne s’en rende compte, sans même que ça ait de l’importance pour lui. A mes yeux, il était toujours mon grand demi-frère, celui avec qui je pouvais passer mes journées, parce qu’effectivement, s’ennuyer à deux était toujours mieux que de s’ennuyer tout seul. A mes yeux, il était toujours cette personne que je n’avais connu que trop tard, ce jeune homme qui me faisait rire et qui m’apportait une étincelle de bonne humeur dans mon quotidien morne, ce jeune homme qui n’hésitait pas une seule seconde quand il s’agissait de me changer les idées ou de m’encourager dans ce que j’entreprenais. Mais, pour les autres, il allait prendre de l’importance. Mais, pour les autres, il allait enfin exister, il allait enfin avoir son importance. Le monde s’était bien trop longtemps appliqué à le voir comme une personne perdue, comme une personne que l’on ne pouvait pas sauver, pour réellement s’intéresser à lui. Pour réellement voir ce qu’il était vraiment, une personne qui méritait d’être connue.
Ca m’attristait presque parce qu’il avait eu besoin de cela pour que l’univers tout entier se rende compte de la personne qu’il était, pour que l’univers tout entier lui donne une chance de briller à son tour. J’étais interpelée par l’injustice, paralysée par ces faits divers qui nous touchaient tout particulièrement. L’étiquette d’irresponsable s’était collé sur son front sans que rien, ni personne, ne se donne la peine de lui retirer. Il était trop bon pour se rebeller contre cette société sectaire et élitiste.
Il ne se rendait pas compte. Il ne se rendait pas compte qu’il n’avait pas mérité d’attendre aussi longtemps pour que la chance se présente sur son palier.
Il était différent, désormais, oui. Mais uniquement aux yeux des autres. Uniquement aux yeux de ces personnes qui allaient enfin se rendre compte de qui était Bartholomew Lancaster après avoir passé des années à le ranger dans la case des indésirables. Je me mordis anxieusement l’intérieur de la joue alors que nous nous étions déjà élancé dans la rue, sur le trottoir, pour avancer parmi les autres passants. « Heureusement qu'il y a une formation. Un café ? » dit-il et j’hochai la tête avec un grand sourire aux lèvres, ne sachant même pas si mon frère pouvait me voir. Ce n’était pas bien grand, au fond. Il devait sans doute déjà connaître ma réponse. Je ne refusais jamais une proposition quand il s’agissait d’aller s’empiffrer de toutes les manières possibles et existantes. « Ils vont avoir du boulot avec toi. Ils ne sont pas au bout de leurs peines. » J’haussai les épaules, un sourire aux lèvres.
Mon frère n’était pas bête. Au contraire, j’avais l’intime conviction qu’il était très intelligent mais qu’il était simplement trop paresseux pour faire des efforts ; il stockait ses connaissances dans son esprit et les ressortait de temps à autre, bien souvent au moment inopportun, comme si rien n’était. Les autres étaient bien souvent trop agacés pour faire attention à ce qu’il disait mais, personnellement, j’avais passé de longs mois à boire ses paroles, à écouter ses récits, à retenir tout ce qu’il pouvait bien vouloir partager avec moi.
Et j’avais compris. Compris que mon frère était une tête sans le savoir. Compris qu’il avait un potentiel immense mais qu’il ne s’était jamais donné la peine de l’exploiter. C’était triste mais j’étais persuadée qu’il était à l’aube d’une nouvelle ère dans sa vie ; persuadée qu’il allait enfin pouvoir prendre son envol et prouver au monde entier qu’il valait la peine d’être connu. « Tu n'as pas à me remercier, Eugenia. C'était normal, » me répondit-il quand je le remerciai de son geste. Je sentis mes joues rosir légèrement et je secouai la tête pour me ressaisir.  Je pouvais presque sentir le malaise de Bartholomew, identique au mieux ; cela nous mettait tous les deux hors de notre zone de confort, mais j’avais l’intime conviction que cela était nécessaire. Nécessaire pour qu’il sache que je lui étais incroyablement reconnaissante.
Nécessaire pour qu’il sache que j’avais l’impression de compter, compter pour lui, compter comme je n’avais jamais compté pour les autres. « Mais si tu veux vraiment me remercier, j'imagine que tu peux me payer le café… » Je levai les yeux au ciel. « Et si jamais tu avais été emprisonné, tu imagines la vie à l’appart ? Sans toi pour m'aider, Scarlet me tuerait. Et elle aurait enlevé nos belles traces de fesses du canapé. » Je tournai la tête vers Bartholomew pour observer sa mine dramatique et déconfite ; comme cela aurait été un crime de haute trahison, une horreur qu’il refusait d’imaginer. « J’espère que tu ne l’aurais pas laissé faire, quand même, » déclarai-je, la mine sombre, alors que nous pénétrions dans le café. « Ca aurait été un véritable sacrilège. J’espère que tu en as suffisamment conscience : hors de question de mourir avant de protéger notre canapé, il aurait fallu que tu te battes jusqu’au bout, même si je sais que Scarlet peut être très féroce quand elle s’y met. » Mon ton était grave alors que j’hochai religieusement la tête. Nous nous insérâmes dans la file d’attente, et mes yeux se posèrent sur les vitrines pleines de gâteaux en tout genre.
Malheureusement, ce genre de choses n’étaient pas très souvent adaptées pour les personnes dans ma condition et, bien souvent, je ne parvenais pas à voir ce qui se trouvait sur l’étage supérieur. « Qu’est-ce qu’il y a en haut ? » demandai-je à mon frère. « Y a-t-il la moindre trace de cheesecake à la framboise ? J’ai bien envie de dépenser tous mes sous pour fêter ton nouveau poste. » Je fronçai les sourcils alors que je continuais d’observer ce qu’il se trouvait là. Mon estomac, presque aussitôt, se manifesta. « Ca m’arrangerait que tu commandes pour moi aussi, je veux bien fournir la carte bancaire mais parler à un étranger… » Je frissonnai, comme pour témoigner de ma gêne. « Donc cheesecake aux framboises s’il y a, sinon ça sera muffin aux trois chocolats, et un chocolat italien avec chantilly et cannelle. S’il te plait. Et mon prénom, si elle demande, c’est Watson. Toi t’es Holmes, d’accord ? » Je lui adressai un sourire avant d’avancer au moment où la caissière annonça que c’était aux suivants.
Nous étions un duo, après tout. C’était ce que j’aimais me répéter.
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