(✰) message posté Ven 17 Juil 2015 - 14:18 par Invité
Au détour d'une salle de classe
Bloomsbury Colleges_Faculté de médecine La journée touchait finalement à sa fin, du moins pour Enzo. Enfin pas tout à fait, ce qui expliquait le regard de désespoir en direction de l'estrade, où un homme d'une quarantaine d'années, vêtu d'une chemise blanche impeccablement repassée, parlait à une centaine d'élèves. Le thème de la conférence ? Les possibilités d'utilisation de la biotechnologie en médecine. Un thème passionnant, mais qui n'intéressait pas le moins du monde Enzo, pourtant fils du célèbre Monsieur Queen, propriétaire de Biotyc, l'éminente multinationale active dans le thème de la biotechnologie. Si officiellement le jeune homme faisait partie des cadres de l'entreprise, il se fichait complètement du power point qui défilait sur le mur blanc, tout comme des explications du Professeur Heinrich. A vrai dire le britannique n'y comprenait rien de toute façon. Sa tablette était bien plus importante, puisqu'il étudiait sa prochaine mission, un voyage en Ukraine, en pleine zone séparatiste, afin d'y investiguer l'éventuelle planification d'attaques sur les ambassades du Royaume-Uni en sol ukrainien. Il voyagerait sous une fausse identité, évidemment, et se ferait passer pour un ressortissant britannique d'origine russe voulant mettre à mal la présence anglaise en Ukraine, déjà en proie à de vives tensions. Tout semblait parfaitement organisé, comme toujours, mais Enzo savait que seule une préparation sans faille lui permettrait de mener à bien sa mission, surtout qu'il s'y trouverait sous une fausse identité. S'imprégner de son rôle restait une partie primordiale, afin de ne pas commettre d'erreur irréparable. Étudiant donc tout cela à la dernière place de la grande pièce climatisée, Enzo sirotait le café un peu trop froid à son goût, sa tablette à l'abri de tout œil indiscret.
Pourquoi alors se trouvait-il dans cette salle de classe, alors qu'il n'avait visiblement rien à y faire ? Puisque officiellement il travaillait pour Biotyc, sa couverture occultant son statut d'agent de terrain au MI6, Enzo se devait de, parfois, cultiver les apparences. Vêtu d'un jean noir et d'un tshirt blanc aux manches parsemées de motifs fleuris, un truc relativement à la mode, le jeune homme savait qu'il se fondait parfaitement dans la masse. Bon hormis le pistolet équipé d'un silencieux caché à sa ceinture, arme mortelle invisible à qui ne soulèverait pas le vêtement. Lorsqu'enfin la conférence se termina, Enzo fut l'un des premiers à se lever, à l'image des élèves pressés de se ruer hors de la salle. De toute façon le Professeur Heinrich, s'il était au courant de la présence d'Enzo, pensait également qu'il travaillait pour Biotyc, donc aucun soucis pour le jeune homme de ce côté.
Emporté par le flot d'étudiants pressés de terminer leur journée, Enzo se retrouva dans la marée humaine, où jeunes tentaient de s'interpeller, où cris et appels fusaient de partour. Il détestait cette ambiance, aussi tenta-t-il de s'extraire. Peine perdue. Bon il ne lui restait plus qu'à rentrer chez lui, en faisant un détour par son restaurant à l'emporter préféré, Heatlhy and Eat, et à passer une soirée tranquille à se préparer pour sa mission qui débuterait dans cinq jours. Sauf que voilà, Enzo se trouvait être un véritable accro au café. Et même s'il avait vu un de ces distributeurs de boissons chaudes, il voulait un vrai café, pas un de ces gobelets en plastique blanc empli d'un breuvage infecte. Sauf qu'il ignorait où se trouvait la cafétéria. Interpellant demoiselle, visiblement plus âgée que lui, peut-être une étudiante ou une enseignante, il lui posa la question, tant qu'à faire. « Excusez-moi, pourriez-vous m'indiquer où se trouve la cafétéria s'il vous plait ? » Bon d'accord, il passait un peu pour un pingouin, alors que tout étudiant dans cette faculté devait savoir par coeur comment s'y rendre. Mais autant qu'on le prenne pour un imbécile que de se passer de sa boisson chaude préférée, non ? « C'est que je suis ici pour la première fois ... » Haussant les épaules, il adressa à la jolie inconnue un sourire sincère, légèrement en coin,e spérant qu'elle ne s'en irait pas en lui tournant le dos.
Invité
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(✰) message posté Ven 17 Juil 2015 - 22:00 par Invité
J’avais, à l’occasion, un cours sur les la biotechnologie. C’était parce que j’entamais depuis quelques mois une nouvelle formation suite à ma spécialisation en médecine en psychiatrie. Je faisais à présent un post-doctorat en pédopsychiatrie. Je faisais par ce fait même de la recherche. Ce pourquoi, je suivais un cours de fines pointes sur ce qui se faisait en biotechnologie. Cela pouvait agrémenter mon curriculum vitae et également, ma formation et mes recherches. J’en étais encore à déterminer la méthodologie et à faire une théorie du problème dans ma recherche. Ce cours tombait juste à point. Cela faisait longtemps, plusieurs années minimum, que je n’avais pas assistées à un cours magistral. J’y prenais goût. Certes, j’avais bien envie d’enseigner dans peu de temps. J’espérais que cela me soit permis après ma formation au Post-Doc. J’en avais que pour quelques mois. Patience! Ne cessais-je de me dire.
J’étais au fond de la classe. J’étais habillé d’un jeans et d’une chemise blanche. Je n’avais peut-être pas ma longue blouse blanche comme à mon habitude, mais elle était dans mon grand sac-à-main. J’avais sur moi mon Paget au cas où il y aurait une urgence. Je n’étais pas de garde, mais des fois... Mes dossiers était à jour et j’arrivais de ce fait, à avoir l’esprit en paix et calme pour être assez concentrer en classe, toutefois, je n’arrivais pas à chasser de mon esprit les quelques « outpatients » que j’avais sur l’étage ou bien aux urgences qui bien souvent étaient pleine à craquer peu importe l’heure de la journée, à tous les jours.
Le cours venait de se terminer. J’avais un petit creux et je ne voulais pas retourner chez moi sans passé par l’hôpital. Toutefois, mon superviseur m’avait averti que s’il me prenait à venir faire un tour alors que j’avais une soirée de libre, il me le ferait savoir. Mon superviseur qui prônait le fait que les médecins, résidents comme internes, ne soient pas submerger que par leur travail. Il prônait un mode de vie sain.... Il en demande tout autant de ses titulaires, voire encore plus, afin de donner l’exemple. Enfin, j’étais d’accord, mais je ne pouvais pas résister à l’envie d’y aller. Pour vérifier ne serait-ce. J’irais dans ce cas à la fin de son chiffre. Dans les 9 heures. Comme ça, personne ayant son mot à dire pourrait m’en tenir rigueur. J’avais pour idée d’aller me chercher à manger et à boire. Réviser le cours qui venait de se terminer et mettre de l’ordre dans mes notes et ainsi, me faire une idée de ce que je pourrais utiliser pour ma recherche. Je ferais cela à la cafétéria. Je détestais les librairies ou bibliothèque. J’aurais voulu rester dans une classe, mais toutes les classes étaient prises le soir par des groupes d’étudiants qui réservait les locaux ou bien il y avait souvent des cours. Les cours de la faculté étant très prisés et remplis. Il y avait plusieurs plages horaires et elles étaient par conséquent toutes utilisées. C’était aussi bien, cela faisait une relève!
J’avais également un autre cours en pédopsychiatrie le surlendemain soir. Dans ces temps-là, je me faufilais parfois dans d’autres cours de psychiatrie pour voir ce dont il était, par curiosité. J’étais une vrai workalcoolique ou comme je me le disais souvent dans mon esprit, une vrai «psychiaconnaissantalcoolique...» Enfin, ça n’avait pas de sens! Toutefois, il fallait que je m’amuse un peu dans mon esprit, puisque je ne parlais à personne sur le campus et dans les cours, les cours m’ennuyaient quelque peu. Je n’aimais pas rester en place à garder mon attention pendant des heures. Je réussissais toutefois bien, par l’expérience. Il était aussi difficile d’être avec tout plein de gens à la fois, moi qui n’étais pas sociale. J’avais beau travailler dans un hôpital, je ne m’habituais pas réellement. De toute façon, à mon étage en psychiatrie, c’était plus calme et il y avait moins de monde que dans les autres départements. Quoiqu’il y ait autant de bruit et notre aile et étage faisaient autant jaser que les autres.
Je sorti de la classe dans les dernières. Je n’avais pas l’habitude de me mêler parmi les autres et ils étaient tous plus jeunes que moi, voir assez plus jeune que moi. Je regardais mon cellulaire et mon Paget alternativement. Je n’avais aucun message. Je n’avais rien de mieux à faire que relaxer... Je sorti ayant l’air presque qu’errante dans les couloirs. J’étais à même de me traîner les pieds pour me rendre à la cafétéria afin d’y prendre une bouchée. J’avais l’estomac dans les talons et ma patience se faisait fragile. Je savais qu’il était l’heure de manger et pour une fois que j’avais le luxe de manger quand bon me semblait.
Ainsi, un jeune homme m’intercepta. Il me dit :
« Excusez-moi, pourriez-vous m'indiquer où se trouve la cafétéria s'il vous plait ? » - «C'est que je suis ici pour la première fois ... »
J’étais un peu confuse et surprise de me faire adresser la parole. Je ne connaissais personne. En plus, que cela faisait des heures que j’étais dans ma tête à ne pas avoir adressé la parole à quiconque. J’agitai les yeux, un peu secouée et l’air surprise. J’avalai ma salive et je respirai profondément.
Puis alors, je lui répondis, poliment, me surprenant moi-même.
Eee oui, pas de problème. Je... J’y allais justement, je peux vous y conduire? Fis-je dans un questionnement.
La surprise s'imprégna sur le visage de la femme, qui ne s'attendait sûrement pas à être interpellée de la sorte par un inconnu. Ses yeux trahissaient une certaine incompréhension, qui ne se termina que par une respiration un peu plus profonde, lui permettant de reprendre le contrôle d'elle-même. Cette situation amusa quelque peu Enzo, qui à vrai dire ne s'attendait pas non plus à cette réaction de la part cette inconnue. Haussant les épaules en lui adressant un sourire en coin, comme pour s'excuser de l'avoir surprise, Enzo écouta sa réponse. « Eee oui, pas de problème. Je ... J’y allais justement, je peux vous y conduire? » Hochant la tête positivement, le jeune homme se demanda si la chance était avec lui : alors que justement il se retrouvait perdu dans les couloirs bondés de l'établissement, la première personne a qui il demandait la direction de la cafétéria se proposait de l'y accompagner. Vous vous doutez bien de sa réponse, du coup. « Et bien oui volontiers. » Reculant d'un pas pour éviter un élève pressé, un type qui devait avoir à peine dix-neuf ans et qui n'hésita pas à jeter un regard inquisiteur à Enzo, qui l'ignora royalement, l'agent du MI6 marcha à côté de la demoiselle. « C'est gentil à vous de m'accompagner. » Évoluer dans les corridors à cette heure, alors que les derniers cours venaient de se terminer, ne se trouvait pas être chose aisée : c'était comme si tout le monde voulait quitter le bâtiment en même temps, se retrouver à l'air libre, profiter de la chaleur régnant à l'extérieur pour aller rejoindre les cours d'eau ou les pelouses vertes et fraîches de la ville. Enzo ? Il se contenterait d'un bon café bouillant, de son arôme si caractéristique et de son goût si sublime à ses pailles. Devant parfois accélérer le pas pour se maintenir à la hauteur de la belle inconnue, à cause du trafic d'élèves régnant dans le bâtiment, Enzo tenta de faire un peu la conversation, histoire de se montrer agréable. « Et sinon, ça fait longtemps que vous êtes par ici ? » Il aurait voulu dire que vous travaillez ici, mais le britannique ignorait si la brune se trouvait dans l'établissement en tant qu'élève ou en tant qu'enseignante. Et si la première possibilité se révélait vraie, alors autant éviter de la froisser à cause de son âge. Car Enzo savait que beaucoup de personnes entreprenaient de longues études, bien plus longues que celles effectuées par la plupart des jeunes, ce qui donnait parfois lieu à des salles de classe aux âges aussi mixtes que différents. Mieux encore, certains n'hésitaient pas à commencer des études une fois leurs vies stables, ne s'inscrivant dans les différents Colleges de Bloomsbury bien plus tard. Ce qui pouvait parfaitement être le cas de cette femme. Bon, Enzo voulait bien savoir son nom du coup, mais il trouvait quelque peu déplacé de le lui demander maintenant. Un peu plus tard peut-être, alors qu'une odeur de petits pains et de café semblait lui venir aux narines, ce qui fit s'afficher sur son visage un sourire niais.
J’avais croisé quelqu’un qui de toute évidence était nouveau ici. Enfin, j’osais croire, sinon, c’était sans doute le genre de personne qui n’avait pas le sens de l’orientation ou bien qui avait une drôle de façon d’aborder les autres. Je n’osais croire non plus que c’était pour m’aborder. Je m’examinai alors rapidement afin de valider qu’il ne pouvait pas me reconnaître. Je n’avais aucun signe sur moi qui pouvait laisser présager que j’étais Docteur. Je ne le connaissais non plus à priori… Au moment de me poser la question, je l’examinai attentivement en haussant les sourcils. Négatif, il ne me disait rien. Je chassai mes questionnements de mes pensées.
« Eee oui, pas de problème. Je ... J’y allais justement, je peux vous y conduire? »
« Et bien oui volontiers. »
J’acquiesçai par la suite d’un sourire polie. Puis, il me dit :
.« C'est gentil à vous de m'accompagner. » Je lui répondis à cela :
Pas de problème. Fis-je. Timidement et un peu confuse. Que pouvais-je répondre… J’étais décidément empotée socialement. Je n’en avais pas l’air, mais je ne savais jamais comment me comporter avec les autres et cela encore plus en dehors du travail. Enfant, j’étais une enfant turbulente et adolescente, j’étais une fille assez embarrassante et sans tact… Adulte, j’avais été méfiante par les misères que m’avait réservées la vie… Enfin, ce qui m’était arrivé. C’était plutôt trop naif de croire au destin, avais-je tendance à me répéter religieusement.
Je guidai mon interlocuteur à travers les couloirs. L’endroit était à quelques pas.
« Et sinon, ça fait longtemps que vous êtes par ici ? »
Je haussai les sourcils surprise. Je ne savais pas par où commencer. C’était plutôt compliqué. Je savais également que cela voudrait dire que j’aurais à expliquer ce pourquoi j’étais ici et en quelques sorte mon parcours. Toutefois, j’étais aussi curieuse de savoir à qui je m’adressais.
En quelques sortes, ça fait longtemps. J’ai fait le diplôme de médecine à cette université…
Je pris une pause. Puis continuai légèrement sans vouloir prendre trop de place.
J’ai finalement terminé l’an dernier, mais j’ai poursuivi pour faire un Post-doctorat plus spécialisé. Je fais donc de la recherche à travers cela et je dois suivre ce cours, en quelques sortes...
Fis-je en soupirant. Je ne pouvais pas dire que j’aimais particulièrement la matière. Cependant, cela pourrait me servir. Je me raclai la gorge, puis lui demandai :
Et vous?? Ça fait longtemps. Fis-je en prenant soin d’utiliser ces thèmes, ne sachant pas trop quel âge avait-il, qui était-il, que faisait-il.
Je lui fis signe également de tournai à droite. Au bout de ce couloir, on pouvait déjà y voir la cafétéria. J’avais l’estomac qui grognait et un mal de tête qui commençait à se faire sentir. J’opterais certainement pour un sandwich et une salade. Quoiqu’un café pourrait être intéressant. Je savais que je me coucherais tard et que je ne travaillais pas demain matin tôt. Je pouvais me le permettre. J’aurais également de l’énergie pour passer à l’hôpital plus tard en soirée et aussi pour jouer avec mon chien à mon retour à la maison.