Avant de le laisser être ambulancier titulaire avec Remy et de gérer leur propre ambulance à plein temps, Milan devait effectuer une période de formation avec des équipes plus chevronnées. En clair, c'était lui qui se tapait toutes les tâches les plus ingrates, il s'était déjà fait vomir trois fois dessus depuis le début de la semaine et il commençait sérieusement à se dire que cette reconversion en ambulancier avait été une mauvaise idée. Surtout que Remy n'arrêtait pas de lui dire qu'elle était tombée avec une équipe parfaite et qu'on la laissait même conduire l'ambulance. Alors, il est peu enthousiaste en se rendant au boulot à vélo, la musique de Teddy Brooks à fond dans ses oreilles, malgré les années qui avaient passé, il avait toujours ces chansons dans son mp3. Il fume sa dernière cigarette en attendant que le reste de son équipe arrive, tellement anxieux de faire bonne impression qu'il arrivait toujours en avance. Tout le monde débarque et comme d'habitude, il se mange quelques remarques sur ses cheveux fous qui comme toujours ont choppé le vent pendant qu'il pédalait. C'était décidé, aujourd'hui lorsqu'ils l'enverraient chercher le café, il ne se priverait pas pour leur faire une petite blague. Il s'était retenu jusque là pour ne pas avoir de mauvais rapports à la fin, mais on se foutait tellement de sa tronche depuis le début qu'il pouvait bien rétorquer pour une fois. Sauf qu'ils sont appelés en intervention, alors le café attendrait plus tard. Il espère que c'est un appel intéressant cette fois et pas encore une petite vieille qui a fait un malaise à cause des récents piques de chaleur. Il avait supporté une vieille lui racontant toute l'histoire de ses chats, de leurs noms, leurs marques de croquettes préférées, leurs pelages. Trop gentil, Milan avait écouté attentivement, posant même quelques questions au moment opportun. L'ambulance se stoppe enfin à l'adresse qu'on leur avait indiquée et ils remarquent vite un petit attroupement à l'endroit où se trouve la personne ayant très probablement fait un malaise. Sauf qu'en s'approchant c'est le jeune croate qui manque de faire un malaise en reconnaissant la jeune femme qu'il doive prendre en charge. Enfin, il est presque certain qu'il s'agit d'elle, Teddy Brooks, sa chouchoute dans la version américaine de the voice d'il y a quelques années. Tellement fan qu'il avait suivi sa carrière par la suite et qu'il avait absolument toutes ses chansons sur son mp3, même les reprises qu'elle avait effectuées dans le cadre de l'émission, c'est dire. Ses collègues ont pris en mains l'intervention et c'est tant mieux car il est incapable de parler pour le moment, surtout quand elle donne son nom aux ambulanciers et que Milan a la confirmation qu'il s'agit bien de la chanteuse. Il est d'autant plus inquiet que d'habitude concernant son état de santé, mais heureusement la situation ne semble pas trop grave car elle parvient à marcher jusqu'à l'ambulance. « Milan tu montes à l'arrière avec elle ! ». Milan doit probablement avoir blêmi en réalisant qu'il va devoir faire le trajet en sa compagnie et lui parler. Surtout que depuis qu'il l'a vu, il ne cesse d'avoir l'air d'une de ses chansons en tête. Tentant de rester aussi professionnel que possible, il l'aide à monter dans l'ambulance et l'assoit sur le siège prévu pour le passager. « Attachez-vous ça secoue parfois à l'arrière. ». Il lui adresse un grand sourire, tentant d'apparaître rassurant, malgré qu'il n'en mène pas très large à l'intérieur. S'il l'avait rencontré dans d'autres circonstances, il se serait contenté de la regarder de loin sans oser l'aborder ou lui adresser la parole. Il était bien loin de la groupie qui saute sur sa célébrité favorite pour obtenir un autographe. Il est sensé taper la discute avec les patients qu'il emmène à l'hôpital, alors Milan débite la première chose qui lui passe par la tête. « Dîtes vous avez jamais eu de relation avec Blake Shelton hein ? ». C'était la faute à tous les magazines peoples qui se trouvaient chez sa mère s'il avait été au courant de rumeurs pareilles, mais néanmoins c'était le premier truc stupide qui était sorti de sa bouche.
C’est un peu comme l’histoire de la fille qui s’est vautrée à cause d’une peau de banane abandonnée sur son chemin. Ici, c’est une flaque. Un verre renversé plus tôt ou un joint un peu trop abîmé au point de provoquer une fuite au niveau des canalisations. Elle ne sait pas. En tout cas, elle est bien loin d’être en état d’ébriété lorsqu’elle glisse et que sa tempe fait connaissance avec l’évier en faïence des toilettes. Joyeuse, éventuellement, mais pas ivre. Sauf que c’est la conclusion que se fera quiconque la reconnaîtra. Il ne manquerait plus qu’on parle d’elle comme de la starlette touchant le fond à l’aide de l’alcool. Dans sa chute, le verre de Teddy a volé en éclat dans sa main. Ça ne semble pas être profond, pourtant combiné au choc à la tête, ça fait un mal de chien. La jeune femme se mord l’intérieur de la joue pour ne pas faire davantage de bruit. C’est son « baby sitter » qui l’extirpe des lieux. Tête haute et le sourire. Faire attention à son image. Bien que la jeune femme adorerait l’égarer dans les rues londoniennes certains jours, il répond toujours présent quand elle a besoin de lui pour sauver les apparences.
Blanche comme un linge et assise sur le bord du trottoir, Teddy adopte une bonne mine malgré la douleur lancinante dans son crâne. Une ambulance ne tarde pas à la sauver de ce cauchemar alors qu’un petit attroupement vient de se former autour d’elle. Un des ambulanciers s’occupe de sa coupure et désinfecte les égratignures. Comment va-t-elle sinon ? Les yeux embués et rougis à cause des larmes, elle hoche la tête comme une gamine. Oui oui, elle va bien, ou du moins pas trop mal. Elle contemple ses mains. Quelques égratignures, une coupure un peu plus profonde, mais rien de bien dramatique pour autant. Si ces petits bobos ne sont pas bien grave et qu’elle tient parfaitement sur ses deux jambes, le coup à la tête ne lui permet pas d’éviter la case des urgences. Elle grimace à cette idée. « Attachez-vous ça secoue parfois à l’arrière. » S’attacher, elle ? Ce n’est pas ce véhicule qui va désarçonner cette fille élevée aux pays des cowboys. Teddy ne prend pas note de son conseil. Elle jette des coups d’œil un peu partout autour d’elle, piqué par une curiosité soudaine. « Dîtes vous avez jamais eu de relation avec Blake Shelton hein ? » Elle est ramenée à la réalité. Brutalement. Cette question, on ne la lui avait jamais posée. Quant aux titres de la presse à scandales, elle n’y a jamais prêté attention. On l’avait prévenue : il n’y a jamais rien de bon là-dedans. Elle a donc écouté, pour une fois. « Vous êtes sérieux ou c’est juste pour que j’oublie la douleur ? » Elle lui jette ce regard. Choquée. Scandalisée. Outrée. « Il est comme un membre de ma famille. On organisait même ce genre d’immense barbecue avec tout le monde, mes parents, mes amis, sa femme tout ça. » Teddy se lève et tente de faire les cents pas, ou du moins les quatre pas permis par l’espace restreint. « Nope, jamais. C’est franchement dégueulasse. » Loin de vouloir être méchante avec lui, la brune lui adresse un regard noir. Et puis elle se fige sans s’y attendre, comme paralysée. « Je crois que j’ai comme le mal de mer. » Pas de panique, aucun risque qu’elle refasse la décoration de l’ambulance. Son estomac est bel et bien vide. Elle retourne à sa place et se ressaisit. Non, dans son fort intérieur, Teddy se persuade que tout ceci n’a aucun rapport avec l’alcool et que l’ambulancier n’avait pas tort en lui annonçant que ça secouait à l’arrière. « Ceci dit, il est bel homme. L’image du presque quarantenaire sexy. Je peux comprendre que certaines aient un faible pour lui. » Engueuler les gens, surtout les inconnus, pas son style ; alors elle tente de se rattraper avec cette phrase.
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(✰) message posté Mar 14 Juil 2015 - 18:23 par Invité
« Vous êtes sérieux ou c'est juste pour que j'oublie la douleur ? ». Il a comme la mauvaise impression d'avoir dit une boulette vu la réaction de la jeune femme. Lui qui est sensé la calmer au maximum semble l'avoir excité avec seulement l'aide d'une phrase, ce trajet commençait bien. Surtout qu'il aimerait pouvoir dire que c'était effectivement pour la distraire de sa douleur qu'il avait posé la question, mais ce n'était même pas le cas. « Il est comme un membre de ma famille. On organisait même ce genre d'immense barbecue avec tout le monde, mes parents, mes amis, sa femme tout ça. ». Milan se sent tout petit, il a la fâcheuse impression de se faire engueuler par sa maman et de ne plus savoir où se mettre, jusqu'à ce qu'elle se mette debout et que son instinct de secouriste. Il est interdit de laisser les patients debout quand l'ambulance est en marche et il ne tient pas à avoir un mauvais rapport à cause d'elle, alors même si elle l'impressionne, il se met debout à son tour pour tenter de la convaincre de se rasseoir. « Nope, jamais. C'est franchement dégueulasse. ». Milan se freeze devant le regard qu'elle lui lance n'osant pas la toucher pour la forcer à se poser sur le siège. Finalement, il commence vraiment à regretter d'être entré en contact avec elle. Il aurait mieux préféré rester un fan en retrait qui l'admire à distance, surtout qu'elle avait l'air de vraiment le détester maintenant. « Je crois que j'ai comme le mal de mer. ». Cette fois, il se décale à une distance raisonnable pour ne pas être aspergé en cas de vomis. Il est soulagé de la voir reprendre sa place sans qu'il n'ait besoin d'user de son autorité, il ne sait pas si c'était parce qu'elle était une pseudo starlette, mais d'habitude les patients n'étaient pas aussi difficiles à gérer. Surtout qu'il commence à se demander si ce symptôme n'est pas une conséquence de sa chute. Cette fois, il ne laisse pas de place au hasard et s'assure lui-même de lui boucler sa ceinture avant de reprendre place sur son propre siège. « Ceci dit, il est bel homme. L'image du presque quarantenaire sexy. Je peux comprendre que certaines aient un faible pour lui. ». Milan relève les yeux vers elle, ayant un peu perdu le fil de la conversation et étant resté sur l'histoire du mal de mer. Il lui faut quelques secondes pour comprendre qu'elle fait référence à Blake Shelton, ce qu'il avait pu être con de poser cette question aussi. « Bon je suis vraiment désolé, c'était stupide comme question. ». Autant essayait de repartir sur de bonnes bases, il ne pouvait pas s'occuper correctement d'elle et de ses possibles blessures si elle le détestait et n'avait pas un minimum confiance en lui. « Même si j'avais une connexion avec Gwen Stefani, je pense pas que je pourrai avoir une relation avec vous voyez ? ». Milan se passe une main dans ses cheveux bouclés, essayant de l'amadouer un peu avec un sourire. Le pire dans cette histoire c'est qu'il avait envie de lui poser des dizaines de questions en tout genre, mais pas celles qui sortaient de sa bouche. « Vous avez pas d'étourdissements ou des maux de tête ? ». Ces symptômes auraient pu expliquer son mal de mer soudain et ils étaient synonymes de possible commotion cérébrale, alors autant être prudent. Pour ne pas trop laisser son inquiétude visible, il choisit de détendre un peu l'atmosphère, histoire qu'elle ne passe pas tout le trajet à le fusiller du regard. Il préférait largement qu'elle se foute de sa gueule pendant le reste du trajet, il avait l'habitude. « Bon si c'était Christina Aguilera ou Adam Levine je dirais pas non par contre ! ». Si elle se montrait réceptive à ses tentatives d'humour, peut-être qu'il lui avouerait que sa version de Like a Virgin avait été son réveil pendant près d'un an.
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(✰) message posté Jeu 16 Juil 2015 - 14:34 par Invité
Une fois assise, la jeune femme baisse le tête et tourne littéralement les pouces. Comme si elle vient de se faire punir. Comme une gamine. Peut-être bien qu’elle boude un peu d’ailleurs. Ses lèvres forment un « o », mais aucun son ne sort. « Bon je suis vraiment désolé, c’était stupide comme question. » Elle hausse les épaules. C’est pas bien grave, tant qu’elle est toujours vivante… De toute façon, Teddy a compris avec le temps qu’elle a tendance à s’emporter pour si peu. Et puis, elle a certainement lu et entendu pire que ce soit au cours de la compétition ou après ou encore lorsqu’elle a craqué. « Même si j’avais une connexion avec Gwen Stefani, je pense pas que je pourrai avoir une relation avec vous voyez ? » Soit Teddy est trop fatiguée, soit elle a vraiment eu un verre de trop lors de la soirée, mais elle ne saisit pas. Elle n’est pas spécialement différente des autres et puis, plus jeune, Teddy aimait bien ce qu’elle faisait avec son groupe No Doubt. Comme quoi, elle n’a pas grandi uniquement dans la country. « Vous avez pas d’étourdissements ou des maux de tête ? » Elle lui fait signe que non de la tête. Demi mensonge. Disons qu’elle a déjà eu plus mal à la tête par le passé que maintenant, mais ça n’en reste pas très agréable pour autant. « Bon si c’était Christina Aguilera ou Adam Levine je dirais pas non par contre ! » Finalement, cette conversation ne lui déplait plus tant qu’elle l’aurait cru au début. Teddy prend un instant pour se souvenir de chacun des jurys. De ce qu’elle a pu voir en l’absence des caméras. « Christina Aguilera ? Mouais. Elle est adorable et tout, mais elle fait trop fausse, trop superficielle. Et Adam… Clairement, je dis pas non même s’il est mauvais joueur. » Le truc de Christina Aguilera, elle ne peut pas l’expliquer. C’est physique. Peut-être son excentricité. Pourtant, cette femme est du genre à souvent rire comme Teddy. Et puis, c’était la compétition aussi. Et Adam… Fidèle à ce qu’il montre lors des tournages. « Pire qu’un gamin. » Jamais il en viendrait aux mains avec Blake, mais ces deux-là ont passé tout leur temps à se vanner. « Et pourquoi pas Gwen Stefani ? » Elle tourne la tête en direction de Milan et hausse un sourcil interrogateur. L’ambulance s’arrête, les portières claquent puis on leur ouvre les leurs. Elle cligne des yeux et fixe alternativement les collègues de l’ambulancier puis ce dernier. Non, ils ne peuvent pas en rester là. Teddy est tentée de leur demander s’ils peuvent pas faire un petit tour du pâté de maison, le temps d’obtenir sa réponse. Et puis au moins, parler d’autre chose que « Cette conversation n’est pas terminée. Vous, vous m’accompagnez. » Elle désigne Milan du doigt. Elle ne lui laisse guère le choix. Il n’y a personne pour veiller sur son état de toute façon. Continuer de lui changer les idées, tout ça… Il devrait pouvoir s’en sortir. « Et puis, vous savez en savoir beaucoup à mon sujet alors que je ne connais même pas votre prénom. » Le retour de Teddy la gamine. Là-dessus, elle se détache et tente de s’extirper de l’ambulance. Elle sert les dents pour ne rien laisser paraître et éviter tout rapprochement tactile.
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(✰) message posté Sam 18 Juil 2015 - 15:50 par Invité
Cette conversation prend une tournure étrange, mais Milan ne peut s'empêcher d'être un peu excité lorsqu'elle commence à lui dévoiler des détails sur l'émission. Certes il en connaissait beaucoup, mais seulement des informations provenant de la presse et pas directement d'un candidat. « Christina Aguilera ? Mouais. Elle est adorable et tout, mais elle fait trop fausse, trop superficielle. Et Adam… Clairement, je dis pas non même s'il est mauvais joueur. ». On pouvait dire tout ce qu'on voulait, mais les coachs américains étaient d'un niveau bien supérieurs que dans la version anglaise. C'était d'ailleurs pour cela que Milan et sa maman préféraient toujours suivre la version américaine que celle de chez eux. « Pire qu'un gamin. ». Pas vraiment étonnant quand on y pense. Milan aimerait poser mille questions, mais ne veut pas passer pour un fan surexcité qui ne sait pas se contenir. « Et pourquoi pas Gwen Stefani ? ». Milan grimace un peu en ayant l'image de Gwen Stefani qui s'affiche en tête. Il hausse les épaules en rigolant, sa mère flipperait probablement s'il devait lui ramener une femme de plus de quarante ans. L'ambulance se stoppe et il se demande s'ils sont déjà arrivés ou s'ils sont simplement à un feu, la conversation lui avait un peu fait perdre la notion du temps. Les portières de l'ambulance finissent par s'ouvrir ne laissant plus aucun doute et Milan se dit qu'il a été sauvé par le gong avant de raconter davantage de conneries. « Cette conversation n'est pas terminée. Vous, vous m'accompagnez. ». Elle ne lui laisse pas vraiment le choix et il commence à se demander s'il ne l'avait pas mal jugé depuis le début et qu'elle n'était pas une diva insupportable pour lui donner des ordres de la sorte. Surtout que ses deux collègues sont bien contents de lui laisser la tâche de l'escorter à l'intérieur, comme ça ils peuvent aller se détendre autour d'un café en attendant la prochaine intervention. « Et puis, vous savez en savoir beaucoup à mon sujet alors que je ne connais même pas votre prénom. ». Elle ne lui laisse pas vraiment le choix de toute façon, puis c'est son boulot de l'accompagner à l'intérieur et de veiller à ce qu'elle soit prise en charge par un médecin. « Moi c'est Milan, pour vous servir ! ». Il lui propose son bras pour l'aider à descendre dans l'ambulance, mais elle l'ignore royalement préférant se débrouiller toute seule et il n'ose pas trop insister. Il la guide jusqu'à l'entrée des urgences qu'il connaît comme sa poche à force. « Pour répondre à votre question, je suis pas très branché cougars... ». Milan lui offre un petit sourire amusé tout en se dirigeant vers le bureau d'accueil des urgences pour s'occuper de la paperasse et de la prise en charge. « Puis ma mère ferait probablement un arrêt cardiaque si c'était le cas. ». Pendant quelques minutes, il discute avec la femme chargée de l'accueil pour faire prendre en charge Teddy, demandant quelques informations à la chanteuse lorsque nécessaire. Puis finalement, on leur indique qu'ils peuvent aller s'asseoir en salle d'attente et qu'un médecin viendra les chercher un peu plus tard. D'habitude c'est là que Milan abandonne les personnes qu'il prend en charge, sauf que son équipe ne semble pas avoir de nouvelle intervention et il n'a pas spécialement envie de retourner avec eux pour se faire charrier. Alors, il choisit de prendre place en sa compagnie sur les chaises inconfortables de l'hôpital. « Sérieusement, vous sortiriez avec quelqu'un de vingt ans de plus que vous ? À part si vous êtes branchées cheveux blanc évidemment ». Milan était un peu sceptique, surtout qu'elle était assez canon et qu'elle pouvait probablement avoir tous les hommes de son âge qu'elle voulait.
« Moi c’est Milan, pour vous servir. » Enfin un prénom qui sort un peu de l’ordinaire. Elle lui épargne l’éternelle phrase du j’aurais préféré vous rencontrer dans d’autres circonstances, parce qu’elle aurait pu jamais tomber nez à nez avec cette personne aux questions atypiques et quelques peu dérangeantes. « Pour répondre à votre question, je suis pas très branché cougars… » Un regard en coin suspicieux. « Puis ma mère ferait probablement un arrêt cardiaque si c’était le cas. » High five mental. Là-dessus, la jeune femme ne peut pas s’empêcher d’éclater de rire. C’est toujours mignon, de l’extérieur, quand les mères mettent le nez dans les histoires de leur fils. Évidemment, elle rit tout de suite moins quand il s’agit de la sienne, par exemple. « Arf, et dire que certains essayaient de me convaincre que les milf étaient la tendance du moment. J’ai peut être encore ma chance de ne pas passer ma vie sur le marché des célibataires. » La jeune femme a toujours son petit succès, mais au vu de la vie qu’elle menait il y a tout juste un an… Trop vite, trop stressante, peu présente dans la même région bien longtemps. Toutes les conditions pour ne jamais vraiment avoir de relation stable pendant plus de deux semaines. « Sérieusement, vous sortiriez avec quelqu’un de vingt ans de plus que vous ? À part si vous êtes branchées cheveux blanc évidemment. » Elle soupire. « Oh bah. » Haussement d’épaule. La chanteuse prend un air faussement idiot le temps de faire mine de réfléchir. « Tant qu’il a pas de problème de prostate, ce ne sont pas quelques cheveux blancs qui vont m’arrêter. Vous voyez qui est Jimmy Fallon ? » Teddy pose la question avec sérieux puisqu’il semble regarder la version américaine de The Voice, pourquoi pas les talk shows. C’est bien le genre de chose qu’elle avait l’habitude de regarder pour sa dose hebdomadaire de rire (on ne rit jamais assez). « Il a pas l’air, mais du haut de ses quarante ans, j’envie sa femme... Donc vingt ans ça pose un problème, mais pas dix ? Parce qu’en théorie, on parle de cougars à partir de sept ans… Enfin je dis, ça je dis rien. » À première vue, le jeune homme ne doit pas être guère plus âgé qu’elle, sauf s’il est déjà un de ces accros à la chirurgie esthétique. « Par contre, j’ai des parents très conservateur sur les bords… Je doute qu’ils approuvent, ma mère ferait certainement une crise cardiaque, elle aussi. » Si seulement, ils étaient au courant des tendances de leur chère fille unique à flirter également avec la gent féminine. Heureusement que la jeune femme arrive à maintenir sa vie amoureuse, privée. Loin des appareils photos et des commères. Elle a déjà eu du mal à se remettre de voir ses derniers soucis « psychologiques » étalés dans les tabloïds et sur les réseaux sociaux… À défaut de faire un arrêt cardiaque, sa mère pourrait toujours remuer ciel et terre pour que Teddy s’entretienne avec le pasteur le plus proche, tout aussi conservateur qu’elle. « Bon, après je pourrais pas sortir avec un type qui a des plus beaux cheveux que moi, qu’on se le dise. » Là, elle se moque ouvertement de l’ambulancier. Après tout, il pourrait très bien jouer dans une publicité ventant des soins capillaires exceptionnels. Une douleur l’arrache quelques secondes de sa blague. Elle grimace et se masse doucement au niveau des tempes, alors qu’un médecin l’invite à la rejoindre pour être auscultée. Mi stressée à l’idée de se retrouver en tête à tête avec un médecin (une espèce qu’elle ne porte pas dans son cœur), mi joueuse, Teddy s’appuie sur l’épaule de son voisin tout en se relevant. « Vous pouvez m’accompagner jusque là-bas ? » Sous entendu, au cas où elle ait des vertiges ou autres. « Oh si jamais, il m’arrive quoique ce soit : mon groupe sanguin est A positif et je suis allergique à aucun médicament. Et puis, dans le pire des cas, vous pouvez joindre ma mère. À défaut d’être très compréhensible à cause de son faux accent de sudiste, elle est charmante. » Alors que le pauvre Milan n’a pas forcément le temps de quitter le micro-bureau de l’urgentiste, Teddy finit par s’installer sur la table et retire son tee shirt sans la moindre gêne.
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(✰) message posté Jeu 23 Juil 2015 - 15:07 par Invité
Dans l'esprit de Milan, c'était inconcevable que Teddy soit encore célibataire. Elle avait tout pour plaire : une belle plastique, un beau sourire (sans dents jaunies ou manquantes), un sens de l'humour américain bien à elle et une voix magnifique. Il trouvait ça étonnant qu'il n'y ait pas une horde d'hommes à ses pieds pour lui faire sa cour, certes elle était moins connue en Angleterre qu'aux États-Unis, mais quand même. « Tant qu'il a pas de problème de prostate, ce ne sont pas quelques cheveux blancs qui vont m'arrêter. Vous voyez qui est Jimmy Fallon ? ». Milan rigole, puis hoche vaguement la tête à la mention de Jimmy machin chose, il voyait vaguement de qui elle voulait bien parler, mais il n'avait pas envie de passer pour un inculte. Il était toujours un peu trop impressionné par la présence de la chanteuse à ses côtés. « Il a pas l'air, mais du haut de ses quarante ans, j'envie sa femme... Donc vingt ans ça pose un problème, mais pas dix ? Parce qu'en théorie, on parle de cougars à partir de sept ans… Enfin je dis, ça je dis rien. ». Milan a un peu de mal à suivre tout ce qu'elle raconte pour être honnête, elle a un débit impressionnant et il l'ose pas l'interrompre. Il n'avait jamais fait de recherche pour savoir à partir de quand une femme était considérée comme une couguar, sans doute parce que l'occasion de sortir avec une femme beaucoup plus âgée que lui ne s'était pas présentée à lui. « Par contre, j'ai des parents très conservateur sur les bords… Je doute qu'ils approuvent, ma mère ferait certainement une crise cardiaque, elle aussi. ». Cette fois, il se contente de sourire. Content de voir qu'il n'est pas le seul à avoir des parents qui s'intéressent d'un peu trop près à sa vie amoureuse. Heureusement, sa mère est loin d'être conservatrice, plutôt le contraire, elle serait capable d'aimer toutes les personnes que Milan pourrait bien ramener à la maison. Tant que son petit était heureux, elle l'était aussi. Sauf qu'elle avait tendance à faire un peu trop le forcing pour que son fils se case ou qu'il lui présente sa nouvelle copine en date (même quand ils n'avaient eu qu'un seul rencard par exemple). « Bon, après je pourrais pas sortir avec un type qui a des plus beaux cheveux que moi, qu'on se le dise. ». L'expression qu'arbore la jeune femme laisse clairement entendre qu'elle parle de lui et Milan manque de défaillir. Son artiste préféré avait pensé à lui de cette manière, même si c'était juste pour rigoler, c'était quelque chose d'énorme pour lui. Il a dû mal à déglutir, toujours un peu sous le coup de la surprise de ce qu'elle venait de lui sortir. Qu'elle soit sérieuse ou pas, cela n'empêchait pas son petit cœur de battre à trois cents à l'heure. « Si c'est que ça, y'a un coiffeur au coin de la rue, je peux y aller en vitesse... ». Il n'est pas sérieux, il tient beaucoup trop à sa chevelure pour faire un tel sacrifice, mais il ne pouvait pas rester sans réagir pour autant. Sauver par le gong, un médecin apparait pour emmener la jeune femme se faire examiner. Au moins, il n'allait pas avoir besoin d'être gêné davantage à cause de sa dernière connerie. « Vous pouvez m'accompagner jusque là-bas ? ». Ce n'est pas vraiment dans ses attributions d'ambulancier de l'escorter, mais à ce stade, il les a déjà dépassé depuis un moment de toute façon. Puis la mine de la chanteuse ne le rassure pas vraiment, il aurait du mal à vivre avec lui-même si jamais il lui arrivait quelque chose. « Euh ouais d'accord. ». Il ne savait pas trop dans quoi il s'embarquait, mais il la suit sans protester. « Oh si jamais, il m'arrive quoique ce soit : mon groupe sanguin est A positif et je suis allergique à aucun médicament. Et puis, dans le pire des cas, vous pouvez joindre ma mère. À défaut d'être très compréhensible à cause de son faux accent de sudiste, elle est charmante. ». Milan sourit amusé, pas besoin de dramatiser, vu son débit de paroles, il doutait qu'elle soit en réel danger de mort. Malgré le peu qu'elle lui avait raconté sur ses parents, il n'avait aucune envie de se retrouver au téléphone avec qui que se soit de sa famille. Il s'apprête à répondre quelque chose de drôle pour tenter de la déstressée un peu, quand elle enlève son T-shirt juste sous ses yeux. Il lui faut quelques secondes pour détourner les yeux et quand son cerveau réalise enfin ce qui se passe, il s'empresse de se retourner pour ne pas violer plus son intimité. Sauf que dans la précipitation Milan se cogne violemment la hanche sur le coin du bureau de l'urgentiste, laissant échapper un petit cri de douleur loin d'être viril. « Oh putain merde fait chier, sa mère comment ça fait mal. ». Sous le coup de la douleur, il se laisse tomber sur une chaise roulante qui traine dans un coin de la petite pièce. Il se masse la hanche en espérant que la douleur passera plus vite grâce à cela. Finalement, il relève la tête et constate et que Teddy et l'urgentiste sont tous les deux en train de le fixer. « Tout va bien, je vous jure, je suis solide. ». Il aurait probablement un gros et bel hématome, mais rien de bien sérieux. Il réalise que Teddy est toujours juste en face de lui en sous-vêtements et il se met aussitôt à rougir. Connaissant parfaitement comment fonctionne les chaises roulantes de l'hôpital, il fait légèrement pivoter la sienne de façon à se retrouver à faire face à un mur et ne plus avoir la chanteuse en face de lui. « Faites comme si j'étais pas là, je vais attendre deux minutes que la douleur passe. ». En plus, de s'être affiché en se montrant particulièrement maladroit, il devait avoir l'air bien con dans sa chaise roulante en face d'un mûr.
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(✰) message posté Dim 26 Juil 2015 - 18:58 par Invité
« Si c’est que ça, y’a un coiffeur au coin de la rue, je peux y aller en vitesse… » Entre eux, Teddy l’aurait bien mise au défis le temps qu’un médecin s’occupe d’elle, mais elle a opté pour garder sa compagnie. Elle n’a jamais été très friande des médecins et des hôpitaux - et ce sans raison particulière, elle est en plus que bonne santé - et une distraction ne serait pas de refus aujourd’hui. D’autant plus que le médecin ne perd pas son temps pour s’attaquer à son cas. Alors qu’il lui pose des questions pour obtenir des explications quant à la situation, un sursaut synchronisé les anime en raison du bruit provoqué par Milan. « Oh putain merde fait chier, sa mère comment ça fait mal. » La jeune femme s’imagine à sa place, le véritable ressenti de la douleur certainement en moins. Elle grimace, compatissante. « Outch, ça ne doit pas être très agréable. » Le médecin aussi s’est retourné, mais il est possible que ce ne soit pas pour les mêmes raisons. Le regard de ce dernier scrute la pièce pour mesurer l’étendu des dégâts provoqués par Milan. Comme si l’ambulancier avait été une sorte de tornade humaine au cours des dernières secondes. « Tout va bien, je vous jure, je suis solide. » Et il s’est installé sur un fauteuil, dos à eux. Littéralement. Et là, Teddy s’est vexée. Il n’avait qu’à le préciser si cela l’emmerdait de venir jusqu’ici. Elle est loin de croire que le simple fait d’être en sous-vêtement en sa présence puisse le déranger. « Faites comme si j’étais pas là, je vais attendre deux minutes que la douleur passe. » Pas si vexée que cela toutefois, Teddy a fait tout son possible pour ne pas écouter l’ambulancier, mais au moment où elle a essayé de décoller ses fesses de la table, le médecin lui a lancé ce regard noir : qu’elle ne tente même pas. Elle s’est ravisée, sait-on jamais si l’homme a des envies de pratiques sadiques avec l’aiguille qu’il extirpe d’une petite poche stérile. « Doc, on devrait pas appeler quelqu’un pour lui ? Genre une infirmière sexy ou même lui faire amener juste une poche de froid. » À première vue, il a décidé de ne pas écouter la jeune femme et de se concentrer uniquement sur ses quelques petites points à faire à la naissance de la paume de sa main. Avec seulement une petite injection anesthésique. Outre la douleur persistante, Teddy fait tout son possible pour ne pas fixer la blessure. Le moindre bobo, la moindre goutte de sang peuvent la faire tourner de l’œil. Trois points, des antalgiques pour son mal de crâne, une prescription et quelques conseils (ne pas rester seule cette nuit, voir un médecin prochainement pour le retrait des fils). Une fois que la jeune femme a terminé de se rhabiller, le médecin lui tend une poche de froid pour la bosse en formation à la naissance de ses cheveux. Voilà, elle peut enfin rentrer chez elle. « Tenez, ça vous sera peut-être plus utile qu’à moi. » Teddy laisse tomber la poche sur l’ambulancier qui n’a pas ouvert les lèvres depuis son incident avec le bureau. Sans lui laisser le temps de quoique ce soit, elle s’empare des poignées du fauteuil et le pousse en direction du couloir. Heureusement que la salle d’attente des urgences n’est pas très loin, sa main n’apprécie pas vraiment la pression exercée pour pousser le fauteuil. « Vos collègues sont encore là. Je suppose que nos chemins se séparent ici alors. » Là-dessus, elle s’arrête. Un peu en plein milieu d’un passage plutôt calme dans l’immédiat. Sans le prévenir, la jeune femme attrape un stylo sur le comptoir de l’accueil. « Peut être qu’on se recroisera “monsieur chevelure parfaite“, mais si jamais vous voulez tenter la chance voilà. » À défaut d’avoir une feuille sous la main, elle a noté son numéro sur l’emplacement le plus accessible de Milan : sa nuque. Il ne devrait pas avoir trop de souci pour le lire et au pire, quelqu’un se fera un plaisir de s’en occuper pour lui. « De toute façon, je vous en dois une. » Teddy effleure les lèvres de l’ambulancier. Libre comme l’air. Comme une allumeuse. Sans raison particulière. Devant ses collègues qui vont certainement le chambrer une fois qu’elle aura quitté les lieux et qu’il devra les rejoindre. La jeune femme lui lance un clin d’œil a rejoint la sortie. Là où elle prendra son mal en patience le temps qu’un taxi arrive.
La douleur dans sa hanche commence un peu à diminuer, mais il n'ose pas bouger d'un centimètre, de peur de se retourner et d'encore tomber sur une partie du corps de Teddy qu'il n'est pas censée voir. Il se concentre sur la conversation entre le médecin et la chanteuse pour l'occuper. « Tenez, ça vous sera peut-être plus utile qu'à moi. ». Une poche de froid lui tombe pile sur les parties intimes et il sursaute à cause de la sensation désagréable que cela provoque. « Si c'est votre façon d'éteindre le feu dans mon pantalon, c'était pas la peine, mais merci. ». Il se saisit de la poche en grimaçant un peu à cause de la sensation entre ses mains et la plaque contre sa hanche encore un peu douloureuse. Il n'a même pas le temps de protester qu'elle se met à le pousser sur la chaise roulante. La honte totale, surtout qu'il connait quasiment tout le monde dans le coin pour y avoir travaillé pendant plusieurs années comme brancardiers, puis maintenant comme ambulanciers. « Vos collègues sont encore là. Je suppose que nos chemins se séparent ici alors. ». Heureusement qu'elle est dans son dos et qu'elle ne voit pas la petite moue triste qui apparait sur son visage, il n'aurait pas été contre prolonger encore un peu son moment en sa compagnie. Elsa allait être verte de jalousie quand il allait lui raconter tout ça, c'était certain. Il maudissait intérieurement ses collègues et son métier de devoir le séparer d'elle, même si c'était un peu grâce à eux qu'il avait eu la chance de rencontrer Teddy Brooks, son idole. Il avait toujours un peu de mal à réaliser la situation. « Peut être qu'on se recroisera “monsieur chevelure parfaite“, mais si jamais vous voulez tenter la chance voilà. ». Milan a un peu de mal à comprendre ce qu'elle est en train de faire, peut-être lui écrire son numéro sur un bout de papier ? Ce serait trop beau. Lorsque qu'il sent la pression dans sa nuque, il se met aussitôt à se trémousser à cause des chatouilles que le stylo provoque sur sa peau. Par chance, le stylo semble bien marcher et n'a pas besoin d'appuyer comme une barbare pour laisser une trace. Quand elle a fini d'écrire, il ne peut pas s'empêcher de passer une main dans sa nuque comme pour s'assurer qu'il n'est pas en train de rêver. « De toute façon, je vous en dois une. ». Il n'a pas vraiment le temps de se demander à quoi elle fait référence, après tout il n'avait fait que son métier, lorsque ses lèvres viennent furtivement se poser contre les siennes. Un trop court instant où il a la sensation de ne pas savoir s'il est dans la réalité ou en train de rêver. En tout cas, s'il rêvait, il n'avait pas envie de se réveiller. Elle s'éloigne et il reste la bouche ouverte sans bouger pendant quelques secondes, complètement ailleurs, un sourire ébahi apparaissant sur son visage à mesure que son cerveau prend conscience de ce qui s'est passé. Il ne fait même pas attention à ses collègues hilares qui l'interpellent et lui font des grands signes pour qu'il les rejoigne. « Le délire.. ». Il se murmure ces quelques mots à lui-même, puis il finit par se lever de sa chaise roulante sous le regard insistant de ses collègues. La poche de froid tombe au sol, tellement elle lui était sortie de l'esprit, il la pose sur le comptoir de l'accueil, il n'avait pas envie qu'on le traite de chochotte en plus qu'on se foute de sa gueule. « Tu te fais pas chier Kovacic, on est appelé ailleurs, faut qu'on bouge, mais tu voyageras à l'avant, on va finir par avoir des plaintes si t'en profites pour draguer tous les patients. ». Il ne peut même pas protester, puis il ne le croirait probablement pas s'il disait que c'était elle qui l'avait allumé et pas le contraire. Il s'était fait mener par le bout du nez. Ils s'avancent vers la sortie pour rejoindre leur ambulance quand ils aperçoivent Teddy un peu plus loin. « Regarde la femme de ta vie est encore là ! ». Milan fait de grands-yeux horrifiés de peur qu'elle les entende raconter des conneries, ce qui serait encore plus dramatique, alors, il se contente de leur adresser un doigt d'honneur. Ils étaient sur le point de disparaitre de son champ de vision quand elle tourne la tête vers eux et il ne trouve rien de mieux que de lui adresser un signe de main gêné, avant de déguerpir au plus vite. Ce n'est qu'une fois que l'ambulance a démarré qu'il réalise qu'il a des traces d'encre sur les doigts et qu'il a probablement effacé le numéro qu'elle lui avait écrit sur la nuque. Devant cette réalisation, il ne peut laisser échapper qu'un long soupir de désespoir.