[à coder]
Faire un peu de sport est tellement agréable, et ça l’est plus encore en compagnie d’une copine qui aime ça aussi. Un peu plus tôt dans la journée, j’avais appelé Sara pour lui donner rendez-vous ce soir à la salle de sport afin de nous entrainer ensemble. Si j’ai l’habitude de le faire seule, il n’en est pas moins que d’être à plusieurs est beaucoup plus entrainant, beaucoup plus motivant. D’autant que, définitivement cette semaine a très mal commencé. Après hier, aujourd’hui n’a pas été beaucoup mieux. Mais je n’ai pas de « rendez-vous » après le travail avec Isaac et Loki, je peux donc me concentrer sur moi et sur le fait de me défouler. Je me demande si je ne vais pas faire en plus un peu de sac de frappe histoire de vraiment me défouler. Mais non. Je me contente d’arriver plus tôt que d’habitude pour faire une séance de yoga avant l’arrivée de ma comparse. En règle générale, nous faisons entre 1h et 2h de machines en fonction du temps dont nous disposons. Clairement, ce soir je risque d’être épuisée, vu que la séance de yoga commence une heure avant notre heure habituelle. C’est pour ça que je viens toujours à la salle de sport en transports en commun, ou à pied. Jamais en vélo, ayant trop peur d’être trop épuisée après. De fait, quand Sara arrive, prête pour notre cession, je suis déjà couverte d’un fin film de sueur sur le front que j’essuie avec ma serviette avant de prendre une gorgée d’eau fraiche pour me réhydrater.
« Salut Sara, comment vas-tu ? » je la salue d’un petit signe de la main quand elle arrive à côté de moi.
S’il y a bien une chose que je déteste, c’est le contact physique avec quelqu’un lorsque l’un de nous deux a transpiré.
« Ca se passe bien, tes séances shooting ? » je demande, espérant vivement qu’elle ne me demandera pas comment se passe mon boulot.
Le temps y est peut-être pour quelque chose, je ne sais pas. Il faut reconnaître qu’il est particulièrement électrique en ce moment, qu’il y a beaucoup d’orages, d’averses, de grêle et que cela a tendance à saper le moral de tout le monde. Une chose est sûre et certaine, j’ai hâte d’être en vacances. Il restera les groupes d’adultes, certes, mais ce sera de la pure médiation animale avec un public différent. Les enfants, eux, seront en vacances avec leurs familles. Je pousse un petit soupir, me demandant s’il ne serait pas temps pour moi de songer à reprendre des études pour élargir mes compétences. Je sais que je ne cesserai jamais totalement de faire ce que je fais à l’heure actuelle, même si c’est simplement en loisir, mais ma fille a besoin de quelque chose qui lui apportera plus de confort et ce n’est pas avec mon salaire d’éducatrice spécialisée que je vais pouvoir lui apporter tout cela. Je secoue légèrement la tête pour revenir à ce que me dit Sara alors que nous approchons de la première machine.