"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (flashback) there comes a time when you have to trust the infinite. / remy 2979874845 (flashback) there comes a time when you have to trust the infinite. / remy 1973890357
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(flashback) there comes a time when you have to trust the infinite. / remy

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() message posté Mar 19 Mai 2015 - 16:32 par Invité

Remy & olivia — you see, you closed your eyes. that was the difference. sometimes you cannot believe what you see, you have to believe what you feel. and if you are ever going to have other people trust you, you must feel that you can trust them, too–even when you’re in the dark. even when you’re falling. ✻ ✻ ✻ « Heure du décès… » La voix du chirurgien résonna dans tout le bloc opératoire, alors que les autres personnes présentes étaient étrangement silencieuses. Mon regard demeurait piégé au loin, les bruits assourdissants des moniteurs ne m’aidant pas à me ramener sur Terre. « Minuit trente-sept minutes, » acheva-t-il. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale et j’hochai la tête. Un doux murmure reprit dans la pièce, les différents tintements du métal ponctuant les messes basses de l’équipe. Sans réellement faire attention à mes propres gestes, je rangeai le matériel sale, tandis que d’autres étaient occupés à recoudre soigneusement le corps du défunt.
Il était mort. Il ne faisait plus partie de notre monde. Il avait rendu son dernier soupir sur la table d’opération pour rejoindre le néant ou un monde meilleur, je n’en savais rien. Cela n’était pas la première fois que j’assistais à une opération non concluante mais j’étais incapable de ne rien ressentir pour cette personne qui n’aura jamais l’occasion de revoir sa famille. Incapable de faire comme si cela ne me touchait pas, incapable d’agir comme si ce n’était pas grave, comme si cela ne me concernait pas. Parce que j’avais l’impression que cela me concernait. Je n’avais pas été celle à l’opérer, je n’avais pas été celle à tenir le scalpel entre mes doigts, mais cela avait été tout comme. J’avais surveillé ses constantes avec application. Je m’étais démenée avec autant de ferveur que les autres personnes autour de moi. J’y avais cru. Cru de tout mon cœur. J’avais espéré. Espéré de tout mon être.
Peut-être étais-je trop impliquée, après tout. Peut-être aurais-je mieux fait de cesser de toujours m’en faire pour les autres et me concentrer sur moi. Peut-être aurais-je mieux fait de lâcher prise, tout simplement, lâcher prise et ne plus me soucier de tout cela. Mais j’en avais été incapable.
J’agissais comme une automate, incapable de réellement porter mon attention sur ce que je faisais. Je ne réussissais pas à cesser de penser au déroulement de l’opération. Je ne réussissais pas à me focaliser sur autre chose. Cela avait été une greffe de cœur. Le temps avait été estimé à six heures au bloc par le chirurgien ; puis, doucement, au fil des complications, nous avions fini par entrer dans la onzième heure lorsque nous nous étions tous rendus compte que le patient était insauvable. Qu’il était trop faible pour endurer quoi que ce soit de plus.
Cela avait été un échec.
Le chirurgien parla, mais je ne l’écoutais pas réellement. J’avais hâte de rentrer chez moi pour pouvoir me laver et me débarrasser de l’odeur d’antiseptique qui avait imprégné ma peau, hâte de rentrer chez moi pour oublier et passer à autre chose. On me remercia avec les autres infirmières, et nous nous dirigeâmes en silence jusqu’à la salle de repos. Je poussai un profond soupir en me dirigeant vers le casier où j’entreposais mes affaires personnelles, observant ma mine fatiguée dans le miroir. Le chirurgien devait être en train d’annoncer la nouvelle en ce moment même à la famille. D’autres employés de l’hôpital devaient être en train de transporter le corps jusqu’à la morgue. Et, moi, j’étais là à m’observer, les cernes creusées par la fatigue, les yeux vidés par la désillusion. La futilité de la vie humaine me frappait, quelque part. Comme si je me rendais compte, à chaque fois, que nous n’étions rien, rien du tout.
Je souris en voyant le paquet de bonbons entreposé dans mon casier, puis finis par mettre la main dessus. J’en raflai deux pour les mettre dans ma bouche, puis me tournai pour balayer la salle de repos du regard. J’aperçus Remy et, après une brève hésitation, je me glissai à ses côtés en tendant le paquet devant moi. « Un bonbon ? » lui demandai-je simplement avec un sourire en coin. Je n’avais pas été présente du début à la fin de l’opération, non. J’avais remplacé d’autres infirmières avec elle au bout de six heures d’intervention, quand l’ensemble de l’équipe s’était rendu compte que l’état du patient se dégradait. J’avais eu peur, oui. Peur de son comportement au bloc. Peur qu’elle ne soit pas à la hauteur, peur qu’elle ne fasse que me prouver qu’elle n’avait pas les épaules suffisamment larges pour assumer une opération lourde. Après tout, au cours de ces dernières semaines, elle n’avait fait que me montrer qu’elle était comme un électron libre. Indomptable. Intrépide. Mes mots à son encontre avaient sans doute été durs, mais je n’avais pas su garder mon calme.
Et elle m’avait surprise. Réellement surprise. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’elle soit aussi professionnelle,  à ce qu’elle soit aussi appliquée à la tâche. C’était comme si cela lui pardonnait son comportement antérieur. Comme si elle avait une excuse, désormais, pour avoir le droit de m’irriter. « Après quatre heures au bloc, on le mérite bien, » ajoutai-je en haussant les épaules, attendant patiemment qu’elle se serve. « Tu m’as impressionnée, d’ailleurs. » Je l’observai dans les yeux, sincère. J’avais peut-être dit tout ce que j’avais sur le cœur, je lui avais peur être fait des menaces voilées pour qu’elle se tienne correctement, mais je tenais également à ce qu’elle sache que j’avais noté sa façon de travailler. Que j’avais vu qu’une fois qu’elle était plongée dedans, elle savait s’y tenir.
Après tout, cela avait été la première fois que je l’avais vu en tant qu’infirmière. La première fois après tous ces mois à ce croiser dans la salle de repos, et à s’entrapercevoir suffisamment pour que je me forge une image erronée de son professionnalisme.
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