(✰) message posté Dim 26 Avr 2015 - 14:18 par Invité
whenever you are ready, just let it all out
ROMEO DAVENPORT & ELIAS HANWELL
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Vêtu d'un vieux jeans et t-shirt que je ne portais plus depuis une éternité, je m'applique à étaler la couleur blanche sur les murs du salon, les derniers à recouvrir pour enfin pouvoir déballer toutes nos affaires. Les chambres sont faites, la cuisine et la salle de bain étaient déjà parfaites à notre arrivée, nous sommes donc proches du but. Depuis notre retour d'Australie, tout se passe à une vitesse éclair et j'ai hâte de pouvoir poser mes fesses dans le canapé et voir l'appartement terminé ! Je m'arrête un instant et m'appuie sur un bout du mur que - nous n'avons pas encore attaqué - pour observer Romeo en me mordant la lèvre inférieure. Qui, il y a quelques mois, aurait parié que j’emménagerais avec l'un de mes meilleurs amis, devenu mon fiancé et futur père de Noam ? Certainement pas moi, qui n'osait même pas lui faire part de ce que je ressentais de peur de le voir partir en courant. C'est limite surréaliste la rapidité à laquelle notre vie à changé mais je ne m'en plains pas... loin de là. « Tu fais ça bien. J'ferais peut-être mieux de regarder au lieu d'aider. » Je me marre avant de me placer derrière lui et enrouler mes bras autour de sa taille, profitant de ma position pour essuyer mes doigts plein de couleur dans son t-shirt. Ruiné pour ruiné... « Quoi que si je t'aide, on a une chance de finir à l'heure... » Et donc accessoirement d'arriver à l'heure à l'anniversaire de Noam qui aura lieu chez mes parents vu le chantier qu'est notre chez nous. A l'heure ou en avance... J'ai quelques idées pour l'occuper puisque - grand malheur -, la télévision et internet n'ont pas encore été installés. Je me détache et dépose un rapide baiser dans sa nuque, ravi - je l'avoue - de ma connerie. Il faut bien l'admettre, je prends mon pied à commencer les câlins pour ensuite lui rappeler que nous avons du pain sur la planche. « Micro pause terminée. » Micro pause qui n'avait pas lieu d'être à la base : bouge ton cul et termine ça Hanwell. Je lui adresse un sourire fier et m'abaisse pour récupérer mon rouleau à peinture, perdant à moitié l'équilibre quand sa main s'écrase pleine de couleur sur mes fesses. « Tu cherches la bagarre Davenport... » En me redressant, je presse ma main sur mon rouleau pour qu'elle soit aussi blanche que ce dernier et me tourne pour l'écraser sur sa joue. Âge mental moyen dans cet appart : 4 ans. C'est sur qu'on va avancer à ce rythme... Je profite de ma proximité pour lui voler un baiser avant de m'éloigner, plaçant le rouleau sous ses yeux comme une menace ou plutôt un bouclier. « Au boulot ! » Fini la bagarre, si on veut un jour déballer nos cartons ! Puis on s'est dit qu'on en aurait fini avec la couleur aujourd'hui et je tiens à ce que ce soit le cas, histoire que les odeurs disparaissent au plus vite et qu'on puisse récupéré Noam qui dort pour l'instant chez mes parents. Je fais un pas en arrière sans quitter Romeo des yeux pour m'assurer qu'il ne ré-attaque pas et fini par remettre de la couleur sur mon rouleau pour m'y remettre. On y croit, on reprend notre sérieux.
Je tourne la tête vers la porte en fronçant les sourcils quand la sonnette retentit dans l'appartement. La couleur, c'est définitivement pas pour aujourd'hui... J'attrape un des chiffons par terre pour ouvrir la porte et éviter de foutre de la peinture sur la poignée et reste con devant mes parents et le sourire bien trop emballé de maman. Je dois placé mes mains devant elle pour la retenir de me serrer dans ses bras et ruiné sa tenue. « Nono est avec Thalia. On est allé faire les courses pour ce soir et on s'est dit qu'on allait vous déposer un petit truc à manger. T'as surement pas le temps de préparer quoi que ce soit et t'as des kilos à reprendre. » Je lève les yeux au ciel dans un sourire et ouvre la porte totalement pour les laisser entrer. « J'me laisse pas mourir de faim maman. » Je grommelle. Romeo ne me laisse pas mourir de faim. Mes parents entrent et observent ce qui a déjà été fait mais surtout l'appartement qu'ils n'ont encore jamais vu : j'avais espoir de les inviter quand tout serait parfait, mais la curiosité chez les Ioannis est dans le sang. J'essaye de ne pas me marrer en voyant Romeo saluer mes parents, une trace de main sur la joue et vire au rouge pivoine en voyant les yeux de mon père s'arrêter sur mes fesses. Évidemment. Il prétend n'avoir rien vu et pose son regard ailleurs, mais ça ne m'empêche pas d'avoir l'impression de creuser mon trou six pieds sous terre. « C'est jouer ou bosser que vous faites? » L'art de mettre les pieds dans le plat par Theodora Rose Ioannis. Merci maman de le faire remarquer quand papa a au moins la sympathie de faire comme si de rien n'était. Je pince les lèvres en observant Romeo, cherchant une bouée de sauvetage. « On a pas grand chose mais j'vous sers quelque chose à boire? » Changement de sujet, c'est bien ça.
(✰) message posté Dim 26 Avr 2015 - 16:59 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Le rouleau roule le long du mur déposant une fine couche de peinture blanche sur un mur à moitié repeint. Concentré sur ce que je fais, et sur la musique qui s’échappe d’un vieux poste que j’ai récupéré dans l’ancien appart, je fais de mon mieux pour oublier à quel point mon corps est à bout, pour oublier à quel point je suis à bout. Le nez bouché, la gorge irritée et les yeux qui pleurent à moitié, j’ai l’impression d’être au bord de la mort, d’être au bord du coma. C’est un peu exagéré quand on pense que ce n’est qu’un simple rhume mais je suis un homme et je ne déroge pas à la règle numéro une : l’homme malade est un homme à moitié mort. « Tu fais ça bien. J'ferais peut-être mieux de regarder au lieu d'aider. » Sans quitter mon mur des yeux et tout en continuant de faire ce que je suis entrain de faire, je souris. Malade ou pas, je reste moi-même et Elias ferait bien de se taire s’il ne veut pas finir le froc baissé et le corps recouvert de peinture. Après, je dis ça, je dis rien... Elias sait, après tout, à qui il a à faire… Dommage pour moi, mon fiancé – j’aime toujours autant ce mot – ne lâche pas l’affaire. D’une humeur taquine – dont je ne me plaindrais surement jamais, il se rapproche de moi et fait glisser ses bras autour de ma taille. Un geste qui m’arrachent un sourire et une érection. « Quoi que si je t'aide, on a une chance de finir à l'heure... » Je me mords les lèvres et laisse mon corps se coller un peu plus à lui. Je le veux, là, maintenant, tout de suite. Peu importe mon rhume, peu importe Noam et son anniversaire… L’une de mes mains étant toujours occupée à tenir un des rouleaux à peinture, je laisse mon autre main glisser derrière mes reins, à quelques mètres de son bas ventre. Un mouvement qui signe ma reddition, un mouvement qui signe aussi tout rapprochement physique puisque c’est à ce moment là qu’Elias choisi de s’écarter… Les yeux fermés et un sourire mauvais sur le visage, je me retiens de m’insulter, faible homme que je suis. Pourquoi faut-il que je tombe dans le panneau à chaque fois ? Fait chier ! Heureusement - et encore, ça reste à voir - pour moi, Elias ne part pas sans rien puisque monsieur se donne la peine de m’embrasser la nuque. Un geste qui équivaut à une véritable torture pour moi qui suis déjà suffisamment frustré… « Micro pause terminée. »Enfoiré. Il ne perd rien pour attendre. Sans prévenir, je plonge ma main libre dans un des pots de peinture et l’écrase non sans un certain plaisir sur ses fesses – fesses que j’aurais préféré nue mais bon… « Tu cherches la bagarre Davenport... » Fier de moi et de ma connerie, j’affiche le plus beau de mes sourires. « C’est toi qui l’a cherché Hanwell ! » Pas le temps de rajouter quoique ce soit qu’Elias contre-attaque. Une contre-attaque je ne vois pas forcement venir, une contre-attaque qui me force facilement à faire un pas en arrière. « Merde… » Je ris plus qu’autre chose quand je remarque la peinture qui dégouline le long de ma joue gauche. Sans trop savoir où je fous le pouce de ma main droite, j’essaie d’essuyer les quelques gouttes qui coulent le long de ma mâchoire et le laisse m’embrasser… « Si tu crois que tu vas… » Je fais un pas dans sa direction et m’arrête net quand il me menace de son rouleau. Encore une fois : fait chier ! A croire qu’il aura toujours le dernier mot avec moi… putain, si j’étais pas prêt à crever pour lui, cela ferait longtemps qu’il aurait fini les jambes en l’air. « Au boulot ! » Je souris et me mords le coin des lèvres. S’il croit avoir gagné, il se met le doigt dans l’œil. J’aurais ma vengeance, tôt ou tard, je les aurais, lui et son corps tout entier... « Tu t’en sortiras pas aussi facilement Elias, tu vas me le payer… » Avec un sourire, j’essaie de ravaler toute ma frustration… j’en ai presque oublié mon rhume dit donc !
Quelques minutes plus tard, la sonnette retentit dans l’appartement et pendant quelques secondes, j’avoue me demander ce qui se passe. D’abord parce que je ne suis pas habitué à entendre cette sonnette et ensuite parce qu’on n’attend personne en particulier. Les sourcils froncés, je laisse Elias aller ouvrir et attrape un des chiffons avant de m’essuyer les mains. Je profite d’ailleurs du moment pour baisser le son de la radio qui tourne à plein régime depuis notre petite altercation faussement sexuelle. Provenant de l’entrée, je reconnais bien vie la voix de la mère d’Elias et souris tout en espérant ne pas avoir à faire la conversation avec son père. Pas que je ne l’aime pas, loin de là, c’est juste que j’ai toujours beaucoup de mal à le voir autrement que comme le père surprotecteur qui pourrait facilement cacher mon cadavre quelque part sous la tamise. « J'me laisse pas mourir de faim maman. » Je souris en entendant Elias se plaindre. Pour le coup, Théo peut compter sur moi… Pas un jour ne passe sans que je sois derrière Elias à ce sujet. Bien sûr, j’évite de faire en sorte que ça sonne trop maternel. Je préfère me cacher derrière l’excuse du gars égoïste qui veut retrouver le mec qui le faisait baver nuit et jour - ce qui est toujours le cas mais bon ! « Bonjour, vous allez bien ? » Je souris à Théo et tends mon poignet à Edwin à défaut de pouvoir lui serrer la main. Le père d’Elias me sert le poignet tandis que sa mère me regarde avec un drôle d’air. Gêné par les yeux qu’elle me lance, il me faut quelques secondes avant de comprendre ce qui la gêne. « Oh… c’est rien… une petite erreur de parcours. » Je souris et relève les yeux vers Edwin que je surprends, les yeux rivés sur les fesses d’Elias. Merde. Dorénavant silencieux, je ne peux pas m’empêcher de rougir. Un comportement qui ne passe pas inaperçu aux yeux de Theo qui se rend vite compte du problème. « C'est jouer ou bosser que vous faites? » Je souris et rougis un peu plus. J’ai beau être à l’aise dans ma sexualité et dans mon couple, je suis loin de l’être suffisamment pour parler de ça avec ma future belle-mère. En fait, j’ignore même si je le serais un jour. Surtout si son père continue de me regarder de la sorte… Mes yeux finissent par croiser ceux d’Elias qui m’appelle au secours, en vain. Désolé mon cœur, j’ai rien sous la main là… Limite si je ne suis pas plus mal à l’aise que lui… d’ailleurs ça doit se voir puisqu’il reprend très vite les choses en main en demandant à ses parents s’ils veulent boire quoi que ce soit. Désolé maman, pas de réponse pour cette fois. « On a du soda… et des chips… » Autrement dit, le parfait petit kit de survie à la Davenport. Malade ou pas, je garde l’appétit…aussi bien nutritif que sexuel. Mais ça, ça on va éviter de le dire à haute voix. Les parents d’Elias passent leur commande et je souris en voyant Elias prendre les choses en mains. « Oh, vous pouvez vous asseoir si vous voulez… » Dis-je finalement en montrant les quelques chaises qu’on a réussi à caser dans un coin du salon. « Je vais me … » dis-je finalement en montrant mes mains. J’aurais pu finir ma phrase mais je suppose que le fait de me voir secouer les mains suffit à leur faire comprendre ce que j’essaie de leur dire… Rejoignant finalement Elias dans la partie cuisine, je me retiens de dire quoi que ce soit… Elias est au moins aussi surpris et gêné que moi, inutile donc d’en remettre une couche. J’aimerais tant pouvoir l’embrasser… Dommage que notre cuisine soit ouverte sur le salon… M’enfin bref, je souris donc à Elias – à défaut de pouvoir l’embrasser – et me jette sur le lavabo. Sur place, je fais de mon mieux pour effacer la peinture qui prend un temps fou à se décrocher de ma peau et de la bague de fiançailles que j’ai gardée au doigt. Je suis bon pour la nettoyer… quelle idée aussi de la garder pour les travaux. « Et qu’est-ce qui vous emmène aussi loin du centre ? » Dis-je finalement tout en m’essuyant les mains. Faudrait pas que je passe pour un sauvage asocial. Theo répond qu’ils sont passés pour nous donner quelques trucs à manger – ce à quoi je réponds « il ne fallait pas » - et part très vite dans un conversation qui me concerne qu’à moitié. Heureusement pour moi, Elias écoute suffisamment sa mère pour nous deux… Personnellement, je suis trop occupé à jouer avec ma bague pour rester connecté. Une petite habitude qui s’est vite installée, une habitude qui peut facilement me gâcher la vie. Hyperactif, j’ai tendance à me concentrer sur des choses sans importance… MERDE ! Comme électrisé, mon cerveau réagit au quart de tour. Les bagues… elles ne sont pas censées être là, du moins pas quand ses parents sont là. Elias n’est pas encore prêt à le leur dire… Gêné, je fais de mon mieux pour retirer ma bague sans que personne ne me voie faire. Chose que je suis presque sûr d’avoir réussi à faire jusqu’à ce que je relève la tête et que je croise le regard d’Edwin. Un regard sans expression qui me donne froid dans le dos. Merde… Ok, ne reste plus qu’à sourire et prier pour qu’il n’aie rien vu.
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(✰) message posté Dim 26 Avr 2015 - 19:26 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Je l'observe se mordre la lèvre et m"efforce de jouer l'indifférence quand tout mon corps me hurle de lui sauter dessus. Adieu les plans de finir d’avoir emménager l'appartement d'ici la fin de la semaine et adieu ses fringues. Mais il faut bien avouer que je l'ai cherché, il sait tout aussi bien que moi ce qui fonctionne pour me faire céder... Ne manquerait plus que je sois celui qui cède à ce petit jeu que j'ai commencé. « Tu t’en sortiras pas aussi facilement Elias, tu vas me le payer… » Je lui adresse un énième sourire fier de moi, même si je me retrouve le premier à être frustrer par mon propre jeu. Ne nous reste qu'à mettre du cœur à l'ouvrage pour terminer au plus vite et gagner des minutes de plus sous la douche avant l'heure à laquelle nous sommes attendus.
La surprise de mes parents sous mes yeux passée, je retrouve ma politesse et les invite à entrer et boire un petit quelque chose. « Oh… c’est rien… une petite erreur de parcours. » Je souris même si je suis toujours aussi gêné devant mes parents, surtout en pensant à l'erreur de parcours qui a conduit sa main droit sur mes fesses. J'essaye de me rassurer sur le fait qu'ils ne sont pas nés de la dernière pluie... Même si je n'évoque jamais ma vie personnelle - encore moins depuis que je suis avec Romeo -, ils se doutent bien qu'on ne passe pas nos soirées devant un monopoly. Mais tout de même si je peux éviter de leur donner la moindre image de nous, ça m'arrange. « Oh, vous pouvez vous asseoir si vous voulez… » Sur les deux pauvres chaises que nous possédons... S'ils avaient attendu une invitation, ils auraient leurs petites fesses confortablement installées dans un canapé ! Je me bats pour me laver les mains avant de laisser la place à Romeo pour m'occuper des boissons, servant un minable verre d'eau à ma mère qui ne supporte pas de boire du pétillant. J'écoute ma mère expliquer à mon fiancé la raison de leur dans un demi grimace. Je voudrais bien les y voir avec l'envie de vomir qui me prends dés que je mange une quantité un peu plus importante de nourriture... Par sécurité je m'arrête toujours avant d'avoir ce sentiment qui me remémore mes deux mois passé la tête dans la cuvette. Mes parents ne prennent pas place sur les chaises que Romeo leur a proposé et s'appuie sur le plan de travail du côté salon quand nous sommes nous côté cuisine. Je leur tends alors leur verre et me tourne vers mon père qui fixe Romeo livide. « J'aurai préféré vous présenter l'appart' terminé. » Je précise, sans savoir ce qui choque soudainement mon père. Pas jusqu'à ce que ses yeux tombent sur ma main, suivi rapidement par ma mère. Par réflexe, je laisse celle-ci glisser sur le plan de travail jusqu'à ce qu'elle ne soit plus visible, comme si ça pouvait effacer ce qu'ils viennent de voir. Foutue bague. J'ai été limite obsédé par ça depuis notre retour d'Australie, prenant soin de l'ôter dés que je me rendais chez eux... Pas une seule seconde il m'est venu à l'esprit qu'ils puissent débarquer à l'improviste. J'ai eut une chance de la retirer discrètement mais encore aurait-il fallut y penser avant eux... L'estomac noué, j'ai le regard plongé dans celui de mon père sans ciller et dans un silence de plomb en ayant l'impression d'être aspiré dans un tourbillon invisible. Je me mords les joues et aie sans doute un regard coupable au visage, comme un gamin pris en train de piquer un bonbon juste avant de passer à table. Jamais je ne leur ai caché quoi que ce soit... Je ne leur ai pas parlé de Romeo le jour même ou nous nous sommes mis ensembles mais nous n'avons pas été pris sur le fait avant que j'ai pu le faire. « ça aussi, t'attendait que ce soit " terminé " pour nous le dire?. » Le ton ironique qu'emploi mon père me glace le sang. Le pire, c'est que je ne sais même pas ce que j'attendais en réalité... Parce que, soyons réalistes, à moins de patienter des mois et des mois encore, l'annonce ne serait pas passée comme une bonne nouvelle peu importe le moment choisi. J'imagine que j'attendais juste de me sentir prêt à le dire, laisser passer la pilule de l'emménagement avant d'en venir à quelque chose d'autre. « On s'est fiancé en Australie. Et je ne vous en ai pas parlé pour éviter le regard que vous m'accordez là. » Les accuser pour expliquer mon mensonge n'est peut-être pas la meilleure technique, mais tant pis. « J'hallucine... » Je serre les dents et observe mon père. « Tu ne nous en as pas parlé parce que tu sais que c'est n'importe quoi ! » Ok, je ne m'attendais pas à des félicitations mon chéri, mais il dépasse les limites. « N'importe quoi pour toi, peut-être. Toi et ta famille parfaite en tout point! » Famille qui n'a pas demandé à se retrouve au milieu de cette querelle. Aussi chrétiens soient les Hanwell, mes tantes ont accepté la vie que j'ai choisi même si elles avaient beaucoup de mal à l'imaginer. « Surveille tes paroles Elias. » Je soupire et lâche finalement le regard de mon père pour le poser sur ma mère qui, bienveillante, essaye juste de calmer la soudaine tension entre nous. Je ne saurais dire si elle accepte ou non tout ça, elle tient juste à me rappeler que c'est mon père et que j'ai tout intérêt à ne pas lui manquer de respect. « Je ne vous demande pas de comprendre mais juste de l'accepter. Ça ne change rien, je compte finir ma vie avec lui, une alliance au doigt ou pas. Et Romeo veut adopter Noam. » Au point ou j'en suis, autant tout balancer d'un coup histoire de ne subir les foudres qu'une seule fois. Je sens mes jambes se dérober sous mon poids, elles sont en carton, tremblantes, mais je n'ai pas la moindre chance de fuir alors autant assumer. « Il l'élève au même titre que moi depuis des mois et on veut que ce soit officiel. » Je n'ai pas encore osé regarder Romeo depuis que mon père a réalisé que nous portions nos bagues et même si je meurs d'envie de le faire, je préfère observer ma mère par respect. Histoire de leur montrer que j'assume toute cette histoire, malgré la peur de leur réaction. « C'est de la folie. Theo réagit! » Je ne bouge pas d'un millimètre et regarde toujours ma mère... Respect ou pas, je ne laisserai pas mon père s'en prendre à elle pour mes décisions. « C'est... Réfléchi bien mon ange... L'adoption, c'est pas un engagement réversible... Si ça fini mal, ce que je ne vous souhaite pas, Romeo sera le père de Noam au même titre que toi. » Elle cherche simplement à me faire réfléchir à la question mais au fond, j'aurais peut-être préféré qu'elle n'ai pas la moindre réaction car j'imagine à quel point ses paroles peuvent être blessante pour Romeo. Un inconnu aura les mêmes droit que toi sur ton fils si vous vous séparez, c'est exactement ce qu'elle me dit, même si ses mots sont enjolivés. « C'est le but. Mettez vous à sa place une seconde... Si papa avait eut un enfant quand tu l'as rencontré et que tu avais fait le choix de l'élever comme si c'était le tient, tu n'aurais pas voulu avoir les mêmes droits que lui ? Ne pas prendre le risque d'en être séparé un jour si vous vous sépariez ? » En soit, la situation doit être assez difficile à imaginer pour eux, mariés depuis 27 ans... Mais je me suis mis à sa place quand sa demande est tombée et je n'ai pas mis dix ans à comprendre l'importance que ça a pour lui. « ça fait 7 mois Elias, pas dix ans! » L'incompréhension plus que la colère se lit à présent sur le visage de mon père et étrangement, ça me rassure. « Huit. Dis moi que t'as mis dix ans pour savoir que maman était la bonne ? Pour fonder une famille ? » Je connais leur histoire par cœur et n'ai pas besoin de l'entendre me confirmer que j'ai raison pour le savoir. « Le but du mariage, c'est de prêter serment devant dieu, pas de signer un papier à la mairie! Ta mère est d'accord avec ça? » Il se tourne vers Romeo et mon estomac fait un tour sur lui même. Qu'il s'attaque à moi et mes choix qui ne font pas partie de l'éducation qu'il a pu me donner, ok... Mais qu'il s'attaque à Romeo me dépasse. Ils pensent nous faire entendre raison juste parce qu'ils sont une petite armée à ne pas éprouver? « Tu perds ton temps... » Je siffle entre mes dents de manière à peine audible. Qu'ils continuent d'essayer, ils ne réussiront pas à me faire douter.
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Foutues bagues. Ca fait deux fois qu’elles me font le coup, deux fois qu’elles prennent la peine d’annoncer une nouvelle qu’on n’est décidément pas prêts à donner. Après, j’avoue que c’est assez hypocrite de notre part de nous attaquer aux bagues quand on sait pertinemment que c’est nous qui avons pris la décision de les acheter, nous qui avons pris la décision de les porter. Une énième question de fierté j’imagine. Puisque c’est surtout ça qui me pousse à la garder autour de mon doigt ; La fierté de me savoir à lui pour le reste de ma vie, la fierté de le savoir mien. Une fierté qui est malheureusement sur le point de nous couter plus cher que prévu. Ne me reste plus qu’à espérer que son père fasse comme s’il n’avait rien vu. Ce dont je doute fortement vu la tête qu’il fait. Une tête qui empire un peu plus quand il finit par poser les yeux sur la bague qu’Elias porte toujours... S’en suit au long silence aussi gênant qu’oppressant qui vient presque à m’en filer la chaire de poule. J’aimerais tant pouvoir revenir en arrière, revenir à nos petits jeux de peinture, à nos bisous dans le cou… Ne plus avoir à me soucier du regard des autres et en particulier de ceux qui sont censés nous soutenir no matter what. « ça aussi, t'attendait que ce soit " terminé " pour nous le dire ? » Sans trop le vouloir, je baisse les yeux. Tout ça c'est de ma faute. J’aurais dû continuer à faire comme si de rien n’était. Ne pas m’attarder sur cette foutue bague et sur tout ce qu’elle est censée représenter. « On s'est fiancé en Australie. Et je ne vous en ai pas parlé pour éviter le regard que vous m'accordez là. » Je prends une profonde inspiration, conscient que le pire reste à venir maintenant que la bombe a été lâchée. J’aurais aimé que tout se passe bien pour Elias, que les Hanwell lui montre à quel point ma mère a été conne de réagir comme elle l’a fait… « J'hallucine... Tu ne nous en as pas parlé parce que tu sais que c'est n'importe quoi ! » Mon dieu, on croirait entendre ma mère… « N'importe quoi pour toi, peut-être. Toi et ta famille parfaite en tout point! » Je fronce les sourcils. Il va trop loin sur ce coup, beaucoup trop loin. « El… »« Surveille tes paroles Elias. » Ok, autrement dit : Romeo, ferme ta gueule… Super… C’est fou ce qu’on s’amuse ici, on devrait faire ça plus souvent. Je propose qu'on fasse ça les dimanches... jour du seigneur. « Je ne vous demande pas de comprendre mais juste de l'accepter. Ça ne change rien, je compte finir ma vie avec lui, une alliance au doigt ou pas. Et Romeo veut adopter Noam. Il l'élève au même titre que moi depuis des mois et on veut que ce soit officiel. » Les yeux ronds comme des ballons, je ne me peux pas m’empêcher de fixer Elias du regard, comme stupéfié de l’entendre dire ce qu’il vient de dire. Autant je suis fier de le savoir prêt à le leur dit, autant je doute que ça soit le bon moment. Surtout en sachant que Noam est chez eux et qu’ils pourraient très bien le garder s’ils le souhaitaient… J’ai beau ne pas avoir de diplôme en droit, je suis presque sûr que le droit des grands-parents existe et qu’il leur permet de réclamer la garde du gamin en cas de désaccord. Bien que je doute que les Hanwell soient suffisamment cons pour en arriver jusque là… « C'est de la folie. Theo réagit! » Je tourne les yeux vers la mère d’Elias qui, sans le demander, se retrouve au milieu d’une bagarre que j’aurais préféré lui éviter. « C'est... Réfléchi bien mon ange... L'adoption, c'est pas un engagement réversible... Si ça fini mal, ce que je ne vous souhaite pas, Romeo sera le père de Noam au même titre que toi. » Touché et blessé par la mise en garde de Theo, je baisse les yeux, me trouvant un intérêt soudain pour le sol qu’on est entrain de pourrir avec nos baskets à moitié recouvertes de peinture. Est-ce que ça serait si horrible que ça si je devenais le père de Noam ? Est-ce qu’elle me croit assez con pour ruiner la vie de son fils ou bien celle de Noam ? Moi qui pensais qu’elle m’aimait bien... C’est vexant, vexant et blessant. Limite si je ne préfèrerais pas mettre les voiles. Oublier toute cette histoire et faire comme si rien n’avait été dit. A côté de moi, Elias prend ma défense. Chose qui m’énerve plus qu’elle me soulage. Je n’ai aucune envie qu’il prenne ma défense, pas si ça le pousse à prendre partie contre sa propre famille. Dommage pour moi, ma soudaine léthargie m’empêche de dire ou de faire quoi que ce soit… Un peu comme si je devenais invisible. Faut dire qu’Elias et ses parents n’aident pas… C’est limite s’ils se souviennent que je suis toujours là. « Le but du mariage, c'est de prêter serment devant dieu, pas de signer un papier à la mairie ! Ta mère est d'accord avec ça ? » Je relève les yeux, surpris qu’on s’adresse finalement à moi. A croire que je ne suis pas si invisible que ça tout compte fait. C’est rassurant. « Ma mère ? » Mes yeux font l’aller-retour entre Theo et Edwin et pas de la plus douce des manières qui soit. « Ca dépend, vous parlez de laquelle ? De celle que Dieu m’a donnée ou bien celle qui s’est contenté de signer un bout de papier et qui m'a élevé ? » Mon ton est beaucoup plus tranchant et sarcastique que celui d’Elias. D’abord parce que je suis plus que blessé par l’attitude des Hanwell et ensuite parce que je commence sérieusement à saturer. Marre de me faire juger à longueur de journée, marre que l’on me dise quoi faire. Après, ce n’est pas une raison pour leur manquer de respect, ce que je vais surement finir par faire si je ne me calme pas. Je prends donc sur moi et souffle un grand coup. « Ecoutez. Je suis désolé, Je… » Je marque une seconde de pause, ne sachant pas comment leur faire comprendre ce que je ressens… « Je sais que je ne suis pas le genre de personne que vous auriez aimé pour Elias. Mais je peux vous assurer que j’aime Noam autant que j’aime Elias… » Première fois que je dis ça devant ses parents, première fois que je me sens aussi proche de l’arrêt cardiaque. « Et si c’est une promesse devant Dieu que vous voulez – là, pour le coup, mes yeux se dirigent droit vers Edwin, sachez que je serais le premier à me mettre à genoux si c’était possible. Mais ça ne l’est pas et ça ne le sera jamais. » Je ne suis pas croyant et ne l’ai jamais été. Mais si me voir dans prier dans une église est la seule façon de lui faire attendre raison, je serais plus qu’heureux de le faire. Je garde les yeux fixés sur Edwin. Il a beau m’impressionner, je ne suis pas prêt de laisser tomber...
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ J'aimerais, sincèrement, en vouloir à Romeo pour avoir attirer l'attention sur sa bague de fiançailles. Ce serait plus simple, plus équitable de partager ma colère entre lui et mes parents... Mais il n'a rien fait de mal. Mis à part afficher quelque chose que je tenais à cacher, quand je devrais être fier de la montrer. Et le pire, c'est que je le suis... J'ai cru que Lyla allait m'arracher le cou quand elle l'a vue la première fois - bien qu'elle était été au courant de mes futures fiançailles avant moi. Je n'ai pas été capable de perdre mon sourire quand Nate à remarqué mon anneau, fier d'être sur le point d'épouser la personne que j'aime le plus ici bas, si l'on exclu Noam. La peur passée des premières rencontres, j'étais heureux de montrer cette bague à Manckenzie et Sam... Car qu'on se le dise, s'il ne s'agit que d'un petit anneau qu'il est possible de ne même pas remarqué pour les autres, je ne vois que ça depuis trois semaines, comme si je portais un éléphant en bout de main. Mais mes parents... Je n'étais pas prêt. Surtout pas le jour de l'anniversaire du petit, qui était possiblement ruiné à présent.
Je me tourne vers Romeo en détresse quand mon père s'adresse à lui. Si l'un comme l'autre on a tendance à s'écraser devant les parents de l'autre, je doute qu'il ne réagisse pas. S'il y a bien une personne à ne pas mentionner, c'est Madison dont le soutient pour notre couple est proche de -15. « Ma mère ? Ca dépend, vous parlez de laquelle ? De celle que Dieu m’a donnée ou bien celle qui s’est contenté de signer un bout de papier et qui m'a élevé ? » Je fronce les sourcils et sent mon cœur s'emballer. Je suis partagé entre une tonnes de sentiments et n'arrive pas à faire un choix sur le plus légitime. Mon père a clairement cherché à blessé Romeo, il ne peut maintenant pas se plaindre que mon fiancé aie une réaction excessive... Mais je n'apprécie pas du tout le ton qu'il a choisi d'employé. Peu importe ce qu'il peut dire ou faire, il reste mon père sur lequel je me réserve le droit de hurler si l'envie me prends... Ce qui n'autorise pas les autres à en faire de même. Je vois ma mère s'enfoncer autant que moi et pousser un long soupire. Elle sait comme moi que papa n'a pas réfléchi une seule seconde au fait que Romeo était lui même adopté. « Si tu essayes de comparer ta situation et celle de Noam, il n'y a rien en commun. Noam a déjà une famille et un père. » Vu comme ça... J'ai presque envie de me placer au milieu et de compter ironiquement les points. Certes, l'histoire de Romeo n'est en rien comparable à Noam, il a été adopté parce que ses parents biologiques l'ont tout les deux abandonné... Ce qui n'empêche pas Noam d'avoir deux parents, comme n'importe quel autre enfant. « Ecoutez. Je suis désolé, Je… Je sais que je ne suis pas le genre de personne que vous auriez aimé pour Elias. Mais je peux vous assurer que j’aime Noam autant que j’aime Elias… » Ma mère à présent appuyer sur le plan de travail passe sa main par dessus pour serrer rapidement la mienne. Je sais que, aussi étrange soit la situation, elle nous soutient. L'effet de surprise n'a sans doute pas aidé à la faire réagir correctement, j'aurais aimé pouvoir leur en parler seul et dans un moment de calme, mais c'est trop tard pour y penser. « Et si c’est une promesse devant Dieu que vous voulez, sachez que je serais le premier à me mettre à genoux si c’était possible. Mais ça ne l’est pas et ça ne le sera jamais. »Encore heureux. Je le lis dans les yeux de mon père aussi bien que s'il l'avait dit à voix haute. Car si Dieu n'accepte pas l'homosexualité, ses fidèles n'ont pas à le faire non plus... Mon père accepte Romeo en acceptant le fait qu'il m'a conduit tout droit en enfer. Je me retient de sourire à cette pensée, e croyant pas du tout à la petite répartition qu'on nous accorde après la mort. Et quand bien même... On doit se faire royalement chier au paradis. Le regard de mon père passe de Romeo à moi à plusieurs reprises dans un silence de mort et il se contente de prendre son verre. Ok... peut-être que je préférais quand il parlait, malgré la dureté de ses paroles. « Je ne doute pas de ton amour pour Elias et Noam. Mais si vous en êtes certains, c'est pas un papier qui y changera quoi que ce soit. » Il veut dire quoi par là? Qu'on envisage déjà le jour nous allons nous séparer parce que nous ne sommes pas certains de notre couple. « Si demain je me fais percuter par un bus ou kidnapper par des aliens, ce sera à Romeo d'élever Noam, comme n'importe quel parent qui perd l'autre. Et Noam sera toujours autant dans votre vie qu'il l'est aujourd'hui, mais il sera élevé par son père et non par ses grand-parents... Si j'étais en couple avec Kelsey, Linda ou Emily, vous seriez aux anges qu'après tout ce par quoi on est passé, j'ai trouvé quelqu'un prêt à l'aimer autant que moi. » Je ne suis pas à court d'arguments mais le fait est qu'il s'agit de ma décision, la notre, et qu'ils n'ont pas leur mot à dire dans cette histoire. Ils savent parfaitement à quel point leur avis et leur soutient a de l'importance à mes yeux mais je ne détruirai certainement pas mon couple pour l'obtenir. Ma mère fini par faire le tour du plan de travail et passe un bras autour de ma taille pour m'ébouriffer les cheveux de son autre main. J'ai 10 ans, bonjour. « On ne pense pas forcément au pire Elias. Évite les bus... » Sa voix s'est adoucie et ça me rassure, car si j'ai son soutient, je finirai par avoir celui de mon père même si c'est à contre cœur. « On ne remet pas tes choix en cause. Papa et moi on est juste surpris... Par la rapidité de tout ça surtout, vous avez la vie devant vous. » Eux aussi avaient la vie devant eux... ça ne les a pas empêché d'être marié après un an de relation et d'avoir Aloysia quelques mois plus tard. Mes nerfs sont piqués à vif à nouveau mais je me contente de soupirer, lassé. Maman accorde un regard à papa qui dit clairement " ferme là " et mon père porte toute son attention sur son verre en s'efforçant d’obéir. Et on s'étonne que j'admire à ce point ma mère... Elle a le don de réduire à silence d'un simple regard n'importe qui à la maison. « Mais si t'es sûr de toi, pourquoi attendre? » Elle levait les épaules et écrasait un baiser sur ma joue en m’oppressant dans ses bras. 5 ans. « On va vous laisser parce que je n'ai encore rien préparé pour ce soir et si on compte sur ta sœur pour faire à manger, on risque de tous finir aux urgences. » Papa se lève et nous accorde à peine un regard avant de se diriger vers la sortie, comme si attendait une libération après 5 ans d'emprisonnement. Maman écrasé un nouveau baiser sur ma joue et me contourne pour en faire de même avec Romeo, lui accordant une petite tape sur l'épaule. « Désolée. » Elle peut l'être. Même si elle est vite revenue à une attitude correcte et qu'elle a calmé mon père, ça n'efface en rien les mots blessants qu'elle a pu avoir. Les félicitations attendront hein... Je ne les accompagne pas vers la sortie et me contente de les observer s'y diriger le regard vide, balancant violemment le torchon que j'ai à la main une fois la porte fermée. Joyeux anniversaire Noam, que cette journée ne soit que joie, amour, bonheur.
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ « Si tu essayes de comparer ta situation et celle de Noam, il n'y a rien en commun. Noam a déjà une famille et un père. » Je lève les yeux au ciel et me retient de l’envoyer chier. Mon adoption, mon histoire n’a rien de comparable, certes mais ce n’est pas le problème. Le problème c’est la vision qu’il a de Dieu et sa vision plus qu’étriquée du mariage. Croire que Dieu est celui qui fait tenir un mariage… c’est de la connerie. Si Dieu est le seul qui le tient lié à sa femme, autant qu’il se barre le plus vite possible. Ma croyance, personnellement, je la place en Elias et en Noam. Et ces papiers comme il dit ne sont pas là pour prouver quoi que ce soit, ils sont là pour nous protéger. Nous protéger vis à vis de l’état et non vis à vis de Dieu. Croyant comme je suis, Dieu peut très bien aller voir ailleurs si j’y suis. Lui et moi avons rompu tout contact le jour où il a pris la décision de me priver de mon père, de me priver de celui qui comptait le plus à mes yeux. J’aurais aimé qu’il soit là... Pas une journée ne passe sans que je pense à lui et à tout ce que je lui dois. C’est de mes souvenirs d’enfants que je tire ma façon d’être avec Noam. Mon père était de loin le meilleur d’un point de vue éducation… Il m’aimait et me soutenait peu importe mes erreurs et peu importe les déviances qui posent tant de problèmes au père d’Elias. Lui nous aurait soutenu. Il n’aurait pas forcément été pour qu’on aille aussi vite, mais il m’aurait soutenu quoi qu’il arrive. Il ne lui a pas fallu deux mois pour m’adopter, il ne lui a pas fallu deux mois pour faire le choix de toute une vie. Il me manque… lui et cette façon qu’il avait d’être calme en tout circonstance. Lui n’aurait pas perdu son sang froid face à Edwin… il n’aurait pas cédé et se serait contenter d’annoncer les faits. Ce que je finis par faire une fois mon calme à moitié repris. « Je ne doute pas de ton amour pour Elias et Noam. Mais si vous en êtes certains, c'est pas un papier qui y changera quoi que ce soit. » Je force un sourire moqueur et m’appuie contre le frigidaire. Il ne comprend pas, il ne comprendra jamais. Il est bien trop occupé à nous juger pour ne serait-ce qu’essayer. Comment peut-on croire en Dieu qui vous force à aller à l’encontre d’un sentiment aussi fort que l’amour ? Vieux con… Autant dire que je préfère le penser que le dire à haute voix. Je les respect beaucoup trop, Elias et lui pour le lui dire en face. Surtout que j’aurais surement la même réaction dans son cas… Faut juste me laisser le temps de le comprendre. « Si demain je me fais percuter par un bus ou kidnapper par des aliens, ce sera à Romeo d'élever Noam, comme n'importe quel parent qui perd l'autre. Et Noam sera toujours autant dans votre vie qu'il l'est aujourd'hui, mais il sera élevé par son père et non par ses grands-parents... Si j'étais en couple avec Kelsey, Linda ou Emily, vous seriez aux anges qu'après tout ce par quoi on est passé, j'ai trouvé quelqu'un prêt à l'aimer autant que moi. » Toujours contre le frigo, je fixe ma bague tout en m’amusant à la faire tourner entre mes doigts. J’ai fini de parler, fini de lutter. Tout ça m’énerve beaucoup trop pour que je puisse dire quoi que ce soit d’autre. Je n’ai aucune envie de me mettre les parents d’Elias à dos, aucune envie de me mettre Elias à dos. Il aime ses parents autant que j’aime les miens et je sais pertinemment que, quoi qu’ils disent, il continuera à les aimer. C’est ça d’être une famille. Ma mère a beau être la plus conne de tout le royaume, je reste son fils et je la défendrais coute que coute si quelqu’un venait à s’en prendre à elle. J’espère que Noam ressentira la même chose que moi un jour… qu’il me considérera, au même titre qu’Elias comme son père. Me réfugier dans mon monde, en voilà une bonne solution. Je n’ai plus fait ça depuis la dispute avec ma mère. Dispute qui m’a privé de relation sexuelle pendant presque trois heures. C’est triste. « On ne remet pas tes choix en cause. Papa et moi on est juste surpris... Par la rapidité de tout ça surtout, vous avez la vie devant vous. » Pas si le pote d’Edwin aka Dieu s’en mêle. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie. Traitez moi de pessimiste que ça ne changera rien. La vie est fait d’imprévus, des bons, comme des mauvais. Il suffit d’être suffisamment préparer pour encaisser les mauvais et suffisamment ouvert d’esprit pour profiter des bons. Et ça serait cool que le père Hanwell s’en rende compte. « Mais si t'es sûr de toi, pourquoi attendre? On va vous laisser parce que je n'ai encore rien préparé pour ce soir et si on compte sur ta sœur pour faire à manger, on risque de tous finir aux urgences. » Je relève les yeux vers Theo qui remonte de quelques points dans mon estime. Je la préfère mille fois quand elle ne me remet pas en cause. Mais j’imagine que c’est trop tard maintenant. Il ne passera pas un regard sans que je repense à ce qu’elle a dit, à cette façon qu’elle a eu de me comparer à un gars lambda comme elle aurait pu en croiser des millions dans la rue. Penser que les Hanwell deviendrait un prolongement de ma famille adopitve était utopique. Encore une fois, je suis rangé dans la case des pièces rapportées. Il va m’en falloir du temps pour diriger tout ça. Et un simple « Désolée. » n’y changera pas grand chose. Poli, je me force tout de même à sourire et lâche un « Pas grave. » que je ne pense absolument pas. En fait, j’en viens à me demander si elle aurait pu faire plus grave. Elle aurait pu remettre en cause ma personne, mes croyances… sauf qu’elle ne me connaît pas suffisamment pour ça. Je les regarde finalement s’échapper – c’est le mot vu le comportement de son père – et soupire quand Elias balance son torchon. J’hésite plusieurs seconde avant de me redresser et me diriger vers son dos. Toujours sans un mot, j’enroule mes bras autour de sa taille avant de finalement poser mon menton sur son épaule. Pas besoin de parler, pas besoin de faire quoi que soit d’autre. J’ai juste besoin de le sentir prêt de moi. Comme si toute cette merde n’avait fait qu’amplifier l’amour et le respect que je lui porte. Ce qui ne suffit malheureusement pas puisque je continue de ressasser encore et encore les paroles de ses parents, paroles que j'aurais préféré oublier. Et le fait est que plus j’y pense et moins j’ai envie de les revoir. J’ai besoin de me vider la tête, de penser à autre chose. J’aurais bien voulu oublier tout ça dans les bras d’Elias mais j’ai besoin d’être seul. Retirant mon menton de son épaule, je finis par la lui embrasser. « Tu devrais aller prendre ta douche et commencer à te préparer… je vais finir ça en attendant. » J’embrasse son épaule une nouvelle fois et finis par lâcher prise. J’aurais pu faire plus, dire plus. Mais je n’en ai malheureusement pas la force. Les regrets liés à la perte de mon père, la colère qui découle de ma relation avec ma mère, l’incompréhension de son père… tout ça plus mon mal être médical me forcent à retenir une larme. Larme que je préfère cacher à Elias en feignant un sourire et en retournant droit vers le salon. Il ne me reste plus qu’à tout repeindre tout en priant pour que les produits chimiques contenus dans les peintures me crament suffisamment le cerveau pour tout oublier.
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(✰) message posté Mer 29 Avr 2015 - 12:53 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ J'en veux à mes parents, j'en veux à Romeo et par dessus tout, je m'en veux à moi. Si J'avais fait preuve d'un minimum d'intelligence sur ce coup là, je n'aurais simplement jamais porté ma bague avant de leur avoir annoncé. Ce n'était pas un drame et ça n'aurait tué personne qu'elle se trouve précieusement sur ma table de nuit, jusqu'à ce que j'ai trouvé le courage d'en parler. Mais non, il a fallu que je fasse le malin et la laisse là ou elle est supposée être au risque de me faire prendre. Sa mère... Mes parents... A qui le tour? Les mains posées sur le meuble de cuisine, je suis certain que je parviendrais à y laisser mes ongles si ce n'était pas une plaque en marbre. Je laisse Romeo enrouler ses bras autour de moi et respire profondément sans aucune autre réaction. Ce n'est peut-être pas plus mal... je suis en colère contre le monde entier et il est la dernière personne sur laquelle j'ai envie de m'acharner. Ne manquerait plus que ça... Se prendre la tête avec tout le monde pour défendre notre couple et finir par s'arracher les yeux et leur donner raison. Je meurs d'envie de lui faire une réflexion sur la manière dont il s'est acharné pour laver sa bague, parce que j'ai besoin d'évacuer cette colère contre quelqu'un. C'est à peine s'il n'a pas dessiner une flèche en rouge sur le mur " c'est là qu'il faut regarder "... Mais je parviens à me garder mon calmer et me hurler dessus mentalement. Je suis la seule personne à qui je peux m'en prendre. Je ferme brièvement les yeux quand ses lèvres rejoignent mon épaule et m'efforce de garder mon sang froid. Je suis à deux doigts de fondre en larmes et refuse de les laisser me toucher à ce point... J'ai juste besoin de m'éloigner, car chacun de ses mouvements ne font qu'augmenter cette envie. Je me sens d'ailleurs soulager quand ses mains glissent pour finalement me lâcher complètement. « Tu devrais aller prendre ta douche et commencer à te préparer… je vais finir ça en attendant. » Je fronce les sourcils, on a encore quelques heures devant nous. « C'est plutôt à moi de finir ça et à toi de te reposer... » Aux dernières nouvelles, c'est lui le malade. Je vois pourtant le regard qu'il m'adresse et j'abandonne, je ne suis pas d'humeur à me prendre la tête avec lui sur qui va ou non finir de mettre en couleur ce foutu mur. « Je vais aller faire un tour, ça me fera pas de tord. Peut-être aller me renseigner à la salle de sport au coin. »Juste m'échapper un moment. Je n'ai pas manqué de remarquer que nous avions une salle à deux pas de la maison et il était grand temps que je retrouve un minimum de forme physique. Je ne demande pas à avoir le corps de captain America - clairement photoshopé - mais je vais finir par ne plus être capable de soulever un verre sans me faire mal tant mes muscles sont en carton. « Si t'en a marre, on terminera ça demain. » Je me sens coupable de le planter là et je ne veux pas qu'il pense que je m'attends à ce que ce soit terminé quand je reviens. En vrai, j'en ai juste rien à faire, surtout plus maintenant... Ce n'est pas un jour de travaux en plus qui va nous tuer j'imagine. En deux minutes je suis dans la chambre dans laquelle j'ai enfilé un pantalon de training et un t-shirt banal, histoire d'éviter de me promener avec la main de Romeo gravée sur le cul. Je prends un pull à capuche et attrape mon portable et mes écouteurs au passage avant de sortir. Je n'ai même pas encore entamé la cage d'escaliers que la culpabilité me ronge déjà, m'obligeant à rebrousser chemin pour aller l'embrasser avant de partir. « Je t'aime. » Mon front contre le sien, je l'embrasse à nouveau avant de m'échapper, pour du vrai cette fois. J'évite de lui répéter tous les jours car je refuse que ces mots deviennent complètement banal... De toute façon, c'est écrit dans mes yeux à chaque fois que je le regarde, il n'y a pas besoin de le dire. Mais vu la situation et surtout ma réaction... J'ai juste envie et besoin de le rassurer. Mes parents, sa mère... ils peuvent me blesser mais pas jouer avec ma tête et mon cœur. Ils ne me feront pas douté, ni eux, ni personne.
Je reviens quarante minutes plus tard sur les rotules, complètement épuisé par ma petite course improvisée. Je n'ai pas fait le moindre sport depuis des mois et je ne suis pas certain que courir jusqu'à épuisement pour me vider l'esprit était la meilleure chose à faire quand on sait la soirée qui m'attend. La seule chose dont je rêve à présent c'est une douche te mon lit ! Voir une pizza, plutôt bien méritée et déjà éliminée - on y croit. Je descends ma capuche en entrant pour atteindre mes écouteurs et laisser le tout sur le meuble de cuisine - seul qu'on a pour l'instant. On dirait un petit gangsta des sales quartiers qui vient d'aller braquer l'épicerie du coin... Mes yeux ont vite fait le tour de l'appartement. Personne au salon... Il est peut-être sorti finalement. Tout en marchant vers la chambre, j'enlève mon pull et mon t-shirt ensemble en imaginant ma mère me faire une réflexion à ce sujet - ça et les manches à l'envers - et m'efforce de penser à autre chose. Je laisse le tout tomber par terre et m'extirpe de mon pantalon de training tout en découvrant Romeo assis sur le bord du lit. « C'est pas mal comme quartier. »En même temps si c'était un quartier de merde, on aurait pas emménager ici Elias me précise une petite voix dans ma tête. « J'vais prendre une douche, je suis dégueulasse. » Et si Davenport me trouve sexy tout transpirant, c'est loin d'être mon cas... Je me répugne. Sans compter l'envie de sentir l'eau sur ma peau pour détendre mes muscles endoloris par mon petit jogging improvisé. Je lui vole un baiser et ne perds pas de temps à enlever le peu de vêtement qu'il me reste pour entrer dans la cabine de douche et savourer celle ci comme il se doit.
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(✰) message posté Mer 29 Avr 2015 - 16:42 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ J’ai besoin d’être seul. Besoin d’oublier, de me vider la tête. J’en ai plus que marre d’être remis en question, d’être obligé de lutter pour défendre ce en quoi je crois. Epouser Elias devrait être quelque chose de facile, de naturel. Je l’aime, il m’aime… Alors pourquoi lutter ? Pourquoi aller contre ça ? Je n’ai jamais été aussi à l’aise avec moi-même, à l’aise avec ma vie et mon avenir… Il est hors de question que je nous abandonne, pas si Elias continue de se battre avec moi. « C'est plutôt à moi de finir ça et à toi de te reposer... » Me reposer ? Non, hors de question, ne compte pas sur moi pour ça... Car aussi malade que je puisse être, me reposer est de loin la dernière chose dont j’ai besoin. Ce dont j’ai besoin, c’est de me défouler, de me tuer à la tâche s’il le faut. Je ferais n’importe quoi pour ne pas avoir à repenser à tout ce qui vient de se passer... Il peut aller se reposer s’il le souhaite, ou bien même m’aider, mais il est hors de question que je quitte ce salon avant de l’avoir fini… J’ai besoin de ce salon, j’ai besoin de ce qu’il représente. Savoir que quelque chose avance, que rien n’a changé. Ils ont beau dire ce qu’ils veulent, je ne reculerai pas. Ni pour ma mère, ni pour son père. Ne reste plus qu’à savoir ce qu’Elias veut... « Je vais aller faire un tour, ça me fera pas de tord. Peut-être aller me renseigner à la salle de sport au coin. » Je baisse les yeux et les remonte presque aussitôt. Il me fuit. Il prend la fuite. Chouette. « Ouais, ok, pas de souci. » Je détourne les yeux et me concentre sur les pots de peintures qui m’attendent toujours. Tire-toi. Va prendre l’air… j’ai pas besoin de toi pour finir ça de toute façon…J’ai besoin de personne. Tant de chose que j’aimerais pouvoir dire à haute voix mais que je préfère garder pour moi. Le voir prendre la fuite est la dernière chose dont j’ai besoin. Traitez-moi de faible s’il le faut mais ce dont j’ai besoin là, c’est d’être rassuré. Pas abandonné. Aussi froid et distant que je puisse être, j’ai besoin qu’on s’accroche à moi. Mais chacun est libre de réagir à sa manière. Il a besoin de souffler alors qu’il en soit ainsi. Je ferais de mon mieux pour penser à autre chose. « Si t'en a marre, on terminera ça demain. » Je tourne la tête vers lui et force un sourire. Qu’il ne s’inquiète pas pour moi, je me débrouillerai. Qu’il aille s’enfermer dans une salle de sport si ce dont il a besoin… « T’inquiète pas pour moi Elias. » Dis-je finalement tout en le regardant s’éloigner. Une fois seul, je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel. Être en colère et l’envoyer chier ne résoudra pas le problème mais ça fait du bien. Je le regretterais surement bientôt mais je m’en fiche. Chose dont je suis persuadé jusqu’à ce que je l’entende partir, jusqu’à ce que j’entende la porte se fermer. Car là, pour le coup, j’ai juste l’impression de craquer. Immobile, les yeux rivés vers sur le mur, j’ai limite envie de fondre en larmes. Moi pas besoin de lui ? De qui est-ce que je me moque ? J’ai jamais eu autant besoin de lui de toute ma vie. Essayant de ravaler le plus de fierté que je peux, je prends une profonde inspiration. Une inspiration qui ne m’empêchera pas de lâcher quelques larmes. Larmes que j’efface d’un revers de main dès que j’entends la porte qui s’ouvre à nouveau. Hors de question que je pleure devant lui… pas aujourd’hui du moins, pas pour ça. Il m’embrasse et je dois me retenir de chialer de plus bel. « Je t'aime. » Son front contre le mien, je fais de mon mieux pour paraitre le plus naturel possible. Il m’embrasse une seconde fois, m’arrache un sourire et s’en va presque aussitôt. Immobile, je le regarde partir. Incapable de dire quoi que ce soit sans prendre le risque de m’effondrer.
Trente cinq minutes plus tard, je me retrouve face à trois murs parfaitement blancs. Je ne sais pas trop à quoi ou qui je dois cet élan de travail mais je dois bien avouer être plutôt fier de moi. C’est fou à quel point ça va plus vite quand on fait ça tout seul… Tout seul. Ouais, non. J’aurais préféré qu’on fasse ça à deux. Le fait est que je n’ai aucune idée d’où est Elias et de combien de temps sa petite course va durer. Désespéré, je jette un coup d’œil à mon téléphone et ne suis pas surpris par le manque de notification. Inspiration, expiration. Il reviendra. Faut juste que je trouve de quoi m’occuper entre temps. Le ménage ? Même pas en rêve, pas avec tout ça au milieu du salon. Ne me reste plus qu’à choisir entre la douche et le lit. Dormir me semble être une bonne idée vu la migraine carabinée que je me tape depuis plus de dix minutes. Les joies d’une crise de larmes. Décidé, je me dirige donc vers la chambre. Sur place, je retire mes baskets, mes chaussettes, mon jean et mon débardeur ne gardant sur moi que le strict nécessaire à savoir mon boxer. Par simple curiosité, je m’assoie au bord du lit et sors mon téléphone pour le braquer droit sur moi. J’ai une tête à faire peur. Mêler maladie, larmes et peinture était une mauvaise idée. Derrière moi, la porte d’entrée s’actionne et je me pétrifie presque sur place quand je l’entends se diriger vers moi. « C'est pas mal comme quartier. » Je relève les yeux vers lui et arque un sourcil. On est donc parti pour faire comme si tout était normal. Qui sait, peut être que c’était le cas depuis le début. Peut être que je suis le seul à m’être fait des films… Et puis depuis quand il est à poil lui ? Et puis oui, le quartier est cool mais j’avoue ne pas trop voir le rapport avec tout ça… « J'vais prendre une douche, je suis dégueulasse. » Je souris, me retenant de le contredire. Un Elias transpirant n’a rien d’un Elias dégueulasse ; un Elias transpirant est un Elias tout ce qui a de plus parfait. Il m’embrasse et je souris de plus bel. C’est trop facile… beaucoup trop facile. Où est passé le Elias qui cherche à s’expliquer ? A dire les choses telles qu’elles sont ? Il finit par se déshabiller complétement et part en direction de la cabine de douche. Toujours assis au bord de mon lit, j’essaie de me décider sur la réaction à adopter. Rester là, prendre de l’avance sur mon sommeil tout en prenant bien soin de lui montrer à quel point je suis sur le point de bouder ou bien le rejoindre et jouer le jeu… Le choix est vite fait : hors de question qu’Elias bafoue la vision que j’ai d’une cabine de douche ! A toute vitesse, je me relève et retire mon boxer. Je ne passerais pas à côté d’un Elias tout transpirant pour si peu… Oui mais voilà, c’est plus facile à dire qu’à faire. A peine arrivé à quelques centimètres de la porte de la salle de bain, je m’arrête net. Et s’il ne voulait pas de moi ? S’il avait fait tout ça dans l’unique but de calmer le jeu ? J’imagine que c’est un risque à prendre. Comme je l’ai déjà dit, hors de question que je rate l’occasion d’avoir un Elias tout transpirant contre moi. Je finis donc par le suivre et le rejoindre dans la cabine de douche. Posant mes mains sur sa taille, j’embrasse sa nuque. « La prochaine fois que je dis que je veux rester seul, fais comme si je n’avais rien dit. » J’embrasse son épaule et souris. Le voir partir est de loin la pire chose que j’ai vécu ces derniers mois. Et ça prend en compte le « va coucher ailleurs pour voir si j’y suis » auquel j’ai eu droit il y a plusieurs mois de cela. Oh, et puis tant que j’y pense : « Je t’aime aussi. » dis-je finalement tout en posant ma tête sur son épaule. J’espère juste avoir doit à un meilleur accueil cette fois. pitié ne m’envoie pas chier… Je laisse mes mains glisser autour de sa taille et remonter sur son torse. je n'y survivrai pas si tu le fais... Surtout pas après tout ce qui vient de se passer. Parti comme c'est parti, je suis vacciné pour les quatre prochaines années !
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(✰) message posté Mer 29 Avr 2015 - 22:55 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ J'ai passé ces quarante minutes à courir aux alentours mais surtout au bord de la tamise pour simplement me vider l'esprit. J'ai essayé de chassé mes parents de ce dernier et leurs réflexions pour tenter de me calmer. Il en faut beaucoup pour m'énerver mais quand je le suis, j'ai beaucoup de mal à gérer cette colère. La boxe me manque. Voilà de quoi j'ai besoin : des gants et un punching-ball ! Mais je n'ai que mes jambes, j'ai donc continué à courir jusqu'à sentir que j'arrivais à bout de force. C'est pas si mal pour une première fois j'imagine... Je ferai mieux demain. Le pire dans tout ça est que je déteste la course... La boxe, la natation, courir sur un tapis - à la limite - oui... mais dehors, ça m'arrive très rarement. C'est plutôt la spécialité de Romeo, même s'il l'a délaissée pour moi (un peu comme tout le reste, ce dont je ne me plains pas). Soit, il était temps de rentrer.
Dans la chambre qui ne contient pratiquement rien encore, j'observe Romeo avec la méchante impression que son état s'est dégradé durant mon absence. Peut-être qu'il essaye de paraître suffisamment malade pour avoir une excuse pour ce soir... Je ne pourrais clairement pas lui en vouloir d'éviter mes parents aujourd'hui, je le ferais aussi si j'en avais le choix. Mais c'est l'anniversaire de Noam... J'ai espoir que tout le monde fasse un petit effort pour lui. Elias au pays des bisounours épisode 5. Malgré l'envie de le questionner, je ne m'attarde pas sur l'état de Romeo et me dirige vers la salle de bain. J'ai peur qu'en posant des questions, on en vienne à se disputer à cause de mes parents... Après tout rien ne l'empêche de m'en vouloir pour ce qu'ils ont pu dire... Ce n'est pas moi mais ça reste ma famille. Quoi que je ne l'ai jamais blâmé pour les paroles de Madison... Je n'en sais rien, j'ai juste envie d'oublier qu'ils sont passés par ici et tout ce qui a pu être dit. Je ferme les yeux. L'eau qui coule sur mon visage et le reste de mon corps à quelque chose de thérapeutique,. Ça m'apaise. Je devrais peut-être nous faire installer un jaccuzzi... Quoi que non, j'y passerais ma vie - et accessoirement on a ni la place ni les moyens. Je souris quand je sens les mains de Romeo s'enrouler autour de ma taille et me laisse aller contre lui. Pour une fois, je n'étais pas certain qu'il allait me rejoindre... « La prochaine fois que je dis que je veux rester seul, fais comme si je n’avais rien dit. »J'avais besoin d'être seul. Je ferme les yeux et me contente de savourer l'eau tiède et son corps contre le mien en silence. Le calme après la tempête. « Je t’aime aussi. » Je souris en posant mes mains sur ses bras. « Je sais.. » Murmurais-je. Bien qu'il ne puisse pas le voir, mon sourire s'élargit, amusé. Je fini par me tourner dans ses bras et pose mes mains sur ses joues en captant son regard. « T'es conscient que ça ne change rien à nos plans? » Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le défendre devant mes parents en leur expliquant par A + B en quoi c'était important pour nous... Mais je veux être certain qu'il sache que je pensais tout ce que j'ai dit et que leurs paroles ne changent rien. Pas pour nous en tout cas. « Je suis désolé pour leur réaction... Et pour la mienne. » Nos fronts collés, je laisse mes mains glisser dans son dos jusqu'au niveau de sa taille pour l'amener à moi. Fuir n'était surement pas l'idée du siècle, mais en partant du principe que je l'ai fait pour respirer et non pas pour m'éloigner de lui a reste compréhensible, non? « J'avais besoin de me défouler avant de les affronter à nouveau... Et j'ai pensé que t'avais envie d'être seul aussi. Enfin bref... Désolé. » Je préfère ne même pas penser à la petite réunion de famille qui nous attend, de peur de me retrouver à fleur de peau à nouveau. Ou énervé. « Rappelle moi de verrouiller la porte quand j'ai vraiment envie de prendre une douche. » Je ris contre ses lèvres avant d'en prendre possession. Ce n'est pas la solution miracle pour oublier toute cette histoire, mais c'est la seule qui me vient à l'esprit pour l'instant. Débattre quatre heures n'a aucun intérêt, gardons ça pour plus tard... Car que je le veuille ou non, je doute que mes parents ignorent nos fiançailles ce soir, anniversaire ou pas.
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(✰) message posté Jeu 30 Avr 2015 - 10:08 par Invité
you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Les bras toujours autour d’Elias et le menton posé sur son épaule, je me laisse aller et ferme les yeux. L’eau est froide. A moins que ça soit mon corps qui soit trop chaud. Ca ne me surprendrait pas vu mon état de fatigue. J’étais venu ici pour m’envoyer en l’air, pour renouer le contact mais plus je réfléchis et plus je me dis que je n’ai qu’une envie : dormir. Contre lui, j’oublie vite à quel point tout va mal au dehors, à quel point tout part en couille. « Je sais.. » Je souris, soulagé. Je n’aurais pas survécu à une nouvelle dispute, à une nouvelle séparation. Je le sens finalement se tourner vers moi, me forçant ainsi à ouvrir les yeux. Mes paupières sont tellement lourdes... ses mains sont gelées contre ma peau…. « T'es conscient que ça ne change rien à nos plans ? » Je souris un peu plus. La voilà, cette phrase tant attendue. Celle qui balayera mes doutes et mes peurs. Peu importe ce que les gens disent, peu importe ce que sa famille dit. C’est lui et moi, à la vie, à la mort. Je me retiens de rire à cette pensée, conscient que je commence à perdre la tête. Surement la fièvre. Ca expliquerait la température de l’eau et la température de ses mains. J’ai tellement sommeil qu’ouvrir la bouche me semble impassable. Je me contente donc de tourner la tête et d’embrasser l’une de ses deux mains. « Je suis désolé pour leur réaction... Et pour la mienne. » Mon sourire diminue mais ne s’éteint pas pour autant. Parler de ses parents et la dernière chose dont j’ai besoin. Je sais très bien que je n’ai pas arrêter de me plaindre ces dix dernières minutes, que je n’ai pas arrêter de demander le pourquoi du comment… mais la vérité est que je m’en fou. Tout ce qui m’importe c’est de le savoir avec moi. La façon dont il m’a défendu devant ses parents est largement suffisante. J’étais juste trop aveuglé par ma colère pour m’en rendre compte. Colère qui n’est pas forcément révolue car je pense être incapable d’oublier tout ce qui a été dit. Et ce, aussi bien par son père que par sa mère. « J'avais besoin de me défouler avant de les affronter à nouveau... Et j'ai pensé que t'avais envie d'être seul aussi. Enfin bref... Désolé. » Je souris doucement, à la fois touché et vexé de l’entendre s’excuser. Touché parce qu’il me parle enfin. Vexé parce qu’il pense avoir à s’excuser. C’est moi qui ai fait le con. Je me suis replié comme une huitre, le laissant partir alors que je savais pertinemment que j’avais besoin de lui. Il a suivi son instinct alors que moi je n’ai fait que critiquer chacun de ses choix. Trop aveugle pour me rendre compte que c’était pour le mieux. Rester ensemble n’aurait fait qu’empirer les choses. « T’as pas à t’excuser Elias. Que ça soit pour eux ou pour ça… » Je souris un peu plus tout en prenant bien soin de resserrer mon étreinte. Je suis tellement bien dans ses bras. Son front est si froid… « Rappelle moi de verrouiller la porte quand j'ai vraiment envie de prendre une douche. » il rit et m’embrasse. Heureux qu’il le fasse enfin, je ferme les yeux et je me laisse aller à savourer ce moment tant attendu. Il finit pas se détaché de mes lèvres, me laissant un grand sourire sur le visage. « Rappelle moi de jeter la clé avant que tu ne le fasses. » Je souris tout en gardant les yeux fermés incapable de savoir si je pourrais les rouvrir un jour. Je suis tellement fatigué. Comme si j’avais reçu un coup de marteau sur le haut du crâne. « Tu sais, je suis venu dans l’idée de m’envoyer en l’air… mais je pense que dormir, dormir serait suffisant. » J’ouvre finalement les yeux, à la fois désolé et amusé d’être, pour une fois, celui qui dit non à une partie de jambes en l’air. Une activité qui n’était surement pas son but de toute façon vu la fatigue qui se lit dans ses yeux. « On pourrait finir ça et se coucher… je dirais pas non à plusieurs heures de sommeil. » Dommage qu’on ne les ait pas. On finit donc par se laver sans avoir ne serait-ce qu’une mauvaise pensée avant de finir couchés, l’un contre l’autre... C’est triste et beau à la fois. Preuve que le sexe n’est pas la seule chose qui m’intéresse chez Elias. « Bonne nuit… » Murmuré-je finalement avec un sourire tout en attrapant son bras pour le passer autour de ma taille. Allongé, Elias contre mon dos, je retrouve cette sensation de sécurité qui me plait tant. L’impression d’être hors du temps, hors de l’espace. Comme si lui et moi pourrions survivre à n’importe quoi.
Ce n’est que plusieurs dizaines de minutes plus tard que je finis par rouvrir les yeux. Aie. Ca ne va pas mieux. Pas le moins du monde même. C’est limite si j’ai pas l’impression d’avoir empirer les choses. Dormir l’après-midi n’est et n’a jamais été mon fort. Heureusement pour moi, Elias est là pour m’accueillir. Je mets plusieurs secondes avant de me rendre compte qu’il est fasse à moi, déjà à moitié habillé. Il a dû finir par me réveiller, inquiet de voir les minutes défiler. J’espère que je ne l'ai pas réveillé... Je sais que je suis le genre à ronfler, surtout quand je suis malade; Une vraie locomotive. « Combien de temps ? » Elias répond et je ne me gêne pas pour ruminer. Je suis tellement mal, je n’ai qu’une envie : me rendormir. Je finis tout de même par me redresser, conscient que je ne peux décemment pas rater le premier anniversaire de Noam. Et puis ça ferait trop plaisir aux Hanwell qui sauteraient surement sur l'occasion pour me faire passer pour le pire des égoïstes. Décidé, je frotte mes mains contre mon visage et me relève tant bien que mal. Autour de moi, la terre se met bien vite à tourner et je dois prendre sur moi pour ne pas replonger dans mon lit. Ca va passer… me faut juste un temps d'adaptation, un temps d'aclimatation. Boire serait d'ailleurs une bonne idée. Ma bouche est tellement sèche que j’ai l’impression d’être victime de la pire des gueules de bois. Tout en me rendant à la cuisine, je vole un baiser à Elias qui me demande si ça va. Si ça va ? J’ai juste l’impression que ma tête est prise dans un étau… sinon, ça va. Je grogne à cette pensée et me sert un verre d'eau que je beau d'une traite. Une fois fait, je retourne dans la chambre et souris à Elias qui semble plus inquiet que jamais. « Ca va Elias… » La vérité est que j'aime qu'il s'inquiète pour moi, j'aime le voir prendre soin de moi comme il le ferait avec n'importe quel membre de sa famille... Egoïste que je suis. J’attrape les quelques fringues que j’avais préparés pour l’événement et m’assois sur le rebord du lit histoire d’être sûr de ne pas me casser la gueule durant le processus d’habillage. « Combien de temps ? » Je souris - voire grimace - en l’entendant répondre. C’est moi où les minutes passent super vite ? Décidé à ne pas nous mettre en retard le jour de l’anniversaire de Noam, je presse le pas, gardant pour moi les vertiges et autres désagréments qui continuent de me faire virer la tête. J'espère que ça finira par passer; Je m'en voudrais de devoir passer le reste de la soirée coincé dans les chiottes que dieu a si gentiment offert à Monsieur Sir Hanwell.