“hiro de la luna.” ✻✻✻ C'était un jour stressant pour Zola. Plus que ça même, puisqu'elle avait ses examens habituels. En général, elle n'était pas tant stressée que ça car elle avait hâte de savoir si tout allait bien. Ses résultats avaient été positifs depuis maintenant tant d'années qu'elle associait ces examens à de bonnes nouvelles à chaque fois. Pour elle, c'était le jour qui lui permettait de savoir qu'elle vivrait encore deux ou trois mois de plus sans avoir à prendre de traitements encore plus lourds. Ses rendez-vous étant espacés de plus en plus à chaque fois, elle avait l'impression de sortir complètement de la maladie. Mais la fusillade qui avait eu lieu à Londres ces derniers temps avait complètement bouleversé cet équilibre. Cette douleur.. Elle la sentait encore en elle, même si elle n'était pas réelle. Elle pouvait mettre des sensations dessus, et sa main se posait automatique sur son estomac. Elle finissait par souffler un coup, se répétant la phrase que son médecin lui avait dit
"Il ne s'agit que d'une douleur fantôme. C'est une image que votre esprit a dessiné." Allongée sur son lit à ce moment-là, Zola respirait profondément, empêchant sa main de rejoindre son ventre.
C'est une douleur fantôme. C'est ton esprit. C'est une image. Elle s'empêchait également d'envoyer un texto à Riley. Et pourtant, c'était la seule personne avec qui elle souhaitait parler à ce moment-là. Elle en avait même terriblement envie. Mais il était hors de question qu'elle appelle son amie pour lui dire qu'elle avait peur des résultats. C'était elle, Zola, qui était sensé être celle qui n'avait pas peur. C'était elle qui devait convaincre son amie qu'elle ne devait pas sauter ces examens par simple peur. Au contraire.
Deux heures plus tard, la jeune femme sortait de l'hôpital. Après avoir dépassé les portes coulissantes de l'entrée, elle s'arrêta cinq minutes. Elle relâcha ses épaule qui était restées perchées haut autour de son cou, prenant la plus grande inspiration possible, penchant la tête en arrière. Elle senti alors les larmes couler le long de ses joues. La pression redescendis doucement, et elle était tellement soulagée. Les examens avaient parlé d'eux-même: tout allait bien. La douleur n'était vraiment pas réelle et elle s'été fait une frayeur toute seule. Elle respirait alors librement. Elle resta quelque secondes dans la même position avant de prendre son téléphone dans sa poche. "Tout va bien, les examens sont encore parfaits ! :)" Elle sélectionna Riley et sa mère comme destinataire, décidant d'écrire un message plus personnalisé à Mila. Cette dernière ayant perdu gros lors de cette même fusillade, elle ne voulait surtout pas lui coller son bonheur en pleine face. Elle l’appellerai dans la soirée et choisirai bien ses mots. Et après cela, elle décida de prendre sa soirée pour sortir boire un verre. Elle envoya un texto à quelques amis pour leur demander de l'accompagner, deux ou trois répondirent par la positive tandis que les autres déclinèrent la proposition, trop occupés à réviser leurs partiels.
La voilà donc partie pour une soirée pour arroser sa bonne santé. C'est fou comme de simples examens médicaux régissaient sa vie au final. Ce cancer avait tout changé, et jusqu'à la fin de ses jours, elle en entendrait parler, et elle devrait le gérer, d'une façon ou d'une autre. Elle s'été habituée à l'idée, mais de temps en temps, elle avait envie de souffler et de vivre la même vie que tous les jeunes de son âge.
Arrivée au bar, elle et ses amies -oui parce que seules des filles avaient répondu présentes- s'installèrent à une table, commandant et papotant, mais le regard de Zola était attiré au niveau du bar où un jeune homme seul était accoudé. Il avait un certain charme, et même sans avoir entendu le son de sa voix, Zola sentait qu'il pouvait dégager une personnalité importante. Elle l'observait donc du coin de l’œil, suivant en même temps la conversation. Elle remarqua donc la grande blonde qui s'été assise bien trop proche du jeune homme pour paraître totalement innocente. Le petit manège dura environ cinq minutes: la blonde tentait le rentre dedans, le jeune homme refusait ses avances. Zola se senti alors poussée des ailes (la bière aidant pas mal étant donné sa corpulence). Elle sauta de sa chaise, se précipitant vers le jeune homme. Elle posa sa main sur son épaule, le faisant se retourner, puis elle posa ses lèvres sur les siennes. Le moment ne dura que quelques secondes, mais cela suffit à faire fuir la blonde qui n'avait pas l'air très ravie. Zola se recula alors un peu, souriant à l'inconnue.
« Enchantée, je m'appelle Zola. » Elle décida de ne pas lui tendre la main, risquant d'éveiller les soupçons de la blonde, qui les lorgnait encore, elle en était sûre.
✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.