romelias ✻ tomorrow is stronger than yesterday.

i believe that tomorrow is stronger than yesterday

ROMEO DAVENPORT & ELIAS HANWELL

you and me we can light up the sky, if you stay by my side, we can rule the world ✻✻✻ Je n’ai jamais été du genre douillet. Je n’ai jamais eu peur de me battre, jamais eu peur des aiguilles, j’aimais eu peur d’avoir mal. Ma mère pensait que c’était en partie la cause de mon hyperactivité. Que peu importent les dangers, mon corps me forçait à faire le con, à prendre des risques. Sauf que l’hyperactivité n’a rien à voir avec le fait d’être con. Et con, c’est ce que j’étais. Aussi bonne excuse que l’hyperactivité puisse être, elle n’en est pas pour autant la source de tout mes problèmes. Elle est reliée à mon hypersexualité, reliée à mon incroyable capacité à prendre des décisions sur un coup de tête et mon don indiscutable pour faire chier les autres. Même mon bébé n’y échappe pas ! Il a beau être patient avec moi, j’avoue pouvoir être chiant parfois. Suffit que je m’ennuie ou que je me sente pris au piège pour me mettre à tourner à rond. Chose qui n’est pas forcément agréable pour Elias qui est forcé de me regarder tourner en rond, qui est forcé à écouter mes plaintes. Heureusement pour moi, mon bébé m’aime suffisamment pour faire abstraction de tout ça. C’est mon hyperactivité qui lui permet de s’envoyer en l’air deux fois voir trois fois par jour, je doute qu’il trouve quelque chose à y redire. Mon corps est une source inépuisable d’énergie et je la mets volontiers à son service. Sauf que ce soir, ce soir je suis une loque. J’ai mal, je suis fatigué et je n’ai malheureusement aucune envie de me forcer à faire quoi que ce soit. Bien que je doute qu’Elias prenne le risque de me grimper dessus. Il aurait trop peur de me faire mal. Moi, je n’ai pas ce problème. Lui faire mal ne me dérange pas. Surtout si ça revient à le voir marcher de travers pendant plusieurs jours. Je souris à cette pensée alors qu’Elias me déshabille. J’aurais bien pris une douche mais je suis trop fatigué pour ça. Je n’ai qu’une envie : dormir. Dormir et prendre Elias dans mes bras. « On devrait faire ça plus souvent… toi qui me déshabille… c’est marrant… J’ai l’impression d’être un prince ou un truc du genre… » Et puis tellement c’est tellement moins fatiguant ! Car aussi surprenant que ça puisse être, Elias me déshabille rarement. Non, lui préfère tout arracher. Pas qu’il déchire quoi que ce soit, loin de là. C’est juste que monsieur prend rarement son temps pour le faire. Il préfère tout retirer en vitesse. Ce dont je ne me plains pas, bien au contraire. Je baille et souris en même temps avant de lui voler un baiser. Je l’aime et je suis tellement content de l’avoir avec moi. Je ne pense pas que j’aurais survécu à cette nuit s’il n’avait pas été là. Sans vraiment le savoir, il a réussi à expulser Austin de mes pensées. Ne reste plus que mon envie de câlin et mon envie de dormir. Je me couche non sans serrer les dents et sourit en sentant Elias se presser contre moi. Alors qu’il me caresse le torse, je laisse ma main en faire de même avec son épaule. « T'as intérêt à ne pas me mentir demain si la douleur est trop intense. » Les yeux fermés, je souris. Il ne perd pas le nord… J’imagine que je devrais commencer à faire avec. En épousant Elias j’ai gagné une maman de substitution. « Promis. » Je tourne finalement la tête vers lui et écrase mes lèvres sur son front. « Je t’aime. » Et sans vraiment attendre ne serait-ce qu’une réponse, je me laisse sombrer. Peu importe ce que pense Austin, je suis à ma place ici. Elias est mon ancre et est la seule chose dont j’ai besoin. Chose qu’il aurait compris s’il s’était donné la peine d’apprendre à me connaître au lieu de m’idéaliser. Il s’est fait une fausse image de notre relation et s’attendait à ce que j’agisse en conséquence. Le fait est que je ne suis pas celui qui croit que je suis. Je ne suis pas un chien qui réclame son maitre. Je suis un quelqu’un qui a suffisamment de lucidité pour se rendre compte que mon bonheur tient à Elias et Noam. Pourquoi chercher ailleurs alors que j’ai tout ce qu’il me faut ici ? En fait, je suis tellement heureux que je me mets bien vite à ronfler doucement. Petit inconvénient à dormir avec moi. Heureusement pour moi, mon ronflement se rapproche plus du ronronnement de Buttercup qu’au moteur d’un semi-remorque.