"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici - nikolaï - stuck in the sound  2979874845 - nikolaï - stuck in the sound  1973890357
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() message posté Dim 10 Mai 2015 - 16:45 par Invité
« C'est bien votre sœur ? »
- Oui, c'est bien elle, pleure la femme de l'autre côté du brancard. "C'est pas possible, je ne peux pas le croire..."
« Une signature ici s'il vous plaît. » répond Stefan sans cesser de mâcher le chewing-gum qu'il a à la bouche. Ce genre de scène l'ennui, mais bon, il faut bien y passer après tout. La femme s’exécute sans cesser de pleurer et, entre deux sanglots, parvient à lui demander : « Quand est ce qu'on pourra récupérer le corps pour l'enterrer ? »
- On vous enverra la réponse par courrier.
Sa voix est direct et sèche, ne désirant pas s'attarder sur la chose. La femme est trop malheureuse pour le comprendre. Elle hoche la tête, jette un dernier regard sur le cadavre qui les sépare et prend la porte. Stefan s'active, il range le corps dans son coffre puis classe les papiers qu'elle vient de signer en les posant soigneusement dans le tiroir « administratif ». Eh bien, cette fois ci, ça n'aura pas duré longtemps et on ne lui aura pas fait de remarques désobligeante ! Ça n'est pas souvent que ça arrive, mais quand c'est le cas, il est plutôt soulagé que sa souffrance prenne fin rapidement.

Alors qu'il s'apprête à passer à autre chose, il entend de nouveaux pas débouler. Pensant qu'il s'agit de la même femme qui viendrait faire son retour, il soupire. Il se retourne et commence à dire :
« Je vous ais dit que... » avant de se couper net dans sa phrase. Il ouvre de grands yeux, surpris. Deux policiers se tiennent devant lui, l'air grave. Ils le connaissent plutôt bien étant donné que Stefan a tendance à passer quelques nuits de garde à vue en leur compagnie, mais cette fois ci, il ne voit pas ce qu'il a pu faire. Il s'est bien comporté et n'a même pas cherché à provoquer qui que ce soit, pas même la Police en personne.

« Qu'est ce que vous foutez là les gars ? » demande-t-il hébété.
- Il va falloir nous suivre au commissariat, répondit l'un d'eux avec un ton très professionnel. « Maintenant. »
- Hein ? Mais j'ai fais quoi encore ?

Ils lui font comprendre qu'il est inutile de discuter et ont même commencé à l'embarquer de force. Stefan se débat, ne cessant de dire qu'il n'irait nul part tant qu'il n'a pas plus d'explication mais au bout de vingt minutes, il est dans la voiture des flics, avec des menottes aux poignets « pour qu'il soit plus tranquille ».

« FAITES ATTENTION, JE CONNAIS MES DROITS ET JE N’HÉSITERAIS PAS A M'EN SERVIR ! » hurle-t-il durant le trajet, frustré par cette profonde injustice.
- Oh la ferme ! Lui répond-t-on, agacé.

Traîné au poste de police, il se débat de nouveau à la manière d'un asticot.
- Ne me TOUCHEZ pas ! Ordonne-t-il même si cela n'a aucun effet. On le fait finalement asseoir sur une chaise, dans un bureau en face d'un commissaire.
Finalement, on lui explique que sa mère, vivant de l'autre côté de l'océan, le traîne en justice pour dépression et faiblesse. Soi disant, il est responsable de sa folie et qu'il lui a ruiné sa vie.
« QUOIIIIIIIII ? » on entend Stefan hurler dans tout l'immeuble. Avec une voix forte comme la sienne, même un sourd aurait pu recevoir des ondes venant de lui. « Mais c'est ABSURDE, j'ai pas revue cette tarée depuis que j'me suis tiré de là-bas ! »

Il ne comprend pas vraiment ce qu'on lui dit. Il entend tellement de voix, par ci, par là, notamment de gens qui cherchent à le calmer. Mais Stefan n'est pas calme, loin de là. Une immense vague de colère l'a submergé et l'envie de tuer sa mère l'a soudainement repris. Cette dernière serait physiquement présente là, il se serait probablement vautré sur elle pour l'assassiner. Et tant pis pour l'asile psychiatrique.

« Je veux UN AVOCAT ! » implore-t-il, sans quoi il ne dira rien ou ne fera rien. « Ainsi qu'une tasse de thé avec deux carrés de sucre et un peu de lait. »
Là dessus, il se mure dans le silence. On lui promet ainsi un avocat et lui averti que ce dernier ne devrait pas tarder à arriver. Visiblement, ils ont prévu le coup.
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() message posté Jeu 14 Mai 2015 - 21:40 par Invité
Je suis à peine sorti de l'hopital et j'ai déjà beaucoup de dossiers à faire. Le fait d'avoir eu une promotion doit sans doute y être pour quelque chose, notre cabinet est aussi plutôt bien réputé alors je ne chôme pas. Je ne suis pas mécontent d'être en vie, je me rends compte que j'aurais pu y rester et ça m'aurait fait vraiment chier de n'être connu que pour être avocat et pour rien d'autre. On aurait pu me plaindre parce que je n'ai pas de familles, je n'ai que quelques amis sur qui je peux compter, rien de plus, une triste vie en somme. Je suis donc ravi d'être là et de pouvoir changer les choses, mais pas encore pour aujourd'hui. Il était encore tôt quand on m'a appelé pour être avocat d'office. Je ne sais jamais à quoi m'attendre dans ces cas là et je risque d'être très surpris pour cette fois.

J'arrive dans le bureau après avoir roulé en voiture jusqu'au commissariat et garé ma voiture sur le parking. On me conduit auprès de mon nouveau client. On m'a informé de son activité professionnel et de son nom, de la raison pour laquelle il était là et j'avoue avoir eu du mal à comprendre ce qui se passait réellement. Cela reste un mystère pour moi j'espère qu'il pourra mieux m'expliquer. On m'informe qu'il est un peu bizarre.J'arrive dans la cellule d'interrogation voyant que mon client, ce monsieur Keddle ne semble pas de bonne humeur. Je me prépare donc à toute sorte de réaction. Je prend une grande respiration avant d'entrer et de m'avancer jusqu'à lui et de lui tendre la main comme j'ai l'habitude de le faire avec tous mes clients quand je suis avocat commis d'office et je me présente :

« Bonjour Mr Keddle, je suis maître Ledosvkoï et je serais votre avocat pour ce qui vous concerne. Il va falloir que vous m'expliquer ce qu'il se passe exactement avec Mme Keddle, j'ai cru comprendre que c'était elle la cause de votre arrestation. Il s'agit de votre mère s'est bien cela?»

J'ai tendance à retenir les informations que l'on me donne au téléphone, pas seulement, toutes sortes d'informations en fait, c'est important pour un avocat de savoir à qui on a à faire. J'ai remarqué aussi dans son dossier que j'ai feuilleté rapidement qu'il avait été plusieurs fois en cellule de dégrisement, je m'attends donc à ce qu'il ne coopère pas tout de suite, mais je suis certain que tout cela se finira bien.
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() message posté Dim 17 Mai 2015 - 9:56 par Invité
Stefan ne répondait pas quand on lui posait des questions. Il attendait ce qu'il avait demandé, d'autant plus que pour une fois, il ne se sentait pas en faute de quoique ce soit. Pour une fois, il avait été sage et il avait fallu qu'on le traîne jusque là en le dérangeant dans son travail sans rien lui dire. En prime, c'était sa mère qui était fautive de tout, et sa colère était telle qu'il valait mieux le silence qu'autre chose.
Au bout d'un moment, on s'impatienta et on finit par lui amener le thé qu'il désirait en attendant que l'avocat qu'on avait appelé n'arrive. A ce moment là, le médecin légiste fut un peu plus calme et un tout petit peu moins nerveux. Il fallait qu'il parvienne à rester zen pour avoir le contrôle de la situation. La surprise avait été tel qu'il était sorti de ses gonds, mais il avait été tellement en colère contre sa mère dans sa vie qu'il avait fini par prendre sur lui, à un moment donné. Ce qu'il n'appréciait juste pas, c'était le poignard qu'elle lui plantait dans le dos, mais il se jurait qu'il se vengerait en lui rendant les intérêt. Ce procès, il le gagnera coûte que coûte. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne tomberait pas sur un débile d'avocat, voilà tout.

Avocat qui finit par faire son apparition. Stefan ne le vit pas tout de suite, trop préoccupé par sa boisson. D'ailleurs, il y avait tellement d'homme ici qu'il ne reconnaissait pas forcément un avocat d'un flic.
Le concerné s'approcha de lui et lui tendit la main. Stefan leva les yeux de sa tasse et observa le nouvel arrivant. Il lui adressait un regard dubitatif signifiant 'Tu fais quoi avec ta main là ?' et quand il finit par abandonner, l'avocat se présenta.

« Bonjour Mr Keddle, je suis maître Ledosvkoï et je serais votre avocat pour ce qui vous concerne. Il va falloir que vous m'expliquer ce qu'il se passe exactement avec Mme Keddle, j'ai cru comprendre que c'était elle la cause de votre arrestation. Il s'agit de votre mère s'est bien cela?»

Stefan reposa sa tasse sur le bureau. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer !

« Oui, il s'agit bien de ma chienne de mère. »
Au moins, comme ça, on pouvait comprendre que ça n'était pas l'amour fou entre mère et fils. Le complexe d’œdipe ? Stefan ne l'avait jamais connu de sa vie.

« Ce qui se passe maître je-sais-plus-qui, c'est que cette TAREE m'accuse de l'avoir mis en dépression et d'avoir abusé de sa putain de faiblesse pour pouvoir en profiter. En vue de ce qui s'est passé il y a plusieurs années, je crois qu'elle est plutôt MAL PLACEE pour avoir de telles accusations contre moi. »


Il était difficile pour lui de garder son calme. Quand il devait parler de sa mère, il était souvent très fâché comme en ce moment même. Si cette énergumène l'accusait ainsi, lui, il pouvait faire pire de son côté. De son côté, il l'accusait de lui avoir ruiné sa vie, de ne pas avoir eu une vie normale, d'être ce qu'il était aujourd'hui. Et au moins, ça, c'était des accusations justes, qui en valaient la peine. Sauf qu'il ne l'avait jamais fait. Sa mère avait été transmise à l’hôpital psychiatrique après la tentative de meurtre sur son fils, il ne pouvait pas vraiment tenter quelque chose contre elle.

« J'attends de vous énormément, parce qu'elle aussi va avoir un avocat, un gros connard d'avocat qui va tenter de m'aspirer plusieurs milliers de dollars, or je ne donnerais pas UN SOU à cette folle, c'est bien clair ? »

Et il n'en démordrait pas. Il était prêt à remuer ciel et terre pour gagner ce combat quitte à faire appel à toute la presse américaine et britannique s'il le fallait.
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() message posté Dim 17 Mai 2015 - 12:55 par Invité
Je ne suis pas au bout de mes surprises. J'ai laissé tomber mon bras tendu voyant qu'il n'était pas près à faire d'efforts. Je me suis assis et encore une fois j'ai été surpris quand il a ouvert la bouche. Tout ça ne plaisait guère, sa façon de me parler, sa façon de s'expliquer. Il a le droit d'être en colère mais tout de même, s'il n'a rien à se reprocher pourquoi s'énerver autant. Je vais devoir le calmer un peu et je n'aime pas du tout ça. Je sens que cette journée va être compliqué. J'ai haussé un sourcil quand il insulte sa mère. Je peux comprendre qu'on en veuille à ses parents et visiblement il semble que pour lui ça soit le cas, mais je n'apprécie guère la façon dont il parle. Abus de faiblesses, il s'agit donc de cela, mais il va devoir me démontrer que ce tout ça n'est qu'une énorme erreur. Je ne suis pas certain que les juges apprécient son franc parlé.

« Maître Ledosvkoï, Mr Keddle, j'ai le sentiment que vous avez une dent contre votre mère. Je comprends parfaitement qu'on puisse ne pas s'entendre avec sa famille, mais veuillez garder votre calme, cela ne fera pas bonne impression face aux juges.»

Je sens que cette affaires va être bien compliqué, c'est dans ces moments là que je me demande pourquoi j'ai choisi les affaires familiales plutôt qu'autre choses. Je le sais au fond, parce que la famille compte énormément pour moi et que j'aime qu'il n'y a plus de problèmes. Il ne devrait jamais avoir de problèmes dans les familles, mais il y en a toujours. Je ne cesse de le regarder, observant son débit de paroles, écoutant ce qu'il me dit et prenant quelques notes.

« Ce qu'il s'est passé il y a plusieurs années? Pouvez-vous m'en dire plus, cela pourrait nous être fortement utile, nous devons créer des preuves de votre innocence Mr Keddle.»

Je dois forcément prendre son parti et trouver des preuves qui le disculpe, c'est mon travail, mais pour ça je dois en savoir un peu plus. Je ne le connais pas et c'est toujours délicat de devoir apprendre à connaître quelqu'un aussi rapidement. Je ne suis même pas sûr qu'il accepte de m'en dire plus, on ne sait jamais avec ce genre de client. Je hausse les sourcils et relève la tête quand il insulte l’adversaire que j'aurais. Je n'aime pas ce genre de comportement. Je pose mon stylo et le regarde légèrement agacé par ses propos.

« Je vais vous demander de vous calmer Mr Keddle. Je vous rappelle que vous avez en face de vous un connard d'avocat et que je suis là pour vous, insulter des membres de la professions ne vous aidera pas à vous en sortir. Pour l'instant nous allons nous concentrer sur les preuves qui vous disculperons. J'ai besoin de savoir tout de vous. »

Je garde mon calme malgré l'agacement que cet homme me procure. Je dois être parfait même si mon client l'est moins. Je suis là pour le tirer d'affaires, non pour l'enfoncer.
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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 11:32 par Invité
« Maître Ledosvkoï, Mr Keddle, j'ai le sentiment que vous avez une dent contre votre mère. »
Stefan se calma un peu pour se montrer purement sarcastique. Il se mit à applaudir pour féliciter la 'brillante intelligence' de son avocat qui venait de mettre le doigt pile là où il fallait. Sa mère. Ultime soucis de l'histoire. L'être humain capable de faire sortir Stefan de ses gonds et de le transformer en machine à tuer. Cet homme là ignorait à quel point c'était grave. Il ne savait rien, rien du tout.
« Je suis raviiii d'apprendre que vous avez un cerveau et que vous savez vous en servir ! » répliqua-t-il sous le ton de l'ironie. « Même si je ne dirais pas que j'ai une dent contre elle, non, je dirais plutôt que j'ai toute la mâchoire. »
«  Je comprends parfaitement qu'on puisse ne pas s'entendre avec sa famille, mais veuillez garder votre calme, cela ne fera pas bonne impression face aux juges. »
Stefan le savait. Pour cause, il s'était déjà retrouvé en face de quelques uns, toujours pour la même cause : sa mère. Il avait fallu faire des procès sur la tentative de meurtre où il a failli ne plus voir le jour si un voisin n'avait pas alerté les autorités à temps. Et comme cette femme n'était pas au bout de ses peines et qu'elle était complètement folle, il avait fallu passer plusieurs fois devant le tribunal . En fait, cette fois ci n'était qu'une fois de plus. Il y en aura d'autre après celle là, il en était certain désormais. Sauf que ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu affaire à elle que cela l'avait mis hors de lui. Lui qui pensait avoir pu s'en débarrassé une fois parti loin de son pays natal, il s'était lourdement trompé.

« Ce qu'il s'est passé il y a plusieurs années? Pouvez-vous m'en dire plus, cela pourrait nous être fortement utile, nous devons créer des preuves de votre innocence Mr Keddle.» poursuivit l'avocat dont Stefan avait perdu le nom depuis le début.
Mais Stefan n'était pas calme. Il avait du mal à le trouver, le calme. Il était si furieux qu'il avait envie de détruire tout ce qu'il y avait dans la pièce, comme l'incroyable Hulk. Il avait répondu avec ces mots à lui, en pensant au parti de sa mère et en évoquant l'avocat qu'elle allait employer. Cette ordure qui tâcherait de le faire plonger alors qu'il n'avait rien fait. Stefan n'aimait pas les avocats. Soi disant, ces gens travaillaient pour la justice, mais il n'y avait jamais rien de juste. Les 'méchants' s'en sortaient toujours à cause d'eux. A croire que c'était normal qu'un meurtrier puisse s'en sortir avec quelques années de prison parce que sa maman le battait dans il était petit et que ça expliquait ses fait et gestes. Pauvres fous. Ce monde était fou.

« Je vais vous demander de vous calmer Mr Keddle. Je vous rappelle que vous avez en face de vous un connard d'avocat et que je suis là pour vous, insulter des membres de la professions ne vous aidera pas à vous en sortir. Pour l'instant nous allons nous concentrer sur les preuves qui vous disculperons. J'ai besoin de savoir tout de vous. »
- Ce qu'il s'est passé, c'est que cette tarée a failli m'étouffer avec un coussin pendant mon sommeil lorsque j'avais cinq ans ! Répondit-il de manière calme, mais toujours en colère. « A cause d'elle, j'ai passé mon enfance à me promener de familles en familles en côtoyant tous ces débiles qui ont été incapables de... »
Il s'arrêta soudainement. La fin de sa phrase lui était encore énigmatique et il ne trouvait pas les mots. La vérité, c'était qu'il en voulait au monde entier. Il avait grandi en se nourrissant de la haine des autres, puisqu'il n'y avait que de cette manière là qu'il pouvait prouver son existence.
« De faire de moi un être humain normal. » trancha-t-il finalement.
A ces mots, il se mua dans un silence complet. Il était en train de faire vibrer les cordes sensibles et il avait rarement l'habitude de ça. La dernière fois, c'était à sa psychologue qu'il s'était confié et ça n'avait pas été chose simple. Stefan savait qu'il y avait un problème dans sa vie, qu'il n'avait pas un comportement normal. Il n'avait jamais blessé physiquement quelqu'un ni même tué, mais ça n'était pas l'envie qui lui manquait. A la place, il se montrait désagréable, froid, négatif. Il enviait les gens qui savait s'extraire de tous leurs problème, d'avancer. Il n'a jamais pu tourner la page de son passé, jamais.
- J'ai été victime toute ma vie Maître, finit-il par dire d'un ton détaché, le regard absent, perdu dans ses pensées.
La colère était partie mais elle a laissé place à une grande mélancolie. Il se sentait tout à coup désarmé, démuni, tout nu. S'il n'était pas si froid, s'il n'avait pas construits ses barrières tout au long de sa vie, il se mettrait peut être à pleurer. En attendant, son esprit l'avait comme quitté.
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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 20:14 par Invité
Je hais son attitude. Je hais son attitude et pourtant je dois quand même le servir et l'écouter, parce que je suis avocat commis d'office dans cette histoire. J'aurais peut-être refuser son dossier s'il était venu me voir directement, cela arrive parfois, quand j'ai l'impression qu'on se fiche de moi et qu'on ne cherche qu'à avoir des bénéfices. Pourquoi est-ce qu'il faut que je me casse la tête avec des gens méprisants qui n'ont aucuns respect pour notre profession et notre travail? Je me retiens de lui en coller une, ça ne serait pas professionnelle. Je commence à me dire que j'aurais du poser ma journée et ne pas venir. Je sens que tout cela va être très, très long. Je sens mon sang bouillir en moi, mais il faut à tout prix que je garde mon calme et que je ne lui balance pas des insultes en Russe.

" Arrêtez votre petit jeu Mr Keddle. Je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Vous en voulez à votre mère soit, mais s'il vous plaît, encore une fois veuillez rester poli et calme. Vous êtes en colère soit, cependant vous allez devoir garder ça pour vous quand nous seront au tribunal. Les juges penseront que vous avez quelque chose à vous reprocher."

J'ai beau paraître très calme au fond de moi je ne le suis pas. Ce type me rend nerveux. Je suis alors surpris de ses révélations et pose mon stylo. Je commence à comprendre ce qu'il lui reproche et tout à coup j'éprouve un élan de compassion pour mon client. Peut-être qu'il n'est pas un si mauvais bougre au final. Il n'arrive visiblement pas à retenir mon nom, mais peu importe. Nous avons là des éléments plus qu'intéressant.

" Et personne ne s'est jamais inquiéter ? Il n'y avait pas d’assistante sociale? Ce que vous me dite est intéressant en terme juridique, mais pas suffisant. Je vous crois, mais je serais sans doute le seul. Il me faut vous connaître davantage Mr Keddle. Je suis navré de devoir vous refaire penser à tout ça, mais c'est nécessaire."

Je me surprends à être de nouveau calme. Son histoire me paraît fort intéressante, seulement j'ai besoin de plus que ça pour pouvoir assigner sa mère et pour gagner cette affaire. Il va devoir se livrer à moi, c'est loin d'être évident, je le sais très bien. Le passé est parfois très enfoui au fond de nous et il a du mal à ressortir.
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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 19:31 par Invité
Stefan avait bien remarqué qu'il jouait avec les nerfs de la personne qui avait la lourde tâche de le défendre lors de son procès. Pourtant, cette fois ci, il ne s'en amusait pas spécialement. Il avait pris l'habitude de toute manière. Au boulot, c'était sa vie de tous les jours. Les gens ne cessaient de lui adresser des regards mauvais, noirs, froids. Et réciproquement. Il vivait dans une atmosphère négative perpétuelle, comme si les nuages gris qu'il avait lui même dressé dans son ciel ne partiraient jamais. Son avocat n'échappait pas à la règle. Au jour d'aujourd'hui, il n'y avait que deux personnes qu'il n'était pas parvenu à mettre hors de ses gonds. Trois, plus particulièrement. Egan, Chandler et sa mère. Il ne se souvenait pas d'autres personnes et si c'était le cas, il était passé à côté.

« Arrêtez votre petit jeu Mr Keddle. Je ne suis pas d'humeur à plaisanter. »
« Ça tombe bien, moi non plus ! » répliqua l'homme d'un ton sec. « J'ai l'air de plaisanter, franchement ? »
« Vous en voulez à votre mère soit, mais s'il vous plaît, encore une fois veuillez rester poli et calme. Vous êtes en colère soit, cependant vous allez devoir garder ça pour vous quand nous seront au tribunal. Les juges penseront que vous avez quelque chose à vous reprocher."  poursuivit l'avocat d'un ton très professionnel.
« Les juges penseront ce qu'ils leur chantent, je suis la victime, c'est MOI qui subit une injustice, pas EUX ! »
Même se faire comprendre, il n'y avait pas moyen. Certes, il n'employait pas forcément la meilleure méthode qu'il soit pour attirer la sympathie de son avocat, mais c'était plus fort que lui. D'autant plus qu'il était dans une colère aveugle, comme une bombe prête à exploser à tout moment. Dans ces moments là, se calmer aussitôt était une chose presque insurmontable pour lui.
Il lui raconta alors en bref ce qu'il s'était passé avec sa propre mère. Quand il avait failli mourir ce qui, au final, aurait peut être mieux valu pour tout le monde, y compris lui. Il n'aurait jamais emmerdé personne comme ça, et sa mère aurait jubilé. En prison, certes, mais au moins, elle aurait accompli ce qu'elle avait appelé 'sa mission'.
" Et personne ne s'est jamais inquiéter ? Il n'y avait pas d’assistante sociale? Ce que vous me dite est intéressant en terme juridique, mais pas suffisant. Je vous crois, mais je serais sans doute le seul. Il me faut vous connaître davantage Mr Keddle. Je suis navré de devoir vous refaire penser à tout ça, mais c'est nécessaire." 

« Mais évidement que si, il y a eu tout un procès, on m'a fait voir moultes psychiatres et autres médecin de mes deux, on m'a fait promené de familles d'accueil en famille d'accueil tout au long de ma vie à cause de CA ! Ça a fait même la une des journaux de Chicago ! »

Stefan remarqua que sa respiration s'était accéléré en repensant à ces événements. En fait, ça ne lui faisait pas mal, parce que ça ne l'avait jamais quitté. Mais quand il en parlait de vive voix, on se rendait compte que la colère ne s'était jamais séparé de lui.

« Ça empêche pas cette pétasse de me coller un procès ! » rugit-il. « Parce que vous savez, elle est TIMBREE ! Elle est FOLLE ! On lui a collé l'excuse de maladies psychiatriques, c'est comme ça qu'elle s'en est pas trop mal sortie ! Alors forcément, cette sale chienne va utiliser cette excuse, encore et encore... elle va même dire que c'est de MA FAUTE ! »

Il connaissait que trop bien la situation. Il l'avait déjà affrontée. Et malgré le fait qu'il soit la victime, il avait dû payé à cause de ça. Encore et encore. Sa mère ne le quittera jamais, elle ne lui lâchera jamais les baskets.
Il finit par fermer les yeux et inspirer fortement. Il respira bruyament, dans le but de se calmer un temps soi peu. Puis, d'une voix plus calme, reprit :

« Je m'excuse pour m'être mal comporté envers vous. » finit-il par concéder. « Je suis juste en colère et j'ai besoin d'aide. VRAIMENT. »
Il n'avait jamais été aussi sérieux de sa vie.
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() message posté Sam 6 Juin 2015 - 16:17 par Invité
Il est en colère et je me demande s'il n'y a pas encore autre chose pour qu'il le soit autant. A moins que ce sont des blessures qu'il garde en lui et qu'elles sont trop profondes pour qu'il les acceptent, pour qu'il vive avec. Je comprend ce genre de choses. Ce n'est pas la première fois que ça arrive et ça ne sera surement pas la dernière fois. On a tous quelque chose que le garde pour soit, même ceux qui prétendent le contraire. On ne peut pas tout raconter tout le temps, je suppose que certaines personnes ont plus de facilités pour ça, mais je ne comprend pas comment elle font.

«Les juges plaideront en faveur de la partie qui est la mieux préparé, la plus crédible. Tout le monde dit être victime. Je ne sais que sais que cela semble difficile mais il faudra garder votre calme. L'autre avocat aura sans doute de très bons arguments vous concernant. J'ai lu dans votre dossier que vous avez été plusieurs fois en cellules de dégrisement, nous ne devons faire aucune erreur Mr Keddle alors croyez-moi votre calme sera de rigueur.»

Être en colère ne l'aidera pas. Ce ne sera pas facile, mais je n'ai pas l'intention de perdre cette affaire. Il me confie alors qu'il y a bien eu quelques personnes qui se sont aperçut de tout ça, mais ils ne l'ont pas vraiment aidé et je vois déjà ce que je pourrais dire pour argumenter. Je note quelques idées sur mon carnet, j'ai besoin de noter tout ce qui pourra m'être utile. Je ne sais pas pourquoi mais finalement cette histoire de me tiens à cœur. C'est injuste pour lui et il faut réparer ça. Je ne sais pas si je pourrais réellement l'aider plus que ça, mais si elle est encore consciente pour lui coller d'autres procès alors la balle est dans notre camp.

« Je ne suis navré qu'il ai fallut tant de temps et rassurez-vous, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider Mr Keddle. Je dois vous avouer que quand je vous ai vu, je me suis dis que cette affaire se réglerait vite et que ça ne serait pas si important. Je me suis trompé et je m'en excuse alors je vous promet qu'on réussira. »

Je lui tend à nouveau la main comme pour sceller un pacte entre lui et moi. C'est dangereux de lui promettre que je gagnerais cette histoire, mais je suis persuadé que ça sera le cas.
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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 10:14 par Invité
Il était difficile, vraiment difficile pour Stefan de ne pas exploser de nouveau. Il était dans un tel état de furie, que se contenir était une épreuve pour lui. Il avait envie de tout casser sur son chemin, comme Bruce Wanner quand il devenait en colère et qu'il se transformait en l'incroyable Hulk. Stefan était PAREIL. Il était certain que, lorsqu'il sortirait de cette pièce et qu'il rentrerait chez lui, il allait exploser quelques meubles chez lui, frapper dans le mur et faire des trous, ce qui allait ravir son propriétaire une fois de plus. Quand il était dans une telle colère noire, il mettait beaucoup de temps pour retrouver son calme, juste pour qu'il se dise que rien ne pourra y changer. Ça pouvait dure un ou deux jours, et ça s'en suivait d'une humeur aussi obscure que la pleine nuit. Quand il était dans cet état de fureur, il avait l'impression qu'on lui enfonçait des poignards partout dans le corps, qu'on était en train de le tuer. Le fait d'être incompris et d'être méprisé accentuait encore plus cette sensation. C'était dans ces moments là qu'il se sentait le plus vulnérable et le plus malheureux. Le plus humain aussi.

«Les juges plaideront en faveur de la partie qui est la mieux préparé, la plus crédible. Tout le monde dit être victime. Je ne sais que sais que cela semble difficile mais il faudra garder votre calme. L'autre avocat aura sans doute de très bons arguments vous concernant. J'ai lu dans votre dossier que vous avez été plusieurs fois en cellules de dégrisement, nous ne devons faire aucune erreur Mr Keddle alors croyez-moi votre calme sera de rigueur.» 

Stefan releva son regard vers lui, sans rien dire. Son calme... franchement, il n'était pas sûr du tout de pouvoir le garder durant l'audience. Là, il était en état de réfléchir, de faire des efforts, parce qu'il ne voulait pas perdre. Mais quand il aura sa mère en face, ça allait être autre chose. Déjà qu'il mourrait d'envie de la tuer, littéralement, la voir n'allait pas arranger les choses.

« En cellule de dégrisement ? Eh puis ? J'ai le droit de m'amuser de temps en temps quand même ! »

Il avait été arrêté de nombreuses fois pour ivresse sur la voie publique et une fois pour exhibitionnisme aussi. Mais jamais, ô grand jamais, il n'avait utilisé la violence de sa vie. Il n'avait blessé personne, et encore moins tué qui que ce soit. Il n'avait même pas tenté de le faire d'ailleurs. Contrairement à sa mère. Ainsi, se faire punir pour quelques bavure de ce genre était du pipi de chat à côté des fous dangereux comme l'était principalement sa mère. Et il espérait que son avocat puisse mettre le doigt en plein dedans.

« Je ne suis navré qu'il ai fallut tant de temps et rassurez-vous, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider Mr Keddle. Je dois vous avouer que quand je vous ai vu, je me suis dis que cette affaire se réglerait vite et que ça ne serait pas si important. Je me suis trompé et je m'en excuse alors je vous promet qu'on réussira. » poursuivit l'avocat.
« Cette affaire se réglerait vite ? » répéta Stefan sous un air interrogateur.
Ouais, les jugements, ça allait vite. Il se demandait si son avocat avait déjà connu pire que lui. Après tout, il ne devait pas être le seul client à être hors de lui de sa vie. Généralement, quand on était amené une telle situation, on était franchement pas ravi.

 « Ouais... je vois.. »
Sa voix avait été extrêmement froide, voir même glaciale. Une fois de plus, il était rangé dans une catégorie, comme ça. Mais bon, il avait l'habitude à présent. Il s'était fait une raison à force. Mais du coup, il se persuadait qu'il n'était bon qu'à ça. Qu'il ne valait « que ça ».

 « Faites votre boulot, c'est tout ce que je demande. » conclut-il d'une voix bien trop calme. Il était braqué désormais et n'avait plus envie de répondre de rien.
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Anonymous
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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 13:19 par Invité
Je soupire, cet homme à définitivement un problème. Je lève les yeux au ciel, s'il pense que ça n'est pas si important il se trompe. Chaque preuves qu'on pourra monter contre lui est dangereuse même si cela paraît anodin, c'est comme ça que ça marche. Il n'a pas l'air de bien se rendre compte de tout ce que cela implique. Ce n'est pas seulement écrit sur du papier, c'est presque gravé et on ne pourra jamais effacé tout ça. Il devra faire avec même si la met en colère. Ce qui est fait est fait comme on dit souvent. On ne peut malheureusement pas revenir en arrière. J'aimerais autant que lui effacer certaines blessures de ma vie, elles sont juste là et quoi que je fasse elles seront toujours là.

" Ce n'est peut-être rien pour vous, mais pas pour nous. C'est dans votre casier judiciaire, comme toutes les autres arrestations. Ce n'était pas de votre faute, je suis bien d'accord avec vous, mais c'est là et on ne peut malheureusement pas les effacer."

Il va devoir convaincre l'assemblée qu'il est innocent. Il 'ma convaincu et il peut le faire, même si ça semble compliqué. Il a l'air déçu quand je lui dit que le fond de mes pensées et je le comprends. J'aurais du garder ça pour moi, seulement il faut que je suis moi aussi honnête avec lui. Je me prend un nouveau vent et laisse retomber ma main. Je suis vraiment un crétin quand je veux. Faire mon boulot ... ça il peut être sûr que je le ferais. J'espère qu'il finira par me pardonner.

" Je suis désolé Mr Keddle, je ne voulais pas vous offenser. Je me dois d'être honnête avec vous. Vous savez on ne sait jamais à quoi s'attendre quand on est commis d'office."

Il y a parfois des petites histoires qui se règlent vite, parfois des plus compliqués et beaucoup plus intéressantes, comme pour cette affaire. Quant à faire mon boulot, je le ferais et lui montrerait qu'il n'a rien perdu en m'aillant comme avocat. J'espère toujours donner le meilleur de moi-même, de ne pas avoir tant fait d'efforts pour rien. J'ai mis du temps à apprendre, à devenir l'homme que je suis aujourd'hui et je n'ai pas envie de décevoir mes clients, même pour des affaires moins importantes au final. Ce n'est pas toujours évident et les gens pensent qu'on est là seulement pour gagner notre vie, mais pas moi, même si je dois bien reconnaître que je n'ai pas à me plaindre de mon salaire.

" Je le ferais et vous verrez, vous ne regretterez pas."

Je ne peux pas promettre qu'il ne le regrettera pas, juste l'espérer. Ce monde est fait d'espoir de toute manière. Je ne connais que très peu de monde qui n'a aucun espoir. C'est presque comme le rêve, tout le monde rêve. Mon rêve serait de gagner cette bataille et qu'il soit tranquille et aussi qu'il me fasse confiance.





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