(✰) message posté Dim 21 Juin 2015 - 0:36 par Destiny Tynged
Raining cats and dogs.
Jo A. Beauchamp & Roméo A. Northman
Il ne fait pas très beau aujourd'hui, le ciel est menaçant, mais vous (Jo) décidez de partir sans votre parapluie tout de même. Vous savez que le ciel londonien peut rester gris toute une journée sans qu'une goutte ne tombe. Ce n'est qu'une petite marche de 20 minutes pour vous rendre jusqu'au métro, sauf qu'à mi-chemin, il tombe des cordes. Vous courrez vous abriter où vous pouvez. Un bon samaritain (Roméo) avec un parapluie - pas en très bon état - s'arrête à votre niveau vous demandant si vous voulez partager son parapluie avec lui pour un bout de chemin. A savoir qu'il y a beaucoup de vent, et que le parapluie de monsieur ne va pas tenir encore très longtemps. De plus, la station de métro où vous vous rendez est fermé temporairement à cause d'un soucis technique sur la ligne. Vous vous retrouvez tous les deux sous une pluie battante, avec un parapluie qui ne couvre plus grand-chose.
Invité
Invité
(✰) message posté Dim 21 Juin 2015 - 23:11 par Invité
Raining cats and dogs
JO & ROMEO
PLOUF ✻✻✻.Roméo était en train de faire des pirouettes dans un vieux bâtiment en ruine pas très loin de son théâtre délabré. Il n’y avait rien de mieux que les usines désaffectées pour sauter un peu partout, grimper, descendre, remonter, se jeter de quelques étages pour se rattraper, il n’y avait aucune sécurité, uniquement la témérité du blondinet. Il c’était levé avec l’envie soudaine de faire des acrobaties, son corps se tendait in extremis il arrivait à faire toutes les figures qu’il s’imposait. Venait aussi s’ajouter ce bruit répétitif de son rire. Oui, il s’émerveillait, rigolait, s’éclatait, tant qu’il pouvait, il était tôt, le soleil n’arrivait même pas à percer la lourde couverture sombre de nuages. Cependant, rapidement, il entendit du bruit exogène à sa présence. Le blondinet ne pouvait malheureusement pas rester ici, il décida alors de s’en aller, peut-être que le bâtiment avait un propriétaire, il ne voulait surtout pas jouer aux intrus. Il connaissait les dangers de la rue, il les évitait, il ne vivait pas ainsi. Roméo ne se gageait pas des différentes ressources que permettait la rue, il avait sa propre méthode. C’était un vagabond non un SDF sans le sous. Courant, il leva les yeux vers ce ciel gris perle, il adorait cette couleur, ses jambes s’activaient non sans une once de félicité. Sur son chemin il vit un vieux parapluie rouge, il était immense, grand, il le saisit et s’amusa à faire quelques claquettes avec, répétant un numéro au milieu des hangars déserts.
C’était bientôt l’heure de pointe dans le métro, il allait devoir repérer une victime avec une jolie montre, un costume taillé sur mesure et qui ne regrettera pas de perdre quelques dizaines de livre sterling pour le compte d’une belle gueule d’ange. Il se hâta vers le centre ville, après avoir pris le bus en Clandestin, il était là. Une pluie fine débuta jusqu’à des énormes goûtes, il aurait pu très bien ouvrir le parapluie qu’il avait dans la main. C’est à ce moment qu’il vit la jeune femme aux longs cheveux de feu s’abriter. C’est bête lui il avait un parapluie, il s’avança vers la jeune femme, alors qu’il était trempé jusqu’aux os, sa chevelure était détrempé. Le ciel qui ne cessait de l’arroser faisait ruisseler l’eau sur sa peau. Dans un petit geste théâtral il ouvrit l’objet qui lui faciliterait la vie. « Madame désire telle s’abriter ? » Le singe blond s’adressa à la jeune femme. Roméo était ainsi, toujours joyeux et ne pouvant s’empêcher d’aider. Tendre la main était une seconde nature. C’est étrange, malgré l’abri que devait former l’étanchéité du tissu, il avait toujours de l’eau sur la tête. Il leva la tête, ses pupilles dorées se figèrent et il eut un grand éclat de rire. Le parapluie avait une quantité de trous, c’était une véritable passoire, le tissu était usé par endroit, délavé à d’autres. Lui qui pensait que c’était un beau parapluie rouge, il avait fait erreur.
« Je suis désolé, je promets je ne me moque pas de vous mais je ne pensais pas du tout que ce parapluie était dans cet état ! » Le naturel de Roméo était sa sincérité, sa vérité à lui seul. Il voyait toutes les fuites, et c’était magique. Si son pébroc n’avait pas eut cet état, il n’aurait pas été aussi beau, l’objet n’aurait pas été unique, il aurait été banal, il avait été abandonné à cause de son état et lui le récupérait pour ce qu’il était. Cependant il ne pourrait pas le garder, pourtant il lui aura offert la dernière chance de servir, il aurait eut son charme d’antan et ça c’était le but de cette histoire. Un nouvel émerveillement.