(✰) message posté Ven 5 Juin 2015 - 21:14 par Invité
C'est une chance que ça ne soit pas arrivé. J'imagine à peine ce que j'aurais pu faire et à quel point il aurait pu me haïr pour ça. On s'est rencontré d'une étrange manière lui et moi quand j'y repense. Il a failli se prendre ma béquille dans la tête et puis on a fait croire à Tyler qu'on était ensemble, tout ça n'était qu'un jeu, mais l'amitié qu'il y a entre nous est vraie. Cela nous a réunis en quelque sorte, d'une étrange façon certes, mais je ne regrette pas de l'avoir rencontré, il fait parti des personnes qui sont chères à ma vie et je n'ai pas envie de le décevoir une nouvelle fois. Je fini par acquiescer me disant qu'il a raison et que ce n'est pas arrivé, que maintenant je suis ici pour aller mieux et que tout finira par rentrer dans l'ordre tôt ou tard.
Je lui raconte pour mes parents, leur histoire de divorce et mes sentiments vis à vis de ça. Je me sens coupable, je sais que c'est de ma faute et il a beau me dire que ce n'est pas le cas, qu'il y a sans doute d'autres choses qui entraient en jeux, je n'arrive pas à penser autrement. Je sais que je leur en ai fait voir de toutes les couleurs, surtout à mon père et je commence à le regretter. J'aurais pu avoir un peu plus d'aide de leur part si je ne m'étais pas obstiné à vouloir toujours les blesser, à vouloir être aussi méchant on en serait peut-être pas là. Je sais que c'est à cause e moi et je n'ai pas envie qu'ils se séparent pour ça. Je n'ai jamais voulu en arriver là, je voulais juste un peu plus d'attention c'est tout.
" Je sais que c'est de ma faute Nate, j'ai toujours été odieux envers eux, envers mon père parce qu'il ne me montrait pas tant d'affections que ça et c'est sans doute un peu de sa faute à lui, mais je n'arrive pas à me dire qu'il y a autre chose. Je ne les ai jamais vu se disputer avant et toi non plus. Ils ont toujours été ensemble j'ai même appris que mon père avait aidé ma mère quand elle a eu ce genre de problème au début de sa carrière. Il l'éloignait de moi pour ne pas que ça m'arrive et j'ai fais tout le contraire de ce qu'il voulait, tout le temps, alors je suppose qu'il doit m'en vouloir énormément parce qu'à présent elle m'aide et je ... je me sens tellement idiot d'avoir cru que je pouvais toujours tout faire et tout dire que ça n'aurait jamais de conséquences, maintenant ça en a et ils vont se séparer à cause de moi."
Je ne sais pas si j'arriverais à changer d'avis, mais quelque chose me dit que ça risque d'être compliqué. J'étais au premier loge pour comprendre qu'ils s'aimaient vraiment et je ne veux pas être au premier rang pour leur divorce.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Lun 22 Juin 2015 - 20:29 par Nathanael E. Keynes
I'm not a perfect person, but I continue learning
ft. Tristan S. Newmann && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
Je veux y croire, oui, que tout s'arrangera, pour lui, comme pour moi, même si ça n'a pas grand chose à voir. Je veux tenter de rester positif, et de m'en tenir à ce que je me suis promis en quittant la chambre de Nik. Je veux lui faire partager ce sentiment, aussi, mais à entendre 'Stan se mettre sur le dos la responsabilité du divorce de ses parents, je vois bien que ça marche pas tellement.
« Je sais que c'est de ma faute Nate, j'ai toujours été odieux envers eux, envers mon père parce qu'il ne me montrait pas tant d'affection que ça, et c'est sans doute un peu de sa faute à lui, mais je n'arrive pas à me dire qu'il y a autre chose. Je ne les ai jamais vu se disputer avant et toi non plus. Ils ont toujours été ensemble, j'ai même appris que mon père avait aidé ma mère quand elle a eu ce genre de problème au début de sa carrière. Il l'éloignait de moi pour ne pas que ça m'arrive et j'ai fait tout le contraire de ce qu'il voulait, tout le temps, alors je suppose qu'il doit m'en vouloir énormément parce qu'à présent elle m'aide et je... je me sens tellement idiot d'avoir cru que je pouvais toujours tout faire et tout dire que ça n'aurait jamais de conséquences. Maintenant ça en a et ils vont se séparer à cause de moi. »
Je l'ai laissé parlé, mais je peux pas m'empêcher de secouer la tête. Je suis pas d'accord, je pourrai jamais être d'accord avec ça. Quelles que soient ses conneries, comment son père peut en vouloir à sa mère d'aimer et de soutenir leur fils unique. A l'entendre parler, j'ai l'impression de voir mon père me descendre en flèche et engueuler ma mère parce qu'elle tente de m'aider.
« Je veux bien que t'aies des torts, mais... C'est pas naturel de demander à une mère de rejeter son fils. Et ça l'est encore moins de lui demander de choisir... Je visualise tellement mes propres parents que... je suis désolé, je peux pas donner raison à ton père. Et je peux pas croire qu'ils ne divorcent qu'à cause de ça. Tu sais... Je crois qu'en tant qu'enfants, on ne voit pas toujours tout de leur vie de couple. Et je serais prêt à parier qu'il y a beaucoup de choses que tu ignores. Je m'avance peut-être, et peut-être que je me plante, mais... »
Mais je crois dur comme fer à ce que je viens de dire, et je cautionnerais jamais qu'on rejette la chair de sa chair, je sais ce que c'est que d'être celui qu'on repousse sans arrête, je souhaite ça à aucun enfant au monde.
« Quoi qu'il en soit... Tu ne peux pas prendre de décision à leur place... »
Et si l'amour est parti - si au moins il a jamais existé chez les tiens - tu ne peux pas vraiment y faire grand chose. Les remords et la culpabilité n'y changeront jamais rien. Il faudra bien faire avec, et ça a l'air facile à dire, comme ça, mais je suis conscient que ça n'est jamais évident à encaisser.
« Tu pourras au moins être auprès de ta maman pour la soutenir, quand tu seras sorti d'ici... »
Parce que tu vas sortir d'ici, Stan, tu vas aller mieux, je veux y croire. Je peux pas imaginer que je te verrai jamais en dehors d'un institut de ce genre, et je veux pas croire qu'il n'y ait plus d'espoir. Je crois que je serais pas prêt à encaisser ça...
« D'ici là... Peut-être que ça te ferait du bien de discuter avec d'autres gens ici, non ? Enfin je parle de trucs que je connais pas, mais... Y a peut-être des gens qui ont vécu des choses similaires à ce que t'as expérimenté ici, non ?... »
Je me frotte un instant le menton, et rajoute, un petit sourire en coin.
« Puis bon, y a quelques beaux gosses qu'on croise dans le couloir, aussi... Me dis pas que tu les as pas repérés, je te croirais pas... »
Après t'es pas obligé de leur sauter dessus - puis je sais pas trop où ça en est dans sa vie sentimentale en réalité - mais ça n'empêche pas de faire connaissance et de profiter de la vue, n'est-ce pas ?
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 27 Juin 2015 - 18:24 par Invité
Je me sens coupable, c'est le moins qu'on puisse dire. Coupable d'être un mauvais fils, de ne pas avoir fait d'efforts et de m'être souvent plain pour tout et pour rien. Je ne sas pas si c'est vraiment de ma faute ou non, mais j'en ai en tout cas la certitude. Je n'ai jamais été le fils idéal, le bon garçon que mon père aurait voulu avoir. Il aurait voulu un fils qui puisse être capable de lui donner un petit-fils, un fils qui aurait aimé travailler dans la banque pour avoir sa succession,qui ne serait pas un alcoolique et un drogué. Il aurait voulu un autre fils que moi je le sais. Je n'ai pas besoin de lui poser la question. Je me demande pourquoi il ne comprends pas, pourquoi il ne veut pas accepter ce que je suis. Je n'avais aucun mal avec mon homosexualité avant de me faire tabasser, avant de me demander pourquoi ça m'était arrivé et de repenser à tout ce qu'on mon père pense. Je n'avais tout simplement aucun problème avant cet agression. Si ça n'était pas arrivé je travaillerais encore au Shadow Loundge, j'aurais continué de vivre ma vie tranquillement. Je baisse la tête quand il me fait part de son avis. Il a peut-être raison, mais je reste tellement convaincu que c'est de ma faute. J'ai remarqué qu'il fait allusion à sa propre famille et j'ai haussé un sourcil, il a l'air d'avoir besoin d'en parler aussi peut-être que je devrais arrêter de parler de moi et commencer à l'écouter aussi.
« Je me sens coupable, c'est tout. Et quant à ma mère, elle vit déjà chez moi en ce moment, elle a prit possession de la chambre d'amis. Mais peut-être qu'ils finiront par mettre ça de côté. C'est bien pour ça que je suis ici, pour essayer de recoller tous les morceaux. Quant aux garçons, je ne suis pas vraiment là pour ça. Évidement que je les ai remarqués, mais je ne suis pas vraiment là pour ça. Maintenant si tu me racontais ce qui se passe avec ta famille. Ça n'a pas l'air d'aller fort. Je suis plus doué pour écouter les autres que de parler de moi, alors dis moi ce qui ne va pas.»
Je n'ai plus envie de parler de moi, de parler de leur divorce, peut-être que si je fais ce que l'on me demande, il changera d'avis et leur couple sera sauvé. Je ne penserais pas à moi pour une fois, mais à eux, ce que je n'ai jamais vraiment fait auparavant. J'espère qu'il s'ouvrira à moi aussi, on est amis après tout et ce n'est pas parce qu'il est venu me voir qu'on dois seulement parler de moi. Je suis vraiment curieux de savoir ce qu'il se passe avec sa famille.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Sam 11 Juil 2015 - 21:57 par Nathanael E. Keynes
I'm not a perfect person, but I continue learning
ft. Tristan S. Newmann && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
C'est assez étrange de voir comme on a, finalement, de plus en plus de points communs, Stan et moi. Issus du même milieu, attirés par les hommes (même si pour ma part, ce n'est pas exclusif), en conflit perpétuel avec nos parents pour lesquels on est sans doute tous les deux des déceptions évidentes, travaillant dans un bar... On pourrait presque avancer qu'il était juste naturel qu'on finisse par se rencontrer. Vu nos familles, c'est même assez étonnant qu'on ne se soit pas rencontrés avant, mais passons... Ca n'empêche que je ne suis pas d'accord avec lui quand il se met la faute sur le dos pour le divorce de ses parents, mais je crois qu'on ne sera jamais du même avis sur ce point.
« Je me sens coupable, c'est tout. Et quant à ma mère, elle vit déjà chez moi en ce moment, elle a prit possession de la chambre d'amis. Mais peut-être qu'ils finiront par mettre ça de côté. C'est bien pour ça que je suis ici, pour essayer de recoller tous les morceaux. »
Et c'est sans doute la meilleure chose qu'il ait faite, ces derniers temps, je suis bien d'accord avec ça par contre. Je hoche la tête, en signe d'assentiment, et le laisse poursuivre, comme je vois bien qu'il n'a pas fini de me répondre - faut dire que j'ai raconté pas mal de conneries en même temps...
« Quant aux garçons, je ne suis pas vraiment là pour ça. Évidement que je les ai remarqués, mais je ne suis pas vraiment là pour ça. - Certes... Enfin ça n'empêche pas de regarder malgré tout... »
Un clin d'oeil qui tombe sans doute un peu à plat, tout comme ma tentative pour détendre un peu l'atmosphère, donc, tant pis... N'empêche que... je suis là depuis peu, j'ai déjà repéré quelques mecs, alors je ne l'aurais pas cru s'il m'avait dit qu'il n'avait absolument pas regardé. J'aurais préféré qu'il ne reprenne pas la parole, d'ailleurs, et qu'on reste sur les mecs du coin, parce que j'aime pas vraiment parler de ma famille.
« Maintenant si tu me racontais ce qui se passe avec ta famille. Ça n'a pas l'air d'aller fort. Je suis plus doué pour écouter les autres que de parler de moi, alors dis-moi ce qui ne va pas. - C'est con, c'est un peu mon cas aussi. »
Je hausse les épaules, pas très certain de savoir comment lui répondre sans le vexer, parce que réellement, j'ai pas envie de parler d'eux.
« Ben tu sais, c'est pas pour rien que j'en parle pas : mes vieux et moi, on a jamais vraiment été sur la même longueur d'ondes et ça va pas vraiment en s'arrangeant depuis que je vis ma vie comme je l'entends... »
Du coup, je m'attends un peu à ce que ça boucle sur sa décision sauf que... non, je ferais clairement pas le même choix que lui. Mais il faut dire que nos vécus passés ont peut-être différé.
« Après... Comment dire... Je pense qu'on n'a pas vécu ça de la même manière : j'ai passé des années à essayer d'être comme il voulait, ça a jamais été assez, j'ai lâché l'affaire et maintenant je vis pour moi, fin de l'histoire... »
J'ai lâché ça d'une traite, rapidement, histoire qu'on passe à autre chose au plus vite. Vraiment, j'aime pas parler de ma famille...
Je ne peux pas penser que je n'ai rien à voir dans le futur divorce de mes parents. C'est de ma faute pour moi et pour l'instant je n'arrive pas à penser autrement. Je suis persuadé que tout est de ma faute. Il faut que je change ça, il faut que je me soigne, pour qu'ils soient tous les deux fier de moi. Je ne sais pas si cela réglera tout, ni si mon père pourra un jour être content de m'avoir pour fils, mais je peux toujours essayer. Je ferais tout pour sauver ma famille de ce désastre. Je n'ai pas envie qu'ils se séparent. Je crois que je ne le supporterais pas.
On est passé à un sujet plus intéressant, les garçons … évidement que je ne les ai pas loupés. J'ai les yeux presque partout … non sans rire y a des beaux garçons, mais je crois que pour le moment il faut que je me concentre sur mon rétablissement et sur mes addictions. Une chose à la fois, il va me falloir du temps pour que j'essaie de me défaire de tous mes problèmes avant de penser à mes relations personnel. C'est déjà assez compliqué comme ça.
« Je m'occuperais des garçons plus tard, enfin ce n'est pas vraiment ça qui est important pour le moment, même si c'est vrai qu'ils sont plutôt mignon.»
Je lui souris et puis je lui ai demandé ce qui se passait avec ses parents, il est passé très vite sur le sujet, me disant que c'était un peu comme moi, mais je sens qu'il y a quelque chose d'autre et qu'il ne veut pas m'en parler. Je ne sais pas si c'est parce qu'il ne veut pas me mêler à ça ou qu'il ne veut tout simplement pas m'en dire plus, mais j'aurais aimé qu'il se confie à moi comme je me suis confié à lui, peut-être qu'il m'en parlera le moment voulu. Du coup je ne sais pas quoi lui dire de plus. Je savais déjà que ce n'était pas brillant avec sa famille, son père est un peu comme le mien au final.
« Nos pères devraient bien s'entendre. Sa m'étonne qu'ils ne passent pas plus de temps ensemble. »
Je lève les yeux au ciel, j'espère que si j'ai un enfant un jour, même si ça me paraît improbable pour le moment, j'espère que je ne serais pas comme eux.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Mar 21 Juil 2015 - 6:52 par Nathanael E. Keynes
I'm not a perfect person, but I continue learning
ft. Tristan S. Newmann && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
D'un côté, je peux comprendre qu'il se sente en faute, mais au fond... Je crois pas que ça puisse être l'unique raison du divorce de ses parents. D'un autre côté, si cette façon de penser fait qu'il se donne la peine de se soigner, est-ce que ça vaut vraiment le coup que je me batte pour le détromper ? Je n'en suis pas certain. Alors je me suis pas battu indéfiniment sur ce sujet-là, j'ai même fini par détourner la conversation sur tout autre chose, de bien plus futile : les autres mecs du centre. Alors évidemment, je suis conscient que c'est pas sa priorité, c'est logique, mais... Ca n'empêche pas de regarder après tout, n'est-ce pas ?
« Je m'occuperais des garçons plus tard, enfin ce n'est pas vraiment ça qui est important pour le moment, même si c'est vrai qu'ils sont plutôt mignons. »
Je souris largement à sa remarque, qui me confirme donc que quoi qu'il en ait dit, il n'a tout de même pas les yeux dans sa poche ici non plus. Et il aurait réellement tort, d'ailleurs, ça n'engage vraiment à rien après tout. Malheureusement, on n'est pas restés sur ce sujet, et je suis pas à l'aise avec la question qu'il me pose, bien loin de là. Je vois bien qu'il est déçu de ma réponse laconique. Il tente de noyer un peu ça, je crois, mais...
« Nos pères devraient bien s'entendre. Ca m'étonne qu'ils ne passent pas plus de temps ensemble. - Oh bah si ça se trouve, c'est le cas, mais on n'en sait rien ! Un peu comme ce Lewis qu'est censé être un très bon ami de mon paternel, et que j'avais jamais croisé avait qu'ils décident de nous fiancer sa fille et moi. Je savais même pas que cette famille existait. Mais à vrai dire, c'est pas comme si je m'y intéressais beaucoup... Pas comme Tyler, hein, un autre Lewis... »
Non parce que ça peut prêter à confusion, effectivement, alors je préfère préciser.
« D'ailleurs, tu en as peut-être entendu parler aux infos... Le père Lewis en question est mis en examens pour détournements de fonds, je crois. Ou quelque chose du genre. Une magouille quelconque, qui m'intéresse pas vraiment en soi. Tout ce qui m'inquiète, c'est comment ça va retomber sur leur fille. Elle est cool, elle. Et aussi paumée que moi dans cette histoire de tarés... »
Finalement, je me retrouve à en avoir dit davantage que je n'aurais imaginé le faire au départ. Des choses dont je ne parle jamais, à personne, que Spencer sait seulement dans les grandes lignes, et Tyler pas du tout, par exemple. J'aurais pas cru en arriver à lui raconter ça, mais finalement, vu nos familles respectives, je me dis quelque part qu'il doit pouvoir comprendre ce que je me retrouve à traverser. Ce que Prim' doit endurer aussi. Et je crois que toute la "sympathie" que je peux avoir pour mon père - et qu'il me rend bien - transparaît autant dans mon discours que dans le ton de ma voix...
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 25 Juil 2015 - 14:14 par Invité
Je me demande réellement si nos pères pourraient bien s'entendre, sans doute que oui. Ils sont un peu pareil visiblement. Le mien est très travail et pas assez là pour nous, je lui en ai souvent voulu pour ça. Il n'accepte pas les différences. C'est pour ça que je ne lui ai jamais avoué que j'étais gay. Je savais très bien qu'il n'apprécierait pas et j'avais peur qu'il me rejette. Je ne suis pas tombé bien loin de sa réaction quand il l'a découvert. Je ne m'attendais pas à ce qu'il pense pouvoir me changer. Je savais qu'il ne comprendrait pas, mais je ne pensais pas qu'il serait aussi dur. Je ne lui ai pas vraiment reparlé depuis et je crois qu'il nous faudrait une petite discussion. Je suis un peu perdu parce que Nate me dis. Je me souviens qu'il était fiancé, il m'en avait parlé, mais je suis perdu avec l'autre Lewis pour me souvenir qu'il doit parler de Tyler, ça devient compliqué s'il ont les même noms.
« Ouai, j'ai vu ça, c'est à peu près tout ce que je fais ici, regarder la télé. Tu ne me l'a jamais présenté d'ailleurs, ta fiancée. J'espère que ça ira aussi pour elle, c'est toujours pour les enfants que ça devient compliqué dans ce genre de situation. »
Je ne sais pas si je suis bien placé pour dire ça, surtout que de mon côté le problème est toujours venu de moi. Mon père n'a sans doute pas aider non plus à me sentir bien, mais je n'ai pas fait tant d'efforts pour qu'il m'accepte. Je ne lui ai jamais vraiment parlé pour régler nos conflits. Je lui ai toujours compliqué la vie. C'est un peu de ma faute si on en est là aujourd'hui, c'est bien pour ça que je me sens tant coupable. Lui en tout cas à l'air assez remonté contre son paternel Il s'est sûrement passé quelque chose, mais il n'a visiblement pas envie d'en parler alors je ne vais pas insister, même si j'ai très envie de savoir ce qui s'est passé.
« Si jamais j'ai un enfant un jour, j'espère que je ne ferais jamais les mêmes erreurs.»
Je sais que ça peut paraître compliqué d'avoir un enfant quand on aime les hommes, mais aujourd'hui ce n'est pas si improbable. Je ne sais juste pas si ça m'arrivera vraiment un jour, je voudrais fonder ma propre famille et pour le moment ça me semble compliqué, surtout avec Dimitri. Je crois qu'il ne sera pas l'homme de ma vie et je sais que lui ne veut pas d'enfant. Je me permet de rêver un peu quand même. Peut-être qu'un jour ça arrivera.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Dim 26 Juil 2015 - 13:44 par Nathanael E. Keynes
I'm not a perfect person, but I continue learning
ft. Tristan S. Newmann && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
Je crois que c'est une évidence, nos familles sont issues du même milieu, et il y a bien des points sur lesquels nos parents s'accordent. Je suis ravi d'avoir le soutien de Maman, cela dit, même si je n'ai aucune certitude quant à ce qu'elle pensera de tout ce qu'elle ignore encore. Pour l'instant, je n'ai pas arrêté de date pour lui dévoiler à quoi ressemble réellement ma vie, mais il faut avouer qu'on a bien assez à gérer en ce moment, avec tout ce qu'il se passe dans notre entourage. Ma rupture, si on peut dire, Nik et Stan pour moi, le battage autour des Lewis pour eux, c'est déjà bien assez à gérer, n'est-ce pas ?
« Ouais, j'ai vu ça, c'est à peu près tout ce que je fais ici, regarder la télé. Tu ne me l'as jamais présenté d'ailleurs, ta fiancée. J'espère que ça ira aussi pour elle, c'est toujours pour les enfants que ça devient compliqué dans ce genre de situation. »
Je hoche la tête. C'est vrai qu'il n'a jamais eu l'occasion de rencontre Prim, comme en fait... personne autour de moi. Je me rends compte que je cloisonne ma vie encore plus que je ne l'imaginais. Le groupe d'un côté, le boulot de l'autre, mes aventures encore séparément et ma famille, loin de tout le reste. Il faudrait sans doute que je commence à les laisser interagir, un jour, après tout c'est l'ensemble qui constitue ma vie, et je ne serai jamais complètement franc avec tout le monde si je continue à garder tous ces éléments complètement isolés les uns des autres.
« Quand tu sors d'ici, promis, je vous inviterai à l'appart' tous les deux, histoire que vous fassiez connaissance. »
Et je tiens toujours mes promesses. Quant à mon paternel... J'évoque seulement brièvement notre relation pour le moins conflictuelle. J'ai toujours du mal à en parler, c'est indéniable, et ça n'est pas que je ne fais pas confiance à mon pote, loin de là. D'autant moins qu'il a à peu près les mêmes soucis avec le sien que moi avec Mr Keynes senior...
« Si jamais j'ai un enfant un jour, j'espère que je ne ferais jamais les mêmes erreurs. - Je doute que ça soit le cas, t'auras tellement pas envie de faire la même chose que... je parierai presque pour que ce soit tout le contraire. »
Je lui souris, parfaitement certain de ce que je viens de dire. Et pour cause : je pense que si ça m'arrive un jour - quoi qu'à l'heure actuelle, j'ai clairement pas envie de mettre un môme au milieu de tout ce bordel - il y a toutes les chances pour que je réagisse à l'exact opposé de ce que mon père a fait avec moi. Quant au fait qu'il soit gay et que biologiquement parlant, il puisse difficilement fonder une famille, ça ne m'effleure même pas l'esprit. Je le vois partir dans ses pensées un instant, et je ne sais pas si elles sont positives ou non. Le silence me gêne un peu cependant si bien que je le romps assez rapidement.
« Tu sais... Je crois que la chose la plus importante et qui nous a manifestement manqué à tous les deux, c'est de montrer à son enfant qu'on l'aime et qu'on est fier de lui. On fait tous des erreurs, t'en as fait, t'en feras d'autres, moi aussi, et nos mômes si on en a un jour aussi. Ca devrait pas nous empêcher de les aimer, hein ? »
Ca a manifestement empêché mon père de m'aimer moi. Et le sien de lui montrer. Je sais pas si c'est qu'il l'aime pas ou s'il est juste incapable de le manifester, mais pour ce qui est du mien, je pense que c'est franchement la première option. Quant à savoir pourquoi, joker. J'ai jamais trop bien su. Un jour, peut-être qu'il faudra que j'en parle réellement à Maman... Mais c'est pas comme si je lui parlais beaucoup non plus...
Accueil 
