(✰) message posté Ven 1 Mai 2015 - 21:00 par Invité
Il y a un peu plus d'un mois que je suis là et le moins qu'on puisse dire c'est que je ne suis pas prêt de sortir pour le moment. J'ai encore beaucoup de mal à me faire à mon arrivée ici. J'ai du mal à gérer mes sentiments, mes émotions, je ne sais plus bien faire la différence entre ce qui est grave ce qui ne l'est pas. Le manque surtout est dur à tenir. J'essaie de faire sans, mais c'est encore compliqué. En un mois ce n'est pas une grosse avancé. Je sais que je peux faire mieux que ça. J'ai du soutiens à vrai dire, plus que je ne l'avais imaginé et surtout des personnes auxquelles je ne m'attendais pas forcément. Je n'aurais pas du douter de Dimitri, même si je le trouve toujours un peu étrange et mystérieux, mais il est venu et je dois dire que sa visite m'a fait du bien. Je me souviens encore de notre conversation dans le taxi et je me dis que je suis bête d'avoir eu autant de doute. Je m'en veux d'avoir pu douter de lui. Je ne sais pas ou ça nous mènera, mais pour l'instant je sais que j'ai besoin de lui.
Aujourd'hui s'est samedi, jour de visites. J'ai pu voir ma mère ce matin. Elle est venue en taxi, seul, mon père n'était pas là. Elle m'a dit que le divorce n'était plus très loin. Je ne suis pas fan de cette idée et j'aurais aimé que mon père vienne pour m'en parler, je pourrais le dissuader de vouloir divorcer. Je pourrais lui promette certaines choses qu'ils veut entendre. Je pourrais … mais je ne sais pas si je pourrais réellement tenir cette promesse. Je reste souvent dans ma chambre, ou plutôt ce qui me sert de chambre, ce n'est pas très grand ici, peut-être dix ou douze mètres carrés, seul. Je repense encore à James et au fait qu'il ai voulu me tuer. J'en ai parlé à un avocat, pas vraiment chaud pour gérer cette affaire, alors je lui ai dis d'aller se faire voir. Je ne peux simplement pas laisser James s'en sortir aussi facilement. Je réfléchis assis sur une chaise à bascule en me rongeant les ongles. J'ai un peu de mal à dormir depuis que je suis ici, un peu beaucoup même. Je pense sans arrêt au coup de fusil, au fait que si je n'avais pas glissé j'aurais eu mon compte. La porte de la chambre s'est ouverte, j'ai sursauté. C'était un infirmier qui m'a annoncé la venu de quelqu'un. J'ai haussé les sourcils et j'ai vu Nate apparaître. Un sourire s'est affiché sur mon visage.
« Salut Nate, tu as pu venir. C'est ma mère qui t'a prévenu que tu pouvais venir?»
Je ne l'ai pas appelé, ne voulant pas qu'il lâche tout ce qu'il avait à faire et puis, j'ai bien vu les information, l'avocat qui s'est fait tiré dessus. Il avait autre chose à faire que de venir me voir. Je n'ai jamais été du genre à parler de moi, il le sait. Je ne lui ai pas encore vraiment parlé de James, il n'a peut-être pas vraiment besoin de ça en ce moment et pourtant c'est peut-être l'avocat qu'il me faut. J'ai entendu dire qu'il était plutôt doué, peut-être qu'il accepterait de me représenter partie civile.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Lun 4 Mai 2015 - 21:09 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
J'ai quitté la chambre de Nik pour le laisser en tête-à-tête avec Sharona, et me rendre à la cafét' de l'hosto histoire de pas rester le ventre vide, et surtout d'avoir ma dose de caféine, où j'ai rencontré Cora. Matinée chargée en surprises, la blondinette est cool au final. Mariée avec son taff, mais est-ce que l'hyperactif éternellement overbooké que je suis peut vraiment lui jeter la pierre ? Mmmh... Sans doute que non. J'ai pris ses coordonnées, promis de la rappeler un de ces quatre, en tout bien tout honneur. Je sais pas si elle y croit, pourtant, c'est réellement le cas. A un autre moment de ma vie, je l'aurais sans doute draguée. Et peut-être que je suis toujours un peu charmeur quand je fais de nouvelles rencontres, mais il se passera rien de plus parce que... J'en ai pas envie. Même si elle est charmante, j'ai définitivement quelqu'un d'autre dans la peau et je suis complètement incapable d'être attiré par quelqu'un d'autre depuis. Ce qui reste terriblement frustrant, vu que ses bras me sont interdits, mais je peux rien dire là-dessus non plus, c'est de ma faute après tout. Et voir Nik entre la vie et la mort m'a fait réalisé - ou m'a confirmé, surtout - que la vie était bien trop courte pour qu'on laisse passer la moindre chance et je commence à me creuser la tête pour trouver un moyen de renouer contact. Peut-être que ça servira à rien, peut-être qu'il m'enverra chier - y a toutes les chances mêmes - mais au moins j'aurais essayé. De lui faire part de ce que je ressens, déjà, ce qui est pas tant mon fort, même si ça a l'air d'être "moins pire" que pour lui, si je peux dire ça comme ça.
Et dans le genre on n'a qu'une vie, j'en connais un autre qui a du temps perdu à rattraper, et une conduite à se racheter, que j'ai pas vu depuis trop longtemps, si bien que puisque pour ce soir, on m'attend pas au bar - avec ce qu'il s'est passé, on s'attend à ce que je ne revienne qu'au mieux la semaine prochaine - je me suis fait violence pour prendre le train en direction de... pétaouchnok où se trouve le centre dans lequel 'Stan s'est fait admettre, en priant très fortement pour que ça me fasse pas le même coup que quand on est partis couvrir ce match avec Pia. Plus de nouvelles de la blondinette, d'ailleurs, mais je suppose que c'est la vie... Et fort heureusement, je suis arrivé sans encombre après un peu - beaucoup de marche tout de même - devant la résidence en question, où on m'a accueilli de façon tout à fait sympathique avant de me guider jusqu'à la chambre de mon pote. On m'annonce, et l'infirmier s'efface, nous laissant seuls tous les deux. Et son sourire quand il découvre mon visage me fait chaud au coeur. Je me suis approché aussitôt pour le prendre dans mes bras.
« Salut Nate, tu as pu venir. C'est ma mère qui t'a prévenu que tu pouvais venir ? - Salut Hotstuff ! Ouais je l'ai appelée... Comme souvent ces derniers temps, histoire d'avoir de tes nouvelles... »
Je me suis détaché de lui, souriant, ravi d'être là. Et il n'y a absolument aucun reproche dans ma voix, je me doute que ça doit pas être évident pour lui. A vrai dire, ça l'est pas trop pour moi non plus, mais bon... L'hôpital et ce centre, c'est pas franchement les endroits les plus glamours du monde, mais... J'y retrouve deux personnes auxquelles je tiens particulièrement, et si ça signifie qu'elles sont passées par des périodes difficiles, ça n'empêche que ça me fait du bien de les voir. Après tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, je crache franchement pas sur un peu de contact avec mes proches - ou plus exactement, sur la preuve que tout le monde ne disparaît pas complètement de ma vie...
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(✰) message posté Sam 9 Mai 2015 - 18:12 par Invité
Je savais qu'il viendrait me voir. Il me l'avait dit et je sais qu'il fait toujours ce qu'il dit. C'est sans doute l'ami le plus loyal que j'ai connu. Je dois dire que je ne suis pas déçu qu'il soit là. Cela me remonte le moral. J'ai tellement de choses en tête qu'il me faut parfois faire une pause pour aller mieux, comme lorsqu'on me rend visite. C'est la même chose lorsque Dimitri vient me voir, même si je sens que nous avons tout de même des différences. Je ne sais pas comment expliquer ça. J'ai l'impression qu'il n'est pas vraiment fait pour moi. Je l'aime évidement, je ne suis pas difficile quand il s'agit d'amour, mais quelque chose cloche, nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d'ondes et c'est parfois frustrant de me dire qu'il ne pense pas la même chose, qu'il est loin et qu'il ne peut pas tout abandonner pour moi. Je suis un peu trop possessif pour lui. Je me doute bien qu'il doit partager ses nuits avec d'autres mecs. J'aurais fait pareil à sa place et je ne suis pas sur que cette situation me convienne vraiment. Je souris lorsqu'il m'appelle hotstuff, comme au tout début de notre rencontre. Je ne sais pas si se surnom me correspond vraiment.
« Je crois que tu peux changer ce surnom là, ce n'est plus vraiment moi.»
Je ne sais pas ce qu'il pourrait me trouver d'autre, je suis sur qu'il trouvera. Il trouve toujours. Quoi qu'il en soit je suis vraiment ravi de le voir. Je ne sais pas tellement si c'est tout de suite une bonne idée de lui parler de ce Mr Ledosvkoï, mais j'ai besoin d'en parler et besoin surtout qu'on m'assure que je ne risquerais pas de me faire tuer en sortant d'ici. Se serait bête de me retrouver avec une balle dans la tête après mon passage ici. Je ne sais pas quand je sortirais, c'est un fait, je sais juste que je ne veux pas prendre de risque cette fois.
« Merci en tout cas d'être venu, je sais que pour toi ça ne doit pas être évident, après ce qui est arrivé à ton ami. J'ai vu ça aux infos … et d'ailleurs à ce propos … tu crois que tu pourrais me donner son numéro?»
J'ai oublié que j'ai déjà demandé ça par téléphone, à vrai dire, j'ai un peu perdu la tête ces derniers temps. Les nuits son difficiles et j'ai sans doute envoyer ce message pendant la nuit. Je ne sais plus tellement ce que je fais quand je suis endormi, c'est tellement rare que je le sois, avec mes crises d'angoisses qui me réveillent presque toutes les heures. Je ne sais pas si cela s'arranger, je suppose qu'il me faudra du temps comme pour tout le reste.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Mer 13 Mai 2015 - 9:02 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
La loyauté... Je me suis toujours demandé si c'était vraiment un de mes traits de caractère, à partir du moment où, clairement, mon père n'en bénéficie pas. Mon propre père, oui, c'est bel et bien ce que je dis. Mais je crois qu'en réalité, c'est juste qu'il ne fait pas partie des personnes envers lesquelles je suis effectivement profondément loyal. Ces personnes là sont celles que j'apprécie et respecte et mon géniteur a perdu ça il y a bien longtemps. Tristan, comme Julian, en revanche, font partie des personnes pour lesquelles je serais sans doute prêt à n'importe quoi. À peu près tout, en fait. Doit bien y avoir quelques exceptions, mais elles restent assurément minimes.
Un sourire fleurit sur mes lèvres quand il souligne que le surnom que je lui avais donné ne lui correspond plus trop. Il y a des trucs comme ça, dont je vais avoir du mal à me passer, j'avoue...
« Je crois que tu peux changer ce surnom là, ce n'est plus vraiment moi. - Je sais pas, pour moi, ça te correspondra toujours... »
Ne serait-ce que parce que ça renvoie à notre rencontre. Ok, c'était pas parce que t'étais stripteaser qu'on s'est rencontrés, mais c'est un des premiers trucs que j'ai appris sur toi, donc je pense que ça restera toujours.
« Mais je pourrai toujours trouver autre chose si tu préfères... »
C'est pas un problème, c'est pas comme si je donnais pas des surnoms à la pelle non plus... J'ai déjà raccourci ton prénom, je continuerai sans le moindre doute, déjà, et puis on verra. Y a bien un truc qui sortira un de ces quatre de mon cerveau tordu.
« Merci en tout cas d'être venu, je sais que pour toi ça ne doit pas être évident, après ce qui est arrivé à ton ami. J'ai vu ça aux infos … et d'ailleurs à ce propos … tu crois que tu pourrais me donner son numéro ? »
Mon sourire s'est un peu affadi quand il a évoqué Nik, mais je suis pas completement surpris de sa question puisque je n'ai pas oublié son sms. C'est juste que c'est pas vraiment un sujet anodin, vu ce qu'il s'est passé cette semaine...
« J'ai passé toute la semaine là-bas. Je crois qu'il en a un peu marre de voir ma tête, et le corps médical aussi. Même si j'ai pu faire connaissance avec une interne charmante comme ça... »
Mouais mes tentatives d'humour sont vraiment de plus en plus pourries, fais pas gaffe, je suis crevé...
« Ce qui est bien, c'est qu'à peu près tout Londres a vu ma tronche à la télé maintenant... Ptet que ça fera grimper la popularité de LuSt, tiens... Et sinon je pourrai toujours me reconvertir en tant que secrétaire personnel de Maître Ledosvkoi, vu comme ma nouvelle Boss m'exaspère à peine arrivée, ça me fera des vacances... »
Je dis vraiment que de la merde... Hum... À ma décharge, j'ai assez peu dormi cette semaine et je suis sur les nerfs depuis un moment, je pense que je commence franchement à saturer mais... Mais quand même quoi, faut vraiment que je la ferme...
« Enfin on s'en fout. Bien sûr que je peux te filer son numéro et inversement mais... Qu'est-ce qu'il se passe ? »
Parce que c'est pas que ça m'inquiète mais... Si un peu quand même... Et c'est pas une question genre "si tu me dis rien, je te le file pas", loin de là, juste que je suis réellement en train de me demander ce qui peut te valoir la nécessité d'un avocat et vu qu'aux dernières nouvelles, les problèmes de drogue sont plus concernés... Je flippe un peu ouais. C'est pas comme si on était abonné aux mauvaises nouvelles ces derniers temps mais... Si en fait.
Invité
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(✰) message posté Ven 15 Mai 2015 - 21:00 par Invité
Je me souviens très bien de la première fois où il m'a appelé hotstuff. C'était après notre rencontre, rencontre que je n'ai pas oublié non plus. J'ai failli lui lancer ma béquille dans la tronche ce soir-là. J'ai l'impression que cela remonte à une éternité et ce Tristan là à disparut pour devenir celui que je suis aujourd'hui, drogué, dépendant et misérable. Je ne sais pas comment j'ai pu tomber aussi bas, ce que je sais c'est que si je suis ici c'est bien pour effacer tout ça, pour tenter de reprendre une vie normale. Je hausse les épaules quand il me dit que pour lui ça sera toujours hotstuff, pour moi c'est différent. Je sais que je ne suis plus comme avant et que même si je m'en sort et je m'en sortirais, je ne serais plus jamais cet homme là. La vie nocturne est terminée pour moi.
" Je ne risque pas de remettre les pieds au Shadow loundge tu sais, ni de redevenir barman. Je ne sais pas ce que je ferais en sortant d'ici. Je n'ai pas encore de plan pour mon futur c'est encore un peu tôt."
Ne me demandez pas ce que je veux faire, je n'en sais absolument rien. Je sais juste que je ne veux pas être comme mon père. Je ne veux pas être banquier, même si je suis près à faire quelques sacrifices pour qu'il commence à avoir confiance en moi. Je préfère ne pas en parler avec Nate parce que je sais très bien ce qu'il en pensera, mais pour moi c'est importante. Il a beau n'avoir jamais été là pour moi, je n'ai jamais fait vraiment d'efforts pour qu'on s'entende. J'aimerais pouvoir changer ça même si pour ça je vais en dehors de mes principes. Il faut de temps en temps faire des sacrifices. J'ai haussé les épaules quand il me dit qu'il peut changer de surnom si je veux, à vrai dire ce n'est pas vraiment le plus important. J'ai fini par lui parler de cet avocat, qu'il connaît visiblement bien. Il me parle un peu de sa semaine et j'imagine que ça n'a pas été facile. Je repense à ma semaine, la mienne non plus n'a pas été évidente. Je m'attendais à ce qu'il me demande pourquoi j'ai besoin d'un avocat. Cela ne va pas vraiment être facile de lui parler de James, il fait parti du passé même s'il est encore présent. Je baisse la tête et commence à me tortiller les mains, ne sachant pas tellement par ou commencer. Je n'avais pas vraiment réfléchit à cette conversation. Je m'étais dis que ça viendrait comme ça, mais non. Ce n'est pas comme ça que ça marche. J'ai relevé la tête et j'ai fini par lui dire :
" C'est pour James ... enfin je voudrais porter plainte contre lui."
Je sais que ça risque de l'étonner et que ça ne suffira pas à lui faire comprendre ce qui se passe si je n'en dis pas plus. Il a vu James une fois, il sait qu'il était mon dealer. Je soupire et reprends :
" Je crois que tu l'a déjà vu une fois, c'est mon dealer, enfin c'était. Il s'est fait arrêté aussi, je ne sais pas vraiment pourquoi, il pense juste que c'est de ma faute parce que pour lui je l'ai dénoncé et avant d'arriver ici, il a essayé de me tuer. Il avait une arme et n'était pas dans son état normal. J'ai un témoin, un gars que je connais du Shadow Loundge ..."
Ce n'est pas qu'un gars, c'est Tobias, que j'avais envoyé chier avec ses questions alors qu'on s'apprêtait à couché ensemble, c'était bien la première fois que je renvoyais quelqu'un d'ailleurs. J'ai baissé la tête après mon récit, me demandant ce qu'il en penserait, s'il m'inciterait à m'engager dans une telle procédure ou pas, mais je crois que c'est le meilleur moyen de passer à autre chose.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Mar 26 Mai 2015 - 19:32 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
Je ne sais évidemment pas tout ce qu'il pense et ressent en cet instant, ni ce que mon surnom pourtant anodin évoque pour lui. Je le vois hausser les épaules, peu convaincu quand je souligne que peu importe la suite, il sera toujours Hotstuff pour moi, et je lui affirme que je peux bien lui trouver autre chose s'il préfère, même si dans ma tête et mes souvenirs, ça ne changera rien.
« Je ne risque pas de remettre les pieds au Shadow loundge tu sais, ni de redevenir barman. Je ne sais pas ce que je ferai en sortant d'ici. Je n'ai pas encore de plan pour mon futur, c'est encore un peu tôt. - Ça prendra du temps, c'est normal je suppose... »
Je le vois songeur un instant, inconscient de ce qu'il pense à cet instant, des certitudes qu'il a concernant ma façon de penser. Parce que certes, pour ma part, je ne ferais pas ça pour mon père, mais le fait qu'il y a longtemps que j'ai plus aucun espoir concernant une éventuelle amélioration de nos relations. Et c'est réellement triste. Alors s'il reste effectivement un espoir pour lui, je comprends tout à fait qu'il s'y accroche, au contraire. Son père reste une des deux personnes juste génétiquement programmées pour l'aimer, ça serait dommage qu'il en arrive au même point que moi. Et que ça demande des concessions n'a rien de choquant - c'est juste que dans mon cas ça a toujours été à sens unique et que j'ai naturellement fini par en avoir marre.
Je dois bien avouer que ce qui me perturbe le plus, c'est air blasé, comme si plus rien n'avait d'importance ni de sens, qu'il arbore, et ça m'inquiète franchement. Et plus encore quand il atteint un stade certain de nervosité concernant sa demande de coordonnées d'avocat.
« C'est pour James ... enfin je voudrais porter plainte contre lui. »
Je fronce les sourcils, d'autant plus inquiet.
« Je crois que tu l'as déjà vu une fois, c'est mon dealer, enfin c'était. Il s'est fait arrêter aussi, je ne sais pas vraiment pourquoi, il pense juste que c'est de ma faute parce que pour lui je l'ai dénoncé et avant d'arriver ici, il a essayé de me tuer. Il avait une arme et n'était pas dans son état normal. J'ai un témoin, un gars que je connais du Shadow Loundge... »
Je reste bloqué un instant face à cette révélation, légèrement sous le choc. Putain mais c'est quoi leur problème à ses mecs ?! Un truc leur plaît pas donc ils essaient de buter la personne qu'ils jugent responsable, même s'ils sont complètement à côté de la plaque ?! Non mais on va où là ?
« Et bah Nik va pouvoir se reconvertir dans les tentatives d'homicides... »
C'était pas son domaine de prédilection mais ça va finir par le devenir là. Les doigts crispés, je me suis installé à la tablette qui doit plus ou moins lui servir de bureau et ai griffonné le numéro de mon ami avocat.
« Promets-moi d'être prudent Stan... » fis-je en lui tendant le morceau de papier.
Et je crois que mon ton de voix laisse entrevoir que tout ça m'angoisse plus qu'un peu... Et comme j'ai pas vraiment envie qu'on s'éternise sur le sujet parce que ça n'avancerait sans doute à rien, j'embraie sur autre chose - et sur un truc des plus banals et presque anodins si on oubliait où on se trouve.
« Alors... Comment ça se passe ici ? Tu peux discuter un peu avec les autres où vous restez chacun dans votre chambre ? »
Je me doute pas que même le type qui dort juste à côté lui a pas encore adressé la parole...
Invité
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(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 20:54 par Invité
Le temps, si seulement je pouvais en avoir plus, si on pouvait ne pas être condamné tous autant que l'on est à finir par devoir mourir au bout du chemin et à ne pas savoir quand, à ne pas savoir ce qu'il va se passer dans nos vies. Je me dis que les gens qui savent ne doivent pas être bien mieux loti au final. Il vaut peut-être mieux que les choses restent comme elles sont. On ne peut pas toujours faire ce que l'on veut. Je ne sais pas quoi vraiment lui répondre, alors je ne dis rien. Autant éviter de dire quelque chose d'inutile. On sait tous qu'on a qu'une vie, c'est bien pour ça qu'elle est autant précieuse. Je me suis rendu compte que j'avais gâché une partie de ma vie avec toutes mes conneries. Si je suis ici c'est bien pour réparer ça et en effet il me faudra du temps.
Je lui ai finalement raconté pour James et je m'attendais à ce qu'il soit surpris et inquiet aussi, ce qui ne loupe absolument pas d'être. Il me dit d'être prudent, ici je le serais et dehors ... je crois que les choses s’arrangeront. James n'est pas un mauvais bougre, il n'était simplement pas dans son état normal. Je sais que ça peu paraître fou que je le défende autant, mais c'est vraiment l'impression que j'ai de lui. Je le connais. Je sais qu'il n'irait pas jusqu'à me tuer pour ça, du moins je l'espère. Je n'ai pas envie que l'on m'agresse encore, ça deviendrait une habitude et je ne suis pas près à revivre ça. Je souris timidement quand il me dit que son ami va finir par changer de spécialité et se reconvertir dans les homicides. Il me temps un papier avec les coordonnés de celui qui deviendra mon avocat et j'en profite pour le remercier puis le rassurer :
[color=#825a8c]" T'inquiète pas, je serais prudent, je ne suis pas encore sorti d'ici de toute manière et quand ça sera le cas, je n'ai pas l'intention de recommencer à faire l'idiot." [/color] Ma vie sera sans doute très différente, je ne sais pas encore ce que ça donnera et j'avoue que ça me fait souvent peur d'y penser. Je vis au jour le jour, s'est assez difficile de me donner un délai. Je ne sais pas quand est-ce que je pourrais sortir de ce centre, ni quand je me sentirais près. Pour le moment il est évident que c'est trop tôt. Quant à comment ça se passe ici, je ne me suis pas vraiment posé la question. Je hausse les épaules et lui répond :
" Ça passe ... Je n'ai pas encore vraiment parler aux autres, les seules personnes que je croise pour le moment sont les infirmières et mon psychologue. Je ... j'ai encore quelques ... crises de violences. Tu as de la chance de ne pas avoir vraiment assisté à l'une d'elle."
Je préfère autant qu'il ne sache pas à quoi je ressemble quand je me met en rogne, à cause du manque et de mes angoisses. Ma mère à sans doute pris l'habitude et elle doit être beaucoup plus tranquille à présent, même si elle vient me voir presque tous les jours. D'ailleurs il va bien falloir que je lui dise pour mes parents et je crois que c'est le moment :
" Je ne sais pas si elle t'en a parlé, mais ... mes parents sont sur le point de divorcer."
C'est ça à vrai dire qui m'a convaincu de venir ici. Je n'étais pas très chaud au départ et puis je me suis dit qu'il fallait que je le fasse pour eux. Pour ma mère qui a été là, même si elle ne l'a pas été au début, j'ai compris pourquoi récemment et puis pour mon père. Je n'ai jamais fait d'efforts pour que l'on s'entende et je me sens tellement responsable de cette séparation qu'il fallait que je vienne ici, pour réparer mes erreurs en quelque sorte.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 8:00 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
Je ne sais plus trop ce que je dois penser de tout ça, et ça me perturbe pas mal. Ces derniers temps, est-ce que quelque chose tourne rond, sincèrement ? Mes potes se font tirer dessus, ou s'apprêtent à devenir parents, mon Boss s'est barré et sa remplaçante me fait vivre un enfer, mon best s'est tiré à l'autre bout du monde, et ma voisine finira par le rejoindre, parce que Spence ne reviendra que peu, je le sais bien, ce qui fait que tout est à revoir pour mon groupe, et c'est pas comme si ça s'arrangeait avec ma famille - certainement pas depuis que je suis tombé sur cette photo chez Charlie... Et pour couronner le tout, j'ai réussi à repousser le mec que j'ai dans la peau depuis des mois. Sérieusement, y a un truc qui peut s'arranger ? J'ignore qu'histoire d'en rajouter un peu, je vais recevoir ce message de Prim'. Ce mois d'avril est juste insupportable, et on a beau être proche de la fin, j'ai vraiment hâte qu'il se termine, sincèrement.
« T'inquiète pas, je serais prudent, je ne suis pas encore sorti d'ici de toute manière et quand ça sera le cas, je n'ai pas l'intention de recommencer à faire l'idiot. - J'espère bien, sinon je te promets de te faire passer un sale quart d'heure... »
Je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais au fond, je suis très sérieux. On repasse pas à travers tout ça, Hotstuff, promets-le moi, je crois que c'est à peu près ce qu'on peut lire dans mon regard.
« Ça passe ... Je n'ai pas encore vraiment parlé aux autres, les seules personnes que je croise pour le moment sont les infirmières et mon psychologue. Je ... j'ai encore quelques ... crises de violences. Tu as de la chance de ne pas avoir vraiment assisté à l'une d'elle. - Ca serait con que je finisse moi aussi à l'hosto, je suis pas vraiment très résistant, on aura remarqué... »
Je réagis à tout ça avec un semblant de nonchalance, et je pense que le fait qu'on soit ici dans ce centre spécialisé aide pas mal. Parce que ça n'a rien d'anodin, et en réalité, ça me fait mal de le savoir au plus bas comme ça. J'aurais aimé pouvoir faire plus, éviter qu'il en arrive à ça, en premier lieu, mais qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre ? Dieu que je déteste ce sentiment d'impuissance !
« Je ne sais pas si elle t'en a parlé, mais ... mes parents sont sur le point de divorcer. - Ta mère ? Non, elle ne me l'a pas dit. Mais ça n'est sans doute pas vraiment des choses que l'on crie sur les toits en même temps... »
Je pince les lèvres, je vois bien qu'il ne prend pas vraiment cette nouvelle sereinement.
« Tu sais pourquoi ils en arrivent là ? Enfin si tu veux en parler... »
C'est pas un sujet avec lequel je suis très à l'aise non plus, le thème de la famille a jamais été super évident pour moi non plus, et ça va pas en s'arrangeant entre les cousins cachés, et les fiançailles arrangées... Je sais pas encore que je vois qu'une petite partie de tout ce que ça implique. Je sais juste qu'à cet instant, je veux être là pour Tristan, même si tout ça ne me rend pas vraiment serein. J'aurais toute la journée de demain pour me calmer, avant de retourner au journal lundi, et de me prendre presque direct le bec avec la remplaçante de Julian - désolé d'avoir eu un de mes meilleurs potes à l'article de la mort, connasse - et pour décider de ce que je peux faire pour au moins arranger le peu de choses dans ma vie sur lesquelles je peux avoir une légère prise...
Invité
Invité
(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 20:03 par Invité
Je souris quand il me dit qu'il pourrait me faire passer un sale quart d'heure si je ne suis pas prudent à l'avenir. J'imagine la scène en fait et je me demande bien ce que ça pourrait donner. Il a beau être svelte et grand peut-être que je serais surpris si ça arrivait vraiment, sauf que ça n'arrivera pas. Je ferais tout pour ne plus le décevoir, pour ne plus décevoir ma famille aussi. Je ne sais pas comment j'ai pu en arriver là. Tut est parti de rien, de ce sentiment d'impuissance, de cet article dans le journal et de ce sentiment de solitude. qui ne m'a jamais quitté. J'aurais pu être plus fort que ça, mais en vérité je cachais bien mon jeu, si tout le monde croyait que je me sentais bien dans ma peau c'était faux. Ce n'était qu'une image, qu'un jeu auquel je jouais et maintenant j'en paie le prix. Je paie le prix de ma stupidité. Quoi qu'il en soit je préfère d'autant plus qu'il n'ai jamais assisté à une de mes "crises".
" Je m'en serais voulu énormément tu sais si je t'avais fait le moindre mal. Je veux dire ... tu comptes beaucoup pour moi, tu fais partis de mes amis les plus fidèles alors je crois que je me serais senti vraiment mal, plus peut-être que ce que j'ai déjà pu ressentir."
Il ne se rend pas compte à quel point il est un privilégié, je dis rarement ce genre de choses aux gens que j'aime, sans doute parce qu'en le disant je me rend compte que je peux aimer et que je suis comme tout le monde. Je peux aimer, mais le dire à toujours été plus difficile, c'est comme s'il y avait une conséquence à chaque fois que je prononce ce mot et que je fais comprendre à quelqu'un que je l'aime.
Le moment confidence n'est pas encore terminé. Je ne suis pas surpris que ma mère ne lui ai rien dit, après tout ils doivent sans doute parler que de moi. C'est un peu dommage, je ne suis pas vraiment un bon sujet de conversation, mais je crois que je peux lui dire ce qu'il se passe dans la vie de mes parents. Je sais qu'il ne sera pas du genre à aller le colporter partout. J'ai confiance en lui. Je m'attendais forcément à ce qu'il me demande pourquoi ils veulent se séparer et je soupire et baisse la tête, un peu honteux parce qu'à vrai dire c'est sans doute moi la cause de toute cette histoire et je n'en suis pas fier du tout. Si je pouvais effacer ça et revenir en arrière je recommencerais tout à zéro. Je fini donc par lui répondre en relevant la tête et le regardant dans les yeux, même si j'avoue avoir peur d'y découvrir un nouveau regard déçu :
" A cause de moi ..."
Je ne peux décidément pas continuer de le regarder comme ça et baisse la tête et commence à jouer avec mes mains avant de poursuivre, parce que je sais qu'il voudra plus d'explications et même si je ne suis pas vraiment prêt à tout avouer il faut bien que je commence quelque part.
"Ils ne sont pas vraiment d'accord à mon sujet et ça a créer pas mal de conflits entre eux, le fait que ma mère soit là depuis qu'elle sait ce que j'ai à l'air de déplaire à mon père. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir à vrai dire. Je n'ai jamais été un cas facile et je n'ai jamais fait d'efforts pour que l'on s'entende. J'ai su récemment que ma mère avait eu le même genre de problème que j'ai en ce moment et que c'était pour ça que mon père l'éloignait de moi depuis que j'étais gosse. Je comprends pourquoi il l'a fait, mais ça n'a rien empêché. J'aurais aimé qu'il m'en parle, qu'il me parle plus souvent au fond, je crois que je suis peu une cause perdu pour lui et je suppose que je n'ai vraiment pas arrangé les choses."
Je me sens vraiment idiot d'avoir été si dur avec mes parents. Je pensais qu'ils étaient là pour me mettre à l'épreuve, pour m'empêcher de faire mes propres choix, mais je ne voyais que moi. Je me rend compte aujourd'hui que j'ai perdu du temps que j'aurais pu avoir avec eux et qu'à présent je dois réparer tout ça, parce que je ne suis plus un adolescent et que je suis adulte. J'ai comme tout à chacun de plus grandes responsabilités.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 8:17 par Nathanael E. Keynes
I'm not a perfect person, but I continue learning
ft. Tristan S. Newmann && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.04.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox...
Evidemment, c'est surtout que de la gueule, parce que je ferais pas le poids physiquement, si ça devait dégénérer entre nous, mais je veux croire que je peux avoir la langue suffisamment acérée pour le faire réagir. Le hic, c'est que ça aurait sans doute tendance à faire en sorte que ça devienne physique justement, et là, je donne franchement pas cher de ma peau.
« Je m'en serais voulu énormément tu sais si je t'avais fait le moindre mal. - Bah j'espère bien, ça aurait été dommage d'abîmer mon magnifique corps d'éphèbe... »
Absolument aucun sérieux, on l'aura compris, hein... Mais je sens bien que ça le mine, et puisque ça n'est pas arrivé, justement, autant dédramatiser un peu la situation, enfin j'essaie... Mais ça ne fonctionne pas très bien.
« Je veux dire ... tu comptes beaucoup pour moi, tu fais partie de mes amis les plus fidèles alors je crois que je me serais senti vraiment mal, plus peut-être que ce que j'ai déjà pu ressentir. »
Je suis touché, réellement, et je crois que ça se voit sur ma tête. Et je sais pas trop comment réagir à ça, parce que c'est pas vraiment un discours que j'entends beaucoup, encore moins que je tiens moi-même, habituellement. Mais à défaut de l'exprimer par des mots parce que rien ne me vient à cet instant - ou plus exactement, rien de correct, j'ai juste l'impression d'être incapable de trouver les mots justes et je déteste ça - je me suis approché pour le prendre à nouveau dans mes bras.
« C'est pas arrivé, ok ? » lui murmuré-je à l'oreille. « Te bile pas pour un truc qu'a pas eu lieu, d'accord ? »
Y a bien assez à gérer comme ça pour ne pas en rajouter avec des trucs hypothétiques. Je conçois, il aurait très bien pu me casser la gueule quand je l'ai vendu à la police, par exemple, ça aurait même été assez légitime, en fait, mais il l'a pas fait, alors ça ne sert à rien de revenir là-dessus indéfiniment. On ne peut pas revenir en arrière, de toutes les manières, alors autant qu'il se concentre sur le présent, sur sa guérison, et sur ce qu'il voudra faire dans le futur à terme, c'est déjà un programme bien assez chargé.
Sauf que son futur, c'est aussi le divorce de ses parents, et ça non plus, ça n'a rien de très réjouissant. Je me suis détaché de lui pour poursuivre cette conversation, mais quand il me répond lorsque je lui demande ce qui a poussé ses parents à se séparer, sa réponse me laisse perplexe.
« A cause de moi... »
Je fronce les sourcils, attendant la suite et le voir détourner le regard ainsi, manifestant clairement la culpabilité qui le ronge, ça me fait terriblement mal au coeur.
« Ils ne sont pas vraiment d'accord à mon sujet et ça a créé pas mal de conflits entre eux, le fait que ma mère soit là depuis qu'elle sait ce que j'ai a l'air de déplaire à mon père. »
Sourcils froncés un cran de plus. C'est un truc de père de devenir un connard envers son fils ou bien ? Non parce qu'à quel moment c'est pas normal pour une mère de vouloir aider et soutenir son enfant ? Kaspar, s'il te plaît, ne deviens jamais comme ça... De toute façon, je te botterais le cul avant, t'as ma parole. Et je vais arrêter mon monologue intérieur débile pour écouter ce qu'il a à dire encore.
« Je ne peux pas vraiment lui en vouloir à vrai dire. Je n'ai jamais été un cas facile et je n'ai jamais fait d'efforts pour que l'on s'entende. »
Oui bon d'accord, je veux bien qu'il puisse avoir une part de responsabilité mais... mais enfin il reste son fils, non ? Il a déconné, ok, mais s'il est ici, c'est justement pour faire en sorte de réparer ses erreurs et devenir meilleur. C'est quoi le mal, là ?
« J'ai su récemment que ma mère avait eu le même genre de problème que j'ai en ce moment et que c'était pour ça que mon père l'éloignait de moi depuis que j'étais gosse. »
Celle-là, je l'ai pas vue venir. Et si je garde toujours le silence, c'est surtout parce que j'intègre mal l'image de sa mère telle que je la connais en junkie dans ses plus jeunes années.
« Je comprends pourquoi il l'a fait, mais ça n'a rien empêché. J'aurais aimé qu'il m'en parle, qu'il me parle plus souvent au fond, je crois que je suis peu une cause perdue pour lui et je suppose que je n'ai vraiment pas arrangé les choses. »
Ce que je déteste cette expression. Cause perdue. Ca n'existe pas les causes perdues. Elles ne le sont que parce qu'on les abandonne, il y a toujours un espoir, il doit y en avoir un. Sinon à quoi ça sert de continuer à avancer?
« Tu sais... Je suis peut-être pas très bien placé pour faire des commentaires parce que c'est pas très reluisant chez moi non plus, mais... Je veux bien que t'aies une part de torts dans l'histoire, la drogue, c'est pas vraiment une bonne solution, par exemple, mais t'es peut-être pas le seul à blâmer non plus. Et j'ose espérer que ton père ne te considère pas comme une cause perdue comme tu dis, sinon il ne mérite pas ce nom, et encore moins que tu te battes pour lui. Par contre il s'entendrait sans doute super bien avec mon géniteur... »
Non, je suis pas vraiment très objectif dans l'histoire mais... Je peux juste pas.
« Cela dit, je trouve ça beau que tu cherches à arranger les choses, et je te souhaite que ça fonctionne. Et que ton père soit pas aussi borné que le mien - mais les chiens font pas des chats non plus, alors c'est pas surprenant que mon paternel soit aussi entêté hein. Par contre, je peux pas te laisser dire et croire que tes parents divorce à cause de toi. Je veux bien que ces derniers mois aient pu être un déclencheur, mais s'ils se séparent, je pense que le problème est plus profond que ça. Et je suis toujours pas neutre dans l'histoire, mais à mon sens, un père qui abandonne son fils, et la mère de celui-ci parce qu'elle veut le soutenir, il a pas vraiment droit à ce nom... »
Hum, on se demande un peu pour qui je parle, là, non ? Même si mon père a pas abandonné Maman à ce que je sache, ça sonne quand même un peu comme si je parlais de ma famille... Mouais... On est beaux, là, tous les deux, tiens...
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