"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Welcome to the reality- Poppy Abberline  2979874845 Welcome to the reality- Poppy Abberline  1973890357
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Welcome to the reality- Poppy Abberline

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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 17:58 par Invité


❝ Welcome to the reality.❞
Abberline & Brythe
Doucement la foule se presse au centre de la piste, les jeux de lumière aveuglent les personnes présentes dans l'espace, des cris se font entendre ou plutôt des supplications; ils attendent la déchéance, le coup d'envoi. La musique électronique fait battre leurs coeurs, elle est transportante, envoutante et bientôt elle les emportera tous... Le rythme tape chaque seconde du temps; le refrain résonne alors et les basses de chaque côté font trembler les corps de ces individus déjantés.
Be with you de Shoreline déchaînait les foules au Ministry of Sound, l'une des boîtes de nuit les plus connues à Londres.
Un jeune homme semblait pourtant faire de la résistance à cette ascension de fréquentation quant à la piste de danse. Il était affalé sur un des sofa en vieux cuir, cigarette en bouche... Trois magnum trônaient au milieu de la table basse, des cadavres accompagnés de verre vide ou quasiment vide.
Il était possible d'y voir des lignes de cocaïne dissimulées avec discrétion derrière toutes les consommations accumulées.
Le brun tourna la tête en direction de son bras, posé sur le dossier du canapé vintage. Il regarda alors rapidement sa Rolex; les aiguilles y indiquaient 3h30. Il attrapa la Philipp morris coincée entre ses lèvres et poussa un soupir las, une fumé blanche s'échappa de sa bouche.
_ Monsieur, vous n'avez pas le droit de fumer ici.
Les prunelles noisette de l'individu remontèrent vers un employé de la boîte de nuit; habillé d'un uniforme impeccable et muni d'un plateau, il avait l'air d'un pantin. Un sourire séraphique apparu sur son visage alors qu'il replaçait avec insolence la cigarette à sa place.
La main libre, il se saisit d'un billet de cent livres et le tendit à l'employé. Celui-ci le saisit alors en hochant la tête. La feuille glissa entre son majeur et son index, ce dernier se plia alors que son voisin restait triomphant. L'injure provoqua un mal aise chez le serveur.
_ Gabriel, toujours aussi délicat avec le personnel... soupira un grand blond.
Le jeune Brythe sourit de complaisance à son ancien ami d'internat.
Le canapé s'affaissa sous le poids d'un autre individu; curieux, Gabriel releva son regard avec lenteur vers la personne concernée: de longues jambes, un corps suffisamment mis en valeur pour ne pas déplaire à  l'héritier et une bouche qui suppliait presque qu'on la soumette se présentaient alors à lui.
_Continuons la soirée ailleurs, annonça le brun.

***

La chaleur de la lumière du jour venait chatouiller les pieds de Gabriel. Le draps blanc en coton recouvrait à moitié son corps nu. Ses vêtements de la veille peuplaient le sol avec d'autre vêtements; un string ici et une robe là. Cela ne lui appartenait sûrement pas, le cas échéant s'était-il peut être essayé au transsexualisme...
L'IPhone 6, posé sur la table de nuit commença alors à vibrer et un son ne tarda pas à s'en échapper. Le brun grommela, espérant que cela cesse. L'appel fut relancé quelques secondes plus tard.
_Putain!
Sa main s'abattit sur le cellulaire et il le porta à son visage. Ses yeux s'arrondirent en voyant l'heure. Ce ne pouvait être qu'un vaste blague. Ce sentiment fut d'autant plus renforcé quand il vit le nom de l'appelant: "Richard Brythe", en outre son paternel.
_Merde...
Il se redressa avec soudaineté faisant tomber un bras de son torse. Gabriel se leva de son lit avec vitesse et se mît à la recherche de son caleçon, téléphone à l'oreille tentant d'appeler son père. Enfin il décrocha.
_ Tu ne réponds pas quand on t'appelle?
_ Je n'avais pas mon téléphone à proximité, protesta le jeune homme.
_ Prends moi pour un idiot, vodka ou tequila hier soir?
L'étudiant en Master, plus ou moins habillé, lança un regard vers sa couche encore occupée par sa compagne de la soirée. Un sourire au coin vînt étrier la commissure droite de sa lèvre.
_Une bière brune seulement. Bien voluptueuse, je te donnerai l'adresse du Pub, lança avec arrogance la progéniture de Richard.
_ Je t'appelle afin que tu te rendes à la maison d'édition.
_ Tu te moques de moi?
_ Tu es destiné à prendre ma place un jour, tu sais ce qu'il te reste à faire.
_ Destiné à prendre ta place un jour? Tu ne te rends jamais dans tes filiales. Ce n'est pas vraiment représentatif de ton poste de gros con de PDG.
Richard n'avait donné aucune réponse et simplement raccroché. Gabriel lança son téléphone sur une pile de linge déposée "soigneusement" sur un fauteuil au coin de la pièce. Sa tête commençait à tambouriner fortement, il passa une main avec grossièreté dans ses cheveux ébouriffés. Il ramassa toutes les fringues de la brune et les balança sur elle.
_ Debout.  
Elle se réveilla brusquement, frottant ses yeux entourés de khôl dégoulinant. La lumière s'abattit avec violence quand il ouvrit les volets. Le jeune Brythe prit alors un billet de 100livres dans une des poches de son jean. S'accroupissant avec douceur vers de l'inconnue, il lui tendit l'argent.
_ Tu ne peux pas rester et je ne peux pas te raccompagner. Va t'acheter un café en bas de chez moi et prends un taxi. Merci pour hier soir.
Il l'embrassa rapidement sur les lèvres avant de partir et de s'enfermer dans la salle de bain concomitante à la chambre.

***

Le mal de tête persistait. Gabriel posa son poing au devant de sa bouche sous l'effet d'un haut de coeur, le rhum avait dû être de trop hier.
_ Vous allez bien monsieur? demanda le chauffeur en voyant l'état de son passager.
_ Oui oui John, ne vous en faîtes pas pour moi.
Il saisit le café mis à disposition par les soins de son employé dans le porte boisson. La berline noire s'engageait dans les rues londonienne en direction de Picadilly.
Gabriel porta l'espèce de mug en carton à ses lèvres, dégustant le café noir. Le liquide eu le don de soulager quelque peu sa gueule de bois.
Le voiture de luxe se gara au devant de la maison d'édition permettant ainsi au jeune homme de descendre et de rejoindre l'établissement avec aisance.
Vêtu d'un blazer bleu clair griffé Versace, de chaussures de ville en cuir de Oliver Sweeney, ainsi que d'une chemise en lin dont le prix pourrait horrifier UNICEF il était élégant et distingué. Ses cheveux qui auparavant formaient une coupe des plus sauvages avaient été domptés et sa barbe de trois jours magnifiait les traits bien définis de sa mâchoire. En bref, les apparences étaient bien souvent trompeuses; de peu fréquentable il passait à des adjectifs comme estimable et respectable.
Il offrit même un sourire aimable à l'assistance qui l'accueillait avec politesse. Le hall était blanc et stérile, l'atmosphère faisait froid dans le dos: cette caractéristique était typique de son géniteur et cela ne l'étonna point.. Les secrétaires le dirigèrent tout de suite vers les bureaux d'édition, un nom tel que Brythe n'était pas anodin.
L'ascenseur signifiait inlassablement les étages, Gabriel était seul dans cette cellule de fer et avait laissé là son air compréhensif, attentif et radieux. Il s'appuya sur la bar à l'arrière de son dos.
_Plus con tu meurs dans cette boîte... dit-il sans s'en cacher alors que les portes de l'ascenseur  étaient ouvertes. Personne n'avait daigné monter, du moins pendant les dix premières secondes.


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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 20:55 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Welcome to the reality
La sonnerie agaçante de mon portable me tira de mon sommeil. Grommelant quelque chose à côté de moi Jules tenta de tendre le bras assez loin pour faire cesser le vacarme. Je repoussais sa main et me forçais à m’assoir. Rapidement, afin de ne pas totalement le réveiller, j’éteignis la sonnerie et soupirais en constatant l’heure. Bon sang, quelle idée de rester jusqu’à la toute fin du concert aussi. Fatiguée, je me trainais hors de l’espace vital de mon jumeau et récupérais mes affaires. Je devais passer à la maison, pour me changer et récupérer mes esquisses. Rapidement je laissais une note à Jules sur le réfrigérateur, avant de m’en aller et de fermer derrière moi.

Puis, je me hâtais de regagner mon appart qui se trouvait à deux rues de celui de mon frère. Pourquoi étais-je restée dormir ? Il m’avait semblé particulièrement triste, en dépit des apparences qu’il tente constamment de sauver. Alors j’avais préféré veiller tard et lui avancer l’argument qu’il était plus sage que je reste chez lui. Bien sûr, aussi claqué que moi il n’avait pas cherché à argumenté et j’avais fait ma vie tranquillement chez lui. Après tout, mes deux frères vivant ici je ne vois pas comment je ne pourrais pas me sentir comme chez moi. Dévalant à toute vitesse les escaliers, je me demandais si j’aurais le temps de tout faire sans être en retard au boulot. J’avais voulu repousser mon réveil au plus tard en me couchant, néanmoins les verres que j’avais pris avaient dû obscurcir mon jugement puisque j’étais à présent certaine d’arriver tout pile à l’heure et ce, si je m’activais au maximum.

Courant presque lorsque je déboulais dans la rue, je regagnais mon petit appartement croisant Casey, mon voisin et ami qui s’en allait. Lui faisant un signe, je pénétrais à l’intérieur de l’immeuble avant de prendre l’ascenseur et d’enfin rentrer chez moi. Aussitôt le seuil franchi, je me délestais de mon sac à main et de mes chaussures, puis me déshabillais à la hâte afin de sauter dans la douche. En sortant, je constatais que mes cheveux ne seraient pas domptable aujourd’hui, et les coiffait en une simple queue de cheval bien haute. Une touche de maquillage plus tard, je me trouvais devant mon dressing une moue sur le visage. Professionnelle, mais moi. C’était mon dilemme chaque matin. Avoir l’air d’une grande personne, tout en ne reniant pas ma personnalité. Ayant l’idée du siècle, je sus quoi choisir. Une veste de tailleur noire, un chemisier blanc, et un jeans noir troué. Oui, le jeans troué ici pour me représenter bien sûr. Un petit côté rebelle dans une tenue tout ce qu’il y a de plus classique. Satisfaite, je m’empressais de récupérer mon portfolio avec tous mes dessins en cours et jetais un paquet de gâteau dans mon sac à main, avant de me chausser de bottines noires à talon et de m’en aller aussi rapidement que j’étais arrivée.

M’engouffrant dans le métro, j’eus la chance de tomber sur une rame dès que j’avais mis un pied sur le quai. Rapidement, les stations défilèrent me donnant bon espoir d’avoir le temps d’attraper un thé avant d’arriver. Car il n’y a que du café au boulot, et dieu sait que je n’aime pas cette boisson. Ma théorie étant que c’est un breuvage de grande personne ce que je ne suis sans doute pas encore. Finalement, je me retrouvais en face du Starbuck avec juste assez de temps pour prendre un thé et le boire au bureau après la réunion hebdomadaire. Marchant plus tranquillement, je me souvins avoir reçu un mail sur la réunion d’aujourd’hui. Fronçant les sourcils je me demandais de quoi il s’agissait. J’étais certaine qu’un détail de taille m’échappais mais je ne sus dire lequel. Haussant les épaules, je décidais que ce serait probablement une bonne surprise pour commencer la journée.

Arrivant à la maison d’édition, je saluais les secrétaires en leur demandant de leur nouvelles. J’avais deux minutes d’avance, et pouvais donc me permettre cette courtoisie. Après cet échange poli, je me dirigeais vers l’ascenseur central et grimaçais lorsque je constatais que les portes se refermaient. Automatiquement, j’accélérais le pas. Réflexe stupide, car j’aurais pu attendre le prochain. Mais, je ne sais pas. Sans doute une pulsion, a fait que je me suis précipitée vers l’ascenseur. Constatant qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur, je m’égosillais « Retenez-le s’il vous plaît ! » m’étais-je exclamée, avant de me fustiger à cause du ridicule de la situation. Finalement, je réussis à rentrer à l’intérieur ignorant si la personne déjà présente à l’intérieur m’avait aidée, car je fis tomber l’intégralité de mon porte folio cependant que l’ascenseur refermait ses portes pour de bon. Je ne fis même pas attention à l’homme – j’avais présumé que c’était un homme au pantalon et aux chaussures – car je m’accroupis immédiatement tentant de mettre un peu d’ordre dans mon capharnaüm. Terminant de ranger mes affaires, des mèches rebelles s’échappant de ma queue de cheval à cause de ma ridicule course à l’ascenseur, je me relevais avec le peu de crédibilité qui devait me rester et lui offrait un pauvre sourire sympathique. « Bonjour ! » lançais-je avec mon air enjoué habituel histoire de nier totalement mon épisode de maladresse arrivé quelques instants plus tôt.

Le saluant, j’observais l’homme avec lequel je me trouvais plus précisément. Il était vraiment beau. Aussi symétrique que lorsque l’on réalise un dessin, ses traits étaient à la fois virils et doux ce qui était vraiment charmant, et il semblait très bien proportionné. Rapidement, je cessais mon examen et serrais mes productions contre moi avant de me rendre compte que je n’avais pas appuyé sur le bouton pour accéder à l’étage de mon bureau. Je me tournais alors vers le pan de l’ascenseur où étaient inscrits les étages. Aussitôt, la teneur du mail me revint en pleine face. Cet homme, si charmant, était le fils de l’un des plus gros investisseurs de la boite. Je grimaçais intérieurement. Il allait assister à la réunion, et je venais de perdre tout crédit à ses yeux. Tu parles d’une bonne journée, ma vieille..
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 0:07 par Invité


❝ Welcome to the reality.❞
Abberline & Brythe
Le jeune homme soupira une énième fois. Comment pouvait-on le faire sortir du lit à un heure pareille. Il releva son bras pour regarder l'heure à sa montre et se retînt de jurer. Un cri implorant la retenue de portes le fit sortir de ses songes; il fronça les sourcils tout en regardant l'individu qui se précipitait dans le lieu. Gabriel n'eut pas le temps de répondre à la demande. D'ailleurs il en était incapable n'étant pas assez réactif, les grammes d'alcool ingurgités auparavant dans la nuit résidaient encore dans ses veines mais les effets plutôt apaisants avaient pris la fuite pour ne laisser qu'une saleté de gueule de bois.
La personne avait tout de même réussi à entrer et il ne savait pas s'il devait être impressionné de sa rapidité ou bien méprisant de la maladresse qui suivit. Arquant un sourcil, il regarda le bout de femme s'agiter dans tous les sens sous ses yeux; ses documents avaient décidés de se faire la malle, préférant finir au sol que de rester dans ses bras. Le brun s'abaissa pour l'aider mais à priori son aide n'était pas nécessaire, il se raviva donc. Elle ne lui laissa pas le temps de ramasser un quelconque dessin- la stupidité de ses mouvements devaient la gêner terriblement d'où une précipitation de dégager l'espace de son travail. Le brun eut tout de même une secondes ou deux d'admirer les  planches, le trait était délicat et fin. L'inconnue se redressa aussi rapidement que l'intérêt que portait Gabriel sur son talent- cela était incontestable.
Le bonjour qui sortit de sa bouche fut des plus stridents à ses oreilles et il ne dissimula pas sa grimace.
_ Bonjour, répondit-il simplement d'une voix basse.
Gabriel se pinça les lèvres, les humidifiant discrètement tout en détournant les yeux de son interlocutrice. Seulement, il se rendit compte et ce rapidement qu'elle le scrutait.   Il le sentait, cette précision du détail qu'elle pouvait avoir en l'examinant: il se sentit comme dénudé . Il se redressa alors et la considéra à nouveau une fraction de seconde. Il lui suffit d'une fraction de seconde.
La brune avait un sourire perpétuel sur les lèvre comme irréfragable. Elle transpirait la joie de vivre et était aux antipodes de ce qu'il représentait, la morosité.
Sa beauté singulière le saisit, c'était une femme et pourtant un air insouciant avait réussi à subsister, une espèce de malice perdue dans ses prunelles sans doute. Le temps ne lui avait-il donc pas voler   cette candeur?
Gabriel serra la mâchoire, sans savoir pourquoi. L'air froid qui l'habitait voulait prendre le dessus et sa voix allait se faire entendre par un "L'idiotie vous a-t-elle atteint au point que vous vous figiez? Si c'est le cas, vous faîtes des heureux" mais son intention se porta vers les mains de la femme: elle serrait nerveusement son porte folio. Le mal aise était déjà présent. Son regard inquisiteur peut être.
Elle se tourna aussitôt, l'ignorant presque. Qu'elle impolitesse pensa Gabriel et cela lui déclencha un sourire amusé. À son plus grand soulagement, elle ignorait tout de cette mimique.
Cette dernière devait sûrement se rendre au même étage que lui puisqu'elle ne porta pas sa main vers le pan de l'ascenseur afin de faire indiquer à la mécanique quel étage elle voulait atteindre. Une secousse se fit sentir quand la cellule de fer s'éleva. Le brun reprit la position qu'il tenait avant cette intrusion.
Le silence qui régnait le fit un peu plus sourire. Qu'avait-elle donc pour être si soudainement silencieuse et timide, elle qui l'avait spontanément saluer.
_ Le retard est répréhensible me semble-t-il, lança-t-il d'une voix lourde, presque accablante.
Il était facile de deviner qu'elle serait présente à la réunion de ce matin: le même étage, une course folle pour rejoindre l'ascenseur dans seul but-sans nul doute- d'être présente pour le créneau horaire indiqué par le patron...
Le londonien éclaira sa voix par un toussotement discret et avança aux côtés de cette interlocutrice subitement taciturne.
_ Peu loquace, négligente et loin d'être ponctuelle. De vrai bras cassés ici dites moi, trancha-t-il avec toujours autant de sécheresse et d'impassibilité.
Il pencha légèrement la tête de côté afin de l'avoir dans son champ de vision et secoua de gauche à droite cette dernière, lèvres pincées toujours aussi réprobateur. L'ascenseur signifia enfin son arrivée à l'étage et les portes s'ouvrirent.
_ Je vous en pris, lança-t-il à son égard afin qu'elle ouvre le pas. Ne vous mettez pas en retard une seconde fois, prenez de l'avance, suggéra-t-il avec arrogance.

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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 11:12 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
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Avec une entame pareille, j’aurais dû me douter que la journée ne ferait qu’empirer. Bien sûr, il avait fallu que je sois en retard le jour où le fils du patron, par extension quelqu’un qui m’était supérieur dans la hiérarchie, se pointait pour notre réunion. Mince, et remince, et encore je pourrais bien dire des choses encore plus impolies. Le silence entre nous ne me gênait pas plus que ça, car il me permettait de me fustiger en pensées. Néanmoins, il le rompt en me lançant une pique quant à mon arrivée tardive. Sa menace à peine voilée me donne envie de répliquer par quelque chose de cinglant mais je me retins. Je me serinais la même phrase plusieurs fois, car je tenais à mon boulot : Il est ton supérieur Poppy, ton supérieur, zen. Dès lors qu’il avait ouvert la bouche, mon admiration à l’égard de sa beauté avait fané. Comment pouvait-on être aussi beau et aussi désobligeant. Une réponse simple s’imposa alors à moi, il avait conscience d’être séduisant, il en jouait, et il s’en servait pour appuyer sa supériorité. Le pire dans tout ça, c’est qu’il continua à enfoncer le clou. Cette fois, je serrai les poings contenant ma colère. Si il continuait longtemps ainsi, je ne pourrais définitivement pas me contenir. Je scrutais le panneau d’affichage nous indiquant les étages et priais pour que l’ascenseur soi plus rapide.

Le ding sonneur émit par l’ascenseur me soulagea pour la première fois de mon existence. Un soupir silencieux m’échappa cependant que j’allais prendre le chemin de mon bureau. Ne me laissant pas un instant de répit, il me lança une autre réplique bien dégueulasse. Serrant mon portfolio je le précédais pour sortir de l’ascenseur, et commençait à prendre le chemin de mon bureau avant de m’arrêter. Peu importe qu’il puisse me faire virer, je n’allais pas me laisser marcher sur les pieds par un con pareil. « Quand on est aussi en retard que moi, et qu’on transpire la vodka et le bourdon, on ferait mieux de s’abstenir de tout commentaire, Monsieur. » je rompais enfin mon silence contraint, aussi acerbe que lui en insistant sur le Monsieur. Puis je tournais les talons et me dirigeais vers mon bureau sans lui laisser le temps d’ouvrir la bouche. Une fois dans mon espace de travail je m’exclamais avec humeur « Non mais quel con ! » je secouais la tête ne décolérant pas, avant de jeter ma veste sur le porte manteau. Finalement, c’est énervée que je me mis au travail, disposant mes nouveaux dessins dans la pochette destinée au bouquin qu’ils accompagneraient, vérifiais mes mails et récupérais mon bloc note ainsi que mes esquisses afin de me rendre en salle de réunion. Sur le passage, je croisais mes collègues que je saluais chaleureusement en dépit de mon humeur morose. C’est ensemble que nous nous installions dans la salle de conférence. Nous avons tous notre place attitrée. Comme je suis celle qui dessine, ma place est à côté du patron. Car il aime avoir une idée de ce que j’ai fait sans avoir à me demander de lui faire passer telle ou telle planche. Aujourd’hui, j’aurais préféré me tenir à des kilomètres de cette place. En effet, une autre chaise avait été ajoutée, et mes collègues se demandaient tous pourquoi nous avions un invité. Les laissant fantasmer, je ne pu me résoudre à garder ma bouche fermée, préférant les prévenir de l’attitude de notre invité spécial. « C’est un vrai… gougea qui ne ressent rien d’autre que du mépris pour nous autres. » déclarais-je désireuse de ne pas prononcer d’insultes pour préserver une image à peu près correcte de mes collègues à mon égard. Ils furent surpris de mon assertion et je dû leur raconter rapidement – sans rentrer dans les détails de ma maladresse, par exemple – comment j’avais croisé Brythe dans l’ascenseur. Certains étaient septiques, et d’autres méfiants.

Finalement, au bout d’une dizaine de minutes notre patron entra dans la pièce accompagné du « charmant » invité. Tout le monde se leva pour serrer la main du sale con, mais je préférais continuer à me concentrer sur mon dessin. Il n’y avait que ça pour me calmer. Je griffonnais une caricature avec des cornes et un air démoniaque. Bien sûr, sous ces traits légèrement modifié c’était bien lui que je dessinais, mais je me garderais de le dire à quiconque. Une fois qu’il eut fini de saluer tout le monde, je savais que ça allait être à mon tour et je m’attendais à une réplique cinglante. Posant mon stylo, je me levais pour lui faire face, imperturbable et avec une envie de contradiction sans limites. La journée allait être vraiment longue…


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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 12:18 par Invité


❝ Welcome to the reality.❞
Abberline & Brythe
La jeune femme passa la première comme il se devait mais à son plus grand étonnement... Il n'eut aucun remerciement de sa part, pire il avait le droit lui aussi à un reproche des plus amusants. Oh oui, ne vous étonnez pas, il en fallait bien plus pour de le sortir de ses gonds à contrario de l'employé qui se pressait déjà de s'éloigner de la présence de Gabriel. Suis-je aussi détestable? Cette question le fit rire silencieusement; il était en tout point détestable mais le jeu des apparences était avant tout ce qu'il préférait- mis à part le jeu des humeurs avec autrui comme avec l'inconnue de l'ascenseur.
Gabriel continua son chemin seul arborant un sourire des plus radieux et assuré que l'on ait jamais vu, c'était un investisseur soudainement admirable.
Il s'arrêta au poste de photocopieuse, non loin de là, où deux jeunes femmes y rodaient en gloussant stupidement. Le brun s'appuya contre le chambranle de la porte du petit espace. Elles se retournèrent. Brythe se mordit la lèvre inférieure faisant mine d'être affreusement gêné.
_ Navrée de vous déranger mesdemoiselles, je cherche le bureau du directeur de cette agence.
Se regardant mutuellement, une hocha la tête et se précipita vers lui afin de lui indiquer le plus rapidement possible le bureau de son supérieur. Tête basse, elle fixait le sol, n'osant pas relever le regard vers lui. Gabriel savait bien quel effet il produisait sur le corps féminin... Un vrai délice à ses yeux.
_ Vous avez un rire charmant, complimenta-t-il d'une voix doucereuse. À si méprendre on aurait pu le confondre avec ces sirènes enchanteresses des histoires épiques d'Ulysse, ce héros de la mythologie grecque.
Le rouge embourba les joues de son interlocutrice et elle répondit d'un faible "Merci", il en était presque inaudible. Le jeune homme continua son baratin en expliquant qu" Il n'est point nécessaire de remercier alors que c'est l'énonciation d'une pure vérité". Mensonge, mensonge, mensonge... Le ricanement - ce qui ne peut être qu'un ricanement et ce affreusement laid- lui avait relancé son mal de crâne. La seule chose que lui avait bien appris son père était de séduire les clients ainsi que ses employés afin de les manipuler comme des pantins par la suite. À vrai dire il n'avait pas tout à fait tort, il était si facile d'amener les personnes dans son camp quand l'on était des plus agréable et captivant.  "Le charme mon fils, c'est la clé de tout" C'était bien la seule fois qu'il avait prononcé ce "mon fils" et de plus avec sincérité. Ses aspirations à mettre Gabriel à la suite des affaires familiales avaient tout simplement transpirer sur lui. La cupidité et l'ambition  voilà ce qui trahissaient son géniteur.
Le jeune homme n'était pas blanc comme neige non plus, l'argent avait une importance à ses yeux certes; il aimait avoir sa voiture de sport, son appartement en plein coeur de Londres et bénéficier des carrés VIP en boîte de nuit. Quant à l'ambition.... Elle avait pris la fuite depuis longtemps, rien ne l'animait.
Le bruit de la clanche de la porte du bureau patronal le rappela à la dure réalité. Il reprit son masque et joua de ses charmes encore une fois.
Les deux adultes discutèrent vivement: la situation économique de la boîte, les projets prochain d'édition, l'équipe soudée et qui avait d'ailleurs l'air "épatante" aux yeux de l'héritier... Tout cela dériva bien vite sur une partie de golf prochainement jouée entre eux deux. Il s'entendirent à merveilles, à tel point que ce directeur lui proposa de venir profiter un week-end de sa maison à Honfleur. Sa femme et sa fille seraient ravies de l'accueillir et ils pourraient tous ensemble profiter des galeries d'art- ce qui permettrait par ce biais à Gabriel de comprendre les "ambitions artistiques" que pouvait entretenir la maison d'édition.
Le brun acquiesçait avec de grands sourires et des hochements de tête convaincants. Intérieurement il imaginait comment il pouvait démonter sa fille de 21ans dont la photo était disposée sur le bureau en verre de l'homme. La conversation cessa dans un rire "sincère", disons plutôt sincère unilatéralement. Il était temps à présent d'aller à cette fameuse réunion.
_ Où avez vous eu cette magnifique montre? s'enquit le patron quand Gabriel ferma son blazer. Il afficha un air circonspect. Une Rolex espèce de péquenaud, pensa-t-il. C'en était trop pour lui. Il se raviva bien vite en riant.
_ C'est une Rolex, c'est la nouvelle collection. Ils ont véritablement changé leur design et la marque est donc difficilement reconnaissable. Je me débrouillerai pour vous en fournir une Arthur. Elles sont très tendance.  
Le directeur lui tapota le dos en guise de remerciement et il se dirigèrent enfin vers les couloirs pour rejoindre la salle de réunion.
_Vous ai-je parler de Poppy Abberline? demanda Arthur. Le londonien indiqua non de la tête.
_C'est une illustratrice très talentueuse. J'aime beaucoup son travail, c'est l'avenir de l'édition pour enfant. Elle assiste à la réunion.
Arrivés, il saluèrent les personnes présentes. Gabriel ne fit aucune exception allant du point le plus au plus bas de la hiérarchie, rassurant à priori certains. L'employé de la photocopieuse lui sourit timidement, Gabriel baissa la tête et sourit discrètement à son tour faisant mine d'être charmé.
Une seule personne n'avait daigné se lever pour le saluer: la fille de l'ascenseur.
_ Gabriel, voici Poppy Abberline, lança le patron de la maison d'édition. Le jeune homme se retînt d'exploser de rire.
_ Mademoiselle Abberline, il me semble que nous avons déjà fait connaissance dans l'ascenseur. Votre patron a raison, vos dessins sont remarquables. J'ai eu de brèves secondes pour jeter un oeil sur ce... son attention se détourna de la brune quand il remarqua la caricature qu'elle avait inventée en l'espace de quelques minutes. Gabriel arqua un sourcil et tourna le dessin vers sa personne.
_ C'est ressemblant, j'aime beaucoup. Tout s'inversa cette fois-ci. Ce qui pouvait sembler du faux-semblant aux yeux de tous afin d'arrondir les angles était en fait la pure vérité. Il adorait ce dessin, elle avait su captiver sa personnalité en 5 minutes à peine.
_ Bien, commençons voulez-vous, débuta le dirigeant. Ce dernier indiqua la place du jeune homme, il quitta du doigt la feuille et s'assied alors.
Poppy était à un mètre de lui. Le brun la regarda du coin de l'oeil et aperçu son jean troué. Il failli en tomber de sa chaise. Alors que l'on distribuait les papiers relatifs au prochain livre pour jeunesse   "Legend", Gabriel claqua sa langue contre son palais et tourna la tête vers l'illustratrice.
_ Un café ne serait pas de refus, suggéra-t-il avec un sourire magnifique ou maléfique.
Arthur se tourna vers la jeune femme en fronçant les sourcils, ce n'était pas elle la préposée au café et sa présence était cruciale néanmoins... Le jeune Gabriel la regardait avec insistance, que faire?
_ Poppy vous pourriez prendre deux cafés noirs, le temps que l'on dispose des documents s'il vous plaît? demanda alors son directeur.
1-0, Poppy Abberline pensa alors Gabriel: le match était commencé.


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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 13:25 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Welcome to the reality
Arthur était flanqué aux côtés de Monsieur je suis mieux que tout le monde, et il se chargea de me présenter dans les formes. Je ne pus m’empêcher de remarquer la fierté de mon patron lorsqu’il m’introduisit à cet imbécile. Cela me toucha, comme souvent. Arthur avait beau être un homme d’affaire pouvant faire preuve d’autorité et de droiture, il n’en restait pas moins un amoureux de l’art et adorait participer à chaque étape de la conception des ouvrages qui sortent de la maison. Je le respecterais toujours énormément pour cela. Il s’investissait dans son travail plus que tous, et c’était rare de la part des chefs. Alors qu’il prononçait mon nom, je vis Brythe se retenir de rire ou de sourire, je ne saurais le préciser. Je ne m’en retrouvais que plus crispée et mon envie de le remettre à sa place devint croissante, mais je me retins à cause d’Arthur. Brythe s’adressa à moi avec une décontraction et à naturel qui m’agaça, et le fait qu’il complimente mon talent me laissa pantoise. Lorsqu’il cessa de parler pour observer mon griffonnage à la va vite j’eus simultanément envie de lui arracher le dessin des mains pour qu’il ne se reconnaisse pas, ou bien le lui offrir en lui lançant qu’il devrait l’accrocher à son miroir car ce reflet serait bien plus réaliste. Il ne me laissa pas le temps de m’exprimer, qu’il affirma que c’était ressemblant, et qu’il aimait mon dessin. Béate, il me fallut un instant pour reprendre contenance, me demandant s’il était sincère ou s’il se jouait de moi. « Et bien, merci. » me contentais-je de répondre surprise.

Finalement, après son injonction la réunion démarra bien que les filles au fond ne semblaient avoir d’yeux que pour lui. Cela me dépassait parfois, les comportements des gens. Mais je restais tranquille car Brythe était juste à côté de moi, et que je préférais qu’il m’oublie un peu, sous peine de ne pas pouvoir contenir ma répartie et mon envie de le frapper violemment avec mon portfolio. La secrétaire nous distribua les documents relatifs à notre nouveau projet, je regardais en diagonal le titre et commençais à m’intéresser au contenu pour pouvoir faire quelques schémas histoire de proposer déjà un chemin à Arthur. Alors que je commençais à me concentrer sérieusement, j’entendis un bruit avant de sentir son regard. Immédiatement, je levais les yeux au ciel sans prendre la peine de le regarder. Bon sang, il avait dû se promettre de faire de ma journée un enfer. Sa demande implicite que je lui cherche un café ne me fit pas réagir. Du moins pas en apparence, intérieurement j'avais une folle envie de lui hurler que j’avais fait bien trop d’études pour apporter le café à un sale con de gosse de riche bon qu’à faire chier les honnêtes gens. Prenant sur moi de ne pas exploser, je continuais à parcourir le dossier devant moi. Jusqu’au moment où Arthur – ce traitre – me réitéra la demande de façon totalement explicite. Posant le dossier, je me tournais vers l’homme à côté de moi. C’est clair, il jubilait d’être parvenu à ses fins. Mes collègues, au fait de mon caractère et tempérament c’étaient tous empressés de tendre l’oreille. Je me levais et adressais un sourire faux à Gabriel Brythe, qui ne cessait de me regarder « Mais bien sûr Arthur, se sera avec plaisir. » répondis-je la mâchoire serrée avant de m’éloigner et de claquer la porte en sortant. « Il veut vraiment que je devienne violente ma parole ! » m’exclamais-je en me dirigeant vers la maudite machine à café. Appuyant sur le premier qui venait, je croisais les bras boudeuse et mettait un coup de pied dans la machine avoisinante. Personne ici n’avait connaissance de mon passé, personne ne me connaissait totalement. Bien qu’ils me sachent obstinée, et impulsive, mes collègues ignorent que je sais me défendre aussi physiquement que verbalement. Et bon sang, cet imbécile me donnait vraiment envie de lui casser la tronche. Soupirant, puisque je ne pouvais décemment pas le frapper, je décidais d’être aussi pénible que lui. Attrapant le café d’Arthur, je mettais le sucre au maximum pour celui de Brythe et fit un détour par mon bureau pour en rajouter encore.

Ils avaient déjà commencé la lecture des documents lorsque je revins. Bien sûr, cela me donna une violente envie de verser son café sur Brythe. Mais je m’efforçais de me contenir. Se la jouer discret. Silencieusement je regagnais ma place déposant au passage le café d’Arthur qui me lança un regard d’excuse cependant que je le fusillais du regard. Enfin, je plaçais le café devant Brythe, avec un sourire en coin avant de m’assoir à ma place. Allez mon grand goûte un peu histoire que tu t’étouffes et fasse une bonne hyperglycémie. Espèce d’ivrogne ! J’ouvrais rapidement les documents et les rattrapais commençant déjà a esquisser quelques personnages secondaires selon leur descriptions. Et regardais du coin de l’œil l’homme à côté de moi porter sa tasse de café à sa bouche. Dès lors qu’il eut une gorgée dans la bouche, je fis mine de réarranger mes documents pour lui demander, ironique au possible « J’espère que vous aimez les choses extrêmes. » bien sûr, la dose de sucre était tellement élevée qu’il ne put s’empêcher de tousser, et ce fut à mon tour de jubiler et de retenir mon rire. Il voulait la guerre, il allait l’avoir.


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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 14:32 par Invité


❝ Welcome to the reality.❞
Abberline & Brythe
Gabriel la vît s'éloigner de la table ronde, un air triomphant sur le visage. C'était littéralement jouissif pour lui. Arthur tendit un autre dossier au londonien en lui souriant. Ce dernier reporta son attention sur le directeur en haussant les sourcils par une légère surprise: il songeait déjà à la prochaine étape de son plan "Ruiner la journée de Abberline". Intérieurement, son dieu de la malveillance - dont la couronne aurait pu le faire couler dans les profondeurs des océans au vu de l'ornement de diamants et saphir- avait joint les mains et pianotait des doigts de façon diabolique.
Le jeune Brythe regarda le dossier ainsi que le résumé du bouquin; en bref c'était un projet pour  adolescents aux hormones bouillonnants plein d'espoir, d'ambition et... d'idiotie.
Des discussion se lancèrent vis à vis de l'auteur, qui attendait vraiment après son ouvrage. Lui, n'en avait que faire de ses prétendues espérances: sono objectif était d'observer l'organisation de l'agence mais surtout il devait s'assurer des économies qui devaient être fait selon les exigences de la plupart des investisseurs. Le cas échéant, des licenciements allaient être effectués. Même si son père rejoignait ses collègue sur cette option, Gabriel s'y opposait. Ayant feuilleté le dossier de la maison d'édition il n'avait pu que voir de trop faibles rentrées d'argent ces derniers mois, du moins une rentabilité qui ne satisfaisait pas les vautours de la corporation . L'ambiance trop familiale que voulait entretenir Arthur était malheureusement mauvaise pour le business; faisant ce qu'il aimait, ce qui arrangeait ses employés la rentabilité n'était pas au maximum et ça, cela ne sentait pas bon du tout.
Le brun n'avait pas une sorte de morale, il n'allait pas mettre des battons dans les roues de son paternel pour défendre "la veuve et l'orphelin" mais juste et uniquement pour agacer Richard. Oh oui, la personne dont il préférait affecter l'humeur était bel et bien le chef de famille Brythe et là aucun mot ne pouvait décrire sa satisfaction quand il le décevait effrontément.
Gabriel se pencha doucement vers Arthur et lui glissa à l'oreille
_ Nous devons optimiser les ventes, si le projet n'est pas convaincant je serai navré d'annoncer qu'il faudra en chercher un autre.
Le directeur se pinça les lèvres, sachant très bien de quoi il était sujet. Les rapiats allaient dépecer sa petite entreprise si jamais il ne remontait pas plus la barre.
Tous commencèrent à lire les documents présentés sous leur yeux. L'employé chargé de cherché les auteurs expliqua brièvement l'histoire créée: un soeur, un frère. Le frère est assassiné, la soeur croit que c'est le criminel le plus recherché et se lance à sa poursuite dans le but de le piéger et de lui faire bénéficier d'un jugement. Seulement tout ne se passe pas comme prévu.
_ Très bien, il nous faut observer les possibles dessins de la couverture, les quelques lignes modifiables et... commença Arthur.
_ Et surtout la publicité qui tournera autour de l'oeuvre, il nous faudra étudier les goût des jeunes lecteur et voire des plus grand pour conquérir de nouvelles part de marchés c'est à dire adopter une certaine démarche. Nous devons faire des bénéfices, plus de bénéfices.
La couleur était annoncée, celle de l'argent, du chiffre.
Poppy revînt les deux cafés en main et les tendit aux deux adultes en bout de table. Gabriel la remercia par un simple hochement de tête et porta le verre en plastique à ses lèvres. Elle le fixait, ce qui était étrange vu l'aversion qu'elle entretenait à son égard... Il la regarda un instant au coin, soupçonneux et avala sa première gorgée de café. Sucre... C'était immonde. Il s'en étouffa presque et tout le monde se stoppa net.
_ Veuillez m'excuser. Le café est brûlant... prétexta-t-il.  
_ Oui, vous n'êtes pas le premier à vus brûler la langue! Ricana Arthur ce qui fit sourire certains.
Il sourit faiblement et but à nouveau une gorgée. Ignoble... Gabriel ne broncha pas le moins du monde et déglutissait avec naturel, il ne lança aucun regard à Abberline qui devait certainement se réjouir- comme lui auparavant. Très bien, 1-1, c'était de bonne guerre. Seulement, il n'était pas si faillible.
La conversation fut relancée et les débats commencèrent. Au bout d'un certain moment, le brun regardait son café avec dégoût. Il fallait qu'il le termine, mais là c'était insoutenable. Les nausées recommençaient de plus bel. Qui pouvait imaginer que le café sucré avait le même effet que le café salé, c'est à dire combattre la gueule de bois en provoquant un éminent rejet buccal? Certainement pas lui. De plus la nicotine l'appelait inlassablement. Une heure de réunion s'écoula, Gabriel index sur la bouche faisait mine de s'intéresser, d'écouter... En vérité il retenait un haut de coeur. Il était encore en état pour dissimuler son mal à l'aise.
De temps à autre il hochait la tête, énonçait de nouvelles idées dont une ou deux étaient véritablement de génie notamment l'utilisation de papiers recyclés dans la mise en forme du livre. Le logo écologique attirera des nouveaux clients et permettrait de faire des économie tout en bénéficiant d'une certaine plus-value grâce au logo vert à l'arrière du bouquin.
_ Bien, je vous laisse à vos projets. Nous nous reverrons dans une semaine afin de faire le bilan de vos travaux et recherches, conclut Arthur.  
Le brun ne protesta pas. Ils se levèrent tous, la moitié de la salle de vida à une vitesse fulgurante. Il restait quelques employés, Gabriel et Poppy qui commençait à ranger ses crayons. Une idée lumineuse lui traversa à l'esprit. L'héritier se leva d'un coup ce qui provoqua une secousse et fit renverser son café froid à moitié plein. Le liquide inondé la table et bien évidemment tous les travaux de la jeune femme. "Mouahahahahah", c'était le rire diabolique de son dieu malveillant.
Il prit air faussement désolé, plaquant sa main contre sa bouche. 2-1. Les employés restants se retournèrent vers eux, un haussa les épaules et l'autre était à peine intéressé affichant un moue compatissante deux ou trois secondes avant de proposer à son collègue d'aller prendre un break-fast au coin de la rue. Lorsqu'ils furent seul, le jeune homme laissa tomber son bras, ne s'excusa point. Ses prunelles noisette semblaient soudainement être teintées d'un noir intense et bien sombre.
Qui revoilà? Mademoiselle froideur et monsieur méprisant.
Il s'avança vers la porte de sortie et demanda avec un sourire gêné des serviettes car mademoiselle Abberline avait reversé son café par maladresse - ce qui était très crédible, après tout qui avait fait tomber son porte folio lamentablement dans l'ascenseur? Elle avait dû en parler à ses collègues, ainsi que de son horrible comportement, d'où une précédente froideur de l'assistance. Bien heureusement il était facilement parvenu à calmer les méfiances créées par l'éditrice.
On lui servit même un autre café! Il le porta à ses lèvres et le but entièrement avant de lancer le gobelet dans la poubelle près de la porte.
_ Pas aussi bon que le votre mademoiselle Abberline, lui lança-t-il avec une arrogance qu'elle seule pouvait comprendre.
3-1. Gabriel sortit du bureau. La journée ne faisait que débuter car il comptait bien occuper les lieux toute la journée. Brythe devait avant tout sortir, prendre l'air, manger et fumer d'innombrable cigarettes pour noyer ses problèmes personnels.  


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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 17:20 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Welcome to the reality
Une fois que j’avais repris ma place d’illustratrice et délaissé celui de larbin, j’avais pu me remettre tranquillement au travail. Je jetais des coups d’œil à Mr Brythe chaque fois qu’il portait son gobelet à sa bouche. C’était d’un jouissif inexprimable. Malgré moi, je ne pus que le respecter en remarquant sa capacité à préserver les apparences. Le con, il me privait un peu de la joie de le voir recracher le liquide hyperglycémique. Tant pis, la prochaine fois je ferais pire. Car, bien sûr, après un coup pareil il ne fallait pas que je compte sur lui pour me lâcher la grappe. J’en étais à peu près certaine, ce n’était que le début des hostilités. J’avais sans doute été trop bête à répondre. Quelqu’un de plus mature se serait contenté de l’ignorer jusqu’à ce qu’il se lasse. Toutefois, c’était au-delà de mes forces. Me laisser faire n’avait jamais été dans mes habitues. En même temps, avoir toujours été flanquée de mes frères m’avait bien souvent mis à l’écart du danger. Malgré tout, je me sentais de taille pour lutter contre le bel abruti à côté de moi, qui faisait toujours l’effort d’avaler sa boisson sans laisser filtrer la difficulté de la chose. Ce qu’il avait à nous annoncer me contraria. L’argent, encore et toujours l’argent. A vrai dire, cela ne m’étonnait pas. Il était là pour représenter sa famille, un de nos plus gros investisseurs. Le projet sembla lui plaire, en tous cas il ne dit rien dessus. A mesure que les idées influaient je modifiais mes dessins, les modulais selon les exigences de temps et monétaires auxquelles nous devrions faire face. J’aimais mon travail dans ce genre d’environnement. Tranquille, même si d’autres parlaient autour de moi, on ne me sollicitait pas toutes les cinq minutes, ayant conscience de l’importance de ce que je pouvais faire. Et ça, c’était appréciable.

Au fil du temps, je m’étalais, sortais mes crayons histoire coloriser un peu, histoire de me donner une idée. J’étalais mes esquisses pour me mettre dans l’ambiance, et d’être vraiment dedans afin de proposer quelque chose de lié, d’uniforme, et de sensé. J’approuvais le choix d’une démarche écologique. Les adultes seraient sensible à ce fait et achèteraient de ce fait certainement plus facilement les ouvrages pour leurs ado’. Une fois que j’avais exprimé mon point de vue, je me replongeais avec concentration dans mes dessins. Peut-être des yeux un peu plus brillants pour cette créature. Et pourquoi pas donner à la jeune fille un air un peu plus perdu dans ce second schéma. Avec plusieurs crayons ne mains, je recréais en quelques secondes des expressions plus adaptées. Parfois, j’avais l’impression que les illustrations étaient un ballet. Un ballet se jouant entre mes doigts, mes crayons, et la feuille de papier. Ensemble sur un même rythme, ces divers éléments aboutissaient à quelque chose qui restait assez vivant même si ce n’était qu’une illustration. Cette sensation était l’une des raisons pour lesquelles j’étais si épanouie dans mon travail. Le temps défila à toute vitesse, cependant que j’étais toute dévouée à mon art. J’entendis Brythe clore la réunion, et je terminais un dernier trait avant d’entreprendre de ranger mon foutoir. Car il fallait être honnête, il ne m’était jamais arrivé de travailler avec un endroit totalement bien rangé. Comme si le désordre m’inspirait au fond. C’était un élément rassurant, un item de stabilité. Une fois mes dessins tous rangés correctement sur la table, il ne me manquait plus qu’à récupérer ma pochette. J’allais me retourner pour la chercher, et c’est alors que l’arrogant assis à côté de moi se leva. Le restant de son café très très sucré termina sa course sur mon papier à dessin, et j’eus la vision d’horreur de mes dessins trouvant une mort certaine à cause du liquide foncé.

Mes collègues qui étaient encore dans la salle en eurent le souffle coupé. Bien sûr, personne ne dit rien sur Brythe, ils avaient trop peur des éventuelles représailles. Aujourd’hui m’aura au moins appris que personne n’est réellement digne de confiance dans le coin. Relevant les yeux du carnage, j’observais une lueur mesquine dans son regard et me retins de lui en mettre une. Je n’étais plus en colère à présent, j’étais totalement enragée. Que l’on s’en prenne à moi, je pouvais encaisser. Mais pas à mon travail. Trop fière, je masquais mes émotions lui offrant un regard qui en aurait givré plus d’un. Il reste aussi sûr de lui, aussi tête de con. Je suis forcée de cesser de le regarder sous peine de lui lancer le premier objet contondant qui me tomberait sous la main. Il alla demander de l’aide, histoire de m’enfoncer un peu plus. Cette fois, je ne pris même pas la peine de tenter de me défendre. J’étais blasée. Il venait de me ruiner deux heures de travail. Le gros con. La personne qui lui avait servi un café s’empressa de me rejoindre dans la pièce pour nettoyer alors qu’il s’en allait sans s’être excusé. « Il a aucun respect quoi, le con ! Mais quel… » je laissais ma colère exploser sous les yeux surpris de la femme qui épongeait le café. Hors de moi, et ayant laissé le masque se briser, je jetais mes dessins à la poubelle. Avant de remarquer qu’un seul avait été épargné. Ma caricature. Une idée digne de ma créativité. Je récupérais l’esquisse de la poubelle et me dirigeais vers la photocopieuse. Il voulait faire l’enfant, il allait apprécier ça. De toute façon, le temps que je perdais ce serait sa famille qui finirait par me le payer en heures supplémentaire, pensais-je en riant intérieurement.

Je modifiais légèrement le schéma, le rendant plus reconnaissable, puis je l’imprimais en plus cents exemplaires. Après vérification, il n’était plus dans l’étage. Mes collègues tous occupés à faire quelque chose de professionnels ne me remarquèrent même pas dans ma campagne d’affichage sauvage. Une fois l’étage placardé de mes affiches j’en gardais une pour la porte de mon bureau. Car il était certain qu’il reviendrait me casser la tête sous peu. J’ajoutais alors à l’affiche que je collais sur la porte de mon bureau la phrase suivante « On ne récolte que ce que l’on sème. ». Trop fière de mon coup, j’éclatais de rire avant d’entrer dans mon bureau pour me remettre au travail. Et cette fois-ci, je fermais la porte à clé. Personne ne ruinerait mes dessins cette fois. Sortant mes crayons et de nouvelles feuilles, je ne pouvais m’empêcher de sourire, en pensant à la tête qu’il ferait en remontant.



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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 18:48 par Invité


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Abberline & Brythe
Sortant de la salle de réunion, il l'entendit pestiférer dans le couloir ce qui le fit sourire grandement. Un assouvissement non dissimulé avait pris place sur les traits symétriques de son visage. Quelle cruche, elle ne savait pas à qui elle avait affaire! Une fois au dehors du bâtiment, le premier geste qu'il eut fut d'allumer sa cigarette. La nicotine était sa seule et dernière addiction et malheureusement il était plus difficile de s'en débarrasser que l'on ne le pense pour autant il n'avait jamais pensé à arrêter le tabagisme; cette sensation de détente qui s'épanouissait dans ses veines était impossible à reproduire. Le brun s'arrêta un moment dans la rue, titubant légèrement. Sa main se plaqua contre son front, il avait le tournis. N'ayant pas mangé depuis hier matin ce n'était pas étonnant, la Phillip Morris coincée entre ses lèvres n'arrangeait pas son état.
Le jeune homme se posta dans un café, la file d'attente était interminable mais vu l'heure de la journée, l'équipe n'était pas à remettre en question. Picadilly, comme à son habitude était emplie de monde et de tout horizons: français, allemands, néerlandais et même des espagnols!
Ses yeux se perdaient parmi cette foule apparaissant derrière la vitrine du Starbuck's. Une vieille femme faisait la manche sur le trottoir d'en face et cela le fit grimacer; ses pieds étaient nus et bien qu'il fasse meilleur le froid anglais était toujours aussi terrible. Le froid. De vieux souvenirs remontèrent à la surface, des souvenirs que l'on désirent pas voir réapparaître. Un soupir s'échappa de ses lèvres à peine rosées et il passa une main nerveuse dans sa nuque- signe d'une certaine oppression, angoisse chez le jeune Brythe. La voix de la serveuse le fit sursauter légèrement.
_ Deux thés, un café noir, cinq ou six croissant et un muffin à la myrtille, enchaîna-t-il simplement.
 Servi, le brun rejoignit la sans abri de l'autre côté de la rue et s'agenouilla à ses côtés, les bras chargés. Il lui déposa un des thé et le sachet rempli de croissants. La femme le regarda stupéfaite. Gabriel se redressa, lui tourna le dos et prit le chemin de la maison d'édition. Dans l'ascenseur il se demanda s'il n'était pas allé trop loin... Les dessins de la jeune Abberline étaient épatants et méritants, pourquoi les avoir détruit quand lui-même le reconnaissait? Cette question ne lui traversa pas l'esprit bien trop centré autour de sa petite personne. Il haussa simplement les épaules en réfléchissant à la possible gravité de son acte. Il abaissa la tête et regarda le plateau de cartons maintenant en équilibre le thé et le café: Gabriel avait acheté un thé à Poppy. Incompréhensible littéralement, il était incompréhensible. Les portes de l'ascenseur se fermèrent.
_ Je lui offre du thé afin de lui démontrer qu'elle a perdu. Oui, c'est une sorte de compensation pour ne pas attiser sa haine face à cette cuisante défaite, conclua-t-il.  
Il essayait vainement de se convaincre que ses gestes étaient pourvus de logique.
_ Je suis un gentleman, c'est la moindre des chose, non? se fourvoya-t-il.
Bien heureusement, il était seul dans le cas contraire il se faisait passé facilement pour demeuré mental.
La petite voix lui signifia son étage, il passa le bas de la machine et là, là... c'était la débandade. Les employés courraient dans tous les coins pour récupérer des feuilles. Des documents peut-être.
Il fronça les sourcils sous ce comportement peu professionnel. Quand sa présence se fit sentir, ils s'arrêtèrent tous avec cette moue qui voulait dire "Je vous assure c'est pas moi."
Le jeune Brythe allait prétexter quelque chose mais sa fameuse caricature lui apparue sous les yeux, collé contre le mur blanc des locaux. Encore une fois, il se retînt de rire. Etait-ce à cela que ressemblait sa vendetta?
_ Laissez les là, elles sont sympas, elles décorent le bureau.
Sourire aux lèvres il demanda le bureau de Abberline mais on lui indiqua qu'elle était enfermé à l'intérieur et refusait qu'on la dérange. "Ah oui? " demanda Brythe en arquant le sourcil gauche. L'indifférence qu'elle montrait à son égard le fit rager.
Les heures de la matinée défilèrent; il était bientôt 11h et Gabriel ne tarda pas à mettre son nouveau plan en application! Après avoir discuté avec la jeune femme de la photocopieuse- Sara, Anna ou Fiona, en outre un prénom en a- il réussi à lui extorquer un service contre un rendez-vous au restaurant.
Ainsi lorsque Poppy sortit de son bureau- sûrement pour se rendre aux toilettes pour dames- elle se glissa dans la pièce avec discrétion restée ouverte par mégarde. Elle devait sûrement penser que l'héritier était parti manger ou se pavaner avec le patron, enfin bref. Les dessins étaient bien évidemment cachés et cette Sara n'avait pas le temps pour les trouver, dans tous les cas son but ultime n'était pas celui-ci. Elle devait simplement récupérer la clé qu'elle laisserait sur sa table de travail pour ne pas s'encombrer en faisant ses petites affaires!
L'opération réussite, elle s'extirpa de la pièce pile au moment ou l'illustratrice faisait son grand retour. Cette dernière ferma la porte derrière elle et commença à chercher le petit objet. Anna ou Sara, peu importe, l'enferma dans son bureau à l'aide de cette clé. Un exemplaire seulement était fourni aux employés et un autre au directeur.
Pendant ce temps, Gabriel était en grande discussion avec le patron. Il regarda rapidement sa montre et s'excusa auprès de Arthur avant de s'éclipser. Il entra dans les toilettes pour homme, s'assura d'être seul, ferma la porte et monta sur un des éviers afin d'être plus proche du détecteur de fumée: on les avait fait placé ici dans le but de piéger les employés qui s'enfermaient dans les toilettes pour fumer. Bien sûr l'endroit n'était muni d'aucune caméra puisque c'était un endroit privé- rien de plus parfait!
Allumant une cigarette, il souffla en plein sur le détecteur la fumée blanche et toxique. Un bruit assourdissant lui frappa les oreilles, il grimaça et failli en tomber. Le brun se rattrapa maladroitement contre le mur à sa gauche.
L'alarme incendie était déclenché! Éteignant sa Phillip Morris et la remettant dans son paquet, il ouvrit discrètement la porte, vérifia que personne n'occupait l'espace et ne pourrait le voir avant de rejoindre la foule qui se précipitait vers l'extérieur du bâtiment. Pendant ce temps Poppy était coincé comme un lapin en cage! Son démon intérieur dansa un hymne à la joie.
_Allez sortez! Dépêchez vous! Cria-t-il à la foule.
Une fois au dehors, Arthur vérifia que tout le monde était présent. Il se rendit comte qu'elle n'était pas là et s'affola. Gabriel sous les yeux de tous retourna dans le bâtiment . Quel homme vaillant, n'est-ce pas?
Courant jusqu'au escaliers, une fois à l'intérieur il prit tout son temps. Montant les marches avec lenteur et grâce. Arrivé aux locaux, il se dirigea mains dans les poches dans le bureau de Arthur, retournant les tiroirs afin d'avoir fait mine de chercher la clé des bureaux. Muni de cette dernière il alla ouvrir le bureau de Poppy et sur le chemin des couloirs, il ne pouvait qu'être fier d'un pareil coup monté.


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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 19:58 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Welcome to the reality
Fermer la porte à clé avait probablement été la meilleure décision de ma journée. J’avais prévenu tout le monde que je ne souhaitais pas être dérangée. Et dès que j’eus exécuté cette manœuvre, j’avais pu travailler en paix. Rapidement, je m’étais remise au travail avec application et une concentration un  peu aléatoire. Je pensais à ce sale gosse de riche probablement alcoolique, et casse-pieds. Automatiquement, mes pensées étant dirigées vers lui j’esquissais un portrait plus flatteur, de ses traits qui me hantaient tant j’attendais le retour de flammes. Soupirant, je chiffonnais la feuille de papier et la laissait gire sur un coin de mon bureau. Concentration Poppy, concentration ! m’intimais-je avant de soupirer et de me remettre au travail.

Tranquillement, je récupérais mentalement les idées que j’avais eues, tentant de les améliorer directement histoire de m’éviter du travail en plus. Récupérant les dossiers qu’on m’avait remis le matin même, je lisais en même temps la trame de l’histoire tout en modifiant certaines choses. L’auteur avait été plutôt précis dans ses choix quant à l’illustration, et cela me fis sourire. Il était rare qu’ils s’intéressent à cela. Pourtant, c’était la chose la plus importante dans le domaine de l’enfant ou de l’adolescent. Car si un adulte pourra tenter de dépasser le préjugé d’une couverture médiocre, un enfant ne le fera jamais. Leur curiosité est guidée tout d’abord par les couleurs, et l’harmonie de ces dernières. Un peu plus vieux, ils aiment les choses selon la mode. Un fond noir pour les éléments les plus fantastique, quelque chose de doux pour les livres plus romantiques, et parfois même un dessin unique, sobre, pour les bouquins des auteurs connus. L’édition était toute une machinerie emplie de codes et de préceptes qu’il m’avait fallu apprendre à mon arrivée ici. Me sentant bridée au départ, j’avais compris que c’étaient les seuls freins à mon imagination, Arthur étant d’ordinaire un patron exemplaire.

Au bout d’une bonne heure, les choses prenaient forme et je me sentis satisfaite. Il était temps pour moi d’aller récupérer un thé après un passage aux toilettes. Avant cela, je décidais de ranger mes dessins dans un lieu où personne ne les retrouverait laissant uniquement mes brouillons chiffonnés sur la table. Songeant que mon ennemi du jour n’était pas près d’être de retour je ne fermais pas à clé. Habituellement, je ne fermais jamais à clé d’ailleurs. Tout le monde respectait le travail de tout le monde. Je prenais mon temps, et passais aux toilettes avant d’aller récupérer mon thé. Devant la machine, je tombais sur quelques collègues qui discutaient de se rejoindre après le boulot pour prendre un verre. Haussant les épaules, je demandais à ce que l’on me répète tout de même le nom du café où ils souhaitaient aller, en leur promettant de passer si j’en avais le temps. Je fis un petit tour des lieux avant de penser à me diriger de nouveau vers mon bureau. Profiter de ma pause pour me dégourdir les jambes et voir ce que les autres sont en train de faire, c’est un genre de rituel pour moi.

Regagnant mon bureau, je repensais à l’invitation pour ce soir, haussant les épaules. Je n’ai jamais rien eu contre mes collègues, néanmoins je ne serais probablement jamais comme eux. Regardant les trous de mon jeans, je ne pus m’empêcher de sourire alors que je cherchais la clé pour refermer mon bureau. Je resterais toujours Poppy Abberline, celle qui se fiche du code vestimentaire, celle qui exprime toujours son opinion avec un air jovial, et celle qui est éperdument optimiste. Je cessais toute pensée envers ma différence quant à mes collègues lorsque je me rendis compte que ma clé avait disparu. Immédiatement, j’éructais mettant cela sur le compte de Brythe. Alors que j’allais sortir de mon bureau pour aller à sa rencontre, la porte claqua et j’entendis un coup de clé. « Dépêches-toi d’ouvrir cette porte, ou ça va mal finir ! » éructais-je le menaçant sans détours cette fois. Non mais pour qui se prenait-il. Sérieusement ? Il croyait quoi ? Qu’il était le roi du monde et qu’il pouvait faire chier les gens comme il le souhaitait ? Soupirant, je me rendis compte que je marchais en plein dans son jeu. Je décidais alors de me calmer. Arthur passait toujours me voir plusieurs fois dans la journée et je lui expliquerais à travers la porte qu’on m’avait fait une farce, il m’ouvrirait et je n’aurais plus qu’à aller commettre un meurtre. Tout simplement. En attendant, je me remettais au travail tranquillement.

Soudain, alors que je pensais qu’on ne pouvait pas faire pire situation que ça, l’alarme incendie retentit. Je rangeais mon croquis en cours, et me levait pour sortir selon les exercices que nous avions pratiqués plus tôt cette année. Un seul détail m’avait échappé. J’étais enfermée à l’intérieur. Frappant contre ma porte histoire que quelqu’un se rende compte que j’étais coincée, j’entendis le couloir se vider. Une immense sensation de solitude m’envahit. Etait-ce une autre facétie de la part de Brythe ? Ou était-ce un feu réel ? Il n’aurait pas osé aller jusque-là, non ? Faire sortir tout le monde de son bureau, faire perdre du temps à la société entière alors qu’il était là pour la rendre plus rentable, ce n’était tout simplement pas faisable. Pendant quelques secondes, je m’acharnais sur la porte avant de me rendre à l’évidence. Ces portes à la con étaient aussi solides que design. Bon sang qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour une porte en verre…

Après ce qui me sembla être une éternité, j’entendis un bruit de clé émaner de la serrure. Soulagée, je me dis que quelqu’un devait s’être rendu compte de la connerie de Brythe et qu’on était venu me secourir à cause de l’alarme. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il m’ouvrit la porte, un sourire dans le regard. Le voyant si détendu, je compris immédiatement qu’il avait tout manigancé. S’en était trop, croisant les bras je m’approchais de lui le toisant avec mépris. « Vous trouvez vraiment ça drôle ? » éructais-je m’étonnant moi-même de la violence de mon ton. « Franchement, vous n’avez que ça à faire ? Ruiner mon travail, faire sortir tout le monde des bureaux après m’avoir enfermée à l’intérieur histoire que j’aie la frousse de ma vie en pensant que j’allais mourir brûlée vive. Il n’y a que ça qui puisse vous amuser, vous sortir de votre monotonie de pauvre riche à la con. C’est tout sauf drôle. Encore le coup des dessins, passe. Cela ne me dérange pas de jouer à l’imbécile tant que ça ne dépasse pas certaines limites. » continuais-je sentant les larmes me monter aux yeux à cause de la peur que j’avais pu ressentir quelques minutes auparavant. Récupérant ma veste sur le porte manteau et de quoi dessiner, je m’écartais vivement de lui. « Vous n’aurez qu’à expliquer Arthur que je suis là où il sait et que j’en ai pour quelques temps. » terminais-je en le dépassant le laissant seul, comme le con qu’il est. Rapidement, histoire de le semer je m’engageais dans les escaliers et gagnait le toit. C’était mon refuge pour dessiner tranquillement, mais aussi l’endroit où le patron venait fumer des clopes en cachette parce que sa femme voulait qu’elle arrête. C’était un peu un lieu secret, et j’étais ravie que personne n’en sache mot.



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