"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici The heart is a lonely hunter ft Hazel 2979874845 The heart is a lonely hunter ft Hazel 1973890357
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The heart is a lonely hunter ft Hazel

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Theodore A. Rottenford
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() message posté Lun 20 Avr 2015 - 0:20 par Theodore A. Rottenford

“The Heart is a lonely hunter with only one desire! To find some lasting comfort in the arms of anothers fire...driven by a desperate hunger to the arms of a neon light, the heart is a lonely hunter when there's no sign of love in sight!”    Le clarté du ciel surplombait les hautes bâtisses de Westminster. Je relevais lentement la tête, dévoilant l’expression grave et aigue de mon visage avant de sourire d’un air conquérant. Je me sentais en parfait accord avec mes démons intérieurs depuis que les chœurs de ma conscience s’était enfin tût – me laissant savourer les fumées exquises de mon enfer personnel. Les premières giboulées du printemps tombaient drues sur le bitume gris afin de créer une sensation de pesanteur étrange dans la ville. Les souffles du vent caressaient les courbures de ma mâchoire avant de s’évanouir quelque part dans l’espace autour. Je fixais les lueurs du soleil briller au loin, à travers les grands nuages et les façades des buildings, alors que mon esprit demeurait tapi dans le noir total. Mes émotions n’existaient pas. Je les gardais recluses pour me protéger des souffrances qu’engendrait la perte inévitable des êtres les plus chers. Ma carapace était taillée dans le marbre blanc, imperturbable et inatteignable. Plus rien ne pouvait troubler mon profond recueillement. Je joignis mes mains avec lenteur avant de frôler mon insigne d’officier. J’avais beau l’astiquer et m’appliquer dans mon allure, je restais tourmenté par mes passions interdites pour le crime. J’étais le gardien corrompu d’une famille ancestrale dont les racines s’enfonçaient jusqu’au tréfonds du monde. Je soupirai en songeant à la pègre et aux promesses que j’avais accordées à mon meilleur ami agonisant. Je devais me montrer à la hauteur de ses dernières volontés de gloire et d’injustice. Je portais en moi, le fardeau de la mort et l’honneur des O’Connor. Le silence enlaçait ma poitrine douloureuse. Je n’avais plus rien à perdre – ma petite Jasmine pouvait comptait sur la bienveillance d’une mère adoptive et la sécurité d’une identité différente de la mienne. Je poussai un long soupir en jetant un coup d’œil dans les vitrines des magasins. Ma vision sombre se confondait dans la foule avant de rejaillir à nouveau, plus impitoyable et perçante que jamais. Il n’y avait pas de choix à faire ; j’étais né du mauvais côté de la barrière. Mon cœur claquait au fur et à mesure de ma démarche impérieuse.  Je traversai lentement le hall du commissariat et les chuchotements des agents s’évanouirent d’un coup. Mon règne était glacial et tyrannique en ces lieux. J’acquiesçai d’un simple geste de la tête avant de me diriger vers la salle d’attente. J’avais convoquée Hazel Rose afin de mener une enquête mineure sur un vol à l’étalage au croisement d’Oxford street. Je balayai le couloir du regard sans distinguer de sa silhouette fluette ou les flottements gracieux de ses robes affriolantes. Avait-elle fini par comprendre que j’abusais de mon pouvoir afin de réitérer nos rencontres ? Je plissai le front en humectant les commissures de ma bouche d’un air songeur. J’avais lu son dossier un million de fois, c’était une mère célibataire, une femme ordinaire et brisée, abandonnée par la lâcheté d’un homme que j’exécrais au plus haut point. Je m’éloignai lentement ; comment avait-il pu se détacher de sa paternité avec autant de facilité lorsque j’avais moi-même échoué dans cet accomplissement ? Mes chaussures rasaient le sol dans un son mat que je n'entendais qu’à moitié, submergé par mes angoisses internes et mes terribles secrets. Je m’arrêtais devant la rampe des escaliers et dans un excès de lassitude, j’ordonnai à l’un de mes sous-officiers d’appeler Mlle Rose sur son téléphone. Mon cerveau était en effervescence, et malgré la gravité de mes enquêtes en cours, je restais focalisé sur notre rendez-vous anodin. Le jeune homme se précipita vers la réception avant de s’arrêter d’un coup. C’est là que je l’aperçus -  aussi terne et resplendissante qu’un ange déchu. Ses longues ailes déchiquetées auréolaient les fluctuations de sa chevelure ébène. Je me détachai de ma panique afin de la rejoindre comme un automate. Mes lèvres se pincèrent afin d’esquisser un sourire à mi-chemin entre le ravissement et la sournoiserie. « Mlle Rose. » Lançai-je avec courtoisie. J’empoignai sa main à la volée afin de l’obliger à ancrer son regard pétillant dans les profondeurs abyssales mes yeux gris. Ma haine pour Robbie grouillait dans mes veines comme une fièvre incurable. Les traits innocents de cette jeune femme pouvaient-ils calmer mes ardeurs malsaines ? Je me penchai dangereusement vers elle ; certainement pas. « Je vous attendais avec impatience. » Murmurai-je suavement à son oreille.
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() message posté Sam 25 Avr 2015 - 10:35 par Invité
Elle tient la lettre entre ses doigts. Elle la détaille, la retourne et fait glisser son doigt sur le logo imprimé au coin du papier. Celui du commissariat de Londres, prouvant l'authenticité du document. Presque méfiante, elle continue de l'observer, d'en lire chaque ligne comme si elle pourrait y déceler un certain indice sur la raison de cette énième convocation. Le motif donné ressemble étrangement au dernier qui l'avait retenu au commissariat de Westminster. Un vol banal à Oxfort Street. Elle n'a aucun souvenir d'une telle histoire bien qu'il s'agisse d'une rue qu'elle a l'habitude d'emprunter. Le document ne porte aucune signature – exceptée le tampon indiquant quel centre de police le lui a envoyé – mais Hazel en devine facilement l'auteur. Theodore, évidemment. Depuis des semaines, il enchaine les excuses, toutes plus ou moins insignifiantes, pour la faire venir au poste. Elle commence à y être habituée pourtant elle a encore senti son cœur s'affoler en ouvrant la lettre. Toujours paniquée à la pensée qu'elle ait pu faire quelque chose de mal. Et inquiète de finir derrière les barreaux. C'est idiot, après toutes ces semaines à venir au poste. Elle finit par ranger la lettre dans son sac et s'empare de ses clés. Tout est normal et en s'éloignant du quartier de Notting Hill, elle réalise que ces rendez-vous étranges avec Theodore font presque partis de sa routine désormais. En chemin, elle consulte son portable qui lui indique trois nouveaux messages. Son regard balaye rapidement la route et elle traverse la rue quand le premier message s'affiche. C'est très bref, un banal mot d'excuse de Clark. Il ne viendra pas dîner ce soir. Hazel se promet de le remettre à sa place la prochaine fois qu'ils se verront. Le second message contient une photo. De Solvie. Sa meilleure amie, souriante, prend la pose avec un minuscule chaton dans ses bras. Ça suffit à la faire sourire mais elle note dans un coin de sa tête qu'il faudra qu'elles reparlent de cette histoire de chat. Le dernier message vient de sa mère qui l'invite pour un déjeuner la semaine suivante. Le trajet n'est pas long, et une dizaine de minutes plus tard, elle sort de la station de métro pour venir longer les bords de la Tamise. Elle a l'habitude de venir ici avec Jacob généralement, mais depuis un moment, c'est uniquement pour retrouver Theodore. Elle soupire, en imaginant quel plan mafieux il pourrait bien avoir inventé encore une fois. Parfois, elle s'attend presque à ce qu'il lui demande de servir d'appât pour l'une de ses enquêtes. Devant le commissariat, elle s'accorde une minute pour vérifier sa tenue. Qui, finalement, est toujours parfaite. Et enfin elle rentre. Elle commence à connaître l'endroit, à retenir certains détails comme une fissure dans un mur ou une affiche mal attachée. Elle reconnaît aussi certains visages qui lui apparaissent désormais familiers. Comme l'homme qui se trouve derrière le comptoir de la réception. Ou, plus loin, devant les escaliers, Theodore Rottenford. Leurs regards se croisent et elle s'avance jusqu'à lui. Il a toujours cette allure de roi, cette dégaine qui, lorsqu'on le voit, laisse penser que ses adversaires n'ont aucune chance de gagner contre lui. Il a le charisme d'un roi, certes, mais n'a aucun royaume. Ce qui, en soi, est pathétique. « Mlle Rose. » Elle lit dans son regard qu'il l'attendait, mais qu'elle n'est pas arrivée assez vite. Un sourire nait aussitôt sur ses lèvres, malgré le déplaisir profond qu'elle a à être ici. Elle n'aime pas cet endroit. Qu'elle trouve trop froid et si peu accueillant. « Commissaire. » Le ton tout aussi poli, marqué par son agacement habituel. Elle ne saurait dire si c'est lui ou leur rendez-vous qui l'embête. « Je vous attendais avec impatience. » Elle cherche son regard, toujours agacée et désormais gênée par leur proximité. Solvie lui avait dit de se méfier mais plus elle le voit, moins elle comprend sur quoi peut être fondée sa mauvaise impression. Il n'a rien d'inquiétant. Et malgré sa manie étrange de réitérer ces rendez-vous stupides, il lui apparait normal. Un brin déterminé, mais pas de quoi s'alarmer. « Je commence à penser que vous êtes incapable de vous passer de moi. » Sa main se retire de sa poigne et elle fait un pas en arrière. C'est lui l'autorité mais Hazel comprend peu à peu qu'il reste celui qui a besoin d'elle. Ce n'est pas l'inverse. Faire preuve de vantardise, elle n'aime pas ça mais pour une fois, elle peut bien. « Et vous m'avez convoqué. » Encore. Elle marque une pause et sort la lettre de son sac pour la soulever entre leur visage. « J'ai fait quelque chose de mal ? » Question habituelle mais il ne répondra pas avant qu'ils soient dans son bureau.
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Theodore A. Rottenford
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() message posté Mar 19 Mai 2015 - 1:17 par Theodore A. Rottenford

“The Heart is a lonely hunter with only one desire! To find some lasting comfort in the arms of anothers fire...driven by a desperate hunger to the arms of a neon light, the heart is a lonely hunter when there's no sign of love in sight!”     Hazel Rose se tenait devant moi, aussi resplendissante qu’une fleur d’été qui vacillait sous les bourrasques du vent. Elle était l’incarnation d’une douceur féminine et d’un romantisme innocent que je ne pouvais pas comprendre. Un sourire terne, à la fois aguicheur et sombre, naquit au bout de mes lèvres alors que je me penchais à sa hauteur. Je suivais ses mouvements avec une application toute particulière, comme si la vérité à propos de Robbie se cachait quelque part entre les plis de ses vêtements, ou les arabesques de sa chevelure soyeuse. Ses yeux bruns brillaient lorsqu’elle s’adressait à moi – pourtant elle ne faisait que m’exprimer ses salutations respectueuses. Commissaire, avait-elle murmuré avec politesse. Je m’inclinais sous les fluctuations de sa voix mielleuse alors que son inquiétude à propos de nos entrevues répétitives se faisait de plus en plus palpable. Je ne pouvais pas la retenir pour l’éternité, mais le pouvoir d’un homme vicieux ne connaissait pas la modération. J’étais puissant tant que la loi me permettait quelques écarts. Je tendis mes bras vers ses épaules sans la toucher. Il y avait une certaine bienveillance qui entourait sa silhouette fragile, une sorte de lumière colorée que j’avais besoin d’éteindre. Elle souleva légèrement le menton afin de m’observer, mais ses pupilles ne faisaient que caresser ma carapace. Elle ne pouvait pas savoir. Elle ne pouvait pas rivaliser. «  Je commence à penser que vous êtes incapable de vous passer de moi.  » Son visage était si beau, si céleste alors qu’elle prononçait ses paroles. Elle lâcha subitement ma poigne afin d’échapper à ma prise.  Une expression triste flottait au fond de mes yeux ténébreux alors que je lui imposais ma proximité à nouveau. Je fis un pas vers elle. Tu ne devrais pas m’abandonner aussi impunément, Hazel. Ce prénom se faufilait au cœur de ma raison avant de s’évanouir comme une note grave de musique. Mes lèvres se courbèrent tels les arcs silencieux d’une nuit éternelle. Le chaos avait emporté ma loyauté envers les valeurs humaines. Je ne pouvais pas côtoyer les gens sans être troublé par le vice, mais elle était différente. J’avais besoin qu’elle ploie face à mes supplications. J’avais besoin de savoir comment elle avait réussi à se reconstruire seule, avec son enfant batard. Je plissai légèrement le front. J’ai une fille, tu sais. Je vis dans l’ombre d’une absolution mensongère. Ma vision du monde ne changera probablement jamais mais j’ose croire que je pourrais être meilleur pour elle.   Je me penchai avec recueillement. «  Et vous m'avez convoqué.  J'ai fait quelque chose de mal ?  » Je me plaçai à ses côtés en silence, avant de l’inviter à longer le couloir en ma compagnie. L’atmosphère épaisse et tiède d’ennui surplombait le commissariat, alors que seules les nuances fruitées du parfum de Hazel fermentaient les désirs tourmentés de mon esprit.  Je la conduis vers mon bureau en hochant la tête avec lassitude. Je l’assis, reconnaissant qu’elle ait accepté ma convocation encore une fois. « Je vous remercie de vous êtes présenté dans les plus brefs délais. » Déclarai-je calmement. « Vous n’avez rien fait de mal. Je suis un policier trop assidu voilà tout. » Je glissai vers mon siège avant de redresser les épaules avec désinvolture. J’écrasai mes doigts sur ma barbe naissante, en lui adressant un regard profond. « Néanmoins, je suis déçu que vous ne soyez pas aussi enthousiaste que je le suis. » Je saisis un bout de papier et un stylo, puis je me tournais vers la jeune femme en souriant d’un air machiavélique. « Nous avons déjà pris votre déposition, je pense que ce serait plus judicieux de reconstituer les faits de manière plus vivante. Accepteriez-vous de sortir avec moi, Mlle Rose ? » Soufflai-je plein de sous-entendus, légèrement amusé par mon audace. Celui qui a gouté à l’enfer, trouve beaucoup de satisfaction dans les jeux de la manipulation. Viens avec moi. Suis-moi au bout du rêve, et tu verras que je serais à la fois ton meilleur allier et ton pire ennemi.  
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