"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Intrigue / Groupe 4 - Page 2 2979874845 Intrigue / Groupe 4 - Page 2 1973890357
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Intrigue / Groupe 4

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Robin T. Lawford
Robin T. Lawford
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() message posté Lun 13 Avr 2015 - 23:18 par Robin T. Lawford
Et soudain le chaos...
Intrigue 4 - »Hospital

~~ Ce qu'on appelle la vie est simplement un chaos d'existences qui se désagrège à chaque instant. ~~ ✻✻✻


J’étais dans la chambre d’un patient à m’assurer de son suivi post-op quand mon bipeur me rappela à l’ordre, m’avertissant d’un code rouge. Ça n’annonçait rien de bon. Je m’excusa auprès du patient et me précipita vers les urgences, croisant au passage d’autres médecins ayant eux aussi été appelés. Je me stoppai un moment lorsque j’entendis l’un de mes collègues parler de plusieurs hold-up qui avaient eu lieu dans des banques de la ville. Je pris une grande inspiration et continua mon chemin vers les urgences. On parlait de plusieurs blessés et de coup de feux ayant été donnés pendant les braquages. Le son des ambulances se fit entendre et à peine étais-je entré dans la salle des urgences que les lieux furent envahis par les secouristes qui amenés plusieurs blessés. C’était de la folie, j’avais du mal à croire à ce qu’il se passait en dehors des murs de l’hôpital, mais je n’avais pas le temps de réfléchir. Rapidement je m’avançai et pris connaissance des cas qu’on apportait. Il fallait repérer les blessés les plus graves et s’occuper d’eux en priorité. Pour l’instant nous étions assez pour nous occupés des blessés, mais ces derniers continuaient d’arriver et j’avais peur que l’on se retrouve bientôt surchargés. J’alla aider les ambulanciers à faire entrer tout le monde et soudain mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Tous mes mouvements se stoppèrent immédiatement. « Robin qu’est-ce que tu fout ? » me bouscula l’un de mes collègues. Je repris mes esprit et m’avança vers l’un des brancards. « Je m’occupe d’elle » lançai-je en prenant les devant. Annabelle. Je ne l’avais pas vu depuis des mois, je lui en voulais toujours et la simple évocation de son prénom m’envahissais de colère, elle était la dernière personne que je m’attendais à voir, la dernière personne que je voulais voir. Et elle était là devant moi, le visage pâle et affaiblit par ce qui semblait être une balle dans l’épaule. Le monde s’arrêta de tourner autour de moi. Je lui en voulais, je lui en voulais tellement, mais jamais je ne lui aurais souhaité une chose pareille. Mon regard croisa le sien alors que je l’aidais à s’installer sur l’un des lits pour pouvoir examiner sa blessure. Mes mains tremblaient et je peinais à effectuer des mouvements efficaces. Je découvris la plaie, recouverte par une compresse et l’examina. « Ok, je… il va falloir extraire la balle, elle n’est pas ressortie. » Je pris une inspiration en commençant par nettoyer la plaie. Ce n’était pas beau à voir, mais la balle ne semblait pas avoir touché l’os. J’entendis un homme non loin de moi demander de l’aide. Mon regard se tourna vers lui et j’entendis le docteur King lui répondre qu’elle s’occuperait bientôt lui. Je reporta mon attention sur Annabelle, fixant son épaule en sang pour éviter de croiser son regard. Et soudain tout bascula. Un bruit sourd se fit entendre et sans que je ne m’en aperçoive, sans que je ne comprenne ce qu’il se passait, je sentis mon corps s’affaler sous des tas de débris. Je laissa échapper un cri et puis plus rien. Le noir total. Tout était brouillé, j’étais presque qu’inconscient. Seul les cris et le son d’un autre bruit sourd parvient à mes oreilles. Puis encore un autre. J’ignorais ce qu’il se passait, j’ignorais ou je me trouvais, soudain plus rien ne semblait exister autour de moi.

✻✻✻
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() message posté Mar 14 Avr 2015 - 17:14 par Invité
C’est une bonne chose d’avoir peur, ça prouve au moins qu’on a encore quelque chose à perdre.
Intrigue ; Groupe 4.




J'étais sortie de chez moi pour aller acheter de quoi peindre, ile me fallait quelques nouvelles peintures et aussi des nouveaux pinceaux. Je me dirigeais vers mon magasin d'art préféré, depuis trois ans maintenant que je vivais ici le propriétaire me connaissais. Il savait d'avance ce que je préférerais pour travailler, et me conseillais même dans les nouveautés, conseils que je suivais tout le temps, même quand j'étais sceptique car avec le temps je me suis rendu compte qu'il avait raison. C'est donc le sourire aux lèvres que je me dirigeais là-haut.
Après mes quelques achats, je rentrais chez moi je pensais à m'arrêter au café pour prendre un en-cas accompagné d'un thé au caramel -mon préféré- avant de rentrer et de me mettre au travail. Mais rien ne se passe comme je l'ai prévu parce que je me fais arrêter par deux mecs qui me demandent mon sac, je fronçais les sourcils ils pensent sérieusement que parce que je suis une fille j'allais leur donner mon sac comme ça ? Ben tiens, compte là-dessus. Je garde mon sac contre moi et essaie de passer entre eux sans rien dire pour qu'ils comprennent qu'en plus de ne pas leur donner je n'avais pas non plus envie de me prendre la tête pour ça. Bien sûr, là non plus ça ne fonctionne pas comme je le voulais puisqu'ils en avaient décidé autrement, un des deux costauds tira sur mon sac alors que je faisais de même pour ne pas leur donner le plaisir de courir avec ensuite. Cette fois on est surpris tous les trois en entendant une personne leur demander de me laisser tranquille, tous les trois comme des imbéciles on lève les yeux vers la personne qui les interrompt et je crois bien que je n'ai jamais été aussi contente que de voir Kaspar. Mais là encore j'ai eu tort car l'un des d'eux se dirige vers lui pour le frapper en l'insultant, je vois alors mon ami tomber à terre avant qu'il ne se tourne vers moi pour me réserver le même sort.
J'ouvre les yeux quelques secondes après avec un mal à l'estomac horrible, c'est qu'ils n'y sont pas allés doucement sous prétexte que j'étais une femme, bande de gros cons. Et bien sûr ils ont pris mon sac à main, je regarde Kaspar toujours à terre sans savoir quoi faire, je lève la tête pour appeler à l'aide et je vois que quelqu'un est déjà en train d'appeler les secours. Merci mon Dieu. Dans l'ambulance, pendant que les ambulanciers nous emmènent aux urgences, ils veulent m'examiner « Ce n'est pas moi la plus importante, occupez-vous de lui. » Raaah. Je dois m'énerver pour qu'ils me lâchent enfin.
Lorsqu'on arrive à destination ils emmènent Kaspar dans une chambre et je les suit alors qu'ils me demandent de me faire soigner aussi, je lève les yeux au ciel je ne vais avoir que des bleus rooh il m'enquiquine celui-là. Je vais pour lui faire remarquer lorsqu'un coup de feu nous interrompt, on se regarde paniqués, on se retourne enfin c'est ce que je croyais je suis la seule à me retourner car lui a son instinct de survie bien développé et se couche à terre. Un autre coup de feu retentit me faisant sursauter, je ne comprends pas ce que se passe, j'ai l'impression d'être dans un mauvais téléfilm. J'aperçois l'homme qui tient le pistolet crier sur une femme, un médecin j'imagine puisqu'il lui demande de sauver son frère. Elle demande d'aider un médecin qui est à terre à leurs côtés, il refuse et tire à nouveau sur une jeune femme plus loin que je vois tomber à terre, je suis paralysée devant cette scène jusqu'à ce que j'entende mon prénom sortir de la chambre de Kaspar, malheureusement le tireur l'entend aussi il se tourne et braque le pistolet dans ma direction, je déglutis. L'homme armé se rapproche et Kaspar choisit ce moment pour sortir de sa chambre malgré ses blessures, il se retrouve avec le pistolet sur la tempe, lorsqu'il m'aperçoit il tente un pas vers moi dont l'arme lui fait renoncer Dieu merci. Le tireur nous a tous les deux en otage et demande à nouveau au médecin de soigner son frère.

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() message posté Mar 14 Avr 2015 - 21:34 par Invité
There will be killing till the score is paid.   Je ne savais pas ce que je faisais dans ce taxi. J’avais suivi Olivia en silence à travers les rues de Londres afin de me créer l’illusion d’une vie de couple normale, mais au fond, dans mon cœur, le vide incommensurable grondait de manière fulgurante. J’entendais encore les cris de guerre de mes frères d’arme raisonner au creux de ma conscience comme les mélodies graves d’un éloge funeste sans fin. Le psychologue croyait que je souffrais d’une sorte de culpabilité post-traumatique, mais il avait tort de surestimer mon instinct de compassion. Nul homme ne pouvait supporter la cruauté de la mort, mais je ne regrettais pas les crimes que j’avais commis au nom de l’armée américaine. Il s’agissait de mon devoir de soldat et de l’honneur de ma famille. Je joignis mes doigts sur mes cuisses avec lenteur, laissant les décorations des commerces défiler sous mon regard lointain. Le monde avait tellement changé en l’espace de quelques années. Il me semblait qu’on m’avait arraché de ma crypte de Jalalabad pour m’abandonner dans une autre dimension. J’effleurai la main d’Olivia avec retenue, observant le visage poupin de la petite qu'elle serrait avec affection, lorsqu’une secousse brisa le cours de mes pensées. Mes oreilles bourdonnèrent comme les canons chenillés des chars blindés de mon équipe en Afghanistan. Je me cambrai violement avant de réaliser que le véhicule faisait plusieurs tonneaux sur le trottoir. Un cri affolé m’échappa lorsque le corps d’Olivia se déroba de ma prise vers l’extérieur. L’obscurité poursuit toujours les hautes lumières. Je te retrouverais dans un million d’autres vies. Je m’élançai à sa suite avec véhémence, mais les gestes de mes bras squelettiques avaient perdu toute leur précision. Je me retrouvai sur la chaussée glacée, incapable de bouger. L’éclat du jour troubla ma vision et je m’effondrai, le visage maculé de sang et de traces de verre.

   

J’ouvris brusquement les yeux sur le plafond lumineux de l’hôpital. Je posai ma main sur ma lèvre écorchée avant de me redresser sur le brancard. Ma jambe suivait une inflexion étrange et je compris après plusieurs secondes que j’étais blessé. Je me retournai machinalement ; détaillant le hall et le personnel médical qui s’activait tout autour avant de lever mes poings acérés. J’empoignai un ambulancier par le col d’un air féroce. « Ou est Olivia ? » Scandai-je hors de moi. « Je veux voir ma femme ! » Grognai-je en serrant ma prise sur sa gorge. Une infirmière se précipita vers moi, mais je la repoussai également. «  Une dose de diazépam pour Rambo ! » Ordonna l’urgentiste titulaire sans m’accorder la moindre attention. Je basculai en dehors du lit en me débattant. Ma démarche était instable, mais ce n’était rien comparé à l’angoisse perpétuelle d’avoir perdue Olivia. Je titubai dans le hall comme une âme en peine avant de reconnaitre les boucles filasse et jaune de ses cheveux. Je me glissai à sa hauteur en détaillant l’étendue de ses blessures. Elle tenait toujours Jasmine avec acharnement. Il y avait du sang partout dans son bassin mais personne ne bougea pour la sauver. Cette vision d’horreur me projeta des années en arrière, lors de sa fausse couche au camp militaire. Je me penchai vers elle avec recueillement. Je n’étais plus l’homme courageux qu’elle avait un jour connu, mais je ne savais pas m’écarter de mes souvenirs. Ma mâchoire trembla frénétiquement, j’étais à peine capable de parler. « Je suis là, tout va bien. » Articulai-je d’un air torturé. Le son des coups de feu s’éleva dans ma tête et je plaquai mes mains sur mes oreilles afin de chasser cette hallucination. L’expression d’Olivia se figea tout à coup, et je compris en observant la douce frayeur qui perlait dans au bout de ses yeux bleus, qu’elle avait mal. « Tu les entend aussi … » Réalisai-je en me retournant. C’était le chaos dans la salle d’attente. Un homme armé menaçait toutes les personnes qui avaient le malheur de croiser son chemin. L’urgentiste et l’équipe qui avait tenté de me retenir était immobile dans un coin, incapable de s’avancer vers moi, tandis que je me dressais en face d’Olivia, faisant barrage à toute l’horreur qui pouvait l’atteindre. Mon cœur se serra dans ma poitrine, et face à tous les dangers qui nous menaçait, je ne pu qu’invoquer cette force divine qui m’avait maintenu en vie sur le front. Ce qui est mort ne saurait mourir. Je suis un soldat de l’armée de terre américaine. Capitaine Von Ziegler, sniper de l’équipe alpha Afghanistan. Le devoir me sommait d’intervenir mais j’étais incapable de grands gestes héroïques en sachant que l’hémorragie de ma femme n’avait toujours pas été arrêtée. La rage prit possession de mes veines et je fis volte-face afin d’appliquer un champ opératoire sur sa plaie. J’avais vu assez d’hommes mourir pour savoir que les compressions mécaniques pouvaient stopper les flux de sang, en attendant une aide médicale.  
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() message posté Mer 15 Avr 2015 - 18:41 par Invité
« Ok, Gregory, on dirait que tout va bien pour toi tu devrais sortir d’ici… » Je relève les yeux et aperçoit bien vite que personne m’écoute. A croire que Gregory et son alcoolique de mère préfèrent la télévision à moi… surement sont-ils issus d’une même moule que Michelle qui passe son temps à collectionner les heures passées devant les téléréalités. « Gregory ? » il marmonne quelque chose que je ne comprends pas avant de me montrer l’écran de télévision d’un signe du menton. Sans trop savoir à quoi m’attendre, je tourne  les yeux vers l’écran et me tais presque instantanément. Soit ce film d’action est de loin le plus réaliste que je n’aie jamais vue soit c’est de loin le pire jour que Londres est connu depuis un bail. « Merde… » Ouais, je sais qu’il n’est pas très recommander de jurer devant les patients – surtout quand ils sont aussi jeunes que Gregory, mais là, tout de suite, je n’ai pas d’autre mot. « Ca passe depuis qu- » pas le temps de terminer que mon bipeur se met à siffler. Les urgences… « Tu sais quoi, je reviens, ne bouge pas. » Je souris à Gregory et pars presque aussitôt en courant. Faites qu’elle ne soit pas sortie aujourd’hui. Du moins, pas avec elles… Pitié…
+ + +
Arrivé aux urgences, j’essaie de trouver Kennedy. Aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est elle qui m’a bipé. Elle qui, habituellement, se donne un mal fou pour m’éviter. J’imagine que son cas la dépasse… BANG. Instinctivement, je me m’agenouille. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe mais je connais ce son, je le connais même trop bien… Merde, merde, merde ! Pétrifié par la peur et les souvenirs qui m’assaillent, j’essaie de reprendre le contrôle. Ton père n’est pas là, c’est pas ton père, c’est pas ton père… Il ne peut pas être là. En fait, il ne sait même pas que je suis là. Et puis mon père n’aurait pas visé la foule, mon père m’aurait visé moi.  Donc on se ressaisit, on souffle un grand coup et on essaie de voir ce qui se passe. Calmé – du moins à moitié, je me redresse le plus silencieusement possible tout en prenant soin d’être à couvert. Mais pas le temps de jeter un coup d’œil qu’un deuxième coup de feu part et croyez bien qu’il ne me faut pas plus d’une microseconde pour reprendre ma position de chien battu. Non, non, non et non…ça ne va pas être possible Putain de merde… pourquoi ici, pourquoi moi… Non pas que je sois du genre lâche – du moins pas tout à fait – c’est juste que les armes à feu et moi, on est pas copains… en fait, tout ce qui est relié de près ou de loin à mon père et moi, on est pas copains… C’est surement dû aux souvenirs d’enfant battu. Serait peut être temps de consulter en fait… BANG, nouveau coup de feu, cette fois, j’essaie de voir ce qui se passe en passant outre mon instinct de survie qui me crie de me jeter, face contre terre. Mais pas le temps de voir quoique ce soit puisque c’est à ce moment là que Kennedy décide de faire son apparition, armé d’une des civières mis à disposition des urgences. Donc, pour résumer, moi à genou plus une civière à peine plus grande que moi égal un nez pété. Je suis bon pour avoir une belle paire d’œil au beurre noir. « Putain… » Je grogne plus que je ne parle – faudrait pas que je me prenne une balle perdue. « Je vais te tuer… » Pour le coup, impossible de parler anglais. C’est le problème quand on n’est pas né anglophone, on a tendance à jurer dans d’autres langues. M’enfin, heureusement pour Kennedy, j’ai suffisamment les idées claires pour attraper le brancard et le tirer vers moi. Quand elle est suffisamment près de moi, j’attrape Kennedy et la force à se baisser à côté de moi. « Est-ce que t’essaie de te faire tuer ? » Je crie et murmure tout en essayant de retenir le flot de sang qui s’échappe de mon nez.
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() message posté Mer 15 Avr 2015 - 20:58 par Invité
KEEP HOLDING ON
NATHANIEL VOWAKOWSKI & KENNEDY WILKINSON

But if you try sometime you find you get what you need ✻✻✻ Je sors de la chambre d'un patient quand mon bipeur résonne et rejoins une poignée de médecins dans le couloir. « Vous ne l'avez peut-être pas vu mais plusieurs braquages viennent d'avoir lieux dans Londres et ont mal tournés. Annulez toute opération n'étant pas vitale, je vous veux tous prêts aux urgences, de nombreuses victimes arrivent. » Je fronce les sourcils et rejoins les urgences aux plus vite en enfilant des gants stériles ainsi qu'une blouse une fois sur place. Dire que j'ai passé la journée d'hier à râler de me retrouvé à la mine ou rien d’intéressant n'a pointé le bout de son nez. L'espace d'un instant je prie pour que ma mère ne soit pas sortie de la maison... Mais que faire à la banque quand on a pas un rond à y déposer ou retirer? Rien. Non je suis sure qu'elle nourrit le chat à la maison en bricolant sur une énième fuite d'eau. - elle refuse que je paye un plombier pour l'aider. J'arrive devant l'accueil au moment ou les portes des urgences s'ouvrent sur des ambulanciers et un brancard. « Wilkinson. Lit 6. Victime âgée de 12 ans, balle dans l'abdomen qui n'est pas ressortie et une dans la poitrine. » Je cours pour le prendre en charge, accompagnant les ambulanciers jusque le fameux lit six. Un, deux, trois. On s'y met à trois pour le soulever sans risquer de faire bouger l'une des balles et les ambulanciers repartent aussitôt. J'imagine à peine le chaos dehors... Rapidement, je prends ses constances vitales et tends mon bipeur à l'interne de première année à mets côté. « Biper le docteur Vowakowski. J'ai besoin de lui maintenant ! » J'ai besoin de plus de mains, de l'emmener au plus vite en salle d'opération et de déloger les deux balles en même temps. « Maman? Elle était avec moi. » Shhh. Je place un doigt sur ma bouche pour l'inciter à se taire. « J'ai besoin que tu restes immobile mon grand. Quelqu'un est parti voir après ta maman. » Je jette un coup d’œil rapide autour de moi pour réaliser qu'il n'y a personne en dehors de la personne qui m'assiste. Pour l'instant c'est lui l'essentiel, personne n'a malheureusement le temps de courir après Pierre, Paul, Jacques. Je sursaute au premier coup de feu et Jordan se redresse brusquement, déclenchant son hémorragie. « Des pansements ! » J'ordonne à qui bon m'écoute tout en faisant pression sur sa plaie pour stopper l’hémorragie. Deuxième coup de feu, l'interne à mes côté, Jackson regarde effaré la scène à laquelle je tourne le dos et ne m'apporte pas les pansements dont j'ai besoin. « Si on ne contrôle pas son hémorragie,  on le perd. » Je murmure entre mes dents avec l'envie de le secouer, ce que je ferais si mes mains n'étaient pas pressées dans l'abdomen d'un gamin. Troisième coup de feu. Son cas m'aide à rester calme, à me concentrer sur son unique survie sans m'éparpiller sur le monde qui s'écroule autour de nous. Je fini par relever les barreaux de sécurité, jette un coup de pied sur le frein et avance aussi rapidement que possible - pas facile de diriger un brancard d'une main! - avec le lit. Si nous ne l'opérons pas dans les minutes à venir, nous le perdons... Et à l'ouïe du nombre de coup de feux, nous allons tous y rester si nous ne bougeons pas, alors autant essayé. Je heurte quelque chose et essaye de forcer le lit à avancer malgré l'obstacle. La personne que j'ai heurté tire dessus et je suis le mouvement tant bien jusqu'à ce que Nate me tire vers le sol. Je ne prête pas attention à son nez et ne lui présente pas mes excuses pour celui-ci non plus : vu la gravité des blesser autour de nous et la panique général, autour dire qu'il n'a rien. « Est-ce que t’essaie de te faire tuer ? » Je me libère de sa poigne pour me redresser doucement et presser à nouveau sur l'abdomen du gamin. Il perd beaucoup trop de sang, beaucoup beaucoup trop de sang pour quelqu'un de son âge. « J'essaye d'emmener mon patient en salle. Il perd beaucoup trop de sang, on l'a perdu dans trois minutes si on ne bouge pas. » Je plante mon regard dans celui de Nate en espérant qu'il aie une solution miracle pour nous sortir de là tous les trois sans finir mort.
✻✻✻
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() message posté Mer 15 Avr 2015 - 21:33 par Invité

each of us has his own rhythm of suffering. ✻✻✻ Je serrai Jasmine dans mes bras, fort, si fort que j’aurais pu la briser dans mon étreinte désespérée. Je ne parvenais pas à la relâcher ma prise. Je ne parvenais pas à revenir dans la réalité. J’avais besoin de sa présence, de la sentir tout contre moi. J’avais besoin de m’assurer qu’elle allait bien.
Qu’elle allait bien alors que je sentais mon corps se déchaîner.
J’étais restée plus ou moins consciente lorsque la voiture avait fait plusieurs tonneaux avant de se stabiliser. J’avais eu la présence d’esprit de serrer Jasmine tout contre moi, m’assurant qu’elle ne soit pas blessée. Je m’étais fichée de mon corps devenu bouclier. Je m’étais fichée de mes propres blessures, ne songeant qu’à la sauver elle, ne songeant qu’à la protéger quoi qu’il puisse arriver, encaissant coups après coups sans jamais la laisser à découvert. Une ambulance était arrivée sur les lieux. Ils s’étaient débrouillés pour me sortir de là avec le bébé, puis pour en faire de même avec Isaac. J’avais refusé de lâcher Jasmine, continuant de la serrer contre ma poitrine, comme perdue dans le moment que je venais de vivre.
Puis, seulement après, j’avais compris que toutes les douleurs que je pouvais ressentir étaient causées par un immense bout de verre qui avait transpercé mon bas-ventre et qu’on n’avait pas encore retiré par peur qu’il ait sectionné une artère. Par mon bassin sans doute cassé par la violence des chocs. Par mon hémorragie veineuse qu’ils ne pouvaient pas arrêter tant qu’ils ne m’avaient pas fait passer de radios. Les infirmiers et médecins qui s’étaient pressés autour de moi n’avaient pas laissé échapper plus d’informations que nécessaire ; cependant, j’étais encore suffisamment lucide pour savoir que j’avais un peu moins d’une chance sur deux de m’en sortir.
Une chance sur deux.
Mais, étrangement, je n’étais pas affolée. Etrangement, le corps poupin de Jasmine comme moi semblait m’insuffler tout le courage dont j’avais besoin pour demeurer impassible. J’avais mal mais je ne disais rien. J’avais mal mais je pensais à mon mari, Isaac, que je n’avais pas revu depuis qu’on nous avait fait sortir de l’ambulance. Je fermai douloureusement les paupières, me concentrant sur mes inspirations, sur mes expirations, me répétant encore et encore que Jasmine allait bien.
J’aurais aimé pouvoir me dire que tout irait bien. J’aurais aimé pouvoir m’affirmer que ce n’était rien. Mais je savais. Je savais que cela était grave.
Je sentis une ombre se projeter sur moi et, quand j’ouvris les paupières, je vis Isaac se pencher au-dessus de moi. Une boule prit place au fond de ma gorge et je dus me faire violence pour ne pas me mettre à pleurer de soulagement. « Je suis là, tout va bien. » me dit-il en articulant ses syllabes et j’hochai la tête comme pour admettre cette vérité. Il était là. Tout allait bien. Mais tout n’irait pas bien. Je le savais. « Isaac… » commençai-je avant de m’arrêter dans mon élan, je fronçai les sourcils quand je crus entendre le premier coup de feu.
Je crus que tout cela se déroulait dans ma tête. Puis le second me confirma que tout était bien réel. « Tu les entends aussi… » marmonna Isaac avant de tourner la tête pour voir ce qu’il se passait. Je n’eus le temps de rien dire ; aussitôt, il se détourna pour presser mon bassin à travers un champ opératoire et je poussai un cri malgré moi. « Tu vas bien ? Tu te sens bien ? » lui demandai-je précipitamment, avant qu’un nouveau coup de feu ne se fasse entendre. « Presse plus fort. » ajoutai-je. Je sais que tu vois la douleur sur mon visage, Isaac. Mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave du tout. « On ne peut pas rester là. Pas avec Jasmine. » Je cherchai son regard avant de planter mes yeux dans les siens. Les coups de feu se faisaient encore entendre mais j’avais l’impression d’appartenir à une autre réalité ; comme si, quelque part, je n’étais même plus là.
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 16:40 par Invité
Walt sent son coeur battre la chamade sous le coup de l'adrénaline. Il n'a aucune formation médicale, ce ne sont pas les petits soins qu'il fait à ses joueurs de foot en herbe qui vont lui servir à grand-chose dans cette situation. « Tu te promènes avec une petite cuillère j'espère. Cowboy. ». Il avait déjà presque oublié cette histoire de petite cuillère, il arrive presque à sourire de la tentative de Remy, si seulement elle ne semblait pas aussi faible. Dans sa malchance, elle a renversé le plateau d'ustensiles et Walt remarque un scalpel qui traîne à côté de lui, son instinct de petit banlieusard de Liverpool lui ordonne de s'armer de tout ce qui pourrait faire des dégâts contre un adversaire. Il tente de faire glisser le scalpel vers lui avec son pied, ayant trop peur d'utiliser sa main qui s'occupe à faire pression sur la blessure à la jambe de Remy. Si seulement il n'avait pas ces foutues morsures au bras, il essaye quand même de s'appuyer sur son bras blessé, mais la blessure est tellement forte qu'il abandonne l'idée. « T'es blessé. ». Walt reporte son attention sur elle et fronce les sourcils. C'est bien la dernière chose qui lui importe pour le moment. « On s'en fou ! ». Il grimace en la voyant aussi mal, il aimerait lui dire de garder ses forces, mais il est rassuré de ne pas la voir dormir. Livrer à lui-même, il risquerait de flipper grave. « Tu sais même pas te battre. ». Même en situation de crise, elle reste la même, c'est assez rassurant. Walt est trop occupé à regarder autour de lui pour lui expliquer qu'il sait se battre et plutôt pas mal d'ailleurs. Il cherche désespérément quelqu'un du regard pour l'aider quand l'agitation reprend de plus belle dans les urgences, une chirurgienne essayant d'intervenir. « Faut donner une cuillère à Julia. ». Remy commence à délirer ce n'est pas un bon signe, parce qu'il ne connaît pas de Julia. Il tourne les yeux vers Remy et constate qu'elle commence à fermer les yeux et s'inquiète qu'elle commence à s'endormir. Dans les films les gens s'inquiètent toujours quand la victime se met à dormir, alors Walt secoue un peu Remy avec son épaule pour la faire réagir. « Ouvre les yeux ! Me force pas à te faire du bouche à bouche, je me suis pas lavé les dents, je risquerai de t'achever. ». Il relève la tête pour essayer de trouver du personnel susceptible de l'aider, mais tout le monde semble en mauvais point. Sauf un chirurgien qui semble trop occupé à prier dans son coin, pour se soucier d'aider d'autres gens. Encore un qui n'a pas compris que Dieu est trop occupé à sauver la reine pour s'occuper du reste des Londoniens. Soudain Walt aperçoit une tête blonde qui semble souffrir atrocement et son sang se glace encore davantage. « Merde Ellie ! ». Les mots ne sont qu'un murmure sur ses lèvres. La vue d'Ellianna blessée le pousse à rentrer en action, lâchant un instant la pression sur la blessure de Remy pour se saisir du scalpel.
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 22:47 par Invité
Panique à l'hôpital
Intrigue 4 - »Hospital

Quand j'étais enfant, je cherchais sans cesse un endroit où me cacher des vilains monstres qui menaçaient mes nuits. Quand j'étais adolescent, je cherchais sans cesse un endroit où m'apaiser les rudesses de ma quotidienneté. Et quand enfin, je suis entré dans le monde adulte, je l'ai trouvé cet endroit que j'ai tout espéré. Mais pour rien au monde, je ne veux y finir ma vie... ✻✻✻Je revois encore le canon de l'arme se pointait sur Julia avant de me prendre accidentellement pour cible. Je l'entends se délester d'une balle qui transperce mon abdomen. Foudroyé par la douleur, je m'écroule lourdement contre le col froid des urgences. J'entends encore les cris résonnaient au loin. Sous l'impulsion du tir, des tirs devrais-je dire, la foule s'active pour fuir le tireur fou. Allongé sur le dos, je n'arrive plus à bouger, je fixe le plafond avec intensité. Mais quoi que je fasse, je ne sens plus rien, sauf l'irrépressible envie de me laisser happer par le sommeil. Mes paupières trop lourdes, se ferment peu à peu. Les cris deviennent des grésillements incompréhensibles, le temps semble ralentir. Je sombre...

«-Je veux qu'on se marie, je veux qu'on adopte pleins d'enfants, qu'on ait une maison rien qu'à nous. Je veux vivre et vieillir avec toi. Voilà ce que je veux Julia. Je ne veux pas me contenter de quelques heures avec toi, je veux toute une vie... »

À mesure que je sombre, ces paroles font écho. Je me souviens les avoir prononcées à mon retour d'Irlande, il y a de cela quelques mois. Ma vie entière, suite à ce périple, en fut bouleversée. D'une part au vu des révélations remontant à la surface, alors que le corps de mon père descendait six pieds sous terre. La rencontre tendue avec Theodore, notre attaque perpétrée par des hommes de main d'un clan mafieux. La blessure de mon rival, des confessions et une déclaration de paix signée en bonne et due forme dans le sang. Lorsque j'ai posé un pied sur le sol londonien, je me suis précipité dans les bras de mon âme sœur pour lui dire tout ce que je n'avais pas eu le courage de lui dire, pour vider mon cœur de peur de ne plus en avoir l'occasion.
Les minutes s'égrainent, je n'entends plus rien, je ne sens plus rien, tout est noir et je ne cesse d'entendre mes propres mots. Je ne peux pas rester ici sans rien faire, partir sans avoir pu lui dire au revoir... Non, je ne peux pas partir tout cours, je dois me battre et vivre…

« -...Julia... »

Je ne sais d'où, mais je puise dans mes dernières réserves et parvient à revenir. La respiration haletante, je reprends mes esprits et parviens à prendre à nouveau possession de mon corps. Je me redresse légèrement, dépose ma main près de la plaie béante. Une main teintée de sang qui me laisse imaginer l'étendue des dégâts. La douleur est tellement puissante, que je peine à respirer. J'arrive à sentir le liquide froid dans lequel mon corps commence à baigner. La foule continue à se dissiper, malgré tout, je me sens seul ici. J'essaye de me redresser, arrachant au passage un cri de douleur. Je constate avec effroi que Julia n'est plus là, le tireur non plus. Mon cœur s'emballe

« -Non...non...non... » ne cessais-je de répéter.

Mais la douleur est trop forte pour lutter et une fois encore, je perds connaissance...


✻✻✻
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Anonymous
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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 14:36 par Invité
There will be killing till the score is paid. Olivia n’avait pas le droit de m’abandonner ! Je me penchai encore vers son visage suintant, exprimant avec le regard toute la profondeur de ma détresse. La pièce tournait autour de moi sans que je ne puisse trouver d’équilibre entre mes gestes et mes pensées. Je l’aimais tellement, et pourtant j’étais incapable de prononcer les mots – même dans un instant aussi critique. Pouvait-elle devinait ce que je ressentais ? Les images de la guerre malmenaient ma mémoire engourdie afin de me rappeler que je n’étais qu’un moins que rien. Je voulais courir par instinct, quitter cet endroit de malheur. Je sentais les coups de fouets des talibans s’abattre sur mon dos avant que les cris des otages en panique ne me sorte de ma torpeur. Mais ce n’était qu’un répit de quelques secondes. J’étais à deux endroits à la fois, voyageant entre Jalalabad et l’hôpital. Je crispai mes poings en soupirant. Ma tête vacillait sans aucune assurance sur mes épaules ; et si je tombais ? Qui resterait près de ma femme ? Jasmine était recroquevillée sur sa poitrine, les yeux aussi perçants et captivants que ceux de son père. Un frisson de dégout me traversa l’échine avant de remonter jusqu’à ma tête. Ma déception se confondait avec mon immense peur et le froid incommensurable qui enveloppait mes bras. Je ne ressentais même plus la douleur dans ma jambe ; ce n’était qu’une stupide lacération, une égratignure de plus ou de moins dans un corps excédé par la violence. « Tu vas bien ? Tu te sens bien ? » Demanda-t-elle tandis que les coups de feux brandissaient à nouveau. Chaque balle qui se perdait semblait se loger dans mon cœur, je tressaillis avant de sursauter, l’expression grave et les traits allongés. Je courbai la bouche, la suppliant de se taire. Je ne voulais pas qu’elle se fatigue. Elle devait ménager ses forces pour résister le plus longtemps possible aux complications qu’engendrait sa condition. « Presse plus fort. » Marmonna-t-elle, alors que j’enfonçais mes mains tremblantes dans son bassin ouvert. « On ne peut pas rester là. Pas avec Jasmine. » J’appuyai de toutes mes forces afin de comprimer ses vaisseaux, mais le sang continuait d’imbiber le tissu. Il était d’un rouge sombre, presque noire. Je sentis ma gorge se serrer; elle allait mourir. Je me décalai lentement - Non, non, non, … Je relevai mon visage vers elle avant de froncer brusquement les sourcils. Le prénom de Jasmine faisait écho dans mon esprit avant de disparaitre comme un mirage lointain. Cette petite n’existait pas – elle n’était pas là. Je ne voyais qu’Olivia. « On ira nul part. Tu ne dois pas bouger, Olivia. » Grinçai-je sur un ton autoritaire. Je n’étais plus accommodant, ma voix sifflait avec une puissance insoupçonnable. Je peinais à reprendre le contrôle. Encore un coup de feu et ma perception de la réalité se brouilla complètement. Je revoyais Joshua pousser son dernier soupir en tenant mes plaques d’identité militaire ; son corps était déchiqueté par les expositions. Il n’y avait plus rien autour de moi, seulement des lambeaux de bras, de jambes et de viscères pourrissant sous un soleil de plomb. Je retins mon souffle au bord de la crise ; j’avais envie de crier jusqu’à ce que l’univers crève – Je refusais d’admettre une quel conque forme de vie sur cette terre. Trop de bruit ; ça bourdonne encore dans mes oreilles Olivia. Je bougeai sans aucun rythme, incapable de stopper son hémorragie. « Je dois ramener un médecin … » Lançai-je en me retournant dans tous les sens, mais aucun des visages affolés ne semblait remarquer ma présence dans ce coin de la pièce. Je les regardai tous, troublés par leur propre malheur avant de croiser le regard de l’homme armé. Je pourrais le tuer de sang froid pour te sauver. Cette pensée se répétait dans ma conscience. Je le tuerais et je te donnerais mon amour tous les jours de ma vie. Je te donnerais tout ce que j’ai, et puis quand on rentrera le soir, je te rejoindrais dans notre lit au lieu de me faufiler dans la baignoire. Je te dirais tous mes secrets ; les plus horribles et les plus inadmissibles. Tu comprendras que la guerre ne m’a pas changé. Elle m’a entièrement détruit. Je suis un autre homme. Un alter ego, que tu n’as pas pris la peine d’aimer en retour. Je ne te demande pas de me restituer ma place, mais de me consacrer une nouvelle aventure.
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() message posté Dim 19 Avr 2015 - 13:43 par Invité
En me réveillant ce matin, je n'imaginais qu'on pouvait autant se sentir mal, j'avais passé la nuit à vomir et à transpirer, impossible de dormir... Je ne m'étais jamais senti aussi bas de toute ma vie. Je me posais un million de questions aussi.. est ce que ses vomissements étaient le résultat de mon escapade avec Theodore, le stress de savoir mon père avec une maladie incurable ou complètement autre chose. J'avais prévu de voir Ivana aujourd'hui pour discuter, passer du bon temps, qu'elle me raconte l'avancée de sa grossesse et moi mon aventure européenne. Voyant mon mal-être flagrant, Ivana me força à me rendre aux urgences afin de mettre un nom sur ce que j'avais. Intoxication alimentaire qu'il disait. Ouf. Et je me promis de ne plus jamais manger quoi que ce soit qui soit servis par des hôtesses de l'air avec un sourire pincé et une mini-jupe. Plus jamais.

Alors que nous étions prêtes à repartir, un boucan incroyable se fit entendre dans l'hôpital, Ivana me jeta un regard et j'étais toute aussi surprise qu'elle. « Attend je reviens. » « Je t'attend, j'ai nulle part où aller. » [/color] riais-je en montrant la perfusion à mon bras. Le rideau se tira et le médecin tomba devant nos yeux ébahis. Je poussa un cri de surprise et d'effroi et entendit le bruit d'un coup de feu. J'eu le souffle coupé et ma vue se trouble. La douleur commençait à doucement m'envahir, beaucoup plus intense que ce matin. Effectivement, il était possible de se sentir plus mal encore. J'avais du mal à garder les eux ouverts, je ne voyais que du rouge.. du sang, mon sang... La balle avait touché ma cuisse et j'étais incapable de bouger, ou dire quelque chose de concret, seulement des petits cris de douleurs et d'angoisse. Ivana pleurait aussi et je ne savais pas quoi faire. « Ellie… Ellie ! De l’aide ! »  Je voulais de l'aide, je refléchis, tenta de passer en revue tout les gens que je connaissais qui travaillait ici. Julia. Owen. Robin. Maya. Remy tout ses noms et pas un seul en vu.. «Touché... à la...  ma jambe... » J'articulai avec difficulté. J'adorais les séries médicales, tout semblait plus facile, mais la réalité était bien loin de tout ce qu'on peut voir dan les films.. Le sang continuait de ruisselait le long de mon corps. J'avais de plus en plus de mal à rester consciente tout tourner autour de moi..  

J'attrapa le bras d'Ivana, le serra un peu, j'étais paniquée mais je ne voulait pas qu'elle le soit plus que moi..Son bébé n'allait peut-être pas le supporter et je ne voulais pas qu'elle ait des problèmes à cause d'un fou furieux avec un arme à feu.   « Respire Ivana... euhm.. ça va aller.. Remy est là.. » J'essayais de la convaincre autant que j'essayais de me convaincre moi-même. J'avais bin du mal. Et notre amie Remy était forcément là, c'était l'infirmière de la bande, elle était toujours là... mais je ne la voyais nulle part. A mon grand désespoir. Les coup de feux ne cessaient pas et je reconnus la voix de Julia un peu plus loin. « STOP STOP ! Arrêtez ! Par pitié arrêtez ! Je vais l’aider, mais arrêter de tirer ! » Ouf elle était là, elle allait prendre la situation en main. Je l'espérais du fond du coeur.. Je releva la tête, gardant ma main dans celle d'Ivana et jeta un oeil aux alentours. La panique régnait il y a avait plus de sang que dans un abattoir, les urgences étaient devenue une véritable boucherie. Mon regard tomba sur la chevelure blonde de Remy, elle était là. Elle pourra nous aider.. mais je me tromper à nouveau. Elle semblait bien mal en point, Walt a ses côtés.. Non pas eux me murmurais-je. Je soupirai, grimaçant à cause de la douleur qui ne cassait de grandir dans ma cuisse. « il faut que tu m'aides... aide moi à me lever.. on va trouver de l'aide. » Je refusai de rester assise à souffrir sans rien faire, si mes amis ne s'en sortaient pas j'allais m'en vouloir à jamais. Il valait que je fasse quelque chose.. et surtout sortir de cet enfer.



 
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