"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (seelana) le fantôme de ce qu'on aurait pu être. - Page 3 2979874845 (seelana) le fantôme de ce qu'on aurait pu être. - Page 3 1973890357
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(seelana) le fantôme de ce qu'on aurait pu être.

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Jeu 23 Avr 2015 - 23:39 par Invité


deelan&selena
On est jeune, on est beau, on est con, on est sur de nous, on a notre style à nous. On rit, on aime, on fume, on claque le fric de nos parents, on sort, on aime, on aime plus. On croit aimer, on pleure. On s'étale dans le lit, défoncé, on oublie le monde. On boit, on fume, alors on est stylé. On se plaint, on dramatise. Alors on prend des résolutions, on aimera plus jamais mais ça c'est faux, c'est parce qu'on est jeune.


Oui c'est ça, c'est comme apprendre à marcher après un accident, après avoir été paralysé. Tu as l'impression qu'il te soutient alors que tu fais tes premiers pas, timide et mal assurée. Et tu espères sincèrement qu'il te tient bien, et que tu ne risques plus de tomber maintenant, tu l'espère de tout ton cœur. Et devant son petit sourire et sa voix grave, cette fois, tu as l'espoir et la foi qui renaissent peu à peu, même si tout reste à reconstruire.  Un nouveau château de carte à assembler, une à une, il vous faudrait certainement de la patience, mais comme vous l'aviez toujours dit, rien n'était impossible.

Il ne voulait pas que tu dises des choses comme ça, lui n'avait jamais douté de ton talent. Il avait toujours été le premier à te faire répéter tes rôles au théâtre du lycée, et imiter Cyrano comme personne en se mettant à hurler dans tous les sens, et t'avouant avec une fausse blessure qu'il t'avait toujours aimé. Il aurait fallut que tu remettes la main sur votre album photos, tu étais persuadée que tu devais toujours l'avoir, enterré dans l'un de tes tiroirs de ton bureau d'adolescente. « Je vais tout donner, ils seront tous sur le cul. Je me le suis promis. » Tu dis dans un sourire, levant un petit poing vainqueur. Tous tes espoirs sont dans cette école… Dans cette école et dans lui désormais. Cette journée prenait une tournure étrange, que tu aimais pourtant. Mais il poursuit et surprise par cette révélation, tes joues s'empourprent, tu baisses doucement tes yeux vers vos mains d'un air flattée. « N'as-tu pas trouvé ça un peu ennuyant, toi qui ne te maquilles pas ? » Pourtant tu l'imagines bien, assit à son petit bureau, en train de te distribuer des pouces verts. Tes joues rougissent d'autant plus, tu te sens chérie, tu n'as pas l'habitude de tant de compliments en une journée. « Merci Deelan, tu me fais rougir aujourd'hui, j'ai l'air idiote à ne savoir que répondre… Tu pourrais venir à la maison un de ses jours, je suis sûre que ce serait très amusant de se faire une petite vidéo défi tous les deux, comme celui qui mettra le plus de chamallows dans sa bouche, ou même un « guess the body part », pour voir si tu me connais encore bien. » Tu t'excites presque à ses idées de jeu, comme une enfant surexcitée à l'idée d'avoir un nouveau copain pour s'amuser. Tu sais surtout que des garçons comme Deelan, il y en a peu, des grands gamins tendres.

Cependant tu ne résistes pas à l'envie de lui retourner la question, quant à ce quelle tournure peut avoir pris sa vie professionnelle. Ta question le fait sourire, et une joie insensée s'empare de ton corps à sa vue, c'est si bête que ça. Alors tu découvres des projets que tu ne lui connaissais pas, un métier d'artiste un peu différent, qui en y réfléchissant bien, lui va comme un gant. Alors tu lui rends son sourire, jouant avec tes cheveux d'un air excité. « Je suis si contente que tu ais trouvé ce qui t'animes ! Oh, Deelan, c'est génial. Au lycée tu ne savais pas quoi faire, et je m'inquiétais toujours que tu finisses par trouver quelque chose qui te plaise, mais si c'est fait, c'est parfait. Félicitations. » Il n'avait même pas eu besoin de toi pour ça, ton gros bébé avait trouvé sa voie, et étrangement tu étais fière comme une mère à cet instant. Tes deux mains se joignent à la sienne cette fois, que tu serres avec joie. Puis tu hausses doucement les épaules. « C'est vrai que les starbucks c'est l'horreur, mais dans ce cas je passerai te voir, je suis une accro à toutes leurs boissons. Ton portable sonne alors et pendant que tu cherches dans ton sac, tu poursuis. Oh, ce doit être mon frère. Ma voiture est au garage, c'est lui qui doit me reprendre… Il doit avoir finit ses courses. » Tu expliques alors que tu finis enfin par décrocher et après une petite discussion, par raccrocher. « C'est bien lui. Tu souffles en levant les yeux vers ton interlocuteur, mordillant ta lèvre. Je… Je vais devoir y aller. » Tu n'as plus envie de partir maintenant, tu le fixes un moment dans les yeux sans rien dire, avant de secouer la tête pour poursuivre, te grattant doucement la nuque. « On essaye de se voir bientôt ? Je suis désolée, c'était fort court, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de révélations… Mais, je trouve que c'était bien quand même. » A nouveau tu croises son regard et tu rougis quelque peu, tu attrapes un stylo rose bonbon au fond de ton sac, puis tu attrapes sa main que tu as glisser, avant de venir lui graffer sans lui demander son avis, ton numéro sur le dos de la main. « Appelle moi. » Tu souffles, insistant des yeux sans un mot de plus, avant d'enfin lâcher son regard et d'attraper ton sac, te levant  pour embrasser ses deux joues presque timidement, alors que son parfum te frappes en plein cœur. Puis te tirant de son exquise présence, tu résistes à l'envie d'y rester un peu plus, et tu files.
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() message posté Ven 24 Avr 2015 - 10:10 par Invité

JUST A SHOULD HAVE BEEN

SELENA & DEELAN


en fait, ça fait un moment que se croisent dans ma tête des mots et des douceurs qui pourraient faire un texte. un truc un peu différent, je crois que ça parlerait d’elle. faut avouer que, dans mon quotidien, elle a mis un beau bordel. mais j’ai un gros souci, j’ai peur que mes potes se marrent, qu’ils me disent que je m’affiche, qu’ils me traitent de canard. c’est cette pudeur misogyne, croire que la fierté part en fumée quand t’ouvres un peu ton cœur — grand corps malade.

Tu as toujours cru en elle. En son talent. Tu ne comptes plus le nombre d’heures que tu as passées à lui faire répéter ses lignes, son texte. À la pousser à toujours donner le meilleur d’elle-même. Tu es toujours allé là voir, chaque fois qu’elle montait sur scène. Et Dieu qu’elle était belle sous les feux des projecteurs – comme si ça avait été sa place, depuis toujours. Comme si elle appartenait définitivement à ce monde-là. Tandis que toi tu ne savais jamais où était ta place, tu cherchais désespérément la voie qui construirait ton futur, tu la voyais évoluer sur les planches et tout était alors naturel. Le monde était en ordre. Quelque part, tu avais même utilisé toutes ces heures de répétition comme une excuse pour passer plus de temps avec elle, pour te rapprocher d’elle. Pour la charmer aussi. Après tout, tu n’avais jamais été autant intéressé par le théâtre que lorsque c’était Selena qui jouait. Tu ne voyais qu’elle, ne regardais qu’elle. Les autres n’avaient aucune importance à tes yeux et ils pouvaient bien mourir sur scène que tu ne l’aurais même pas remarqué. Parce qu’il n’y avait jamais eu qu’elle. Depuis le premier jour. Et malgré le vide qui s’est creusé en toi durant toutes ces années loin de ton premier amour, tu as continué à ne penser qu’à elle. Tomber sur ses vidéos sur YouTube n’avait pas été un hasard, tu en es persuadé. C’était plutôt un coup du Destin qui avait alors décidé de vous réunir après ce silence et les absences. Vous étiez destinés à vous retrouver.

« Tu sais, je ne les regardais pas vraiment pour les marques de mascara ou d’eye-liner que tu utilises, rigoles-tu avec douceur, le regard un peu fuyant. Je les regardais parce que ça me donnait l’impression que tu étais à nouveau là, près de moi. » Et ces quelques minutes à l’écouter parler remplissait le trou béant de ta poitrine avec un peu plus de bonheur et de chaleur. Ça ne durait qu’un temps et la douleur revenait ensuite mais durant ces quelques vidéos, alors c’était comme la retrouver. C’était comme revenir en arrière et redevenir son petit-ami. Son amour. Et il n’y avait alors plus rien de compliqué. Tu t’es souvent demandé comment elle préparait ses vidéos, comment elle les tournait. Est-ce qu’elle coupait beaucoup pour ne laisser que ces dix minutes au final ? Où trouvait-elle toutes ces idées ? Tu imagines que ce doit être un gros travail qui doit lui prendre du temps et pourtant, à la voir, tout semble si facile. Ça semble si naturel, ses mots dans ses vidéos. « Ça m’intéresserait, oui, tu acquiesces avec vigueur. Pas obligé de me faire participer à tes vidéos, même si tes idées sont tentantes. Je voudrais juste voir l’envers du décor. Comment tu fais, comment tu montes tes vidéos. » C’était un peu comme des petites pièces de théâtre, des scénettes qu’elle joue devant la caméra. C’était vraiment ça, son monde – l’art de la scène, quelle qu’elle soit. Tu ne sais pas trop de quoi tu aurais l’air, toi, devant la caméra. Tu te sentirais sûrement mal à l’aise, idiot. Tu ne saurais pas comment te positionner, quoi faire de ton grand corps maladroit. Est-ce que tu étais obligé de sourire, de regarder la caméra ou tu pouvais aussi la regarder, elle ? C’était tout autant de questions qui n’avaient pas – encore – de réponse.

Ton travail à toi n’était pas aussi satisfaisant, aussi amusant. Tu devais certes sourire mais pas à la caméra – juste aux clients. Et il est vrai que servir des cafés dans un Starbucks peut parfois être frustrant. Répétitif. Énervant aussi. Parce que les clients ne te prennent que pour un moins que rien, un simple serveur. Tu es invisible, juste une main qui tend le verre en plastique. « Passe quand tu veux, je te ferai une remise sur tes boissons préférées, tu promets dans un sourire avant d’être interrompu par la sonnerie de son portable. » Tu t’enfonces dans ta chaise, lui laissant de l’intimité pour sa conversation téléphonique. Tu as un sale goût un peu amer au fond de la gorge en apprenant que c’est son frère. Qu’elle doit partir. Déjà ? Tu as l’impression que ça ne fait que cinq minutes que vous êtes là, que vous vous êtes retrouvés. Tu as encore tellement de choses à lui dire, tellement de pensées qui défilent comme ça dans ton esprit. Mais c’est terminé, bien trop tôt. Tu es un peu rassuré lorsque tu comprends qu’elle veut te revoir mais tu ne peux t’empêcher d’avoir cette peur au fond du ventre. Peur qu’elle t’abandonne encore une fois. « Avec plaisir, tu murmures doucement. On se revoit quand tu veux. J’ai trouvé ça bien aussi. » Très bien, même. Parfait, en réalité. C’était comme si ton monde était revenu à sa place, en ordre. Et il n’y a rien de plus gratifiant, de plus libérateur également. Tu la laisses écrire son numéro dans le creux de ta paume, stupidement heureux comme un gosse le matin de Noël. « Je t’appelle sans faute, tu assures avec un sourire léger. » Son parfum emplit tes narines quand elle t’embrasse sur la joue et puis tu fixes sa silhouette qui quitte le café. Tu ne détournes le regard que lorsqu’elle a disparu.

Tu te dépêches d’enregistrer le numéro dans ton propre téléphone, trop apeuré de le voir s’effacer comme par magie avant même d’avoir pu le mémoriser. Tu hésites longuement quant au nom que tu dois entrer et optes pour un simple ‘Selena’ parce que tu n’es pas sûr de ce que l’avenir vous réservera. Tu restes un moment assis à votre table, à contempler ta boisson à moitié entamée, à te demander si tu peux lui envoyer un message aussi vite ou si tu dois attendre pour ne pas avoir l’air d’un fou complètement désespéré. Te mordillant la lèvre, tu jettes un regard alentour comme si tu t’apprêtais à commettre une grosse bêtise. Et puis tu abandonnes et tu tapes un rapide texto, les doigts tremblants : « Je suis content de t’avoir revu, ça m’a fait plaisir. Voilà, comme ça, toi aussi tu as mon numéro maintenant. Je t’appelle bientôt. Je t’embrasse, Deelan. » Et tu appuies sur ‘Envoyer’ avant de te sentir un peu idiot, surtout très heureux. Stupidement heureux. Ne restent que tes angoisses qui refont surface de temps à autre mais tu ne veux pas les laisser te gâcher ce moment, vos retrouvailles. Qu’importe ce que le futur sera, tu as besoin de tenter ta chance. Cette nouvelle chance. Tu en as besoin, même si c’est pour devoir ensuite tirer un trait sur cette histoire.

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CODES © LITTLE WOLF.
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