Il est tôt lorsque j'ouvre les yeux. Je n'ai pas dormi beaucoup à vrai dire. Je ne dors plus beaucoup tout cours en ce moment. Mes nuits sont ponctués de cris et de cauchemars alors j'ai du mal à garder les yeux fermés. Je suis fatigué de me battre contre moi-même. Fatigué et parfois je me dis que rien ne me retiens ici, mais j'aurais tort. Il y a des tas de personnes qui compte sur moi, des tas de personnes qui m'aiment encore. Il faut juste que j'arrive à passer au dessus de tout ça et c'est difficile.
J'ai rendez-vus aujourd'hui, avec un certain monsieur Reagan. Pas un rendez-vous galant, non. Un rendez-vous médical en fait. On m'enlève mon plâtre au bras aujourd'hui. Ce n'était pas vraiment un accident cette fois. Ce n'était pas un accident et j'ai honte de me dire que j'ai pu être aussi violent, avec ma famille et avec certains de mes amis. Je ne suis pas très fier de moi et dire que j'ai une excuse ne suffit pas. Ça ne devrait pas être excuse. Je ne sais pas vraiment qui est ce monsieur Reagan … et je suis très surpris donc donc me rendre compte qu'il s'agit d'Owen. C'est vraiment étrange de me retrouver face à lui autrement qu'en sous-vêtements. Il y avait prescription bien sur pour le soir de notre rencontre. Je suis tout à coup très nerveux parce qu'il connaît mon histoire et j'ai tout à coup peur qu'il puisse me reprocher d'avoir trop abuser. Je sais que j'ai merdé, je sais que j'ai été trop loin et rien ne pourra effacer tout ce que j'ai pu faire. Il est bien l'une des rares personne que je n'ai pas envie de décevoir. « Bonjour docteur Reagan.»
Je dois dire que prononcer ces mots est assez … étrange. J'ai l'impression que ce n'est pas le même Owen que j'ai en face de moi. Et il se rendra compte que ce n'est pas le même Tristan non plus. J'ai sombrer dans l'alcool et la drogue depuis notre dernière entrevue et le résultat n'est pas des plus élégants. Je commence tout à en prendre conscience et à vouloir m'en sortir mais le chemin risque d'être encore très long et je ne serais pas contre l'aide d'un ami. Un ami comme lui avec qui je sais que je peux tout dire. J'ai peut-être besoin de ça aujourd'hui, que l'on m'écoute et surtout que l'on me guide.
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(✰) message posté Ven 6 Mar 2015 - 22:39 par Invité
I just want you hear me
Owen & Tristan
Le soleil émerge de sa litanie nocturne et vient embraser de ses couleurs le vaste horizon. Debout depuis plus d'une heure, j'observe à ma fenêtre le doux spectacle qui s'offre à moi. Puis les aboiements de Lola me ramène à la réalité que j'avais cherché à fuir l'espace d'un court instant. "-Viens par ici toi!" dis-je à mon animal de compagnie en m'agenouillant pour être à la hauteur de cette petite boule de poil qui n'est encore qu'un chiot. Cette petite merveille n'est pas le résultat d'une impulsion, c'est un choix murement réfléchi. Mon psy, l'homme à la barbe blanche et à la sagesse sans égale, m'a conseillé de me trouver un hobbit et d'opter pour l'adoption ou d'une plante verte ou d'un chien. Le but étant de prouver que je suis parfaitement capable pour m'occuper non pas de moi, mais d'un autre être vivant dépendant de moi. La plante verte n'ayant éveillé aucune exaltation transcendante, j'ai opté pour un être bien vivant, un chien. Elle, c'est Lola, une petite golden retriever et aujourd'hui si mes calculs sont bons, ça fait un mois qu'elle vit avec moi. Pour le moment, nous sommes dans une phase découverte et mon canapé en a fait les frais, ainsi que mon parquet qui a subi les assauts urinaires du petit chiot qui préfère dormir dans mon lit plutôt que de se contenter de son panier. Teddy et Lily adorent Lola, Julia un peu moins. Je me souviens encore de l'expression de son visage, lorsqu'elle a découvert Lola. Autant vous dire que ça n'a pas été le coup de foudre. Mais malgré ce petit hic, j'ai la chance d'avoir la petite amie la plus compréhensible du monde... Enfin tout est relatif, car pour le moment, Lola est bannie de chez Julia... Je suppose qui leur faudra du temps pour s'apprivoiser et un peu de dressage du côté de Lola pour qu'elle tempère au moins ses ardeurs urinaires.
« -Bon aller Lola. On passe un marché ! Je te sors dix minutes, tu fais ce que tu as à faire, on déjeune puis je m'en vais. Seulement si tu veux avoir des super croquettes fourrées au poulet, tu dois me promettre d'être calme aujourd'hui. » Demandais-je à l'animal qui me tendit la patte en guise de seule réponse. Passé ces quelques recommandations et après m'être couvert, j'ai donc sorti mon nouvel animal de compagnie qui s'est lâché sur les commissions et nous sommes ensuite rentrés pour petit-déjeuner. Elle avec ses croquettes et un peu de lait, moi avec mon bol de café (oui, je précise, je m'y suis remis) et deux tartines. Une fois ragaillardit par ce petit-dej express, je me suis préparé pour me prendre à l'hôpital. Je m'assure, avant de quitter les lieux, que tous les objets précieux sont hors de portée, que toutes les choses qui ont de la valeur à mes yeux sont en sécurité. Passé cette observation, je dépose quelques croquettes dans la gamelle de Lola, ce qu'il faut d'eau. Je ne manque pas de laisser la porte de la buanderie ouverte pour que mon petit chiot puisse, si besoin est, manger les quelques croquettes que j'ai astucieusement disposées dans la pièce.
Mon portable vibre à présent et lorsque je déverrouille l'écran pour lire le sms qui vient d'arriver, je découvre qu'il s'agit de Julia qui m'indique qu'elle s'apprête à quitter la maison pour embarquer. Profitant des dernières barres de réseaux qu'il me reste, je lui réponds un « Tu m'as manqué cette nuit... à tout à l'heure Bucket » puis j'enclenche mon mp3 et le sourire aux lèvres, j'attends patiemment d'arriver à destination. Comme à l'accoutumer, le voyage est agréablement calme. J'ai à peine le temps de terminer d'écouter la troisième chanson issue de la lecture aléatoire de ma playlist, que les portes s'ouvrent m'obligeant à descendre. Je foule les marches d'un pas décidé, continue à marcher un peu, les écouteurs toujours dans les oreilles et j'arrive enfin à destination. Les portes s'ouvrent sur mon passage, je retire mes écouteurs éteignant au passage mon mp3. Je ne manque pas de saluer mon amie Clarisse à l'accueil puis j'entre dans l'ascenseur et disparaît à la fermeture des portes. En moins de deux, je suis dans le vestiaire, je me change tout aussi vite et quitte les lieux pour regagner ce qui me sert de bureau. Un post-it collé sur l'écran de mon ordinateur, attire mon attention. J'ai à peine le temps de prendre connaissance du petit mot, que l'on toque à porte et c'est avec une grande surprise que je me retrouve confronté à Tristan, dont le nom trône sur le petit post-it. « -Bonjour docteur Reagan ! »dit-il en esquissant un léger sourire. Aussitôt, je me lève du bureau, m'avance vers lui et lui offre une chaleureuse poignée de main. Je suis content de le revoir, je ne peux le cacher, toutefois, je suis un peu honteux de n'avoir pris connaissance de mon rendez-vous, que maintenant.
« -Je suis désolé... Je viens de voir le post-it. J'ignorais que tu étais ma première consultation. Mais qu'est-ce qui t'es arrivé »
Effectivement, le plâtre qu'il portait au bras n'annonçait rien de bon.
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 11:56 par Invité
Il ne s'attendait sûrement pas à me voir ici. J'ai l'impression qu'il s'en est mieux sorti que moi. Il à l'air plus heureux et détendu que lorsque l'on s'est rencontré. C'était une drôle de rencontre d'ailleurs. Il s'est retrouvé dans mon lit, ne me demandez pas comment je ne me souvenais pas non plus de ce qu'on avait pu faire pour en arriver là. C'est l'inconvénient quand on boit trop on perds la mémoire et quand on se drogue on perd beaucoup plus. Le fait qu'il soit face à moi aujourd'hui me fait comprendre que je vais devoir tout expliquer. Je ne sais pas pourquoi mais quand je lui parle c'est comme si ça l'intéressait, comme s'il tenait à ce que j'aille bien. J'ai moins peur de lui parler qu'à d'autre, même si j'aurais toujours aussi honte de ce que j'ai pu faire. Il risque d'être déçu et c'est peut-être ça qui me fait le plus de mal, encore quelqu'un qui aura perdu toute sa confiance en moi. Je ne peux pas le regarder dans les yeux quand il me demande ce que j'ai fais. Je ne sais toujours pas comment en parler. C'est … compliqué. Habituellement je garde tout pour moi, mais depuis que je vois mon psy je me sens forcé d'en parler et je ne sais jamais comment commencé.
« Crise d'angoisse, J'ai … J'ai tapé dans une porte.»
J'ai fais pas mal de crise d'angoisse et de violence ces derniers temps, surtout parce que j'étais en manque et que ma mère essaie de me sortir de ce cercle vicieux comme elle peut. Je n'ai pas toujours été très coopératif. J'ai peur qu'il me juge et qu'il se rende compte que je ne suis pas celui qu'il espérait, que je ne suis pas quelqu'un de bien. Mes doigts se tortillent les uns dans les autres, je n'arrive pas à masquer mon appréhension. Je relève la tête, je crois qu'il a besoin de plus d'explications pour mieux comprendre, pour m'aider peut-être alors il est peut-être temps que je me lance :
« J'étais en manque … Je deviens assez violent quand ça arrive. C'est arrivé souvent ces derniers temps. Je ne sais pas comment m'en défaire définitivement, c'est plus dur que de commencer. »
Je n'arrive pas à avouer que je suis un drogué, ce n'est pas un mot que j'ai envie d'entendre alors j'essaie de lui faire comprendre autrement et je suis persuadé qu'il a comprit, parce qu'il est intelligent et que c'est un médecin. C'est peut-être indiqué dans mon dossier d'ailleurs « toxico». Je ne sais pas vraiment comment ce genre de choses fonctionne ici mais maintenant en tout cas il sait.
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 22:39 par Invité
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Owen & Tristan
Maintenant qu'il est là, face à moi, je me sens un peu honteux de ne pas avoir pris le temps de consulter, mes rendez-vous au préalable. Tristan n'est pas n'importe quel patient, il est à mon sens, ce qui se rapproche le plus d'un ami. Après nos dernières péripéties, il est normal que je le considère en tant que tel. Mais en qualité d'ami, il aurait été normal que je me prépare à son accueil dans les meilleures dispositions. Pour dissiper ma petite gêne, je pose à nouveau mon regard, sur le plâtre qui habille le bras de mon compère. Et avant de poser la moindre question, je sens le regard de Tristan se durcir et son sourire s'amoindrir. Je comprends alors que la raison de sa présence n'est pas fortuite et que le terme accident n'est pas le terme adéquat pour évoquer cette blessure. Patient, je ne presse pas le jeune homme, d'interrogations en tous genre. Je lui souris chaleureusement et lui laisse le temps de se poser et de m'expliquer la raison de sa présence ici, bien que la raison soit évidente. Le regard de Tristan continue à se troubler et n'ose croiser le mien, les mots viennent à manquer et je comprends alors que la honte s'est subtilisée à la gêne. Les secondes passent faisant ainsi perdurer le silence, moi imperturbable, je continue à sourire pour rassurer mon ami et lui faire ainsi comprendre que quoiqu'il arrive, je ne serais pas le premier à jeter la première pierre. Puis sans que je ne m'y attende, les premières explications se font entendre de la bouche de Tristan.
« Crise d'angoisse, J'ai ... J'ai tapé dans une porte.»
Cette explication simple et concise ne parvient à me convaincre. Les crises d'angoisse ne se manifestent jamais sans raisons et la violence qu'elles engendrent n'est que le vecteur ou d'une excessive angoisse, ou d'un sentiment de manque poussé à son paroxysme. J'en sais quelque chose, étant moi-même passé par là. Je sais aussi à quel point il est difficile de dire tout haut, ce que l'on cherche à terrer comme un vilain secret dont on souhaiterait se débarrasser au plus vite.
« -Tristan je sais ce que tu ressens. Tu as peur que je porte un jugement à ton encontre. Je serais les derniers des hypocrites si je me permettais ça. Je suis ton ami et j'ai vécu exactement la même chose. Tu n'as pas à avoir peur, je t'assure. Peu importe ce que tu as fais, je n'ai pas l'intention de te juger. »
Pour lui donner un peu de courage, j'ose poser ma main sur son épaule, l'obligeant ainsi à focaliser toute son attention sur moi. Il cesse ainsi de tortiller négligemment ses doigts et reprends la parole prêt à me fournir les explications dont j'ai besoin pour comprendre la situation.
« -J'étais en manque ... Je deviens assez violent quand ça arrive. C'est arrivé souvent ces derniers temps. Je ne sais pas comment m'en défaire définitivement, c'est plus dur que de commencer. »
Ce que je craignais, c'est donc produit, Tristan n'est parvenu à se défaire de ses addictions et à sombrer d'avantage. Je ne peux m'empêcher de ressentir un léger pincement au cœur en le regardant. J'arrive presque à percevoir, dans son regard, le désespoir dans sa grande immensité. De plus en plus épris de son addiction, le jeune homme a franchi un point de non-retour, c'est incontestable.
« -Tristan assit toi pour commencer ! »
Je lui désigne la chaise sur laquelle il prend place, tandis que je longe mon bureau pour m'asseoir en face du jeune homme. Tristan baisse à nouveau les yeux, il est rongé par la honte suite à son dernier aveu, une honte par laquelle je suis moi-même passé quelques mois auparavant. Je prends alors conscience de la nécessité dans laquelle se trouve le jeune homme.
« - Laisse-moi te dire qu'il faut beaucoup de courage pour oser avouer sa dépendance. Les crises de violences constituent l'un des effets secondaires d'une forte dépendance. Je ne te cache pas que le parcours pour s'en sortir, n'est pas simple et que dans ton cas, les premiers jours de sevrage seront difficiles, mais rien n'est impossible avec de la volonté et de l'aide. Je vais te transmettre l'adresse du centre où je me suis fait interner pendant six mois. Leur traitement est abrasif, mais ils obtiennent des résultats et dans ton cas, il faut prendre des mesures draconiennes avant qu'il ne soit trop tard. Pour se faire, j'ai besoin de tout savoir pour évaluer l'ampleur des dégâts »
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(✰) message posté Lun 9 Mar 2015 - 20:57 par Invité
Il voit juste quand il me dit que j'ai peur qu'il ai un mauvais jugement. Il arrive à lire en moi si facilement que je n'ai pas forcément envie qu'il voie mon côté sombre mais, je ne peux pas le cacher plus longtemps. Il s'en rendra compte de toute façon et il est médecin. J'ai donc annoncé la couleur et ça ne va sûrement pas lui plaire. Je baisse la tête ne pouvant pas le regarder dans les yeux parce que je ne veux pas y voir de la pitié ou de la déception. Je ne suis pas vraiment rassuré quand il me dit que quoi je dise il ne me jugera pas, les médecins disent ça souvent. Il me demande de m’asseoir et je m'exécute. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il allait dire ensuite. Le fait qu'il me parle d'un centre me fait tout à coup très peur. Je n'ai pas envie de me retrouver enfermé dans une sorte d’hôpital. Je ne comprend pas pourquoi ils veulent tous me voir entre quatre murs. Ma mère, les policiers le psy et maintenant lui. Je croyais pourtant qu'il était de mon côté. Une certaine panique s'installe en moi et elle est visible. Je me lève d'un bond, je n'ai qu'une envie c'est de fuir :
« NON! Je n'ai pas envie que l'on m'enferme! Je ne suis pas fou!Pourquoi il faut que ça soit vous? Je pensais que vous étiez de mon côté!»
Je fais les cents pas, je ne peux pas rester en place. Je sens que j'ai du mal à redevenir calme. La peur de devoir vraiment aller dans un de ces centres à déclencher une crise. J'ai l'impression d'étouffer, l'impression qu'ils me veulent tous du mal et je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête. Elle est présente alors qu'il essaie juste de m'aider mais, j'ai de plus en plus de mal à faire la différence entre mon imagination et la réalité.
« Laissez-moi tranquille avec vos centre spéciaux, mon psy me prend la tête avec ça. Je veux juste qu'on m'oublie. Je veux juste disparaître. Vous pouvez comprendre ça?»
Ma vois tremble et je me sens de moins en moins à l'aise, de plus en plus en danger. Je ne sais pas si venir ici était une bonne idée finalement. Je devrais peut-être changer de médecin.
« Je croyais que vous étiez mon ami.»
J'ai l'impression de perdre la tête. Ils ont peut-être raison, je suis peut-être fou après tout.
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(✰) message posté Mar 10 Mar 2015 - 16:37 par Invité
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Owen & Tristan
La traumatologie est l'étude médicale des traumatismes physiques, c'est-à-dire des atteintes à la santé résultant d'une action extérieure violente et soudaine. C'est ce que vous trouverez dans les bons dictionnaires pour résumé la chose et c'est aussi, accessoirement mon boulot. Tout ça paraissait tellement plus simple avant, avant d'ajouter alcoolique à mon CV. Car oui, il m'en aura fallu du temps pour l'accepter, mais désormais, c'est chose fait. Je peux le dire haut et fort "J'ai été alcoolique" et c'est avec fierté que je le dis à présent. Alors oui, je suis titulaire en traumatologie, mais je n'en oublie pas pour autant mon récent passif avec l'alcool. Je n'ose prétendre que les deux sont liés, je pense juste que je peux me rendre utile dans un nouveau domaine sans mettre à mal mon domaine initial de compétence. Il me suffit d'observer Tristan pour comprendre que je peux lui être utile, non pas en tant que médecin, mais en tant qu'ancien alcoolique. Il est à n'en pas douter dans l'une des phases les plus critiques de l'addiction. Lorsque j'étais à sa place, je creusais un trou, qui si je ne m'étais pas pris en main, aurait été mon ultime demeure. Le centre de désintox était la dernière alternative qui s'était présentée à moi. Sebastian m'avait donné une bonne adresse et je m'étais laissé convaincre, mais sans volonté rien n'est possible et je l'ai appris à mes dépens.
Mais parfois, la volonté, du moins le semblant de volonté qui nous anime l'espace d'un court instant, est dévoré par la peur et c'est à ce moment précis que nous laissons paraître notre lâcheté. Mon discours teinté de paternalisme et d'une pointe médicale, n'aura donc pas eu l'effet escompté sur Tristan qui sous une indéfinissable impulsion se lève de la chaise sur laquelle il était encore assis quelques secondes auparavant. Je parviens à discerner dans son regard, la plus profonde des appréhensions. La fuite paraître être sa seule alternative et je ne peux lui en vouloir de penser ainsi, ayant moi-même étais à sa place.
« NON! Je n'ai pas envie que l'on m'enferme! Je ne suis pas fou! Pourquoi il faut que ça soit vous? Je pensais que vous étiez de mon côté!»
La tension est à présent palpable et les appréhensions misent à nue. Ainsi, Tristan à peur, peur de l'enfermement, de l'isolement qu’engendrent les établissements de désintoxication.
« -Tristan, ça n'est pas une question de folie, je ne te parle pas d'une entrée en psychiatrie, je crois que tu n'as pas saisis. Et c'est justement parce que je suis de ton côté que j'évoque cette alternative avec toi. »
J'essaie de paraître serein, de rester calme et patient à son encontre, mais je ne lui rends pas service pour le moment. Debout depuis quelques secondes, il ne parvient à rester en place et commence à faire les cent pas. Il est évidemment que la sérénité a déserté son esprit au moment-même où j'ai commencé à évoquer la possibilité d'une entrée en cure de désintoxication. La crise d'angoisse est inévitable à présent, mais je pense être sur la bonne voie. Il lui faut un électrochoc et je suis prêt à en être l'instigateur. Et tant pis s'il me déteste, il me remerciera plus tard.
« Laissez-moi tranquille avec vos centre spéciaux, mon psy me prend la tête avec ça. Je veux juste qu'on m'oublie. Je veux juste disparaître. Vous pouvez comprendre ça?»
Ça y est, c'est l'occasion ou jamais, cette fois, je n'ai pas l'intention de prendre des pincettes avec lui, il le faut !
« -Tu veux que je te laisse tranquille ? C'est trop facile, il n'y a que les lâches qui se conduisent de la sorte. Eux, ils préfèrent fuir, ils ne prennent pas les devants, ils refusent de sortir la tête de l'eau et sans surprise, ils coulent. Là, ça n'est pas le médecin qui te parle, mais l'ancien alcoolique. Il faut que tu te sortes les doigts du derrière. Bon sang, tu es jeune, tu dois te battre merde. »
« Je croyais que vous étiez mon ami.»
« -C'est justement pour ça que je tiens un tel discours à ton encontre. J'ai été à ta place, je sais exactement ce que tu traverses. Putain Tristan prends ton courage à deux mains, sauves-toi, il n'est pas trop tard. À moins que tu ne veuilles crever comme un chien, étouffé dans ton vomi, l'organisme noyé dans la drogue et l'alcool. Tu as eu le courage de venir jusqu'ici, tu as franchi un cap, ne réduis pas tout à zéro parce que tu as peur d'un stupide centre de désintox. Ça va te sauver la vie, c'est ta dernière chance, saisis là. »
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(✰) message posté Sam 14 Mar 2015 - 18:14 par Invité
Ce sont tous des menteurs, tous autant qu'ils sont. Comment peuvent-il me faire ça? J'avais confiance en eux . C'est dur de me dire qu'ils veulent m'enfermer entre quatre mur, comme si j'étais une bête de foire, une bête curieuse à observer. Je veux juste qu'on me foute la paix avec tout ça. Pourquoi ils laissent faire les autres et moi il m'empêchent de tout?Je me sens tellement perdu. Je m’accroupis et me passe une main sur le visage. Je suis fatiguée de ne plus dormir, de faire des cauchemars sans arrêt, de me réveiller en hurler et d'avoir toute ces crises d'angoisse et de violence. Je déteste celui que je suis devenu, mais je n'ai pas envie qu'on m'enferme. Il ne me rassure pas vraiment en me parlant de ce centre. Je l'écoute mais dans tous ces mots je ne sais pas si je me retrouve. Je sais encore moins si j'ai le courage d'affronter tout ça. Je lève la tête et le regarde, j'aurais tellement aimé avoir un père comme lui … je n'ai pas envie de le décevoir et ce qu'il me dit me fait du mal mais et je n'arrive pas à trouver le courage d'aller plus loin.
« Je ne sens pas du tout courageux et je doute que vous savez exactement ce qui se passe dans ma tête. On ne vous a pas arrêter si je me souviens bien, vous avez sauver des vies et moi je n'ai rien fais. Ce n'est pas la même chose, vous ne savez pas vraiment parce que pour vous ce n'était que de l'alcool qu'il fallait vous défaire mais moi sans … ma dose je me sens incapable d'aller de l'avant, je … Je ne sais plus … Je ... »
Je perds mes mots parce que je n'arrive pas à expliquer ce que je ressens ni comment je me sent. Il y a tellement de sentiments en moi, de colère, d'anxiété et de peur qu'il m'est impossible de mettre les mots sur ce qui se passent dans ma tête. Je baisse la tête honteux d'avoir tant mal à gérer ça tout seul.
« Je pensais pouvoir m'en sortir tout seul ... »
Ma voix s'est brisée dans un murmure et des larmes coulent le long de mes joues et je n'ai pas envie qu'il voit ça. Je n'ai pas envie qu'il voit à quel point je suis pathétique.
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(✰) message posté Dim 15 Mar 2015 - 14:40 par Invité
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Owen & Tristan
Nous sommes des êtres humains, tous autant que nous sommes et en cette qualité, je pense que nous avons le droit à nos instants de faiblesses, à ces moments où non soumis au regard des autres, on peut se laisser aller sans crainte, mettre des mots sur nos maux, exorciser nos peurs, laisser couler les larmes qui menacent de couler... Les êtres humains sont ainsi faits, ils sont humains tout simplement et quiconque ne peut nous reprocher « cette faiblesse » Le monde n'est pas rose et les dissidences sont nombreuses, tout comme les guerres. Chacun doit livrer son propre combat, avec ses propres armes. Chacun doit trouver la force de se battre, le désir de vouloir se relever lorsque la tempête nous ébranle. Avoir un genou au sol ne signifie pas la fin du combat, au contraire. Tout commence à cet instant. Je me suis toujours dis aux heures les plus noires de ma vie, qu'il ne faut jamais dire jamais et dès lors, je me suis accroché à ces paroles pour avancer dans les ténèbres et trouver mon chemin.
Après coup, je me rends compte qu'avec Tristan, la manière forte risque de ne pas fonctionner. Il n'a pas besoin qu'on vienne lui hurler dans les oreilles, qu'il doit s'en sortir, sinon quoi il crèvera comme un chien sur le bord d'une route. Il a besoin de ce qu'il ne semble avoir jamais eu, une once de paternité. Une chose dont je n'ai que trop peu bénéficier à mon tour. Comment faire alors ? À cet instant, je pense instantanément à tous les moments partagés avec Lily et Teddy, les enfants de Julia. Avec ces deux têtes blondes, j'ai l'impression d'être comme un colosse aux pieds d'argile, fort et faible à la fois. Ils me respectent comme personne et me voient avec mes forces et mes failles. Ils ne cessent de m'adorer et ce même si parfois, je hausse un peu la voix pour les réprimander. Ils me pardonnent tout et m'écoutent avec une oreille chaque jour un peu plus attentive.
Tristan n'a donc pas besoin d'un sergent-chef, mais d'un ami prêt à lui assurer un soutien sans failles. Je n'ai pas envie de le décevoir, car mine de rien, je me suis attaché à ce jeune garçon. Il est un peu comme le petit frère que je n'ai jamais eu, celui que je me serais juré de défendre et protégé envers et contre tous. Et c'est bien ce que j'ai l'intention de faire pour le jeune garçon qui se tient en face de moi et qui se triture les mains de peur de croiser mon regard. Je comprends alors à quel point être ici et devoir faire face à ses maux, est dur pour lui. Afin d'éviter de le brusquer, ma voix descend d'un octave et je tente, à ma façon, de faire preuve de douceur afin, je l'espère, d'apaiser mon jeune ami.
« -Tristan, écoute-moi ! Je ne cherche pas à te sermonner, loin de moi cette idée. Je veux juste t'aider, mais sans une once de courage, tu n'y arriveras pas, crois-moi. »
« -Je ne me sens pas du tout courageux et je doute que vous savez exactement ce qui se passe dans ma tête. On ne vous a pas arrêter si je me souviens bien, vous avez sauver des vies et moi je n'ai rien fais. Ce n'est pas la même chose, vous ne savez pas vraiment parce que vous ce n'était que de l'alcool qu'il fallait vous défaire mais moi sans...ma dose je me sens incapable d'aller de l'avant, je...Je ne sais plus...Je... »
Il avait levé la tête l'espace d'un instant, juste au moment où il m'avait lancé cette réplique désespérante, puis lorsque les derniers mots quittèrent sa bouche, il retomba dans son petit mutisme et baissa à nouveau la tête pour fuir mon regard. Il fallait prendre des pincettes certes, mais je savais dès à présent qu'il me faudrait sortir les rames pour le convaincre du bien fait de l'internement à défaut d'avoir une autre solution à lui proposer.
« -Tristan, le courage n'est pas une donnée subjective. Sur l'instant, tu ne peux pas prétendre, en avoir ou ne pas en avoir. Mais moi, en te regardant, je peux prétendre dire haut et fort, que tu en aies pourvu. Si tu n'étais qu'un lâche, comme bon nombre de drogués, tu ne serais pas venu jusqu'ici. Si tu étais un lâche, tu ne te serais pas livré à moi comme tu l'as fait jusqu'à présent. Crois-moi Tristan, tu es très courageux et je ne dis pas ça pour te brosser dans le sens du poil, ça n'est pas mon genre. »
J'esquisse un léger sourire pour tenter de le rassurer puis je reprends la parole :
« -Tu as raison, je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta tête et il serait prétentieux de ma part de rétorquer le contraire. Certes, on ne m'a pas arrêté, mais tu peux être certain que si je ne m'étais pas pris en main, j'aurais à coup sûr commis l'irréparable. J'allais mal, encore plus que toi. Toutes mes nuits étaient peuplées de cauchemars, toujours plus violents. L'alcool était une première béquille et mes médicaments une seconde. Tu crois que je ne te comprends pas? Je sais ce que c'est que de se lever en pleine nuit, en sueur et d'avoir besoin de sa dose pour atténuer le manque, pour faire taire la douleur, les tremblements. Je sais ce que c'est que d'avoir la vision qui se trouble et tout le corps frapper de spasmes. Tu crois que je n'ai eu besoin que de me délester de l'alcool pour m'en sortir ? Laisse-moi te dire que tu te trompes. »
Je termine mon discours et pousse un léger soupir. Le regard lourd, je me lève et m'assois sur le rebord de mon bureau les bras croisés sur mon torse. J'attends une réaction de Tristan, réaction qui ne tarde pas à venir.
« -Je pensais pouvoir m'en sortir tout seul »
Je serre la mâchoire à l'entente de son supplice. Sa voix dans ce murmure presque imperceptible est chevrotante et me fend le cœur. Je vois alors apparaître quelques larmes qui dévalent aussitôt ses joues. Sans attendre d'avantage, je me lève m'approche de lui, l'oblige à se lever pour me faire face et le prends aussitôt dans mes bras.
« -Tristan, je suis là mon grand ! Tu peux te lâcher, pleurs, ça va te faire du bien, crois-moi. Je vais t'aider, je ne compte pas te laisser tomber sois en sûr. Tu vas t'en sortir, on va trouver une solution, je te le promets mon grand. »
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(✰) message posté Dim 22 Mar 2015 - 16:45 par Invité
M'aider … Comment peut-il m'aider? Je n'arrive pas à y voir clair. Tout s'embrouille dans ma tête, tout part en vrille et je sens que le démon qui se loge en moi depuis quelques temps est près à surgir à monter sa colère et à tout détruire sur son passage. Je ne voulais pas d'aide. Je suis un grand garçon, je suis sensé pouvoir me débrouiller tout seul. J'en suis pourtant incapable. Je ne sais ni faire la cuisine, ni faire une lessive et je ne parle pas du ménage, c'est mon majordome qui s'occupe de ça. Je sais juste faire ce que j'ai toujours fais, décevoir les gens qui m'entoure, leur rendre la vie dure parfois et m’apitoyer sur mon sort. Je n'ai plus envie de ressembler à cet homme là. Je n'ai plus envie de me sentir si mal. Mourir ne m'a jamais traversé l'esprit, enfin … Non c'est faux, mais je n'aurais jamais la force disparaître définitivement, c'est pour ça que je suis encore là, quelque part, la mort me fait peur.
Il prétend que je ne suis pas un lâche et pourtant je crois fermement qu'il se trompe. Je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux. Je n'arrive pas à parler avec mes amis, je n'arrive jamais à être honnête. S'il savait tout ça, il ne croirait pas que je suis courageux. Me faire face à moi-même est terrifiant. Je ne peux plus me regarder dans un miroir sans avoir envie de briser cette image qui s'affiche.
Tout ce qu'il me décrit mais fait prendre conscience qu'il a bel et bien connu la même chose. Je pensais qu'il ne comprendrait pas. Je pensais qu'il ne pouvait pas savoir, mais au final, c'est tout à fait ça que je ressens. Je ne suis pas habitué à ce qu'on si aussi attentif. Je dois dire que j'ai plus l'habitude qu'on ne fasse pas attention à moi et c'est bien pour ça que j'ai toujours aimé m'imposer. J'ai toujours été une grande gueule, mais au fond, je ne suis pas grand chose et quand il me prend dans ses bras, je ne peux pas m'empêcher de serrer son étreinte et continuer de pleurer comme un gamin, mais bon sang ce que ça fait du bien. Je finis par le lâcher e essuie mes yeux du revers de ma main valide, puis lui demande :
« C'est quoi exactement ce … ce centre ? »
Je crois qu'il est temps pour moi de me comporter en adulte, de prendre les bonnes décisions et de faire que ma vie ne soit plus aussi triste. Il est temps de tourner la page.
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(✰) message posté Lun 23 Mar 2015 - 0:17 par Invité
I just want you hear me
Owen & Tristan
« -Tristan, je suis là mon grand ! Tu peux te lâcher, pleurs, ça va te faire du bien, crois-moi. Je vais t'aider, je ne compte pas te laisser tomber sois en sûr. Tu vas t'en sortir, on va trouver une solution, je te le promets mon grand. »
Mes dernières paroles résonnaient encore dans ma tête, comme un refrain entêtant, que je suis fier d'avoir réussi à sortir sans ayant au préalable conçu un quelconque discours. Je me contente d'être là, à cet instant même où les choses vont mal pour Tristan. Mais plus encore que le rôle d'un ami, que je m'efforce à jouer, je ce que j'ai toujours été sur cette grande scène qu'est la vie, un être humain. J'ai toujours su au fond de moi que je devais aider les autres, que je devais œuvrer dans l'intérêt collectif et non dans mon propre intérêt. Bien sûr prendre les armes pour servir sous la couronne britannique, aurait pu, dans un sens, me permettre d'œuvrer pour l'intérêt collectif, mais au détriment de combien de vies ? Mon père n'en avait que faire, il en était fier, bien trop pour ne pas essayer de me convaincre de suivre sa voie. L'espace d'un instant, je me suis laissé convaincre par ces arguments qu'il étayait à loisir lorsqu'il en avait la moindre occasion. Je me souviens encore, des belles histoires qu'il me racontait, des voyages qu'il avait entrepris et de cette impression, d'être enfin utile. Le port de l'uniforme exacerbait sa fierté. Il n'avait de cesse de me parler d'honneur, de droiture, de fidélité, des valeurs qu'il prendra soin de bafouer dans le domaine du privé. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai pris la pleine mesure de la situation. Je voulais qu'il soit fier de moi et puis servir l'armée était une façon comme une autre de me rendre utile... Ce discours, je n'avais eu de cesse de me le répéter jusqu'à la rédaction du dossier d'inscription, mais quelques jours avant la réception des dossiers et ayant découvert l'infidélité de mon père, tous les idéaux se sont envolés et je me suis tourné vers la médecine, la seule et unique voie faite pour ma petite personne.
Aider les inconnus est une satisfaction en soi, mais réussir à aider les personnes qui ont de l'importance, est une fierté surtout avec ce que j'ai vécu dernièrement. J'ai l'impression d'être un phénix, c'est dire et maintenant que j'ai réussi à renaître définitivement de mes cendres, j'ai bien l'intention de continuer à faire la chose dans laquelle s'excède, sauver des vies. Ma rédemption commencera donc avec Tristan. Je suis prêt à me battre pour lui, parce qu'il est mon ami, mais aussi parce qu'il est atteint par ce mal, qui a durant de longs mois, fait de moi le genre d'être qu'on préfère ne pas voir, un déchet. Mais avec un main tendue, l'on peut toujours renverser la vapeur et recycler ce déchet avant qu'il ne se détruise en pourrissant dans la nature. Tristan ne deviendra donc pas un déchet, ça, je peux le certifier et je n'ai pas l'intention de le laisser tomber. Je ne serais l'expliquer, mais je ressens à l'égard de cet homme, un sentiment très fort, comme si nous partagions une même vie, un même sang. Oui, c'est sûr, il est le petit frère que j'aurai tant aimé avoir, mais que je n'ai jamais eu. Je resserre d'avantage mon étreinte et reste silencieux. Je sais à quel point une marque d'affection peut-être agréable en de telles circonstances. Ça l'est encore plus, lorsqu'on se sent aussi mal que Tristan.
« -Pleurs vas-y, n'est pas peur de lâcher les valves. Tu verras, ça va te faire du bien. »
Il m'écoute et se déleste de ses émotions sans aucune modération. Il pleure encore et encore et nul doute que ça lui fais du bien. Une fois encore, je reste silencieux pour le laisser s'apaiser lui-même, puis à ma grande surprise, il relâche son étreinte, s'essuie rapidement les yeux et me faisant face me lance d'une voix tremblante :
« -C'est quoi exactement ce...ce centre? »
Il accepte mon aide, voilà un cap de franchis. Je ne peux m'empêcher de lui sourire légèrement
« -Je suis fier de toi Tristan. »
Je me penche vers mon bureau, ouvre un placard, sors une boite de mouchoir que je lui tends aussitôt
« -Ce centre n'est pas une prison pour commencer. Il faut que tu l'assimiles, mais le règlement est très strict. Dans notre cas, il le faut. Je vais de donner de la documentions et le numéro d'un des médecins en charge du programme. Mais si tu le veux, je peux m'occuper de ton dossier. Si tu choisis d'entrer là-bas, je ferais en sorte de te suivre. Tu ne seras pas seul, je te le promets. »