"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  no one there to hear ft Charlie 2979874845  no one there to hear ft Charlie 1973890357
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no one there to hear ft Charlie

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() message posté Sam 28 Mar 2015 - 16:01 par Invité
“We cannot change our past. We can not change the fact that people act in a certain way. We can not change the inevitable. The only thing we can do is play on the one string we have, and that is our attitude. "  Ma mère était morte. Son visage s’était brouillé dans l’oubli tandis que j’étais voué à vivre sans attaches. Je me souvenais encore des petits sentiers de gravier menant jusqu’au cimetière et des chants funestes de la chorale. Les longues jambes drapées de noir s’agitaient autour de mon visage maculé de larmes. Je ne comprenais pas qu’elle puisse me quitter à tout jamais. Je ne pouvais pas entamer mon deuil sans réaliser l’ampleur de mes sentiments. Mon père n’avait pas parlé depuis des jours, il se murait dans le silence immuable de la tristesse. Il y avait tous les membres de la famille dans notre demeure à Londres, tous s’affolant autour de cierges afin d’organiser l’enterrement selon les cultures de mes deux parents. Je me sentais étranger dans mon propre univers. Personne ne semblait se soucier de ma présence. Personne ne semblait remarquer que j’étais devenu orphelin à l’âge de 8 ans. Les louanges des prêtres s’adressaient à l’assemblée meurtrie mais ses paroles ne faisaient que glisser sur mon esprit. Je voulais qu’il se taise une bonne fois pour toute. Je voulais qu’ils se taisent tous. J’écarquillai les yeux  avant de jeter un rose dans le caveau. Là aussi, je fus obligé d’écouter tous ces types religieux et leurs discours pompeux. Mes mains minuscules tremblaient au gré du vent – j’avais si froid sans elle. J’imaginais sa silhouette fendre l’air afin de m’enlacer chaleureusement mais ce n’était qu’un lointain mirage. Elle ne serait plus là. Charlie s’était approché de moi avec lenteur. C’était mon plus jeune oncle et pourtant je me sentais aussi proche de lui que d’un frère. L’écart d’âge n’était pas aberrant, mes grands-parents avaient fait quelques folies afin d’accueillir le dernier de la fratrie Fitzgerald. Je le trouvais si mature et concilient. Il m’avait tendu son bras avant de m’offrir un porte clé sous forme de petite cornemuse aux couleurs de l’Ecosse en citant William Shakespeare «  L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. » Je l’avais regardé avec de grands yeux, incapable de m’imprégner de sa sagesse sur le moment– mais en grandissant j’avais fini par m’accrocher à cette lueur d’espérance qu’il m’avait insufflé. Je ne pouvais pas être malheureux pour l’éternité, tant qu’il était là les choses s’arrangeaient toujours. Je secouai frénétiquement la tête en longeant les rues sombre de la ville vers Hammersmith. Mon poing était fermé sur cette même cornemuse qu’il m’avait donnée, mais ma foi s’était brisée. Il s’agit d’un objet précieux, symbole de ma dévotion et de mon amour. Je l’avais confié à ma meilleure amie pendant des années dans l’espoir qu’elle me revienne un jour. Elle était revenue, mais Ginny m’avait complétement rejeté. C’était si compliqué, je me sentais prisonnier de mes propres pensées. Je l’avais poussé à me renier afin de lui rendre un semblant de liberté mais en réalité, il était tout simplement impossible pour moi de la regarder sans ressentir une sorte d’angoisse perpétuelle. Elle était handicapée moteur et j’avais de graves problèmes de comportement à gérer. Je crispai ma mâchoire avant de passer devant une pâtisserie. Charlie adorait les saveurs sucrés de la France. Je pris quelques macarons et des financiers avant de rejoindre l’immeuble au fond de la rue principale.

Mes pieds rasaient le sol avec maladresse. Je pris une grande inspiration avant de me faire annoncer dans l’interphone – Je dévalai les marches une à une avant de frapper à la porte d’entrée. Le visage de Charlie m’apparut avec cette étincelle de bienveillance  flamboyante qui le caractérisait tant. Ça m’avait manqué. Je ne l’avais pas vu depuis des mois, malgré mon emménagement à Londres et mon studio de travail à proximité de chez lui. « Salut le Charlie. » Déclarai-je en souriant d’un air contenu. Pouvait-il m’insuffler l’espoir encore une fois ?
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() message posté Ven 3 Avr 2015 - 9:00 par Invité

Le travail de nuit, c’était l’une des choses que Charlie appréciait le moins dans son métier. Il avait aligné les heures, surveillant les radars cette fois-là et coordonnant les informations avec son collègue de travail. Finalement, c’était non sans soulagement qu’il avait regagné son appartement. Il avait préparé le petit-déjeuner et était finalement allé réveiller sa petite amie, Linaëlle. C’était l’une des choses qu’il aimait le plus au monde. Ils avaient passé un petit moment ensemble, puis, n’y tenant plus, il s’était effondré dans leur chambre et elle était allée peindre. Il ne s’était réveillé qu’en début d’après-midi. Il avait encore passé un moment dans la cuisine, parce que ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Puis il avait appelé Lyn’ et ils avaient encore mangé ensemble, avant d’aller se promener en amoureux. Finalement, il l’avait déposée chez sa soeur avant d’aller chercher Kayla à l’école. Sa fille lui sauta dans les bras et il la fit tournoyer dans les airs en riant. Elle n’avait que cinq ans ; pourtant, il trouvait qu’elle grandissait trop vite. Elle n’était avec lui que la moitié du temps, l’autre moitié, elle était chez sa mère. Pour l’instant, elle était toujours ravie de le voir et fière de montrer à tout le monde qui était son papa, mais il ne pouvait s’empêcher d’appréhender déjà la pré-adolescence et les années qui suivraient.

Ils étaient rentrés à l’appartement et comme d’habitude, Kayla parlait avec animation, racontant avec force détails sa journée. Elle était capable d’être une véritable pipelette quand elle s’y mettait. En souriant, Charlie s’était efforcé de l’écouter, émettant de temps à autre un commentaire. Elle lui avait montré ce qu’elle avait fait à l’école, ça l’intéressait toujours, lui qui était assez attaché à l’instruction. Puis elle lui avait demandé s’ils pouvaient faire des pâtisseries et il n’avait pas fallu qu’elle insiste beaucoup. Rapidement, elle avait revêtu le petit tablier qu’il lui avait offert. Déjà à son âge, la blondinette avait hérité de son père l’amour pour la cuisine. Ils avaient opté pour des cupcakes et avaient passé un moment ensemble, un de ces moments privilégiés que Charlie aimait tellement. Au final, Kayla avait de la farine partout sur le visage et la cuisine ressemblait à un champ de bataille, mais ça en valait le coup.

« Va te laver la figure, ma puce ! Papa va commencer à ranger. » Lui-même épousseta ses vêtements avant de mettre de l’ordre dans la cuisine. La soirée débutait à peine. C’était vendredi, le week-end pour la plupart, sauf que lui était censé travailler encore, le lendemain soir. « Papa, est-ce que Lyn’ sera là ce soir ? » « Elle est chez sa soeur, mais après, elle va revenir, bien sûr. Et toi, demain, tu retournes chez maman, parce que papa va travailler. » Il fondit devant la moue boudeuse de sa petite puce, mais il n’avait guère le choix. La sonnette de la porte d’entrée coupa leur échange et Charlie fronça légèrement les sourcils. Il n’attendait personne. Plus réactive que lui, Kayla se précipita vers la porte d’entrée. « Non, Kayla, tu n’ouvres pas, je te l’ai déjà dit ! » « Mais papa ! » Un regard sévère suffit à apaiser la fillette, qui ne retint cependant pas une grimace. Il craignait toujours que ce soit un inconnu qui sonne. Mais en jetant un coup d’oeil à travers le judas, le visage de Charlie s’éclaira immédiatement d’un large sourire. Aussitôt, il ouvrit la porte et attrapa Julian dans ses bras. « Hello ! » s’exclama-t-il joyeusement en lui donnant une tape dans le dos. « Pousse-toi, papa, pousse-toi, moi aussi je veux un câlin ! » En riant, Charlie s’écarta légèrement tandis que Kayla se précipitait sur Julian, les bras tendus vers lui. « Viens, entre, je t’en prie. Tu veux quelque chose à boire ? »
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() message posté Ven 10 Avr 2015 - 23:30 par Invité
“We cannot change our past. We can not change the fact that people act in a certain way. We can not change the inevitable. The only thing we can do is play on the one string we have, and that is our attitude. "   J’essayais de rester digne face à l’adversité mais malgré l’accueil de mon jeune oncle et les éclats de rire de sa fille , mon égocentrisme habituel prenait toujours le dessus. J’étais triste un point c’est tout. Les longs sillons qui creusaient mon visage trahissaient mes veillées nocturnes, et la ferveur presque destructrice que je mettais dans mon travail pour oublier mon amour à sens unique. Je baissai la tête avant de me reprendre. Bon sang, un peu de tenue pauvre loque ! Mon expression s’était figée à l’instant où il m’avait enlacé. Les murmures de mes vices bourdonnaient au creux de ma raison ; le voir me rappelait inévitablement mon enfance déchue. Je mélangeais dans ma mémoire nos souvenirs heureux mais seul le deuil percutant me venait en tête. On m’avait dit que ma mère était au ciel, mais je ne croyais pas en ce genre de choses. Je mimai un air chaleureux en le serrant avec retenue. Son étreinte était toujours aussi humaine. Charlie possédait une bienveillance étrange, à la fois communicative et envahissante. Je vibrais sous sa tape avant d’accueillir Kayla contre mon torse. Elle avait tellement grandi depuis notre dernière rencontre. Sa voix fluette raisonnait dans la pièce, agrémentant le cours de mes pensées. J’avais la sensation trompeuse de retrouver une cellule familiale ; devais-je me sauver ou m’abandonner à ce sentiment si grisant ?  Je voulais retrouver un toit et pleurer pour qu’on m’accorde enfin un peu de miséricorde.  Je clignai des yeux en les suivant dans le hall. « Viens, entre, je t’en prie. Tu veux quelque chose à boire ? » Je secouai la tête en silence avant de me poster contre le mur au bout du couloir.  La petite boite de pâtisserie qui pendouillait à mon bras tomba sur le sol, mais je me penchai rapidement afin de la récupérer. « Comme tu peux le constater, je suis toujours aussi maladroit. » Raillai-je avec lenteur. Une odeur alléchante des pâtisseries à peine sorties du four emplissait la pièce. Je fermai les yeux, emporté par la quiétude de cet instant, puis au bout de quelques minutes je m’éveillai de ma torpeur : « J’ai ramené des pâtisseries françaises mais je suppose que j’aurais dû mieux anticiper. » Je savais qu’il adorait cuisiner et essayer de nouvelles recettes. Il est friand de chocolat, de friandises et d’aventure. J’haussai les épaules avant de me diriger vers le canapé. Je me laissai tomber avant de tapoter la place à mes côtés, signifiant à Kayla de me rejoindre. La petite accourue à ma rencontre avec un enthousiasme à toutes épreuves. Je lui adressai un regard complice avant de la bousculer gentiment. « Tu es presque devenue une jeune dame, Mlle Fitzgerald. » Elle couina avant de se pendre à mon cou. Ses petites mains délicates glissaient sur ma peau glacée avant de s’enfoncer dans mes boucles blondes. « Tu te souviens de ta promesse, une fois tu as dis que tu te marierais avec moi. » Elle arqua un sourcil avant de me regarder avec l’éclat innocent de l’enfance. Ses cheveux bruns encadraient son visage clair. Elle fit une moue boudeuse avant de s’adresser à moi avec éloquence. « J’étais petite. Tu es trop vieux maintenant. » Protesta-t-elle. Je me tournai vers Charlie, hilare. « Elle a du répondant, je pense que tu n’as rien à craindre pour l’avenir. » Je ris avant de croiser mes bras. « Alors qu’est-ce que tu racontes ? J’ai entendu dire que monsieur avait retrouvé l’amour. »
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