Sus à la gratte.

✻✻✻ « D’un côté j’ai envie de me souvenir de tout ce que l’on a partagé mais de l’autre, je crains de découvrir des choses sur moi qui me seront néfastes. Par moment, j’en rêverai presque d’avoir une mémoire sélective mais je ne suis pas le genre d’homme à fuir ses propres démons qu’importe leur nombre ou bien même leur force » soupira-t-il consolé par cette tendresse et cette compassion qu’il sentait à nouveau dans la voix de Faustine. L’orage s’éloignait d’eux et il retrouvait le calme qui le caractérisait tant tandis que sa compagne, elle, redevenait aussi douce qu’un agneau. Le couple retrouvait peu à peu une complicité et un amour partagé, comme si le simple fait que les choses aient été mises sur la table leur permettait de passer une nouvelle étape dans leur vie intime. « Je suis caractériel, c’est un de mes plus gros défauts mais dans ces moments-là, je me calme tout seul. C’est la première fois que je suis en couple avec une femme alors il me faut un petit temps d’adaptation mais tu as raison, il faut qu’on travaille sur notre communication »lui dit-il en caressant sa joue. Faustine l’embrassa alors d’un baiser passionné que même sa grand-mère aurait qualifié de « choquant » dans le sens qu’il était à la vue de tous. Pour Jared, c’était pas choquant mais plutôt excitant bien qu’il avait des projets plus importants en tête.

« Peut-être qui sait ! Et promis, je ne serais pas en retard et si c’est le cas… Hum disons que j’ai l’intuition que tu ne m’en voudras pas beaucoup voire pas du tout » laissa-t-il planer le mystère concernant ses projets. Jared ne voulait pas lui gâcher la surprise et surtout, il voulait lui prouver qu’en matière de romantisme, il savait très bien y faire. L’anglais avait toujours eu une âme romantique mais de temps en temps, il oubliait un peu trop les convenances lorsque son côté macho se réveillait. Ce dernier était bien souvent motivé par un manque de confiance en lui que par autre chose si bien qu’on lui pardonnait facilement ses petits écarts de conduite. Une heure plus tard, c’était le cœur battant la chamade qui clamait son amour au micro de ce grand magasin, craignant que Faustine s’offusque d’un tel déballage sentimental en public. Toutefois, il misait sur son bon cœur et son romantisme pour n’y voir que le principal à savoir une demande en mariage dans les règles de l’Art. « Fou d’amour pour toi oui »souffla-t-il avec un sourire tendre en constatant combien elle était émue. Lui-même n’en menait pas large lorsqu’il lui présenta la bague dans son écrin. « Elle n’est pas aussi magnifique que toi mais tu la sublimeras, je n’en doute pas une seule seconde ! »murmura-t-il en l’embrassant à son tour sous les applaudissements de clients. « J’espère que ce sont des larmes de joie hein ?! Car plus jamais je ne veux voir des larmes de tristesse dans ton si joli regard »

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✻✻✻ « Il y aura forcément des souvenirs moins glorieux qui reviendront à la surface si tu retrouves la mémoire mais tout le monde en a… après, si ça se trouve, tu ne retrouveras pas la mémoire mais tu te feras de nouveaux souvenirs. Dans les deux cas, il y a des avantages et inconvénients qu’il faut accepter » mit-elle en avant, sans cesser une seconde de caresser sa joue. Faustine sentait enfin l’orage s’éloigner et cela lui faisait du bien, tellement de bien. Enfin son cœur n’était plus serré comme précédemment, simplement battant à cause des délicates paroles que lui donnait Jared de bon cœur. « Donc en fait quand tu es fâché, il faut te laisser te calmer et revenir ? Que je le sache pour ne pas commettre de bévue car moi, j’ai du mal à rester sur la touche sans rien faire… j’ai envie d’agir pour arranger les choses, voilà tout » expliqua-t-elle, mettant en avant la communication dont elle avait parlé quelques secondes plus tôt. A vrai dire, la jolie blonde avait toujours pensé que parler, dans un couple, c’était diablement primordial, et ils en faisaient actuellement l’expérience. Maintenant que le courant passait mieux… c’était plus évident pour eux deux de donner leurs points de vue respectifs.

« On verra si je ne t’en veux pas ! » plaisanta Faustine en haussant les épaules, s’appliquant à faire le shopping concernant uniquement la garde robe de Lou. A croire qu’elle se soit assagie en l’espace de quelques secondes à peine, ce qui n’était pas peu dire : ou alors, cela prouvait tout simplement qu’elle souhaitait mettre de l’eau dans son vin pour que son couple marche, et ça, on ne pouvait pas le lui retirer. De son côté, le bel aristocrate fut plus surprenant que jamais, lui clamant littéralement sa flamme au micro du magasin, aux oreilles de tout le monde, avant d’être rejoint par la demoiselle qui ne manqua pas de se mettre à son tour à genoux pour lui tendre maladroitement son annulaire gauche. « Oui ce sont des larmes de joie… comment pourrait-il en être autrement ? Tu as tout à fait compris ce que je voulais dire en parlant de romantisme, et tu m’as surprise comme jamais… je crois que je suis en mode petit caramel qui fond au soleil ! » s’exclama-t-elle en multipliant les baisers, tous marqués par la tendresse et la passion. « Je t’aime mon biquet aristo… je crois que tu vas avoir marqué tous les esprits aujourd’hui, pas seulement le mien » nota-t-elle avec amusement, se relevant avec autant de souplesse qu’elle le put avant d’aider Jared à faire de même. Cette journée risquait d’être gravée longtemps dans sa mémoire… à jamais même.

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✻✻✻ Oui, l’un dans l’autre, Jared allait être confronté aux conséquences de son amnésie ou alors de ses souvenirs revenus. Il n’osait toujours pas parler de ce qu’il avait vu dans ses flashs comme s’il répugnait encore à admettre que ses proches avaient raison. Avait-il réellement cherché à mettre fin à ses jours ? La question le hantait même si la douceur et l’amour de Faustine le détournaient de ses sombres pensées. « Oui, je préférais que tu me laisses dans mon coin dans ces moments-là après, une fois calmé, on pourra en reparler, exprimer nos points de vue mais à chaud, je risque de dire des choses qui dépasserait le fond de ma pensée comme tout à l’heure. Je m’en veux tellement de t’avoir insulté alors que tu es loin d’être conne. J’avais à peine dit cela que je voulais me taper la tête contre le volant mais je suis un homme trop fier pour baisser les armes sur le feu de l’action. Une fois calme, je retrouve toute ma lucidité et je suis de meilleure compagnie » lui avoua-t-il, tout penaud. Jared était ainsi, il respectait bien trop les femmes pour se montrer injurieux bien qu’il ait comment dire, un passé de sacré Don Juan derrière lui ; Seulement, il partait du principe que cela ne l’empêchait pas de traiter ses conquêtes avec respect et c’était surement cela qui le rendait si irrésistible aux yeux des femmes (en dehors de son physique avantageux).

Néanmoins, c’était surtout aux yeux de Faustine qu’il cherchait à être irrésistible et romantique. Sa demande en mariage était cette fois-ci libérée de toutes les contraintes liées à son manque d’assurance. Elle l’aimait, il l’aimait alors Jared pouvait laisser libre court à tout son romantisme prouvant ainsi à sa fiancée combien elle serait traitée en princesse voire en reine au cours de leurs années de mariage. « Cela tombe bien, j’adore le caramel »murmura-t-il avec émotion et amusement tout en glissant l’anneau à son doigt. Puis, il déposa un baiser sur ledit bijou comme pour sceller leurs fiançailles. « Je t’aime aussi et je suis affreusement désolé pour les hommes ici présents mais tant pis, ils n’auront qu’à assurer auprès de leur moitié car aujourd’hui et pour tous les autres jours de ma vie, je ne verrais que toi, je ne me préoccuperai que de toi –et de nos enfants, il va s’en dire »s’exclama-t-il en se relevant pour mieux l’embrasser une nouvelle avant qu’un raclement de gorge ne se fasse entendre. « Avec tous nos vœux de bonheur, nous vous prions d’accepter ce bon d’achat pour vos futurs achats chez Babies & Co » leur tendit un des employés. Jared la remercia en rigolant avant de se tourner vers sa nouvelle fiancée. « Alors, on le continue ce shopping petit ange ?! »

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✻✻✻ Faustine écouta les moindres propos de Jared avec une attention toute particulière, devant s’avouer vaincue : elle ne connaissait pas encore ses réactions face à une situation donnée et s’il ne la guidait pas, ils risquaient fortement d’aller une seconde fois dans le mur. « Oh tu sais j’en ai vu d’autres, tu n’es pas le premier homme à m’insulter en me traitant de conne et probablement pas le dernier, alors… je n’en n’ai pas pris ombrage je te rassure tout de suite ! Mais je note qu’il te laisser ruminer dans ton coin jusqu’à ce que tu sois calmé. Moi je ne suis pas pareille mais je prendrais mon mal en patience en t’attendant » accepta-t-elle dans un petit sourire, penchant légèrement la tête sur le côté pour lui faire comprendre qu’elle ne serait jamais du genre à aller contre sa volonté à moins qu’il ne s’agisse d’une question de vie ou de mort. De plus, ils étaient tous deux d’un fort tempérament, il n’y avait donc rien d’étonnant à les voir s’opposer de temps en temps… cela faisait partie de la vie de couple, qu’on se le dise.

Faustine éclata de rire à sa remarque sur le caramel, ne pouvant s’empêcher de secouer négativement la tête de droite à gauche. « Alors je serais ton petit caramel sucré ! » murmura-t-elle contre ses lèvres, enchantée par ce revirement de situation à des années lumières de leur prise de tête dans la voiture. Mieux, sa demande en mariage l’avait littéralement retournée, dans le meilleur sens du terme. « Nos enfants ? Dois-je comprendre qu’un jour, tu veux donner un petit frère ou une petite sœur à Lou ? Moi je suis ta femme même pour ça… et puis je m’en fiche des autres hommes parce que justement, ils ne sont pas toi et ce n’est pas avec eux que je vais m’entraîner pour la nuit de noces ce soir » s’amusa-t-elle à répondre en ponctuant ses propos d’un petit clin d’œil amusé, juste avant qu’on ne vienne leur donner un bon de réduction. Décidément, ils avaient gagné leur journée ! « Je crois qu’on est parés pour le continuer justement ! J’ai tout pris pour la garde robe en m’armant de plusieurs âges différents histoire qu’on soit tranquille, tu veux t’occuper de quoi maintenant ? Mission table à langer et nécessaire pour la changer OU qu’on s’occupe du chantier de la chambre en premier ? » proposa-t-elle, non sans déposer au passage un baiser contre ses lèvres pour mieux regarder le bon de réduction d’un air attendri. Faustine s’estimait chanceuse à tout point de vue… non seulement elle était désormais fiancée à l’homme de sa vie mais en prime, ils allaient s’occuper ensemble de tout le shopping pour leur future petite princesse. « Je t’ai déjà dit que je t’aimais comme une folle ? »

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✻✻✻ « On trouvera un moyen d’équilibrer la donne en cas de dispute. Je sais par avance que l’on cherchera à agir dans l’intérêt de l’autre. Aujourd’hui, c’était spécial car il y a eu en prime, une sacrée dose de stress… Ne t’inquiète pas, nous allons trouver le juste milieu » la rassura Jared avec un tendre sourire. Il restait persuadé que des disputes de ce genre, il n’y en aurait pas souvent alors gérer les petits conflits de couple ne leur poserait pas de problème car après tout, ils étaient deux adultes intelligents n’est-ce pas ?! « Mais je n’avais pas à te traiter de la sorte et je compte bien que plus personne ne te traite de conne. Tu es une femme merveilleuse et intelligente, je ne laisserai personne dire le contraire »lui dit-il car il était important pour le jeune homme que Faustine comprenne qu’il n’admettrait jamais de l’insulter même sous le coup de la colère –sûrement un des rares bons côtés de son éducation aristocratique.

Heureusement les choses devinrent aussi légères que romantiques après une demande en mariage en grande pompe. Jared était fier de lui et cela se voyait dans son regard pétillant. Il était fier d’avoir réussi non seulement à la surprendre mais à la rendre heureuse. Rien que pour cela, il voulait faire la danse de la victoire mais grand bien lui fasse, il savait se tenir en société. « Mon petit ange caramélisé sucré… Je trouve que cela te va merveilleusement bien surtout que j’adore te croquer » murmura-t-il avant de capturer ses lèvres dans un tendre et sucré baiser. « Bien sûr, j’aimerai avoir un deuxième enfant, pas toi ? Et puis, je pourrais ainsi être près de toi dans toutes les étapes de ta grossesse et non pas uniquement dans la dernière ligne droite »lui répondit-il dans un premier temps juste avant que son expression prenne une allure un peu plus séductrice. « T’entrainer à notre nuit de noces ? Là, c’est fou ce que je suis partant… T’aie-je dit que tu avais de brillantes idées petit ange ? »plaisanta-t-il, interrompu peu après par l’un des employés qui leur remis un bon de réduction. « Humm oui mais ne te gêne pas pour me le redire, j’adore quand tu me dis ton amour… Et tu sais quoi ? Je t’aime comme un fou également » lui dit-il en glissant un bras autour de ses épaules, déposant un baiser sur sa tempe. « Allons-nous occuper de la chambre en premier… Il faut que nous trouvions de quoi aller avec le superbe berceau que tu as acheté et puis, après, il sera plus simple pour trouver quelque chose une fois le décor défini… C’est ainsi que ça marche en décoration d’intérieur ! Avoue que tu vas adorer te marier à un architecte/décorateur »

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✻✻✻ « En parlant de sacré dose de stress… tu sais que tu peux me parler de ce que tu sais absolument quand tu veux, ma « porte » te seras toujours ouverte ! Je préfère savoir quand ça ne va pas et puis si je ne peux pas t’aider je peux au moins t’écouter » proposa-t-elle, inquiète de savoir que son accident puisse encore lui provoquer une telle poussée d’adrénaline. Faustine n’agissait pas seulement en femme mais aussi en médecin, elle connaissait des techniques de respiration qu’il pourrait tout à fait utiliser et l’envie de lui faire partager son savoir ne pouvait pas être plus forte qu’en cet instant. Seule ombre au tableau : qu’il accepte son aide, et dieu seul savait combien ce n’était pas gagné d’avance. « Oooh… attention je vais rougir ! Ne te mets pas la rate au court bouillon, d’accord ? Sous l’effet de la colère, on dit des tas de bêtises, ça ne veut surtout pas dire qu’on les pense. Mais serait-ce que tu veuilles défendre mon honneur bafoué si jamais un pauvre fou venait à m’insulter ? » demanda-t-elle, un sourire attendri sur les lèvres, avant qu’elle ne lui offre un tendre baiser pour lui prouver qu’elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Au contraire, c’était déjà oublié depuis longtemps…

L’atmosphère devint d’autant plus légère et même sucrée alors que Jared et Faustine semblaient dans une bulle personnelle, où personne ne pouvait les atteindre. Rien de tel pour se confier tout ce qu’ils avaient à se confier, et qui tournait justement autour de cette belle demande en mariage que son fiancé venait de lui faire. Fiancé… la jolie blonde avait encore du mal à réaliser mais dieu que cette mélodie sonnait délicieusement à ses oreilles. « Je crois que j’adore ! Mais il faudra que je te trouve un surnom à la hauteur, sinon ça ne va pas le faire… mais pour te répondre oui, je suis tout à fait pour avoir un autre enfant, d’une parce que j’ai envie de t’embêter avec mes envies de femme enceinte dès le début de ma grossesse mais aussi parce que je n’ai jamais eu de frère ou de sœur et que ça m’a toujours manqué… » avoua-t-elle en entourant son cou de ses bras, dévoilant son envie de famille à Jared sans mentir ni se cacher. Il n’y avait plus aucune raison à cela… « Alors je t’aime, je t’aime et… je t’aime ! Dis toi que nous avons un long entraînement à faire avant que je n’adore me marier à un architecte extrêmement doué… je suis pour me lancer dans la chambre en premier ! Il faudra peut-être s’occuper de la peinture et de tout ça ! Tu voulais du rose ou bien… partir sur une autre couleur ? »

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✻✻✻ « Je te remercie… Il faudra que je te parle de quelque chose, je crois que je me suis souvenu de mon accident mais tout est flou et je ne sais pas vraiment comment interpréter ce que j’ai vu mais je ne veux pas en parler maintenant. Je veux passer une journée agréable et non ressasser un passé douloureux » lui répondit Jared afin qu’elle comprenne qu’il se saisirait de sa main tendue sans aucune hésitation. Le jeune homme n’était pas borné au point de se cantonner à l’adage : on est mieux servi que par soi-même. Certes, il possédait une fierté somme toute aristocratique mais il n’avait jamais rechigné à accepter l’aide d’autrui surtout qu’un avis extérieur ne pourrait pas lui faire du mal. En cela, il pouvait affirmer qu’il avait toute confiance en Faustine. En réalité, tout dépendait des circonstances, de la personne et de l’aide apportée. Jared appréciait d’avoir le choix. C’était idiot mais si on lui tendait la main dans le but de lui proposer son aide, tout allait bien. Dans le cas contraire, il se rebifferait, prétextant être assez grand pour s’en sortir tout seul. Là était toute la nuance du personnage. « Bien sûr que je défendrai ton honneur ! Tu vas devenir ma femme et il est hors de question qu’une personne te manque de respect. Cela doit être mon côté traditionniste qui ressort ou le complexe du preux chevalier » plaisanta-t-il mais la tendresse se lisait dans son regard. Son compagnon ne put s’empêcher de la serrer dans ses bras lorsqu’elle l’embrassa comme s’il cherchait à prolonger ce baiser tendre.

La vie leur souriait à nouveau et c’était fiancés désormais qu’ils avançaient dans les rayons, bras dessus bras dessous comme n’importe quel couple d’amoureux. D’ailleurs, le sourire ne quittait pas les lèvres de Jared. « Ah ? Tu n’es plus satisfaite de biquet ? Je m’étais habitué au final »rigola-t-il même si Jared ne dirait pas non à un surnom un peu plus viril. « Je t’avoue que je ne sais pas trop ce que c’est d’être fils unique. Je suis le frère aîné d’un frère et de trois petites sœurs. On peut dire que de ce côté-là mes parents n’ont pas chômé »grimaça-t-il car par moment, lui, il se serait bien vu dans la peau d’un fils unique. « Tu as eu beaucoup d’envies durant ta grossesse ? Dis moi tout que je me prépare psychologiquement pour la prochaine » la taquina-t-il par la suite en l’accueillant entre ses bras qu’il enroula autour de sa taille. « Hum je serais d’avis pour partir sur du jaune pastel.. pourquoi pas un ensemble de plusieurs couleurs pastels ? » lui proposa-t-il en déposant de petits baisers sur ses lèvres offertes. « T’aie-je dit qu’il me tardait d’être à ce soir pour te faire l’amour ? J’ai tellement hâte de pouvoir passer plus de temps avec toi si tu savais petit ange »

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✻✻✻ Faustine s’empara aussitôt de la main de Jared pour mieux la serrer dans la sienne. Il fallait également qu’il comprenne, de son côté, qu’il n’était pas question de le laisser tomber et qu’il pourrait venir lui parler absolument quand il le voulait : sa porte lui serait toujours ouverte, à n’importe quelle heure, du jour comme de la nuit. « Tu viendras me parler quand tu seras prêt à le faire, d’accord ? Pas de stress, pas d’obligation, tu le fais quand tu as envie ou besoin… juste, ne me tiens pas à l’écart si jamais il y a quelque chose d’important. Je ne suis pas là que pour les bons moments, je peux aussi t’offrir une épaule sur laquelle te reposer » mit-elle en avant pour mieux caresser la joue du bel aristocrate, lui offrant par la même occasion un tendre sourire en vue de le rassurer sur un point : elle ne le jugerait jamais, quoi qu’il ait à dire à propos de son accident. « Je n’ai jamais eu de prince charmant ! Quand j’étais petite j’avais bien une grenouille en peluche que je bisoutais joyeusement en espérant qu’elle se transforme en prince mais personne ne m’a jamais défendue, alors… je suis fan d’avance ! » ronronna-t-elle en le serrant dans ses bras, humant longuement son odeur tout en déposant un petit bisou contre son cou.

« Oh mais j’adore biquet ! Mais j’ai également prince Jared… mon prince, ça pète non ? » s’amusa-t-elle à répondre, hilare, en se mordillant doucement la lèvre inférieure. « Un frère et trois petites sœurs ? Waw tes parents n’ont effectivement pas chômé ! Mais à leur décharge, ils voulaient sûrement bien perpétuer leur nom… j’espère qu’un jour ils m’accepteront » dévoila-t-elle la plus grande crainte de ces derniers jours, car la jeune irlandaise avait peu que sa condition de roturière ne soit définitivement un problème rédhibitoire pour accéder à cette famille si… fermée en théorie. « Beaucoup beaucoup ! Moi qui ne suis absolument pas un bec sucré j’avais des envies de pâtisseries, de bonbons… voire même de mélanges salés et sucrés c’était l’horreur ! Mais je crois que j’ai rarement fait autant overdose de pistaches et de radis… à en avoir mal au cœur ! Depuis quelques semaines ça s’est un peu calmé mais là, de suite, j’ai plutôt envie de fraises et d’un bon big Mac. Je sais, ça n’a rien à voir ! » rigola-t-elle de bon cœur avant de l’embrasser fougueusement au détour d’une allée. « Va pour un mélange de pastels, je vois bien de petits nuages aussi… je peux les dessiner, le dessin, c’est mon dada ! Puis… dis-toi que s’il n’y avait pas autant de monde je te proposerais bien d’être aventuriers » murmura-t-elle sur la fin, séductrice comme jamais.

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