"Fermeture" de London Calling
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Je suis Charlie ♦ Julianael

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Nathanael E. Keynes
Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 27 Mar 2015 - 8:30 par Nathanael E. Keynes
Je suis Charlie

ft. Julian P. Fitzgerald && Nathanael E. Keynes
Mercredi 07.01.2015 • East London • Times UK headquarters
Je ne sais pas ce que je dois penser de son départ, de ce qu'il en pense réellement. Est-ce qu'il est aussi volontaire pour partir qu'il le dit, ou est-ce qu'on le pousse réellement vers la sortie et qu'il sauve la face comme il peut ? Parfois, j'aimerais pouvoir lire dans son esprit, y puiser ce qu'il pense réellement, au-delà du masque qu'il offre au monde entier. Il y a des choses que j'entrevois, je crois, à force de le côtoyer, mais je ne me fais aucune illusion quant au fait qu'il dissimule énormément... en particulier ses sentiments réels, la colère exceptée. Est-ce que je peux lui jeter la pierre ? Oui et non. Je suis moins manipulateur, sans doute, mais je comprends tout à fait qu'on ne veuille pas tout dévoiler au monde entier. S'exposer présente toujours un risque, bien trop important à mon goût également. On aurait tôt fait de s'en servir contre nous.

Une chose est sûre, aussi détestable peut-il être, et bien qu'il soit parfaitement impossible de lui faire admettre qu'il puisse avoir tort, j'aurais aimé travailler avec lui. Même si ce genre de regards, là, ne me plaît pas du tout. Cette lueur sombre et cruelle, je crois que c'est celle qui me déplaît le plus. Mais à quoi est-elle due, alors ?

« La solitude ... »

Le silence plane un instant, comme il marque volontairement cette trop longue pause avant de lâcher un rire sinistre.

« On ne choisit par de vivre dans la solitude. Elle s’impose à nous, et on finit par s’en délecter pour survivre. La mienne est parfois pesante, je l’avoue, mais sans cette part d’ombre je doute que ma plume soit aussi aiguisée.
- Quelle certitude pouvez-vous en avoir ? Et puis... On ne choisit pas toujours ce qui nous arrive, c'est un fait. On choisit en revanche la façon dont on le gère, et ce qu'on fait pour remédier à une situation qui ne nous conviendrait pas. Ce n'est pourtant pas votre genre d'abandonner le combat. »


Et c'est pourtant pas trop mon genre non plus, sauf quand il s'agit de relation sentimentale - quel con. En tout état de cause, il relance sur ce débat sans doute sans fin entre nous que les événements parisiens ont déclenché.

« Je pense que les nuances de gris sont une illusion d’optique, une question de luminosité, il s’agit toujours de noir ou de blanc. Un avis est toujours tranché. Si tu essaies de le reformuler c’est que tu n’es pas certain. Alors choisis un camp avant de te noyer dans la masse. Ce qui est noir pour moi est blanc pour un autre, mais je peux feindre de voir du gris partout pour vendre du papier. Je sais que tu as encore des rêves plein la tête mais il ne faut pas te fourvoyer, le Times est un journal capitaliste. C’est la référence dans le pays. Tu ne serais jamais réellement libre. Regarde-moi, malgré ma belle gueule et mes longues tirades, je ne suis pas libre de dire Charlie Hebdo a fait le con. Je suis obligé de faire semblant d’être triste et de respecter son deuil. »

Je le dévisage un instant. Tout et son contraire, c'est ce qu'il semble avoir réussi à dire en trois minutes. Mais il marque un point concernant le Times, assurément... Et je ne suis pas sûr de vouloir réfléchir à ça pour l'heure. Je crois surtout qu'à cet instant, j'ai absolument pas envie de penser au fait que dans quelques semaines, il ne sera plus là. Mais j'ai encore le choix, en réalité. De le voir encore, après, pour soumettre mes articles à sa critique acerbe, éventuellement, ou pour... je ne sais pas, peut-être finir par réellement apprendre à le connaître autrement que comme le tyran du Times. J'ai le choix de tenter de faire plier la direction, aussi. Je ne suis que le dernier embauché, ancien petit pigiste, ici, mais rien ne m'empêche d'essayer. C'est peut-être un combat perdu d'avance, mais je m'en voudrais de ne pas avoir au moins tenté, c'est une certitude. Alors autant que ma capacité à jouer les fouines servent à quelque chose.

Il a l'air surpris, un instant, de ma dernière requête à peine formulée. Vraiment Boss ? On en serait là, tous les deux, s'il n'y avait pas un minimum de respect entre nous ? Affection est sans doute un mot un peu fort, mais... il n'empêche. Je suis pas complètement dupe, même si je vous insupporte sans doute souvent, et l'inverse est tout aussi vrai. Tout ce qu'on s'envoie à la gueule, c'est qu'une partie de notre relation. En réalité, vous allez vraiment me manquer, même si je le dis pas trop fort non plus, faut pas déconner.

« Personne ne peut me retenir. Je pense que je veux m’en aller.
- Vous pensez ? »


Cela signifie-t-il donc que vous n'en êtes pas sûr ? Raison de plus pour moi de creuser. De faire en sorte qu'il ait le choix, au moins. Si c'est sa décision, très bien, mais je peux pas m'empêcher de penser, alors, que ça n'est pas vraiment le cas, qu'on lui demande bien gentiment - ou pas - de plier bagage. Et ça, je refuse de le laisser faire. Aussi maigres soient mes moyens d'action pour l'heure...

« Tu sais où me joindre aussi, je ne compte pas lâcher prise. J’ai encore le temps de pervertir ton esprit, Mini Nate.
- Vous pouvez toujours essayer... »


Je crois que tout est dit, pour l'heure, et un sourire narquois flotte sur mes lèvres. L'essentiel de notre relation résumée en deux ou trois phrases. J'ai du pain sur la planche, pour cet article, cela dit, qu'il soit publié ou non, et pour cette tentative, peut-être vaine, de trouver une faille pour qu'il puisse rester. Je devrais peut-être pas m'en mêler, mais ça ne serait pas moi, sinon. Et il n'est pas vraiment obligé de savoir ce que je m'apprête à faire. Les mains sur les genoux un instant, je lâche un profond soupir.

« Je... crois que j'ai un article à écrire... »

J'en suis sûr, mais c'est un moyen comme un autre de prendre congé, plus ou moins poliment. Je me suis levé, alors, hochant simplement la tête comme si ça pouvait confirmer l'ensemble de notre conversation, bien que ça ne semble pas vouloir dire grand chose, sans doute.

« Je reviendrai vous le déposer... Demain, donc ?... »

Parce que je serai là, dorénavant, demain, et tous les autres jours ouvrés de la semaine. Je suis parti pour m'accrocher à mon bureau, et j'ai bien l'intention de faire en sorte qu'il puisse le faire aussi, s'il le souhaite. J'ai pas l'air ravi, pourtant, quand je le regagne, et les collègues me regardent un peu bizarrement. Mais j'ai pas vraiment envie d'expliciter tout ça, ni de passer des heures à retranscrire notre conversation. Ce qu'il y a entre Julian et moi, ça ne concerne que nous, et comme pour couper court à toute conversation, je confirme juste que je vais me plonger dans le travail pour un certain nombre d'heures. Apparemment, y en a certains qui feraient bien d'en faire autant plutôt que de se focaliser sur ce qui peut bien se passer pour les autres.

« Au boulot, donc. Ca va être tendu... »

Je parle autant pour moi que pour les autres, et autant de l'article que du plan de sauvetage... Mais je crois que c'est le genre de choses qui me fait me sentir réellement vivant, et je renierais ça pour rien au monde.

[cize=9]¤ Fini pour moi ¤[/size]
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Anonymous
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() message posté Ven 27 Mar 2015 - 13:15 par Invité
“Nothing of me is original. I am the combined effort of everyone I've ever known. Most people are other people. Their thoughts are someone else's opinions, their lives a mimicry, their passions a quotation. ” Ma langue claqua vicieusement contre mon palais. Les fluctuations de ma voix se versaient mélodieusement dans la pièce. Je cachais énormément mes sentiments, mais cela faisait-il de moi un homme mauvais ? J’étais tout simplement insouciant avec un incroyable penchant pour la destruction. J’humectai lentement le contour de ma bouche avant de lui sourire. Nate allait me manquer – son répondant parfois agaçant, son insolence déplacée, sa bienveillance troublante et sa loyauté inébranlable. Je le savais. Je le voyais. Il m’adressait tout son respect en secret, et je le remerciais intérieurement d’être resté à mes côtés malgré mes manœuvres douteuses. Il aurait pu rejoindre la section de son choix mais il avait décidé de laisser une chance à notre collaboration. « Quelle certitude pouvez-vous en avoir ? Et puis... On ne choisit pas toujours ce qui nous arrive, c'est un fait. On choisit en revanche la façon dont on le gère, et ce qu'on fait pour remédier à une situation qui ne nous conviendrait pas. Ce n'est pourtant pas votre genre d'abandonner le combat. » J’émis un rire sans joie avant de passer une main dans ma chevelure rebelle. Il se trompait – je choisissais de ne pas pardonner. Je définissais mon malheur. Ce n’était pas un abandon puisque je me délectais de ma détresse. Elle fermentait mon désir de victoire et de vengeance sur le monde. J’avais connu la pauvreté étant enfant, on s’était moqué de ma maigreur et de mes vêtements sans jamais m’accorder le bénéfice du doute. Ce n’était pas mal de tirer les leçons de mes défaites. Bien au contraire. « Je le sais parce que j’ai été heureux une fois. L’insouciance a tué mon inspiration – c’est pour cette même raison que je refuse tous les traitements pour mes troubles de colère. Je fais un choix très difficile alors tu ne peux pas dire que j’abandonne le combat. » Je voulais m’élever quitte à me brûler les ailes.

Je me tapi dans le silence un instant, observant sa sollicitude et son intérêt pour mon envie de rester ou pas. J’hochai la tête d’un air déterminé. On me poussait à partir, mais je le voulais aussi – Je n’étais plus à ma place ici. Il était sans doute temps que je devienne le journaliste rebelle et impétueux que je rêvais de devenir plus jeune. J’avais commencé ma formation pour faire honneur à ma mère journaliste avant moi, mais aussi pour être le porte-parole d’une nation. Au Times je ne faisais que me conformer aux exigences politiques de la maison. Je me mordis la lèvre inférieure avant de me lever à sa suite. Il désirait partir et il me tardait de lire son article. J’avais un doute sur sa publication, mais je savais qu’il serait poignant et très intéressant – assurément. Il fendit l’air avant de disparaitre dans le long couloir menant à sa boxe. Notre relation était complexe, parfois tumultueuse et parfois plus lisse mais je l’estimais pour ce qu’il était. Toutes mes tentatives de perversion n’étaient que des tests qu’il réussissait à chaque fois.

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