(✰) message posté Mar 4 Nov 2014 - 21:13 par Invité
Vendredi 10 octobre.
Depuis que Rafael s’en était allé, de chez moi, au petit matin, je n’avais pas arrêté de penser à lui. Nous nous étions écrit pas mal de SMS, avions discuté de tout et de rien, pour faire connaissance, et je l’avais appelé, aussi. Nous avions discuté jusqu’à 3 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi. Cela m’avait fait un bien fou.
Pendant ces quelques jours, j’étais retournée au travail, et j’avais pu peaufiner mon plan d’action concernant la prise en charge de la carrière de Rafael. Avant que l’exposition ne se termine, j’écrirais un communiqué de presse et l’enverrais aux principaux journaux de la ville et de la région. Notamment les journaux locaux, dans la banlieue, qui seront sans doute plus enclins à organiser une petite exposition. Ensuite, j’attendrais de voir le taux de réponse, et j’aviserais en fonction de ça, pour savoir si une conférence de presse est nécessaire.
Jeudi, vers 16h, je lui avais envoyé un message pour lui proposer de déjeuner avec moi, le lendemain. Je ressentais le besoin de le voir à nouveau, pour faire le bilan, pour voir comment nous allions nous comporter. Je lui avait donné rendez-vous au St Stephen’s Inn, un pub-restaurant au pied de Big Ben. L’un de mes endroits préférés à Londres. J’allais toujours m’installer dans la salle, à l’étage, à l’écart de tout et de tout le monde, dans un coin cosy.
A midi, j’avais donc pris le métro, et j’étais arrivée vers midi et demi à la station Westminster. J’étais sortie par l’escalier duquel on peut admirer Big Ben si on lève la tête. J’adore cette sortie, parce que je me sens toute petite, à côté de cette tour majestueuse, connue du monde entier. Je traversais la rue et pénétrais dans ce restaurant. J’en avais indiqué le positionnement à Rafael, pour qu’il puisse facilement me trouver. Nous avions rendez-vous à 13h. A 12h45, j’étais assise dans la salle du haut, un verre de coca-cola à la main, à l’attendre. Impatiemment. Inconsciemment, j’avais peur qu’il ne vienne pas, qu’il me pose un lapin, comme on dit.
Et pourtant, à 12h53 précisément, je le vis monter la dernière marche de l’escalier, regarder autour de lui et me rejoindre, à ma table, sur la banquette. Je ne savais pas bien si je devais lui faire la bise, ou l’embrasser sur la bouche, j’ai donc pris mon courage à deux mains et me suis penchée vers lui. J’ai déposé un tendre baiser sur ses lèvres, et me suis redressée à ma place.
« Tu vas bien ? »
J’avais très envie que l’on s’appelle par des petits noms, « mon amour », « mon chéri », mais je ne parvenais pas à savoir s’il était trop tôt, je préférais donc me taire pour le moment, par peur de tout gâcher.
(✰) message posté Jeu 6 Nov 2014 - 8:06 par Edwin Turner
A new life
ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Vendredi 10.10.2014 • Westminster
Je l'ai rencontrée il y a trois jours. Techniquement, on se connaît à peine. Pourtant, très bizarrement, j'ai l'impression bizarre que c'est tout le contraire. Que je la connais depuis déjà par coeur. Je sais bien que c'est une impression complètement erronée, mais... Je n'y peux rien, c'est comme ça. Et au fond, ça ne me dérange même pas, bien au contraire. Je suis parti au petit matin de chez elle, après que son réveil a sonné, pour la laisser aller travailler. Je suis rentré chez moi, le sourire aux lèvres, et j'ai été assailli de questions par ma jumelle, avant qu'elle aille, elle aussi, se coucher. Lucia est venue dormir avec moi, un peu comme si elle avait compris que c'était trop tôt pour tonton, alors qu'elle aurait tout à fait pu vouloir jouer pendant des heures puisqu'elle était réveillée et on a fini ma nuit, tous les trois avec Nougat, dans mon lit.
Mes journées ont repris leur cours normal, sauf que mes échanges de sms ont trouvé une nouvelle participante, et qu'une nouvelle toile est entamée, à présent, dans l'atelier. Et que j'attends avec sans doute un peu trop d'impatience ce déjeuner de vendredi, dès lors qu'il est fixé. Ma soeur se fout un peu de ma gueule, parce que j'ai sans doute l'air d'un ado qui sort avec sa première copine, mais... Ca n'empêche que oui, je suis terriblement impatient de la revoir, et que je me suis fait violence pour pas arriver deux heures avant celle du rendez-vous. Je suis quand même arrivé un peu en avance, cela dit, parce que je n'avais aucune envie de la faire attendre, d'une part, et parce que moi je n'en pouvais plus d'attendre aussi, d'autre part.
Elle était installée à l'étage du pub dont elle m'avait envoyée les coordonnées quand je suis arrivé, et je l'ai rejointe sans hésiter. Tout comme le baiser d'accueil m'a semblé tout naturel, même si je crois bien que j'ai senti une légère hésitation chez elle, mais je ne m'en formalise pas plus que ça.
« Tu vas bien ? - Oui, très bien maintenant que je suis là, et toi ? »
Je me suis placé à côté d'elle un instant, mais sans doute qu'il serait préférable que je m'installe face à elle. Je profite quand même encore un peu d'être là, assis tout à côté de cette magnifique brune que je suis accessoirement en train de peindre - mais ça, elle l'apprendra plus tard - il sera bien assez temps de changer de place quand on viendra prendre notre commande et nous servir.
« Quoi de neuf depuis... ? »
Depuis notre nuit ensemble, chez elle, à discuter, depuis nos sms à la pelle, depuis qu'on s'est eus au téléphone pendant des heures avant-hier soir. C'est vraiment terriblement étrange d'avoir ce sentiment que tout est naturel alors qu'on vient à peine de se rencontrer. Mais ça me plaît, peut-être bien plus que ça ne devrait, et je compte bien en profiter tant que je pourrai.
« J'étais jamais entré dans ce pub-ci, pourtant, je suis passé un million de fois devant... C'est sympa. Tu viens souvent ? »
Discussion archi-banale, ouais, mais... et après ? J'ai demandé une Guinness comme on nous amenait les cartes, et après un second baiser sur ses lèvres, je me suis déplacé pour m'installer face à elle, prêt à étudier ladite carte à laquelle je n'ai même pas jeté un coup d'oeil en arrivant. Disons que c'était pas vraiment ma priorité, à ce moment-là. Retrouver ma copine - enfin je crois que je peux la dénommer ainsi, au moins dans ma tête - davantage. Bon sauf que maintenant, je vois les prix et je commence légèrement à déchanter. Ca, c'est juste pas vraiment dans mon budget...
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(✰) message posté Jeu 6 Nov 2014 - 15:15 par Invité
Lorsqu’il m’avait rejoint, je l’avais embrassé, tout naturellement. Pourtant, j’avais eu peur que ça ne lui plaise pas, parce qu’après tout, ça n’est que la deuxième fois que l’on se voit. Notre premier vrai rancard, en quelques sortes.
« Tu vas bien ? » « Oui, très bien maintenant que je suis là, et toi? » « Depuis que t’es arrivé dans ma vie, tout va mieux. »
Je lui souriais, comme pour assurer mes propos. C’était vrai. Depuis qu’il était entré dans ma vie, j’avais commencé à oublier John. Si ce n’est un *ok.*, je ne lui avais pas écrit depuis ce fameux mardi soir. Et lui non plus ne m’avait pas écrit, d’ailleurs. Est-ce que c’était sensé se terminer comme ça, tacitement, sans officialisation ? Je ne ferais pas le premier pas, je me ferais violence pour ne pas lui annoncer ses quatre vérités. J’attendrais qu’il m’écrive. S’il m’écrit.
« Quoi de neuf depuis…? »
Je sentais qu’il ne finissait pas réellement sa phrase, qu’il ne savait pas dire depuis quand, puisqu’on ne s’était pas lâché depuis mardi soir.
« Depuis notre baiser, mercredi matin, quand tu es parti de chez moi ? Je n’ai pas arrêté de penser à toi, Rafael. Tu m’as manqué. »
Mercredi martin, alors que je devais aller travailler, il m’avait embrassé et s’était éclipsé de chez moi, me laissant seule avec mes pensées. Pensées réjouissantes, pensées d’amour et de tendresse. Alors à ce moment là, je me suis approchée de lui, j’ai pris son visage dans mes mains et je l’ai tendrement embrassé, tout en posant l’une de mes mains non loin de son genou.
« J’étais jamais entré dans ce pub-ci, pourtant, je suis passé un million de fois devant… C’est sympa. Tu viens souvent ? » « J’adore cet endroit. C’est plutôt abordable pour moi, et c’est super bon. C’est simple, dès que je viens, je prends le fish&chips, un vrai délice ! »
Il s’était déplacé sur la banquette en face de moi, et je posais ma main sur la table, comme pour appeler la sienne, pour que nos doigts s’entrelacent. Et puis je le regardais, alors qu’il étudiait le menu. Je savais déjà ce que je voulais, donc je pouvais l’observer sans craintes.
« Je suis heureuse de te revoir, Rafael. J’ai envie de passer tout mon temps avec toi. »
Je ne voulais pas avoir l’air de lui faire une déclaration, mais inévitablement, j’étais en train de lui dire toute la tendresse que je ressentais pour lui. De l’amour ? Je ne sais pas. Sans doute un peu tôt pour le dire, mais je sais qu’il tient une grande place dans ma vie et que maintenant que je l’ai trouvé, je ne veux pas le laisser filer ! Et puis, même si là, à cet instant, je n’avais aucune envie de parler de son plan de carrière, il fallait bien que cela vienne sur le tapis à un moment ou à un autre. Pour réussir à en parler avec lui sans arrières pensées, je devrais probablement lui demander de venir à mon bureau, pour être dans un cadre davantage professionnel. Peut-être plus tard dans la journée. Enfin, pas trop tard non plus. Parce que j’ai très envie de passer mon temps avec lui, de le ramener chez moi ou d’aller chez lui, mais ce soir là, j’avais une soirée fille de prévue avec Athénaïs, mon amie, et il fallait que je passe à la boutique M&Ms de Leicester Square avant qu’elle n’arrive chez moi.
Je ne lui avais pas encore parlé de Rafael, et je me demandais si lui avait parlé de moi à quelqu’un…
(✰) message posté Lun 10 Nov 2014 - 1:20 par Edwin Turner
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Vendredi 10.10.2014 • Westminster
« Depuis que t’es arrivé dans ma vie, tout va mieux. »
Je lui ai rendu son sourire, et une part de moi est ravie de sa réponse. Une autre est juste paniquée parce que je sais pas où on va, parce que ça va sans doute beaucoup trop vite, et que si on s'emballe comme ça, rien ne dit que ça ne va pas retomber aussi vite que ça s'est fait entre nous.
« Depuis notre baiser, mercredi matin, quand tu es parti de chez moi ? Je n’ai pas arrêté de penser à toi, Rafael. Tu m’as manqué. »
A vrai dire, c'est assez réciproque, mais en même temps... En même temps, oui, ça m'effraie. On se connaît à peine, et j'ai déjà terriblement envie d'être avec elle, tout le temps. Et manifestement, c'est donc la même chose pour elle. Mais si on continue à se voir régulièrement, si on apprend à se connaître et que finalement, ce qu'elle découvre de moi ne lui plaît pas du tout ? Je peux pas m'empêcher d'y penser et de m'angoisser tout seul à ce sujet. J'ai pas envie que ça s'arrête, et j'ai pas envie qu'on aille trop vite non plus. Même si mon coeur s'emballe à chaque fois qu'elle pose ses lèvres sur les miennes, donc.
Je me retrouve à changer de sujet de façon sans doute un peu bancale, mais revenir à une conversation banale m'aide un peu à garder une contenance, je crois. Et comme elle me suit un peu dans cette voix-là, ça me simplifie les choses, réellement.
« J’adore cet endroit. C’est plutôt abordable pour moi, et c’est super bon. C’est simple, dès que je viens, je prends le fish&chips, un vrai délice ! - Je vais devoir tester ça alors... »
J'inspectais encore le menu quand sa main s'est posée sur la table, à mi-chemin entre nous deux et je me suis même pas vraiment posé la question avant de nouer mes doigts aux siens. Etrangement, c'est un geste qui est venu naturellement, tout comme le sourire à mes lèvres à cet instant.
« Je suis heureuse de te revoir, Rafael. J’ai envie de passer tout mon temps avec toi. »
Je sais pas trop quoi répondre à ça, à vrai dire. J'ai pas envie de m'éloigner d'elle, et au fond, moi aussi, j'ai envie de passer plus de temps avec elle, mais il y a toujours cette crainte, lancinante, au fond de mon esprit, qui fait que je ne peux pas complètement être assuré que tout ça continue encore, demain. J'ai porté un toast silencieux quand ma bière est arrivée, et but une première gorgée, avant de confirmer mon choix.
« Va pour le fish&chips, alors, si tu dis que c'est une tuerie. Je te fais confiance. »
Pour ça, pour le boulot, et pour nous aussi. Je peux pas m'empêcher d'être nerveux, mais au fond, c'est le cas : je lui fais confiance. Et je crois pour le coup que le message, là, est clair, d'autant que mes doigts serrent un petit peu plus les siens sur ces mots. C'est la base d'une relation viable, n'est-ce pas ? Et j'espère bien que la nôtre en fait partie...
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(✰) message posté Lun 10 Nov 2014 - 21:07 par Invité
« J’adore cet endroit. C’est plutôt abordable pour moi, et c’est super bon. C’est simple, dès que je viens, je prends le fish&chips, un vrai délice ! » « Je vais devoir tester ça alors… » « Ca fait peut-être un peu cliché, mais c’est le plat typique que j’aime par dessus tout. Tu sais, je suis très attachée aux traditions. »
J’essayais de parler comme si de rien n’était, comme si tout ne tenait pas à un fil. Parce que le début d’une relation, c’est toujours un peu bancal, instable, volatile. Tout ce que l’on peut dire peut être interprété, tout ce que l’on peut dire peut être matière à rupture ou à dispute. Parce qu’on ne se connaît pas encore après tout, et qu’on ne sait pas si l’on se plaît réellement. Mais à mes yeux, tant qu’il n’a rien fait d’illégal, il n’y a rien de grave.
Alors que je posais ma main sur la table, il a entrelacé ses doigts dans les miens et la sensation était des plus agréables. C’était (presque) normal, pour nous, et le sourire qui est apparu sur son visage m’a fait chaud au coeur. Voir ses lèvres sourire, c’est un vrai bonheur.
« Je suis heureuse de te revoir, Rafael. J’ai envie de passer tout mon temps avec toi. »
A cette phrase, Rafael n’avait rien répondu, et je ne savais pas réellement ce que cela voulait dire. Enfin, si. J’avais la hantise que cela veuille dire que ça n’était pas réciproque, que lui n’avait pas envie d’être avec moi. Sa bière arriva à table, nous avons trinqué et il me communiqua son choix.
« Va pour le fish&chips, alors, si tu dis que c’est une tuerie. Je te fais confiance. » « Tu peux… »
Le fait qu’il me fasse confiance, sur un choix aussi insignifiant qu’un plat au restaurant, me prouvait qu’il tenait peut-être ne serait-ce qu’un petit peu à moi. Et je retrouvais foi en notre histoire. A ce moment précis, au moment de m’affirmer qu’il me faisait confiance, ses doigts serraient les miens, et cela me montrait une fois de plus que c’était la vérité, qu’il était sincère et que moi aussi, je pouvais lui faire confiance. Entière confiance.
« Tu… as parlé de moi à quelqu’un, de ton entourage ? »
Cette question me brulait les lèvres, et j’avais moi-même prévu d’en informer Athénaïs le soir même, même si j’en avais déjà vaguement touché deux mots à mes deux soeurs. Parler de quelqu’un signifie tenir à cette personne. S’il avait évoqué mon existence, c’est qu’il pensait que ça allait marcher entre nous. S’il avait parlé de moi, s’il avait évoqué ses sentiments, c’était peut-être le moyen d’en savoir un peu plus sur ce qu’il pense de moi, ce qu’il pense de nous. Lui demander ce qu’il avait dit de moi, comment il m’avait qualifiée. Et cette fois-ci, je n’allais pas le lâcher. Je ne voulais pas qu’il se défile.
(✰) message posté Lun 17 Nov 2014 - 0:09 par Edwin Turner
A new life
ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Vendredi 10.10.2014 • Westminster
« Ca fait peut-être un peu cliché, mais c’est le plat typique que j’aime par dessus tout. Tu sais, je suis très attachée aux traditions. »
Je souris mais je sais pas trop quoi répondre à ça. Ce qui ne veut pas dire que ça ne me touche pas parce que sorti de ce contexte-là, les traditions, chez moi, elles ont toujours eu la vie dure. Enfin dans ma famille, je veux dire, paraît que je rentre pas trop bien dans les cases, mais enfin. D'ailleurs, ce qui nous arrive, je sais pas trop si ça peut vraiment rentrer dans des cases, et moi qu'ait jamais aimé ça pourtant, ces petites étiquettes qu'on colle à tout le monde, et bah là... ça me fait un peu peur, j'avoue.
« Tu peux… »
Lui faire confiance ? C'est bien mon idée, il faut dire. Et qu'elle confirme que je peux le faire, ça me fait clairement plaisir. Mais c'est justement ce qui m'effraie tout autant. Et si je m'enflamme trop et qu'on se plante ? Et si c'est faux ? Un jour j'arrêterai peut-être d'avoir peur de tout.. ou pas. Paraît que c'est malheureusement un des traits caractéristiques de l'hypersensibilité...
« Tu… as parlé de moi à quelqu’un, de ton entourage ? - Mmmh ? »
Sa question me laisse perplexe. Je vais lui répondre, parce que je vois pas pourquoi je le ferais pas, mais comme j'en saisis mal l'enjeu, ça me perturbe un peu, et je suis un peu plus nerveux encore - déjà que...
« Ben tu sais, je vis avec ma soeur, alors il a bien fallu lui dire où j'étais l'autre soir... »
Techniquement, un mensonge est possible, mais personnellement, j'aime pas ça et puis... Bah ça voudrait dire quoi, que j'ai honte de nous ? C'est pas le cas, j'ai confiance en ma soeur, en son jugement - ou l'absence de celui-ci d'ailleurs, parce que justement, elle aussi, me fait confiance.
« Puis je cache pas grand chose à mon meilleur ami, et Nate était là ce soir-là... »
C'est un euphémisme concernant Tyler, je crois que je lui ai jamais rien caché de ma vie. Bon, sauf les messages échangés avec le barman, mais c'est encore autre chose. Tout ça pour dire que les deux personnes qui comptent le plus dans ma vie sont au courant, et puis une troisième qui est bien partie pour avoir aussi une place assez prépondérante à l'avenir - enfin j'espère.
« Et toi ? »
Oui parce que c'est typiquement le genre de question qui appelle ce genre de retour... Et je suis bien curieux, oui, de le savoir. Si elle a besoin d'être rassurée, à vrai dire, moi aussi. Et même si ça va me mettre mal à l'aise de savoir qu'une personne absolument inconnue connaît mon existence, j'ai quand même besoin d'en savoir plus. Et si elle cachait ce qu'il s'est passé, si elle avait honte ? Et si je décevais ses proches qu'ils lui conseillaient tous de s'éloigner de moi au plus vite ? J'avoue, je suis un peu - beaucoup - en stress. Y a plein de cas de figures où ce que je ressens - aussi bizarre cela soit-il aussi vite - pourrait ne pas être partagé, et ça me fait clairement peur... Même si j'essaie de pas trop le montrer - ce qui doit pas être très efficace, je connais les capacités de ma tête à montrer tout ce que je ressens -, parce que ça signifierait avouer que je m'enflamme, et ça aussi, ça me fait peur, parce que ça pourrait être clairement assez ridicule, n'est-ce pas ?
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(✰) message posté Mar 18 Nov 2014 - 21:20 par Invité
« Tu… as parlé de moi à quelqu’un, de ton entourage ? » « Mmmh ? » A ce moment précis, il n’avait pas l’air de vraiment voir où je voulais en venir, il semblait un peu perdu, son regard dans le vide.
« Ben tu sais, je vis avec ma soeur, alors il a bien fallu lui dire où j’étais l’autre soir… Puis je cache pas grand chose à mon meilleur ami, et Nate était là ce soir-là… Et toi ? » « Ah oui, c’est vrai, Nate, le barman. Moi… J’en ai parlé à mes deux soeurs jumelles, et ce soir j’ai une soirée fille avec mon amie Athénaïs, je compte lui en parler. Tu sais, une soirée fille, c’est fait pour ça en fait ! »
Je ne savais pas trop quoi lui dire. J’aurais pensé qu’il me demande pourquoi cette question, mais soit il n’ose pas, soit il s’en fiche. En voyant son visage, je me doute qu’il stresse de savoir si j’en ai parlé, oui ou non. La réponse est oui, comme il peut le voir, mais cela ne veut pas forcément dire que je l’ai rassuré.
« Tu… leur a dit quoi, si c’est pas indiscret ? »
Je m’arrête un instant, puisque oui, je me sens indiscrète, et je ressens le besoin de lui sortir à nouveau une de ces tirades où je parais complètement flippée. Mais je sais pas vraiment si ça l’aiderait. En fait, quand j’ai une idée derrière la tête, je l’ai pas ailleurs, alors autant partir dans mon délire.
« Enfin, je sais que je suis indiscrète. Pardonne moi. En fait c’est que c’est important pour moi. Je me pose beaucoup, trop, de questions, et si tu leur a dit ‘j’ai rencontré une meuf l’autre soir vite fait’, pour moi c’est très différent de ‘j’ai rencontré une femme formidable l’autre jour, et j’aimerais bien faire une petit bout de chemin avec elle’… »
Et là, je sens que je me suis grillée pour de bon.
« Rafael, Rafa… j’ai vraiment envie que ça marche entre nous, et t’es vraiment important à mes yeux. Je sais que t’es du genre à flipper, et que tu dois te demander sur quelle folle tu as bien pu tomber, mais je t’assure que je suis sincère et que j’ai envie de le parcourir, ce bout de chemin avec toi, que j’en ai vraiment envie. »
J’espère l’avoir convaincu, mais pourtant, le doute persiste, parce que je sais qu’il doit se poser 10 000 questions à la minute, tout comme moi, sauf qu’une fois de temps en temps, j’aime me déconnecter de la réalité et me dire que tout va bien se passer, que nous sommes dans un compte de fée.
« Je crois que je vais me taire, non ? »
J’attend fébrilement sa réponse et me demande s’il ne va pas tout simplement s’en aller et me laisser là, en plan, alors que moi j’ai qu’une envie c’est de l’embrasser et d’aller plus loin avec lui, de faire ce bout de chemin dont je lui parle depuis toute à l’heure.
(✰) message posté Mer 19 Nov 2014 - 8:04 par Edwin Turner
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ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Vendredi 10.10.2014 • Westminster
Il y a vraiment des fois où je suis un peu perdu moi... Je sais pas trop où elle veut en venir avec cette question, et j'ai un peu peur de dire une bêtise... Mais enfin, je me vois pas ne pas lui répondre non plus, alors je fais comme je peux, en me demandant légèrement comment elle va le prendre.
« Ah oui, c’est vrai, Nate, le barman. Moi… J’en ai parlé à mes deux soeurs jumelles, et ce soir j’ai une soirée fille avec mon amie Athénaïs, je compte lui en parler. Tu sais, une soirée fille, c’est fait pour ça en fait ! - Je veux bien te croire, c'est un peu aussi ce qu'il se passe quand je suis avec mon meilleur ami à vrai dire... »
Je bloque juste une seconde par contre, sur un truc tout bête mais...
« Tes soeurs sont jumelles ? »
C'est con, mais ça me fait toujours un truc de rencontrer ou d'entendre parler de jumeaux. Comme si y avait une connexion alors qu'au fond, y a aucune raison. Je trouve bizarrement toujours ça impliquant d'une certaine manière, mais... je dis rien parce que c'est clairement juste dans ma petite tête.
« Ma soeur et moi, on est jumeaux aussi. Faux jumeaux, du coup mais... - Tu… leur as dit quoi, si c’est pas indiscret ? »
J'aurais bien répondu, mais j'en ai pas trop eu le temps tout de suite...
« Enfin, je sais que je suis indiscrète. Pardonne-moi. En fait c’est que c’est important pour moi. Je me pose beaucoup, trop, de questions, et si tu leur a dit ‘j’ai rencontré une meuf l’autre soir vite fait’, pour moi c’est très différent de ‘j’ai rencontré une femme formidable l’autre jour, et j’aimerais bien faire une petit bout de chemin avec elle’… »
Ok, je suis pas le seul à être nerveux là, si ?
« Rafael, Rafa… - Rafa ? - J’ai vraiment envie que ça marche entre nous, et t’es vraiment important à mes yeux. Je sais que t’es du genre à flipper, et que tu dois te demander sur quelle folle tu as bien pu tomber, mais je t’assure que je suis sincère et que j’ai envie de le parcourir, ce bout de chemin avec toi, que j’en ai vraiment envie. »
Je lui serre la main sur ces mots, parce que oui, ça me fait clairement plaisir qu'elle les prononce.
« Je crois que je vais me taire, non ? - Comme tu le sens. »
Apparemment, elle a fini cependant, parce que le silence s'installerait bien, mais j'ai pas trop l'intention de le laisser faire. Elle m'a posé une question, ouvertement, et y en a d'autres d'implicites dans toute sa tirade, je me dois d'y répondre un minimum.
« Je leur ai dit la vérité, que j'avais rencontré une charmante jeune femme que j'avais très envie de revoir et chez qui j'ai dormi l'autre soir... »
Et je parle pas comme ça d'abord. Meuf. Mouais non, c'est pas mon truc. Je suis pas comme ça, même, de toute façon. Rencontrer une meuf vite fait... Je pourrais limite être vexé tu sais ? Bon non, en vrai, c'est pas du tout le cas, vu que je me posais un peu le même genre de questions alors...
« J'ai pas envie d'en rester là non plus tu sais, je serais sans doute pas là aujourd'hui, sinon, d'ailleurs... »
J'ai levé sa main emmêlée à la sienne pour y déposer un tendre baiser, peut-être un peu trop... naturellement, en fait. C'est bizarre parce que je me pose douze millions de questions, elle s'en pose manifestement aussi, et pourtant, y a ce genre de gestes entre nous qui semble on ne peut plus naturel. Tant mieux quelque part, mais ça reste étrange, et je sais pas trop quoi en penser.
« Et je ne me permettrais pas de te qualifier de folle, d'abord... Ou alors on l'est tous les deux. »
Ce qui n'est peut-être pas complètement incohérent, mais enfin. Non parce que ce discours, maintenant, qu'on se tient l'un l'autre, c'est un peu de la folie douce, non ? En même temps, j'ai jamais trop été qualifié de mec normal alors... Je suis plus trop à ça près après tout...
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(✰) message posté Jeu 20 Nov 2014 - 19:48 par Invité
« Je veux bien te croire, c’est un peu aussi ce qu’il se passe quand je suis avec mon meilleur ami à vrai dire… »
Ah bon ? Les mecs aussi ça passe des heures à parler de leurs histoires de coeur et autres choses banales ? Ca, ça m’étonne pas mal en fait, parce que je pensais pas. Mais je n’ai pas le temps de lui poser la question qu’il m’en pose une autre.
« Tes soeurs sont jumelles ? » « Oui, Anne et Louise. On est très proches, toutes les trois, on n’a pas beaucoup d’écart ! »
C’était ça qui était bien aussi, dans le début d’une relation : apprendre à se connaître. Et pouvoir parler de tout et de rien, c’est vraiment super agréable, ça montre qu’il n’y a aucune timidité, aucun tabou. Alors qu’à son tour il s’est mis à me parler de sa soeur jumelle, je le coupe, sans vraiment le faire exprès, pour lui demander ce qu’il leur à dit, à ces personnes. Sauf que je m’arrête pas là et que je pars dans une de ces tirades où je ne peux m’arrêter de parler, pour dire des bêtises et l’inquiéter d’autant plus, probablement.
Je pars tellement dans mon délire que je remarque à peine qu’il a l’air étonné du surnom que je lui donne, Rafa. En fait c’était juste comme ça. Donner un surnom, c’est une preuve de plus que je tiens à lui et que je l’apprécie. Sauf que je continue, encore et encore, et alors que je lui annonce que j’ai très, très envie de parcourir un bout de chemin avec lui, ses doigts serrent les miens, et cela me réconforte, et en même temps, me fait revenir à la réalité.
« Je crois que je vais me taire, non ? » « Comme tu le sens. »
Bon, à vrai dire, c’est pas vraiment la réponse que j’attendais. Dans mes rêves, il me disait quelque chose du genre « j’adore entendre le son de ta voix, alors tu peux continuer autant que tu veux. » Mais les rêves ne sont pas la réalité, et la réponse qu’il me fournit par la suite n’est pas mal, en fait. Donc ça compense bien.
« Je leur ai dit la vérité, que j’avais rencontré une charmante jeune femme que j’avais très envie de revoir et chez qui j’ai dormi l’autre soir… »
C’est tout ? Evidemment que non. Il approcha ma main de ses lèvres pour y déposer un baiser. Je souris, bêtement. Il ajouta ensuite que je n’étais pas folle, ou alors que nous l’étions tous les deux. Je ne sais pas lequel est le plus vrai. Je me permettrai sûrement pas de le traiter de fou, mais c’est vrai qu’on l’est tous les deux un peu. Fous de s’embarquer dans cette histoire. Ou folle de lui. Mais ça, je peux pas lui dire, parce que là, il partirait sur le champs.
Mine de rien, sa réponse me réconforte un peu, puisqu’il me rassure, mais ça ne me dit pas s’il veut le faire, lui aussi, ce bout de chemin avec moi. Et je suis très têtue, malheureusement. Alors je ne sais pas quoi faire. Est-ce que je dois lui demander, est-ce que je dois lui laisser la parole…
« Tu… veux les mêmes choses que moi, toi ? »
Oui, je me suis lancée, j’ai préféré lui demander. Il paraît que je suis très « nature » et très franche, je ne peux pas laisser une question en suspens sous peine de me torturer la tête. Donc autant lui demander, puisque de toute façon, il sait pertinemment que je veux le savoir. J’ai tellement de choses en tête à ce moment là, tellement de choses dont j’ai envie. J’ai envie qu’il revienne chez moi, passer la nuit, j’ai envie de me balader avec lui et d’aller danser, pourquoi pas. Et j’ai envie d’être avec lui, tout simplement, pour apprendre à le connaître et construire notre couple. Enfin, si on peut appeler ça un couple, puisqu’après tout, je ne sais pas comment on peut se qualifier. Et ça m’inquiète un peu parce que je ne veux pas qu’il croit que je vais trop vite, même si c’est probablement déjà le cas. Parce que ce soir je vois Athénaïs et je peux lui dire quoi, moi ? Que j’ai un copain, que je suis en couple, que je suis aimée, ou juste appréciée ? Je crois que je déciderai de quoi lui dire au moment venu, parce que je ne sais pas si Rafael peut vraiment, ou veut vraiment, m’apporter cette réponse.
J'ai jamais été un adepte de ces théories de différenciation hommes-femmes. J'ai jamais cru que parce qu'on était un mec on devait forcément avoir un certain type de comportement, ou ne pas en avoir un autre parce qu'on est une nana. J'ai jamais compris qu'on me regarde bizarrement parce que oui, je suis hypersensible, et oui, je suis un mec. C'est quoi la différence ? J'ai pas le droit de ressentir les choses parce que j'ai un chromosome Y ? On doit forcément être des brutes insensibles, fans de foot et de voitures ou je sais pas quel autre cliché à la noix ? Ben... non. Et ça me choquera pas non plus qu'une nana boive de la bière en regardant du catch ou qu'elle se batte et jure comme un charretier... On est tous différents, uniques, et c'est ça qui est magnifique dans la nature humaine, malgré tous ses travers. Enfin je suis sans doute un peu trop idéaliste cela dit, et j'ai pas trop envie de débattre sur le sujet, que les gens en pensent ce qu'ils veulent, ça changera pas mon opinion. Parce qu'en général, je veux bien entendre tout ce que tout le monde veut bien dire, mais avant qu'on me fasse changer d'avis, va falloir se lever tôt. J'écoute, je donne mon avis, je me battrai juste pas pour qu'on le partage. Ca m'empêche pas de me mettre facilement à la place des gens, je comprends pas mal comment ils fonctionnent... je considère juste que c'est pas aberrant, si moi, je fonctionne différemment.
Bref, Tyler et moi on passe pas mal de temps à raconter... tout et n'importe quoi. Les histoires de coeur, c'est pas forcément ce qui constitue l'essentiel de nos conversations, parce que Ty est persuadé que personne peut l'aimer, et que moi... bah j'ai pas une vie sentimentale très exacerbée, non plus. Ca m'empêche pas de l'être, sentimental, et de m'extasier devant des conneries. Des jumelles, par exemple. Mais c'est sans doute parce que Math' et moi sommes jumeaux, je suppose.
« Oui, Anne et Louise. On est très proches, toutes les trois, on n’a pas beaucoup d’écart ! - On est très proches aussi, ma soeur et moi. Même si on n'a vraiment pas grand chose en commun. Le jour et la nuit. Enfin ma grand-mère avait tendance à dire "El Sol y la Luna" à chaque fois qu'elle nous voyait... et c'est pas mal vrai... »
J'ai souri. Encore plus quand elle est partie en live, et j'ai pas su quoi répondre quand elle s'est arrêtée d'elle-même, soulignant qu'elle devrait sans doute se taire. Euh... Non, enfin je sais pas, c'est pas obligé. Tu fais comme tu veux, Princesse... Je vois bien que c'était pas vraiment la réponse qu'elle attendait, mais je savais vraiment pas comment répondre, à cet instant-là. Alors je me suis focalisé sur sa question. La vérité, c'est ce que je leur ai dit. Et ce que je dis, c'est aussi réellement ce que je ressens. Lucy est une femme magnifique, et que j'ai envie de revoir, encore. Et encore. Je sais évidemment pas où tout ça nous mène, et peut-être qu'on va se planter en beauté. Mais j'espère pas, et pour l'instant, je préfère ne pas l'envisager.
« Tu… veux les mêmes choses que moi, toi ? »
Je suis surpris de sa question, j'ai l'impression d'y avoir déjà répondu et... manifestement non. Ca se saurait, donc si j'étais doué avec les mots. Preuve supplémentaire.
« Je sais pas jusqu'où il va aller, ce bout de chemin, mais oui, je veux le faire avec toi, voir où il va nous mener. »
Un nouveau baiser sur sa main, comme si ça pouvait confirmer mes dires. Le serveur est venu prendre nos commandes et j'ai donc suivi son conseil de fish & chips. Et une gorgée de bière est venue me donner une contenance comme le silence s'installait à nouveau.
« Et toi, donc, tu vas lui dire quoi à ton amie... Athénaïs, c'est bien ça ? »
Je crois que j'ai surtout posé cette question pour briser le silence, mais à présent, je suis plus si sûr de vouloir la réponse. Parce que je crois bien qu'elle va à la fois me faire plaisir, et me mettre terriblement mal à l'aise. Enfin c'est trop tard, et j'ai plus qu'à attendre sa réponse maintenant...