"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici So many books, so little time. (Thomas) - Page 2 2979874845 So many books, so little time. (Thomas) - Page 2 1973890357
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So many books, so little time. (Thomas)

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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 21:26 par Invité
C’est vrai que c’était un peu cliché, mais un anglais qui pourrait me parler français je ne demandais rien de plus en ce moment même. L’inconnu ça avait toujours été mon truc, le nouveau ça m’avait toujours attirée et puis la différence faisait partie intégrante de mon être, ce doux mélange faisait de moi une femme hors norme, hors de son temps, différente des autres demoiselles de mon âge que la société acceptait, comme s’il s’agissait d’un groupe dont nous n’avions pas la permission d’appartenir mais qui nous appartenait en fin de compte, j’étais fière de cultiver ma différence, car cette société hostile, méprisante et responsable de la plus grande dictature de ce monde me débectait , cependant les hommes continuaient de la nourrir, de la chérir sans se rendre compte que la liberté était bien la seule à pouvoir nous dissiper du mal qui nous entourait, elle pouvait nous rendre justice, mais nous n’en avions qu’à faire, il fallait être dans la norme c’était le seul mot d’ordre. Je n’étais donc pas cette Angèle que Igor désirait tant et encore moins la sœur que Blake rêvait d’avoir, parce que j’avais décidé de m’extirper de l’effroi que me provoquait notre monde, je n’aspirais pas plus à fonder une famille d’ailleurs et encore moins trouver l’amour, pour le moment je vivais dans l’ombre de quelques drogues avec qui je passais le plus clair de mon temps, ces drogues qui me faisaient danser toute une nuit sans même que je ne puisse m’en rendre compte, elles me faisaient sentir bien, personne ne pouvait comprendre le lien qu’un drogué avait avec ses copines Molly. C’est quelques chose de très certainement destructeur, mais cessons un instant de toujours dénigrer la différence, on le sait tous, une vie tout ce qu’il y a de plus lambda, qualifiée de normale par cette foutue société était tout autant ravageuse et en fin de compte on savait qu’on allait mourir, d’une mort naturelle pour la plupart et les autres, comme moi qui ne faisaient qu’aligner les échelons pour nous mener au paradis ou en enfer, on ne le savait pas vraiment, on ne connaissait d’ailleurs pas nos limites car en réalité il n’y en avait certainement pas, alors à quoi bon vivre bien si à la fin on se retrouve tous à bouffer les pissenlits par la racines ? Se qui se tramait dans ce coin là de l’appartement de Thomas Knickerbadger, paraissait me convenir, le fameux professeur de littérature à l’accent le plus plaisant, exécutait ce que j’avais demandé, ça voix sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles, je pouvais même entendre le chant des sirènes qui se mêlais dans un accord parfait au poème qui sortait de sa bouche, ses lèvres roses pâles se touchaient pour former cette mélodie, avec sa voix grave mais néanmoins calme. Mes notions de français étaient très réduites, même si cette langue était enivrante, elle me paraissait bien trop complexe, pourtant j’avais compris un ou deux mots, le mot amour par exemple, mais j’étais bien trop déglinguée pour porter mon attention à ledit mot et puis c’était certainement mieux.

Knick avait relâché toute sa musculature, je pouvais le sentir s’affaisser en dessous de moi, ses bras se posaient plus lourdement sur lui, ses paupières devinrent même lourdes à porter et puis sa bouche d’entrouvrit, laissant apparaître la blanches de ses dents parfaitement alignées, des dents qui goutaient pourtant tous les jours à du café du tabac, j’en avais donc détruit que son hygiène dentaire était aussi bien tenue que sa bibliothèque. Je ne pourrais pas vous dire si c’était le poème qu’il m’avait récité, cette atmosphère étrange qui siégeait entre les murs de son appartement, le vin que nous avions bu tout à l’heure ou l’herbe que j’avais fumé jusqu’à en arriver au filtre qui m’avait rendue ainsi, mais je l’avais embrassé, avec délicatesse au début et peut-être que la fougue m’avait envahie sans que je ne m’y attende, par la suite, j’avais décrochée mes lèvres des siennes, remarquant qu’en lui rien n’avait changé, pas de sentiment au niveau du faciès, il paraissait presque sévère ou peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas prémédité ce qui allait se passer ? Lui, qui pouvait vous raconter la fin d’un film avant même d’avoir vu les 10 premières minutes, sa perspicacité était donc ralentie par ma présence, par ma désinvolture et mes faits et gestes qui changeaient du tout au tout en l’espace d’un instant ne laissant pas les gens s’habituer à ma présence, à ma personnalité. Je ne savais pas, j’attendais juste de voir ce qu’il allait faire, après tout je lui avais donné un avant gout de mon envie passagère ; passagère oui, car à la base je ne voulais que lui prouver mon hardiesse inconsidérée, tenant à lui prouver que la transgression était quelque chose que j’intégrais et avec laquelle j’évoluais depuis de bien longues années, mais l’envie de continuer cet instant que je considérais interdit était bien plus fort que moi, que nous apparemment. Il posait sa main sur ma joue, puis descendit le long de mon bras pour finir par enlacer ses longs doits aux miens, il avait approché son visage du mien, me laissant une nouvelle fois gouter à ses lèvres qui mettaient tous mes sens en éveils. Il m’avait invité avec ses gestes à me mettre à califourchon sur lui, je ne m’étais pas faite prier, la fougue était à présent la maitresse de la situation, pourtant c’était sans compter sur Thomas, qui voulait être bien certain de ce qu’il se pasait ‘’Oh vraiment Thomas ?’’ avais-je pensé, il m’avait arraché de ses lèvres avec une telle brutalité, il me portait éloignée de lui, je ne pouvais riposter. « De quoi me parlez-vous mon cher ? Des eaux dans lesquelles je me suis aventurée depuis bien longtemps, c’est ça ? » Me posait-il vraiment la question ? J’étais en train de nager dans ces eaux-même avec les sirènes qui s’y trouvaient, de mon plein gré ou non, la drogue y était aussi pour quelque chose pour sûre ! Je le regardais longuement, profitant un instant de ses yeux noirs et de son sourire taquin, sourire que je lui rendis tout en finesse, laissant apparaître sur le coin de ma joue un sourire qui ne demandais qu’une chose, jouer et entrer dans la danse. Je le laissais penser un instant, car tout était sujet à questionnement en cet instant, pour ma part j’avais déjà pris notre décision. Je m’approchais une nouvelle fois de ses lèvres, avec bien plus d’assurance cette fois ci, l’embrassant avec ardeur, l’air semblait presque me manquer, je décrochait mes lèvres pour les positionner sur son cou, changeant la position de celles-ci à ma guise, j’avais embrassé son cou avec un désir certain, laissant un hématome qui ne demandait qu’à se former, la galanterie aurait voulu que je lui demande si je pouvais laisser ma trace sur son cou, mais qu’importe il n’y avait plus de galanterie, plus d’espace temps, plus rien de semblait compter, plus rien n’était à notre portée, si ce n’est nos corps, enviant l’un et l’autre, comme une enfant enviant des bonbons. Mes mains s’étaient posées sur sa chemise, déboutonnant les boutons un à un, laissant apparaître son torse. « Woland aurait-il succombé au désir de sa belle sorcière ?» Un rire timide se fit entendre de ma part, avant que je ne prenne ses mains, les positionnant sur le bas de mes hanches, elles me réchauffaient presque les reins.
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 1:14 par Invité
Frénésie.
Dingue, ça c’était un truc que j’appréciais. Parce que c’était facile d’embrasser avec fougue, c’était même super banal, genre les amants qui se retrouvent, genre la tension qui explose, genre le détail qu’on a repéré depuis cinquante pages et qui enfin trouve son accomplissement dans il s’avança vers sa bien-aimée et l’embrassa avec fougue. La fougue, c’était quelque chose de spontané qui pouvait même se révéler douloureux, et c’était aussi quelque chose que j’aimais. J’aimais la fougue dans le regard d’Angie et son air un peu supérieur, un peu dominant, un peu (trop ?) sûre d’elle. Après tout, elle le méritait, ce côté sauvage et irrésistible, c’était son personnage. Et je savais ce qui allait se passer : elle allait me répondre avec confiance, peut-être même de manière insolente, juste histoire de montrer qu’elle était effrontée et absolument divine dans son rôle. Et quel rôle ! L’effrontée embrassant avec fougue. « De quoi me parlez-vous mon cher ? Des eaux dans lesquelles je me suis aventurée depuis bien longtemps, c’est ça ? » Voilà la remarque attendue. Oh, et voilà qu’à nouveau, elle me vouvoyait ironiquement, pour faire un peu plus poli, un peu plus princesse, un peu plus inaccessible. Mais cette fille n’était pas une princesse, même si je m’évertuais à l’appeler familièrement de la sorte – c’était une princesse dans un monde comme le mien, un monde de déchets, de silence, d’ennui, de vieux papier et de tabac froid, un monde sur lequel on ne gouvernait pas parce que je brisais la nuque du premier qui voulait me faire une seule remarque. Angie n’était pas un ange, son nom ne lui allait pas. Angie, c’était un serpent qui rampait vers mes lèvres souriantes et qui les emprisonnait à nouveau entre ses crocs venimeux. Elle avait sa place dans la troupe de Woland, cette petite, à force de l’animaliser et de la traîner dans la poussière. Parce qu’elle était poussière. Elle était la poussière noire et cynique de l’humour, et celle blanche et excitante de la cocaïne. Je souris à cette pensée, d’un large sourire étincelant de malice, tandis qu’elle quittait mes lèvres et rampait jusqu’à mon cou. Noir et blanc. Une pluie d’images et de métaphores nouvelles et amères s’ancrèrent dans mon esprit mais les dents et la langue d’Angie m’arrachèrent à ma réflexion.

Deux, trois, quatre secondes. Bravo, j’en laissai même échapper un soupir frénétique entre mes mâchoires serrées. Ah oui, la fameuse frénésie. J’y viens.

Ses mains chatouillèrent ma peau sans gêne. Ce n’était pas une princesse, c’était une voleuse. Elle était adroite, fine et ses doigts décrivaient des courbes sinueuses entre les boutons de ma chemise. Elle avait l’honneur et la légèreté des voleurs, la répartie des prisonniers, le regard criminel et acide. « Woland aurait-il succombé au désir de sa belle sorcière ? » Je la toisai un instant, les yeux pétillants. Puis j’éclatai d’un rire étrangement doux. Je caressai ses cuisses du bout de mes doigts, la frôlant presque pour ne lui faire ressentir qu’un léger frisson, comme un peu d’électricité sucrée, jusqu’en haut de son dos. Puis je relevai les yeux vers elle : « Tu vas me faire le plaisir de le lire ce bouquin, au lieu de te taper l’incruste chez moi et d’essayer de me droguer. » Elle s’empara de mes mains dansantes et les fit glisser jusqu’à ses hanches, sans que je ne manifeste la moindre opposition. Mais j’en oubliais presque mon noir et mon blanc. C’est que le désir était là, finalement, elle n’avait pas tort. Sorcière, au bûcher. En vrai, c’était inutile, elle avait déjà brûlé depuis longtemps. Et elle se mouvait au-dessus de moi avec cette grâce cendrée que j’aimais tant chez elle. Angie, c’était de la cendre. Pas noire, pas blanche, grise. Grise, d’un gris ambigu et littéraire, terne et déchiqueté. Doux, puissant, le joyau de l’Occident délirant et enfumé, et la drogue, la drogue qui se fraye un chemin jusqu’à tes veines, comme le serpent plante ses crocs dans ta peau moite – misère, je commençais à tutoyer mon lecteur, Angie, tu me rends vraiment trop familier. Vos veines, donc, et votre peau. Une peau qui ne demandait que ça, parce que Angie, c’était le refrain d’une chanson des Velvet Underground, sa mélodie sale et sa poésie désespérée. Je m’égare, vous trouvez ? Mais non, au contraire, je restais dans mon personnage, à détruire l’hideux cliché de sa beauté – parce qu’elle était belle, mais que cela aurait été ennuyeux de ne mentionner que cela, n’est-ce pas ? Comme si Angie ne savait pas qu’elle était une fille magnifique. Non, moi, ce qui m’attirait chez elle, ce qui la rendait parfaitement délicieuse, c’était tout ce qui allait à l’encontre de cette beauté lisse et évidente, tout ce que son physique déguisait, tous ces défauts que je remarquais, et Dieu savait qu’elle n’aimait pas cela, que je le sache, que j’y pense, que je jette des coups d’œil là où elle ne voulait pas que je regarde. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était ma chère âme de parfait connard qui se laissait corrompre. Cynisme cinglant de la sexualité. Je m’en foutais, de ses désirs, de sa gêne, de ses faiblesses et de sa déchéance psychique. Elle était basse et sale, mais j’étais bien pire, bien plus immonde et détestable, bien plus détaché, bien plus critique et insolent, et je méritais qu’elle me frappe pour toutes ces moqueries que je lui infligeais silencieusement depuis tout à l’heure, mais au lieu de cela, elle invitait mes mains à la saisir, à la toucher, à goûter à son être âpre et mesquin. Et je ne me fis pas prier.

Frénésie, donc, c’était le maître-mot de toute cette sombre histoire. Je me suis redressé, presque soudainement, l’emportant avec moi, et à présent nous étions assis, sur le matelas, enlacés, mon visage enfoui dans sa poitrine, mes cheveux dansants sur ses clavicules et au creux de son cou. D’un geste élégant – l’élégance du Diable, celle qui la charmait depuis le début de la soirée – je retirai son haut, puis dégrafai son soutien-gorge avec souplesse. Et donc, voilà, la frénésie s’emparait de moi sans précédent. Mes mains remontèrent jusqu’à son dos nu et la griffèrent probablement – œil pour œil, dent pour dent, j’avais senti ses lèvres laisser leur trace rougeâtre sur ma peau quelques secondes auparavant. C’était dans un moment d’inattention, les quatre fameuses secondes, mais mes ongles se sentirent à leur tour dans la nécessité de creuser d’étroits sillons le long de sa colonne vertébrale. Des sillons, à  nouveau. Mes lèvres descendirent jusqu’à son ventre, puis ses bras qui entouraient ma tête, et cheminèrent alors comme mes mains l’avaient fait auparavant. Les sillons sombres sur les bras d’Angie, joli euphémisme qui m’arracha un sourire, et je lui mordillai le creux du coude avec insolence, parce que je pouvais le faire et que c’était ça, la frénésie. La violence dans les actes, dans les gestes, dans la lueur de mes yeux noirs. L’agaçant éclat de fureur. Je goûtai à sa peau, et les saveurs ne me surprirent pas. La féminité, la chaleur de la sensualité, mais aussi l’acide parfum de la sueur et de la drogue. Parfum dont je me délectai un instant, histoire de suspendre la délirante folie qui m’habitait, mais bientôt la frénésie reprit le dessus et je lui fis perdre l’équilibre. Tout était une question de détails : je ne l’invitai pas à basculer sur le côté, je jouais dans la mesquinerie et la prenais au dépourvu. Mais tout ceci n’était-il pas un jeu, après tout ? J’avais cru comprendre que si. Peut-être avais-je été mal informé. Je m’agenouillai au-dessus d’elle, déboutonnai la fermeture de son pantalon, puis le retirai d’un geste adroit et rapide, presque sec. Cynique jusqu’au bout des doigts, même en déshabillant ses amantes. Il ne manquait plus que la clope pour faire le type expert et désintéressé. Mes yeux remontèrent jusqu’à son ventre, ses seins, son menton, rencontrèrent enfin les siens et eurent une lueur presque désolée, mais une désolation moqueuse et ironique, la désolation des chats pour les souris. Voilà que je faisais les métaphores animalières et machistes maintenant. Brûle son mon regard de connard masculin, princesse, on appelle ça la sensualité pour masquer la réalité. Et méprise-moi, pitié, parce que c’est tout ce que je mérite, et que c’est tout ce que je désire : ta frénésie pure, à toi aussi.

Je retombai sur son corps nu en un mouvement svelte et mesuré – ne la brusquons pas, la pauvre – et laissai mes lèvres glisser sur son cou, entre ses seins, dans le creux de son nombril, jusqu’à son entrejambe brûlante, non sans griffer ses hanches pour lui retirer sa culotte, dernier vêtement, et quel symbole bas et vulgaire. Ma langue emprunta le chemin étroit de sa féminité. A mon tour d’être le serpent dans l’histoire – mais ne l’avais-je pas été depuis le début ? Je finissais par m’y perdre moi-même. Le serpent sinueux et sifflant au sombre aspect sulfureux et cynique. J’arrivai même à faire des allitérations en S, preuve qu’un reptile sommeillait manifestement en moi. Oh, nous étions des serpents tous les deux à notre manière. Elle était un peu Woland comme je pouvais parfois être sorcier. N’avais-je pas mentionné tout à l’heure que l’on se ressemblait, avec Angie ? Et que c’était cela qui m’attirait tant chez elle ? Je rampai alors jusqu’à son oreille, caressai doucement ses longs cheveux cuivrés et chuchotai : « Mais c’est vrai que t’es une belle sorcière, quand même. » Un simple compliment, histoire de la relancer. Surprends-moi Angie, tu sais bien à quel point les gens me lassent et m’ennuient, si vite et avec tant de dureté. Pitié, surprends-moi encore un peu. Histoire de ne pas regretter cette transgression et de faire durer ma frénésie. Elle serait éphémère, et c’est pour ça que je l’aimais tant, tu me connais.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 15:28 par Invité
Mon charisme n’avait pas d’égal, même si la plupart du temps je songeais à toujours passer inaperçue et discrète je savais bien qu’auprès de la gente masculine je faisais mon petit effet, rien que par ma présence, je savais donc que Knick n’était pas indifférent à l’attention particulière que je lui portais. Oui, particulière, car entendons-nous bien, je n’avais jamais porté ce genre d’attention sensuel envers un autre homme que Jules. Ce professeur de littérature était donc une bonne cible sur laquelle je pourrais déverser tout mon dévolu, il avait un peu tout ce que je recherchais chez un homme : un peu d’intelligence pour vous faire voyager dans un monde que peu de gens connaissent, pour vous apprendre tout ce qu’il sait, partager sa science avec vous, il avait ses yeux qui parlaient à la place de sa bouche fine et bien dessinée, il avait ses cheveux bouclés bien trop long, lui tombant toujours dans les yeux qui lui donnaient un air d’ange venue répandre son savoir sur terre, il avait de grande mains forte qui vous protégeaient du malheur qui pouvait nous entourer et puis son corps bien battit qui ne demandait qu’à être visité par une sorcière comme moi et puis sa barbe de 3 jours qui faisait de lui l’homme littéraire qu’il était, cette image lui collait si bien à la peau, qu’on aurait pu deviner dès sa naissance ce à quoi il était destiné. Sans un mot de sa part, rien qu’en jouant bien à ce jeu, je pouvais savoir qu’il ne me refuserait vraiment rien, j’allais donc jouer avec lui comme bon me semblait, j’avais milles et une idées dans la tête pour cette soirée qui ne faisait que commencer, mais pour le moment je n’avais que fait déboutonner sa chemise, si seulement il savait avec quelle couleur j’allais le peindre ce soir-là, il ne pouvait peut-être même pas s’en douter, pourtant j’étais persuadée qu’il savait que ma magie était plus ou moins éternelle et que les effets de surprises chez moi ne se comptaient pas en nombre, mais en mesures, tiens toi bien Thomas, ma magie va t’enivrer très vite, plus vite même que ce que tu ne pourrais imaginer. Je plongeais dans ses yeux noirs, pouvant lire en lui l’espace d’un instant, car il restait un mystère pour moi, pourtant nous nous ressemblions tant, je le découvrais chaque jour sous un nouveau jour et ce n’était pas pour me déplaire, il n’était pas ennuyeux et je pouvais passer le reste de ma vie avec lui à l’écouter parler, me charrier et surtout m’apaiser comme il savait le faire. A nous deux nous formions deux amants terribles, si nous pouvions parler de longues heures sur la littérature, essayant de nous convaincre l’un et l’autre des idées que nous avions, jamais il n’avait été question de sexe. Peut-être était-ce l’échelon supplémentaire manquant à cette amitié déjà bien ambiguë ? Je vous entends déjà me dire que nous nous brulions les ailes, il était bien vrai que ce que nous nous apprêtions à faire là n’était pas commode entre des gens qui n’était que de simples amis l’un aux yeux de l’autre, mais un peu de fougue dans ce monde de fou ne faisait de mal à personne. Nous ne suivions pas les bonnes règle d’une amitié banale, je le voyais quand j’en avais envie, je le soumettais à mes envies du moment, le faisant sortir de son train-train quotidien et ce n’était apparemment pas pour lui déplaire. Me faisant sortir de mes pensées, je sentais des frissons sur la totalité de mon corps lorsqu’il ne faisait que me frôler de ses doigts. « Tu vas me faire le plaisir de le lire ce bouquin, au lieu de te taper l’incruste chez moi et d’essayer de me droguer. » Je lui souriais ‘’…essayer de me droguer’’ avait-il dit ? Il ne savait donc vraiment pas ce qu’il l’attendait et sa rendait ma perception des choses encore plus folle, la drogue que j’avais fumé avant y était peut-être pour quelque chose, même si à présent je ne sentais plus vraiment les effet de cette herbe qui descendait trop vite dans mon esprit. Quelques secondes après la fin de ses paroles s’étaient écoulées, j’attendais patiemment sur Thomas, l’invitant avec mes yeux à continuer cette étreinte parfaite, je voulais qu’il me montre de quoi il était bien capable et je n’étais pas bien loin de la réalité. Il s’était redressé avec une force certaine, j’étais assise sur lui et puis il ne se fit pas prier pour continuer ce que j’avais commencé auparavant, basculant ma tête en arrière, fermant les yeux pour apprécier cet instant à sa juste valeur, je sentais ses mains me serrer avec force, me griffant quelque peu. « Doucement mon cher, ce n’est pas comme cela qu’on fait la cour à une princesse. » Nous étions bien loin, à des années lumières même de faire la cour, mais j’appréciais jouer avec ses amis les mots, ‘’doucement’’ n’était qu’une parade pour lui faire comprendre qu’il pouvait déverser tous ses flots d’envie ininterrompues que la frénésie nourrissait avec soin. Comme pour me montrer qu’il avait bien comprit, il avait retiré presque la totalité de mes vêtements, me faisant basculer sur le côté, ses crocs acérés avaient mordu le creux de mon coude avec douceur, dieu qu’il pouvait être insolent, je ne savais pas si je devais apprécier cela ou non, mais il me connaissait bien, il connaissait même tout ce que je pouvais ne pas aimer en moi et puis comme pour se faire pardonner je sentais ses mains viriles retirer mon pantalon comme si ce vêtement me brulait les jambes, croisant son regard l’espace d’un instant, je refermais les yeux aussitôt et puis pour se faire pardonner de son insolence, ses lèvres s’adressèrent très amicalement à mon ventre, l‘embrassant de part et d’autre, devinant très rapidement où celles-ci avaient l’intention d’aller se loger après qu’il m’ait enlevé le dernier vêtement qu’il me restait. « Mais c’est vrai que t’es une belle sorcière, quand même. » M’avait il susurré au creux de mon oreille entre deux gémissement que je n’avais pu retenir, j’ouvris les yeux, caressant sa chevelure et passant mon doigt sur les traits de son visage si bien formés, le temps semblait s’être arrêté, je collais une nouvelle fois mes lèvres au même emplacement que tout à l’heure, sur cette belle trace rouge qui se trouvait sur son cou, je me devais de continuer ce beau tableau, le rouge ne me semblait plus assez foncé, il me fallait quelque chose de violet, de noir peut-être.

A mon tour je laissait tomber sa chemise sur ses épaules, puis continuant à faire balancer mes doigts avec douceur un peu plus bas, je retirais sa ceinture puis son jeans, relevant mon visage, fixant ses yeux, je le dévorais avec passion. « Je le lirais, je te le promets, mais ça ne m’empêchera jamais de penser que Woland est probablement secrètement amoureux de la sorcière. » Angie penses-tu vraiment que c’est le bon moment pour parler littérature avec Thomas ? Toi et ton incompétence face à ce livre dont tu ne connais que deux personnages ? D’humeur hargneuse, je ne lui souriais plus, l’embrassant pour l’empêcher de me répondre, je retirait son dernier vêtement à mon tour, non sans cette grâce dont je faisais preuve depuis le début de la soirée, le laissant à présent faire ce qu’il avait à faire, le laissant jouer avec mon corps, je m’accrochait fortement à lui, ne pouvant plus retenir ce plaisir que j’essayais de contenir depuis tout à l’heure, il avait réussi à explorer une partie de mon corps que je ne connaissais presque plus, de ma bouche le son le plus aigue se fit entendre aux quartes coins de la pièce, ne pensant pas un seul instant aux répercutions que ce qu’il se passait pouvait donner. Pour vous dire vrai, j’étais presque persuadée qu’il n’y aurait pas de répercutions, deux adultes, célibataires, amis, assouvissent un acte plus ou moins banal, ça n’avait rien de rebutant. « On m’a toujours dis que les vieux savaient mieux y faire … Ce n’est donc pas un mythe. » De l’insolence qui cachait un compliment à la fin, j’étais de mauvaise foie, même si Thomas avait dix ans de plus que moi, je n’y avais même pas porté attention, je n’y avais jamais porté attention à vrai dire. Allongée à ses côtés en tenue d’Eve et lui avec sa parure d’Adam, je le sentais respirer fortement, reprenant ses esprits et la cadence de son souffle, je me penchais vers lui, lui caressant le visage. « Laisse-moi t’emmener dans mon monde, je suis sûre que tu ne seras pas déçu. » J’avais sorti de la poche de mon jean qui était posé sur ce matelas, deux petits buvards à base de diéthylamide d’acide lysergique, ils étaient aussi petits qu’une pièce de deux pence anglais. Je sentis comme une réticence dans son regard, aussitôt j’enlaçais ma main dans la sienne, si fortement que je pouvais sentir les os qui composaient ses doigts. « N’ai pas peur, je suis là. » Souriant malicieusement et puis comme si cela pouvait le rassurer … Elle était belle cette utopie.
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() message posté Lun 19 Jan 2015 - 1:22 par Invité
« Doucement mon cher, ce n’est pas comme cela qu’on fait la cour à une princesse. » Je ricanai et laissai mes ongles marquer sa peau pâle, peut-être d’ailleurs un peu plus violemment. Une réponse digne de mon insolence. Elle essayait de jouer à la princesse, malgré tout. Malgré son air effronté et sa perpétuelle descente aux enfers. Malgré le fait qu’elle soit dans mes bras, prisonnière, car je ne comptais pas la lâcher. Ce n’était pas étrange, cette soudaine envie de coucher ensemble. La tension, nous l’avions perçue dès notre première rencontre, et elle avait été le fruit de toute notre relation. Je la désirai, pas de doute, elle l’avait remarqué depuis bien longtemps, et mes ongles lui confirmaient alors tout ce qu’elle avait pu imaginer. Je lui accordais cette satisfaction – qu’elle s’en délecte, je n’étais pas le genre de type à donner aux autres ce qu’ils veulent. Tout le contraire, d’ailleurs, d’où ma franchise et mon cynisme. J’étais ironiquement très altruiste : je ne donnais pas aux autres ce qu’ils voulaient, mais ce dont ils avaient besoin, ou du moins c’était ainsi que je voyais les choses. Et oui, je prétendais être altruiste en dévorant la peau d’une jeune femme, je prétendais être altruiste en assouvissant mes propres désirs, je prétendais être altruiste en faisant d’Angie un être de poussière et de déchéance, je prétendais être altruiste alors que j’étais un homme franchement égocentrique et prétentieux. Est-ce que quelqu’un, un jour, sur cette planète, aurait le courage de me mettre son poing dans la gueule ? Je l’attendais. Je me languissais même de sa venue. Un foutu messie pour sauver mon âme mécréante et vulgaire de l’enfer et de ses flammes que j’avais allumées moi-même. Les gémissements d’Angie me répondirent : elle n’était pas le messie en question, apparemment. Dieu du ciel, j’étais perdu.

Elle enleva ma chemise. Un frisson me parcourut. Je me sentais dénudé, peut-être, comme un ange devenu mortel. Ses mains glissèrent jusqu’à ma ceinture et je me laissai faire, accueillant son regard dans le mien et l’invitant à en puiser la frénésie nécessaire. « Je le lirai, je te le promets, mais ça ne m’empêchera jamais de penser que Woland est probablement secrètement amoureux de la sorcière. » Je voulus lui répondre. Une réponse cinglante et insolente, je voulus lui dire de se taire parce qu’elle était insupportablement irrésistible, je voulus lui souffler un « chut » droit, sec et détaché, parce que j’avais l’esprit à présent trop embrumé par les sensations que ses petites mains de fée me procuraient pour lui dire quoique ce soit d’autre, je voulus la mordre dans le cou et la griffer à nouveau, poser ma paume sur ses lèvres et l’empêcher de parler, je voulus lui crier que l’amour, c’était quelque chose qu’elle ne comprenait pas, et que je ne voulais pas comprendre de mon côté, mais son sourire avait disparu et dans ses yeux logeaient la frénésie et la hargne. Qui me glacèrent l’espace d’une seconde, durant laquelle elle m’embrassa et m’interdit de parler avec une autorité sensuelle et forte, à laquelle je me pliai. Tais-toi, Angie, tais-toi, tais-toi, TAIS-TOI, pensai-je, en vain. Je me retrouvai nu à mon tour et je plongeai sur elle, en elle, à ses côtés, dans son monde, l’océan de poussière et d’électricité qui bordait le mien. Deux mondes d’anarchistes, d’insurgés, de révoltés, mais surtout de gens perdus et, oui, hargneux et frénétiques. Je la griffai, encore, sur les épaules, le long de ses bras, sur ses hanches et son dos, à nouveau. C’était ainsi que j’arrivai à libérer la frénésie. Violente façon, je vous l’accorde, mais il s’agissait de mon âme féline. Un chat, voilà ce que j’étais, voilà ce qu’elle voyait, voilà ce que je ne pouvais m’empêcher de révéler. Et ses couinements me rendaient encore plus félin, et elle encore plus désirable. Tais-toi, Tom. Tais-toi. Plus de métaphore animalière. Tais-toi. Je te déteste, quand tu fais ça, Tom. Angie est une princesse, traite-la comme telle. Angie est un ange, Angie est ton foutu messie, prouve-moi ton altruisme et arrête de parler de toi et de ta putain de félinité. Je la serrai entre mes bras, mon visage niché dans le creux de son cou, et je lui mordillai la peau le plus doucement possible. Je finis par retirer mes dents et serrer les mâchoires dans le vide, de peur de lui faire mal – elle était fragile, je lui aurais arraché la peau. Elle aurait dû me repousser, me frapper et me crier dessus pour ce sentiment masculin et exécrable de supériorité, comme cette petite voix dans ma tête qui hurlait mais que je refusais d’entendre, en laissant les gémissements d’Angie la recouvrir. Impossible de contrôler quoique ce soit. Angie était mienne et je dévorai son espiègle sarcasme, son âme nocive et sa beauté toxique. J’étais vraiment quelqu’un de détestable, c’était vrai.

« On m’a toujours dit que les vieux savaient mieux y faire … Ce n’est donc pas un mythe. » J’étais couché sur le côté, reprenant mon souffle avec calme, les yeux fermés. Sa remarque me les ouvrit et je l’observai avec sérieux. Ma main glissa lentement sur sa hanche et son bras. Mes griffures avaient laissé des traces rougeâtres. Le sang perlait discrètement de l’une d’entre elle et je la caressai, l’air presque navré. Je jetai un coup d’œil à mes ongles : de la peau y était accrochée. « Ah, je suis vieux maintenant. » laissai-je échapper dans un soupir, puis je vins poser ma main sur sa bouche, tranquillement, comme j’avais tant désiré le faire auparavant. « Tu racontes n’importe quoi. » soufflai-je, rieur. Puis mon visage se fit plus grave. « Pardon pour les griffures. » Celle de son bras restait la plus profonde – quoique je ne voyais pas son dos – mais sa peau semblait couverte de ces fameux sillons pourpres, et je m’en suis voulu. J’étais serein, malgré tout, et j’avais envie de rester dans cet état pour toujours. J’avais l’impression d’être lové dans un nuage. Pas envie de fumer. Pas d’insomnie. Pas de damnation. « Laisse-moi t’emmener dans mon monde, je suis sûre que tu ne seras pas déçu. » Non, Angie. Ne fais pas ça. Je t’en supplie. Mais ses traits magnifiques détruisaient toute résistance. Elle remarqua mon hésitation dans le noir de mes yeux et me saisit la main, fermement. Elle serra ses doigts autour des miens. Son contact était hypnotisant. Tais-toi Angie. « N’aie pas peur, je suis là. » TAIS-TOI J’AI DIT. C’était ça, la petite voix raisonnable et agaçante qui hurlait dans mon crâne et que je peinais à réduire au silence. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas pris de drogue. Tout était une question de contexte, et non d’envie. J’avais simplement grandi dans un monde qui m’y avait fait goûter mais qui ne m’avait jamais rendu dépendant. J’étais peut-être né dans une génération bénie. Le LSD, c’était trop vieux. Vieux, comme moi et ma sexualité, quoi. Alors, du bout du doigt, j’attrapai un buvard et le regardai d’un air étrange. Je savais que j’allais le mettre dans ma bouche, dans quelques secondes, mais l’observer avec tant d’attention me  permettait de me détacher de la connerie que je me préparai à faire. Et puis je me mis sur le dos, fixai mon plafond et le plaçai sur ma langue silencieusement. Quoi, même pas une remarque ? Mes gestes lui avaient déjà tout fait comprendre. Sorcière. Va brûler.

C’est combien, dix minutes ? Vingt minutes ? Usager irrégulier pardon inhabituel pardon non non attends usager novice voilà c’est çaaaaa, ou peut-être trente. Des minutes qui passèrent vite. Je réagissais très rapidement à la drogue. Trop rapidement. Trrrrop. Je sentis la sueur couler sur mon front, oh, ouais, OUAIS, et mes mains tremblaient. Je les levai au-dessus de mon visage pour les regarder. Elles tremblaient putain. Comme un tremblement de terre qui détruit la moitié d’un pays.
Quoi ? quoi ? QUOI ?
LA DROGUE ME REND NERVEUX. VOIRE AGRESSIF. VOIRE VIOLENT. Et poète attends poèteeee ça pardonne tout attends c’est quoi ces conneries d’être dépendant alors que tout ce que tu veux c’est juste être un putain de poète franchement le monde s’ouvre à toi et toi tu ouvres tes yeux au monde tu sens les couleurs tu goûtes les sons et tu BOUFFES LES PARFUMS ouais synesthésie tu connais ? va chercher un dictionnaire putain
Restes lucide Thomas. Je regardai Angie, après une éternité. Ou pas, peut-être que quelques secondes étaient passées seulement. Reste lucide, au maximum.
T’ES SERIEUX PAUVRE TYPE ???!! prétention thomas prétention tu crois tu peux résister à ça mais PUTAIN tu crois tu te drogues pour tenter de tester tes limites mais attends angie elle est partie làààà c’est ça son monde et tu le sais c’est ça fallait y penser avant
avant à vent ah vends â van
J’entendis une horloge quelque part. Un son désagréable et terrifiant. J’eus peur.
putain mais arrêêêêête deux secondes avec ton passé simple narratif et tes images à la con décris ce qui t’entoure toi qui débordes d’imagination LE MONDE S’OUVRE A TOI
Et malgré tout j’écoutais les claquements sourds et macabres de la trotteuse.
TIC TAC TIC TAC TIC TAC voilà ta trotteuse c’est ton imagination ça tu crois ? la réalité ? TIC TAC TIC TAC
La pièce se déconstruisait et se reconstruisait devant mes yeux. Elle n’était plus blanche. Elle me souriait. D’un sourire clownesque et cynique. Les livres volaient autour de moi. Je me redressai : devant, un homme, chic, des yeux vairons, des dents en or, et il boitait d’une jambe – gauche ? droite ? impossible de savoir. Mon sang se glaça et mes tremblements s’amplifièrent.
tu pensais quoi ? que ça allait être une partie de plaisir ? mais tu t’acharnes tom tu t’acharnes à vouloir transformer ça en un calvaire éternel t’es crispé laisse-toi aller regarde angie elle est mignonne elle est parfaite tu viens de coucher avec elle et c’était dingue c’est quoi toute cette tension d’un coup ?
Woland. Je fermai les yeux. Ma vision ne fut pas noire. Mes paupières étaient transparentes et ne cachèrent pas la silhouette qui se tenait devant moi. Il était hideux. Il était attirant. Il était tout. Et rien. A la fois.
regarde angie regarde angie regarde angie TIC TAC TIC TAC TIC TAC
Je me tournai vers Angie et tendis ma main tremblante vers elle, sans l’atteindre. Elle était plus loin que ce que je pensais. Je plongeai mes yeux dans les siens : elle avait les iris jaunes d’un serpent et ses pupilles n’étaient plus que de fines fentes. Elle aussi, elle me terrifiait et m’attirait en même temps. Je me forçai à ne pas la quitter des yeux. Elle me souriait, d’un sourire d’ange. Je n’osais pas me retourner. Je sentais la présence de Woland, derrière moi.
tu lis trop mon pauvre et quoique franchement peut-être que le diable est derrière toi et qu’il va te tuer et peut-être qu’il va s’amuser et peut-être qu’il tuera angie après OH NON pardon il en est amoureux non ? tais-toi angie
Non, pitié, ne te tais surtout pas, Angie. Pitié, parle-moi. Je me blottis contre elle, les yeux écarquillés, tremblant. « Je viens de voir le diable. » soufflai-je, haletant. « Il est derrière, Angie, il est là. » Je pris une position fœtale et plongeai ma tête sous son menton. « T’es une sorcière. » Elle pouvait me sentir trembler. Je vibrais.
TIC TAC TIC TAC TIC TAC vibre plus fort pauvre con
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() message posté Mar 20 Jan 2015 - 20:47 par Invité
Cette couleur rouge qui perlait sur mon bras, ces gouttes de sang qui étaient infimes, mais qui recouvraient quelques millimètres de peau, je n’avais pas eu mal, après tout ce n’était que de la peau, je ne pouvais lui en vouloir de s’être lâché de la sorte, d’autres explosent en criant dans un coussin, lui il avait plutôt l’avantage d’être silencieux, peut-être un peu trop démonstratif du bien qui envahissait son corps, qui envahissait le mien aussi. Lorsqu’il commença à me mordiller le cou, je me mordais la lèvre, hésitant un instant avant de le repousser, c’est vrai, vu l’état dans lequel se trouvaient mon dos et mes bras, il aurait pu très bien planter ses crocs dans ma chaire et faire de moi un vampire. Car en vrai ce mec, Knick, c’était un vampire, il ne dormait jamais. Quelle que soit l’heure, le temps ou l’année, la lumière qui se trouvait dans le salon était allumée, il avait toujours quelques chose à faire, il ne s’ennuyait jamais lui, avec lui-même, comme si 24 heures dans une journée n’étaient pas suffisantes, elles ne lui suffisaient pas, comme les femmes qui l’entouraient d’ailleurs, elle n’étaient pas assez suffisantes pour qu’il puisse leur accorder de l’importance ou tout simplement de l’amour. Nous n’avions jamais parlé de ça et puis ça aurait été étrange, mais il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre que le seul mot de la littérature française qui restait un mystère pour notre professeur était le mot Amour, avec un grand A majuscule. J’avais toujours envie de lui dire qu’il avait raison, lui crier que cette merde était pire que la drogue, pire même que la mort, regardez-moi et mon amour éternel pour une garçon ‘’interdit’’ interdit, car c’est comme ça que les deux grand hommes Powell l’avaient classé. Si j’humanisais mon amour pour Jules, cet amour aurait probablement fait parti de ces âmes damnées dont seul Baudelaire a le secret pour les faire ressusciter avec sa plume, moi je n’étais pas Baudelaire et je n’avais que des buvards, sans plume. « Tu racontes n’importe quoi. » Il avait posé sa main sur ma bouche, il m’avait baisé (pardon du terme, mais parler d’amour aurait été un mensonge) et puis il m’avait marqué avec ses griffes acérées. Je me sentais soumise, ce sentiment ne me déplaisait pas, car malgré mes valeurs, je l’avais toujours été, mon frère, mon voisin-copain-ex-drogué-amoureux, mon père et aujourd’hui Knick, n’importe quel homme ayant un peu d’allure pouvait me soumettre à ses désirs, mais il était évident que c’était donnant-donnant. ‘’N’espère pas me soumettre aussi facilement mon beau Knick.’’ car plus il pouvait me soumettre à ses pulsions, plus je le possédais à ma façon, c’était comme ça, j’étais comme une veuve noire, contrairement à elle, je ne tuais pas aussi facilement, préférant bruler l’âme de l’être qui me possédait lui aussi, le rendre fou, fou de moi et de tout ce que je pouvais lui procurer, car s’était bien plus marrant, bien plus … Angie. « Pardon pour les griffures. » ‘’Ne t’excuses pas, car ce qui t’attends sera impardonnable pour toi.’’ j’avais songé, depuis le moment où nos lèvres s’étaient touchés, de le droguer, de le faire mien après qu’il m’ait fait sienne. Un sourire, comme malicieux, comme mystérieux, quelques chose qui sortait tout droit des limbes, de l’enfer, j’étais un suppôt de Woland, pourtant mes ailes blanches et mes yeux hypnotisant ne l’avaient peut-être pas fait douter un seul instant à ce qui lui arriverait ce soir là.

Le temps qu’il reprenne ses esprits et je savais ce que j’allais faire de son être, je l’avais convié à me rejoindre dans mon monde, un monde sali par la drogue, par les mensonges, une famille inexistante et une peur constante du monde réel qui l’entour. Pourtant ce monde paraissait bien vierge de l’extérieur, presque sain, mais l’habit ne fait pas le moine comme on dit. Dans ses yeux la peur, la non-envie de pénétrer ce monde qu’il savait malsain, car lui contrairement aux autres, il avait su se protéger jusqu’à ce soir, de ce monde qu’il avait su connaître dès nos premiers émois, c’était presque un jeu d’enfant pour Knick. Ni une ni deux je lui pris la main, comme pour lui annoncer qu’il n’aurait pas le choix, car j’étais une tête butée et que j’allais arriver à mes fins. Il m’avait facilité la tâche en prenant ce buvard, le dirigeant tout droit vers sa langue, sa belle langue qui métrisait le baisé, le french kiss avec perfection, sans oublier le parlé français, anglais et peut-être même un peu russe qui sait ?

Thomas était resté comme bloqué près de moi, peu après lui je laissais fondre ce buvard toxique sur ma langue, les effets étaient rapides et bien connus pour moi, j’étais hilare, je riais seule, fixant le plafond, tandis que Thomas ne bougeait pas, pourtant la sueur sur son front le trahissait, il se battait avec lui-même. J’avais remis ma culotte très rapidement et puis je ne retrouvais plus mon soutif, j’avais donc porté la chemise de Thomas, blanche, transparente, qui laissant encore entrevoir tout mon physique et puis je m’étais couché, heureuse d’avoir pu sauver ces deux seuls vêtements des flammes, car il faisait chaud, quoi t’as pas vu ? Y’a un putain de feu sous le matelas, comme un matelas jeté à la mer, mais à la place de ça c’était du magma, dans lequel les démons nageaient avec une grâce divine. Moi et Thomas étions les seuls rescapés des flammes qui nous entouraient. Mon esprit était tellement possédé par le LSD, et vous savez quoi ? Je pouvais même sentir l’odeur des livres brulés autour de nous. « Je viens de voir le diable, il est derrière, Angie, il est là... T’es une sorcière. » J’avais tourné ma tête vers Thomas, il semblait avoir vu quelque chose, ses yeux n’avaient même plus de pupilles et puis son corps entier tremblait, il avait peur de quelque chose que je ne voyais pas, à croire que le LSD sur lui est bien plus puissant que sur moi, peut-être que je lui avais donné un buvard trop dosé ? Peu importe, je devais lui venir en aide. Je le poussais violement sur ce matelas, il n’était plus redressé, il était allongé, avalant difficilement sa salive. Mes bras entouraient son corps tremblant car je lui avais fais la promesse de ne pas avoir peur puis, sans raison, je commençais à rire, mourir de rire même. « Mais tu viens de te taper le diable, il était sous tes yeux toute la soirée, n’ai pas peur j’te dis. » Moi le diable ? Probablement, j’étais tellement en train de planer dans ma tête que je ne savais plus vraiment ce que je disais et puis mon humeur en prenait un coup. J’enfonçais ma tête contre son torse, serrant avec fermeté ses bras, les transperçants presque avec mes ongles. « Putain, putain, Thomas qu’est-ce que tu m’as fais ? » Des larmes de détressent coulèrent de mes yeux, je déglutissais difficilement, me disant que ce que nous venions de faire, c’était probablement l’acte le plus fou de ma vie, j’avais l’impression d’avoir trompé Jules, alors que j’étais en froid avec ce type et que c’était même pas mon mec ! ‘’Trop tard pour les regrets ma belle’’ me disait cette voix dans ma tête. Je pleurais non pas parce que je regrettais, mais parce que j’avais pris tellement de plaisir avec Knick, je prenais tellement de plaisir à être en sa compagnie, il m’enivrait nuit et jour et je me sentais coupable de penser ça, coupable de pouvoir avoir des sentiments – peut-être pas amoureux - pour un autre, mais avoir un sentiment que je ne pouvais expliquer, fallait que je le garde à vie près de moi Knick, c’était une certitude et j’aimais pas cette idée, car on ne peut jamais garder quelqu’un pour toujours, c’est bien pour ça que la solitude était ma meilleure amie depuis longtemps, je m’interdisais tous sortes de sentiments pour un autre être que Jules. Depuis le début de notre rencontre, j’avais sentie cette tension qui nous faisait esclave de nos émotions, on mesurait nos mots, on mesurait tout. J’avais pas envie de me donner à lui, car je savais très bien où allait me mener cette histoire, j’avais envie de fuir, de ne plus jamais le revoir, mais ce soir là, j’avais été bien trop faible, j’étais entrée dans ma propre tombe et j’avais aidé Thomas à la construire. « Faut que tu me laisse m'en aller. » Pourtant je n’avais pas bougé, comme si en fin de compte je lui demandais de me retenir. ‘’Allé, montre-moi que t’as encore envie de moi, même si je suis la plus chelou au monde, même si j’te drogue et que j’pleure après, montre-moi que tu comprends ce que j’essaye d’exprimer, mais je n’y arrive pas. ‘’
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() message posté Mar 20 Jan 2015 - 23:55 par Invité
« mais tu viens de te taper le diable »
« il était sous tes yeux toute la soirée »
tic tac tic tac
« n’aie pas peur j’te dis »
bah ouais tom c’est quoi ces histoires d’avoir peur ??? attends tu vas pas me dire que t’as peur quand même
tu viens de te taper le diable tu l’as pas dit toi-même que angie bah elle avait les yeux d’un reptile ?
relève la tête c’est toujours le cas tu peux le constater
baisse les yeux maintenant
baisse
les
yeux
et
crève
oh elle rit la angie elle rit à gorge déployée et toi t’es au bord des larmes tu ferais presque pitié à ton lecteur oohhhhh tic tac tic tac tic tac alors ?
alors ?
quoi ?
rien ?
tu comptes trembler longtemps ? te poser des questions longtemps ? monologue intérieur à la con on sait pas à quoi tu penses
probablement que le rouquin que t’as rencontré à hyde park avait raison de vouloir savoir à quoi tu pensais
mais là t’es tellement perturbé t’as oublié le nom du rouquin
et ce à quoi tu pensais
t’as tout oublié tom t’es vraiment pitoyable
c’est parti pour cinq heures ouaiiiiIIIIIIISSSSSSS yay
combien ? cinq ? t’as vérifié ? wikipédia creusera ta tombe non attends la société creusera ta tombe
zombie t’es un zombie tu sors de terre et t’es vraiment DEGUEULASSE
oh attends attends
attends mais t’es sur le dos maintenant et ya plus woland ya juste angie qui serre ses membres autour de toi ARGGGG elle est pleine d’écailles
tu viens de te taper le diable
tu viens de te taper un putain de serpent
oh
OH
ses doigts se plantent dans ta peau et tu souffres
ses dogits se plnantet dnas ta peua et tu soffuers

j’ai senti angie serrer ses bras autour de moi ; c’est ce qu’elle avait promis, ne pas avoir peur parce qu’elle était là ; woland avait disparu mais à la place, angie rampait sur moi et avait l’allure reptile ; elle avait mué comme un serpent ; tournant la tête, je vis les restes de son ancienne peau qui gisaient sur le matelas ; ils devinrent poussière parce qu’angie c’était ça, c’était de la poussière ; le plafond blanc se fissurait et j’eus l’impression qui me tombait dessus ; mais non, finalement non ; le danger restait entier ; angie, c’était plus angie ; elle planta ses ongles dans ma chair et mes dents se serrèrent ; « putain, putain, thomas qu’est-ce que tu m’as fait ? »
je
je
qu’est-ce que j’ai fait ?
je

tu
il nous vous ils ? tu les connais les conjugaisons pauvre type tu veux parler en quelle langue ?
elle pleure la angie
à cause de toi t’as vu ? tu devrais adorer ça tu devrais te réjouir d’être un sale égoïste comme ça
oh ouais putain c’est ça la jouissance ? tu devrais te haïr
pauvre type tu sais
je crois qu’on te le répète pas assez
je crois que tu te le répètes pas assez
je crois que
je crois
je

je je je
je ne bougeai pas ; j’en étais parfaitement incapable ; angie sur mon corps nu ; j’avais l’impression d’être prisonnier ; qu’en esquissant le moindre geste elle allait planter ses crocs dans ma chair et que son venin me tuerait lentement ; son corps était celui d’un serpent, un véritable serpent, il s’enroulait comme un serpent, il me regardait avec les yeux d’un serpent, tout était serpent ; « faut que tu me laisses m’en aller » ; t-t-t-t-

tais-toi angie ? c’est ça les mots que tu cherches ? tu veux la faire taire ?
eh bien tue-la
c’est tout
la drogue te rend nerveux ? agressif ? violent ? elle aurait pu s’en douter non ? mais elle s’amuse
là elle pleure
mais en vrai elle s’amuse
quelque part

TAIS-TOI TOM.
je sursautai avec violence et poussai un râle plaintif en me dégageant de l’emprise d’angie ; tant bien que mal ; sa peau était poisseuse et brûlante ; je voulais m’en défaire ; je voulais étouffer l’horreur qu’elle était devenue ; « t’es pas humaine putaaain » haletai-je, les yeux écarquillés ; je voulus saisir mes vêtements qui traînaient ; je ne trouvai que mon pantalon et mon caleçon ; ma chemise avait disparu et cela m’énerva ; ma nervosité me fit tomber du matelas et je reculai jusqu’au tapis ; une fois hors de portée, j’enfilai les habits que j’avais réussi à dénicher puis posai mes yeux sur le serpent ; puis dans le vide ; puis encore ailleurs ; impossible de savoir où regarder ; je me recroquevillai sur moi-même en tremblant ; loin d’angie, il faisait froid
loin d’angie ? je croyais que c’était un serpent dont tu parlais
je
non attends
angie, t’es là ? non ?
elle est là, quelque part

Et mes yeux rencontrèrent les siens, frappés d’une lucidité soudaine. Qui ne dura pas, bien évidemment. De nos jours, on aimait les scènes dramatiques.

« angie, je t’ai rien fait, je t’ai juste …
tic tac tic tac tic tac
« … griffée »
et je sentis à nouveau sa peau sous mes ongles, un peau morte ; je l’observai ; elle était noire, comme pourrissant le bout de mes doigts pâles ; la peau d’un serpent

tu sais que tu devrais te laisser aller hein non vraiment
que tu devrais laisser la drogue dicter tes gestes au lieu de l’affronter
parce que de un
elle gagnera
et de deux
t’en as juste tellement envie
approche-toi d’angie
t’as couché avec elle et elle pourra rien te faire
elle a déjà tout essayé
mais elle sait pas ce que t’es elle sait pas comment tu peux être
alors approche-toi t’étais bien mieux contre elle non ?

« pleure pas angie » ; j’arrivai à dire quelques mots ; je m’étais relevé et je m’avançai vers elle ; d’une démarche sombre ; mon corps était en noir et blanc ; je m’agenouillai à nouveau sur le matelas et me penchai au-dessus d’elle ; elle s’était redressée pour me regarder mais je la dominais de toute ma hauteur malgré tout ; ses écailles avaient disparu ; à la place, elle luisait d’un éclat brillant et appétissant, comme le miel ; mes lèvres plongèrent sur son épaule, remontèrent dans son cou, sur son menton et je l’embrassai avec frénésie ; mais pas la même frénésie qu’auparavant ; une frénésie bien plus dangereuse ; mes mains encadrèrent son visage puis glissèrent sur son cou et doucement, je rabattis mes pouces en-dessous de son menton ; puis je détachai mon visage du sien et cherchai son regard ; ses pupilles étaient complètement dilatées ; elle avait les yeux presque aussi noirs que les miens ; je discernai tout de même un mince contour bleu électrique ; devais-je préciser que mes mains étaient toujours autour de son cou ? et que plus je la regardai, plus j’avais envie de les serrer ?
« je pourrais te briser la nuque »
je lui soufflai ces quelques mots, avec froideur ; mes doigts se crispèrent contre sa peau et se serrèrent ; un peu ; pas assez pour l’étrangler ; mais bien assez pour l’affoler ; elle n’aurait pas la force de les retirer, c’était ça qui devait lui faire peur ; tout se jouait dans la confiance qu’elle m’accordait ; mes mains se serrèrent un peu plus ; je sentis son pouls ; je sentis son sang circuler dans ses veines ; je voyais son sang ; ses veines ; je les voyais, elles étaient noires et recouvraient sa peau dorée comme une toile d’araignée macabre ; j’entendis son cœur battre

tic tac tic tac
je croyais que tu entendais la trotteuse imaginaire tom
tu crois qu’elle tiendra combien de temps angie
tu crois que tu tiendras combien de temps avant de la lâcher
ou de la tuer ?
oh
OH
tom tu ferais bien de te décider
non ?

minimum cinq heures, les effets du LSD ? faut que tu me laisses m’en aller, m’avait-elle dit ; t’aurais dû y penser avant, angie ; t’aurais dû y penser avant de me proposer le buvard ; t’aurais dû te dire que tu pouvais pas me faire confiance ; t’aurais dû y penser avant de
de
de
qu’est-ce que je t’ai fait ?
rien
si ? j’t’ai rien fait angie
j’étais juste là et tu m’as embrassé
qu’est-ce que je t’ai fait ?
plutôt
QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT, ANGIE
je me sens monstrueux
je me sens comme lorsque je me regarde dans un miroir et que je me déteste

Et j’ai lâché son cou, la regardant de haut, l’air sombre et fou. Je l’aurais dévorée. Je sentais le mal couler dans mes veines, un mal à l’état pur, terrifiant. Je ne voulais pas lui infliger ce mal. Et pourtant j’avais été à deux doigts de l’étrangler. Je respirai longuement et me calmai, petit à petit. Sans bouger. Rien ne devait bouger, et surtout pas Angie. Elle le ressentit, car elle resta immobile, et nous nous toisâmes durant quelques secondes. Si elle esquissait le moindre geste, je me jetai sur elle. Mais non. Elle fut stoïque et attendit que mes membres se détendent. J’avais un moment de lucidité. Le premier des cinq heures. « Tu devrais pas t’approcher de moi. Je suis un type dangereux. » Mon ton était d’un sérieux déconcertant. Je finis par briser l'immobilité en me couchant sur le matelas avec lassitude. Je ne voulais pas lui faire de mal. Mais, malheureusement, je lui en avais déjà trop fait.
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() message posté Jeu 22 Jan 2015 - 21:42 par Invité
« T’es pas humaine putaaain » Je n’t’entendais plus ce que Thomas me disait, de toute manière, j’étais partie bien loin, je volais avec les oiseaux. Le LSD c’était cette drogue qui amplifiait ton état actuel, si tu étais heureux avant tu le serais encore plus après, si tu étais triste avant tu le seraiss encore plus après. Les yeux fermés, je voyais des petites tâches de toutes les couleurs se battre dans mes paupières, et puis je sentais que le matelas me mangeait, il m’étouffait presque, Thomas s’était retiré de mon emprise, il s’était rhabillé, cherchant sa chemise en vint, alors que je la portais, mais lui aussi était bien trop loin pour remarquer quoi que ce soit. Il fuyait quelque chose et à défaut d’autre personne dans cette pièce, j’en avais plus ou moins déduit qu’il s’agissait de moi. J’avoue que se droguer à deux à toujours été une partie de plaisir pour moi, car la personne qui se trouvait en face de moi vivait la même chose, c’était délirant, complétement ouf, mais Knick c’était quelque chose de différent, il était noir j’étais blanche, il était le jour j’étais la nuit. Rien d’amusant en soit, si ce n’est l’effet d’apesanteur qui agissait sur mon corps frêle. Je n’arrivais pas à me relever du matelas, j’étais allongée et je sentais qu’on m’enterait, comme si je me trouvais sur des sables mouvants, self contrôle total ou inanimation corporel ? Je ne sais pas, mais je n’avais pas bougé, je l’aurais certainement souhaitée, mais mon corps en avait décidé autrement, j’étais comme une étrangère, enfermée dans un tombeau impossible à ouvrir, je n’éprouvais pourtant jamais cette angoisse en me droguant, mais cette soirée la était étrange. Peut-être le vin que j’avais pris avant, aurait amplifié de manière néfaste l’effet de la drogue ? Je ne pouvais pas vous répondre, tout ce que je pouvais sentir de mes yeux fermés, s’était un Thomas en transe totale, délirant comme jamais et fou sur les bords. « Angie, je t’ai rien fait, je t’ai juste … griffée » J’avais gardé mes yeux fermés. « Va t’faire Knick. » D’humeur acariâtre, la Angie du début avait disparue comme la fumé inhalée il y a quelques minutes. Je ne voulais plus jouer, il me tapait sur le système nerveux, sans raison, ça m’arrivait souvent de bader de la sorte lorsque Jules était dans la pièce, il me laissant donc lui en vouloir le temps que le trip passe. Et puis comme une lueur d’espoir, je me mis à rire, m’époumoner même. « Tho… » Thomas tu veux dire ? Mais je n’eus pas le temps de terminer ce que je voulais lui dire, aurais-je dû me taire ? Ne rien dire ? Il s’était agenouillé près de ce matelas, m’embrassant une nouvelle fois, cette fois plus violement, parcourant mon corps de part et d’autre, de mon épaule, à mon cou passant par le menton et mes lèvres, d’une violence qui ne lui était pas familière, même dans la folie du moment, dans une envie extrême de cul, personne ne m’avait embrassé de la sorte, je peinais à distinguer si j’appréciais ses lèvres collées à moi ou non, ses mains passèrent de part et d’autre de mon cou, son regard n’était plus DU TOUT le même. « Je pourrais te briser la nuque » J’avais posé ma main sur la sienne, il me serrait le cou de plus en plus, sans parler qu’au passage il m’avait laissé une belle griffure de bien 10 centimètres de long sur la partie face de mon cou, ainsi tout le monde pouvait l’apercevoir, quelle idée … Je lui serrais la main de la même manière qu’il serrait mon cou Waah … En est-il réellement capable ?’’ j’essayais de me persuader que non, mais sa force me prouvait le contraire. J’avais réussi à tourner ma tête, un minimum, de façon à lui embrasser la main. « Non, sombre idiot ... Tu ne pourrais pas. » Il me relâcha aussitôt, son corps se décomposait sur le matelas. « Tu devrais pas t’approcher de moi. Je suis un type dangereux. » Je lui souriais, ne disant rien, il commençait à se calmer. Usant des dernières forces qu’il me restait, j’enfilais mes vêtements, posant sa chemise sur lui, comme pour le couvrir. J’étais dans la cuisine, titubante et cherchant un sceau que je posais près de lui, car quand il allait se lever la première chose qu’il allait faire c’est vomir certainement. De mon côté j’étais parée à m’en aller, non sans ce LSD dans les veines, mais j’étais bien plus habituée que lui à dealer avec ça. M’agenouillant près de lui, je lui caressais les cheveux, fixant un instant le suçon avec lequel il se trouvait sur son cou et qui allait rester quelques jours, c’était certains, 1 semaine peut-être au vu de la coloration. « Dors Woland, dors avant que ta sorcière ne revienne, pour faire de toi le prince des limbes, une nouvelle fois. » Je ne pus m’empêcher de rigoler sans raison et verser une petite larme, sans raison une fois de plus et puis ce que je disais n’avait ni queue ni tête, mais ça sonnait très poétique sur le coup et presque compréhensif ’’Dors, avant que Angie ne revienne faire de toi un être sans valeurs comme ce soir.'' . Sur le chemin qui menait à la porte, je pris ce fameux livre et le mit dans mon sac à main, avant de partir avec le plus de lucidité possible.



-- Qu’y avait-il de pire ce soir là ? Que deux êtres aient laissés leurs pulsions les dévorés et l’envie les animer ? Ou que la drogue qui coulait dans leur système sanguin n’avait pas cette effet black-out qu’aurait pu avoir le vin des débuts ? --
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