(✰) message posté Lun 9 Mar 2015 - 16:47 par Theodore A. Rottenford
“The basic tool for the manipulation of reality is the manipulation of words. If you can control the meaning of words, you can control the people who must use the words.” ✻ L’ambiance était tendue dans le salon. Je pouvais facilement remarquer la colère ponctuer les la voix de Kaspar. Ivana était sa pire faiblesse, mais il agissait de manière plus au moins imprévue. Je ne m’attendais à ce qu’il fasse preuve de courage ni à ce qu’il me tienne tête. J’étais à la fois fier et ses accomplissements et irrité par son insolence. Je n’aimais pas qu’on sape mon autorité. Il le savait, et il en jouait afin de me mettre dans une position indélicate à mon tour. Le jeune homme sautait sur l’occasion à chaque fois que je m’adressais à sa petite amie. Il prenait les devants, et cela me poussait à suivre ma quête de vengeance. Je le regardais d’un air féroce avant de sourire d’un air narquois. S’il croyait que j’allais lâcher prise aussi facilement ! Ivana n’était pas là pour que assister à notre combat de vanités. Il s’agissait plus simplement d’un avertissement. Si j’avais assez de ressources pour remonter jusqu’à elle, la mafia pouvait l’écraser sans aucun état d’âme. Je pris une grande inspiration. « Oh mais, je ne peux que l'espérer de ta part. » Les provocations s’enchainaient mais je ne bronchai pas, préférant reporter mon attention sur la belle Ivana. Je la fixai avec intensité comme pour imprimer les traits délicats de son visage dans ma mémoire.« C’est une chose que je ne peux que confirmer. Je l’ai d’ailleurs l…vu de mes propres yeux. » Je tiquai sans pour autant me détourner. Il jouait avec le feu sans songer une seule seconde que mes flammes vengeresses étaient éternelles. Je lui avais donné un coup de poing une fois, ce n’était que le prélude de l’étendue des violences dont j’étais capable pour le punir.
Il s’éclipsa dans la cuisine à ma demande. Il y avait un rôti de bœuf dans le four et un gratin de légumes sur la paillasse, prêt à être réchauffé au micro-onde. Je soupirai en arquant un sourcil : enfin seul avec la rousse. Elle se redressa les joues cramoisies par mon compliment avant de s’interroger sur les répliques de son petit ami. « Vu de ses propres yeux ? Qu’est-ce qu’il a voulu dire par là ? » Je souris d’un air contenu.« Il veut parler de notre première rencontre … J’ai coffré Kaspar avant de le prendre en sympathie. Il me rappelle mon plus jeune frère. » J’haussai les épaules avec désinvolture tout en restant dans le vague. Je suivis ses mouvements comme hypnotisé par la lenteur de ses gestes. « Au fait, ne vous embêtez pas pour cette histoire de plat. Ce n’est qu’un détail. » Je ne répondis pas tout de suite, préférant me lever à la suite de Kaspar. « Oui. » Murmurai-je en m’éloignant dans le couloir. Je rejoignis la cuisine afin de servir la table.