"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (Lucian) - A good evening ? Really ? 2979874845 (Lucian) - A good evening ? Really ? 1973890357
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(Lucian) - A good evening ? Really ?

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() message posté Ven 8 Sep 2017 - 16:36 par Invité

Lucian & Lexie.

A good evening ? Really ?


Il devait être aux alentours de dix-neuf heures quarante cinq quand ma meilleure amie – Indiana, a débarqué à mon salon de thé pour m’annoncer que ce soir nous sortions. Vraiment ? Personnellement, j’en doutais. La cause ? L’absence de baby-sitter pour Lana, tout simplement. Cela m’encourageait à ne pas imaginer possible que son envie spontanée de me sortir de mon petit planning étriqué puisse être envisageable. Et pourtant. Après avoir appelée à la rescousse son propre baby-sitter, qui ne voyait aucun inconvénient à garder nos deux enfants de sensiblement le même âge pour la soirée, je n’avais déjà plus d’excuses valables pour me dérober à cette invitation. Ce qu’elle me fit bien comprendre en m’invitant à aller me changer pour me faire – de son propre terme, toute belle. Il faut dire que le look jean/chemise à carreaux/ballerines, cela n’a clairement jamais été ce qu’il y a de plus séduisant pour une femme. Alors, un peu trop docilement à mon goût, je suis montée à mon appartement pour aller me pomponner. Voilà bien quelque chose que je n’aime pas faire, loin de là, mais il faut ce qu’il faut pour séduire. *Rires* Car oui, les rares fois où je m’autorise à vivre ma vie de femme – qui s’écroule sous mes responsabilités de mère comme de gérante, je m’autorise à la vivre pleinement. Cela inclue donc d’avoir des rapports sexuels avec un homme que j’oublierais dans l’heure qui suit. D’accord, j’admets, faire la bagatelle dans les toilettes d’une boite de nuit, quand on est une maman célibataire, c’est encore plus pitoyable que lorsque l’on est une adolescente frivole mais, il est hors de question que mes amants viennent chez moi. Je ne veux pas perturber l’équilibre mental de ma fille qui – avouons-le, doit déjà apprendre à grandir avec le poids de mes erreurs passés. Qu’entends-je par là ? Hé bien qu’elle n’a pas de père parce que j’ai décidée consciemment de le sortir de nos vies. Un choix qui n’a pas été évident quand on sait que je l’aimais à perdre la raison, sans exagérer, et que j’ai pleurée durant des mois son absence. D’ailleurs, je pourrais encore en pleurer si je m’y autorisais parce que – à la vérité, cet homme je n’ai jamais pu cesser de l’aimer. Son absence – à ce jour, elle ne m’arrange que parce qu’elle me permet de conserver secrètement l’existence de sa fille à ses yeux. Sinon, le cas échéant, je crois que je déprimerais qu’il n’ait même pas cherché à me retrouver à sa sortie de prison. Enfin. C’est la vie. Il faut croire que nous n’étions pas fait pour finir nos vies ensembles et, bref. Une fois prête, nous avons directement prit la direction d’une boîte que nous n’avons jamais testée auparavant. De ce qu’elle en savait, elle était assez réputée pour que l’on s’amuse comme des folles. Je voulais la croire. Que dis-je ? Au vu de la file d’attente pour y entrer en se samedi soir, je la crois, même. Je la crois tellement que mentalement je me prépare déjà à passer une bonne soirée loin de mon stress quotidien. Bon, en tant que maman, il est difficile de ne pas parler de son enfant toute une soirée – je dois l’avouer, alors pendant que les gens avancent tout doucement jusqu’à l’entrée, nous bavardons un peu sur ce sujet précis. Nous nous racontons les derniers instants mignons qu’on a pu vivre avec eux, ou encore la rentrée à venir, bref ce genre de petite chose lorsque j’entraperçois la tête du videur. Là, mon visage devient livide tant je ne m’attendais pas à revoir un jour Lucian. « Qu’est ce qu’il y a Lexie ? » S’inquiète soudainement mon amie qui essaye – en se mettant sur la pointe des pieds de voir ce que je ne quitte pas du regard. « Alerte papa. » Je soupire. Chez nous le « alerte papa » est très important. On ne plaisante pas avec ça. Alors, faisant demi-tour, car il est hors de question que je reparte vers mes vieux démons, je me prépare à rebrousser chemin. Sauf que… Bah Indie ne l’entend pas de cette oreille. Selon elle, de l’eau à couler sous les ponts, et je n’ai pas à fuir cet homme. Au contraire. Toujours de son propre avis, je dois lui montrer que je suis heureuse sans lui, que j’ai avancé. Or, c’est partiellement faux ! J’ai avancé parce que je me suis interdis de penser à ce nous qu’il a gâché ! Alors, résignée, je suis son conseil en redoutant le moment où il va – à son tour, me reconnaître dans la foule des clients qu’il laisse entrer. J’essaye un peu de me cacher, j’avoue, mais je me fais encore plus vite repérer. Nos regards se croisent. S’accrochent. Je sens une boule se loger dans le fond de ma gorge. De toute évidence, les retrouvailles vont être encore plus difficiles que je ne le pensais. Je suis incapable de desserrer les mâchoires, de peur de pleurer devant lui avec cinq années de retard. Désormais, nous n’avons plus qu’à attendre son aval pour entrer dans la boîte. S’il n’est pas trop con, il le fait et nous passons à autre chose. S’il l’est, il ne le fait mais nous sommes partie pour une soirée de merde. Enfin surtout moi.



Tenue de Lexie
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() message posté Ven 8 Sep 2017 - 16:57 par Invité

 
« Je veux que tu promettes une chose : Si tu aimes quelqu’un, dis-lui. Même si tu as peur que ça ne soit pas une bonne chose. Même si tu as peur que ça te cause des problèmes. Même si tu as peur que ça te détruise la vie, tu le dis, et tu le dis fort.»  Grey's Anatomy
 

 
Lexie & Lucian

 
Lucian jeta un regard sur le corps endormit à côté de lui. Il était réveillé depuis un moment maintenant mais il n'avait aucune envie de s'endormir de nouveau. Le jeune blonde était nue sous la couette et ses longues boucles retombaient sur l'oreiller. Il la trouvait jolie, surtout maintenant qu'elle dormait. Néanmoins, son minois trahissait son jeune âge, disons qu'ils n'étaient pas de la même génération. Il soupira avant de s'extraire du lit en caleçon et rejoindre la cuisine. Ses deux chiens levèrent sa tête à son approche, dans la quête d'une caresse ou d'une attention. Lucian se fit couler un café et remplit la gamelle des deux molosses avant d'aller boire sa tasse fumante sur son minuscule balcon. Il avait envie d'être seul mais n'était pas du genre à brusquer la jeune femme, surtout maintenant qu'il l'avait ramené chez lui. Il savait qu'elle ne représentait rien, il n'était pas sûr de connaître son prénom, mais il avait un certain code éthique à respecter. Et comme si ses chiens avaient entendu ses pensées, il entendit un cri provenant de la chambre. Il traversa la pièce et retrouva Rango, à moitié sur le lit, cherchant à flairer l'odeur de la nouvelle venue. La veille, la précipitation de leurs ébats avaient tenus les chiens en respect mais Rango était connu pour sa curiosité maladive, tandis que Ragnar était un chien solitaire et assez méfiant. « Rango descend », dit-il d'une voix rauque, celle qui ne laissait aucune place à la négociation. Le molosse s’exécuta aussitôt et quitta la chambre, laissant la jeune fille terrifiée recroquevillé sur le lit. « Il n'est pas méchant, relaxe ». Maintenant qu'elle était parfaitement réveillé, il remarqua que son maquillage avait coulé et qu'elle semblait moins jolie que la veille. Il faut dire que l'alcool avait aidé à la ramener jusque là. « Je te laisse te rhabiller tranquillement », ajouta-t-il avant de quitter les lieux à son tour. Il aurait pu en profiter pour se rincer l’œil, voir même remettre le couvert avant son départ, mais l'envie lui manquait. Elle faisait partit de ces filles qu'il oublierait dans l'heure.

La blonde, qu'il se souvenait à présent se nommant Jill, était partie en vitesse, comprenant parfaitement que l'antre du Brésilien n'offrait pas la formule petit déjeuner. Il avait passé une chemise sombre ainsi qu'un jean noir avant de quitter son appartement. Il avait offert à ses chiens une longue promenade car la nuit serait longue. Pour deux molosses, ceux-ci étaient parfaitement dressés et ne faisaient jamais parlé d'eux. Leur carrure, comme celle de leur maître, pouvait mettre les gens mal à l'aise et c'est sans doute ça qu'il aimait le plus chez eux. Malgré une image de chiens féroces, ils aimaient les câlins et les attentions de tous les jours. Lucian arriva enfin devant la discothèque. A cette heure-ci, il n'y avait pas un chat, un moment agréable avant le rush d'entrée. Lucian entra dans la boite et vint saluer ses collègues, de la serveuse au DJ en passant par la caissière. Ici, personne ne savait qu'il avait fait de la prison et il s'en préservait. Il avait eu de la chance de décrocher quelques heures ici avec son passif, une reconnaissance éternelle envers le dirigeant des lieux qui avait choisi de lui faire confiance. Lucian se changea en passant le tee-shirt sombre à l'image de la boite et partit rejoindre son collègue videur à l'extérieur. Les clients commençaient à arriver par petits groupes, pour certains des habitués, puis de nouvelles têtes. Comme à son image, Lucian affichait un visage neutre. Puis il la vit. Il cligna des yeux pour être sûr que c'était bien elle. Mais ce visage là, il pourrait le reconnaître entre mille. Et à la façon dont elle le regarda, il sut qu'elle avait eu la même réaction. Son cœur se serra soudainement et il sentit une pointe de violence dans son ventre. Rien ne l'avait préparé à la revoir. Pour tout dire, il ignorait même qu'elle était encore en ville. Il reconnu Indianna près d'elle et se surprit à être soulagé qu'elle ne soit pas accompagné d'un homme. Il reçu un coup dans l'épaule de la part de son collègue qui s'impatientait de le voir stoïque. Finalement, les deux blondes arrivèrent à sa hauteur. Lucian n'est pas un homme qu'on impressionne facilement, c'est plutôt un roc qui ne se laisse jamais démonter. Mais face à elle, face à Lexie, il sent interdit, perdu. « Bonsoir », finit-il par articuler. Il jette un regard sur sa tenue et sent de nouveau cette pointe désagréable dans sa poitrine. Elle est magnifique, comme toujours, ce qui rend la situation encore plus compliquée. Il la sent mal à l'aise également, hésitante à partir et il devine qu'Indianna n'est pas pour rien dans le fait qu'elle se tienne encore devant lui. Finalement, c'est son collègue qui prend les devants en ouvrant la porte et leur souhaitant une bonne soirée. En quelques secondes, Lexie disparaît de son champs de vision pour pénétrer à l'intérieur. Il se passe presque une heure avant que Lucian réussisse à entrer à son tour, afin de prendre son tour de surveillance à l'intérieur. L'atmosphère est tamisée ce qui réduit son champs de vision, aussi décide-t-il de se mettre sur l'un des caissons de la sono afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble. Et il la repère dans la foule avec sa robe rose et ses courbes parfaites. Lexie finit par se tourner vers lui et leurs regards se croisent à nouveau. Il n'en faut pas plus à Lucian comme prétexte pour la rejoindre, l'attirant légèrement à l'extérieur de la piste. « Tu compte m'éviter longtemps ? ».

 
(c) black pumpkin

 
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() message posté Ven 8 Sep 2017 - 18:40 par Invité

Lucian & Lexie.

A good evening ? Really ?


C’est plus fort que moi. Je n’arrive pas à détacher mon regard de Lucian et, très honnêtement, le bonsoir que je lui offre en retour du sien est absolument pitoyable. Je me flagellerais presque sur place de me montrer aussi… perturbée par sa présence. Pourquoi ? Parce que cela trahit ses sentiments que j’essaye d’étouffer en gérant autant ma vie, comme cela lui offre une opportunité non négligeable de me convaincre d’y revenir si l’envie lui prenait. Ce que je doute, sincèrement. Sinon, comment expliquerait t’il qu’il n’a jamais fait le pas de me retrouver depuis sa libération. Le désir de respecter ta volonté de ne plus le revoir, peut-être ? Bah bravo. Si je commence moi-même à  trouver cet argument excellent, c’est plutôt mal barré pour moi. De toute façon, nous deux – même si l’idée est loin d’être déplaisante, on ne peut pas repartir d’où notre histoire c’est achevée. Du temps a passé depuis. Beaucoup trop. De l’eau à couler sous les ponts. Énormément, même. De plus, les choses ont beaucoup changés. Pour ne pas dire une très importante qu’il ignore encore. Bon sang. Je n’imagine même pas la catastrophe s’il venait à découvrir que nous sommes parents d’une adorable petite fille ayant tout son portrait craché. Non. Je ne préfère pas y songer sinon, définitivement, ma soirée sera gâchée. Enfin. Elle l’est déjà quelque peu maintenant que j’ai conscience qu’il est à quelques mètres de moi. Entraînée par Indianna dans la boite, puisque je n’ai même pas remarqué que l’autre ouvreur nous a ouvert la porte, je la suis jusqu’au bar où je commande un whiskies pur. « Où est passée la femme qui ne touche pas une goutte d’alcool depuis la naissance de sa fille ? » Me taquine mon amie qui – à juste titre, a bien le droit de s’étonner de me voir descendre le liquide ambré en une traite. C’est qu’elle sait les résolutions que j’ai prises suite à la découverte de ma grossesse. Lesquelles ? Plus de tabac, plus d’alcool, et plus de fast-food. Bref, en résumé, un mode de vie « sain » pour une enfant en excellente santé. Une réussite. « C’est une excellente question. » Fais-je avec anxiété alors que je recommande déjà la même chose. « Hey doucement ! » Rigole Indie en sirotant à peine son cocktail. « J’en ai besoin. » Foutaise. La seule chose dont j’ai véritablement besoin, là, c’est de fuir cet endroit à toute jambe avant qu’il ne prenne l’envie à Lucian de venir me parler. Ce qui – objectivement, peut ne jamais se produire. « J’comprends mais à ce rythme là tu vas finir ivre ! » Elle n’a pas tort. Cela fait des années que je n’ai plus eu un gramme d’alcool dans le sang alors, si je ne lève pas le pied très rapidement, il n’est pas improbable que dans dix minutes je sois raide déchirée. Du coup, faisant appelle à ma raison de mère, je me contente d’en boire une gorgée avant de me forcer à reposer le verre sur le comptoir. « C’est lui qui te mets dans un tel état ? » « La question se pose vraiment ? » C’est évident, il me semble. Elle hoche négativement de la tête avant de m’inviter à aller me changer les idées sur la piste de danse. Je vide mon verre cul-sec au préalable, ce qui la fait râler quelque peu, mais j’en ai besoin bordel ! Ce n’est pas elle qui est à proximité – le mot est fort je sais, du seul mec qui possède son cœur malgré les années d’absences ! Ce n’est pas elle qui sent une partie de son âme l’implorer d’aller le voir pour faire une connerie ! Non ! C’est moi ! Et c’est parce que c’est moi, justement, que je n’arrive pas à me mettre dans l’ambiance. Pourtant la musique est bonne, les mecs qui me tournent autour sont très mignons, mais rien n’y fait. Je suis obnubilée par Lucian qui se trouve à l’extérieur de la boite. Du moins, c’était ce que je croyais lorsque je croise son regard au loin. Il est assit sur un caisson de sono et j’ignore totalement depuis combien de temps il est là à me surveiller au loin. J’ignore aussi depuis combien de temps je me dandine sur la piste avec la tête dans les nuages. Le voyant bouger, je détourne mon regard avec l’espoir fou qu’il ne vienne pas à ma rencontre. Tu en crèves d’envie, pourtant. Raisonnablement, il ne vaut mieux pas que l’on cherche à se retrouver ni même à régler nos comptes. Je ne tiens pas de nouveau à agoniser juste parce que j’aurais eu le malheur de me noyer un peu trop longtemps dans son regard, où que j’aurais commis la bêtise de provoquer un rapprochement. Or, il faut croire que Lucian se fout de tout ça puisque sa main se referme – sans brutalité, sur mon bras pour m’entraîner hors de la piste de danse. Mon partenaire ne s’y oppose pas, d’ailleurs. Hé non. Quel mec serait assez con pour empêcher un type aussi baraqué que mon ex-fiancé, videur de surcroît, de m’emmener au loin ? Aucun. De cette boite, j’entends. Croisant mes bras sur ma poitrine lorsqu’il s’adresse enfin à moi, je lui réponds avec sarcasme. « Je ne sais pas. Peut-être autant d’années que toi depuis que t’es sortie de taule ? » Très mauvaise réponse. J’aurais du me contenter de l’ignorer puis de partir à la recherche d’Indianna pour l’informer que je me tire. « Qu’est ce que tu en dis ? Nous serions quitte, non ? » Mon amertume transpire dans le son de ma voix. S’il n’en déduit pas que je ne me suis toujours pas remise de notre séparation, survenu suite à son arrestation dans notre chambre, c’est qu’il est complètement con. Pire, s’il ne voit pas ce début de larmes qui viennent faire briller mes pupilles qui ne lâchent pas les siennes, malgré l’ambiance tamisée du lieu, c’est qu’il est totalement aveugle. « Oui. Nous serions quitte. » Déduis-je, à demi-mot, avant de tenter de fuir. « Je te dis donc a dans plus ou moins trois ans, Lucian. » Je tente de paraitre détachée, en tournant les talons, mais c'est un bide.  

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() message posté Lun 11 Sep 2017 - 19:30 par Invité

 
« Je veux que tu promettes une chose : Si tu aimes quelqu’un, dis-lui. Même si tu as peur que ça ne soit pas une bonne chose. Même si tu as peur que ça te cause des problèmes. Même si tu as peur que ça te détruise la vie, tu le dis, et tu le dis fort.»  Grey's Anatomy
 

 
Lexie & Lucian

 
La revoir avait suffit à faire remonter à la surface tout un tas de souvenirs. Des souvenirs que le brun pensait avait soigneusement enfoui, comme tout ce qui lui faisait mal, tout ce qui le dérangeait. Lucian avait toujours été un type apathique avec une capacité incroyable pour occulter le mal, la douleur. Déjà gamin, il semblait insensible à certaines choses, au grand désespoir de sa mère. Il avait même été obligé de consulter un psychologue pour enfant, juste pour la rassurer. C'était un enfant intelligent mais pas vraiment dans l'empathie. Cette « faculté » avait entraîné Lucian sur de mauvaises pentes, du moins jusqu'à l'arrivée de Lexie dans sa vie. Voilà pourquoi sa mère avait adoré la blonde à la seconde où elle avait fait sa connaissance, parce qu'elle avait vu en elle la bouée de secours de son fils, son sauf conduit pour une meilleure vie. Mais Lucian avait tout fait foirer, même pour une juste cause, il avait gravement merdé. Et sa mère avait succombé à un cancer, ce qu'avait pû lui reprocher son frère et sa sœur. Il était le cancer de sa famille, le poison, comme son père avant lui. Cette réalité lui était encore dur à encaisser et Lucian préférait se murer dans un faux semblant plutôt que d'endosser cette vérité qui, il le savait, finirait par le détruire. Plus rien n'avait eu de sens depuis la perte de Lexie, comme si toute son existence ne tenait qu'au fil qu'elle avait tendu pour lui. Et à la seconde où elle l'avait lâché, Lucian avait sombré avec lui.

Alors la revoir avait fait remonter en lui tout ce qu'il avait mit de côté depuis ce fameux matin. Depuis que la police l'avait sortit du lit et menotté devant elle. Il n'oublierait jamais son regard, tout comme l'expression de son visage au moment où elle avait comprit. Il avait voulu lui expliquer, voulu lui crier ce qu'il ressentait, mais le mal était fait. Lexie s'était muré dans le silence, laissant les flics l'embarquer. Il avait tenu à la revoir, à lui exposer sa propre version de l'histoire, mais elle avait refusé, comme déjà persuadé de sa culpabilité. Il l'avait perdu à la seconde où la police l'avait cueillit au saut du lit. Et étrangement, c'était elle qui lui avait permis de tenir pendant son incarcération. Elle avait habité ses rêves, lui permettant de trouver un échappatoire à son sombre destin. Et ils étaient nombreux les gars comme lui à s'accrocher à un visage, à une promesse d'une rencontre. Lui, contrairement à eux, savait qu'elle ne serait pas là à la sortie. Le mince espoir s'était envolé quand il avait franchit les portes de la prison et remarqué que le parking était désert. Ses lettres étaient restées sans réponses, ainsi que ses appels.

Mais ce soir, elle était là. Après cinq ans, après avoir perdu tout espoir de la revoir, voilà que Lexie se présentait devant lui. Il avait imaginé un nombre incalculable de fois ce qu'il voulait lui dire, mais maintenant qu'il était face à elle, les mots ne semblaient pas trouver de sortie. Et il était rare que Lucian se trouve dépourvu, vraiment très rare. Il avait finalement réussi à l'extraire de la foule, envoyant promener par la même occasion le type qui lui faisait du rentre dedans. « Je ne sais pas. Peut-être autant d’années que toi depuis que t’es sortie de taule ? ». Lucian se crispe, malgré son envie d'être mesuré. Il relâche son bras, tente de desserrer les dents. « C'est toi qui a ignoré mes appels et mes lettres. T'as choisi de disparaître », dit-il assez sèchement. Finalement, elle était là cette rancœur. Il lui en voulait d'avoir disparu, de ne pas même pas avoir accepté de le revoir, ne serait-ce qu'une fois. La peine l'avait touché au départ, puis ce fut la colère qui l'avait tenu pendant ses deux ans d'incarcération. « Qu’est ce que tu en dis ? Nous serions quitte, non ? » Il sent qu'ils sont observés. Lucian sait qu'un agent de sécurité qui commence à lever le ton ne fait pas bonne ambiance, surtout quand c'est face à une jeune femme. Et Lexie n'avait rien de la femme fragile, elle était l'une des femmes les plus tenaces qu'il connaissait. Elle lui jette un regard assassin et il sent toute la rancœur qu'elle a dû conserver contre lui au fil des années. Il ne serait dire si cela était une bonne ou une mauvaise chose. « Oui. Nous serions quitte. », conclu-t-elle, toujours aussi farouche. Il la sent presque trembler malgré qu'elle se soit détaché de lui. Lucian la connaît bien, il remarque aisément la colère poindre derrière ses paroles. « Arrête ça ! », dit-il un peu plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Il voudrait se contenir devant elle, mais toute la rage accumulée commence doucement à remonter. Et cela empire quand il comprend qu'elle va chercher à le fuir. « Je te dis donc a dans plus ou moins trois ans, Lucian. » Il ne lui faut qu'un pas pour la rattraper et agripper son bras une seconde fois, l'obligeant à lui faire face. N'importe quelle femme aurait eu peur qu'un gars comme lui fasse un geste pareil, mais il connaît Lexie assez bien pour savoir que cela ne fera que l'énerver davantage. Ce n'est pas vraiment ce qu'il souhaite, mais si c'est la seule réaction qu'elle lui offre ce soir, il est prêt à s'en contenter. « Maintenant je suis là. Ça fait trois ans que je suis sortit Lexie, t'as plus aucune excuse pour m'esquiver ! ».

 
(c) black pumpkin

 
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() message posté Lun 11 Sep 2017 - 20:46 par Invité

Lucian & Lexie.

A good evening ? Really ?


Je n’aurais pas du entrer dans son jeu. Je n’aurais pas du lui répondre, juste l’ignorée comme j’ai toujours si bien su m’y plier par le passé. Or, le peu d’alcool qui me coule dans les veines me rend quasiment incontrôlable. Je ne peux pas m’empêcher de me mettre en colère pour un abandon qu’il a commit bien avant que je ne me résigne moi-même à l’abandonner. Car oui, de son point de vue, c’est moi la sale lâcheuse. La sale menteuse qui n’a pas tenue sa promesse d’être là pour lui jusqu’à notre mort. Seulement, la vérité n’est pas celle qu’il lui paraît. La vérité, c’est qu’un beau matin c’est lui qui m’a laissée seule avec un enfant à venir. Et rien que pour ça, oui, je suis furieuse. Furieuse parce que au delà de notre seul mariage, aussi simple aurait t’il été s’il n’avait pas eu ce foutu besoin de vouloir m’offrir plus, attendre cet enfant ensemble aurait été merveilleux. Que croyez-vous au juste ? J’en rêvais – moi, des échographies en couples, des cours prénataux à deux, et d’un accouchement main dans la sienne. J’en crevais d’envie – moi, de voir sa toute frêle petite fille dans ses bras tout en muscle, alors que son regard la couvrirait d’amour comme il le faisait avec moi. J’ai avancée avec ces frustrations, que j’ai muselées dans une vie organisée à chaque seconde, et maintenant il voudrait tout foutre en l’air ?! Hors de question. Je le refuse tout net comme je refuse également qu’il me donne le mauvais rôle dans notre séparation. Voilà pourquoi, remplie d’amertume, j’éclate de rire face à ces reproches sur mon silence radio, avant de lui demander avec sarcasme. « Parce que tu n’as pas disparue toi, peut-être ? » Question rhétorique à la laquelle je réponds sèchement. « Oh que si. Un matin on t’a emmené loin de moi parce que tu n’étais pas foutu de te contenter de ce que nous avions tout les deux. Okay nous n’étions pas très riche, c’est vrai, et ma robe de mariée je l’avais choisie dans une petite boutique sans prétention, mais qu’est ce que j’en avais à foutre bordel ! Je t’avais toi ! Je t’avais toi et du jour au lendemain je ne pouvais plus t’épouser parce que tu étais en taule ! Tu crois que ça m’a fait quoi, hein, de tirer un trait sur toi ? Tu penses que j’y ai pris du plaisir ? Non ! Alors ne joue pas les victimes parce que de nous deux, je pense que j’ai été celle qui a le plus souffert au moment de ton incarcération. » Je m’emporte bien plus que je ne le voudrais. Foutu whiskies. A cause de lui je me donne en spectacle et – maintenant que toute cette histoire vient d’être étalée dans le pire endroit qu’il existe sur cette planète, je constate que le public environnant nous dévisage. C’est alors que je grogne un « Quoi ? » aux quelques téméraires qui soutiennent mon regard, que mon ex-fiancé m’ordonne d’arrêter cela. « Arrêter quoi, mon amour ? » Fais-je avec une ironie que j’accompagne d’un sourire faux-cul. « Arrêter d’exposer tes torts devant tout ces abruties ? » C’est ce qui me semble le plus évident et  - bien que la réponse serait susceptible de m’intéresser, je préfère sortir du ring bien avant que tout ceci n’aille beaucoup trop loin. Puisque dans le fond, je n’ai jamais détesté Lucian. Je lui en veux d’avoir merdé pile au mauvais moment de nos existences, c’est un fait, mais pas au point non plus de vouloir engager une guerre froide avec lui. D’ailleurs, consciemment, je sais qu’une fois les cartes mises sur table, je pourrais me laisser tenter à faire ce qui m’a traversé l’esprit brièvement lorsque j’ai croisée son regard à l’extérieur : l’embrasser. Du coup, je lui dis qu’on se reverra dans plus ou moins trois ans – le temps de me sevrer sans doute, avant de tourner les talons le cœur serré. Mais croire qu’il me laisserait fuir aussi facilement ces retrouvailles était une preuve de naïveté, finalement. Lucian m’agrippe le bras pour me contraindre à lui faire face. Je n’aime pas ce geste. Je serre les mâchoires avant de lui ordonner – droit dans les yeux. « Lâche moi tout de suite Lucian si tu ne veux pas que je pète un scandale sur ton lieu de travail. » Une menace sérieuse. Je ne suis pas de ce genre de nana qui flippe devant un gros bras comme lui, ni qui a peur de se ridiculiser devant la population. Les gens, de manière générale, je les emmerde. Alors j’en ai rien à faire qu’il se prenne un blâme à cause de moi. « J’ai jamais eu besoin d’aucune excuse pour t’esquiver, Lucian. » Ce n’est pas totalement vrai, ça. Lana en est une. Qu’importe. Il l’ignore totalement. « Et tu le sais mieux que quiconque. » Je me défais brutalement de son emprise pour croiser mes bras sur ma poitrine. « Qu’est ce que tu attends de moi, hein ? Que je m’excuse de t’avoir laisser moisir seul dans ta cellule ? » Question rhétorique, encore. « Si c’est le cas, n’y compte pas. J’ai fais au mieux pour me protéger de la peine que tu m’as fais en commettant l’erreur de trop, alors tu ne peux pas me reprocher cela. » Bien que mon ton reflète toujours ma hargne à ce sujet, je modère le volume de ma voix. Il y a des sujets sur lesquels je préfère être plus ou moins discrète. D’ailleurs, maintenant que tout a été dit, je sens ma colère s’atténuer. Je le sens à ma voix qui s’adoucit lorsque je lui avoue. « Non. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas me reprocher d’avoir fuit cette image insupportable de toi dans une prison ; comme tu ne peux pas me reprocher de ne pas avoir eu la force de te voir dans une salle de visite impersonnelle, où mes seuls gestes d’affections n’auraient été que te tenir la main ou t’embrasser comme deux collégiens devant leur bahut. » Je baisse les yeux pour cacher l’eau qui remplit mes yeux. « Merde Lucian. Tu m’as tellement manqué. » Bizarrement, l’envie de me fondre dans ses bras me traverse. Or, je n’en fais rien. Cela serait la porte ouverte à n’importe quoi. Foutu cœur qui me trahit.  

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() message posté Lun 18 Sep 2017 - 15:16 par Invité

 
« Je veux que tu promettes une chose : Si tu aimes quelqu’un, dis-lui. Même si tu as peur que ça ne soit pas une bonne chose. Même si tu as peur que ça te cause des problèmes. Même si tu as peur que ça te détruise la vie, tu le dis, et tu le dis fort.»  Grey's Anatomy
 

 
Lexie & Lucian

 
Lucian n'aime pas qu'on lui échappe, il n'aime pas ne pas contrôler la situation. Il doit pouvoir rester maître dans toutes les circonstances, toujours. Mais avec Lexie, c'est différent. Avec le temps, elle avait laissé une trace dans sa vie, dans son âme, elle avait réussi à lui faire voir les choses différemment. Lexie l'avait amadoué, comme un animal dangereux qu'on doit réussir à apprivoiser. Sauf que maintenant, il aurait préféré qu'elle ne prenne pas ce ton là avec lui. Il avait refait le portrait de certains gars pour bien moins que ça. Mais Lexie était intouchable. Et puis Lucian s’interdisait de toucher une femme, quelle qu'elle soit. Il était déjà tombé bien bas dans la déchéance, il avait un minimum de code éthique, même en ce qui concernait les règlements de comptes. «Parce que tu n’as pas disparue toi, peut-être ? » Il gonfla sa poitrine, hargneux. Il ne faisait pas cela pour l'intimider mais il réagissait toujours de cette manière quand il était en colère. Il ne supportait pas le ton de sa voix et encore moins le regard de méprit qu'elle lui lança. « J'ai été arrêté, c'est pas comme si tu savais pas où j'étais ! », dit-il juste assez fort pour elle. Il n'avait pas vraiment envie que les clients de la boite sache que c'était un ancien détenu. On lui avait donné une seconde chance en l'engageant et il ne voulait pas mettre en péril sa place. « Oh que si. Un matin on t’a emmené loin de moi parce que tu n’étais pas foutu de te contenter de ce que nous avions tout les deux. Okay nous n’étions pas très riche, c’est vrai, et ma robe de mariée je l’avais choisie dans une petite boutique sans prétention, mais qu’est ce que j’en avais à foutre bordel ! Je t’avais toi ! Je t’avais toi et du jour au lendemain je ne pouvais plus t’épouser parce que tu étais en taule ! Tu crois que ça m’a fait quoi, hein, de tirer un trait sur toi ? Tu penses que j’y ai pris du plaisir ? Non ! Alors ne joue pas les victimes parce que de nous deux, je pense que j’ai été celle qui a le plus souffert au moment de ton incarcération. » Elle lui crachait sa vérité comme un venin. Rien qu'à voir l’expression de son visage, elle devait ruminer tout ça depuis un moment, sûrement depuis ce fameux jour. L'un comme l'autre avaient été marqué par cette matinée cauchemardesque. Son chagrin commençait à prendre le pas sur sa colère. Lucian aurait bien voulu la calmer, mais il n'était pas sur de savoir encore faire. A l'époque, c'était plutôt lui l'impulsif qui méritait d'être apaisé et Lexie avait très vite trouvé le truc. Mais là, il avait juste envie de la sortir de force de cette ambiance tamisée et de terminer tout cela dehors, au calme. Mais au vu des nombreux regards qui avaient convergé vers eux, il serait probablement dévisagé davantage. Et puis pas sur que Lexie se laisse entraîner de son plein grès vers la sortie. « Excuse moi d'avoir voulu plus pour nous deux ! Excuse d’avoir voulu t'offrir le mariage de princesse que tu méritais ! Je voulais simplement qu'on démarre notre vie à deux correctement », plaida-t-il, même si ce discours, elle le connaissait que trop bien. Il avait rêvé maintes fois de le lui dire en face, mais Lexie avait refusé de le voir. Alors il l'avait écrit, il avait laissé des messages sur sa boite vocale. Il ignorait si elle en avait prit connaissance, mais il ne supportait pas l'idée qu'elle est pu penser qu'il avait fait tout ça juste pour faire le con. Même si son acte était inexcusable, le but était louable, quand bien même Lexie ne le comprenait pas. « Tu penses que c'est toi qui a le plus souffert ? J'étais en taule Lexie, en taule bordel ! C'est quand la derniere fois que tu y as fais un séjour, rappelle moi ? », demande-t-il, cynique au possible. Elle pouvait bien lui reprocher la misère du monde, il ne pouvait pas entendre que sa vie en prison était un séjour de vacance.

Lexie avait réussi à alerter tout le monde et Lucian l'avait largement aidé. Il devinait que ses collègues ne tarderaient pas à être également au courant de cette prise de tête en public. « Arrêter quoi, mon amour ?  Arrêter d’exposer tes torts devant tout ces abruties ? » A nouveau, il observe son visage ravagé par la colère. Autrefois, elle lui portait de l'affection, de la passion, elle le regardait avec amour et espoir, mais il semblait loin ce temps là à présent. Autrefois, il aimait quand elle l’appelait mon amour, dans l'intimité. Dans ces moments, il avait l’impression d'être unique à ses yeux, d'être l'homme tendre derrière la bête. Mais là, son ton cinglant, ne fit que l'agacer. Lucian la rattrapa, la forcant à lui faire face. Il se doute que cela ne fera que mettre de l'huile sur le feu, mais qu'importe, la situation peut difficilement être pire. Jamais il n'avait imaginé leurs retrouvailles ainsi. Naïvement, il avait pensé pouvoir l'enlacer, pouvoir sentir à nouveau la chaleur de ses bras, l'odeur entêtante de son parfum. « Lâche moi tout de suite Lucian si tu ne veux pas que je pète un scandale sur ton lieu de travail. » C'est déjà plus ou moins le cas, pense-t-il, sans le lui dire directement. Il avait toujours aimé son côté revêche, qu'il trouvait à la fois agaçant mais terriblement excitant. Mais là, il sait que cela ne peut que le desservir. Et malheureusement, il sait qu'elle en serait capable. « J’ai jamais eu besoin d’aucune excuse pour t’esquiver, Lucian. »  Il lui sort un sourire mauvais, sentant le point de non-retour arriver. Lexie arrache son bras de sa poigne et l'affronte du regard, mauvaise. Il aurait voulu la pousser contre le mur et plaquer sa bouche contre la sienne, il aurait voulu l’étreindre de ses bras et attendre qu'elle s’effondre contre son torse, soulagée. « Qu’est ce que tu attends de moi, hein ? Que je m’excuse de t’avoir laisser moisir seul dans ta cellule ? Si c’est le cas, n’y compte pas. J’ai fais au mieux pour me protéger de la peine que tu m’as fais en commettant l’erreur de trop, alors tu ne peux pas me reprocher cela. » Cette réplique lui fait l'effet d'une gifle. Lexie avait cru se protéger en excluant Lucian de sa vie , lui, avait voulu la préserver pour ne pas s’effondrer. Il sent sa peine et cela lui fait mal également. Bien qu'il la dépasse de deux bonnes têtes, Lucian se sent petit en cet instant. « Non. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas me reprocher d’avoir fuit cette image insupportable de toi dans une prison ; comme tu ne peux pas me reprocher de ne pas avoir eu la force de te voir dans une salle de visite impersonnelle, où mes seuls gestes d’affections n’auraient été que te tenir la main ou t’embrasser comme deux collégiens devant leur bahut. » Si elle savait à quel point Lucian en avait eu envie, pourtant. Bien sur que l'imaginer assise dans un parloir lui brisait le cœur, mais c'était toujours mieux que rien. Il aurait payé cher pour l'apercevoir à travers la vitre, pour qu'elle lui lance un sourire rassurant, pour qu'elle lui permette de tenir jusqu'à la prochaine visite. Bien sur que cela l'aurait frustré, mais ce simple geste lui aurait permis d'atténuer un peu sa vie de misère derrière les barreaux. Lexie semble se calmer mais cherche également à éviter son regard. Lucian attrape doucement son menton et le lève dans sa direction, histoire de voir ses beaux yeux clair. « Je suis désolé que tu es souffert autant. Je n'ai jamais voulu te faire de mal Lex. » Rien que de savoir qu'il avait sans doute été le fautif de nombreuses larmes de sa part lui donnait envie de tout casser. Il n'avait jamais aimé la voir pleurer mais se dire qu'elle avait été triste par sa cause ne faisait qu'accentuer son mal être. « Merde Lucian. Tu m’as tellement manqué. »  Fébrile, Lucian sent son cœur se serrer. Lexie semble fragile à présent et pour le coup, d'autant plus attirante. S'il avait toujours apprécié son côté rebelle et sa force naturelle, il avait également craqué pour sa fragilité temporaire, dans les rares moments où elle acceptait de lâcher prise. « Toi aussi », souffle-t-il, se retenant de la prendre dans ses bras. Parce qu'il ignorait sa réaction et parce qu'il s'en sentait interdit maintenant. Pourtant, cela faisait 5 ans qu'il imaginait pouvoir la serrer à nouveau contre lui. « Je pensais que tu avais quitté Londres... », dit-il pour briser le silence, pour s'éviter de trop penser. Il n'était pas sur qu'elle est entendu avec le ton doux de sa voix mais aussi le brouhaha ambiant autour d'eux. Puis il sentit une pression sur son épaule. Lucian se retourna et fit face à l'un de ses collègues, un gorille un peu plus grand que lui. Celui-ci lui demanda si tout allait bien, non sans jeter un regard à la jolie blonde face à lui. Visiblement, la foule avait fini par parler même si le calme était revenu entre les deux ex fiancés. Lucian lui dit quelques mots et le videur reprit son chemin. « Excuse moi, il pensait qu'il avait un problème », lui dit-il. « Je sais que tu m'en veux mais j'aimerais qu'on puisse parler. Vraiment. » Sa voix était claire, sans trace de colère. La proximité avec Lexie lui donnait tour à tour envie de la prendre dans sa bras ou de la secouer.


 
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() message posté Lun 18 Sep 2017 - 19:55 par Invité

Lucian & Lexie.

A good evening ? Really ?


Des excuses. Elles sont pitoyables ces excuses. Elles l’ont toujours été du temps où il cherchait à me joindre, et elles le resteront jusqu’à la fin de nos vies. Vous voulez savoir pourquoi ? Hé bien parce que ces motivations, pour replonger dans son besoin malsain de jouer avec les lois, ne tiennent pas la route. Moi, je suis une nana vraiment simple. J’ai longtemps vécue avec un sac à dos sur l’épaule et un appareil photo dans la main. Alors, comme je lui ai dis, le mariage digne d’une princesse j’en avais rien à foutre. Moi tout ce qui m’intéressait c’était lui. Lui seul. On aurait aussi bien pu se marier dans une pauvre chapelle à Las Vegas, avec le King en guise de curé, que cela ne m’aurait absolument pas dérangé. Et c’est parce que j’ai ce besoin qu’il le comprenne que je rétorque avec agacement. « D’où je méritais un mariage de princesse Lucian ? D’où ? » La question mérite d’être enfin posée puisque je n’ai jamais compris sur quoi il se basait pour proclamer ça à mon sujet. « Enfin merde t’as oublié d’où je viens ? Où je suis née ? » Je refuse de le croire. Lucian a toujours eu une putain de bonne mémoire alors il ne me fera pas gober ça. « Jusqu’à l’âge de sept ans je vivais dans la savane africaine à Madagascar. Je n’ai jamais eu besoin qu’on me traite en princesse, et tu le sais. » La preuve. J’ose l’affronter alors que d’autres femmes auraient baissés les yeux depuis le début de notre joute verbale. Tu as de l’alcool dans le sang. Oui et ? Cela ne change rien à mon foutu caractère bien trempé. Au contraire. Ça m’encourage juste à renouer – d’une certaine façon, les liens avec lui alors que raisonnablement je devrais maintenir ce silence radio que je lui ai imposé. Car oui. Je suis honnête avec moi-même. Je n’oublie pas qu’à aucun moment je ne lui ai offert un choix dans cette histoire. D’ailleurs, là encore je devrais lui imposer qu’il me fiche la paix définitivement parce que – bordel de merde, a trop courir le risque de me rapprocher de lui, malgré nos années de séparation, je coure le risque également d’être obligée de lui parler de Lana. Et ça. Ça franchement cela ne m’arrange pas. Ma fille n’a pas besoin de se découvrir un père – ex-taulard de surcroît, alors que je me suis toujours refusée de lui en parler. Comment je vais amener ça dans la conversation honnêtement ? […] Je ne préfère pas y penser. Je préfère me convaincre que rien entre nous ne va changer. Après tout, nos remords peuvent être suffisamment forts pour qu’on soit répugnés à l’idée de coucher de nouveau ensemble, non ? Tu te sens répugné à l’idée qu’il te caresse, Lexie ? Même pas un chouia. Je suis dans la merde. « Ça va. » Lui dis-je dans un soupir alors qu’il tente de me faire croire, avec cynisme, que sa vie en taule a été pire que la mienne en dehors. « Vu ton gabarit, ton caractère d’animal enragé, je doute que dans les douches tu es eu tant que ça peur qu’on te fasse le coup du savon. » C’est foutrement stéréotype ce truc là mais, d’une certaine façon, je le complimente en disant cela. Je sais. Ça ne paraît pas vu ainsi. Et pourtant. Dire à ce genre de mec qu’en prison il était le plus à craindre, c’est mettre en avant ce que j’ai toujours aimé chez lui. Sa brutalité. Sa bestialité. Vous n’imaginez pas comme il peut m’exciter là en étant si furieux contre moi. Tu n’es pas très nette comme fille. Avec lui, je ne l’ai jamais été. C’est Lana qui m’a apprit à devenir quelqu’un de bien. Et qu’est ce que je fais, là ? Je prends le risque de tout foutre en l’air parce que ma colère seule ne suffit pas à me convaincre de ne pas le désirer. Fait chier. Option de secours : fuir. Or, Lucian me la dérobe en me retenant par le bras pour m’obliger à lui faire face. Mauvais plan. J’ai horreur qu’on me contraigne. Du coup je menace de faire un scandale s’il ne me relâche pas immédiatement. Et je le ferais. Là, notre dispute, ce n’est rien à côté du bordel que je pourrais faire pour lui mettre la honte. Et il le sait. C’est sans doute ça le pire. C’est sans doute ça qui le rend mauvais. C’est parce qu’il le savait mais espérait peut-être que la situation soit différente. Je l’aimerais aussi, hein. J’aimerais aussi pouvoir faire comme si de rien n’était, comme si seul comptait mon palpitant, mais cela m’engagerait sur une voie que je ne suis pas certaine de vouloir emprunter. Laquelle ? Celle du pardon. Car si je pardonne, je lui ouvre la porte à nouveau dans ma vie, puis le mène directement – autant que consciemment, à sa fille. Putain. Je ne peux pas. Et paradoxalement je commence à le faire en lui confiant que j’ai fais ça pour me protéger du mal qu’il m’a fait. Du mal que j’aurais ressenti en le voyant dans une salle de visite d’une prison dégueulasse. Si j’omets le détail du ventre arrondie par ma grossesse dans mes motivations à fuir ce qui m’est encore insupportable à juste imaginer, ce n’est uniquement que parce qu’il me reste encore une lueur de lucidité dans le crâne. Je sens mes larmes brouiller ma vue et – par fierté mal placée, je baisse mon visage pour lui cacher. Je ne désire pas qu’il me voie si faible, pour lui, bien que je ne montre aucune résistance lorsqu’il m’intime par le geste de le regarder droit dans les yeux. Les mâchoires serrées, je me retiens de pleurer. Ce sont ces excuses, que je sais sincères, qui viennent me faire céder alors que je lui avoue combien il m’a manqué. J’ai envie de me blottir dans ses bras, de m’enivrer de son parfum, or je m’en empêche quand je pressens que se sera la porte ouverte à n’importe quoi. Notamment à ce baiser que je veux lui offrir alors qu’il me soulage d’une crainte que j’ai toujours eu : celle de ne pas lui avoir manqué une seule fois. J’hoche négativement de la tête au sujet de Londres. Je me retiens de lui dire pourquoi je ne l’ai pas fais alors que je l’aurais pu. D’ailleurs, sachant que j’aurais pu passer ma vie à l’attendre, à me contenter de visite derrière des vitres de plexiglass, j’ai conscience qu’avec ou sans Lana je ne serais pas partie. Surprise par l’intervention d’un autre videur, je regarde ce dernier le visage baigné de larmes. Je ne dois plus ressembler à rien. Comme si c’était important. Oui. Vis-à-vis de Lucian, qui lui assure que tout va bien, ça l’est. Voilà pourquoi je les frotte grossièrement alors que nous sommes à nouveau seuls. « T’excuses pas pour ça. Je comprends. » Les autres clients ont dû avoir peur vu l’hystérique que j’étais – presque. « Et d’accord. » Dis-je à son semblant de demande pour qu’on poursuive cette discussion. « Je vais prévenir mon amie pour qu’elle ne s’inquiète pas, et je te rejoins dehors. » Je n’ai qu’une parole. Il sait qu’il peut sortir, que je l’y rejoindrais. Je m’en vais d’ailleurs aussitôt me fondre dans la masse de danseurs pour rejoindre Indie qui s’amuse en compagnie d’hommes. Inquiète à la vision que je lui offre, elle s’assure que je vais bien et – plus sereine que plus tôt, je lui demande de ne surtout pas interrompre sa soirée pour moi. Je suis honnête. Je lui avoue que je vais passer du temps avec le père de Lana, ce qui l’étonne, bien qu‘elle ne tente pas de m’en empêcher puisque je suis réputé pour être têtue comme une mule. Lui souhaitant de bien s’amuser, je fais un rapide détour par les toilettes pour me remaquiller. J’ai envie de vous faire croire que c’est par pur soucie d’esthétique or, je vous mentirais. Je le fais essentiellement par besoin d’être séduisante aux yeux de celui qui m’a toujours donné l’envie de l’être. Quelques minutes plus tard, je retrouve mon ex-fiancé à l’extérieur de la boite. Aussitôt, j’ancre mon regard dans le sien tout en m’approchant de lui. Une fois à sa hauteur – façon de parler, je lui déclare le ton posé. « Pour en revenir à ce que tu m’as dis tout à l’heure, je ne t’en veux pas Lucian. Au contraire. » Avalant la distance entre nos corps, je me colle à lui en soupirant avec envie. « Embrasse-moi, Lucian. J’en ai envie depuis que je t’ai revu. » Mon regard confirme cet état de fait alors que je rectifie, aussitôt, avec une inconscience folle qui donnerait envie à la mère en moi de me frapper. « Non. J’ai mieux. Emmène moi chez toi, après ton travail, pour m’y faire l’amour comme j’en ai tellement rêvée durant ces cinq dernières années. » J’ai envie de lui. Tellement que je ne veux pas m’en soustraire. Quant au reste, j’aviserai demain matin, s’il accepte.  



@Lucian M. Torres
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() message posté Mer 20 Sep 2017 - 20:18 par Invité

 
« Je veux que tu promettes une chose : Si tu aimes quelqu’un, dis-lui. Même si tu as peur que ça ne soit pas une bonne chose. Même si tu as peur que ça te cause des problèmes. Même si tu as peur que ça te détruise la vie, tu le dis, et tu le dis fort.»  Grey's Anatomy
 

 
Lexie & Lucian

 
Devait-il vraiment s'excuser d'avoir voulu le meilleur ? Avant elle, il n'y avait rien de bien, rien de vraiment positif. Avant elle, il n'y avait que de la violence, du regret et du chagrin, rien qui ne valait vraiment la peine. Et voilà qu'elle avait débarqué, qu'elle l'avait heurté au plus profond de lui, qu'elle était venu briser ses barrières. Et Lucian avait voulu lui offrir tout un monde. Seulement Lexie semblait ne pas comprendre. Quand ils s'étaient rencontré, Lucian n'avait rien sinon un appartement qu'il louait et quelques économies en cash planquées sous son matelas. Ce n'était pas un homme de bien, pas un matérialiste, et jusque là, il n'avait jamais voulu plus. Il se contentait de vivre au jour le jour, de profiter de chaques instants comme si c'était le dernier. Il se doutait bien qu'il ne finirait pas vieux alors autant en profiter un maximum. Alors avec Lexie dans sa vie, les choses avaient commencé à changer. Pour la première fois, il avait accepté de vivre avec quelqu'un, d'affronter le quotidien avec une autre personne que lui-même. Il s'était mit à entrevoir un autre avenir, peut-être un temps plus long que le lendemain. Il avait voulu lui prouver, mais surtout à lui même, qu'il pouvait lui donner quelque chose de vrai. Seulement avec le recul, il comprenait que remporter cet argent sur un sale contrat avait tout entaché. En plus de l'avoir envoyé en prison, il l'avait sali aux yeux de Lexie. Alors même si Lucian avait voulu bien faire, il comprenait à présent que son tort avait été de vouloir trop en faire. Mais il avait voulu la gâter, la faire sourire, la faire rêver, il avait voulu faire d'elle la plus rayonnante, ne serai-ce que cette unique journée. « D’où je méritais un mariage de princesse Lucian ? D’où ? Enfin merde t’as oublié d’où je viens ? Où je suis née ? Jusqu’à l’âge de sept ans je vivais dans la savane africaine à Madagascar. Je n’ai jamais eu besoin qu’on me traite en princesse, et tu le sais. » Malgré lui, Lucian soupire. Lexie avait cette fâcheuse manie de faire inverser la tendance. Elle voulait le faire passer pour un mauvais type alors qu'il avait simplement voulu tout faire pour lui plaire. N'importe quelle autre fille aurait trouvé cela romantique ou juste touchant, mais pas Lexie. De toute façon, Lexie ne ressemblait à personne. Elle était la seule nana à s'être interposé entre lui, pourtant assez impressionnant de carrure, et une de ses victimes. Elle, la petite gringualette, l'avait bravé sans retenue. Seulement Lucian n'était pas non plus le bon toutou qui disait amen à tout. Il n'était pas toujours d'accord avec Lexie et ne se cachait pas pour le lui dire. D'un tempérament impétueux, ils s'étaient déjà engueulé violemment, justement parce que Lucian n'était pas du genre à lâcher. Lexie était peut être têtue, mais lui aussi. « J'voulais bien faire et je m'excuserais pas pour ça. Je sais que j'ai merdé sur la façon mais putain tu pourrais pas reconnaître que c'était pour une bonne cause ?! Je minimise pas ce que j'ai fais, mais tu savais qui j'étais avant qu'on se mette ensemble. Tu as toujours su que j'étais pas un enfant de cœur. J'ai fais une erreur, mais pas celle d'avoir voulu te gâter ». Il n'en démordrait pas.

« Vu ton gabarit, ton caractère d’animal enragé, je doute que dans les douches tu es eu tant que ça peur qu’on te fasse le coup du savon. » Ce coup-ci, Lucian éclate de rire. Mais un rire mauvais, un rire presque cruel. Il la toise, comme si pour la première fois depuis son entrée dans la boite, il ne savait pas à qui il avait affaire. Jusque là, il avait peu côtoyé son côté mesquin, mais il devait reconnaître qu'en une seule phrase, elle avait fait très fort. « On en reparlera si un jour tu dois y aller, parce que franchement, tu ne sais pas de quoi tu parles », dit-il, froid. Alors en effet, il ne faisait pas partit de ceux qui étaient victimes, mais il n'y avait pas que la violence en prison. Il y avait le silence par moment, puis la solitude et l'isolement, que des instants qui vous privait peu à peu de la vie réelle, rendant le séjour derrière les barreaux de plus en plus effrayant. Mais la tension finit par retomber. Il ne peut pas dire qu'il est calmé, mais en tout cas, il sait que cela ne rime à rien. A chaque fois que le ton est monté entre eux, il avait besoin de fuir, de prendre l'air ou alors il prenait le risque de régler cela sur l'oreiller. Mais là, il se sent coincé. Il pourrait faire demi-tour, reprendre sa surveillance dehors et faire comme si Lexie n'était pas là. Mais non, pas après tout ce temps, pas après tous ses non-dit entre eux. Il lui propose alors de discuter de cela plus loin, car l’ambiance ici n'arrange rien à leurs échanges houleux. « Je vais prévenir mon amie pour qu’elle ne s’inquiète pas, et je te rejoins dehors. » Il la voit s'essuyer les yeux et il se retient de lui tenir la main avant qu'elle ne s'avance dans la foule. D'humeur jaloux, Lucian avait toujours détesté que les regards convergent sur elle, comme si elle ne lui appartenait qu'à lui. Seulement la connaissant, il avait toujours prit sur lui de ne pas intervenir, de ne pas se faire passer pour un gars hyper intrusif. Autrefois, elle lui aurait jeté un regard par dessus l'épaule, histoire de lui dire qu'elle ne risquait rien, qu'elle n'avait d'yeux que pour lui et qu'il pouvait partir tranquille. Il n'attend pas de voir si Indianna donne son consentement, de toute manière, si Lexie décide, rien ne la fait changer d'avis. Lucian rejoint l'extérieur où il prend une grande bouffée d'air frais. Malgré les températures peu élevés, Lucian ressent des bouffées de chaleur. La revoir a réveillé quelque chose en lui et il craint de sa réaction lorsqu'elle sera de nouveau à son contact. Il n'a pas le temps d'y songer davantage que Lexie fait son apparition, le rejoignant le long de la ruelle, à l'écart de l'entrée. « Pour en revenir à ce que tu m’as dis tout à l’heure, je ne t’en veux pas Lucian. Au contraire. » Il la toise, interdit. Il ne comprend plus rien, mais une fois encore, il n'a pas le temps d'analyser que Lexie se glisse contre lui. Surprit, il a un mouvement de recul avant se respirer son odeur, de sentir sa poitrine contre son torse. Il sent son cœur s'emballer. « Embrasse-moi, Lucian. J’en ai envie depuis que je t’ai revu. » Là, il ne contrôle plus rien et plaque violemment sa main dans le creux de son dos, la bloquant contre lui. Il s'attend à ce qu'elle résiste mais non, alors il plaque sa bouche contre la sienne, accompagnant sa seconde main dans sa nuque. « Non. J’ai mieux. Emmène moi chez toi, après ton travail, pour m’y faire l’amour comme j’en ai tellement rêvée durant ces cinq dernières années. » Il la retourne et la plaque contre le mur, lui faisant face. Il respire fort, pose sa tête contre sa poitrine. Il évite son regard parce qu'il sait qu'en sa présence, il est faible. Il sait qu'il ne souhaite que ça, qu'il ne veut que ça, mais il ignore comment cela va se passer. Il finit par remonter son regard à son niveau, toujours son corps contre le sien. « Tu sais que si je fais ça Lex, tu ne pourra plus partir. Si je te ramène chez moi, je ne te laisserais pas me quitter », dit-il d'une voix grave, presque animal.



 
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() message posté Mer 20 Sep 2017 - 21:45 par Invité

Lucian & Lexie.

A good evening ? Really ?


Je suis d’une putain de mauvaise foi. Oui. Vous pouvez le dire. Car effectivement, s’il y a bien une chose que je ne peux pas reprocher à Lucian, c’est bien le fait que son erreur parte d’un bon sentiment, et ce même si je ne le comprends pas vraiment. Non. Je ne comprends pas comment on peut tout risquer, par besoin de se montrer romantique, alors qu’on est en couple avec THE nana qui a horreur des films d’amour. Alors, à sa déclaration, j’éclate de rire. J’éclate de rire mais pas pour me moquer de lui, loin de là. J’éclate de rire parce que je prends conscience que l’on s’engueule plus pour les motivations de son geste, que le geste en lui-même, ce qui est cocasse puisque, à ma place, des tas de filles lui en voudraient à mort d’être un ex-taulard génétiquement programmé pour être un criminel, alors que moi je lui fais un scandale parce qu’il a voulu me gâter. C’est absolument tordu. Tellement que, reprenant difficilement mon calme, je reconnais. « Tu as raison. J’ai toujours su ce que tu étais et, prétendre que cela ne m’a jamais plu serait mentir. » J’ai le don d’étonner mon monde, et je ne doute pas d’y parvenir avec ce que je m’apprête à lui balancer. « Du coup, je suis d’accord pour admettre que te reprocher d’avoir voulu me gâter c’est complètement con, et c’est pourquoi je m’en excuse. Vraiment. » Là, si je ne provoque pas la fin du monde, c’est un putain de miracle. Car – entendons-nous bien, avec l’immense fierté que je me coltine, m’excuser pour mes propres erreurs de jugement c’est rarissime. Alors, vraiment, si le monde tourne encore, remercier votre Dieu d’avoir eu la bonté de vous épargner. D’ailleurs, en parlant de Dieu – justement. Tu maitrises les transitions, toi. J’espère qu’il aura la bonté de m’épargner le petit séjour en taule qu’aborde Lucian, pour que l’on puisse à ma libération faire un débat sur le sujet. Puisque oui, ma remarque – que je prenais pour une sorte de compliment déguisé, n’a pas eu l’air de lui plaire beaucoup. Au contraire. J’ai trouvé en une phrase comment le mettre en colère et… comment vous dire ? Au lieu que cela me fasse potentiellement peur, parce que je vous rappelle que mon ex-fiancé n’est pas un gringalet doublé d’un nain, cela m’excite. A tel point, que provocante, je le nargue d’avantage en répondant. « Ce n’est pas dans mes projets immédiat d’y aller, mon amour, mais si le seigneur dans sa sainteté (c’est de l’ironie, bien entendu.) A décider de m’y faire un détour à l’avenir, je te promets qu’à ma sortie nous prendrons le temps d’approfondir le débat. » Tu es une vraie connasse. Ouais. J’avoue. J’ai beau être toute mignonne, et physiquement pas dangereuse, dans la répartie je suis une belle salope. Or, que Lucian le veuille ou non, il ne peut pas nier que cela fait autant partie de mon charme, que son incapacité à être un enfant de chœur ne fait le sien. Du coup, il sait que je ne suis pas réellement mauvaise. Que je balance ça juste parce que – comme lui, je n’aime pas ne pas avoir le dernier mot. D’ailleurs, je me fais presque honte à m’affaiblir aussi vite face à lui. C’est vrai quoi ? Quelques phrases gentilles et nous sommes disposés à discuter calmement à l’extérieur de la boite ? C’est presque trop facile. Tant que émotionnellement, chez moi, je sens que ça s’emballe très vite. Et pour cause, après avoir ressentie une profonde colère, une immense tristesse, désormais je suis en proie à une irrépressible envie de sexe. Et pas avec n’importe qui, bien entendu, sinon ça ne serait pas drôle. Non. J’ai envie de sexe avec lui, comme à chaque fois que nous nous disputions par le passé. Et c’est parce que je ne cherche même pas à me soustraire à ce désir de me réconcilier avec lui sur l’oreiller, d’ailleurs, que je fais consciemment un détour par les toilettes de la boite pour me remaquiller. Hé oui. Voyez l’ampleur des dégâts de quelques minutes passés en sa compagnie, sur cinq années de travail acharné pour l’oublier. Une partie de moi – la mère, sait que le mieux serait de ne pas tenir ma parole, de m’enfuir tant que j’en ai l’opportunité, mais je ne l’écoute pas. Au contraire. Je le rejoins bien à l’abri des regards, où il m’attend, pour lui confier que je ne lui en veux pas, avant de me plaquer contre lui. Je ne me vexe pas qu’il ait un bref mouvement de recul sous la surprise. Il est vrai que c’est étonnant que je me montre aussi… entreprenante après notre prise de tête d’il y a quelques minutes. Non. Je trouve cela même encore plus excitant l’idée qu’il puisse me résister. Enfin. Quelques secondes seulement puisque, dés que je lui formule mon désir qu’il m’embrasse, comme je l’attends depuis que nos yeux se sont croisés auparavant, Lucian ne se fait pas prier pour me plaquer davantage contre lui d’une main déposé dans le bas de mon dos. Dans son regard, je sens qu’il me teste. Il veut voir si je vais m’opposer à lui. Ce que je ne fais pas. Je l’encourage plutôt à s’emparer de ma bouche, ce qu’il fait aussitôt en posant son autre main dans ma nuque, avant que nos langues se retrouvent furtivement dans une étreinte presque bestiale. Huum. J’avais oubliée à quel point il me rendait folle. Cette folie me pousse d’ailleurs à lui demander de m’emmener chez lui, après son taf, pour que nous puissions faire l’amour comme j’en ai si souvent rêvé. Cette phrase ne tombe dans l’oreille d’un sourd. Lucian me plaque contre le mur, pour prendre le temps d’y réfléchir. Et la tête posée contre sa poitrine je devrais en faire autant, j’admets. Toutefois, je préfère m’enivrer de son parfum tout en glissant mes mains dans son dos pour m’emparer furtivement de ces fesses. A sa respiration je sais qu’il en crève autant d’envie que moi. Il n’est pas difficile d’imaginer qu’il redoute les conséquences. Pour ma part, je préfère les mettre en sourdine parce que – si je me focalise sur le problème Lana, je sais ce qui arrivera. On se perdra à nouveau, définitivement. Je ne m’en sens pas prête. Pas se soir. J’entends bien sa mise en garde, qui allume tout mes signaux d’alarmes dans ma tête, or cela ne change rien. J’ai envie de lui. J’ai envie de courir le risque – aussi stupide soit t’il au regard de la mère en moi, qu’il me méprise demain matin de ma nouvelle fugue dans sa vie. Alors, suavement, je lui déclare. « Emmène moi chez toi, Lucian. J’ai envie de toi. »    



@Lucian M. Torres
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() message posté Mar 26 Sep 2017 - 14:17 par Invité

 
« Je veux que tu promettes une chose : Si tu aimes quelqu’un, dis-lui. Même si tu as peur que ça ne soit pas une bonne chose. Même si tu as peur que ça te cause des problèmes. Même si tu as peur que ça te détruise la vie, tu le dis, et tu le dis fort.»  Grey's Anatomy
 

 
Lexie & Lucian

 
En la rejoignant dehors, il sait d'avance que cela va se compliquer. Pourtant, c'est lui qui est à l'initiative de cette rencontre, c'est lui qui lui a demandé de discuter au calme. Que pouvait-il faire d'autre ? La laisser lui hurler dessus devant toute une foule ? Non, Lucian ne voulait pas perdre le contrôle. Et puis il avait tellement attendu cet instant qu'il était prêt à tout tenter. Il avait été un peu surprit qu'elle accepte si facilement. Après tout, sa première réaction avait été de fuir, de le fuir le plus rapidement possible, comme si se retrouver dans la même pièce était devenu impossible. Et quelque part, Lucian avait ressentit cela. Être dans le même endroit qu'elle venait tout faire remonter à la surface. Et il sentait la tension monter, l'électricité entre eux. Pourtant, c'est dans une démarche assurée qu'il la rejoignit dans le cour extérieur. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre sinon qu'il allait se retrouver face à elle et que ce n'était pas arrivé depuis très longtemps. Et il se souvenait parfaitement de leur dernière nuit ensemble, de ce dernier échange loin de cette galère qui leur été tombé dessus. Lexie s'était endormi dans le creux des ses bras, contre son torse nu, après qui lui est fait l'amour tendrement. Lui, l'avait regardé dormir, comme il le faisait souvent, parce que c'était son petit plaisir. A part Lexie, Lucian n'avait pas grand chose pour lui. Il n'avait pas vraiment d'argent, faisait un métier qui ne lui aspirait aucune envie et sa famille refusait d'entendre parler de lui. Lexie était la seule personne qui lui donnait envie de changer, d'avancer, de construire quelque chose.

Aussi, Lucian se retrouva face à elle. Elle était terriblement séduisante dans cette robe, avec ses talons qui faisaient ressortir ses magnifiques jambes. Lucian avait toujours aimé sa frêle silhouette, parce qu'il pouvait la porter à bout de bras et qu'elle pouvait se sentir toute petite entre ses bras. Il aimait savoir qu'il était protecteur pour elle, qu'elle ne risquait rien car il serait toujours là pour lui venir en aide. Pour autant, il aimait qu'elle soit attirante, qu'elle dégage une telle assurance. Là, elle avait but et se serait mentir de dire qu'il n'avait pas remarqué. Il ne pouvait la blâmer, lui qui se battait encore pour ne pas retomber dans les sévices de la drogue. Lucian frissonne lorsqu'elle pose ses mains contre lui, quand sa peau entre en contact avec la sienne. Son souffle, son odeur, tout l'enivre en quelques secondes et il sait qu'il ne se retiendra pas bien longtemps. Lexie a cette attraction sur lui, depuis toujours et le fait qu'ils soient séparés depuis autant de temps ne fait qu'augmenter son désir pour elle. Alors il la met en garde, il cherche à stopper sans vraiment le faire, cet élan entre eux. En cet instant, il ignore s'il doit la repousser ou écouter ce que lui cri tout son corps. « Emmène moi chez toi, Lucian. J’ai envie de toi. » Lexie ne fait rien pour l'aider, pire, elle le met face à sa faiblesse, face à son envie aussi irrésistible que la sienne. Lucian recule, la regarde droit dans les yeux. Sa robe est remontée sur ses cuisses nues, la bretelle de celle-ci tombe sur son épaule dénudée. Cette image vient brûler son bas ventre ainsi que le ton suave de sa voix contre son oreille. « Bouge pas de là », dit-il rapidement mais d'une voix rauque. Il retourne dans la boite et va trouver son collègue. Ce soir, son patron n'est pas là, c'est sa chance. A croire que Lexie avait bien choisi sa soirée. Lucian s'arrange avec lui, heureusement, son collègue lui en doit une. Il aurait pu finir son service, laisser le temps au désir de redescendre, à Lexie de changer d'avis, mais il n'est pas sur de le vouloir. Tout son corps la veut à présent et il est hors de question d'attendre. Même en ressortant, il ignore si Lexie sera toujours là. Lucian règle donc son absence, après tout, à cette heure-ci, l'heure critique est passée. Il dépose son blaser de service et prend ses affaires avant de rejoindre la ruelle où Lexie est toujours là. Il cherche dans ses yeux une hésitation, il est prêt à lui offrir une porte de sortie. Mais le regard de la belle ne fait qu'enflammer un peu plus son envie et il la tire par la main avant de la faire monter dans son 4x4.

La boite est située dans la même zone que chez lui, donc pas très loin de son appartement. Durant le trajet, il évite le regard de Lexie. Il n'a pas envie d'y lire autre chose que son envie ou son désir. Plus il se rapproche de chez lui, plus il sent qu'elle peut lui échapper. Pourtant, entre eux, ce n'est pas l'inconnu. Ils se connaissent, n'ont plus besoin de s'appréhender comme des débutants. Mais des années sont passées depuis leur dernière nuit ensemble. Finalement, Lucian se gare en bas de chez lui et coupe le contact. Il se jette sur Lexie, l'embrasse avec fièvre puis sort de la voiture avant de la contourner et de lui ouvrir la portière. « Tu peux encore changer d'avis », s'entend-t-il dire, même si tout son corps semble protester à cette idée.



 
(c) black pumpkin

 


@Lexie Storm
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