[LIBRE] Evening In A Bar | Brooke & ...

Brooke se tenait devant le NightJar, un bar branché situé à East London. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été faire un tour dans un bar. Quand on ne boit pas d'alcool, s'y rendre n'avait pas de réel intérêt, à part pour passer le temps. Mais ce soir-là, elle avait dû faire une exception. Sortir boire un verre n'était pas une chose qu'elle appréciait et il avait fallu qu'on l'y oblige. En effet, comme ses collègues se retrouvaient au NightJar, un soir par semaine, ils avaient fini par l'inviter, afin de tisser des liens avec la psychiatre. Et bien sûr, ne voulant pas paraître ingrate, elle avait accepté. Stupide idée. Elle auraiit largement préféré être chez elle, à lire un excellent roman policier, tout en buvant une tasse de thé à la menthe.

Pénétrant dans le bar, Brooke se dirigea vers le fond de la salle où se trouvaient certains de ses collègues. Il y a avait un médecin, trois résidents et deux infirmières ; des personnes qu'elle croisait, tous les jours, au quotidien. Elle les salua rapidement, échangeant quelques bribes de conversation, avant de se rendre au comptoir pour commander un verre, les laissant discuter entre eux.

La jeune femme commanda un cocktail sans alcool, détestant les boissons alcoolisées. Elle savait les ravages que cela pouvait faire, alors elle s'était jurée de ne plus jamais en boire une seule goutte. Cela la dégoutait et lui rappelait ce qu'elle avait dû endurer à cause de ça. En définitive, l'alcool était dangereux, autant pour celui qui en buvait que pour les proches du consommateur.

Attendant que son verre lui soit servi, Brooke scruta la salle, analysant chaque personne qu'elle voyait, reconnaissant certaines personnes qu'elle avait déjà croisées en ville ou à l'hôpital. Elle fit un signe à ses collègues qui la regardèrent brièvement, afin de savoir où est-ce qu'elle se trouvait. Elle aurait aimé partir. Elle n'aimait ni l'ambiance, ni l'alcool. Il n'y avait que la politesse qui l'empêchait de prendre ses jambes à son cou et de rentrer chez elle.

Accoudée au comptoir, son regard était fixé sur le barman qui servait un autre client. L'anglaise soupira. L'attente était insupportable.