(✰) message posté Mar 26 Mai 2015 - 22:05 par Invité
dancing and prancing in jingle bell square in the frosty air
THEO & ASHFORD
Ash garde les yeux fermés, même s’il est dévoré par la tentation de les ouvrir quand il sent les doigts de Theo dans les boucles courtes à la base de sa nuque. Il s’attend au baiser – il a envoyé tous les signaux nécessaires, même s’il n’a pas eu les tripes de l’embrasser lui-même, de peur de donner l’impression à Theo qu’il cherche simplement une distraction de la hauteur et que l’envie de l’embrasser juste pour l’embrasser n’est pas vraiment là. Mais lui et Theo ont flirté toute la journée, et Ashford n’en peut plus d’attendre. Le moment, de plus, semble opportun, même si son vertige gâche un peu le script. Il a beau s’attendre au baiser, et il a beau avoir déjà embrassé Theo, d’une certaine manière, la sensation de ses lèvres contre les siennes est une surprise – et pas seulement parce qu’il n’a plus son piercing et qu’il a l’impression d’être nu sans. Peu importe qu’on ait déjà fait l’expérience de quelque chose, quand on la répète, l’action a toujours un caractère inédit, exclusif, nouveau ; probablement parce que la mémoire ne sait pas dupliquer, retenir avec exactitude un ressenti. On sait, théoriquement quel goût a une fraise, quel son a une voix, quel relief a la peau, mais quand on goûte avec ses sens, l’expérience est plus vive, plus riche, et dès qu’elle est terminée, on en oublie à nouveau l’essence pour n’en garder qu’une empreinte. Ce n’est pas la même chose de se rappeler et de vivre, tout simplement. Et quand on embrasse quelqu’un… et bien, c’est pareil. Tous les sens d’Ash font des heures supplémentaires pour enregistrer ce qui se passe, l’odeur de Theo, son goût sucré de gaufre et de pain d’épice, la texture de ses lèvres, sa main qui se crispe contre sa taille. Ash maudit de devoir porter l’épais manteau, souhaiterait sentir les ongles courts piquer un peu la peau de ses hanches ; ses propres mains ne sont pas en reste, l’une maintenant la nuque de Theo quand il se penche légèrement vers l’avant pour réduire la distance entre eux et faciliter la tâche au jeune homme de quelques centimètres plus petit qui lui. L’autre paume tient sa joue en coupe, et Ashford aimerait presque avoir une troisième main pour tirer un peu les mèches folles qui tombent comme un rideau sur le front de Theo jusqu’à son nez. Encore une fois, c’est Theo qui contrôle le baiser, et Ash, même s’il se demande s’il ne devrait pas prendre davantage d’initiative, se laisse guider avec plaisir, chacun de ses muscles si détendu qu’il pourrait tout aussi bien être une flaque de guimauve sur la banquette que ça ne ferait pas grande différence.
Quand Theo se recule, Ash émet un petit son de protestation, un peu comme un petit animal à moitié endormi qu’on vient déranger en pleine hébétude, mais il rend son sourire à son compagnon. Même sans son piercing pour presser contre ses lèvres gonflées par l’afflux de sang, il n’a aucun mal à s’imaginer ses joues et sa bouche rougies ; Theo présente les mêmes caractéristiques charmantes à vingt centimètres de son visage. Ajoutez les deux fossettes qui creuse ses joues et le tableau est parfait – même si personne ne devrait vouloir un portrait quand on peut avoir l’exemplaire original, les mimiques craquantes et les gloussements un peu aigus qu’Ash ne devrait pas aimer à ce point. Il accepte la boutade qui suit sans protester (c’est vrai qu’il est un peu idiot) et hausse les épaules. Difficile de trouver ce plan idiot maintenant qu’il a Theo pressé tout contre lui, les lèvres encore brûlantes dans le froid hivernal.
- C’était un plan génial, je trouve, contre-t-il d’un ton paisible, les paupières toujours à moitié fermées pour ne voir qu’un ensemble flou plutôt que le paysage sous eux. J’étais à court d’idées pour t’amener à m’embrasser.
Il rigole un peu.
- Sans rire, je pensais que mon vertige s’était arrangé. Maintenant que j’étais adulte, tu sais. Des fois, il y a des choses comme ça qui passent. Je ne voulais pas te faire peur. Ni te priver de grande roue, pour être honnête.
Son estomac fait un petit soubresaut quand la nacelle s’immobilise au sommet avec un balancement, et son front se crispe un peu alors qu’il fronce les sourcils, fermant immédiatement les yeux – mieux vaut prévenir que guérir.
- Je suis juste un peu désolé d’avoir les yeux fermés alors que tu viens de m’embrasser, ce n’est pas très poli.
Il passe un bras autour des épaules de Theo, par-dessus la rambarde – l’appel du vide le fait hésiter, mais il glisse son bras très lentement, centimètre par centimètre, jusqu’à pouvoir se concentrer davantage sur la crinière de cheveux qui tombe sur son avant-bras que sur le détail minime qu’est l’étendue de vide de l’autre côté de son coude. La caresse absente de Theo sur sa cuisse, s’il n’était pas dans un état à deux doigts de la crise de nerfs, suffirait à lui donner envie d’allonger Theo sous lui dans n’importe quelle autre situation. Finalement, peut-être est-ce une chance qu’ils se trouvent là où ils sont actuellement – l’instinct de préservation est apparemment la seule chose capable de contenir la nature un rien enthousiaste d’Ash en matière de contact physique plus ou moins rapproché. Theo, cependant, ne semble pas s’attendre à quoi que ce soit de torride ; entre ses paupières mi-closes, il le voit fixer sur lui un regard anxieux et Ash sourit.
- Ca va, ne t’inquiète pas. J’évite juste de regarder, tu sais, autour. Ce serait trop risqué de me retrouver par terre avec toi, plaisante-t-il. Pas sûr que je réussisse à me contrôler.
La blague risque de tomber – attention, le jeu de mots ! – à plat, mais même si s’asseoir par terre avec les bras autour de ses genoux repliés est quelque chose qu’il a mortellement envie de faire, il ne veut pas gâcher encore davantage ce tour de manège.
La nacelle se remet en route – nouveau grincement de dents de la part de Ash – pour son dernier tour, et quand enfin, elle s’immobilise à quelques centimètres du sol pour les laisser descendre, il laisse Theo le tirer par la main. Ses jambes sont un peu faibles, comme drainées de toute vitalité, et il se dresse sur la pointe des pieds pour rétablir la circulation, même si le problème est psychologique et non physiologique. La tension qui s’est accumulée dans ses muscles au cours des dernières minutes avant le brusque relâchement lui donne l’impression d’avoir tenté de courir un sprint sans s’échauffer. Ou plutôt un marathon.
- Hum, hésite-t-il, est-ce que tu sais où on pourrait s’asseoir un peu ? J’ai juste besoin de me remettre les idées en place. Je ne vais pas m’évanouir, mais ce genre de… crise, ça, enfin, ça consomme pas mal d’énergie.
Et puis, une fois assis, ils pourraient, éventuellement, reprendre leurs occupations de la grande roue sans qu’Ash ait à se soucier de sa mort imminente.
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(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 3:42 par Invité
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ASHFORD & THEO
Pour une fois dans sa vie, Theo fut bien content de rejoindre la terre ferme. Même s'il ne disait rien et lui assurait qu'il allait bien, il voyait bien que Ashford était quand même crispé et cela se confirma lorsqu'ils sortirent de la nacelle, à quelques pas de l'attraction à peine. Theo hocha la tête avec vigueur. Dans ses souvenirs, il n'y avait pas de bancs, à Winter Wonderland, seulement un espèce de bar géant glacé mais trop agité pour convenir à la situation. Sa main se glissa dans celle de Ashford, qu'il avait lâché afin de lui rendre un peu de son espace (Theo ne savait pas bien comment ça marchait, les crises de vertige ; lorsque lui était en proie à des crises de tachycardie, il ne supportait pas qu'on le touche ou qu'on se tienne trop près de lui, alors il imaginait qu'il pourrait en être de même dans le cas de Ash). Il réfléchissait à un endroit assez calme pour pouvoir se poser. Pour être honnête, Theo avait beau connaître les lieux, il ne voyait pas vraiment. Ça manquait de bancs, par ici, tiens. Ils pourraient aussi sortir de Winter Wonderland, mais les entrées étaient bondées de monde et Hyde Park était tellement immense qu'il leurs faudrait au moins marcher dix minutes avant de trouver un banc, en admettant qu'il ne soit libre d'ailleurs. Et puis le cadre était vraiment beau, ici, il n'était pas tout à fait certain d'avoir (déjà) envie de le quitter. A la place, il eu une meilleure idée. Il intima à Ashford de le suivre, même s'il ne lui laissait pas vraiment d'autre choix de toute façon, vu comme il tenait sa main.
Theo se retint de passer ses bras autour de la nuque de son compagnon afin de l'embrasser de tout son soul, à peine eurent-ils fouler l'herbe du pied. Il était légèrement inquiet à l'idée que Ash ne soit pas remit de ses émotions, mais il ne le resta pas bien longtemps. Il les avait entraînés dans un coin avec peu de passage, probablement car il y avait beaucoup d'herbe et donc pas d'attraction dans le coin - ni même de toilettes ou de stands, rien d'attractif pour les visiteurs donc. Pas même de banc, d'ailleurs, mais encore une fois, il préférait un coin tranquille avec juste un arbre contre lequel s'appuyer, à l'écart des autres afin d'être tranquille avec Ash. Tout seul.
Lorsque le blondinet se posa contre le sol, Theo préféra, lui, s'accroupir face à lui. « Je peux t'embrasser, maintenant ? » Parce qu'il en mourrait franchement d'envie et que déjà, Ash avait reprit des couleurs. Il était beau. Theo essayait de ne pas le fixer, mais c'était dur. Il attendit que l'intéressé ne lui signale que tout allait bien pour poser ses lèvres contre les siennes, une nouvelle fois. Voi-là. C'était bien mieux comme ça. Si on oubliait son équilibre précaire, perché qu'il était sur ses deux jambes repliées. Il allait probablement se casser la figure d'une minute à l'autre, c'était même certain, mais ça ne l'empêchait pas d'embrasser Ashford et de profiter du moment, comme si leurs bouches ne s'étaient pas rencontrées vingts minutes plus tôt.
Pfiou, il avait presque trop chaud dans son manteau. Peut-être que Ash avait eu raison, dans la nacelle, lorsqu'il avait dit que ce serait trop risqué qu'ils ne se retrouvent à côté l'un de l'autre. Sourire solaire de Theo à cette pensée, qui du interrompre le baiser afin de se reprendre. Il souriait trop, en présence de Ashford, c'était n'importe quoi. Il préféra passer ses bras autour de la nuque de Ashford, qui était lui adossé contre l'arbre. C'était plutôt pratique, ça, d'ailleurs : on ne les voyait pas, de là où ils étaient, à moins de vraiment attarder son regard. Il ne faisait pas encore noir, mais ça n'allait pas tarder. Le temps passait plus vite en hiver, surtout lorsqu'on était en bonne compagnie.
Theo choisit de s'asseoir en tailleurs, face à Ash, la position étant plus simple pour lui ; il ne pouvait pas s'empêcher de pouffer de rire en racontant des idioties à Ashford, qui l'écoutait, beau joueur. Theo se sentait bien, contre lui, et c'était franchement mille fois mieux que sur la grande roue.
C'est entre deux baisers volés que Theo confia à Ash qu'il n'avait jamais vraiment été sûr qu'il le rappellerait, après l'épisode du café. « J'ai cru que tu n'allais jamais me rappeler, jusqu'à Noël. Ou tout du moins, que tu ne m'inviterai pas à sortir. » Il faisait référence au fait qu'ils ne s'étaient pas revus depuis qu'il était allé lui-même chercher Ash à la sortie de ses cours - wahou, en y repensant, il devait vraiment avoir envie de le revoir pour avoir tant insisté. Il n'avait jamais fait ça avec un garçon, avant - c'était en principe beaucoup plus simple. Lorsqu'il avait raconté à Lorelei qu'il avait carrément trouvé Ashford à l'université afin de lui proposer un café, malgré sa rancœur et le fait qu'il s'était conduit comme un véritable salaud la fois précédente, il lui avait semblé que les yeux de la jeune femme avaient littéralement faillis sortir de leur orbite tant elle était impressionnée par une telle ferveur. Oui, car Lorelei suivait de prêt les péripéties de son meilleur ami avec le dit Ashford. Il faut dire aussi que Theo n'avait aucun problème à partager ça avec elle, il n'avait pour ainsi dire aucun filtre lorsqu'ils en discutait ; et même si elle avait bien envie de botter le (joli) derrière du blondinet pour avoir fait des misères à son bouclé préféré, il n'empêche qu'elle attendait avec impatience la fin de ce rendez-vous afin de pouvoir bombarder Theo de messages textes et de coups de fils impatients. La soirée s'annonçait longue !
Ce n'était peut-être pas malin de rappeler que jusque-là leur relation avait été... un peu compliquée, disons, mais Theo faisait abstraction. Le principal, c'était où ils se trouvaient maintenant, non ? C'est-à-dire, face à Ashford Tennyson, juste entre ses jambes, et son visage à quelques centimètres à peine du sien. « Merci pour aujourd'hui, Ash. Je me suis vraiment amusé. J'espère que toi aussi, malgré le patinage et la grande roue, surtout... J'espère au moins que le jeu en valait la chandelle. » soupira Theo. Il faisait là référence à leurs baisers ; si il avait su, il se serait lancé et l'aurait embrassé bien plus tôt, au stand de pain d'épice par exemple (la manière dont Ash avait accepté l'offrande de Theo avait fait craquer ce dernier), ou même directement sur la patinoire. Il lui sourit, d'un sourire sincère. Il avait sincèrement passé une excellente journée en compagnie de Ashford, et s'il savait qu'elle finirait par vite se terminer, il n'était pas contre l'idée de rester un peu plus longtemps isolés, sur leur coin d'herbe, à simplement parler et s'embrasser.
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(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 20:50 par Invité
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THEO & ASHFORD
Ash traverse suffisamment Hyde Park pour savoir que les possibilités pour s’asseoir ne sont pas légion – le parc n’est vraiment fréquenté par les flâneurs qu’en été, quand ceux-ci peuvent s’étendre à leur guise sur les pelouses. Bien sûr ils pourraient rejoindre l’un des stands qui poussent çà et là pendant le Winter Wonderland et s’asseoir en commandant un café, mais il n’est pas d’humeur à se mêler à la foule. Il n’a pas de souci à se faire, cependant, car Theo semble estimer que la plus simple solution est de faire ce que les Londoniens font surtout en été, c’est-à-dire s’asseoir dans l’herbe. Rapide, simple et efficace, d’autant que son manteau long lui tombe juste assez sur les fesses pour que se poser sur le sol dur et froid – et peut-être un peu humide, mais hé, il pourra toujours faire une lessive en rentrant – ne soit pas trop inconfortable.
S’asseoir est un soulagement pour ses jambes encore un peu molles et il respire un grand coup, son souffle s’élevant une grande volute de brume, comme s’il s’était transformé en un des dragons des neiges qui peuplent le Magical Ice Kingdom, plus loin dans le parc. Une seconde de plus et Theo et face à lui, à le contempler d’un air à la fois curieux et gourmand. Ses genoux creusent un peu le petit espace de terre qui le sépare d’Ashford et le jeune homme envisage d’ouvrir les jambes pour que Theo puisse s’y faufiler. Mais c’est, d’une, une pente glissante, et de deux, (mal)heureusement pour lui, impossible vu que son jean trop serré ne lui permet pas un mouvement de cette amplitude sans risquer un craquement gênant.
- Je ne devrais même pas me donner la peine d’honorer cette question d’une réponse, marmonne-t-il avant de prendre le visage de Theo pour presser ses lèvres contre les siennes.
Theo l’embrasse avec tant d’ardeur qu’Ash sent nettement l’écorce de l’arbre effleurer l’arrière de son crâne à plusieurs reprises, mais le choc n’est pas violent, juste là, le maintenant sur terre juste ce qu’il faut, et il ne songe pas une seconde à s’en plaindre, trop occupé à goûter la langue de Theo entre ses lèvres entrouvertes. Mais s’embrasser quand on est assis est une configuration compliquée et Theo se recule à nouveau pour changer de position, adoptant une posture en tailleur plus stable, semblable à celle d’Ashford, lequel commence à avoir des crampes, soit dit en passant. Ils sont plus proches, ainsi, n’ont plus besoin de se tordre autant la nuque et Ashford peut poser ses mains sur les hanches de Theo, ses pouces caressant le haut de ses cuisses repliées.
Jusque là, c’est de très loin la meilleure conclusion à toutes leurs rencontres ; Ash n’a pas l’intention de se sauver, cette fois, ni d’ignorer les messages de Theo des semaines durant – il a même déjà l’intention de lui envoyer un SMS dès son retour chez lui, pour se rattraper. Et même si Theo ne semble pas triste ou amer en évoquant le comportement distant et pour le moins désastreux d’Ashford les premiers temps après leur rencontre, Ash se sent minable de lui avoir infligé ça, la disparition sans explications, l’absence de réponses, la lassitude, enfin, quand Theo finit par lui mettre la main dessus, par hasard, au détour d’un couloir. Minable. Coupable. La réaction est épidermique, impulsive, et il glisse ses mains dans le creux des genoux de Theo pour le tirer vers lui, déplie ses jambes en même temps jusqu’à ce que le jeune homme se retrouve à califourchon sur ses genoux, leurs torses à quelques centimètres de l’un de l’autre. C’est presque de la promiscuité, vraiment, sauf que les mains d’Ashford ne sont pas descendues plus bas que ses hanches, et qu’elles remontent même, l’une pour se caler dans sa nuque, l’autre pour lisser vers l’arrière la mèche de cheveux qui tombent sur le front de Theo et dégager ses yeux. Il scrute son visage avec une expression proche de l’avidité, même si son visage reste de marbre ; tout est dans le regard, dans les yeux bleus qui brûlent un peu plus – à nouveau, il se rappelle des dragons de glace dans le décor du Magical Ice Kingdom.
- Est-ce que je me suis jamais vraiment excusé ? Parce que je suis vraiment désolé de… d’avoir réagi comme ça. Tu me plais. Depuis le début. Et je ne veux pas dire… juste pour t’embrasser, ou… En dépit de ce que mon comportement initial pourrait t’avoir donné à penser. J’ai… je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête, conclut-il misérablement, sur un mensonge, qui plus est.
Il aimerait pouvoir expliquer à Theo ce qui a motivé sa réaction, le rassurer s’il a cru, au départ, qu’il avait fait quelque chose de mal, quelque chose qui aurait déplu à Ash, s’il a cru, tout simplement, qu’Ash ne s’intéressait pas à lui pour quoi que ce soit d’autre qu’un vague épisode érotique dans les toilettes décrépis d’un club sans prétention. Merde, Theo devrait être en droit de savoir qu’Ash n’arrive pas à croire qu’un mec comme lui s’intéresse à lui, qu’il ne vaut pas une fraction de seconde qu’on se prenne autant la tête pour lui, parce qu’à la fin de la journée, il sera au téléphone à raconter des choses inavouables à des clients anonymes dans le combiné.
- J’étais juste dépassé, ajoute-t-il – ce qui est un peu plus vrai. Et je suis bien content qu’on se soit rentrés à nouveau dedans à l’université. J’aurais été idiot de passer à côté de… – il fait un geste vague de la main – tout ça.
Pour appuyer ses mots, il approche à nouveau son visage de celui de Theo, sans vraiment l’embrasser. Il mordille un peu la lèvre inférieure de son compagnon, la suçote un peu jusqu’à la sentir tiédir sous l’afflux de sang, sans être trop sûr ce qu’il fait ; embrasser quelqu’un – faire n’importe quoi qui implique sa bouche, en fait – sans sentir son piercing est étrange. Mais la joie que Theo ait apprécié leur rendez-vous a raison de son incertitude
- J’ai vraiment passé un très bon moment, moi aussi, répond-il avec un sourire. Pardon pour le petit instant de faiblesse sur la grande roue. Et pour ma performance désastreuse sur la patinoire. On reviendra quand il fera beau et je te prouverai que je suis vraiment au meilleur de ma forme en été. Si on arrive jusque là, ajoute-t-il pour ne pas paraître présomptueux, ou insistant.
Il calcule rapidement dans sa tête.
- En admettant que ce soit juin… et à raison de, quoi, un rendez-vous toutes les deux semaines en moyenne, ça ferait quoi, le dixième rendez-vous ? Si tu me supportes jusqu’au dixième rendez-vous, on fera un picnic à Hyde Park. Avec couverture pour s’allonger dans l’herbe et tout.
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(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 2:04 par Invité
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ASHFORD & THEO
« Disons que... tu es tombé sur le mec le plus têtu que tu pouvais croiser, je crois. J'étais disons, un peu vexé. Et je ne comprenais pas trop ce qui t'avait prit, au Ministry, et je déteste ça, ne pas comprendre. C'était très frustrant. Franchement, j'ai carrément cru que j'avais merdé quelque part et je t'en voulais pour ça. Et comme tu m'avais dis que tu étudiais le journalisme... je me suis dis que je finirais bien par te trouver, au détour d'un couloir. » Autant être honnête jusqu'au bout. Il soutenait le regard de Ash malgré qu'il sentait ses joues se teindre d'un joli rosé ; c'était un peu inhabituel, ce genre d'avoue à votre crush (oui, à ce stade-là, autant utiliser les grands mots). Il allait peut-être penser que Theo était un stalker, ce qui était faux, bien entendu - comme il le lui expliquait, il était juste extrêmement têtu et suivait ses idées jusqu'au bout. Soupir. « J'étais énervé, aussi, et le jour où on s'est revu on aurait dit que tu t'en fichais complètement, c'était tellement frustrant... » Il se souvenait très bien de la bouffée de stress qui l'avait traversé lorsqu'il avait vu Ashford, ce jour-là, au détour d'un couloir. Comme il avait faillit faire demi-tour et renoncer, avant de se motiver puisque après tout, il n'avait rien à perdre... et tout à gagner. « Mais au final ce n'était pas tant un échec que ça, hm ? » rajouta-t-il avec le sourire.
Lorsque Ash rapprocha son visage du sien, Theo pensa qu'il allait l'embrasser. Ses yeux se fermèrent automatiquement. A la place, il sentit une légère pression sur sa lèvre inférieure, un mordillement léger, mais pas désagréable. Ses yeux restèrent fermer, et il se laissa absorber par les gestes de Ash, dont les mains reposaient sur ses hanches, à présent qu'il est assis à califourchon sur ses genoux. Il avait l'air bien décidé à se faire pardonner pour le comportement qu'il avait eu envers lui, quelques mois plus tôt. Ses yeux se rouvrirent avec lenteur.
Theo baissa la tête, un peu penaud. Il sentait ses joues en feu sous toutes ces déclarations, il était à vrai dire un peu embarrassé. Il ne s'était pas attendu à autant. Ni même des excuses, d'ailleurs... Peut-être qu'il n'aurait pas du remonter le sujet, c'est vrai. Mais au moins, il avait le droit à de vraies excuses, pleines de sincérité, il le sentait. Une bouffée de tendresse envers le jeune homme le prit au corps, et au cœur. « Excuses acceptées, » souffla-t-il. Les lèvres de Ashford étaient exquises, même quand elles ne faisaient que d'effleurer les siennes. Il était exquis, songea Theo, plus simplement. Il songea un instant que la prochaine fois qu'ils se verraient, il aurait l'occasion d'embrasser Ash avec son piercing au labret ; cette simple pensée était fabuleuse.
Ashford s'excusait pour la patinoire et la grande roue, mais Theo balaya ses excuses d'un geste de la main, comme si ça n'avait pas d'importance. Car ça n'en n'avait pas, en vérité. Ce qui comptait, c'était que Ash n'était pas mort, déjà ; et puis aussi (surtout ?) la suite des événements. Ils avaient tout deux passés leur journée à flirter, que ce soit sur la glace ou à pieds, ils n'avaient pas arrêtés. Theo avait rouvert ses yeux, maintenant, et il lui souriait, prenant bien soin d'enregistrer et d'apprécier chaque caresses contre ses hanches, son visage. Ses bouclettes chocolats lui tombaient facilement dans les yeux, lui cachant ainsi la vue par moment. Il écoutait Ashford avec attention, bien qu'il fallait avouer que ses mains contre lui le déconcentrait un peu. Il eu d'ailleurs un frisson, à un moment, et sensible comme il l'était, ce n'était pas seulement due au froid.
Il aimait bien lorsque Ash semblait se perdre dans ses pensées et dans ses mots, en parlant beaucoup, à calculer on ne sait trop quoi afin de le partager avec lui. Theo hocha de la tête, sourire aux lèvres ; ça lui paraissait être une très bonne idée, cette idée de pique-nique sur Hyde Park. Bien sûr, il avait tiqué et légèrement relevé la tête au "si on arrive jusque là", un vague éclair d'inquiétude traversant ses pupilles. Qu'est-ce qu'il voulait dire, si ils arrivaient jusque là ? Il pensait que ça n'arriverait pas ? Pourquoi ? Le jeune homme garda néanmoins ses questions pour lui, les balayant bien vite en se disant que Ash ne faisait qu'être précautionneux, après tout. Il avait raison, de ne pas s'emballer, c'était plus safe et Theo devrait probablement en faire de même, mais c'est de Theo dont on parlait... « Un pique-nique pour notre dixième rendez-vous, ça me semble bien. Si tu arrives à me supporter jusque-là, tu veux dire. » Il riait en disant cela, mais une part de lui était sérieuse. Il ne pensait sincèrement pas être difficile à vivre (il y a pire, dans le genre...), pour être honnête, mais les personnalités qui ne collent pas, les personnes qui ne s'entendent finalement pas, ça existait aussi. Même si en ce qui le concernait lui et Ashford, il avait comme un doute.
Il commençait à faire un peu plus froid, maintenant que le soleil se couchait lentement. Theo frissonna un peu, malgré sa proximité avec Ashford. Il se permit de se pencher un peu afin de réfugier son visage dans le creux de son cou, ses propres bras se pressant entre leurs deux torses. Il inspira un bon coup, s'imprégnant de l'odeur qui le submergeait. Il ne songea même pas que leur position pouvait laisser à douter, vu de l'extérieur, il ne s'en rendait à vrai dire pas compte. Il embrassa le cou de Ashford, une fois, deux fois. Puis il releva sa tête, ponctuant son chemin jusqu'à sa mâchoire de baisers éclairs, doux et rapides. Il se redressa un peu, afin d'avoir le visage bien en face du sien. « J'ai hâte d'être en juin, alors, » déclara-t-il avec un petit sourire timide aux lèvres. « Et, tu me plais aussi. Beaucoup, » enchaîna-t-il avant de presser une nouvelle fois ses lèvres contre leurs jumelles. C'était un baiser plus calme que les précédents, et Theo s'amusait à caresser de sa langue l'endroit où était censé être le piercing avec délicatesse, comme par peur de lui faire du mal.
Lorsqu'ils se séparèrent, il se sentit... submergé de bonheur. Il était réellement heureux, content d'être là. Une nouvelle fois, il se félicitait d'être si têtu, parfois. Il se blottit un peu contre Ash. « J'aime beaucoup ton parfum, au fait, » dit-il doucement, alors que ses doigts s'amusaient à nouveau à caresser ses cuisses de manière absente, dessinant des formes aléatoires. Il était toujours à califourchon sur Ash, bien que blottit contre lui et pour être honnête, ça ne lui déplaisait pas. C'était même carrément agréable.
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(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 22:29 par Invité
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THEO & ASHFORD
Ashford grimace quand Theo secoue la tête, comme pour réveiller ses souvenirs un peu flous ; entendre le jeune homme mettre des mots sur ses soupçons
- J’ai juste… je ne sais pas, à un moment, j’ai disjoncté et j’ai commencé à trop réfléchir, et j’ai… enfin, de toute évidence, j’ai pris la mauvaise décision. C’est simplement que… je ne pensais pas être dans une situation qui me permettrait de m’investir dans quoi que ce soit. Je m’étais convaincu que t’ignorer était la meilleure conduite à adopter. Pour ce que ça vaut, je suis content de m’être trompé.
C’est entièrement vrai. Ash se rappelle l’instant où il a reconnu la voix de Theo, la voix du type au téléphone qui l’appelle toujours régulièrement – même s’ils ne font jamais rien de plus que partager une conversation polie. Il se rappelle l’illumination, la sensation de s’être pris un jet d’eau froide en pleine figure, et la panique intérieure qui s’est emparée de lui à l’idée d’être reconnu. Ash est hôte de téléphone rose, et cela exclut, dans de nombreux de cas de figure, d’avoir une relation – surtout avec une personne un peu possessive ou jalouse. Pour le cas où la personne qu’on rencontre est sans le savoir cliente de la compagnie de prestations téléphoniques ? Oui, s’engager dans une relation – peu importe sa nature – avec cette personne est très fortement déconseillé, même si Ashford ne connait personne dans son entourage qui se soit un jour retrouvé dans cette situation.
- Il n’y a rien qui cloche chez toi, ajoute-t-il, puis, sur un ton moqueur : Sauf peut-être le fait que tu as vraiment tenu à me donner une deuxième chance. Je suis certain que tes amis t’ont averti de la stupidité de cette décision. Pas que je m’en plaigne, mais, tu sais.
Il embrasse Theo avec davantage de langueur, un baiser plus paresseux, avec moins de langue, notamment parce qu’il aime la sensation de celle de Theo qui tourne un peu autour du piercing sous sa lèvre ; il sourit à la sensation de chatouillement, se mord la lèvre pour ne pas rire quand Theo migre vers le côté de son cou. Il se demande ce que pensent les passants de leurs démonstrations publiques d’affection, avant de se souvenir qu’ils sont en partie cachés par le tronc de l’arbre et le soir tombant, et que, de toute façon, ils se trouvent dans un endroit déserté du parc. Il fait plus sombre, plus froid, et les visiteurs convergent vers les sorties ou vers les activités nocturnes, les laissant presque seuls. Ash embrasse à nouveau Theo, tirant sa taille vers lui jusqu’à ce qu’il soit pressé contre son estomac. Avec son jean ouvert, et même s’ils se limitent à un câlin des plus platoniques – ou presque, si les baisers ne comptent pas – Ashford est content d’avoir sa veste pour couvrir l’élastique de son boxer sous la braguette. Même si Theo est infiniment séduisant et qu’il pourrait avoir Ash à ses pieds juste en claquant des doigts, il apprécie ces baisers simples, sans attente sous-jacente. Ils ne s’embrassent même plus, en réalité, du moins, pas techniquement, car leurs lèvres, mine de rien, doivent souffrir du froid et de l’excès de salive généreusement partagée, mais cela n’empêche pas Ash de presser ses lèvres dans un semblant de baiser contre la tempe de Theo, sous une mèche de cheveux longs et soyeux.
- Tu ne sens pas mauvais non plus, concède-t-il, toujours taquin, avec une esquisse de clin d’œil et un gloussement dans la voix. Je suppose que j’aurais dû m’y attendre, tu dois sans doute avoir un de ces après-shampoing de luxe pour prendre soin de ta chevelure.
Pour accentuer ses mots, il ébouriffe les cheveux de Theo sur le haut de sa tête, et son nez effleure celui de son compagnon. Il est froid comme un glaçon, et Ashford secoue la tête. Si lui a eu le plaisir de profiter d’une couverture spéciale à base de Theo Adamson, cela n’empêche pas la température d’avoir chuté de façon spectaculaire au cours des dernières heures, et il ne veut pas qu’ils se retrouvent à grelotter comme… deux amoureux transis ? Peut-être est-ce un peu tôt pour le dire. Il tape sur l’épaule de Theo pour l’encourager à se relever.
- Si j’étais en meilleure forme physique, je te soulèverais dans mes bras avec tes jambes autour de ma taille, comme dans les films américains. Dans la situation actuelle, je pense que c’est plus sûr pour nous deux si on opte pour la solution moins impressionnante, mais plus stable. Je me rattraperai la prochaine fois. En attendant, il faut qu’on te mette dans un taxi avant que tu ne finisses tellement congelé que ta seule piste de carrière sera avec les bonshommes de neige du Magical Ice Kingdom…
Il prend la main de Theo dans la sienne, se repère aux écriteaux pour trouver la direction de North Carriage Drive, la station de taxi la plus proche de Hyde Park, au nord du parc. Une foule s’y presse déjà, mais à l’heure de pointe, c’est un véritable ballet de taxis qui s’opère à la station, et il ne faut pas longtemps pour qu’une voiture noire se présente aux côtés de Theo.
- Rentre vite avant d’attraper froid. Et envoie-moi un message quand tu es chez toi. Je répondrai tout de suite, promet-il.
Les mains toujours enfoncées dans ses poches de veste, il se penche pour embrasser Theo, le pressant un peu contre la porte du taxi, par pur plaisir – parce que qui n’a jamais rêvé d’embrasser nonchalamment quelqu’un appuyé contre un taxi londonien, ou contre une voiture de tout type, d’ailleurs ?
- Ton taxi s’impatiente, remarque Ash avec une pointe de regret. Tu devrais y aller. J’ai… merci, pour aujourd’hui. C’était super. J’espère qu’on pourra remettre ça bientôt ?
Il presse un dernier petit baiser sur les lèvres de Theo et fait un petit geste de la main accompagné d’un sourire en coin pendant que celui-ci monte dans le taxi.
- Bonne soirée ! crie-t-il pour couvrir le bruit de la portière qui claque.
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(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 2:39 par Invité
dancing and prancing in jingle bell square in the frosty air
ASHFORD & THEO
Theo a cette expression sur le visage, au moment de se séparer, vous savez, celle qu'ont les enfants lorsque c'est la fin de la fête d'anniversaire de leur meilleur ami et qu'ils voient débarquer leur père ou leur mère, venu les chercher pour rentrer à la maison ? Eh bien, c'était plutôt comme ça que le bouclé se sentait, au moment de dire au revoir. Il n'avait franchement pas envie de lâcher la main du blondinet, encore moins de le laisser partir et de monter dans le taxi qui l'attendait mais, hey. Il y aurait une prochaine fois, cette fois-ci, et Ashford lui a promit de répondre au message qu'il lui enverrait une fois arrivé chez lui, il n'avait même pas eu à dire quoique ce soit à ce sujet. Theo lui sourit, donc, comme depuis le début de la journée, et son sourire s'élargit lorsque Ashford l'embrassa une dernière fois, adossé à la portière de la voiture noire lustrée - le bouclé prit bien soin d'enrouler ses mains autour de son cou, par pur plaisir mais aussi afin de pouvoir avoir l'occasion de passer une main dans les cheveux doux du blond une dernière fois. Il était un peu à court de mots, le Theo, légèrement soufflé par toutes les émotions de la journée. Il hocha la tête un peu maladroitement aux mots de Ashford, auxquels il répondit par la positive. « Bien sûr. Evidemment, » rajouta-t-il, comme si il allait lui dire non ! Il mourrait déjà d'envie de le revoir, et il ne l'avait même pas encore quitté. Ashford était dangereusement attachant.
Theo et lui se séparèrent à regrêt. Bouh hou hou, dirait bien Theo, mais il n'a pas cinq ans et ne peut décemment pas se permettre une telle chose. A la place, il soupira peu discrètement, et accueillit les lèvres de Ash avec plaisir sur les siennes. Theo était persuadé d'avoir les lèvres rougies, tant ils s'étaient embrassées ce soir ; mais c'était très bien comme ça. Il inspira une dernière fois le doux parfum de Ashford (oui, encore, on ne se refait pas) et sauta dans le taxi, qui ne tarda pas à démarrer. Sans oublier de lancer un « toi aussi, rentre bien, » au blondinet. Theo supposait qu'il allait prendre le tube, ou quelque chose comme ça. Il n'avait aucune idée de où il pouvait bien vivre, si c'était éloigné ou pas de Hyde Park ; lui avait de la chance, Nothing Hill n'était vraiment pas loin. Il aurait même pu marcher, mais il n'était pas sûr de tenir une heure à pieds - il se sentait légèrement patraque, à présent qu'il quittait Ashford. Peut-être qu'il ne s'était effectivement pas assez couvert pour la journée, auquel cas il risquait d'attraper un joli rhume d'ici au lendemain matin, parfait à quelques jours du Nouvel An.
Ceci dit il n'avait pas la tête à se plaindre, pour être honnête, trop occupé qu'il était à se remémorer comment Ashford s'était fichu du Nutella et du sucre glace sur la figure, en essayant de manger sa gaufre cet après-midi. Theo gloussa dans le taxi, et il prépara le message qu'il enverrait au blondinet une fois arrivé à destination, qu'il lui envoya une dizaine de minutes plus tard. Et puis un autre, aussi, pour la forme.