"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici dancing and prancing in jingle bell square in the frosty air | ashtheo - Page 2 2979874845 dancing and prancing in jingle bell square in the frosty air | ashtheo - Page 2 1973890357
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() message posté Jeu 16 Avr 2015 - 18:45 par Invité
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THEO & ASHFORD



Ce qui est bien avec les montagnes russes, c’est qu’on n’a pas vraiment le temps de paniquer ; à peine le temps d’être parti que moins de deux minutes plus tard, on est déjà de retour. Cette première attraction, de toute façon, est loin d’être trop éprouvante. Ash n’a pas de problème avec la vitesse, c’est surtout la hauteur qui la dérange, et à aucun moment les rails ne montent plus haut qu’à cinq ou six mètres. D’accord, il reconnaît avoir laissé échapper un petit cri pas vraiment viril la lorsqu’ils ont brutalement amorcé un petit dénivelé qu’il n’avait pas vu, trop occupé à regarder Theo rire, et que son estomac a fait un soubresaut. Rien qu’à y repenser alors qu’il se glisse hors du siège, ses joues chauffent, et ça n’a rien à voir avec le vent froid qui a fouetté sa figure pendant le tour. Au moins, voyons le côté positif des choses, sa houppette de cheveux soigneusement coiffée ce matin est fermement dressée sur sa tête.
Il n’a pas le temps d’être embarrassé, cependant, que Theo l’a déjà tiré vers la sortie de l’attraction, et cette fois encore, il ne lâche pas ses mains, trop occupé à bavarder avec un enthousiasme qui fait monter sa voix de deux octaves, comme si quelqu’un avait décoré ses cordes vocales de clochettes pendant les quelques minutes où ils se sont tus – c’est une comparaison lamentable, mais Ash n’arrive pas à exprimer autrement l’impression que donne toujours Theo d’être à mi-chemin entre la parole, la chansonnette et le gloussement. C’est léger, joyeux, insouciant, et oui, avec cet esprit de Noël, cela lui rappelle un son de clochette. (Pas la fée, évidemment – la compagne de Peter Pan est bien trop grincheuse. Mais si on reste sur le thème de Peter Pan, Ash suppose qu’on pourrait attribuer à Theo le rôle de garçon perdu, avec ses mèches folles balayées par les bourrasques.)
Tout ça pour dire, Theo est face à lui, avec des fossettes qui creusent son visage comme le grand canyon, des yeux étincelants, plus dorés que noisette, et ses mains de géant qui tiennent les siennes, et Ash perd ses mots pendant trente secondes, trop occupé qu’il est à le dévorer des yeux et à se demander si maintenant est le moment idéal pour l’embrasser.
Sans doute pas. C’est encore un peu tôt – ils n’ont même pas fait le cinquième de tout ce qu’il y a à faire à Winter Wonderland.

Au moins, c’est lui qui a l’initiative de la prochaine attraction. S’il se débrouille bien, peut-être réussira-t-il à les tenir à l’écart de la grande roue – il envisage sérieusement de distraire Theo avec du glucose si cela s’impose, et a déjà repéré un stand qui regorge de douceurs en tout genre, de la barbe à papa et des pommes d’amour qui n’attendent que vos quenottes pour les gâter de caries. Mais en attendant, Theo ne semble pas trop attiré par la silhouette menaçante de cette dame de fer qui s’élève loin au-dessus de la canopée et il fait mine de réfléchir, sort d’une poche de son manteau une feuille imprimée qu’il déplie – d’une seule main, dans une chorégraphie qui lui donne l’air d’un imbécile, pour ne pas avoir à lâcher la main de Theo – et afin de consulter d’un coup d’œil les attractions qui s’offrent à eux.
Rien que de voir l’illustration du Winter Wonderland Star Flyer et de la Power Tower lui donne la nausée, mais il évite consciencieusement d’avoir l’air trop anxieux.

- Eh bien, sur le site, on pouvait réserver pour la patinoire, le Magical Ice Kingdom, le Zippos Christmas Circus, le Bar Ice, le Beserk Cirque et la grande roue. Je pense qu’on peut louer des patins sur place si tu veux patiner. Personnellement, je suis nul en patinage, alors peut-être que ça vaut mieux que je t’attende sur le côté, moi, je risque de me casser une jambe.

A la réflexion, ce n’est pas une activité qui l’attire beaucoup – il se sentirait idiot à ne pas suivre Theo et finirait immanquablement par céder et à se retrouver les fesses sur la glace après une glissade incontrôlée. Sérieusement, la dernière fois qu’on l’a traîné sur une patinoire – ou une surface glissante du même acabit, il a eu un bleu sur les fesses pendant deux semaines.

- Si je propose le Magical Ice Kingdom, je perds combien de points de virilité à tes yeux ? demande-t-il avec un sourire – il n’aurait pas dû porter son piercing, il commence à le tirailler, il va falloir qu’il réussisse à s’esquiver pour appliquer du baume à lèvres avant que sa bouche ne gerce irrémédiablement. C’est un peu dans la même lignée que Legoland, je suppose, si tu aimes tout ce qui est châteaux et dragons de glace. Sinon, on peut aller boire quelque chose au Bar Ice.

L’idée de poser ses lèvres sur un verre givré ne l’enchante pas – il faudra qu’il enlève son piercing s’il veut éviter le pire – mais l’idée de manger ou de boire quelque chose est tentante. Le plan qu’il a sous les yeux est illustré sur le côté d’une liste d’attractions et de cafés pour lesquels il n’a pas réservé.

- Ou alors, si tu es d’humeur plus bagarreuse, je vois ici qu’on a des manoirs hantés à notre disposition. J’essaierai de ne pas crier comme une collégienne si quelque chose me surprend, mais je ne garantis rien. Ou on peut prendre quelque chose à manger et faire du manège, ajoute-t-il en rigolant un peu. Je n’en sais rien, je ne suis jamais venu ici. Sinon, on peut marcher un peu au hasard et faire les attractions où il n’y a pas trop de monde.

Son côté poisson dans l’eau l’attire naturellement vers l’attraction estampillée « River Rafting » mais il fait vraiment trop froid pour qu’il prenne le risque d’attirer Theo vers une activité qui pourrait les tremper. Faire un tour au marché de Noël serait plus simple – l’odeur du pain d’épices et du vin chaud lui fait tourner la tête depuis qu’ils sont entrés dans le parc – mais tout simplement

- Choisis, toi, insiste-t-il en fourrant la carte dans les mains de Theo – ou plutôt, dans la main de Theo qu’il ne garde pas fermement dans la sienne. Quelque chose qui te fasse rire. Et peut-être crier.

Wow, that sounded massively wrong. Il s’étouffe à moitié sur sa propre respiration, parce que ça n’avait pas l’air aussi direct dans sa tête ; ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Il a envie de rattraper la situation, d’ajouter quelque chose mais à la réflexion, le connaissant, il va juste réussir à s’enfoncer.



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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 0:04 par Invité
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ASHFORD & THEO



La grande roue faisait vraiment de l’œil à Theo, mais il gardait l'idée dans un coin de sa tête. Ils auraient bien le temps, plus tard. Il l'espérait en tout cas. En attendant, Ashford semblait bien décidé à le laisser choisir la prochaine attraction, à nouveau, mais si Theo lui avait demandé de choisir pour eux c'était pour une raison très simple : il ne savait pas où commencer, que choisir. Ni par où commencer. Il bougeait un peu sa tête de gauche à droite, réfléchissant à toute vitesse. Il était encore tôt, onze heure et des poussières, et il avait tellement mangé ce matin qu'il n'avait pas vraiment envie de se précipiter sur des sucreries tout de suite. Ashford ne semblait pas pressé non plus... Il trancha finalement. « Je me débrouille plutôt convenablement sur des patins. Je te montrerai. On aura juste à se tenir les mains. » Il espérait quand même ne pas se ridiculiser complètement en tombant fesses les premières sur le sol gelé, mais il avait de l'espoir. Il n'avait qu'à croiser les doigts pour avoir un peu plus de classe que Harry Styles si ça devait arriver (mais tant qu'il n'embarquait pas Ashford dans sa chute, franchement, tout irait bien).

La suite, hé bien. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Theo ne s'était pas attendu à un tel lapsus de la part du blondinet. Il n'était pas sûr de savoir ce qu'il était autorisé à répliquer, dans ces circonstances ? Si c'était volontaire de la part de Ashford, probablement pas ? Non ? Arg. « ... » Des activités qui le ferait crier, il en avait bien une ou deux en tête, pour être honnête. Une en particulier, d'ailleurs... Et c'était une très mauvaise idée d'y penser avec un type aussi canon que Ashford à côté de lui.
En tout cas, ça lui avait coupé le sifflé une telle réplique, au petit Theo, et il sentait son cerveau s'emballer car plus la phrase y passait en boucle, plus il se sentait comme un adolescent hormonaux et c'était franchement pas l'idéal. Et vas-y que j'ai les joues qui font mal tant j'essaye de retenir mon sourire, et vas-y que mon esprit s'emballe...

Le mieux aurai probablement été de laisser couler, faire comme si il n'avait rien entendu et se contenter de les laisser rougir, chacun dans leur coin puis de passer à autre chose. Ou même carrément de l'embrasser, comme ça, il était sûr que ni l'un ni l'autre ne pourrait placer un mot. A la place, Theo prit un instant pour se remettre à respirer convenablement et choisit de jouer la carte de la taquinerie, petit sourire en coin. « Ça t'arrive souvent, des lapsus pareils ? » Il n'était pas mécontent, son ton n'était pas pleins de reproches, loin de là : la surprise passée, il était même amusé et prenait la réplique plutôt bien (en même temps, on lui demandait une activité qui lui donnerai l'agréable envie de crier...). Mais son cerveau n'avait pas envie de le laisser tranquille avec ça. Il eu un gloussement idiot, alors qu'il passait sa main dans ses cheveux bouclés. « C'est que, ça tranche pas mal avec... toi. Je veux dire, t'as une bouille trop... mignonne. » « Et je te parle comme si tu avais cinq ans, wow, désolé. Sache que ça se voit, que tu n'as pas cinq ans. Et, hm. » Ta gueule, Theo Adamson, ta gueule. Arrête de jeter des coups d’œil à ses jeans. Arrête. Il songea un instant que si Ashford l'avait embrassé pile à ce moment-là, il ne serait pas là à débiter des idioties qui ne voulaient rien dire (peut-être que c'était lui, qui devrait l'embrasser).

Il ne se rendait même pas compte du temps qu'il passait planté là, sa main de géant dans les cheveux (en tenant la carte, bien sûr, puisque l'autre était prise en otage par sa jumelle), à regarder Ashford en s'enfonçant bêtement dans ses propos. Ashford avait certes une petite bouille trop mignonne, comme il le disait, mais ce n'était pas pour autant un enfant (et s'il y devait bien un enfant dans l'histoire, ce ne serait certainement pas lui). Theo soupira. Il était nul, franchement. Il devait apprendre à tourner sa langue dans sa bouche avant de parler - c'était combien de fois, déjà ? Cinq ? Sept ? Oui voilà, sept. « Il faut vraiment que j'arrête de parler. Je crois que tu me rends un peu nerveux - enfin, non, pas toi, c'est plutôt moi. Bref. On va patiner ? » Il serra un peu les doigts du jeune homme entre les siens afin de l'encourager à le suivre, si jamais il avait des réticences à s’exécuter (ce qui était hautement compréhensif, après tout, mais Theo avait l'espoir qu'il ne lui avait pas encore donné l'envie de fuir très loin de lui, à l'autre bout du parc, par exemple. Ou en haut de la grande roue.)

Dieu merci, la patinoire n'était pas loin de là où ils se trouvaient. Il blagua un peu, promettant à Ashford qu'il ne le ferait pas tomber, ou en tout cas pas volontairement (ah ah ah, hilarant Theo, et vraiment très rassurant tiens). Il le laissa récupérer les tickets, puisque le patin à glace faisait parti des attractions qu'il avait au préalable réservé. Theo fut soulagé de constater qu'il n'y avait pas énormément de foule, ce matin-là, au moins si l'un ou l'autre se cassait la figure, il n'aurait pas trop de spectateurs (ou à l'inverse, toute l'attention se contenterai sur eux).

Theo se coinça un doigt au moment de boucler ses patins mais au moins, il était fin prêt à affronter la glace. Il y mît le pied le premier, un peu anxieux malgré ce qu'il avait dit à Ashford tout à l'heure. C'est vrai, à prêt tout, il ne patinait pas si souvent que ça, et si il avait oublié comment on patinait ? Il venait d'un pays où il ne faisait jamais froid, alors bon, la glace il n'était pas censé avoir ça dans le sang. Fort heureusement pour lui, il semblait toujours avoir le coup de main (ou de pied, ah ! Ah), malgré quelques premiers pas hésitants. Il se retourna, debout sur la glace, afin de faire face à Ashford, qui n'était pas encore rentré sur la piste. « Allez, Ash ! » Le surnom le fit sourire, et il tendit la main vers le blondinet afin qu'il ne l’agrippe - et avec un peu de chance, qu'il ne l'a laisse jamais partir.


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() message posté Mar 21 Avr 2015 - 21:24 par Invité
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THEO & ASHFORD



Ashford ne pensait pas que la situation pourrait prêter davantage à rire d’un rire absolument jaune, qui trahit cette sensation qu’on a de vouloir parfois disparaître sous terre et ne plus jamais vouloir remonter à la surface. C’était avant que Theo ne choisisse de rebondir sur son lapsus malheureux. Il hausse les sourcils, attendant avec des yeux effarés que le jeune homme termine sa phrase. C’est un peu comme avoir un revolver plaqué à sa tempe et jouer à la roulette russe, attendre de découvrir si le barillet choisi est vide alors qu’on est sur le point d’appuyer sur la détente.

- On devient dangereusement proches de la pédophilie, commente-t-il d’un ton qu’il espère léger – il ne se rappelle que trop bien de la façon dont il lui semble avoir naïvement raconté tout à l’heure se faufiler à la section réservée aux enfants à Legoland pour pouvoir profiter des jets d’eau et des petites pataugeoires.

Il a toujours un sourire en coin, cependant, et il s’oriente sur la carte avant de se mettre en route et de tirer Theo par la manche en direction de la patinoire – elle n’est pas très difficile à repérer.

- Pour ce que ça vaut, parfois, je réfléchis à ce que je dis seulement une fois que je l’ai dit. Il paraît que c’est ce qui fait mon charme, mais je n’en suis pas si sûr. Enfin, toi, quand tu le fais, c’est charmant, alors peut-être…

Son épaule effleure celle de Theo, l’ébauche d’une bourrade taquine, et il se frotte le bout du nez – à moitié pour le réchauffer, à moitié pour cacher son embarras. Son ton est doux, cependant, encourageant et un peu amusé, comme pour encourager Theo à raconter assez de conneries pour garder le score ex-aequo. Il est content d’être avec quelqu’un qui n’a pas peur de se prendre les pieds dans une conversation et d’embarquer tout le tapis, le vase Ming et la bouteille de champagne hors de prix dans la cascade tant que tout le monde se marre bien, et le fait que Theo ne rechigne pas à faire fi des conventions et à se cantonner aux sujets de discussion dits « testés et approuvés » pour faire en sorte qu’Ash se sente à son aise, et qu’il le suive dans ses pires lapsus, est quelque chose qu’Ashford n’hésiterait pas à taxer d’ « inestimable. » S’il parvient à faire en sorte qu’Ash ne se sente finalement pas si pathétique que ça, c’est bien qu’il a quelque chose de spécial.

- OK, acquiesce-t-il, remettant la carte dans sa poche et sortant son bon de réservation à la patinoire à sa place quand ils approchent du grand cercle de glace. Parce que je sais que tu ne ficheras pas de moi si je tombe, ou, du moins, pas avant d’avoir fait une pirouette foireuse pour me réconforter.

Battre la file d’attente grâce au pass magique est pratiquement orgasmique, ne nous mentons pas. Même se faire tendre des patins qui ont l’air d’avoir vu des jours meilleurs – et, entre temps, une série de chutes assez impressionnantes – ne parvient pas à doucher sa bonne humeur.

- Hum, marmonne Ash, portant une main à la commissure de ses lèvres. Je crois que… enfin, je vais forcément me ramasser, alors avec le piercing…

Warren est déjà tombé en skateboard, et apparemment, le contact du piercing pressé dans sa peau n’a pas fait du bien. Par sécurité, Ash écarte doucement le piercing de sa gencive et le détache, l’essuyant dans un mouchoir avant de l’accrocher autour de son cou à une petite chaînette en argent qu’il garde précisément pour les situations de ce genre.

- Fini pour la journée, désolé. Je ne pourrai pas le remettre avant de l’avoir désinfecté.

Vu qu’il n’a plus grand-chose à perdre, il tire un baume à lèvres de sa veste et en étale une couche sur sa bouche et autour du petit trou noir qui persiste à son labret, à peine plus visible qu’un grain de beauté. L’odeur d’amande et de karité est presque réconfortante alors qu’il fait son chemin vers un des portillons d’entrée de la patinoire, marchant sur ses patins avec une grâce qui lui rappelle désagréablement C3PO, le droïde doré de Star Wars, celui qui n’a pas de rotules.

- Je vais tellement regretter de t’avoir laissé m’entraîner là-dedans… marmonne-t-il à Theo, lui tendant une main d’un air suppliant – après tout, il a promis qu’il l’aiderait, pas vrai ?



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() message posté Jeu 23 Avr 2015 - 2:26 par Invité
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ASHFORD & THEO



Theo sourit et saisit la main que lui tendait Ashford d'un air qu'il qualifierait de presque suppliant - bien sûr, il riait un peu et souriait à pleines dents. Il avait une facilité à embarquer les autres avec lui dans toutes sortes d'activités, à croire qu'on ne lui refusait rien. Ça râlait, ça râlait, mais c'était plus pour la forme puisqu'on finissait toujours par le suivre dans ses aventures. Et avec le sourire, s'il vous plaît. Même si celui de Ash était encore un peu crispé, pour le moment.

« Mais non, c'est promis. » Il aurait bien voulu rajouter quelque chose d'un temps soit peu réconfortant mais il avait beau chercher, la seule phrase qui sortit de sa bouche fût la suivante. « Et j'ai effectivement bien une ou deux cascades foireuses en tête, si jamais. Alors vas-y, ne t'en fais pas. J'te couvre ! » Il riait joyeusement à ses propres idioties. Theo était prêt à tout pour mettre son interlocuteur à l'aise, et si ça passait par le besoin de se casser la figure volontairement ou de devoir faire le pitre, well, so be it. Si ça pouvait donner un minimum confiance en Ashford, tant mieux, il ne demandait que ça. Et puis apparemment, il le trouvait charmant lorsqu'il ne réfléchissait pas beaucoup avant de parler, alors...

C'était quand même dommage, cette histoire de piercing. Theo se demanda si il y avait moyen qu'il le remette en place au moment où il déciderait de l'embrasser. C'était complètement idiot, comme idée, si vous voulez mon avis - et à la réflexion, pas très hygiénique de replanter un bout de métal dans la peau sans le laver au préalable. Ah et, oui, il avait bien l'intention d'embrasser Ashford incessamment sous peu. (Au cas où on n'avait pas encore comprit l'idée.) Il allait juste éviter de se jeter sur lui comme un malpropre, merci beaucoup. Il se perdit un instant dans ses pensées, trop occupé à le dévorer des yeux qu'il était. Il aurait probablement du tenter de faire dans la discrétion mais il avait du mal avec le concept, ces temps-ci (d'accord, depuis toujours, en fait). Bien sûr, ses yeux bleus lui rappelaient ceux de son ex, difficile autrement - à la différence qu'avec Ashford, il y voyait une lueur de bienveillance évidente qui avait toujours manqué au regard de l'autre. Et ces cheveux, bon sang ! Dans ses souvenirs, il lui semblait que leur douceur n'était pas que légendaire, un peu comme ses lèvres d'ailleurs. Oh. Il avait franchement très envie de l'embrasser, là, maintenant, mais leur équilibre était tellement précaire qu'il s'agissait probablement de la pire idée du monde. Et puis merde, c'était quoi cette fixette, d'embrasser Ash à tout prix ? Après tout, qu'est-ce qu'il lui disait que l'envie était réciproque ?

Il le fixait. Theo fixait Ashford, c'était sûr. Et il ne s'en rendait compte que maintenant. Il soupira, secouant la tête afin de s'échapper de sa rêverie. « Je te fixe, c'est ça ? Je te fixe. » Petit sourire mi-contrit, mi-amusé par son idiotie. Prit en flagrant délit de rêverie. Il fallait qu'il fasse quelque chose de son corps pour se donner une contenance. Il choisit de légèrement remonter les manches de son manteau, qu'il n'avait pas pu se résoudre à abandonner à la consigne, puis d'avancer doucement sur la piste. Il tenait Ashford par une main. « Désolé. Je me disais juste que la lumière des projecteurs du Ministry ne te faisaient pas justice. » Oui, il était encore resté là-dessus. Ashford était incroyablement mignon, vraiment canon, et à la lumière du jour s'en était presque choquant. Injuste. « Traduction, tu es beau. » C'était tellement plaisant, de flirter, draguer sans s'en cacher.  Draguer en sachant qu'il ne risquait pas de foncer dans le mur s'il se montrait ouvertement intéressé.

Il glissa un peu trop franchement sur ses patins, faisant mine de tomber à la renverse par un tel compliment à l'aide de gestes ridicules (insérer ici une tentative embarrassante de la part de Theo pour tenter de faire passer un compliment direct sans que personne ne ressorte embarassé de l'histoire) (ai-je déjà précisé que Theo est un très mauvais comédien et que sa prestation était tellement exagérée que s'en était n'importe quoi ? Non ? There you go.) « Ne tombe pas, hein, » lança-t-il malgré tout avec un petit sourire en coin (et s'il avait eu dix ans de moins, il lui aurait probablement tiré la langue dans un élan de pur impertinence).

Le bouclé pressa légèrement les doigts de Ashford entre les siens. Le contact de leurs mains avait quelque chose de naturel et réconfortant qui plaisait beaucoup à Theo, qui lui souffla tranquillement, « Entre nous, tu te sens mieux sur une piste de danse ou une patinoire ? » Car entre leur première rencontre et aujourd'hui, on pouvait dire qu'une chose n'avait pas changée : c'était toujours Ashford qui se retrouvait dans une situation qui l’inconfortait. A croire que Theo était à l'aise partout. (Ce qui était faux, bien sûr. Les longs discours en présence d'inconnus, c'était la cata et le stress assurés. Oh et, les réunions de famille, et si on en parlait ? C'était rare mais lorsque ça arrivait, autant vous dire que Theo avait envie de mourir et que toute sa tchatche habituelle disparaissait en un claquement de doigts).

Que c'était dur de rester concentrer avec Ashford dans les parages... bon sang que c'était dur.



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() message posté Lun 27 Avr 2015 - 17:32 par Invité
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THEO & ASHFORD



Ash se demande brièvement si les responsables de la patinoire ne louent pas de protections, vous savez, ces petites coques en plastique que les enfants qui apprennent le roller portent aux genoux et aux coudes ? Ce n’est pas qu’il n’a pas confiance en Theo, dont il agrippe la main avec ce qu’il espère ne pas être trop de force, mais s’il décidait de glisser un peu trop vite et de se rétamer avec un dérapage absolument incontrôlé, il doute que le jeune homme puisse le retenir - pire, il pourrait même l’entraîner dans sa chute, et Ashford n’a jamais aimé le côté « tu sautes, je saute » à la Titanic (OK, gros mensonge, il a toujours les larmes aux yeux à ce moment-là du film, mais dans la vraie vie, non merci, surtout que dans son immense talent, à tous les coups, il réussirait à se casser une cheville, ou à faire finir Theo dans une chaise roulante ou avec une paire de béquilles pour au moins quatre semaines.)

- Est-ce que tu essaies de me déconcentrer avec tes compliments ? Je n’ai pas besoin de ça pour te tomber dans les bras, tu sais, glousse-t-il avec un petit sourire, faisant deux pas de plus sur la glace alors que Theo amorce le mouvement aisément.

Il est content que la surface de la patinoire ne lui renvoie pas son reflet comme dans un miroir, car il est sûr que sa posture raidie et ses petits pas mesurés le précipitent au rang de manchot sans même qu’il essaie d’en imiter un. Theo, au contraire, est gracieux, pas exactement Brian Joubert mais il maîtrise indubitablement la façon dont ses patins glissent et mordent la glace, traçant de profonds arcs de cercle là où Ash tente désespérément de continuer à marcher – le seul mode de déplacement sur deux pattes qu’il connaît. Comment Theo fait-il pour se déplacer ainsi sans effort, en marche arrière en plus ? Il est Australien, la neige et tout ce qui est plus froid qu’un Ben & Jerry’s est censé lui faire peur, n’est-ce pas ?
Il rigole quand Theo fait mine de tomber, emporté par un mouvement un peu trop franc, et Ash est à moitié soulagé qu’il l’ait lâché – Ash se serait probablement ramassé si Theo l’avait tiré de façon si brusque – et un peu paniqué, parce qu’il n’y a plus que le destin entre lui et la chute inévitable qui l’attend s’il tente ne serait-ce que de parcourir les deux mètres qui le séparent de Theo.

- Tu as un petit côté Prince des Neiges, remarque-t-il, les yeux fixés sur le bout de ses patins pour ne pas risquer de bousculer Theo. Tu sais, genre, Elsa. Mais la version masculine.

Ash est ridicule. Pourquoi est-ce que pour une fois, il ne peut pas faire un vrai compliment, le genre qui ferait monter le rouge aux joues de Theo, un beau compliment, pas une espèce de référence foireuse à des Disney ? Ce n’est pourtant pas compliqué, Ash aurait des tas de choses à dire sur Theo, son rire, son petit nez, ses fossettes, ses yeux qui se plissent quand il sourit, ses mains (non, il barre ça de la liste, pas besoin d’aborder tout de suite le fait qu’Ash est apparemment fétichiste de ses mains), ses hanches, ses fesses, il peut continuer longtemps.

- Juré, quand mon cerveau ne sera pas trop obnubilé par l’idée de ne pas me fracasser la mâchoire par terre, je te composerai un sonnet qui sera beaucoup mieux que toutes les conneries que je te raconte. Pour te dire que tu es beau aussi, je veux dire. Mais là, avec le patinage… Danser est… enfin, c’est plus facile. Si on peut appeler ce qu’on faisait au Ministry of Sound de la « danse. »

Selon lui, le thesaurus est strict, c’était plutôt du collé-serré plutôt que de la danse, mais hé, personne n’a demandé à consulter l’Oxford Dictionary.

- Mais, euh, si tu penses qu’on peut réussir, on peut essayer de danser sur la glace. C’est un coup à s’emberlificoter les patins et à finir par terre, mais… hum, okay, pour être honnête, je n’aurais pas dû porter de skinny aussi serré, ça me scie les hanches chaque fois que je fais un mouvement un peu large.

D’accord, c’est son jean qui lui fait des fesses d’enfer, mais les coutures sont tellement ajustées que le moindre choc un peu trop violent lui donne l’impression que le denim craquera, ce qui serait… monstrueusement gênant, même avec le manteau un peu long qui lui tombe jusqu’à mi-cuisse. Sans compter les courants d’air qui seraient hautement désagréables.



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() message posté Lun 18 Mai 2015 - 0:09 par Invité
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ASHFORD & THEO



« Peut-être un peu, » admit Theo avec un sourire en coin.

C'était tellement simple de déconcerter Ashford, et amusant avec ça. Il avait toujours une réaction que Theo qualifierait volontairement de mignonne, si on lui demandait son avis (ce qui était d'ailleurs pourquoi personne ne prenait la peine de le lui demander) et il avait une manière bien à lui de le complimenter. Ça arrangeait bien Theo, qui redoutait un peu le moment où il risquait de rougir car il savait que le dit moment serait sans fin. Et puis il fallait bien qu'il garde en tête sa mission. A savoir, garder un équilibre certain.

Il est clair que leur prestation au Ministry of Sound n'était même pas digne d'un télé-crochet télévisuel du type Dance with the Stars mais Theo n'aurait pas dit non pour renouveler l'expérience, si on le lui proposait. C'était peut-être aussi le cas pour Ash, d'ailleurs, puisque c'est lui qui souffla l'idée de danser sur la glace le premier. Theo n'aurai su dire s'il était vraiment sérieux ou s'il avait simplement lancé ça pour rentrer dans son jeu mais y rentrer, c'était justement prendre le risque de devoir aller jusqu'au bout.
Il n'en fallu pas plus pour lancer Theo.

« On peut toujours tenter, » glissa-t-il d'un air taquin. Parce que pourquoi pas, après tout ? Theo passa une main autour des hanches de Ashford et se rapprocha sensiblement de lui, sans franchement se soucier de ce que pourraient penser les gens autour d'eux. Bien entendu, il n'allait pas se lancer dans un collé-serré endiablé ; il était bon en patins, certes, mais il ne comptait pas pousser sa chance trop loin (et puis, honnêtement, pas sur que le lieu ne soit bien choisit.) Sa deuxième main quitta celle de Ashford de rejoindre elle aussi sa hanche et Theo amorça un léger mouvement, tout doucement, afin de les remuer des hanches. Gauche, droite, gauche droite. C'était timide, probablement par peur de se casser la figure, pas très adroit non plus mais ça avait le mérite de faire sourire Theo, qui regardait volontairement Ashford dans les yeux alors qu'il les faisait doucement tourner sur eux-mêmes. C'était à peu près tout ce qu'il savait faire sans risquer de mettre leur pronostic vital en jeu. « Je ne sais pas danser non plus, en fait. Elsa se débrouille mieux que moi. » Il ne manquait plus que les flocons de neige, tiens, mais ça aurait probablement viré à la catastrophe capillaire assez rapidement.

Ils continuèrent de patiner, un peu (ou plutôt de glisser sur la glace sans tenter de faire de grands mouvements) sans que ses grandes mains ne quitte ses hanches et puis, il resserra son étreinte autour de Ash et très vite, laissa glisser sa tête contre son cou. L'odeur de son parfum était enivrante, il sentait diablement bon et c'éait plutôt agréable de se tenir là, tout contre lui, même si c'était sur la glace et qu'il y avait un risque qu'ils se cassent la figure d'une minute à l'autre. Theo espérait bien que ça n'arriverait pas, et c'était d'ailleurs pour ça qu'il tenait Ashford contre lui avec tant de ferveur. « Détends-toi, promis, je te tiens. » Ces paroles étaient censées le rassurer, mais Theo comprendrai parfaitement que Ash ne le soit pas pour autant. Il n'était pas certain d'attiser une grande confiance lorsqu'il portait une paire de patins à glace à ses pieds. Et, entre nous, c'était même un miracle qu'il ait tant d'équilibre sur de la glace, vu comme il pouvait parfois être maladroit rien qu'en se tenant simplement debout sur la terre ferme.

Ils restèrent ainsi un instant. Le bouclé en profita pour fermer ses yeux un instant et profiter de l'étreinte un maximum. Il brisa l'étreinte avec lenteur, comme pour ne pas briser la petite bulle qui s'tait crée autour d'eux. Il ne savait pas trop d'où elle sortait, cette bulle, mais il avait remarqué qu'elle était souvent présente lorsqu'ils se voyaient. C'était une bulle de douceur dans laquelle il faisait bon vivre et de laquelle Theo n'avait pas vraiment envie de sortir. Il en aurait presque embrassé Ash, d'ailleurs, là, sur-le-champs, mais c'était risqué. Il passa une main légère, mais joueuse, dans la nuque du blondinet, à la racine de ses cheveux. Il semblait lui sourire avec les yeux et Theo sentit sincèrement que si il n'y avait pas un risque de glisser bêtement sur la glace et de se faire très mal, il l'aurait embrassé.


Il s'éloigna cependant de Ashford, juste un peu, pas de quoi s'affoler. Ils avaient quand même bien avancés, mine de rien, et ce n'était pas rien vu comme la patinoire était immense, afin de contenir l'afflux de londonien et touristes de passage lors des heures de pointes. Il y avait peu de monde qui passait près d'eux, la musique d'ambiance jouait tranquillement dans les haut-parleurs. Il en profita donc pour se reculer légèrement, lâchant les mains d'Ashford tout en le rassurant du regard au passage. Non, il n'allait pas l'abandonner en plein milieu de la glace et s'échapper pour rentrer chez lui, ou que sais-je encore. Il comptait bien rester avec lui un moment encore.

« Okay. Si tu réussis à me rejoindre sans mourir, je te laisse nous sortir d'ici et te montre le stand qui fait les meilleures gaufres de tout le parc. » C'était sympa, la patinoire, et Theo adorait ça, mais il aimait encore plus lorsque Ash était à l'aise dans ses baskets et qu'il n'avait pas à réfléchir à un moyen de rester en vie coûte que coûte en même temps qu'il lui parlait.
Et puis, s'éloigner de lui, même de quelques centimètres à peine, lui donnait une vue complète de sa silhouette et avec, la possibilité de voir ses jambes serrées dans cette paire de jeans, qui lui allait tellement bien, oh god. Il fallait qu'il trouve un moyen de faire marcher Ashford devant lui, une fois sortis de la patinoire, afin de pouvoir avoir un ensemble vu de derrière.

Il devait y avoir à peine deux mètres d'écart entre eux, allez, trois grand maximum. Theo préférait ne pas tenter le diable car il n'avait pas envie de se montrer trop cruel envers Ash, en le laissant seul sur la glace, même si ça lui donnait un côté chaton un peu perdu qu'il trouvait affreusement adorable. Son équilibre n'était pas si mauvais que ça, en toute honnêteté, du moins Theo était persuadé qu'il pourrait le rejoindre sans grande difficulté. Il espérait qu'il n'allait pas bouder, cependant, car il connaissait un grand nombre de personnes qui se seraient un peu énervées après lui pour avoir cette idée-là (ce à quoi il répondait généralement par un roulement ostensible des yeux, mais il n'avait pas envie de rouler des yeux à Ashford). Il lui fit un signe de le rejoindre en tendant une main. Si il comptait reculer à mesure que Ash ne s'approchait de lui ? Non, non... Nooon. Sûrement pas. Il n'était pas cruel. Si ? ...Un peu. Peut-être.
Il lui sortit son plus beau sourire.


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() message posté Ven 22 Mai 2015 - 21:13 par Invité
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Il y a quelques jours, Ash a revu Bambi – sans son, juste avec les sous-titres, parce que c’était tout ce qui passait à la télé tandis qu’il recevait les appels de ses clients et Ashford doit bien avouer qu’il s’emmerdait sévère. La façon dont Theo les traîne sur la glace en les faisant lentement tourner sur eux-mêmes lui rappelle de façon plus ou moins agréable la scène où Bambi tente lui aussi de marcher sur un lac gelé – à cette différence près qu’il n’a que deux pattes, pas quatre. Mentionnons aussi que Theo le tient par la taille, et est-ce qu’Ash vous a déjà confié à quel point il adore qu’on le tienne par la taille ? Honnêtement, les mains de Theo devraient comporter un avertissement, un peu comme certaines pubs à la télé illustrées d’un bandeau qui défile sous l’image principale pour vous prévenir des dangers de l’alcool (son abus est dangereux pour la santé, à consommer avec modération) ou pour vous conseiller de ne pas manger trop gras, trop salé, trop sucré et de pratiquer une activité physique régulière.
Maintenant qu’il y pense, Ash ne serait pas contre la pratique d’une activité physique régulière si cela incluait la présence de Theo, et plus précisément, celle de ses mains sur sa taille. Mais encore une fois, il s’égare, et donne un coup de patin un peu plus brusque qu’il ne le souhaiterait quand il sort de sa rêverie silencieuse, espérant que Theo n’a pas remarqué son expression dans le vague. Mais Theo le tient toujours fermement – soupir d’aise – avant de remonter une main dans sa nuque – re-soupir d’aise. Il devrait être un peu embarrassé de se comporter ainsi en public – il est certain de voir une mère lui jeter un regard noir alors qu’elle boutonne le manteau de sa fillette, comme si elle était outrée de leur impudence à flirter ainsi, deux garçons, dans un endroit plein d’enfants, à la vue de tous – mais il pince les lèvres et détourne les yeux.
C’est la première fois qu’Ash est confronté à ce genre d’attitude – le Ministry of Sound n’est pas vraiment regardant quand on en vient au comportement de sa clientèle tant que personne ne fait de grabuge, et avant aujourd’hui, Ash n’a jamais vraiment eu de rendez-vous avec un garçon. Les trois quarts de ses amis ne savent sans doute même pas qu’il est gay, vu qu’il a toujours mis un point d’honneur, jusque là, par gêne ou par pudeur, à ne pas manifester d’intérêt particulier pour qui que ce soit, fille ou garçon. Si l’alcool ingurgité au Ministry of Sound, combiné au clignotement furieux des spots qui lui donnait l’impression que personne ne pouvait vraiment le voir nettement, bref, si le contexte relativement anonyme et bruyant ne l’avait pas amené à piétiner ses inhibitions dans des toilettes où lui et Theo étaient seuls… nul doute que sa vie romantique en serait probablement encore au point mort. Il n’a pas particulièrement honte, cependant, comme c’est malheureusement souvent le cas ; disons plutôt qu’il n’a pas envie de s’embarrasser des réactions stupides des ignorants, ni de perdre de temps à s’expliquer. Il est un peu incertain, mais l’étreinte de Theo, ferme et sincère, a vite fait d’avoir raison de ses pensées vacillantes, et son bras remonte au-dessus du coude de son partenaire pour agripper son biceps.
Il se sent audacieux, voit les yeux de Theo qui pétillent comme une boisson chaude et caramélisée, et il se sent prêt à l’embrasser quand… l’étreinte de Theo se relâche, et il glisse ses doigts le long de ses bras, sur l’intérieur de ses poignets et effleure le bout de ses doigts alors qu’il s’éloigne dans une glissade parfaitement maîtrisée pour regagner le bord de la patinoire.

- Hé ! piaille Ashford, ce qui n’est pas sans rappeler un oisillon – très loin du ton accusateur avec lequel il espérait faire culpabiliser le jeune homme, ou le menacer pour qu’il revienne le chercher.

Bon. La main courante n’est pas si loin. Même lui peut faire cette distance tout en gardant le niveau de dégâts à un minimum. Ash est une personne déterminée, habituée à atteindre les buts qu’il se fixe. Il fronce les sourcils et pousse sur un pied pour s’élancer dans une ligne presque droite vers le bord de la patinoire – une fois-là, il pourra s’appuyer à la rambarde qui court autour de l’aire de patinage sans trop tituber, un peu comme des petites roues pour une première balade en vélo.
La trajectoire est à peu près correcte, et même si la réception est un peu plus brutale que prévue – Ash s’est lancé un peu trop vite et nom de Dieu, son pantalon lui scie vraiment les hanches, il est certain que les coutures sont imprimées dans la peau de son estomac –, c’est une cascade plus qu’acceptable. Il lève le pouce en signe de victoire et utilise la barrière pour se diriger vers le portillon, tirant Theo par la main. Pouvoir remettre ses chaussures est une bénédiction ; il se félicite d’avoir trouvé une paire de chaussettes propre ce matin qui ne soit pas d’une couleur absolument embarrassante, car il était à deux doigts de jeter l’éponge et de se rabattre sur une paire grotesque avec de petits dessins brodés sur la cheville : propreté et dignité sont deux critères qui devraient toujours s’appliquer à des chaussettes, même si on ne s’attend pas toujours à retirer ses chaussures lors d’un premier rendez-vous. Pas Ash, en tout cas ; certes, il était à deux doigts de sauter sur Theo et de faire quelque chose d’extrêmement stupide en sa compagnie ce soir-là au Ministry of Sound (il aurait eu l’air de quoi, avec « attentat à la pudeur » sur son casier judiciaire ? le jeu n’en valait pas la chandelle, si ? ne répondez pas.) Mais cette fois-ci, il a la tête froide – littéralement.

- D’accord pour les gaufres, mais une seule, sinon, je devrai ouvrir le bouton de mon jean pour y tenir. J’ai dû le faire rétrécir au lavage, c’est pas possible. Je vais être balafré à vie, je crois. Ou alors, il faudra que je remonte mon caleçon à la mode des années 1940 pour faire barrière. Je n’achèterai plus jamais de jeans chez Primark.

Oups. Peut-être qu’il ne devrait pas mentionner qu’il achète des jeans pour 20£ dans des établissements de grande distribution. Mais c’est trop tard, et honnêtement, le T-shirt à 10£ et le jogging à 20£ qu’il garde chez lui sont les vêtements les plus doux et les plus confortables de sa garde-robe. Il défie quiconque de le contredire.
Son jogging. Qu’il peut porter sans caleçon, dont la bande élastique ne lui massacre pas les hanches, et suffisamment large pour qu’il puisse avoir l’impression d’être enroulé dans une couverture en coton. Nouveau soupir.

Theo a raison. Les gaufres sont délicieuses, et Ash se met du sucre et du chocolat (quel imbécile d’avoir demandé du nutella et du sucre glace) partout sur le visage en essayant de la manger à une main, tentant de garder un bras autour de la taille du jeune homme. Il a presque envie que Theo l’embrasse pour nettoyer les contours de sa bouche – rayez-ça, il en meurt carrément d’envie, parce qu’un baiser de Theo, avec la langue et un arrière-goût de pauvre ? il fantasme – mais il se contente de prendre un kleenex pour essuyer le chocolat.

Bientôt, ils ont fait le tour des attractions principales et il ne reste que… le meilleur pour la fin ? La grande roue, qui se dresse, menaçante, toujours à tourner lentement – Ash est certain de voir le vent la faire osciller. Entre temps, ils se sont arrêtés aux stands du marché de Noël le temps que Theo lui offre un pain d’épices – miam, mais aïe pour le slim, Ash a dû discrètement en défaire le bouton supérieur pour ne pas avoir l’impression de souffrir le martyr à chaque inspiration – et il ne peut vraiment plus éviter les petites nacelles qui s’élèvent et redescendent, un peu comme son estomac, là, maintenant.

- Hum, euh, tu veux faire un tour à la grande roue ? propose-t-il avec une feinte nonchalance. Tu en mourais d’envie tout à l’heure.




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() message posté Sam 23 Mai 2015 - 16:16 par Invité
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Theo avait envie de se moquer, un peu, parce que Ashford avait l'air tellement fier d'avoir réussit à le rejoindre malgré sa cascade qui lui avait valu de manquer de se casser la figure. Mais il n'en fit rien,  se contentant d'un grand "bravooo !" en souriant, la lèvre frémissante. Il suivit volontiers Ashford jusqu'au comptoir afin de récupérer leurs chaussures puis comme promis, l'entraîna jusqu'à un stand de confiseries en tout genre, là où on faisait les meilleures gaufres du parc. Et c'était amusant, de voir Ash se débattre avec son sucre glace et le Nutella qui prenait un malin plaisir à venir se coller absolument partout sur son visage (et Theo se félicita de s'être contenté que de sucre, pour une fois, même si l'effort lui avait beaucoup demandé). Et Theo se sentait fondre, aussi, parce que Ash était mignon, qu'il passait manifestement un bon moment avec lui et, oh, son bras ne quittait pas sa taille et c'était juste parfait.

Les attractions, Theo les connaissait, alors même si c'était tout de même amusant, les réactions de Ashford lorsqu'un manège démarrait ou tombait un peu trop vite étaient tout aussi agréables à regarder. Peut-être qu'il y retournerait, l'année prochaine. Peut-être même qu'ils pourraient y retourner ensemble, qui sait - la journée se passait tellement bien que Theo oubliait qu'il s'agissait de leur premier rendez-vous, officiellement tout du moins (en tout cas, pour lui, ça l'était, officiel). Il n'était pas rare qu'il ne s'aggripe aux pans du manteau de Ash lorsqu'il était amusé ou tenait à partager quelque chose avec lui, ni qu'il lui prenne le bras de manière tout à fait naturelle. Et, oh joie, il avait réussit à faire en sorte de lui offrir un pain d'épices, un vrai (non parce que franchement, c'était dur de négocier avec Ashford. Theo n'avait presque rien payé de toute la journée, malgré ses protestations, le blondinet finissait toujours par trouver un moyen de déjouer son attention afin d'arriver à ses fins).

Tout se passait bien, donc, pas de bavure (sauf peut-être le moment où Theo avait faillit lui rétorquer qu'il devrait peut-être retirer son jean, dans ce cas - question de pratique, mais il s'était coupé en plein milieu de sa phrase en se rendant compte de son énormité).
Et puis Ashford mentionna la grande roue.

Theo hocha furieusement de la tête, signe que oh oui, la grande roue, ça lui disait bien. Il décocha un sourire à Ashford (à vrai dire il lui souriait probablement non-stop depuis le début de la matinée) et s'accrocha à son bras afin qu'ils ne perdent pas plus de temps. Il était encore tôt, mais avec l'heure hivernale le soleil se couchait tôt. Avec un peu de chance ils auraient le droit à une jolie vue du soleil depuis le sommet de la roue, Theo était impatient d'y monter - il n'avait pas du tout peur de la hauteur. Au contraire, ça l'excitait de savoir que d'ici une demi-heure il serait probablement tout en haut de la grande roue, enfermé seul avec Ash qui plus est. Franchement, ça ne pouvait que bien se passer. Il ne remarqua pas un seul instant la nonchalance feinte de Ashford, trop occupé qu'il était à lui expliquer en long, en large et en travers, comme la vue était belle, vue d'en haut.

Et effectivement, le cadre était très jolie. Très romantique, aussi, mine de rien - ils n'avaient pas encore atteint le sommet de la roue, ils n'étaient encore qu'à quelques mètres du sol et Theo était assis juste à côté de Ash. Il était à moitié tourné face à lui et leurs genoux se touchaient de manière continuelle, mais pas insistante.
« Au fait, t'as pas le vertige, hm ? Parce que ça monte assez haut. » Oui, bon. Poser la question alors qu'ils étaient déjà installés depuis cinq bonnes minutes et que de toute manière, il était maintenant trop tard pour faire machine arrière, c'était pas très malin. Mais mieux vaut tard que jamais, hein. En même temps, Ashford ne serait pas monté, ou du moins il n'aurait pas lui-même proposé l'attraction si il avait le vertige, malgré l’enthousiasme évident de Theo, si ? A moins d'être idiot. Un gentil idiot.

L'attraction, qui s'était arrêtée un instant afin de laisser de nouvelles personnes monter et s'installer dans une cabine, reprit dans un léger sursaut qui laissa Theo de marbre. Il était habitué et se sentait surtout complètement confiant, pas le moins du monde inquiet. En revanche, il était plus préoccupé par son voisin, dont l'expression faciale avait comme qui dirait légèrement changée en quelques minutes. Oh oh. « Ash, ça va ? » Il laissa carrément sa main allée jusqu'à effleurer sa joue, qu'il trouvait bien pâle tout à coup. Il se dit que c'était peut-être le bon moment pour lui dire deux-trois choses qu'il s'était refréné de dire jusque-là. « Pour ce que ça vaut, ce jean te va très bien. Je crois que ça fait deux heures que j'essaye de te laisser marcher devant moi, histoire d'en être sûr. And, you look freaking cute, » ajouta-t-il un peu plus doucement, probablement par peur de trop le secouer.

« Est-ce que tu vas vomir sur mes chaussures ? Ou je peux me rapprocher ? » Il gloussa un peu. Bien sûr c'était une boutade, une blague un peu débile sur les bords mais qu'il espérait, détendrait un peu Ash. Parce qu'il comptait se rapprocher, de toute façon. Oh, il avait vraiment l'air stressé, tout à coup, il avait l'air si pâle, et ils n'étaient même pas tout à fait en au sommet, encore ! Theo aurait du lui demander avant. En même temps, il l'avait presque oubliée, la grande roue. Si Ash ne l'avait pas mentionnée, il aurait pu y échapper. Mais si il avait voulu lui faire plaisir... Oh. Theo se rapprocha de Ashford afin de se tenir tout contre lui et glissa sa main dans la sienne, la pressant gentiment. Son pouce caressait le dessus de sa main sans vraiment s'en rendre compte, de manière inconsciente.



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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 22:48 par Invité
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Jusque là, tout se passe merveilleusement bien ; c’en est presque trop beau pour être vrai. Alors, quand Ash lève les yeux vers la grande roue, il se décide à ne pas tout gâcher. Theo tient tellement à aller s’enfermer dans une de ces nacelles qu’il ne peut se résoudre à lui refuser ce plaisir – c’est leur rendez-vous, c’est lui qui a tout organisé, il ne peut pas courir le risque de foirer maintenant.

Peut-être qu’il n’a plus du tout le vertige depuis la dernière fois qu’il a commis l’erreur de monter sur une de ces monstruosités en fer, d’ailleurs. Cela fait tellement longtemps qu’il met un point d’honneur à éviter tout ce qui dépasse les huit ou neuf mètres de hauteur que le vertige peut très bien avoir disparu entre temps.
Ca arrive parfois aux personnes allergiques, pas vrai ? Un jour, elles n’ont aucune allergie, et pouf, le printemps suivant, bonjour le rhume des foins, les yeux qui pleurent le nez qui pique dès que le pollen pointe son nez. Sa mère elle-même a longtemps été incapable de porter des boucles d’oreille forgées dans autre chose que des métaux précieux – si ce n’était pas de l’argent ou de l’or, ses oreilles gonflaient jusqu’à ce que l’infection fassent ressembler ses lobes à deux cerises ; depuis deux ans cependant, l’intolérance a disparu comme si elle n’a jamais existé.
S’il y avait une justice dans cet univers, il découvrira qu’il n’a plus le vertige une fois monté sur la grande roue.

Il s’avère que l’univers est un vrai tas de pourriture, parce qu’au moment où ils s’élèvent un peu trop, Ash sent son cœur commencer à battre si vite qu’il a l’impression que sa cage thoracique va exploser.
Ashford n’est pas le genre de personne qui vomirait à cause de la hauteur. Non. Ash, lui, panique. Ils sont si hauts, avec la ville qui s’étale sous eux et le jeune homme est dévoré par la peur de tomber, une peur si ridicule et instinctive qu’elle lui donne envie d’aller s’accroupir au milieu de la nacelle jusqu’à ne plus voir rien du paysage, rien d’autre que les rambardes de métal, pour oublier qu’il se trouve si haut. OK. Peut-être qu’il n’est pas le genre de personne à vomir – quoique, il a lu quelque part que lorsque le cœur bat trop vite, cela peut mener à des nausées, et c’est une sensation qu’il commence indubitablement à éprouver – mais il a certainement l’impression qu’il va s’évanouir quand la nacelle s’arrête un instant puis repart dans un grincement d’acier qui l’assure qu’ils vont s’écraser au sol.

- Euh, marmonne-t-il, la bouche un peu sèche, quand il oublie la panique qui paralyse ses pensées suffisamment longtemps pour se rendre compte que Theo lui parle. En fait, il se peut que…

Il a le cœur au bord des lèvres et il ferme les yeux un bref instant pour soustraire à sa vision l’immensité qui s’étend si loin sous eux qu’elle pourrait tout aussi bien les avaler.

- J’ai un peu le vertige, confie-t-il avec embarras. Je veux dire, je ne vais pas vomir, mais j’ai… cette peur panique, tu sais. Comme si mon corps avait vraiment bien assimilé la loi de la gravité et savait qu’un voyage aussi haut va forcément se conclure par une chute vers le sol.

Il se déplace vers le milieu de la nacelle – dans ces situations, son instinct est de se diriger vers le point de gravité de l’endroit où il se trouve, pour que le vide soit le plus loin possible de lui, peu importe la direction. Mais il ne peut pas se ridiculiser au point d’aller se réfugier entre les deux banquettes, alors il se contente d’ignorer le vide derrière lui.

- Tu vas avoir un sacré spectacle quand on descend, dit-il d’un ton qu’il espère léger, mais même lui entend le halètement dans sa voix. Je vais probablement avoir besoin de m’accroupir avec la tête penchée en avant le temps de retrouver un peu mes esprits.

Sa joue le picote agréablement là où Theo l’a effleuré un instant auparavant et il éprouve l’impérieux besoin de se coller à nouveau contre le jeune homme, de profiter de leur proximité pour oublier qu’il se balance à trente ou quarante mètres du sol dans un panier de métal.

- Ou peut-être pas, en fait, marmonne-t-il avec un sourire un peu pâle, mais franc. Si tu continues à me déconcentrer, il se peut que j’oublie, tu sais, la hauteur, la gravité et la mort certaine.

Il a à peine prononcé ces mots qu’il a peur de se montrer un peu présomptueux – est-ce que ça compte pour du chantage affectif ? Mais la main de Theo est posée sur la sienne et il vient juste de lui dire qu’il est mignon et que son jean lui fait une silhouette d’enfer (peut-être que Ashford ne jettera pas ce bout de tissu, après mûre réflexion), alors sûrement, il n’outrepasse aucune limite, n’est-ce pas ? Il ferme à nouveau les yeux, plus longuement cette fois, respirant un bon coup pour se calmer, et appuie légèrement sa tête sur l’épaule de Theo, se redressant un peu pour l’embrasser sur la joue.



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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 2:07 par Invité
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Theo avait bien envie de répliquer qu'ils n'allaient pas mourir, et lui demander de laisser la gravité tranquille, mais il était beaucoup trop occupé à essayer de régler son cerveau. Et il avait surtout foutrement envie de l'embrasser. Ce que venait de dire Ashford, c'était un appel, non ? Un signe qu'il voulait qu'il l'embrasse, lui aussi. Non ? Si. Theo se détacha un peu de lui afin de mieux le voir. Il était franchement blanc comme un linge, pourtant à présent il n'arrivait plus à s'en inquiéter outre mesure, étant donné qu'une seule et unique idée tournait en boucle dans sa tête. « Je pense avoir une idée qui pourrait te déconcentrer suffisamment pour que tu oublies cinq minutes cette histoire de gravité. » Ses yeux pétillaient de malice, d'excitation et d'une légère timidité qu'on ne lui connaissait pas vraiment - mais ses gestes étaient précis et eux, peu timide. Les doigts qui caressaient distraitement ses cheveux jusque-là - un geste censé l'apaiser - se calèrent à la base de sa nuque, là où c'était tout doux, et son autre main vint caresser sa joue pâle, là où il s'y était attardé quelques instants plus tôt. Ashford avait les joues légèrement rappeuses, Theo l'avait déjà remarqué lorsque leurs joues s'étaient frôlées, mais ça allait. Il avait envie de dire à Ashford qu'il l'inquiétait et qu'il aurait du lui dire qu'il avait peur des hauteurs ; il avait aussi l'envie irrésistible de le traiter idiot en souriant, mais lorsqu'il croisa son regard, l'idée de parler s'envola comme elle était venue. Ses yeux se fermèrent et l'instant d'après, ses lèvres rencontraient celles de Ashford.

Soupir. Ça faisait bien six mois qu'il n'avait pas embrassé quelqu'un - du moins de manière sérieuse, parce que Ashford, c'était sérieux, non ? Il pressait doucement ses lèvres contre les siennes, sans doute par peur inconsciente de le brusquer ou qu'il ne soit vraiment malade (le vertige, tout ça), un peu comme si il lui demandait l'autorisation, aussi. Il doutait rencontrer une quelconque opposition au baiser, mais sait-on jamais. Ce n'était pas un baiser parfait - c'était messy, vaguement hésitant par moment, mais bon sang que c'était bon. Theo du séparer leurs lèvres un instant afin de reprendre une respiration à peu près normale - il était cardiaque, bon sang ! Court instant durant lequel sa main libre alla se réfugier contre la taille du blond, et puisqu'il en mourrait d'envie and because it just felt so good, ses lèvres rencontrèrent à nouveau celles de son partenaire pour un baiser plus enflammé et ardent que le précédent. Ashford avait de sérieux talents en la matière, pour être honnête, et Theo s'entendait soupirer sous le baiser. Il adorait la façon dont les lèvres de Ashford se mouvaient contre les siennes, et le souffle de Theo s'accélérait à chaque fois qu'il laissait glisser sa langue dans sa bouche.

C'était électrisant. La sensation des lèvres d'Ashford contre les siennes, leur saveur, la proximité du corps de Ashford - c'était un miracle qu'il ne tremble pas sous l'excitation. Il resserra la prise de sa main autour de sa taille, rendant leur étreinte plus étroite - ses doigts quittèrent sa taille afin de se glisser le long de son dos, dans un effleurement affectueux. Et son parfum, bon sang. Il s'accrocha plus fort à lui, peut-être par peur de perdre pieds - il avait replié l'une de ses jambes contre la banquette de la nacelle afin d'avoir plus d'espace. Et puis - il était trop petit ! Ou alors, Ashford était trop grand. La différence de taille n'était pas si énorme que ça, certes, mais suffisamment pour que Theo n'en ressente le besoin - un peu plus et il l'aurait fait basculer, sous lui, et...

Lorsqu'il s'éloigna de Ashford et rouvrit ses yeux, Theo soupira. Enfin. Bon sang, ça leurs avait prit quoi, des mois avant d'arriver à là ? C'était peut-être cliché à souhait mais c'était définitivement les meilleures vacances de Noël que le bouclé avait passé et ce, depuis un long moment. Avant que Ash n'ai le temps de dire quoi que ce soit, le bouclé pressa ses lèvres contre les siennes, une nouvelle fois. Puis une autre. Il gloussait contre ses lèvres entre deux baisers, parce qu'à présent Ash n'était vraiment plus blanc comme un linge. Par contre, avec ses lèvres rougies par le traitement qu'il leur avait infligé, Theo le trouvait vachement sexy comme ça. Il se sentait bien mieux à présent. Ses doigts caressaient sa nuque distraitement. « Tu es complètement idiot, » lui lança-t-il, parce que très franchement, Ashford l'était vraiment, pour s'être laissé entraîné sur un tel manège malgré sa peur du vide. Theo ponctua sa phrase d'un rire, tout léger, ses yeux se plissant au passage. « Mais un idiot charmant, » termina-t-il en s'appuyant contre lui, sourire aux lèvres. Il était sérieux cependant : s'il avait su, il n'aurai jamais traîné Ashford dans la nacelle. lls auraient fait autre chose. Il l'aurait embrassé, même, peut-être ; ça aurait été plus rapide.

« Est-ce que tu vas mieux ? » Sa question était mi-sérieuse, mi-taquine, mais sérieuse quand même. Il était prêt à l'embrasser non-stop jusqu'à ce qu'ils descendent de la grande roue s'il le fallait, si ça pouvait empêcher Ash de se sentir mal. Et même après la grande roue, il pouvait très bien continuer. Dans les allées du parc, dans la rue, contre un arbre - dans un taxi, peu importe. Son imagination s'emballait. Surtout lorsqu'il croisait les yeux bleus de Ashford. C'était dangereux, ça, on n'avait pas idée de donner une telle couleur à quelqu'un d'aussi gentil. Et mignon. « Tu devrais peut-être t'asseoir parterre, non ? » Il ne savait pas vraiment si ça changerait grand-chose, pour être honnête - il ne s'y connaissait pas vraiment. Il n'avait pas le vertige, lui, ceci dit il ne faisait aucun doute que si Ashford décidait de poser son fessier contre le sol afin de se sentir mieux, Theo le rejoindrai volontiers (Je veux dire, sur le sol. S'asseoir à ses côtés, quoi).

Il n'avait même pas remarqué que leur nacelle s'était à nouveau arrêtée. Ils étaient à présent au sommet. Theo jeta un coup d’œil en biais afin de voir la vue, malgré tout. C'était vraiment beau, la nuit tombait. Il avait comme qui dirait du mal à se concentrer sur autre chose que Ashford ; les yeux d'Ashford, ses jolies lèvres, ses joues fraîches mais rappeuses, ses cheveux tout doux, ses mains froides contre sa peau. S'il devait en faire une liste, il en aurait probablement pour un bout de temps. Il laissa ses doigts s'aventurer contre la cuisse de Ash, l'effleurant sans tracer de signes précis. C'était des signes random, tracés au hasard. Ses bouclettes lui tombaient un peu dans les yeux, mais lorsqu'il relevait le regard, il pouvait croiser celui de Ashford et en toute honnêteté, il allait finir par avoir mal aux joues à force de tant sourire.



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