(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 13:59 par Invité
All I want for christmas
rhys & prunille
Le chant de Noël se déclencha sur son radio-réveil, il était seulement neuf heures. Prunille se redressa, les cheveux dans tous les sens et les yeux encore mi-clos. Elle s’étira en grimaçant, pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas retiré son réveil ? Elle glissa un pied en dehors de la couette, puis le deuxième et sortir de la chaleur pour passer par la case salle de bain. Elle ressortit, toujours la tête dans les chaussettes et passa devant la porte de Rhys. Il devait dormir encore, vu l’heure. Elle s’installa pour prendre son petit-déjeuner et tomba sur la brochure du marché de Noël. Elle resta songeuse un moment avant de se lever, traversant le salon et ouvrant la porte à la volée. C’était risqué, mais qu’importe. Elle sauta sur le lit de son demi-frère, le secouant légèrement en faisant remuer le matelas de ce fait. « Rhys, lève-toi, on va faire un tour sur le marché ! Allez ! » Elle continua à le remuer et ce jusqu’à entendre le grognement familier. Puis, ce fut le moment de déguerpir au plus vite. Son rire fut le seul bruit qu’il put discerner après son départ et elle retourna en cuisine pour terminer rapidement son petit-déjeuner. Elle repassa devant la porte ouverte et lança un objet sur le lit, sachant fort bien qu’il ne devait pas avoir bougé. Puis, elle s’enferma dans la salle de bain pour prendre une douche. Ensuite, elle s’habilla, se coiffa et patienta. Certainement qu’elle aurait pu attendre l’après-midi, mais il risquait d’y avoir moins de monde ce matin. Enfin, cette fin de matinée plutôt si Monsieur ne se remuait pas un peu plus. Elle alla frapper à la porte de la salle de bain. « Magne-toi Rhys bordel ! » Prunille n’était pas d’une patience reconnue, sans compter qu’elle avait déjà parlé de son projet marché de Noël à son demi-frère. Seulement, ils n’avaient pas eu le temps tous les deux et c’était le moment de le faire aujourd’hui. Finalement, lorsque Monsieur fut enfin prêt, ils purent quitter l’appartement pour rejoindre Hyde Park en pleine effervescence. La jeune blondine retrouvait déjà l’enfant de son cœur ressurgir et s’épanouir dans ce monde féérique qu’est Noël. Elle attrapa le bras de son frère pour ne pas le perdre, lui offrant un sourire lorsque son regard croisa le sien : « Rhys ? » Elle attendit son phonème de réponse pour enchaîner : « On peut avoir un chat ? » Voilà encore la lubie de Prunille. Depuis plusieurs semaines déjà qu’elle tanne son frère pour qu’ils aient un petit chat. Elle voulait un animal de compagnie et un chien n’était pas possible, car il fallait le sortir souvent. Prunille était souvent absente à cause de l’université et même si actuellement, avec les vacances elle pouvait, à l’avenir non.
« Un chat, c’est trop mignon. Ça fait des câlins, c’est moins collant qu’un chien et moins bruyant. Et puis, pas besoin de le sortir, il aura sa litière. Bon, à nettoyer et changer souvent, mais c’est quand même moins contraignant qu’un chien non ? Et puis, ça nous fera de la compagnie. Un petit chaton, ça s’éduque et il fera des bêtises. Mais comme tous les enfants, hein… Allez, dit oui !!! » Toujours les mêmes mots pour convaincre son frère. Prunille débarquait en août et il avait fallu faire un tas de changements, du chamboulement pour la vie de journaliste. Mais finalement, ils avaient réussi à se dompter et maintenant, ils avaient une relation plutôt sympa. Quand Rhys n’essayait pas de « trop » prendre son rôle de grand frère. « Je te jure que je m’en occuperai ! Pas une seule fois, tu ne seras de corvée de litière ou de croquettes ! Et puis, s’il se fait les griffes quelque part, je demanderai à mon père de te rembourser ! » Ah, qu’il était difficile de faire lâcher le morceau à la jeune blondine. Mais si cette fois était catégorique, alors certainement que Prunille finirait par abandonner. Elle pourrait aussi commencer une guerre, s’allier avec la mère de Rhys et celle-ci, trop heureuse d’avoir enfin la sympathie de Prunille, finirait par convaincre son fils d’accepter ? Mais ça serait franchement manipulateur, calculateur et surtout hypocrite. La pianiste n’était pas du genre à faire des histoires de ce genre et surtout, faire croire à la mère de Rhys que leur relation avait des chances de s’améliorer alors qu’aujourd’hui, elle n’en était toujours pas prête. Ils arrivèrent bientôt à Hyde Park, l’odeur sucrée des chocolats, des sucreries et autres gourmandises attira déjà l’estomac insatiable de la jeune musicienne. Les marrons, l’odeur du bois et divers autres arômes. Prunille, qui avait décidé de prendre les commandes en ce jour, tira le bras de son frère pour qu’ils commencent par la gauche, notamment sur les premières petites bâtisses en bois de sucreries. À peine devant qu’elle avait déjà son porte-monnaie en main, prête à dépenser quelques pièces pour succomber à son vice. « Tu veux quelque chose toi ?! » fit-elle en se retournant vers Rhys.
FICHE PAR ROMANOVA
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 6 Jan 2015 - 23:12 par Invité
Le réveil fut difficile. Émergeant à peine de son sommeil, Rhys avait mis une bonne soixantaine de secondes avant de réaliser que les secousses sur son lit n’étaient pas dues à un soudain tremblement de terre (un tremblement de terre à Londres, et puis quoi encore), mais à la présence de sa demi-sœur. Il avait la sensation d’être enchaîné sur une espèce de trampoline que l’on ne cessait de remuer. Se faire extirper de sa torpeur de cette façon était semblable au lendemain d’une soirée arrosée. Entre la gueule de bois et le réveil en fanfare de Prunille, le jeune homme ne voyait réellement pas la différence. Comment un si petit gabarit pouvait-il faire autant de dégâts ? Ses mains attrapèrent la couette qu’il ramena contre lui et les yeux toujours clos, il émit un bruit entre le grognement et une langue inconnue sortie tout droit de son imagination. Trop tard pour se rendormir, mademoiselle n’était pas décidée à le lâcher d’une semelle. Non sans soupirer et lâcher quelques jurons, Rhys se leva alors, prêt à céder à la blondinette. Il lui avait promis de l’emmener, c’était soit aujourd’hui, soit jamais. Il se prépara, exagérant volontairement sur le temps passé dans la salle de bain pour taquiner Prunille (quoique, il adorait passer quelques minutes de plus sur sa coiffure, c’était un peu sa marque de fabrique) et lorsqu’il fut enfin prêt, il ne put s’empêcher de lancer un regard mutin à sa sœur. Sur le chemin jusqu’au marché, Rhys l’écouta déblatérer tout son discours sur le chat dont elle rêvait, y prêtant une oreille distraite. Un chat, et puis quoi encore ? Déjà qu’il avait cédé à pas mal de ses requêtes, s’il acceptait celle-ci, Prunille n’allait plus en finir. Ça commençait par regarder des Disney un mercredi après-midi, puis un chat, et puis ça finirait par demander à repeindre les murs en rose fushia. « J’espère que tu te rends compte que tu avoues ouvertement qu’un chat, ça fait des bêtises, hum ? Et tu essayes de me convaincre avec ça ? T’es vraiment nulle en stratégies argumentatives, heureusement que tu ne t’es pas lancée dans des études d’avocat. » se moqua-t-il ouvertement, la tête tournée vers elle pour ne pas louper une miette de sa réaction. En réalité, sa décision était on-ne-peut plus claire : ils n’accueilleraient pas de chat à la maison. Rhys avait déjà un chien à la maison qu’il peinait à dresser après trois ans, alors un autre animal, c’était tout simplement hors de question. Il lui avait répété maintes et maintes fois, mais il semblait que la signification du mot « non » ne faisait pas partie du vocabulaire de Prunille. Elle était tenace. Trop tenace. « Écoute Prunille, je sais que t’as dix-sept ans, que les hormones te travaillent et que t’es en manque d’affection, mais je t’assure que ça te passera. Pas besoin d’avoir un chat. Si tu veux des câlins, tu n’as qu’à-- » Te trouver un copain ? Rhys grimaça légèrement. Imaginer sa demi-sœur en couple avec un garçon le faisait déjà grincer des dents. Elle avait beau presque être à la majorité, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ne restait qu’une môme, innocente et frêle, et accessoirement pas encore prête pour les trucs d’adultes. L’éducation sexuelle ça ne s’apprenait pas à vingt ans pour les filles ?! « T’acheter une peluche. » acheva-t-il, lui-même peu convaincu de ses paroles. « Je t’héberge déjà chez moi, c’est pas suffisant ? » Vivre avec Rhys Carstairs ne devait pas être une mince affaire, il fallait également l’admettre. M’enfin, il préférait cependant penser que sa demi-sœur désirait un chat parce qu’elle était une fille et que les filles veulent toujours avoir un animal trop mignooon, plutôt que de se dire qu’elle désirait un autre colocataire car elle ne pouvait plus supporter le premier. Flânant au milieu du marché de Noël entre les différents stands exposés, le journaliste laissait son regard vaguement s’attarder sur les babioles proposées. Le marché de Londres, il le connaissait en long, en large, en travers. C’était tous les ans exactement le même, plus grand chose ne l’émerveillait réellement maintenant. « Parce que tu te proposes de me payer un truc ? » demanda-t-il, un sourire carnassier du bout des lèvres. A vrai dire, il était à présent presque onze heures, Rhys avait envie de tout, sauf de sucreries. « C’est la première fois que tu passes les fêtes de fin d’année à Londres ? »