"Fermeture" de London Calling
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un bon café par temps froid (wes)

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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 21:19 par Invité
Mes traitements pour ma maladie coûtaient vraiment chers. Cela ne faisait aucun doute que ma mère devait travailler dur pour obtenir assez d'argent pour subvenir à nos besoins à toutes les deux en plus de payer pour ces derniers. J'essayais de l'aider le plus souvent possible entre deux révisions. Elle possédait un café et ce, depuis un moment déjà. Étant mère célibataire, elle devait se débrouiller comme elle le pouvait. Dans un sens, je l'admirais beaucoup. Elle avait tant fait pour moi. Je ne pourrais jamais le lui rendre. Mais j'essayais en venant de temps en temps travailler pour elle. Je faisais de mon mieux à la caisse, ne pouvant pas toujours me déplacer rapidement à cause de Gertrude. Je faisais un peu de tout; service aux tables, bossgirl. J'étais très polyvalente et le travail ne me faisait pas peur. Lorsque je m'étais réveillée ce matin-là, un dimanche de décembre tout près de Noël, ma mère était déjà partie au boulot. Elle m'avait laissé une note sur ma table de chevet, me disant de venir la rejoindre un peu plus tard dans la journée si jamais cela me disait. J'avais choix entre cela ou bien jouer aux jeux vidéos. Le dilemme ne fut pas long. Je n'étais pas égoïste. Je ne pouvais pas me le permettre. Ma mère et moi avions tellement une bonne relation. Je ne voulais pas la gâcher sous aucun prétexte.

Je me préparai donc tranquillement, histoire de bien me réveiller. Douche, séchage de cheveux, puis il me fallait choisir ensuite mes habits. Pantalons noirs et t-shirt à effigie du café de ma mère. Mes cheveux étaient désormais attachés lorsque je vins manger mes céréales. Après un bon brossage de dent, j'étais enfin prête. Le café n'était pas tellement loin de là où on habitait. Mais j'étais tout de même obligé de prendre le bus. Ce fut donc vers 13 heures de l'après-midi que j'arrivai enfin. Je saluai ma mère, puis me dirigeai vers la salle des employés. Je mis mon tablier et voilà, j'étais prête à affronter les clients. Je fis cela une bonne partie de la journée, jusqu'à 17 heures où ma mère m'obligea à prendre une pause après avoir servi un jeune homme fin vingtaine environ, particulièrement séduisant. J'haussai les épaules, prit mon livre et j'allai m'installer à une table.

Chocolat chaud en main, les minutes s'écoulèrent tandis que je parcourais les pages avec attention. Je ne me laissais pas distraire par le bruit ni par les gens qui parlaient tout autour de moi. Après tout, l'endroit était bondé de gens. Tous passaient par ici pour aller faire les magasins. Ils prenaient leur pause ici après le boulot parfois. Bref, ma mère ne perdait pas d'argent, surtout aux alentours du temps des fêtes. Et c'était bien tant mieux ainsi. Nous avions besoin de cet achalandage plus que tout au monde. C'était décidément une question de survie.
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() message posté Dim 4 Jan 2015 - 16:36 par Invité
Les dimanches matin de Wesley étaient la plupart du temps réservés au sport. Alors que la plupart des londoniens se prélassaient au fin fond de leur lit, profitant de la chaleur de la couette et des bras d’un amant, Wesley lui se levait à la lumière du soleil et allait courir. Les rues étaient froides, arpentées par seulement quelques courageux. Noël approchait. La ville était décorée de mille lumières. L’ambiance était fiévreuse, tout le monde s’enivrait de l’esprit de fête qui habitait Londres en ce mois de décembre. Pour Wesley, les footings hivernaux étaient les plus agréables. Il sentait la morsure du froid sur ses joues qui se réchauffait à mesure que son corps travaillait. Il sentait l’air glacé infiltrer ses poumons. Parfois, il avait le bonheur de sentir la neige craquer sous ses semelles. L’ambiance était alors feutrée, les rues calmes.

Ce matin-là, Wesley croisa quelques joggers habituels qu’il salua d’un signe de tête. Certains courraient à deux, partageant le plaisir du sport à plusieurs. L’avocat, quant à lui, restait seul avec ses pensées. Alors que son corps évacuait les tensions de la semaine, son esprit se confrontait à lui-même pour mieux se vider. Lorsqu’il rentra chez lui, essoufflé, il se sentit plein d’énergie et serein. Mais étrangement seul. Voilà des mois qu’il survivait plus qu’il ne vivait, seul dans son appartement. Le vide, l’absence, pouvaient parfois être d’une lourdeur insupportable. Wesley se dit qu’il ne voulait pas passer le reste de la journée enfermé seul ici. Alors il prit une douche brûlante, pour finir de détendre ses muscles chauds, puis enfila rapidement un pull et un jean avant d’attraper sa veste et de sortir. Il marcha dans les rues londoniennes sans but précis, puis finit par atterrir dans un café qu’il ne connaissait pas encore. Sans réfléchir, il entra.

L’endroit était relativement fréquenté, et Wesley réussit tout de même à se trouver une table. Il sirota son cappuccino lentement, s’imprégnant des arômes. Il ne pouvait le nier : ce café servait de bons breuvages. Sans doute reviendrait-il. Puis il se perdit dans ses pensées, en prenant le temps d’observer les gens autour de lui. Il se prenait au jeu et s’amusa à imaginer ce qu’était leur vie. Enfin, son regard de posa sur la serveuse qui venait de s’installer à une table voisine avec un livre apparemment passionnant. Elle avait des lunettes à oxygène dans le nez. A quoi ressemblait donc sa vie ? Wesley était tellement perdu dans ses pensées qu’il n’avait pas remarqué qu’il fixait la serveuse depuis déjà plusieurs minutes.
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() message posté Mar 6 Jan 2015 - 22:51 par Invité
Il s'était écoulé plusieurs minutes déjà depuis le début de ma pause. Peut-être une dizaine? Je ne savais pas trop en fait. Je ne remarquais rien de ce qui m'entourait de toute façon ayant un niveau d'attention plus que légendaire lorsqu'il s'agissait de lecture. Mais cela ne m'empêcha pas de me sentir observé. Le malaise se poursuivit durant de longues minutes avant que j'ose finalement lever le bout de mon nez de mon livre. Je parcourus la foule avec intérêt, mon regard s'arrêtant sur le jeune homme que j'avais servis quelques instants plus tôt. Peut-être avait-il le regard perdu dans le vague, mais ce ne fut pas ainsi que je le perçus. Fronçant les sourcils, je le regardai à mon tour pendant un bon moment. J'avais cette tendance à ne pas agir de la même manière que tout le monde ayant la mauvaise habitude de me défendre contre vent et marée. Je posai alors mon livre contre la table et je décidai de me lever, Gertrude à mes trousses. Je me dirigeai vers sa table et m'assis tout bonnement en face de lui. Je n'avais pas trop de gêne, il fallait bien se l'avouer! « Vous m'observez depuis tout à l'heure. Quelle est la raison de cet intérêt soudain? » lui demandais-je du tact au tact. Franche, je l'étais sans retenue. Je ne pensais pas qu'il me regardait parce qu'il me trouvait belle ou intéressante. J'avais la ferme intention de croire que c'était à cause de ma maladie. Quoi? Pensait-il que j'allais la lui transmettre? La fibrose kystique était loin d'être contagieuse! Oui, je pouvais paraître agressive. Encore une fois, je ne le faisais pas exprès. C'était plus par habitude qu'autre chose. Quand tout le monde ne voyait que ta maladie, il était assez difficile de penser à autre chose.

« À moins que vous me dites que j'ai quelque chose de pris entre les dents? » demandais-je en levant les yeux au ciel. Mais je me doutais bien que ça n'avait rien à voir. Je me doutais que si ma mère me voyait  agir ainsi avec un de ses clients, elle n'en serait absolument pas ravie. Elle détestait que je fasse cela, que j'aborde les gens de façon si drastique. Mais elle ne pouvait pas comprendre. Elle m'aimait et tout. Elle était là depuis le début de ma maladie, mais elle n'avait jamais été dans ma peau. Personne ne l'était et personne ne désirait l'être. J'attendis donc une réaction du jeune homme. Il devait avoir environ la fin vingtaine, les cheveux bruns. Je ne pouvais pas dire le contraire, mais il semblait avoir beaucoup de charme. Il était beau à regarder en tout cas. En espérant pour lui qu'il ait de la répartie.... Et surtout, une bonne explication.... Parce que je n'avais aucune envie de partir sans avoir obtenu au moins des excuses.
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