A moment with a good friend ► Aaron&Ellie

A moment with a good friend

Depuis quelques minutes, j'étais assis à une table dans le Starbucks situé dans le North London. Un bon cappuccino posé devant moi, j'attendais l'arrivée d'une amie. En fait, elle était surtout mon élève, mais à force de la contoyer, un lien amicale s'était tisée entre nous. J'aimais particulière sa personnalité, son intelligence et j'avais été intriguer par le fait qu'elle voulait se cultiver, littérairement parlant. Dès le départ, elle m'avait fait bonne impression. Peut-être à cause qu'elle me faisait un peu penser à ma meilleure amie Sofia et que j'avais le sentiment de la connaitre depuis des années. Je ne saurais expliquer pourquoi. C'était étrange, mais je ne me posais pas trop de questions. J'avais accepté avec plaisir de la prendre dans mes cours, même si elle ne venait pas régulièrement. J'appréciais énormément la jeune femme. Il n'y avait aucun sous-entendu à cela. À vrai dire, je n'avais jamais vu Ellie comme une potentielle petite-amie ou comme coup d'un soir. Elle était mon élève et je m'interdisais d'avoir des relations avec elles depuis ce fichu procès qui avait duré six mois. Je n'avais pas envie de revivre la même expérience. Une fois était largement suffisant. Comme je le disais, je la voyais comme une bonne amie. Même qu'elle était un peu une confidente pour moi. Je me confiais souvent à elle. Je lui disais des choses qu'habituellement, je disais à ma meilleure amie. Seulement, ses derniers temps, je prenais beaucoup mes distances. Ellie n'était en aucun cas sa remplaçante. Le fait est que je passais plus de temps avec elle qu'avec Sofia. Ce n'était pas une mauvaise chose. Je n'avais encore jamais parlé d'elle à ma colocataire. Je savais qu'elle le prendrait mal et je n'avais pas envie de me prendre la tête avec elle. Je pris une gorgée de mon cappuccino. Du coin de l'oeil, j'aperçus une jeune femme qui me fixait intensément. Je tournais la tête pour lui sourire. J'avais l'habitude d'attiser le regard de la gente féminine. Je ne pouvais pas nier que ça me plaisait beaucoup. Si je n'attendais pas l'arrivé d'Ellie, probablement que j'irai l'aborder. Elle était mon genre. Enfin, je ne pensais pas avoir de genre en particulier. C'était surtout une question de plaire ou non. C'était assez rare qu'il n'y ait pas un petit quelque chose qui me plaisait chez une femme. J'avais une conquête presque tous les samedis. Nymphomane ? Non, je ne pensais pas l'être. J'aime la compagnie des femmes. Est-ce un crime ? Seulement, je ne cherche pas à être en couple avec elles. Il y a plus de femmes ouvertes aux histoires d'une nuit qu'on pouvait le croire. Ce n'était pas que j'avais peur de m'engager. Je n'en avais pas envie. C'est tout. Étrangement, depuis cette fameuse soirée où Sofia m'avait embrassée, j'avais dû mal à m'imaginer être avec une femme plus d'une seule nuit. Je chassais vivement ce souvenir de mon esprit. Je ne voulais pas y repenser. C'était exactement pour cette raison que j'avais pris mes distances avec elle. Enfin. Ellie allait bientôt arriver et je pouvais penser à autre chose. Je repensais à ma venue à Londres. J'avais voulu un nouveau départ. Mon passé m'avait rattrapé, mais j'enseignais toujours. Je ne pouvais m'en plaindre. J'aimais mon travail. Il était enrichissant. Rien de mieux pour un amoureux de la littérature que d'enseigner cette matière. Soudain, je vis une grande blonde venir vers moi. Je reconnus sans trop difficulté mon amie. Elle ne semblait pas m'avoir vu. Je lui fis un signe de la main. Lorsqu'elle m'aperçut, elle vint s'asseoir à ma table et je lui adressais un large sourire. « Bonjour Ellie. Je te remercie d'avoir accepté de prendre un café avec moi. Ça me fait plaisir de te voir. Comment vas-tu ? » Je me doutais bien qu'elle avait un emploi du temps chargé et qu'elle n'avait pas forcément le temps de passer un moment avec son professeur de littérature. Même si nous étions devenus amis avec le temps, je restais avant tout son professeur et elle, mon élève. Je jetais un bref regard à la demoiselle de tout à l'heure, qui semblait déçue de me voir en charmante compagnie. Je ne pus m'empêcher de rire dans ma barbe. Je posai mon attention sur la blonde en face de moi. « Au fait, je voulais avoir ton avis sur ''Persuasion''. As-tu commencé à le lire ? » Tous les mois, on voyait en classe un auteur et ce mois-ci, c'était Jane Austen. Je ne suis pas du tout féministe, mais je trouve ses écrits assez impressionnant pour une jeune femme. À son époque, c'était très mal vu qu'une dame soit aussi cultiver. Aujourd'hui, les choses sont bien différentes.