(✰) message posté Dim 4 Jan 2015 - 23:52 par Theodore A. Rottenford
“you should steer clear away from me; I am evil. But what if i'm the one who won't let go ?” ✻ Je retenais mes divagations malsaines. Je tentais. Vraiment. Mais plus je visualisais le silhouette d’Elliana dans sa magnifique robe jaune, et plus je sentais une douleur sourde prendre possession de mon cœur. Elle n’avait pas le droit de me refouler pour revenir me narguer avec ses belles étincelles et ses charmes particuliers. Elle n’avait pas le droit de me refuser le bal, pour venir s’exposer devant moi. Je pris une profonde inspiration avant de passer à ses côtés d’un air grave. Je m’obligeais à rester digne et humble, les épaules redressées, et la démarche impérieuse. Je me dirigeais vers le responsable de sécurité en brandissant mon insigne d’adjoint du commissaire de la section criminologie de la metropolitain police service . Je lui signifiais d’un air bien entendu que je désirais m’entretenir avec la jeune femme qui venait d’entrer. Une enquête de routine, que je devais mener dans la plus grande discrétion. Il m’invita à rejoindre le hall – puis le vestiaire avec le respect qu’engageait mon rang au sein de la police.
_ Vous y serez tranquille, Mr Rottenford.
J’acquiesçai d’un signe de la tête avec politesse. « Je vous en prie. Appelez-moi Theodore. Et si jamais vous passez par Westminster, je me ferais un plaisir de vous inviter à déjeuner. » Je souris d’un air mauvais. Le jeune homme hocha la tête, une étincelle vicieuse dans le regard, puis il se faufila dans la salle de bal. Je le regardai s’éloigner pendant quelques minutes avant de rebrousser chemin. Je longeai le long couloir d’un pas claudiquant. Mon torse se bombait au fur et à mesure que je cheminais entre les murs pâles, et les décors mondains. Mes pensées valsaient au gré d’une musique que je n’entendais qu’à moitié. Ma surdité partielle y était certainement pour quelque chose, mais je savais que je ne me concentrais pas assez pour écouter. J’étais obsédé par mes sentiments contraires, et ma rage grandissante. Jamais encore, je ne m’étais laissé aller à la faiblesse de la sorte. J’étais un homme digne, et posé. La raison primait toujours dans un monde logique. Et pourtant plus je voyais Elliana, et moins j’étais moi-même. Je voulais la protéger, l’éloigner le plus possible de mes crimes – mais elle s’épanouissait au loin, et je ne supportais pas cette distance. J’en venais même à regretter mon altruisme et mon bon sens. La tentation était bien trop forte. L’appel du vice était irrésistible. Je fis claquer la poignée de la porte avant de m’engouffrer entre les manteaux de luxe et les fourrures extravagantes. La pénombre dominante était à l’image de mes sombres pensées. J’allumai la lumière avant de me caler dans un coin, les bras croisés dans l’attente d’un miracle. Mais mes grands émois étaient toujours là, ancrés sur ma peau au même titre que mes tatouages et mon appartenance à la pègre irlandaise. Je soupirai, en entendant les claquements maladroits de ses talons s’approcher. Je fixais le mur avec application. Etait-elle venue pour moi ?
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(✰) message posté Lun 5 Jan 2015 - 1:01 par Invité
Je profitais doucement de ce début de soirée en compagnie de mes deux amis de longue date, Rose et Walt. Je devais l'avouer ils m'avaient tout les deux forcés la main. Mais je ne le regrettais pas. Ca m'avait donné l'occasion d'acheter cette magnifique robe aussi jaune que le soleil - qui m'avait coûté presque deux mois de salaires, certes - mais qui était tout bonnement magnifique. J'avais tenté de garder mes démons pour moi, mes secrets et mon envie de voir Theodore plus que tout. J'avais sondé la salle de bal dans l'espoir de capter son regard, d'entrevoir ses mouvements léger ou encore son sourire carnassier qui me faisait fondre à chaque fois. Je n'avais pas résisté à lui envoyer un message pour lui souhaiter une très bonne année et aussi que le smoking qu'il avait mis lui allait à ravir. Il était accompagné d'une grande rousse.. Comme quoi il n'avait pas eu de mal à la remplacer. Son regard cependant ne rencontra pas le mien, et de ma place je sentais qu'il était vexé. Et d'un côté il y avait de quoi. Il y a quelques jours, lorsque j'étais encore à l'hôpital il m'avait demandé d'être sa cavalière au bal et j'avais refusé. Ce n'était pas l'envie qui m'avait manqué. Mais mon corps et mon esprit était encore marqués par ma récente agression, et surtout par la récente nouvelle dont il m'avait fait part. Il avait un bébé. Il avait une fille à lui. Dont il était le père. UNE FILLE FOR GOD'S SAKE. J'avais été à l'hôpital pendant à peine quelques semaines et il venait m'annoncer qu'il avait une fille. C'était le coup de trop... Oh je ne pouvais pas blâmer sa fille.. Jazz, il me semble car elle adorable et beaucoup plus innocente que son corrompu de père. Et puis, il y avait eu l'affaire Julia. J'osais même pas y penser. Ma vie était un bordel sans nom ces derniers temps. Et je me devais d'y remettre de l'ordre.
J'avais donc pris le décision de prendre ses demandes en considération et de rester loin de lui. Très loin. Même si mon coeur en pâtissait jours après jours après.. Je pris une grande respiration en voyant Theo disparaitre de mon champ de vision et avec toute la foule, il serait difficile de retomber de nouveau sur lui. Tant pis. Je fis quelques plaisanteries à droite à gauche, disant bonjour aux quelques personnes de mon entourage présente. J'entendis un raclement de gorge derrière moi. Un officier droit comme un i me regardait de haut en bas, me demandant de bien vouloir le suivre. Ne voulant pas faire d'esclandre et risquer de gâcher cette belle soirée, je le suivis sans bruit. Mille questions me taraudaient déjà. Avais-je fais quelque chose de mal? Est-ce qu'il fallait que je parte? Qu'est-ce que "contrôle de routine" pouvait bien signifier et la pire de toute: Etait-ce la pègre qui était de retour pour finir le travail qu'elle avait commencée...
Mes talons raisonnaient dans le petit couloir et l'officier m'indiqua le chemin des vestiaires Je le remercia, gênée. Et avança, faisant attention à ne pas trébucher sur ma robe ou sur le sol quelque peu glissant. J'ouvris la porte, les gongs grincèrent, et une multitude de manteaux et autre sac de chaussures de rechange s'offraient à moi. J'arqua un sourcil, ne comprenant vraiment pas la raison dans cette pièce. Et je tournai la tête et me retrouvai nez à nez avec Theodore. J'étais béate devant lui. Il m'avait fait venir à lui sachant pertinemment que j'aurai refusé de le voir devant tout le monde. Il était gonflé. Il était aussi incroyablement beau.. et ça on ne pouvait le nier. Son costume le rendait encore plus attirant, encore plus dangereux que dans mon souvenir. Dieu qu'il m'avait manqué, son odeur, ses yeux, son sourire malicieux et surtout ses baisers. Nos derniers échanges n'avaient pas été les meilleurs du monde mais mes sentiments envers lui rester intacts. Je ne pouvais pas perdre la face devant, je devais me montrer forte et fière. Il ne pouvait voir mes faiblesses... « Theo.. Je ne suis qu'à moitié surprise de te voir ici.. Tu es très élégant ce soir. » dis-je, d'une vois douce. Et je ne mentais pas. Je m'adossai à l'un des portants de manteaux, mes talons hauts me faisaient déjà quelques souffrir et les efforts que je faisais pour me tenir bien droite réveillés les séquelles de mes blessures aux côtes.
« Avais-tu vraiment besoin d'envoyer quelqu'un venir me chercher à ta place? Tu ne pouvais venir par toi même? » demandai-je, la voix cassante. Je n'appréciais guère le fait d'être un simple pion dans son jeu. Je tentais et tenais à garder mon calme, réprimant mon envie insatiable de lui tomber dans les bras.
(✰) message posté Mar 6 Jan 2015 - 15:44 par Theodore A. Rottenford
“you should steer clear away from me; I am evil. But what if i'm the one who won't let go ?” ✻ Le faible éclairage se brouillait devant mon regard terriblement sombre. J’étais contrarié, et malgré mes efforts acharnés, et mon penchant pour la réserve, je peinais à contrôler les battements affolés de mon cœur. Je ne concevais pas cet échec cuisant. Je ne concevais pas qu’elle puisse me préférer aux autres. C’était certainement lamentable de ma part, après ma longue tirade de rupture, et mes faux airs de Don Juan. J’avais trompé Elliana mille fois, et je n’avais même pas pris la peine de m’en cacher. Pour moi les femmes n’étaient qu’une chair délicieuse destinée à assouvir mes besoins particulièrement bestiaux. L’amour était un concept dérisoire, surfait et Oh grand diable, interdit ! Je m’accoudais contre le mur d’un air vicieux. Mes raisonnements étaient en contradiction avec ce que j’étais – avec mon identité misogyne et mon statut corrompu. Je déglutis avant de secouer négativement la tête. Je n’avais que faire des rayons de lumières et des promesses de paradis. Je n’en voulais pas. La rédemption n’était pas pour moi … Un frisson de dégout m’envahi. J’étais une âme facilement destructible. Les cris de Jazz me parvenaient de loin, comme un rappel à l’ordre. Mon visage se ferma tout à coup, exprimant ma profonde détresse. Je crispai mes doigts autour des pans de ma veste. Je menaçais de m’effondrer. La peur de vivre était un sentiment horrible. J’étais paralysé par toutes les perspectives d’avenir, et la pire de toute – Laisser Jazz grandir au milieu de mes erreurs. Pourtant je reconnaissais difficilement mes tords. Je me tortillai comme une ombre soupirante avant de reprendre la forme de l’indolence face à la jeune blonde qui venait d’apparaitre. Mon regard ténébreux fixait ses courbures féminines bien malgré moi. Le souvenir de nos derniers ébats me hantait toujours. Le claquement de sa main contre mon oreille sourde aussi. J’esquissai une ébauche de sourire.
« Theo.. Je ne suis qu'à moitié surprise de te voir ici.. Tu es très élégant ce soir. . » Souffla-t-elle avec une douceur que je peinais à retrouver sur son visage. Sa voix glissait comme du velours dans l’ambiance tendue de l’énorme dressing, mais son cœur était plein de rancœur. Ses derniers messages et notre entrevue à l’hôpital, avaient été singulièrement marqué par sa froideur et son impudence à mon égard. J’acquiesçai d’un signe de la tête avec politesse, refusant de me laisser bercer par les illusions d’une réconciliation imminente entre nous. Je ne la complimentai pas verbalement, mais mon cœur lui vouait secrètement allégeance. Elle était à l’image du plus bel astre du ciel ; le soleil majestueux, brillant, mais brulant. Je me consumais lentement dans mes vices intérieurs avant de me redresser l’air de rien. L’air intouché. « Avais-tu vraiment besoin d'envoyer quelqu'un venir me chercher à ta place? Tu ne pouvais venir par toi même?» Elle brisa la quiétude de mes pensées, confirmant mon ressenti et je souris avec arrogance parce que mon caractère malsain était ma seule force à présent. Je glissai vers le porte-manteau afin de tuer la distance qui nous séparait. « Je ne suis pas idiot. Et tu ne l’es pas non plus. » J’humectai ma bouche sèche d’un geste précis de la langue. « Tu ne serais jamais venu à me rencontre si j’en avais formulé directement le désir. Tu avais besoin de croire que c’était moi, et de le confirmer en arrivant au placard magique. » Lançai-je implacable. Je frôlai sa main avec maladresse. « Je croyais que tu ne venais pas au bal. Je vois que ta condition physique s’est améliorée au point de porter des talons aiguilles... » Remarquai-je en détaillant sa tenue. « C’est bien. » Je me rétractai avec légèreté. « Je suis surpris. »
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(✰) message posté Sam 21 Fév 2015 - 13:28 par Invité
Cette robe de bal prenait plus de place que mes vêtements habituels et j'avais du mal à me déplacer avec toute cette masse de tissus autour de moi. J'avais mis toutes les chances de mon côté et avait sorti le grand jeu en ce soir de nouvel an. Mes pieds criaient déjà à la libération, ils n'avait pas l'habitude d'être perchée sur d'aussi haut talons, ils avaient plus l'habitude d'être dans des baskets de sport et des chaussons moelleux que des talons digne d'un podium de fashion week. Rose et Walt avaient insisté pour que je vienne avec eux et que je ne reste pas dans mon appartement, seule, à broyer du noir, pleurant sur mes blessures et dévorant de la glace aux noix de pécan. Et ils avaient eu raison tous les deux de me forcer la main. Le bal était magnifique et une occasion de danser dans Buckingham Palace n'avait pas se présenter tous les jours. Le visage de Theodore se dressait devant moi. Sa carrure remplissait la pièce, déjà étroite et remplie de manteaux en tout genre. Et lui.. il était fidèle à lui même, imposant, beau et son visage n'exprimait aucune expression qui pourrait faire transparaitre ses sentiments. Notre relation n'était pas des plus normale et ennuyantes. C'était tout le contraire.. Nous étions comme des amants terribles. Et interdits. Trop interdits. Deux âmes en peine irrémédiablement attirées l'un vers l'autre. « Avais-tu vraiment besoin d'envoyer quelqu'un venir me chercher à ta place? Tu ne pouvais venir par toi même? » avais-je demander d'une vois bien trop cassante. J'essayai de faire bonne figure, d'être plus qu'un autre pion dans son grand jeu d'échecs; mais je ne trompais personne et surtout pas lui. Et il ne se gêna pas pour me le rappeler.« Je ne suis pas idiot. Et tu ne l’es pas non plus. Tu ne serais jamais venu à me rencontre si j’en avais formulé directement le désir. Tu avais besoin de croire que c’était moi, et de le confirmer en arrivant au placard magique. » Il savait jouer avec mes sentiments, depuis le jour où s'était rencontré et que j'avais fait ma déposition face à ses grand yeux. Il m'avait hypnotisée, envoutée et malgré tous mes efforts, il m'était impossible de me défaire de sa prise. Je dois bien l'avouer lorsqu'on m'avait demandé de rejoindre cette pièce, j'avais eu un pincement au coeur espérant secrètement que c'était bien lui et non pas la mafia irlandaise qui venait terminer le travail qu'elle avait commencé quelque mois plus tôt. « C'est vrai.. Et c'est un petit jeu auquel nous aimons beaucoup trop joué tout les deux.» répondis-je le fixer avec intensité. Il se rapprocha de moi, mettant fin à la distance entre nous. Son odeur remplissait mes narines et je me mordis la lèvre pour ne pas craquer et lui tombait dans les bras, surtout après l'avoir repoussé de son invitation au bal. Mes yeux se plongèrent dans les siens à al recherche d'un quelconque indice sur ses intentions. « Que me vaut l'honneur d'être invitée dans le placard magique? Tu n'avais pas besoin de ça pour m'attirer dans tes filets.. » Mon ton se voulait décontractée mais en vérité je tremblai presque. La pièce confiné me rendait fiévreuse et je commençais à avoir un peu chaud sous tout ce tissu pailleté.
« Je croyais que tu ne venais pas au bal. » Je lui souris, ne pouvant pas m'en empêcher. Il réveillait en moi mes plus noirs secrets, mes plus grandes ambitions mais aussi mes plus grandes peurs. « J'ai changé d'avis... et j'ai des amis plutôt persuasifs. » répliquai-je dans un petit rire gêné. Theodore ne connaissait pas mes amis, ou seulement quand il me suivait à la trace. Il n'y avait toujours eu que lui et moi.. et ses secrets. « Je vois que ta condition physique s’est améliorée au point de porter des talons aiguilles... C’est bien. Je suis surpris. » « J'arrive encore à te surprendre, ravie de l'apprendre.. mais mes pieds souffrent le martyr alors ne m'en veux pas. » répondis-je d'un petit air malicieux.En parlant de talons aiguilles, ceux-ci me faisaient de plus en plus mal et je décidai de les retirer et de les poser sur le sol, perdant ainsi une bonne dizaine de centimètre. Ma robe aussi jaune que le soleil tombait et traînait désormais sur le sol et Théodore n'était qu'à quelque centimètre de moi. Sa main frôlai déjà la mienne et dans un élan de spontanéité, je le pris dans mes bras, le serrant contre moi. Humectant son parfait, profitant de son torse et de ses bras protecteurs pendant quelques secondes..La triste réalité de la situation me fendait le coeur, tout me dirigeait vers lui, mon coeur, mes sentiments mais ma tête me disait de fuir loin de lui, de ses mauvaises habitudes, de son implication à la mafia, de sa non-capacité à aimer quelqu'un qui avait plus deux mois d'existence...Tant de pour et de contre qui se battait en duel depuis que j'étais sorti de l'hôpital et appris l'existence de Jazz. Je me reculai doucement gardant mes mains délicatement posée sur sa chemise qui dessinait parfaitement les traits de son corps.
« Si seulement tout était plus simple.. »murmurai-je dans sa direction.
(✰) message posté Dim 22 Fév 2015 - 21:29 par Theodore A. Rottenford
“you should steer clear away from me; I am evil. But what if i'm the one who won't let go ?” ✻L’obscurité du placard voilait mon regard gris foncé avant d’enlacer la silhouette fine d’Elliana. J’étais hypnotisé par ses courbures délicates et les afflictions de douleurs qu’elle provoquait en moi. Mon cœur rejoignait les ombres souterraines d’un monde vicieux et corrompu ou elle n’avait pas sa place. Les hommes comme moi n’avaient pas droit au bonheur facile. J’aurais certainement dû sceller mes sentiments au lieu de sombrer dans les mièvreries d’une relation sans lendemain. Sa présence au bal en compagnie de « ses amis insistants » était la preuve ultime de mon échec. Je courbai la bouche en la couvrant d’un regard dur. Je gérais mal les rejets de façon générale, mais ses refus constants écorchaient ma vanité au-delà des limites autorisées. Elle ne le remarquait probablement pas mais je n’étais pas content de son penchant nouveau pour l’insubordination. « C'est vrai… Et c'est un petit jeu auquel nous aimons beaucoup trop joué tout les deux.» Sa voix transcendait dans l’espace avant de s’abattre sur mon oreille valide. L’intensité de son regard la rendait encore plus attrayante et délicieuse. La puissance affirmée était une qualité que j’appréciais chez les femmes, cependant la jeune blonde utilisait cet atout afin de me piéger. Je croisai les bras sur mon torse musclé avant de lui adresser un sourire aguicheur. «Que me vaut l'honneur d'être invitée dans le placard magique? Tu n'avais pas besoin de ça pour m'attirer dans tes filets.. » J’arquai un sourcil avant de soupirer exaspéré par ses petites manœuvres mesquines. C’était la première fois que j’étais sur sa ligne de mire – j’avais connu la jeune femme fragile, débordante de vitalité, amoureuse, et jalouse. Sa carapace était un moyen de se protéger des feux ardents que je soufflais sur elle. Et elle avait bien raison de craindre mes foudres. « Je ne sais pas. Tu es libre de partir si tel est ton désir. » Sifflai-je avec une certaine sévérité. « Cela dit ne pense pas que je cours indéfiniment après les chimères de la passion. » Ce n’est qu’un moment d’égarement ou un instant de faiblesse. Je savais que je me réveillerais immanquablement de ma torpeur pour réaliser que ma vie était vouée au crime et à la protection de Jasmine. La culpabilité grondait en moi comme un tonnerre d’injustices. Je ne voulais pas qu’elle soit impliquée dans mes affiliations avec la mafia ou qu’elle se réveille un jour en cherchant le réconfort d’une mère qui n’existait pas. Je ne m’étais jamais attardé sur l’existence d’Anabeth ou ses hobbies. Je ne pouvais rien raconter à ma propre fille et cette pensée me plongeait dans une forme de peine inénarrable. Je secouai la tête avant de glisser vers Elliana comme un prédateur prêt à achever sa victime aux abois.
Elle me prit dans ses bras et je profitai de la proximité de nos corps pour humer le parfum naturel de sa peau translucide. Elle me rappelait les souvenirs de toutes les nuits de folies et de tous les chagrins que j’avais refoulés afin de garder la face. Je retins ma respiration avant de m’éloigner avec lenteur – Pas d’élan d’affection dégoulinant ! Nous avions une seconde chance et pourtant elle choisissait de rentrer chez elle afin de profiter des douceurs fondamentales et monotones de la vie. Je n’avais pas le droit de lui en vouloir – Je n’avais que le droit de supporter sa perte. « J'ai changé d'avis... et j'ai des amis plutôt persuasifs. » Répondit-elle gênée par ma question - probablement. Je me mordis la lèvre inférieure avant de me pencher avec recueillement. Mes ressentiments fondaient comme neige au soleil, laissant uniquement place à une profonde lassitude. « Je suppose que je leur dois le plaisir de ta compagnie dans le placard magique. » Ironisai-je en sortant mon téléphone de ma veste afin de vérifier l’heure. Je ne supportais pas de savoir Jasmine hors de ma surveillance aussi longtemps. J’étais constamment hanté par le vide et les doutes ; c’était ça être parents je suppose. Ellie se tortilla à mes côtés avant de m’arracher de mes réflexions. « J'arrive encore à te surprendre, ravie de l'apprendre.. mais mes pieds souffrent le martyr alors ne m'en veux pas. » Comme pour ponctuer ses paroles elle enleva ses chaussures, perdant ainsi plusieurs centimètres de hauteurs. Je la surplombais avec ma carrure athlétique et mes faux airs de noblesse. « Je n’aime pas les surprises. Je préfère l’organisation et la propreté. » Répliquai-je en la bousculant légèrement contre le mur derrière elle. « Si seulement tout était plus simple.. » Je ris sarcastiquement à sa remarque. Elle ignorait peut-être tout de mes magouilles mais Elliana avait toujours su que je n’étais pas un compagnon facile. « Tu te serais lassé avec un prince charmant. » Soufflai-je sur sa joue. « Tu aimes la complication. Il y’ a un million de pingouins dans la salle de bal mais tu es là – avec moi. » M’amusai-je en effleurant son menton du bout des doigts.
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(✰) message posté Lun 2 Mar 2015 - 15:13 par Invité
Le feu brulait en moi comme un brasier ardent, et ce n'était pas du aux projecteurs de la salle de bal que je venais de quitter, ni même à la chaleur grandissante qu'il faisait dans le placard mais bien car j'éprouvais de nouveaux sentiments à l'égard de Theodore. Plus vivant, plus puissants.. et surtout beaucoup plus dangereux pour lui. Pour moi. Je lui tenais tête, depuis mon agression j'avais pris ma vie en main et décidai que je ne devais plus me laisser guider aveuglement par mes sentiments amoureux, surtout qu'ils n'étaient aussi réciproque je l'avais espérer. J'avais enfin compris que nous étions peut-être pas destinés, même si on continuait à jouer au chat et à la souris depuis notre rencontre. J'avais été la souris durant un bon moment tandis que ce soir, j'essayais d'endosser celui du rôle de chat malgré le fait que ce soit ce bel homme en costume qui m'avait attiré dans ce placard remplies de manteaux. Plus le temps passait, plus je commençais à le connaître. Je savais qu'il aimait la propreté et avoir tout sous son contrôle, il n'aimait pas le désordre et en devenait parfois maladif.. Le fait de ne plus contrôler le moindre de mes mouvements devait le rendre fou, le fait que je ne repousse et que je ne cède pas à ses avances. Je le ressentais dans ses paroles, dans son ton glacée, sévère et tranchant comme la glace. « Je ne sais pas. Tu es libre de partir si tel est ton désir. Cela dit ne pense pas que je cours indéfiniment après les chimères de la passion. » Mes talons à la main, je le regardais un sourire en coin, scanant son regard. Il me défiait aux même niveau que je le défiait. Il avait simplement l'avantage d'être un maître en la matière, contrairement à moi qui tâtonnait petit à petit le terrain. « Pourquoi courir alors que tu les possèdes déjà toutes. Les miennes dans tous les cas. » répondis-je sur un air mystérieux. J'inspecta le placard du regard, pensant qu'il aurait pu choisir un endroit un peu moins étriqué, mais d'un côté je comprenais, alors la menace permanente de la mafia, il fallait être discret.
« Je suppose que je leur dois le plaisir de ta compagnie dans le placard magique. » me dit-il, parlant de la présence de Walt et Rose à mes côtés. Il était amer et ça se voyait. Je jubilais intérieurement, ma présence à ce bal n'était grâce à lui et il le détestait. Il avait été le roi de mon monde et petit à petit je me détachai de lui.. du moins j'essayais. « Non, tu ne le dois juste à moi. Est-ce que c'est un placard magique comme dans les films, il y a un chemin vers Narnia derrière tous ses manteaux? Ou bien c'est un placard magique pour jouer à sept minutes au paradis? » demandais-je cherchant une cause peu plausible à notre présence dans cette endroit froid. Mes pieds effleuraient le sol froid et un frisson me parcourit le corps. Ou bien c'était la présence de Theodore si proche de moi. La chaleur de son corps s'était fondu à la mienne lorsque je l'avais pris dans mes bras et s'éloigner au fur et à mesure que je me reculais de lui. « Je n’aime pas les surprises. Je préfère l’organisation et la propreté. » « On est le trente-et-un Theodore, on dit adieu à l'ancienne pour laisser place à une nouvelle, pleines de promesses.. Il serait temps de commencer à te laisser aller non? » demandais-je, laissant mes mains sur son torse. Il était plus grand que moi et je devais lever la tête pour lui faire face, les yeux dans les yeux. Mon coeur battait la chamade, traçant les traits de son visage, de son corps avec mon esprit.
« Si seulement tout était plus simple.. » Nos visages étaient collés l'un à l'autre, à peine quelques centimètres de la délivrance de nos lèvres. J'hésitai à combler cet espace mais une force au fond de moi savait que ce n'était pas correct, pas acceptable. « Tu te serais lassé avec un prince charmant. Tu aimes la complication. Il y’ a un million de pingouins dans la salle de bal mais tu es là – avec moi. » Il me ris au visage et ses assomptions étaient plus qu'exacte. J'étais vive, indomptable et j'avais besoin d'action dans ma vie. Avec Theodore je ne savais jamais où je mettais les pieds, sur quelle bombe j'allais sauter à pied joint, et j'aimais ça. Mais je le détestais aussi. Je n'avais pas de contrôle sur ses mouvements, ses paroles, il était réfléchis et tranchant dans ses choix et ses caractères. « C'est vrai, mais je n'ai jamais demandé d'avoir un prince charmant. C'était toi et juste toi que je voulais... » Ses doigts jouaient avec mon menton, es trais de mon visage. Me faisant frissonner d'exaltation. J'avais longtemps tenter de le changer, lui montrer qu'on pouvait être capable d'aimer. Je n'aurai pas du, c'était l'une de mes plus grosses erreurs. J'aurai du accepter sa manière d'être et faire avec. Après tout je n'avais pas le choix. Plus je le regardais, plus la pression et la tension montaient dans notre placard magique, plus je comprenais que mes sentiments n'avaient pas disparus. Bien au contraire. « Peu importe les autres pingouins de la salle. Il n'y pas d'autre endroit où j'aurai aimé être.» murmurais-je baissant le regard vers ma robe de bal. Bon, être dans un placard n'était pas le lieu le plus idyllique du monde , mais c'était plus la personne qui m'importait que le lieu. Je releva le regard vers lui, me grandissant pour lui faire face. Et maintenance quoi ? Est ce qu'on allait continuer à jouer au chat et à la souris?
(✰) message posté Lun 9 Mar 2015 - 16:52 par Theodore A. Rottenford
“you should steer clear away from me; I am evil. But what if i'm the one who won't let go ?” ✻ Le doute marquait ma peau au fer rouge. Mon cœur vitreux battait dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Les ombres et les fantômes de mon passé m’avaient déjà tout pris. J’avais aperçu Samantha dans la salle de bal. Son regard bleu très vif me retenait captif de cette passion justicière qu’elle adorait tant. J’étais entouré de personnes merveilleuses, mais malgré leurs éclats bienveillants, je ne parvenais pas à me détacher de mon identité. J’étais le fils héritier de l’empire Rottenford. Tout du moins, j’étais le seul à en avoir les rennes. Mon plus jeune frère était certainement trop insouciant pour accorder de l’importance à ses responsabilités. Je soupirai en fixant les boucles dorées d’Elliana. Il lui suffisait d’un mot pour me faire sombrer dans la folie. Je ne supportais pas qu’elle me file entre les doigts aussi impunément. Elle ne voyait que mes obsessions maladives, sans s’interroger sur les motivations qui se cachaient derrière mon besoin de tout contrôler. Il y avait en moi un profond chaos. Assez pour noyer nos deux âmes. « Pourquoi courir alors que tu les possèdes déjà toutes. Les miennes dans tous les cas. » Je fronçai les sourcils. Elle soufflait le chaud et le froid mais je restais bloqué sur le rejet de mon invitation. Après tout c’était la raison de notre entrevue dans ce placard sombre. Je sentais le sang affluer dans mes veines afin d’animer mon sentiment de colère. « Je t’avais prévenu. » Sifflai-je sur un ton glacial. « Je ne suis pas un petit ami qu’il faut aimer. C’est assez ironique de songer que malgré mes grands airs, je suis tombé dans mon propre piège. »
Sa présence me révulsait. Elle ne faisait que me rappeler son agression et mes échecs cuisants. Jasmine était-elle en danger à cause de mon affiliation à la pègre ? Ne pouvais-je pas tout simplement les protéger de mon propre malheur ? Je la regardais avec un mélange de haine et de frénésie. C’était ça le problème majeur avec Ellie. Elle ne parvenait pas, malgré ses efforts ou les miens, à saisir toute la subtilité de mes actes. Elle ne faisait que croire aveuglement en moi. Je ne voulais pas de sa rédemption. Je ne voulais pas changer. Je désirais trouver un juste milieu entre la lumière et l’obscurité. « Non, tu ne le dois juste à moi. Est-ce que c'est un placard magique comme dans les films, il y a un chemin vers Narnia derrière tous ses manteaux? Ou bien c'est un placard magique pour jouer à sept minutes au paradis? » Se moqua-t-elle. C’était des allusions que je ne trouvais pas très drôles. Je fis un pas en sa direction d’un air réprobateur. « Sept minutes au paradis ? Je peux t’offrir une éternité en enfer. » Grinçai-je en l’écrasant un peu plus contre le mur. Elle pouvait sentir mon souffle s’évanouir dans son cou et mon entre jambe s’enflammer au contact de ses cuisses. Sorcière ! Aguicheuse ! Trouble-fête ! Elle se permettait trop d’aisances sur mon corps. « On est le trente-et-un Theodore, on dit adieu à l'ancienne pour laisser place à une nouvelle, pleines de promesses.. Il serait temps de commencer à te laisser aller non? » Déclara-t-elle en posant ses mains sur mon torse bombé. Je capturai violemment ses poignets afin de rejeter cet accès d’affection mal placé. A quoi jouait-elle ? Je me mordis la lèvre inférieure d’un air machiavélique. « Je ne veux pas me laisser aller. » J’avais besoin de contrôler mon univers afin de me créer l’illusion d’un bonheur simple et parfait. La mort de mon ami d’enfance m’avait trop peiné. Celle d’Isaac et de tous mes camarades qui les avaient suivis m’avaient plongé dans une réalité déphasée. Je ne supportais pas la vue de la saleté, du sang ou de la mort. Pourtant je les côtoyais chaque jour. Je jouais avec la vie afin de servir les causes de ma famille. Je soupirai à quelques centimètres de son visage délicat. « C'est vrai, mais je n'ai jamais demandé d'avoir un prince charmant. C'était toi et juste toi que je voulais... » Je déglutis en secouant machinalement la tête. « Peu importe les autres pingouins de la salle. Il n'y pas d'autre endroit où j'aurai aimé être. » J’encadrai son visage avec désespoir, incapable de contrôler mon expression tourmentée. « Ne me dis pas ça. » Soupirai-je. . « Ne me pousse pas à te désirer encore plus … » Je fermai les yeux avant d’écraser ma bouche contre la sienne. Mon cœur battait dans ma gorge, malmené par mes réflexions contradictoires. Je ne savais plus apprécié ses baisers. La culpabilité me rendait fébrile. Je finis par me détacher d’elle avec lenteur. « Tu devrais partir. » Ordonnai-je en ouvrant la porte du placard magique. Je devais rentrer chez moi et retrouver le berceau de Jasmine. C’était le seul moyen pour moi de garder la tête haute.