(✰) message posté Mar 2 Déc 2014 - 21:41 par Invité
Le vent glacial de Londres fouettait ses joues déjà rosies par le froid, tandis que ses mèches de cheveux virevoltaient dans son dos. Malgré son manteau intérieurement fourré, elle frissonnait, ne parvenant pas à contrôler les soubresauts de ses membres. La température empirait en fonction de l’heure, il était déjà dix-huit heure passée et pourtant, elle venait à peine d’arriver. Elle était incroyablement frileuse, on lui avait promis que la soirée se passerait dans un bâtiment, sauf qu’elle n’en voyait toujours pas le bout. Heureusement, les décorations de Noël la captivaient trop pour qu’elle insiste sur quoi que ce soit. Après tout, il fallait l’avouer, elle était totalement sous le charme du Winter Festival au Southbank Center, c’était la première fois qu’elle s’y rendait. Oh, elle avait l’habitude du marché de Noël à Paris mais ici, tout restait à découvrir. Le côté convivial et chaleureux l’attiraient particulièrement, à ce moment-là, elle pensait à ses parents, un sourire aux lèvres. Ils lui manquaient, elle leur raconterait tout dans les moindres détails !
Bien qu’émerveillée par les lieux, elle prenait soin de ne pas perdre son groupe du regard, des personnes de la haute société venues pour célébrer l’ouverture du festival, elle en faisait partie. Ils n’étaient pas les seuls à avoir fait le déplacement, il y avait un monde fou. Combien même elle se sentait à son aise au sein des soirées mondaines, elle se sentait tout aussi bien parmi tous ces gens.
Alors qu’ils étaient sur le point de se diriger à l’intérieur d’un bâtiment magnifiquement illuminé, elle cru apercevoir un visage familier dans la foule. Troublée, elle s’arrêta net, se faisant bousculer au passage par les passants. Bredouillant quelques excuses, elle se fraya tant bien que mal un chemin à l’endroit précis où elle avait cru le voir. Le souffle court, elle jetait des coups d'oeil dans tous les sens, ayant pour espoir de le retrouver. Etait-ce son imagination ? L’avait-elle réellement vu ? Elle se rappelait de sa brève apparition lors d’un événement en été à Paris, amenée de force par une amie, elle n’avait même pas su la raison de tout ce monde avant qu’elle ne tombe sur une file interminable de fidèles lecteurs attendant une signature de leur écrivain préféré. Un simple regard et elle avait pu constater qu’il n’était pas assis derrière la table qu’on lui avait attribué, légèrement déçue, elle s’était mise à patienter à l’entrée du chapiteau. La chaleur, à l’intérieur, était insoutenable. Elle ignorait où son amie était passée mais elle était revenue, le livre signé dans la main sans être passée par la longue queue, elle venait même de l’extérieur. Apparemment, elle avait réussi à croiser l’auteur avant qu’il ne fasse son apparition officielle. Sans plus tarder, lui empoignant le poignet, elle la tira le long de l’allée pour sortir des lieux. Sur le chemin, elles avaient croisé un groupe, et au milieu de toutes ces personnes, un regard d’un bleu pénétrant, semblables aux siens la captiva. Durant ces quelques secondes à peine, ils s’étaient regardés. Elle aurait voulu se retourner, pour l’apercevoir une nouvelle fois mais entraînée par son amie, elle n’avait eu le choix que de monter dans la voiture et de partir loin de la réception.
Aujourd’hui, elle en était presque certaine, c’était lui. Mais combien y avait-il de chance pour le recroiser et qui plus est, à Londres ? Plus elle le cherchait du regard, et plus elle commençait à mettre cette soudaine apparition sur le compte de ses désirs. Elle allait abandonner lorsqu’en relevant la tête, sa vision se couvrit de flocons de neige. Un soupire lui échappa, était-ce le ciel qui se fichait d’elle ? Elle avait trop tendance à croire au destin et peut-être que finalement, elle avait eu raison d’y croire car en se retournant, les mêmes yeux bleus qu’elle avait aperçue plusieurs années auparavant, la regardaient. Un sourire se dessina sur son visage, tandis que le bonheur la submergeait.
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(✰) message posté Mar 2 Déc 2014 - 22:28 par Invité
Athénaïs ∞ Killian
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Il fait vraiment froid ce soir c'est incroyable. Mais j'aimais Londres et j'essayais d'oublier ce manque de température ambiant. Une lourde écharpe achetée à Paris, mon manteau le plus chaud allaient m'aider à tenir. Le Winter Festival au Southbank Center était un des événements que je ne voulais pas rater, pour mon arrivée à Londres. Je suis venue pour retrouver mon cousin, certes. Mais je me réjouis qu'il soit à Londres. Encore une ville à conquérir, à décrire, dont je peux m'inspirer. Et on peut dire qu'elle ne me déçoit pas. Cette ville est extraordinaire. Ca y'est, je commence à oublier qu'il fait froid. Je me balade, sous les lumières des décorations de Noël. J'ai des étoiles pleins les yeux.
Il faut dire que toute cette foule autour de moi, c'était ce qui faisait l'ambiance si magique de la scène. C'était une ville tellement vivante, de nuit comme de jour. Ces voix, cette musique de Noël, cet univers. Londres n'est pas aussi belle que Paris mais, il faut avouer qu'elle en est proche.
En parlant de Paris, je sentis un regard sur moi. Et pas n'importe quel regard. Le même qu'il y a quelques années, à Paris. Il y avait cet événement pendant lequel je devais signer nombres d'autographes, assis à une table. Je déteste ça. Je préfère rencontrer les gens de vive voix, qu'ils passent autant une bonne soirée que moi, et pas qu'ils fassent la queue des heures sans que je puisse leur demander autre chose que leurs noms. Enfin bref, il fallait bien que je m'exécute mais j'avais mis un certain moment, je traînais dehors. Une jeune femme vint me voir, elle avait tout compris. Elle me demanda de signer son livre, je le faisais et nous échangions quelques mots. Ensuite elle rejoignit une jeune femme : celle avec qui j'ai partagé ce regard. Vous savez, ce regard unique qui vous rencontre sans même avoir échangé un mot. Ce regard qui veut dire que c'est évident, que ça va s'écrire. Mais la foule nous avait séparée. Je n'avais pas pu faire marcher le destin. J'y avais pensé, longtemps ce jour-là, espérant qu'elle reviendrait mais rien y faisait.
C'est aujourd'hui que, sentant un regard sur moi, je tournais la tête et m'arrêtais net. Elle était là. C'était elle, c'était sûr. Je la reconnaîtrais entre mille. Mes pieds se mirent à marcher vers elle, doucement. Elle se mit à sourire. Un sourire, qui déclencha le mien, comme son miroir naturel. Je m'avançais, ce moment était comme dans un film. Nous ne nous lâchions pas des yeux. J'arrivais enfin près d'elle. « Je n'arrive pas à croire que je te retrouve ici. » Oui, je la tutoyais. Sans attendre. C'était évident, non? Alors pourquoi perdre du temps? Autant foncer sur le destin. Ne pas le laisser filer. Parce que ça promettait d'être beau.
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(✰) message posté Jeu 4 Déc 2014 - 12:28 par Invité
Le sourire qu’il lui rendait était comme une réponse secrète, il se souvenait d’elle. Bien qu’elle était une rêveuse née, quelque chose au fond de son coeur était convaincu que leurs rencontres, et même aujourd’hui, leurs retrouvailles n’avaient rien d’anodin. Des personnes, des regards, elle en voyait tous les jours, mais pourtant, rien de semblable ne lui était arrivée. Peut-être avec Julian ? Lorsqu’elle l’avait rencontré, elle ne voulait pas se l’avouer mais, elle en était tombée amoureuse aussitôt. La scène possédait quelques similitudes, elle était incapable de détourner le regard, elle restait au milieu de la foule, à le regarder, comme hypnotisée par une force qui la dépassait. Et maintenant qu’on lui permettait de le revoir, il était hors de question de le laisser partir sans au moins, connaître son nom. Elle avait regretté ce jour d’été, en se demandant toujours, et si elle avait refusé de partir, et si elle y était retournée ? Des questions qui ne représentaient plus rien puisqu’à présent, il se trouvait en face d’elle.
« Je n'arrive pas à croire que je te retrouve ici. »
Ses mots élargirent encore plus son sourire, il lui parlait comme si l’évidence leur tendait la main et en effet, elle le faisait. La scène avait des allures de film. La neige continuait à tomber, recouvrant petit à petit ses cheveux bruns de blanc. Il était encore plus impressionnant de près, la dominant de part sa taille et à cette proximité, ses yeux bleus la troublaient d’autant plus. Inconsciemment, elle se rapprochait de lui, bousculée par les passants. Elle préférait se tenir proche de lui que de le perdre à cause de la foule.
Il était impossible que tout ne soit que hasard, trop de choses rendaient ce moment unique, spécial. Le lieu, le feeling, ce qu’elle ressentait et même la scène en elle-même semblait trop belle. Elle était persuadée que leur histoire allait s’écrire, qu’elle serait hors du commun. Ils s’étaient attirés l’un comme l’autre, comme de parfaits aimants.
Sa réponse était sortie spontanément. “J’ai l’impression de t’avoir déjà connu. Et s'il te plait, ne disparais pas avant de m'avoir dit ton nom."
Peu importe qu’elle croit au destin, elle était persuadée qu’il ne la trouverait pas ridicule. Le vent, la neige n’y faisaient rien, son attention était entièrement reportée sur ce visage si familier mais pourtant inconnu.
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(✰) message posté Dim 7 Déc 2014 - 14:28 par Invité
Athénaïs ∞ Killian
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Je l'avais retrouvé, ici, par hasard. Il neigeait, c'était une belle soirée en perspective. Encore plus maintenant que j'avais retrouvé ce regard. Ce coup de coeur sans même connaître. Cette jeune femme. Là, sous la neige, à quelques mètres de moi, elle me regardait, elle souriait. Je ne pouvais pas m'empêcher de m'approcher d'elle. Je ne pouvais pas la laisser partur une seconde fois. Je ne laisserais d'ailleurs plus rien nous éloigner de la sorte. La dernière et première fois, c'était à Paris. Tout était si écrit, si beau. Et pourtant, le destin ne m'avait pas offert la possibilité de m'avancer vers elle et de faire ce qu'aujourd'hui je ne laisserais personne m'empêcher de faire. La scène n'avait rien à voir. Nous étions à Londres, j'étais là par hasard. J'avais juste voulu faire un tour dans cette ville magnifique. Et elle était apparue. C'était incroyable. Nous n'étions pas un été, mais en hiver. Il neigeait. Mais elle était aussi belle que la première fois.
J'étais face à elle et je prononçais ces mots : « Je n'arrive pas à croire que je te retrouve ici. » . Elle souriait de plus belle, et j'en fis de même. Comme si chacun de nos gestes, de nos respirations se répondaient. Si j'avais été un passant quelconque, je crois que je me serais arrêté, avec mon calepin, pour décrire cette scène de rencontre. Elle était splendide. Chaque seconde était une délectation. Elle était bien plus petite que moi. Elle avait un visage encore plus beau de là. Ses yeux bleu-gris avait l'effet d'une douceur extrême. Elle se rapprochait de moi, bousculée par la foule et en même temps j'avais besoin de cette proximité, comme pour être sûre qu'elle soit en sécurité, avec moi. Je venais de la rencontrer et pourtant, j'avais l'impression que c'était évident. Il fallait que ce soit ainsi.
Ses premières paroles le fit encore plus sourire. Sa voix était magique, douce, et ses mots résonnaient en moi, faisaient battre mon coeur. Elle avait fait fonctionner quelque chose d'inédit en moi. « Killian, et toi? » lui répondis-je automatiquement. Je répondais à ses envies. Et ce sera toujours ainsi à partir de maintenant. « Je ne disparaîtrais plus maintenant. Je ne te laisserais plus jamais partir. » dis-je alors sans plus faire attention au froid, aux gens, à ce que j'étais venu faire ici. Elle avait pris mon attention. Mon entière attention. Enfin, je voyais ses joues rougir de froid. « Il faut que je t'offre quelque chose de chaud. » concluais-je alors.
Elle ignorait ce qu’on ressentait lorsque notre âme soeur se présentait devant nous, elle ignorait même comment la reconnaître mais ce qui était sûr, c’était qu’il allait bousculer sa vie, irrémédiablement et que de son côté, elle désirait le marquer de telle sorte qu’il n’oublierait jamais son visage.
Killian ? Elle aimait ce prénom, il sonnait bien. Elle ne cessait de se le répéter, encore et encore pour l’apprécier. C’était ce qu’elle s’était demandé en boucle pendant quelques jours après l’avoir vu ce jour d’été, elle avait imaginé toutes les possibilités mais celle-ci, la vraie, était la meilleure. D’une voix suave, elle se présenta à son tour. “Moi c’est Athénaïs. Je suis contente de enfin connaître ton prénom.” Elle lui avait demandé de ne pas s’en aller, et peut-être que même s’il commençait à tourner les talons, elle essayerait de le retenir. Son image l’avait hantée, et une multitude de questions lui étaient venues à l’esprit sans que personne ne puisse lui répondre, seules des suppositions qu’elle avait imaginées étaient venues briser le silence face à ses interrogations. Sauf que rien n’était suffisant, elle désirait ses véritables réponses, le connaître réellement. Il était juste hors de question de le laisser partir. Alors qu’elle était perdue dans son regard, il avait exprimé à voix haute ce qu’elle avait pensé au fond d’elle. Surprise, elle leva vers lui de grands yeux avant de finalement laisser son sourire s’élargir encore plus. “En fait, je suis heureuse de te revoir tout simplement.” dit-elle, les joues rosies par le froid et en même temps, par ce qu’il venait de dire. Ses yeux se fixèrent sur le sol sans que son sourire ne puisse disparaître. D’une main, elle retenait le col de son manteau. Elle se sentait si petite à côté de lui et le fait qu’il soit si familier la déboussolait autant que cela lui faisait plaisir. La neige continuait à tomber sans perturber un seul instant la foule, dès qu’ils parlaient, de la buée en sortait comme pour signifier que la température continuait sa progression vers le bas. “Ça va, merci, je tiens le coup. C’est gentil de ta part.” Il désirait lui offrir quelque chose de chaud, et même si elle avait froid, elle se sentait gênée, elle ne désirait pas lui faire dépenser quoi que soit. Sa gentillesse la touchait. En relevant la tête et en voyant son expression sur le visage, elle du abdiquer. Elle continuait à sourire. “D’accord, je te suis. On pourra en profiter pour voir ce qu’il y a dans ces stands. Mais il y a du monde, on ne doit pas se perdre.” D’une main hésitante, elle saisit son poignet par dessus l’épais tissu de son manteau, si elle s’était écoutée, elle aurait pris sa main mais elle craignait d’être trop familière. Il se fraya un chemin avec facilité jusqu’à un premier stand, sa carrure faisait dévier les gens tandis qu’elle progressait derrière lui, toujours en le tenant. “Tu es comme un chevalier.” lui dit-elle. Pour la protéger et la sauver.
Il régnait une incroyable chaleur autour de ces stands illuminés, et surtout, une agréable odeur. Non ! Il ne fallait pas que sa gourmandise ressorte maintenant même si elle avait prévu avant de venir de goûter à chaque gâteau, boisson et spécialité. Son corps pouvait contenir bien plus qu’on le croyait, c’était comme si elle avait un trou noir dans le ventre qui aspirait tout ce qu’elle avalait pour lui laisser de la place pour les choses à venir, elle était loin de s’en plaindre. Parisienne jusqu’aux bouts des ongles, elle ne connaissait rien, enfin bien sûr qu’elle avait entendu parler de certaines spécialités et qu’elle en avait déjà goûté, réalisés par les plus grands chefs gastronomiques mais c’était différent de les déguster faits maison au Winter Festival, elle voulait partir sur le fait de ne rien connaître. “Est-ce que tu es déjà venu ici ? Je ne connais rien, tout reste à découvrir.” expliqua-t-elle d’une voix distraite. Elle posait sur les stands un regard émerveillé d’enfant. Il n’y avait pas à dire, elle adorait la période de Noël.
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Je venais de lui apprendre mon prénom et j'avais hâte d'entendre le sien. J'avais imaginé de nombreux prénoms, je l'avais décrite sur de nombreux calepins en me demandant quel pouvait bien être le prénom qui accompagnait ce visage d'ange. Athénaïs. Je souriais de plus belle en l'entendant. Unique en son genre, et magnifique. Je ne pouvais pas imaginer un plus beau prénom à ce stade. En sachant son prénom, simplement, j'avais l'impression de passer un cap très important, de la connaître un peu plus d'un coup. Alors qu'il ne s'agissait que d'un prénom, mais qui reflétait déjà des souvenirs. Une rencontre ratée à Paris, puis celle-ci, réussie, à Londres. Néanmoins, il faisait vraiment froid et je commençais déjà à ressentir cet aspect protecteur envers elle. Je venais de la rencontrer que déjà tout était évident, je voulais qu'elle soit heureuse, en sécurité. Je lui proposais donc d'aller prendre quelque chose pour se réchauffer, mais la gentillesse et la modestie s'ajoutait à ses traits : elle refusait une proposition aussi gentille. Je souriais, pensant qu'elle aussi, pensait d'abord aux autres avant à elle. Nous partagions déjà quelques points communs tous les deux. Finalement, mes yeux de biche eurent raison d'elle et elle accepta, disant qu'elle voulait tout voir des stands qui nous entouraient. Elle saisit mon poignet, celui-ci que je serrais contre moi, pour ne pas qu'elle ait froid. SOn geste avait été hésitant mais je n'avais pas été étonné, c'était comme tout naturel. Ce contact, nous en avions besoin.
Je n'avais pas de mal à me frayer un chemin parmi la foule, tandis qu'elle me suivait. Sa remarque me fit rire. « Le chevalier qui prends soin de sa princesse. » répondis-je alors, ironie du sort puisqu'il ignorait encore qu'elle l'était vraiment, princesse. Il l'appelait déjà ainsi. Nous arrivions près de la chaleur des stands de produits régionaux et estivales. Le thé, bien évidemment jaillissait de tous les stands. C'était assez magique, tout le monde parlait, comme si tout le monde se connaissait. C'était une vraie communauté. Je souris à sa question. « Je découvre Londres, comme toi. » lui avouais-je. J'allais commander deux thés bien chauds que je lui tendais. Quelques pas après se trouvaient un endroit où était installé un petit feu, pour réchauffer la foule. Je m'arrêtais près de celui-ci pour de nouveau lui faire face et revoir son beau visage. « J'ai l'intime conviction que plus rien ne pourra nous séparer, maintenant. »
Les marchés de Noël en France n’avaient plus de secrets pour elle, d’ailleurs, la dernière fois qu’elle y était allée, c’était à Strasbourg. Le parfum du vin chaud enivrait l’air glacé tandis que les tartes flambées sur baguettes cuisaient dans les fours. Et les pains d’épice ! Sans oublier les pommes d’amour. Mais ce qu’elle aimait par dessus-tout était les churros accompagnés de nutella, juste délicieux. Elle sourit à l’évocation de la princesse, peut-être qu’il l’apprendrait plus tard qu’elle en était réellement une. "Ca a des allures de conte de fées." Pour le moment, elle ne désirait rien divulguer, pas que ce soit un secret d’état, non au contraire, tous ceux qui la connaissaient étaient au courant, surtout dans les soirées mondaines où on cherchait désespérément à accaparer son regard mais parce qu’elle n’aimait pas se présenter comme tel. Elle avait toujours cette impression de se vanter alors que c’était loin de ce qu’elle voulait. Lorsqu’il lui avoua qu’il découvrait Londres tout comme elle, elle ne pu s’empêcher de repenser au destin. “On pourrait découvrir ensemble alors.” proposa-t-elle avant d’ajouter : “Si tu en as envie évidemment.” Elle rit. “J’ai l’impression de te forcer la main d’une certaine manière.” Il s’était éloigné pour commander des boissons et revint avec deux thés chauds, il lui en tendit un. “Merci beaucoup, c’est vraiment gentil de ta part.” Puis constatant à quel point il était chaud, dit : “Ça fait du bien.” Ils s’étaient approchés d’un feu autour duquel d’autres passants s’étaient arrêtés pour faire un brin de causette et se réchauffer. Elle fixait les flammes danser sans qu’elle ne puisse relever les yeux vers lui, pourtant elle sentait son regard sur elle. C’était étrange, son pouls battait plus vite et elle se sentait légèrement tremblante alors que le froid n’y était pour rien. Mais ses paroles la troublèrent tellement qu’inconsciemment, elle plongea son regard dans le sien. Elle avait la sensation de pouvoir s’y noyer. Tout allait si vite et elle n’était pas sûre de comprendre ce qu’il leur arrivait, si ce qu’elle ressentait était bien normal ou non. Cependant, le sourire de Killian l’apaisa, il lui semblait déjà le connaître. “J’ai aussi cette conviction, j’ai l’impression que c’est quelque chose qui nous dépasse. Je suis encore étonnée d’être tombée sur toi, c’était tellement… inespéré.” Elle marqua une pause, sans détourner le regard un seul instant. “J’aimerai qu’on rattrape le temps perdu.”
Soudain, la voix d’une femme attira son attention. Elle racontait à son fils qu’un bal d’ouverture allait bientôt démarrer sous le grand chapiteau lui rappelant la raison de sa venue. Après avoir bu une gorgée du thé chaud, elle demanda : “Est-ce que tu aimes danser ?” Elle sourit. “J’étais tellement préoccupée par ta présence que j’ai oublié qu’on m’attendait pour l’ouverture du Festival mais nous avons encore le temps.” Elle n'avait pas précisé pourquoi on l'attendait. Puis une question lui vint à l’esprit. “Qu’est-ce que tu faisais ce jour-là à Paris lorsqu’on s’est rencontré ?” Elle ne l’avait que brièvement croisé et s’était toujours demandée ce qui l’y avait amené. Etait-il un passionné de littérature ? Un invité important ?
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(✰) message posté Mar 9 Déc 2014 - 9:33 par Invité
Athénaïs ∞ Killian
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Elle était là, à mon bras. Nous marchions sous la neige pour rejoindre un feu de rue avec notre thé. Comme si cela faisait des années que nous le faisions, comme si déjà, c'était notre tradition. Quelqu'un d'extérieur n'aurait jamais pu deviner que nous venions de nous rencontrer. Moi-même, j'avais du mal à le croire. Tout était si évident, avec elle. Comme si à notre naissance on nous avait mis un espèce de souvenirs ou de codes "tu seras amis avec elle, tu la protégeras, tu l'aimeras comme si elle était ta soeur, ta moitié." et me voilà à exécuter les voeux de mon destin.
C'est vrai que ça avait des allures de conte de fée. C'était un peu magique, comme rencontre, comme moment. Il y avait quelque chose qui nous dépassait, qui n'était pas réellement là. Je lui souriais. Elle proposa qu'on découvre cela ensemble. Quelle magnifique idée. Elle ajouta ensuite qu'elle avait un peu l'impression de me forcer la main. Je l'arrêtais tout de suite. « Tu ne me forces pas la main du tout, je serais ravi de découvrir cette tradition british avec toi. » la rassurais-je alors. Je regardais autour de moi. C'était une magnifique scène, même en dehors de nous. Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher d'y voir une prochaine scène d'un roman. J'aimais écrire sur les endroits que je traversais, alors Londres ferait un beau lieu pour mon cinquième roman. Elle me remercia pour le thé bien chaud. « De rien. » lui répondis-je en souriant tendrement. Je voulais qu'elle soit bien, en sécurité. Elle regardait autour d'elle, tout comme moi. Tout semblait magique, comme si j'allais bientôt me réveiller et me rendre compte que ce n'était qu'un rêve, une fois de plus. Je rêvais très fort, souvent, j'avais dû mal à me rendre compte que ce n'était pas la réalité. Je me souviens de mes rêves en détails. Quand j'étais petit, je confondais les deux. Cela faisait beaucoup rire maman qui disait que je vivrais un rêve. Je n'oublierais jamais cette phrase. Athénaïs croisa mon regard une autre fois et répondit à mon sourire, tout naturellement. Elle aussi avait l'impression d'une force supérieure et inéluctable qui nous guidait. « Je vais me mettre à croire au destin. » lançais-je en riant. J'avais toujours eu du mal avec cette notion. Si j'avais eu envie de tourner les talons même en l'ayant vu, je l'aurais fais. Le destin ne m'avait pas fait faire ces pas vers elle. Enfin bref, j'avais du mal avec le destin. « Rattrapons-le. » lançais-je cash.
Elle tourna la tête d'un coup lorsqu'une femme passait près de nous. Je laissais ce silence prendre place lorsqu'elle retourna la tête vers nous. « Danser? Je me débrouille. Heureusement que j'ai sorti le costume pour sortir ce soir. » répondis-je en riant. C'était un peu étrange comme première sortie mais pourquoi pas, c'était sympa. Puis je me posais la question, pourquoi était-elle attendue pour l'ouverture de ce bal? Était-elle l'invitée spéciale ou l'organisatrice? Je n'avais pas le temps de lui poser la question qu'elle m'en posa une autre. Elle me demanda la raison de ma présence dans ce salon littéraire. Je souris. « J'étais invité. Je suis écrivain. J'ai même signé un autographe pour la jeune femme qui t'a éloignée quand nos regards s'étaient croisé, si je me rappelle bien. » lui avouais-je me souvenir alors.
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(✰) message posté Jeu 11 Déc 2014 - 18:43 par Invité
Ce moment était si magique, et relevait d’un tel hasard qu’il était presque difficile de ne pas se demander si tout cela était bien réel ou non. Oui, c’était comme dans un conte de fées où les personnages principaux, rien qu’en échangeant un regard, comprenaient leurs sentiments l’un envers l’autre. Ils venaient de se parler, c’était un fait juridique mais ce qu’elle ressentait au fond d’elle était tout autre. Elle se sentait déjà liée, craignant que son image s’évanouisse si elle osait poser le regard sur lui. Jamais elle n’avait souhaité aussi fort que le temps s’arrête, que les personnes autour d’eux se figent pour qu’ils puissent discuter encore et encore jusqu’à mourir de fatigue. N’écoutant que ses désirs, elle lui avait proposé de visiter Londres ensemble, quelque part, elle redoutait un refus mais de l’autre, quelque chose lui disait que tout allait bien se dérouler. Une part de lui la mettait en confiance et la réconfortait comme s’il avait été toujours là, à ses côtés. Ses yeux s’illuminèrent lorsqu’il accepta sa proposition. “Je suis contente que tu acceptes. La ville est si vaste, ce sera un prétexte pour te voir.” dit-elle presque timidement mais la sincérité se reflétait dans le ton de sa voix. Le thé était si chaud qu’il lui engourdissait presque les doigts, elle commençait à ne plus les ressentir mais imperturbable, elle continuait à prendre des gorgés de temps en temps. Le feu de bois était magnifique, elle aimait cette ambiance chaleureuse mais au fur et à mesure qu’elle l’observait, elle constata que la chaleur dans sa poitrine n’était en rien due aux flammes qui crépitaient au centre de la foule, c’était tout simplement la présence de Killian qui la confortait. En fait, elle était heureuse. Il l’a rendait heureuse. Elle ne pouvait que comprendre que son point de vue au sujet du destin mais elle était intimement convaincue qu’une force supérieure à eux, existait. “Je crois au destin, enfin ce que j’appelle destin se rassemble dans des occasions qu’on nous offre, après, libre à nous de les saisir ou non. Ce n’est que ma conception de voir les choses, ce n’est pas à proprement parlé le destin mais j’aime le qualifier de cette manière, ça donne à la vie une tournure féerique.” Puis elle le regarda avant d’esquisser un léger sourire. “J’espère que tu ne vas pas me prendre pour une idiote, je dois te le sembler.” Ravie de sa réponse, elle hocha de la tête. “Commençons par découvrir ce Festival, qui sait, peut-être l’année prochaine on se reviendra ici ?” Elle espérait de tout coeur ne pas le perdre de vue.
Ils avaient encore un peu de temps devant eux. “Et même si tu n’étais pas en costume, ça ne m’aurait pas dérangée.” Les autres invités auraient fait un scandale mais peu importe, elle n’y donnait pas d’importance. “Tu te débrouilles ? J’imagine que c’est de la modestie ?” demanda-t-elle, malicieuse. Elle ouvrit de grands yeux lorsqu’il lui apprit qu’il était en réalité l’écrivain pour lequel toute la queue de personnes avait attendue, son amie était l’une de ses fans. Elle s’était demandée son identité plusieurs fois mais jamais elle ne l’avait soupçonné sous cette facette. “Et dire que je n’avais cas demander à mon amie pour connaître ton identité !” dit-elle presque outrée. “Et que vient faire un écrivain à Londres ? Serait-ce le lieu pour ton futur livre ?”
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(✰) message posté Ven 12 Déc 2014 - 9:42 par Invité
Athénaïs ∞ Killian
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
C'est comme si nous avions déjà eu des milliers de moments comme celui-ci. Tout était si évident. Je ne la connaissais pas, en réalité. Elle était apparue, comme cela, comme si voilà je rejoignais une amie là au bout de la route alors qu'en fait, elle m'était tout à fait inconnue. Pourtant, ce moment était déclenché pour durer un petit moment. En tout cas je ne la laisserais pas s'enfuir avant d'être tout à fait satisfait d'avoir rattraper ce temps perdu - allais-je la laisser s'éloigner de moi un jour alors ? Cette idée me fit sourire, alors que le silence entre nous s'installait. Je remarquais alors que ce dernier n'était pas gênant. Contrairement avec certaines personnes avec lesquelles on cherche quelque chose à dire, forcément, quoique ce soit juste parce qu'on redoute le silence. Enfin avec moi le silence signifiait autre chose. Je suis un homme de lettre, passionné de théâtre et pour moi rien n'est plus beau qu'un silence.
Nous parlions déjà de visiter Londres ensemble, et son idée de prétexte me fit rire. « Je pense que tu n'auras pas besoin de prétexte. » lui répondis-je sincèrement, afin d'enlever cette petite timidité face au sentiment qu'elle venait de dévoiler. Moi aussi, je sentais que j'aurais besoin de la voir souvent. Comme ma dose de bonheur, quoi. Elle était vraiment adorable, et je savais que même si je ne la connaissais pas bien encore, les sentiments que je ressentais déjà à vouloir la protéger et être là pour elle ne seraient pas faussés par le temps. D'ailleurs, cette idée de destin commençait à apparaître à mes yeux. Même si je n'y avais jamais vraiment pensé, car ces choses là me font toujours un peu douté. Je n'avais jamais eu cette situation face à moi. Je ne pense pas que tout ce qui a pu m'arriver jusque maintenant puisse être l'oeuvre du destin. Néanmoins, cette rencontre pourrait l'être. Je l'écoutais attentivement sur son propre avis, puisque le mien restait à forger. Il était clair que dans leur situation, le destin avait tout de probable. Je souriais à la fin de sa réflexion. C'est vrai que c'était une manière de se dire que quelque chose de magique et d’incontestable planait sur nous. « Je ne pense pas du tout que tu sois idiote, elle est belle cette façon de penser. » contredisais-je.
Elle fit allusion à ce Festival, dans lequel elle voulait aller. Non pas que cela ne me surprenait guère pour une première rencontre, mais enfin je ne pouvais rien lui refuser. Et en réalité, ça ne me gênait pas du tout. J'aimais beaucoup ce genre d'occasion et je m'en délectais autrefois avec ma mère en Ecosse. Nous y allions entre mère et fils pour prendre des nouvelles de notre entourage et en même temps, partager un moment ensemble. Cela me la rappelait sûrement, elle me manquait. Enfin, elle avoua que même sans costume ça ne l'aurait pas dérangé. « Moi, si. Quelle honte de ne pas être beau à tes côtés. » dis avec un air amusé et en même temps très sincère. Elle avait une classe et une beauté si naturelle que tout homme près d'elle ferait des pieds et des mains. D'ailleurs, si je ne finissais pas par apprendre qu'elle partageait sa vie avec un homme de ce genre, je ne comprendrais pas. « Je participais souvent à ce genre d'événement chez moi, en Ecosse. » avouais-je en souriant quand elle parla de modestie. Elle m'avait déjà cernée sur ce point là : j'étais sacrement modeste. Je riais quand elle finissait par dire qu'elle aurait su qui j'étais rien qu'en demandant à son amie. « Tu ne pouvais pas deviner. Puis tout ne serait pas si magique si tu avais su tout de suite qui j'étais, si? » convenais-je. Elle posa une nouvelle question. « A la base, je ne suis pas là pour ça mais je pense que mon prochain roman se passera à Londres, en effet. Je suis là pour retrouver quelqu'un qui n'a pas sauté de joie à la nouvelle que je sois ici. Je ne lui aie pas fais de mal hein, c'est une longue histoire de famille. » la rassurais-je tout de suite. On pourrait croire n'importe quoi, vu que Julian ne voulait pas entendre parler de moi mais je n'étais pas quelqu'un de méchant enfin, ce n'était pas la raison.